« The dreams in which I'm dying... » • Hayalee
Invité
Invité
« The dreams in which I'm dying... » • Hayalee | Dim 15 Fév - 17:59 Citer EditerSupprimer TAG: Hayana & Malee ; #hayalee coded by RESCUE RANGER ! of ATF
*Imagine que c'est écrit en thaïlandais. :D
Are the best I've ever had
Vide. Elle se sentait vide. Malee avait passé une magnifique journée avec Jihae. Mais maintenant elle se prenait le retour de bâton. Encore plus brutalement. Qui était-elle au final ? Telle était la question qu’elle se repassait en tête. Personne. Rien. Telle était la réponse. Elle ne se connaissait plus. Elle se ne reconnaissait plus. Son âme entière lui semblait vide. Epuisée. Sans substance. Elle errait dans les rues de Séoul sans but précis. Que faisait-elle ici d’ailleurs ? Elle n’en savait rien. Elle s’y était retrouvée dans vraiment s’en rendre compte. Levant les yeux vers le ciel, elle espérait que la vision des étoiles la réveille. Mais ce ne fut pas le cas. Elle se contenta de rester en plein milieu de la rue, le visage levé en l’air, le regard vide. Sans rien voir. Sans rien sentir. Et puis elle reprit sa marche. Sa marche lente. On aurait dit un zombie. Elle-même se donnait l’impression de l’être. Peut-être même était-elle morte. Elle poussa une porte, entra dans un bâtiment. Sans même savoir ce que c’était. Elle grimpa des escaliers. Où était-elle ? Aucune idée. Vide. Elle était vide. Elle poussa une nouvelle porte. Elle se retrouva sur un toit. Morte. Etait-elle encore en vie ? Elle posa une main sur son cœur, pour sentir les battements. Elle ne remarqua rien. Paranoïaque. Elle releva la tête. Elle marcha sur le toit, en direction du vide vertigineux qui s’étendait en-dessous. Non elle n’était pas si haut. Mais oui elle avait cette impression. Elle regarda en bas. Elle imagina son corps se fracassant quelques mettre plus tard. Sans émotion. Elle n’éprouva rien du tout à cette pensée. Peut-être était-elle réellement morte. Peut-être était-ce à cause de ça qu’elle n’éprouvait aucune peur. Elle posa ses mains sur le rebord. Grimpa dessus. Se releva. Son visage était tourné vers la rue en contre bas. Comment réagirait les gens en la voyant tomber ? Probablement ne réagiraient-ils pas. Elle se sentait seule. Si seule. Comme une minuscule fourmi perdue loin de son antre. Elle imagina ce que ressentiraient ses proches en apprenant sa mort. Peut-être seraient-ils heureux. Car après tout y avait-il une seule personne qui se souciait réellement d’elle ? Vide. Elle se sentait toujours aussi vide. Le désespoir, la dépression, lui faisait tout oublier, tous ces bons moments, tout ce qu’elle avait vécu avec ses amis, l’amour qu’ils lui portaient. Tout ce qu’elle ressentait en ce moment précis était une solitude. Une solitude vertigineuse. Elle voulait faire taire tout ça, elle voulait sauter pour disparaître. Et pourtant à la place elle sortit son téléphone. Le regard vitreux, elle tapa son mot de passe, chercha un numéro. Envoya un message. Hayana, prends soin de toi, sois heureuse. N’oublie jamais que je t’aime*. Elle tendit la jambe droite, son pied pendant en l’air. Et puis elle leva une main. Surprise, elle sentit des larmes sur sa joue. Depuis combien de temps n’avait-elle pas pleuré ? L’explosion. Une explosion se produisit dans son être, dans son cœur. La douleur surgit à nouveau, forte, incommensurable, indomptable. Un gémissement sourd sortir de sa bouche. Bientôt suivit par des sanglots. Mal. Elle avait mal. Si mal. Elle s’accroupit sur son rebord, entourant ses jambes de ses bras. Seule. Si seule. Elle n’avait même pas besoin de sauter, qu’elle pourrait mourir de souffrance. Pauvre petite chose, perdue dans un univers qui ne la comprenait pas, qui ne l’aidait pas.
