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▬ play it. | Mer 18 Fév - 19:07 Citer EditerSupprimer
the fun never stops
Le dernier métro. Je crois bien que c’est la première fois de l’année que je rentre avec le dernier métro. D’habitude je me résigne à rentrer à pied, ou alors, les soirs de fortune, et de chance surtout, je rentre en taxi. Mais, ce soir, on a fermé tôt. En même temps, en cette période de fêtes de nouvel an, qui serait assez fou pour aller admirer des gens danser nus alors qu’ils peuvent passer la soirée en famille autour d’un bon repas ? Seuls les délaissés de la vie. Il y avait peu de femmes ce soir au club, alors, j’avais peu de clientèle, c’est pourquoi on m’a laissé partir tôt. Regardant mes pieds, les mains plongées dans mes poches, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ma nuit. Je ne suis absolument pas fatigué, je me suis levé très tard aujourd’hui. L’annonce du métro me tire de mes pensées et je sors de la rame, remontant à la surface. Je pourrais me rendre à la city, faire un tour à l’izakaya… ou alors faire un tour au studio de danse… regardant autour de moi, je remarque que personne ne fait attention à moi, alors de mon sac à dos, je sors une enveloppe, et commence à compter les billets. Le salaire au club n’est pas si élevé, ce sont surtout les billets glissés ou carrément jetés sur scène qui remplissent les caisses, ou du moins, mes caisses. A peine quelques centaines de milliers de won… Je ne comprendrai jamais pourquoi il y a autant de zéros dans cette monnaie. En arrivant ici, je croyais être riche en voyant les zéros s’enchainer sur mon compte, mais, en fait, ce n’est qu’une supercherie. Tapant le digicode, j’entre dans mon immeuble et me dirige directement dans mon ascenseur. Peut être que si j’appelle Song Ki, elle viendra passer la nuit ici ? Ça fait longtemps que je n’ai pas vu ma cousine adorée. En regardant les chiffres défiler sur le compteur de la cabine, je me dis que le mieux à faire est de rester chez moi. Sortir, ça serait prendre le risque de croiser certaines personnes que je n’ai absolument pas envie de voir. C’est aussi prendre le risque de me foutre dans la merde jusqu’au cou au vu de ma chance légendaire. Je soupire encore. Vraiment. L’ennui peut tuer les hommes. J’insère la clé dans la serrure de la porte et remarque que je n’ai pas à la tourner. Un sourire se peint automatiquement sur mes lèvres. Je ne m’ennuierai pas. Retirant mes chaussures, je laisse tomber mon sac par terre, et en effet, les lumières sont allumées dans le studio, il y a le bruit de la télé aussi qui m’accueille, et surtout, il y a Sharon d’affalée sur le canapé. Chez moi c’est très simple, il n’y a pas masse de meubles, juste l’essentiel. Je n’aime pas les endroits encombrés ni encombrants. Retirant mon manteau et ensuite mon pull pour ne rester qu’en débardeur, je viens me laisser tomber sur le canapé à mon tour, prenant la demoiselle dans mes bras. « C’est tellement bon de rentrer chez soi ! » Oui, un chez soi vivant, chaleureux, et où je peux parler anglais en paix. |
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Re: ▬ play it. | Jeu 19 Fév - 0:08 Citer EditerSupprimer
J'avais clairement passé une journée ennuyante. Oui j'étais pleine d'énergie mais une personne tel que moi a aussi besoin de se ménager non ? Je n'avais pas choisi cette journée en particulier pour me ressourcer. Elle était venue tout à fait par hasard. Enfin quand je dis me ressourcer, je parlais de traîner au lit et ramper jusqu'au canapé. C'était étrange, dès que je me suis levée, je sentais, j'avais l'intuition, que je n'allais pas accomplir de grandes choses aujourd'hui. Pas de sport, pas de concerts à arranger, pas de poulets à faire frire ni de gens à tatouer. Ok c'était samedi et le samedi, étrangement je ne travaillais pas. Était-ce si étonnant que cela que je ne fasse pas mon meilleur chiffre d'affaire le jour le plus important du weekend ? Que les gens se rassurent, je suis ouverte tous les autres jours et aussi pendant les vacances.
