Il est dit que les femmes doivent ressembler à la délicatesse d’une fleur, être aussi subtile que le goût amer du miel qu’elles doivent parler doucement comme un flacon de neige tombant du ciel, être aussi élégante qu’une pluie du matin et d’être une femme protégeant son foyer. Cependant, la vie de nos jours ne correspond plus à ce stéréotype. La femme de 2015 est celle que les hommes des années cinquante appelleraient ‘’trainée’’  ou ‘’dévergondée’’. Si ce thème correspond à la rébellion de la femme, la jeune asiatique ici présente en fait partie. Mais, attention ! Il ne faut pas exagérer sur les mots. Car, Min Ra est certes différente de la demoiselle distinguée et raffinée qui entoure cette université, mais sa personnalité est bien étrange. Son apparence pure et angélique referme un petit démon pervers et sadique. Il ne faut pas être étonné de la voir assise devant cet écran géant en train de frissonner d’excitation.

Elle attendait cette heure depuis belle lurette. Il y a deux semaines, Min Ra avait parlé du film a Mei Li et voilà que la grande journée était enfin arriver. Assise confortablement dans le siège trop grand pour elle. Ses yeux d’enfant émerveillé ne quittaient pas la toile blanche. À cet instant précis, les images lui défilaient en tête : les cris des gens, les fuites, les supplications d’être épargner, les combats de survit, la peau sous la pénétration d’une arme, le sang s’écoulant des victimes, le rire sadique du meurtrier ou de l’esprit, mais le plus important les gens paniquants dans la salle. Tout au font d’elle, sa joie ne fit qu’augmenter seconde après seconde. Il ne manquait plus qu’une chose. Sa partenaire de film d’horreur qui attendait sagement en ligne pour son popcorn. Pour Min Ra c’était hors de question. Trop gras ! Trop malsain ! Elle savait que ce qui l’attendait après en avoir mangé !

Profitant de ce moment de liberté, la Coréenne envoie des textes à son frère qui la critiquait pour son mauvais goût ‘’tu devrais aimer les choses mignonnes ! Les films d’amours et d’animation ! J’ai une sœur qui préfère voir des têtes tombées et des organes sortirent des corps ! Je suis déçue ! Tu es maso Min Ra !’’ Relisant le sms de nouveau, elle sera son portable en voyant Mei Li arriver.  Tu n’as pas manqué grand-chose ! Il y a que des idiots en avant, mais bon ! dit-elle en riant.

Souriant, Minnie lui pointa les mecs devant elles. Ils riaient en croyant  disant que les femmes auront peur, ils pourraient en soulager plus qu’une. C’était idiot de soutenir de telles paroles du moins nos jeunes femmes. Un d’entre eux arrivait derrière la Chinoise en lui affichant charmeur. Curieux, son regard se déposait sur sa camarade en l’interrogeant.

C’était inapproprié ! Elle ne pouvait quitter l’écran de son téléphone. Restant sans mots de ce qu’elle venait de lire. Son frère, l’homme qui lui tombait sur les nerfs, venait vraiment de lui dire que sa personne tout entière est à corriger. Sa personnalité obscure est-elle vraiment une honte ? Pourquoi devrait-elle mettre ses goûts de côté pour faire plaisir aux hommes ? Min Ra ne vas jamais devenir une petite fille faussement parfaite. Dieu merci ! Les gens qui l’entourent la font changer peu à peu. Une étape à la fois. Sans eux, ce genre de propos l’aurait fait quitter le cinéma depuis un moment. Déposant son téléphone dans son sac pour oublier tout ce tralala inutile, son regard se déposa sur sa meilleure amie. La pauvre ! Cette charmante étrangère avait la patiente des dieux. Comment pouvait-elle supporter sa personne ?

Son estomac se mit à chanter une sérénade en sentant l’odeur de, mais soufflée qui l’entourait. Connaissant le nombre de calorie et de graisse peut contenir qu’un simple morceau, son cerveau lui envoyait un code d’alarme. La curabilité l’envahissait. L’odeur était si tentatrice que son corps tout entier la suppliait cordialement pour qu’un simple morceau. Sa tête refusait, mais son estomac ordonnait. Un bruit de famine se fit entendre. Un grognement digne d’un lion. Ses mains rejoignent son ventre en faisant aller son regard. Un peu honteuse de se faire remarquer. Si c’était le cas du moins.


Critiquant les garçons assis devant, Min Ra n’était pas séduite par les paroles nonchalantes des hommes. Trouvant cela presque sexiste et macho. ‘’Oui ! Ils doivent avoir perdu leurs mères en chemin. Les pauvres !’’ Laissait-elle sortir en riant. C’était comique en imaginant la scène. Ils marchent recherchant leurs modèles féminins en criant et pleurant. Ce en voyant Mei Li commencer l’aventure entre les genoux et sièges qu’une image hilarante lui vient en tête. Elle l’imaginait tomber face première en essayant de se relever. Mais, aussi mal prise qu’une tortue sur le dos, elle ne saurait pas capable. En continuant de voir des imagines imaginaires se défile dans sa tête, un gloussement moqueur sortit de sa bouche. Tournant la tête pour ne plus regarder sa meilleure. Le simple fait de la voir lui fit remonter l’image de la tortue mal positionnée. Essayant d’être sérieuse et non nunuche, elle écoutait attentivement la jeune femme. ‘’J’ai bien hâte d’entendre les cris de désespoir des gens. Les pauvres, certaines verserons des larmes de peur.’’ mentionnât-elle sarcastiquement.  Oui ! Il est évident que Min Ra souhait apercevoir des gens prit de panique. Qui ne voudrait pas. Tournant la tête pour évoluer la population de la salle : des couples, une famille avec un enfant, des adolescents à la recherche de frayeur. L’idée de voir l’enfant traumatisé la choquait un peu … presque !