*Imagine que c'est écrit en thaïlandais. :D
Invité
Invité
Re: « The dreams in which I'm dying... » • Hayalee | Jeu 19 Fév - 18:41 Citer EditerSupprimer
the dreams in which i'm dying #hayalee
Ce qui l’alerte, en tout premier, c’est la langue. Lorsqu’elle pose ses yeux sur ce petit message, quelques mots à peine, tout minuscules et tout criants. Plus encore que le contenu, c’est l’écriture qui la choque, qui l’ébranle. Du thaïlandais. En Corée, Hayana fait des efforts pour ne pas dériver dans l’un de ses langues maternelles. Elle s’est accoutumée à l’endroit, presque à la perfection, et ne retrouve spontanément ses racines que sous des émotions vives ; des émotions à vous retourner entièrement. Alors ces deux phrases signifient beaucoup pour elle ; comme si elles hurlaient. Hayana n’en est pas exactement sûre. L’espèce de prémonition qui suit la lecture du sms lui semble douteuse, presque idiote. Quelque chose va mal. C’est inexplicable, ça l’a frappée, vestige d’un lien fort établi depuis des années. Quelque chose va mal et soudainement, elle le sait. Mais la suite, c’est le néant. Elle ne saurait pas dire ce qu’il faut faire, elle ne saurait pas dire ce qu’il ne faut pas faire. Elle ne saurait pas dire si elle a raison ni même si elle a tord. Tout ce que la thaïlandaise sait, ce sont les mots qui tournent en boucle : « Hayana, prends soin de toi, sois heureuse. N’oublie jamais que je t’aime. » En bas, dans la rue, là où personne ne fait jamais attention à rien, on la bouscule. La mexicaine s’est arrêtée au beau milieu du passage, les sourcils froncés, l’air inquiet. Relisant ce qui ressemble beaucoup trop à un adieu. Elle n’est pas si forte qu’il n’y parait, elle ne tiendrait pas. Pas sans Malee. Grand Dieu, non. Jamais. Alors elle jette des coups d’oeil autour d’elle en se disant que, peut-être, quelqu’un aura la réponse. Quelqu’un lui dira quoi faire. Ou aller. Ce sera écrit sur des visages. Même inconnus… La procédure à suivre, la route à prendre. Quoi dire et quoi faire pour Malee. Mais il n’y a rien et, une fois la première panique passée, elle se dote d’un reflexe encore plus stupide que l’attente : elle appelle. La sonnerie du téléphone lui semble interminable, si bien qu’elle se remet à marcher sur le trottoir pour se calmer. Puis enfin, une voix. Ou plutôt, un bruit. Un sanglot. Quelque chose. Tout est bon à prendre. « Malee ? » L’interrogation est stupide, maladroite. Quoi lui dire, maintenant ? Le silence traîne légèrement en longueur, entrecoupé de gémissements. Légers, étouffés, presque cachés. L’intérieur d’Hayana est en morceaux, de plus en plus fissuré. Elle devine, à l’autre bout, quelque part dans la ville, Malee qui hoche la tête, tout doucement. Elle se l’imagine très bien ; elles se connaissent par coeur. Des années. Des années qui, de toute évidence, ne peuvent pas se permettre de partir en fumée… « Où est-ce que tu es ? Dis-le moi, juste ça, et je vais venir te chercher. Je suis sûre que je suis tout près, je te le promets. Donne-moi juste un nom… oh, Malee, un endroit, un bâtiment, et tu m’attends. C’est d’accord ? » En réponse, quelques syllabes noyées dans le chagrin. Mais Hayana comprend. ça lui suffit. Amplement. Elle sait où ça se situe, elle est dans le bon quartier. « Sept minutes, estime t-elle. Je cours et je suis là dans sept minutes. Ça te va ? En attendant, on peut rester ensemble. Ne me lâche pas… » Elle devine combien Malee doit être fragile, ces derniers temps. Elles n’osent pas en parler, pourtant. |
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