Depuis que je suis arrivée à Séoul, il y a peut être neuf mois, je vis chez ce garçon, enfin, en partie oui. On est devenus si fusionnels lui et moi que ça porte à confusion. Un type plutôt mignon, bien bâtit, sympas et un super coup, sans sentiment, le genre de scénario pour un film entre sex friends sans histoires. J'étais liée à lui, et lui à moi. Un lien utopique nous unissait. Le gogo dancer à ses heures perdues qui semble être plus pur qu'un étudiant en droit. Quoique j'avais entendu que les étudiants de droit étaient les plus chauds. Peut être que ça appuie l'ironie de mon propos. M'enfin. En bonne et jolie jeune fille élégante que je suis, j'avais erré dans l'appartement tel un fantôme qui cherchait un but à sa vie. J'avais tout de même enfilé une petite culotte et un tshirt qui sentait l'odeur de Ian. Est-ce qu'il l'utilisait pour travailler ? Ça avait un côté plutôt séduisant il fallait l'avouer, même s'il ne semblait pas très propre j'aimais baigné dans cette odeur. Très classe me direz-vous. Alors imaginez ma stature : affalée sur le canapé à râler après les programmes, une bière à demie consommée alors que la porte s'ouvre sur le beau jeune homme que voilà. Le voir me fait machinalement sourire. Je crois que son aura est bénéfique pour moi. Il rentre enfin du travail. Le pauvre doit être épuisé, il lâche ses affaires et s'assoit à côté de moi. Même après avoir enchaîné deux boulots il trouve du temps pour être adorable mais comment fait-il ? Je le laisse prendre place avant d'ouvrir les bras pour l'accueillir, lui faisant poser la tête au niveau de ma poitrine pour jouer avec ses cheveux sombres. Je me redressai pour furtivement embrasser sa tête avant de me remettre dans ma position initiale."Alors ta journée ? Pas trop épuisante ? Je me suis bien ennuyée moi..c'est dur quand t'es pas là tu sais." C'est vrai qu'à deux c'est toujours plus drôle de s'ennuyer, surtout qu'ils arrivaient facilement à s'occuper ensemble.
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Re: ▬ play it. | Jeu 19 Fév - 1:12 Citer EditerSupprimer
Elle a amené du divertissement dans mon quotidien. Il y a peu que l’on ne se dit pas. En même temps nous vivons ensemble. C’est pas super grand chez moi, il n’y a qu’un lit en plus, mais, on se tient bien comme ça. Pourquoi m’ennuyer seul, quand on peut s’ennuyer à deux ? C’est ce que je m’étais dit quand elle a commencé à s’incruster chez moi n’importe quand. Et puis, naturellement, elle a fini par rester. Je ne la mettrai jamais dehors, ce n’est pas possible. Elle arrive à me supporter, dans mes meilleurs jours, comme dans les pires. D’ailleurs, c’est l’une des rares personnes qui m’ait vu en pleine crise. Elle a vu ma facette joyeuse, excentrique, hyperactive. Comme ma facette brusque, antipathique, et renfermée. J’aime bien quand elle est là, elle me fait sentir « normal ». Tout simplement normal. Je n’ai pas d’étiquette sur la tronche quand Sharon est là, et franchement, il n’y a rien de plus gratifiant que cela. Je ne suis pas un pédé, je ne suis pas un fou, je ne suis pas un émigré, je ne suis pas une bête ; je ne suis rien de tout ça avec elle, je suis juste moi. M’asseyant à ses côtés, je remarque bien vite qu’elle n’a pas du bouger d’ici de la journée. En plus elle porte l’un de mes t-shirts, n’a-t-elle pas trouvé un de ses soutiens-gorge ? Je souris à cette pensée, me laissant faire, alors qu’elle m’installe contre son buste, j’aime bien quand c’est elle qui me caresse les cheveux. J’adore cette femme. « Non ça va, il n’y avait pas beaucoup de monde, pratiquement que des mecs au club, du coup, on m’a laissé enfiler des vêtements et rentrer. Je me voyais mal faire un numéro complet avec ces chiens qui n’attendent que de voir des seins. » Je hausse simplement les épaules, bon moi aussi j'aime les seins, mais pas de la même manière, et puis je montre déjà parfois mon corps nu à un seul mec, pas besoin d’en faire une exposition. Je redresse la tête, venant embrasser sa joue. « Bin tiens, le contraire m’aurait étonné, tu ne peux pas vivre sans moi ! » Je ris bêtement à mon narcissisme soudain, et je lui pique sa bière pour la finir. « Tu regardes quoi ? J’en déduis que t’es loin d’être fatiguée toi aussi, pourquoi t’es pas sortie au fait ? Un samedi en plus ! » Je me lève, marchant jusque l’armoire pour troquer mon jean et mon boxer contre un bas de jogging on ne peut plus banal, bien large pour être bien à l’aise. Je vais ensuite fouiller dans le frigo, ou plutôt dans le congélateur pour en sortir une pizza. « T’as faim ? Parce que je crève la dalle là, j’ai pas eu le temps de manger depuis ce midi… » et au vu de l’heure, ça doit bien faire dix heures que je n’ai rien avalé. |
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Re: ▬ play it. | Jeu 19 Fév - 11:48 Citer EditerSupprimer
Je me mets à rire. Je n'avais pas entendu sa voix de la journée, et je ne sais pas, mais, quand il se met à parler ça me fait toujours cet effet là. De plus, la façon dont il s'exprime est tellement spontanée que ça en devient comique. Oui c'est vrai que dans son cas, se montrer à des hommes est peut-être un tantinet plus intimidant. Et puis, les clients sont diversifiés. "Il n'y a pas de jolies filles dans le club où tu vas ? Héhé." Bah quoi ? Je me renseigne aussi, peut-être que je pourrais à mon grand désespoir trouver l'amour dans un club hype, ce qui m'étonnerait fort d'ailleurs. Mais au moins je pourrais me détendre, et profiter de l'ambiance joviale d'une boîte de nuit en faisant croire que je ne suis qu'une hétérosexuelle boyish puisque je n'aurais d'yeux que pour Ian. Son corps je le connais par cœur, peut-être mieux que sa propre mère.
