((ootd)) min hee n’a pas le temps de raccrocher qu’elle se précipite hors de sa chambre. Enfilant sa veste, attrapant ses clés, oubliant presque de fermer derrière elle. le cœur battant. elle est censée être en cours dans une demi-heure mais qu’elle ne réfléchit pas une seule seconde au fait qu’elle n’y sera pas, en réalité. parce qu’il y a des choses plus importantes. Comme le ton de la voix de han soo au téléphone. La panique qui la gagne quand elle ne sait pas ce qu’il se passe. Qu’elle a beau se saigner dans ses études, ses amis passent avant tout. le bienêtre de son entourage est une priorité. qu'elle imagine le pire. toujours. parce qu'avoir un frère comme le sien fait qu'on s'attend toujours au pire au moindre coup de téléphone. l'angoisse au ventre. Et si elle n’a pas pour habitude de sécher les cours, c’est presque naturellement qu’elle quitte l’enceinte de l’université aussi vite qu’elle peut, direction son atelier. Elle connait le chemin par cœur. Elle y a été si souvent. Et si han soo a su trouver une place toute particulièrement importante dans sa vie, la manière dont s’est arrivée est quelque peu improbable. Parce que sortir ensemble et se séparer a été la pire et la meilleure idée qu'ils ont eu à la fois. que se quitter n’a fait que les rapprocher d’une manière inimaginable. sortir ensemble n’a fait que leur démontrer à quel point leur cœur est ailleurs. Incapable d’aimer quelqu’un d’autre malgré les efforts. Se comprenant sur leur douleur et leur peine. Se soutenant pour au final devenir des amis si proches. Et c’est donc tout naturellement que min hee fonce à travers la capitale pour rejoindre son ex dont la voix ne laissait aucun doute sur la mauvaise passe qu’il est en train de traverser. Arrivée devant la porte verrouillée, la jeune femme rentre le code qu’elle a fini par connaître par coeur, à force, pénétrant à l’intérieur où les lumières ne sont qu’à peine allumées. « han soo ? » ses yeux balaient l’atelier, pourtant, aucune trace de sa présence. Elle s’avance un peu, toujours personne, avant de se diriger à l'aveugle vers l'arrière. faisant le tour de son bureau pour se heurter à une masse informe au sol, lui faisant presque perdre l’équilibre tandis qu’elle se rattrape comme elle peut au mobilier pour ne pas s’étaler de tout son long. « oh mon dieu. Excuse-moi. » parce que c’est contre le jeune homme qu’elle a failli trébucher. Assis par terre, dans une position qui trahit sa peine. « hey.. » dit-elle doucement. s’accroupissant en face de lui, posant les mains sur ses genoux relevés, tentant de capter son regard alors qu'elle essaie de lui faire relever la tête vers elle. « je suis là.. » elle ne lui demande pas si ça va. Elle connait la réponse. Elle ne lui demande pas ce qu’il se passe. S’il veut en parler, il le fera. Et si c’est juste de sa présence dont il a besoin, elle ne bougera pas. lui accordant cette requête implicite.

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Depuis que Da Bin avait quitté l’atelier, Han Soo n’avait pas bougé. Il s’était laissé tomber contre un mur, assis au sol, dans un coin du bureau, les mains tremblantes par toutes les émotions qui le dévoraient. Comment tout avait pu mal tourné à ce point ? Il se détestait tellement, parce que lui qui n’avait toujours souhaité que son bonheur l’avait blessée une nouvelle fois aujourd’hui. On le qualifiait de bonne personne hors l’était-il réellement ? Lui ne pouvait pas oublier ce garçon horrible qu’il était auparavant, il ne pouvait pas oublier la déception et le chagrin qui se lisaient dans les pupilles de cette femme qu’il avait tant aimée. Incapable de se pardonner, rongé par la culpabilité, il n’avait fait que s’enfoncer le couteau dans une plaie jamais entièrement pansée. Il ne regrettait pas de l’avoir incité à exprimer tout ce qu’elle avait sur le cœur, à l’avoir obligé à relâcher toute la rancœur qu’elle lui portait, hors ça n’en faisait pas moins mal. Lui qui était pourtant si heureux de la revoir après toutes ces années souffraient le martyre à cause de tous ces démons qui bouffaient chaque parcelle de son être. De ses mains tremblantes, le styliste avait quand même réussi à contacter une amie, cette même amie qui la comprenait et saurait probablement le rassurer, l’écouter. Ses paroles au téléphone n’avaient pas été nombreuses parce que, dans son état, il n’était pas en mesure de réaliser des phrases qui faisaient du sens. L’essentiel était certainement le fait que Min Hee avait saisi le plus important et où le retrouver.