Re: « The dreams in which I'm dying... » • Hayalee | Jeu 19 Fév - 21:43 Citer EditerSupprimer TAG: Hayana & Malee ; #hayalee coded by RESCUE RANGER ! of ATF
Are the best I've ever had
Une sonnerie, couverte par les sanglots de la wonsungi. Une douce mélodie qui parvint difficilement à ses oreilles. Elle regarda un instant l’appareil qu’elle serrait dans son poing, détachant lentement les doigts. Elle vit le nom qui s’affichait à l’écran. Elle n’avait pas envie de répondre. Elle voulait en finir le plus vite possible. Comme un pansement qu’on arrache d’un coup sec. Mais elle n’y arriva pas. Parce que c’était Hayana. Parce que même aux portes de la mort, elle ferait tout pour son amie. Alors elle décrocha. Les larmes continuaient à couler sur ses joues, ses gémissements à sortir de sa bouche. Elle s’épanchait sur le téléphone, déversait sa tristesse, son désespoir, son malheur. Elle entendit la voir d’Hayana. Comme une petite lumière au fond d’un tunnel sombre. Les pleurs de Malee se renforcèrent. Aurait-elle la force de le traverser ce tunnel ? Elle n’y croyait pas. Et pourtant. Et pourtant elle avait décroché. Et pourtant maintenant elle s’apprêtait à répondre à la question. « Je sais pas… » gémit-elle tout d’abord. Elle avait erré si longtemps qu’elle ne savait même pas où ses pas l’avait portée. Mais il y avait quelque chose que ses yeux embués et son cerveau embrumé avait perçu. Un nom. Alors elle le dit. Elle dévoila dans un murmure le bâtiment face auquel elle se trouvait. Sept minutes. Elle devra attendre sept minutes. Sept longues minutes. La thaïlandaise lâche son appareil, qui s’écrase contre le rebord. Elle le regarde. Regard sans vie. Regard triste. Regard désespéré. Regard perdu. Elle se détacha lentement de ses bras, relâchant ses jambes et laissant les deux membres pendre comme des branches mortes le long de son corps. Les gouttes continuaient à tomber en cascades de ses yeux entrouverts. Les lamentations franchissaient aisément la barrière de ses lèvres. Elle mit un temps incommensurable à relever son corps rouillé, abîmé, détruit, à se mettre debout. Il était temps. Il était l’heure. Elle avait suffisamment écarté l’instant. Elle voulait enfin faire taire ce cœur qui la poursuivait, la harcelait, l’anéantissait de l’intérieur. Un mal pour un bien. La douleur du saut. Le bonheur de la liberté. Elle ne pensait déjà plus à Hayana, ni à son appareil négligemment abandonné sur le rebord à côté. Elle ne pensait pas à la terreur de son amie, à sa souffrance quand elle découvrirait le corps déchiqueté et brisé. Non elle ne pensait qu’à la fin, à la délivrance. Elle ferma les yeux, ses paupières agissant comme une barrière protectrice entre le monde entier et elle-même. A trois elle allait sauter. A trois elle allait disparaître. A trois elle ne serait plus de ce monde. Un. Elle chuchota, toujours aveugle, elle se repliait en elle-même, s’engouffrait dans les portes béantes de son âme, s’enveloppait de sa souffrance pour se donner du courage. Pour enfin se permettre de sauter le pas. Deux. Elle n’en pouvait plus, elle ne supportait plus ce monde, elle ne supportait cette cruauté, cette souffrance, elle ne supportait plus l’injustice de cet univers qui lui dérobait tout ce en quoi elle tenait. Trois. Elle était prête. Les bras repliés contre elle-même, le corps tremblant, elle tendit à nouveau la jambe, laisse son pied pendre dans le vide, sentant sans bien s’en rendre compte sa chaussure se détaché et dégringoler au sol. Pauvre petite chose brisée enfin prête à mourir. Pauvre petite chose qui n’avait oublié qu’un détail. Hayana.