Je bascule doucement ma tête en arrière pour geindre mon ennui avant de la remettre droite pour fixer avec désintéressement la télévision devant moi. J'attrape d'ailleurs la télécommande et je prends le temps d'éteindre le poste avant de rouler mes yeux sur mon voisin haussant à mon tour les épaules "Ça c'est sûr que je ne peux pas vivre sans toi, je serai à la rue et je ne pourrai plus faire d'exercice. Et puis...et puis je ne suis pas sortie parce que... En fait je ne peux pas te donner de bonnes raisons pour me justifier, je n'ai pas travaillé et du coup je me suis contentée de traîner." Je ricane un moment avant de poser mes doigts sur son nez et sa bouche "Je regardais des choses que tu ne comprendrai pas. J'ai pas envie d'abandonner totalement la philosophie alors je me tiens au programme." Et oui. Je suis la folle penseuse dont tout le monde croit que je n'ai pas plus de trois neurones jusqu'à ce que j'ouvre la bouche pour leur prouver qu'eux n'en n'ont pas plus de cinq.
Je laisse échapper le jeune homme de mon emprise et je le suis doucement des yeux. Graou, c'est vrai que j'ai de la chance de l'avoir. Il revient peu de temps après un peu plus à l'aise et je continue de le dévisager si on ne peut dire mater sans discrétion, qui serait le terme le plus exact. À ses mots je m'écrase d'un bond sur le canapé, dans une position étrange, les jambes en équilibre, défiant toutes les lois de la gravité "Bouaaah ne me parle pas de manger ! J'en peux plus, il faut que je fasse du sport." Je me redresse subitement pour me lever et venir le chercher dans la cuisine, glissant mes bras autour de sa taille et mes doigts pianotant sur son ventre plat. "Est-ce que tu ...m'aiderais ?" Autant demander, quoique je devrai peut-être le laisser manger le pauvre garçon. C'est vrai qu'il a eu une sacré journée comparé à la mienne. Au moins j'essaye, j'aurai peut-être une chance de la rendre un peu plus amusante avant que minuit ne sonne, et de conclure qu'elle n'aura clairement servi à rien.
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Re: ▬ play it. | Ven 20 Fév - 12:36 Citer EditerSupprimer
« Bien entendu qu’il y a de jolies filles, et elles viennent toutes me voir, c’est fou ! » Je ris en répondant à sa question. Bien sûr qu’il y en a, et je suis un des rares mecs qui travaille en tant que streap tiseur dans ce club, alors, sans vouloir me vanter, je me doute qu’elles viennent pour me voir. Cependant, ce soir, les jolies femmes avaient mieux à faire, et je ne puis les blâmer pour ça. « Dommage pour elles que j’aie déjà mon quota d’utérus dans ma vie, mais bon, si l’envie te prend de leur faire oublier qu’elles sont hétérosexuelles, viens quand tu veux ! » « Ouais, t’as été prise de flemme aigüe en somme. » Je hausse un sourcil, la jugeant du regard. « Je te signale, madame, que j’ai été toujours des premiers de ma classe, ce n’est pas parce que je ne pouvais pas que je ne suis pas allé à la fac, mais parce que je ne voulais pas, alors dis pas que je ne comprendrais pas. » Je fais le faux vexé. Souvent, on pense que parce que je n’étudie pas, que parce que je travaille en tant que gogo dancer je suis débile. En même temps, de nos jours, on associe encore le physique à l’intellectuel. Je n’aime pas qu’on me prenne pour un con ; j’ai bien plus dans le crâne que ce que je laisse paraître. Je sais qu’elle me détaille, et ça me fait sourire. Je fais pareil quand c’est elle qui se change. Et ça ne me gêne pas le moins du monde. Déballant la pizza, je la mets directement dans le four en l’allumant. A la poubelle le préchauffage et les précautions, j’ai la dalle moi. « Pourquoi t’as pas accroché le sac de boxe ? » La boxe… une de mes cures. On m’a conseillé de m’y mettre, pour essayer de canaliser mes élans de colère. Ça ne marche pas toujours ça, mais en tout cas, j’en suis devenu adepte. Je vais au gymnase pour boxer