Du quoi de l’œil, elle remarqua qu’elle envoyait un petit message texte à son copain. Souriant, sous l’effet de bonheur et de gaité, voir son amie ainsi la rendait heureuse. ‘’Mei Li ! Tu es adorable ! ‘’ laissait-elle sortir sans rien ajouter. Détournant le regard pour écoutez la conversation des garçons des voisins. Ils allaient sortir en boîte après pour trouver des femmes en chaleur. Sous les commentaires inutiles qui lui sont venus à l’œil, elle déposait sa main à son front. Décourager des hommes !

Une voix douce la captiva. Mei Li venait de fermer son téléphone. – Au fait … tu loges ou en ce moment ?- que pouvait-elle répondre ? Ses parents n’ont pas réellement de place dans l’appartement à une pièce. Les Nam n’ont jamais bien vécu ni dans la luxure ni juste. Se mordillant la lèvre, elle réfléchissait à quoi répondre. ‘’Je vis chez mes parents et quelques fois dans un centre jeunesse. La demeure n’a jamais pu vraiment contenir les quatre membres de la famille. Donc, je leur laisse un peu de liberté. Je dors chez mes parents la fin de semaine et le lundi. ‘’ Un faible sourire recouvrait son visage. Ce n’était pas classe, mais son père ne travaillait plus et sa mère n’a jamais travaillé de sa vie. ‘’Tu vis toujours chez Dae Hyun ?’’ Questionnât-elle pour changer de sujet.

Elle a toujours été un peu secs avec son vocabulaire. N’aimant pas passer par deux chemins ce qui devait être dit sortait de sa bouche. Qu’il s’agisse d’une parole correspondant à sa bouille, soit adorable, ou honteuse et déplacer, ne soit pas du tout. Min Ra avait pour la mauvaise manie de laisser des plaisanteries blessantes sortir sans y penser. Ce qui pourrait lui causer des problèmes. Malheureusement, cette facilité à commenter lui a affectivement créé plus qu’un problème. Délaissant son côté réserver lorsqu’elle se tient avec des amis, sa barrière s’ouvre à sa vraie personnalité. Une personnalité que Mei li connaissait sous tous les angles. La pauvre comme dirait la Japonaise.  ‘’Nous pouvons leurs offrirent du mais soufflée pour semé derrière eux, non ? Ils pourraient se perdre les petits ! Ils auront une chance de retrousser le chemin.’’ laissait-elle sortir en riant faiblement.

Quelle idiotie de sortir une plaisanterie sur Estelle et Grattelle.  Peut-être que le film d’horreur qu’elle avait écouté hier chez son frère lui avait resté en tête. Son pauvre frère traumatisé de voir une demoiselle aux traits angéliques rire aux éclats devant les pires scènes jamais créer. Le sang et les cris de désespoir la hantaient encore, mais une hantise de joie. Cessant de rire sous les images hilarantes qui lui traversaient l’esprit sur sa camarade. La comparaison d’un animal pris dans une mauvaise position lui paraissait tordante. Son regard brunâtre se déposait sur la jeune fille. Son premier amour, sa première peur, une mort apparaissant devant nous, en moins d’un an la Chinoise/Thaïlandaise avait vécu le pire, mais elle avait pu être soutenue. Son amour grandissait projetant ainsi une image de bonheur. Une émotion qui sortait d’elle.  ‘’Ha !’’ dit-elle pour toute réponse.  En déposant ses yeux sur l’écran. Elle écoutait son amie répondre à ses paroles. Si seulement, si seulement elle savait. Oui ! Elle dérangeait ses parents ! Non qu’ils soient déplaisants, mais l’environnement n’est pas favorable. Une pièce renfermant chambre, cuisine et salon laissant qu’une petite salle de bain. Ne pouvant supporter ce sujet, Min Ra changea de sujet. ‘’ Tu sais Meimei … depuis que tu l’as rencontré ton caractère à changer non en mal ! Je te trouve plus rayonnante. Je crois que malgré l’enfer que nous avons vécu et le fait qu’il t’a pris chez lui, on renforcit ta carapace. ‘’ Elle cessa.  La Japonaise s’éloigna ‘’ Je crois que ses parents aiment mieux te savoir chez eux que chez ton frère. Non qu’il soit méchant ! Je crois qu’il aime mieux t’avoir près d’eux… je m’égare ! Je suis nul !!! Un peu d’horreur !’’

Elle se laissait glisser dans son siège en serrant les bras contre sa poitrine. Le film commença en laissant apparaitre les bandes-annonces ‘’ toi aussi !’’. Les multiples insultes lui traversaient l’esprit. Min Ra voulait simplement dire que c’était une bonne chose qu’elle est chez DH et non chez son frère. C’était bien elle de mélanger ses paroles pour s’y perdre.