Invité
Invité
Re: « The dreams in which I'm dying... » • Hayalee | Mar 10 Mar - 23:23 Citer EditerSupprimer
now won't you stay with me ? 'cause you're all i need ✻✻✻ plus que l'impression qu'elle ne pourrait jamais parvenir à calmer malee, ce qui la fait vraiment paniquer est la peur de ne pas arriver à temps. parce son amie de toujours vient de lâcher son téléphone, elle l'a compris suite au bruit désagréable, presque monstrueux vu la situation, que l'appareil a fait en heurtant le sol. hayana n'ose pas raccrocher, toutefois ; elle a encore trop l'espoir que malee reprenne le téléphone. et alors quoi ? dire que ce n'était qu'une mauvaise blague ? alors, hayana, est-ce que je t'ai bien eue ? c'est réel. cette constatation intérieure pousse la demie mexicaine à redoubler d'efforts pour gagner en vitesse : elle ne doit de courir encore plus vite, jusqu'à en perdre haleine, quitte à bousculer tous ceux qui se trouvent sur son passage.
elle doit arriver à temps.
il n'y a pas d'autre option.
les marches de l'immeuble lui semble abruptes, interminables, raides. dans la précipitation, elle glisse sur une marche, se rattrape de justesse, glisse sur une autre et repart de plus belle. pas question d'être détournée de ce but, elle y est presque, elle le sent ; le toit n'est plus qu'à quelques secondes, à portée de main, juste à tendre les doigts et à s'en saisir... et puis elle y arrive. devant elle, un spectacle affolant : celui d'une femme, baignée de larmes, prête à se jeter dans le vide, équilibre précaire qui s'effrite. non, plus que ça : celui d'une amie précieuse, une amie dont hayana connait le moindre secret, les moindres désirs, toutes les nuances et tous les changements. plus que ça, peut-être. hayana se souvient encore de la sensation, dans ce bar, il y a des années de ça, lorsqu'elles se sont embrassées. alcoolisées à outrance, certes. mais la demie thaïlandaise se souvient encore du sentiment purement merveilleux qu'elle avait alors ressenti. un sentiment pas une seconde altéré par l'alcool. elle n'a rien dit, depuis. parce qu'il y avait hyorin, et parce qu'il y a dante, aussi. elle ne sait pas où elle en est, n'a aucune idée de ce qu'elle doit faire.
tout est si embrouillé.
et pourtant, elle doit trouver les mots.
"malee, je...". les mots pour la retenir. la dissuader de rejoindre le vide, le rien, le néant. lui dire que c'est beau, la terre, malgré ce qu'on pourrait parfois penser, parce que sous les montagnes de déchets se trouve toujours de l'herbe verte, petite merveille de la nature, et que même les coeurs les plus sombres cachent leur petite part de couleur. hayana le sait, elle en est persuadée, idéaliste depuis toujours. mais elle n'a aucune idée de comment l'exprimer. alors, maladroitement, sans s'en apercevoir, elle dérive vers quelque chose de presque égoïste : "tu peux pas me faire ça. je m'en sortirai jamais sans toi. je te le jure... t'es celle qui m'a toujours maintenue à flots, malgré les difficultés, malgré les scandales. tu m'as dit que ça valait le coup de continuer et de remonter la pente, aujourd'hui c'est moi qui te le dit...". elle reprend son souffle, pour mieux repartir de plus belle : "on a toujours vécu ensemble, ma vie n'aurait pas de sens sans la tienne. je pourrais plus marcher, je pourrais plus respirer, ni même réfléchir... j'ai l'impression de te connaitre depuis le début des temps et si... si tu sautes... on sera deux.". lentement, hayana s'approche du bord, à pas presque feutrés, comme si la manoeuvre exigeait une quelconque discrétion, comme si elle avait peur de réveiller un monstre enfoui dans les profondeurs de la terre, un monstre qui pourrait lui enlever sa malee.