principalement, et quand je n’y suis pas, j’ai trouvé le moyen d’installer un sac de boxe au milieu de mon studio ; se défouler dessus fait passer le temps. Je tourne la tête pour regarder par-dessus mon épaule, et sourire à la jeune femme. Me tournant, je me penche en avant pour garder mon visage à quelques millimètres à peine du sien. « Je vais t’aider avec grand plaisir, laisse moi juste me remplir la panse pour avoir assez de forces, j’aime le travail bien fait, mh ? » Mes mains glissent ensuite le long de son dos pour s’arrêter sur ses merveilleuses fesses. Seigneur, pourquoi mon cœur a-t-il choisi les hommes quand le corps des femmes est si parfait ? Je niche mon visage dans le creux de son cou pour y déposer un baiser, et je vais ensuite me prendre une bière dans le frigo. « Me semble pas t’avoir dit que t’étais parfaite aujourd’hui, du coup, je vais plutôt dire que t’es carrément bonne, ouais, ça colle bien à la situation. » Je ris, posant la bière pour la soulever elle et la poser sur le plan de travail. « En attendant que la pizza cuise, pourrais tu expliciter le genre de séance que tu voudrais avoir ma belle ? » |
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Re: ▬ play it. | Ven 20 Fév - 14:15 Citer EditerSupprimer
Il a raison. Je devrai peut-être y faire un tour. Il y a longtemps que je ne me suis pas amusée avec une charmante compagnie. Mais que dis-je, l'agréable compagnie je l'ai au quotidien avec Ian. Évidemment ce n'est pas vraiment la même chose mais il est vrai qu'on arrive tous les deux à prendre notre pied. Je passe une main sur ses épaules en signe d'excuse. C'est vrai que je n'ai pas été frappée par sa stupidité, et si ça ne m'a pas choqué c'est qu'il n'y a pas de mise en alerte là dessus. J'ai toujours pu discuter avec lui, certes, nos conversations ne volaient pas parfois bien hauts, mais il est arrivé qu'on s'attarde sur des sujets plus sérieux. Je me suis toujours prise pour la plus intelligente, même si je n'avais pas les meilleurs résultats en cours. Je me disais que les notes n'étaient qu'un indicateur et que seule la culture comptait. Et la mienne dépassait celle des autres, c'était évident.
"Pourquoi je l'accrocherai ?" Je penche la tête. Je n'ai jamais essayé son sac de boxe, enfin pas sérieusement. Je n'ai pas beaucoup de force physique même si je m'entretiens. Il est arrivé deux ou trois fois que je tape dedans quand j'étais ivre ou autre, et à chaque fois il me revenait à la figure. "J'aimerai évité de me balader avec un bleu sur la figure. Les clients pensent que je me fais battre." Certains d'entre eux m'avaient même suivis pour savoir où je vivais et qui osait lever la main sur moi. J'ai dû mettre les choses au claire à l'aide d'un petit mensonge mignon. "Je leur ai dis que mes parties de jambes en l'air étaient si intenses que ça me provoquait des bleus." J'offris un clin d'œil à Ian et souris en le voyant se retourner, je me colle ensuite à lui pour l'encourager à continuer. Il est vraiment délicieux. Je fais gratter mes ongles contre sa nuque alors qu'il dépose un baiser dans mon cou, geste qui m'arrache doucement un frisson. "Oui. Je crois que c'est mieux placé." Je me laisse soulever sur le plan de travail et je penche innocemment la tête avant d'attraper le garçon à l'aide de mes jambes et de les enrouler autour de son corps, passant mes bras de chaque côté de ses épaules "Mmh..eh bien..comment te dire..il me faudrait, de l'agitation, des rebondissements, de l'extériorisation de voix, et puis.." Je me recule doucement pour retirer le tshirt que je porte et qui lui appartient, dévoilant mon buste nu sans gêne relevant d'un doigt son menton pour venir l'embrasser doucement avant de tirer une petite moue "Tu ne trouves pas que j'ai grossi ?" demandai-je en laissant glisser mes ongles longs sur son torse.
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