((ootd) Suji et mei li, on ne peut pas dire que ce soient les meilleures amies du monde. Elles se tolèrent plus qu’elles ne s’entendent réellement. Personne ne peut prédire dans quels états d’esprit on peut les trouver d’un jour à l’autre. Elles peuvent être à deux doigt de se défenestrer mutuellement à un moment donné, tout comme capable de sortir ensemble et de passer des journées presque agréables de l’autre. Et aujourd’hui, par chance, le drapeau blanc est présent. A vrai dire, c’est surement l’un des rares sujets qui les lie, la musique. les disques. Et la collection de vinyles de sa colocataire, qui, depuis plusieurs jours, ne cessent de lui rabâcher les oreilles avec cette édition limitée collector qui lui faut absolument. Et ça, mei li, l’a bien retenu à force, et elle comprend aussi, étonnamment d'où le fait qu'elle ait toléré son hystérie presque contagieuse. pour un autre sujet, elle lui aurait clairement fait comprendre qu'elle n'en avait rien à faire. Et c’est ainsi qu’elles finissent par se retrouver toutes les deux devant le magasin de vinyles, qui de l’extérieur de paie pas de mine, mais dans lequel elles sont déjà venues plusieurs fois ensemble. Et en toute honnêteté, mei li s’est un peu prise au jeu de su ji. Son engouement pour ses petites pièces de collection commençant à lui déteindre dessus. A tel point que mei li en a acheté quelques-uns, pour elle, profitant de la platine de sa colocataire. « c’est de qui, cette fameuse édition limitée ? » demande-t-elle à su ji avant de pénétrer dans le magasin. Et l’ambiance lui plait. Cette multitude de pochettes exposées partout. Du neuf. De l’occasion. Il y a un côté old school qu’elle aime beaucoup. Ce qui lui déplait en revanche, c’est tout ce monde dans cet espace un peu trop petit. Trop à son gout. beaucoup trop. « visiblement, t’es pas la seule à le vouloir, ton truc. » lâche-t-elle en râlant, peu enthousiaste, tandis qu’elles essaient de se faufiler entre eux et que ses yeux balaient les étagères en guise de quelque chose qui attirerait son regard à elle.  

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((ootd) l'amour que suji avait pour les vinyles, cette passion pour ces disques bien trop grands et vieux pour certains jeunes de leur époque, ça lui venait de son grand-père. rien d'étonnant à ce qu'une partie de sa collection lui vienne de ce dernier, c'était d'ailleurs pour lui que la jeune femme avait voulu sortir aujourd'hui. bien entendu elle allait faire des achats personnels à côté pour elle mais les fêtes arrivant, la rouquine était en mission pour trouver le cadeau de son grand-père, cela tombait bien que la boutique où elle trouvait tous ses vinyles avait reçu un nouveau stock d'éditions limitées pour les fêtes de fin d'année. suji était comme une enfant alors qu'elle passait entre les étagères et les bacs, tournant son visage vers meili quand elle prit la parole, un petit sourire qui vient étirer le bord de ses lèvres. « de etta james, mon grand-père est fan de la période jazz et soul. » elle lui répond avec douceur, étonnant quand on savait à quel point l'ambiance pouvait être glaciale entre elles quand elles s'y mettaient. mais c'était comme ça entre meili et suji. parfois amies, parfois ennemies, au moins il y avait la musique pour les rapprocher et lever le drapeau blanc bien haut dans le ciel l'espace de quelques heures. « je dois me prendre le dernier vinyle de taylor swift, un de imagine dragons et un de olivia rodrigo également. pour moi. » pas sûr que son papi soit fan de ces trois artistes lui. mais comme meili lui fit remarquer, elles n'étaient pas les seules à avoir eu l'idée de venir aujourd'hui dans la boutique, pensée qui fit grimacer la goguryeo, il fallait absolument qu'elle réussisse à avoir cette édition. c'était tellement spécifique, il y avait peu de raison qu'on soit là vraiment pour acheter le même vinyle qu'elle quand même ? pas celui pour son grand-père en tout cas, c'était impossible ! « on arrivera difficilement à me faire croire que le jazz intéresse encore beaucoup de monde, surtout chez nous. »

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((ootd) Les yeux de mei li scrute chaque étagère. Chaque bac remplis de vinyle neufs, d’occasions, de tout genre musical. Ses doigts frôlent les pochettes comme pour en imprégner chaque sensation alors qu’elles s’engouffrent dans le magasin. Mais la magie est dénaturée par la foule. Et ça l’agace, mei li. De se sentir coller à des inconnus. De devoir se frayer un chemin parmi tous ces gens alors que d’habitude, c’est le calme plat. Le silence seulement perturbé par le bruit des doigts qui cherchent la perle rare. Ses yeux accrochent ceux de sa colocataire, acquiesçant doucement. « ils rangent par style musical ici. je crois que le jazz c’est au fond. » évidemment. Il allait falloir traverser cette nuée d’insectes pour permettre à su ji de dénicher son édition collector... et revenir vers l’entrée pour les envies personnelles de mademoiselle. Mei li se retient de rouler des yeux devant sa liste de course. Bien qu’elle ne lui jette pas la pierre, au fond. On se prend vite au jeu. Et bien que même en matière de musique elles aient des goûts drastiquement opposés, c’est surement l’un des seuls domaines où elle n’ira pas juger qui que ce soit. Même si de son point de vue, ça reste de la musique très commerciale et ce n’est clairement pas son délire. « je pense m’en prendre un ou deux aussi, je ne sais pas quoi encore, je verrai après. » parce qu’à chaque fois qu’elle accompagne su ji, mei li y va sans idées précises, et repart avec ce qui semble être une évidence quand elle tombe sur la perle rare. La goguryeo se pince les lèvres, tandis que son regard assassin croise ceux des envahisseurs des allées. Et c’est l’avantage d’emmener mei li avec soi, c’est qu’elle arrive à assassiner quelqu’un en une fraction de seconde simplement en le regardant. Attrapant le bras de sa colocataire, elle parvient à se frayer un passage jusqu’au fond du magasin sans trop de mal. Une haie d’honneur presque imposée sur son passage. Et effectivement, près des caisses, près du rayon jazz, une étagère avec des éditions limitées de ce que cherchait su ji... avec tout de même pas mal de monde devant, étrangement « et bien il faut croire que si. ils vont pas bouger eux.. Viens. »   râlant une nouvelle fois contre les obstacles sur son chemin. tirant su ji un peu plus, elles passent devant des clients hésitant sans aucune gêne pour lui permettre de récupérer son vinyle. que quelqu'un ose lui dire quelque chose, tiens. Lâchant son bras, il en faut peu pour que mei li se voit irrémédiablement attirée par les étagères à côté. Des groupes de rocks, metal, qui ont bercé son enfance et d’autres beaucoup plus actuels qu’elle écoute tous les jours. « tu peux aller chercher ce qu’il te manque, je reste là. » elle n’allait pas non plus jouer à la baby-sitter et faire en sorte que su ji retourne à l’entrée sans trop de problèmes. En fait, elle a même presque oublié sa colocataire alors que ses doigts s’affairent à fouiller les pochettes dans les bacs à la recherche de quelque chose qui fera battre un peu son coeur.  

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