✻✻✻
the dreams in which i'm dying
are the best i've ever had
now won't you stay with me ? 'cause you're all i need ✻✻✻ plus que l'impression qu'elle ne pourrait jamais parvenir à calmer malee, ce qui la fait vraiment paniquer est la peur de ne pas arriver à temps. parce son amie de toujours vient de lâcher son téléphone, elle l'a compris suite au bruit désagréable, presque monstrueux vu la situation, que l'appareil a fait en heurtant le sol. hayana n'ose pas raccrocher, toutefois ; elle a encore trop l'espoir que malee reprenne le téléphone. et alors quoi ? dire que ce n'était qu'une mauvaise blague ? alors, hayana, est-ce que je t'ai bien eue ? c'est réel. cette constatation intérieure pousse la demie mexicaine à redoubler d'efforts pour gagner en vitesse : elle ne doit de courir encore plus vite, jusqu'à en perdre haleine, quitte à bousculer tous ceux qui se trouvent sur son passage.
elle doit arriver à temps.
il n'y a pas d'autre option.
les marches de l'immeuble lui semble abruptes, interminables, raides. dans la précipitation, elle glisse sur une marche, se rattrape de justesse, glisse sur une autre et repart de plus belle. pas question d'être détournée de ce but, elle y est presque, elle le sent ; le toit n'est plus qu'à quelques secondes, à portée de main, juste à tendre les doigts et à s'en saisir... et puis elle y arrive. devant elle, un spectacle affolant : celui d'une femme, baignée de larmes, prête à se jeter dans le vide, équilibre précaire qui s'effrite. non, plus que ça : celui d'une amie précieuse, une amie dont hayana connait le moindre secret, les moindres désirs, toutes les nuances et tous les changements. plus que ça, peut-être. hayana se souvient encore de la sensation, dans ce bar, il y a des années de ça, lorsqu'elles se sont embrassées. alcoolisées à outrance, certes. mais la demie thaïlandaise se souvient encore du sentiment purement merveilleux qu'elle avait alors ressenti. un sentiment pas une seconde altéré par l'alcool. elle n'a rien dit, depuis. parce qu'il y avait hyorin, et parce qu'il y a dante, aussi. elle ne sait pas où elle en est, n'a aucune idée de ce qu'elle doit faire.
tout est si embrouillé.
et pourtant, elle doit trouver les mots.
"malee, je...". les mots pour la retenir. la dissuader de rejoindre le vide, le rien, le néant. lui dire que c'est beau, la terre, malgré ce qu'on pourrait parfois penser, parce que sous les montagnes de déchets se trouve toujours de l'herbe verte, petite merveille de la nature, et que même les coeurs les plus sombres cachent leur petite part de couleur. hayana le sait, elle en est persuadée, idéaliste depuis toujours. mais elle n'a aucune idée de comment l'exprimer. alors, maladroitement, sans s'en apercevoir, elle dérive vers quelque chose de presque égoïste : "tu peux pas me faire ça. je m'en sortirai jamais sans toi. je te le jure... t'es celle qui m'a toujours maintenue à flots, malgré les difficultés, malgré les scandales. tu m'as dit que ça valait le coup de continuer et de remonter la pente, aujourd'hui c'est moi qui te le dit...". elle reprend son souffle, pour mieux repartir de plus belle : "on a toujours vécu ensemble, ma vie n'aurait pas de sens sans la tienne. je pourrais plus marcher, je pourrais plus respirer, ni même réfléchir... j'ai l'impression de te connaitre depuis le début des temps et si... si tu sautes... on sera deux.". lentement, hayana s'approche du bord, à pas presque feutrés, comme si la manoeuvre exigeait une quelconque discrétion, comme si elle avait peur de réveiller un monstre enfoui dans les profondeurs de la terre, un monstre qui pourrait lui enlever sa malee.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: « The dreams in which I'm dying... » • Hayalee | Ven 20 Mar - 21:46 Citer EditerSupprimer TAG: Hayana & Malee ; #hayalee coded by RESCUE RANGER ! of ATF
Are the best I've ever had
Une voix. Une voix qui retentit derrière elle. Elle était douce cette voix, elle était belle cette voix. Mais elle avait l’air paniquée, cette voix. Et pourtant Malee l’entendait, sans même l’écouter. Elle la percevait sans comprendre ce qu’elle disait. Les larmes coulaient sur ses joues, ses yeux sont fermés, ses bras tendus, comme pour savourer une derrière fois le vent sur sa peau. Elle était prête à sauter Malee. Elle était prête à tomber, à se fracasser contre le sol en béton de nombreux étages plus bas. Elle était prête à mettre fin à ses jours, Malee, mais elle ne se rendait même pas compte de ce qu’elle faisait. Après tout que vaut une vie ? Que vaut SA vie. Dans une seconde elle allait sauter, la thaïlandaise. Dans une seconde elle allait faire le grand saut. Elle était préparée, Malee. Et pourtant. Et pourtant elle se retint au dernier moment, perturbée par cette voix, cette voix qui est de retour, cette voix qui la supplie. Cette voix qu’elle reconnaît enfin. Elle voulait sauter, Malee. Mais il y a quelque chose qui l’en empêchait. Quelqu’un qui l’en empêchait. Une personne qu’elle voulait préserver de ce spectacle horrible. A travers le brouillard qui avait encombré son esprit, à travers le désespoir et la déprime, la tristesse et l’assurance, il y a quelque chose qui se brisa chez la miss. Comme un bout de bois, il se brisa avec un craquement sec. Quelque chose de plus qui se cassait en deux. Qu’avait-elle de plus à perdre ? Pas une chose pas un objet. Quelqu’un. Elle ouvrit les yeux Malee. Lentement, sûrement, elle releva les paupières, dévoilant ses prunelles encombrées par les larmes, ses prunelles qui ne distinguaient même plus les formes, ces prunelles noyées dans le chagrin. Une pensée arrive à se frayer un chemin dans l’enfer de sa tête. Ou un mot peut-être. Un simple mot. Un nom. Un seul. « Hayana, » qu’elle chuchota, de sa voix hésitante, de sa voix gémissante, de sa voix brisée. Elle la regarda cette fille, celle qui l’avait accompagnée et soutenue depuis si longtemps, celle qui incarnait sa maison, son foyer, l’être qui lui rappelait sa terre natale et lui permettait de se sentir partout comme si elle était chez elle. Son univers tout entier semblait se limiter à cette personne-là. Hayana. Un mot si court, et qui pourtant contenait beaucoup. Beaucoup de souvenirs, d’émotions, de sentiments, de disputes, mais d’amour aussi. Surtout de l’amour. Elle poussa alors un gémissement Malee. Un gémissement qui se transforma en cri déchirant. Mais elle resta là. Elle ne bougea pas, incapable d’esquisser un geste. Ses jambes tremblaient comme des brindilles soumises à la tempête, son assurance semblait envolée. Elle voulait mourir, Malee. Elle voulait mourir oui. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus. Pas avec Hayana. Pas en l’entraînant dans sa chute. Y a-t-il quelque chose de plus beau, que de mourir en compagnie de la personne à laquelle on tient le plus au monde ? Mourir en priant pour que cette personne vive le plus longtemps et soit le plus heureux possible. Et c’est ce qu’elle espérait, Malee. Malgré la vague d’égoïsme, la vague de désespoir, qui l’envahissait, il y avait un sentiment qui parvenait à se frayer un passage jusqu’à son cœur. Pas la tristesse. Pas la colère. La peur. Une peur brute, violente. La peur de perdre un être chère. Son bras tremblant se lève doucement, son poing serré se presse contre sa peau, à l’emplacement de son cœur. « Ça fait si mal Hayana. J’ai l’impression de mourir. » Sa voix était mal-assurée, brisée, pleine de ce désespoir qu’elle n’essayait même plus de cacher. C’était trop tard pour ça. Elle ne pouvait plus mentir. « J’ai si mal… si mal… je veux juste que ça cesse Hayana. Je ne veux plus ressentir ça. Mais il n’y a… il n’y a qu’un seul moyen… d’arrêter tout ça, » prononça-t-elle en thaïlandais, alors que sa tête se tournait vers le vide à ses pieds. Et elle pleurait toujours Malee. Elle pleurait de toutes ces larmes, retenues pendant trop longtemps.
Contenu sponsorisé