Pourtant, recroquevillé dans le noir, toujours dans la même position, ses bras autour de ses jambes, Han Soo ne l’avait pas entendu rentrer. Il était sûrement perdu dans son monde, les mots de la jeune femme résonnant dans ses oreilles, comme si elle se tenait toujours à ses côtés. Et ça le rendait fou, au point de vouloir éteindre cette voix qui persistait à s’exprimer, accentuant ses tremblements mais aussi les battements chamboulés de son organe vital. Même quand sa camarade fit son apparition dans l’atelier, il ne l’entendit pas. Même quand elle se cogna contre ses jambes, il ne la sentit pas. Ailleurs, voilà l’endroit où il se trouvait. Ce n’était que lorsque la demoiselle finit par s’accroupir à sa haute qu’il la remarqua enfin, redressant ses pupilles emplies de peine en sa direction. « Qu’est-ce que j’ai fait, Min Hee ? » L’interrogea-t-il, l’angoisse, la frustration et la culpabilité se décuplant un peu plus, alors qu’il l’observait. « Qu’est-ce que j’ai fait ? » Une question que le garçon répéta plus d’une fois, la voix cassée par ce trop plein d’émotions qui l’attaquait. « Je suis horrible. » On pouvait dire le contraire, lui savait que c’était tout ce qu’il était : un pauvre minable. Da Bin ne méritait pas ça. Elle n’avait jamais mérité ça mais, une fois de plus, il l’avait frappée plus bas que terre.


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((ootd)) Accroupie face à lui, minhee observe hansoo avec une intensité teintée d'inquiétude, à la recherche d’une réponse sur son visage malgré la faible luminosité de la pièce. Mais même dans la pénombre, elle peut lire sans aucune difficulté la tristesse qui orne son visage. Et le temps semble suspendu, minhee ne veut pas le brusquer, lui laissant le temps nécessaire à ce qu’il s’ouvre à elle. Et pourtant, quand elle croise son regard, c’est comme un poignard en plein coeur tant la peine qu’elle peut y déceler est grande et sans masque. Ses sourcils se froncent et son visage devient un reflet du sien, parce que minhee a toujours été d’une grande empathie, surtout auprès de ses amis. Et voir han soo ainsi lui brise le coeur. Caressant doucement son genou, la jeune femme finit par s’asseoir par terre en face de lui. Plusieurs sujets lui viennent en tête sur la cause de tout ça, dont un en particulier, mais n’ayant pas envie de mettre sur le tapis ce sujet douloureux si elle se trompe, minhee attend. Et le son plaintif de sa voix ne la rassure pas du tout, en réalité. Imaginant tout de suite le pire. Minhee patiente encore un peu, s’attendant à ce qu’il poursuive, mais voyant que ça ne vient pas, elle finit par prendre les devants. « qu’est-ce qu’il s’est passé ? » qu’elle susurre doucement pour l’encourager à s’ouvrir un peu plus. Et c’est avec un petit sourire contrit qu’elle contredit ce dernier fait, parce qu’elle le connait beaucoup trop bien pour savoir que ce n’est pas le cas . « tu n’es pas quelqu’un d’horrible han soo. Tu ne peux pas me faire avaler ça à moi. » un petit sourire aux bords des lèvres à l’appui. Tentant comme elle le peut de remonter le moral à celui qui a, dans un temps bien révolu maintenant, été en couple avec elle. Bougeant un peu les jambes, elle s’assoit dans une position un peu plus confortable. « je ne bouge pas de là. Prends ton temps. Si tu veux en parler ou si tu préfères qu’on te change les idées, je suis là.. d’accord ? » dit-elle doucement. parce qu’elle ne veut pas non plus le pousser à se confier si c’est trop dur. Et qu’elle peut juste se contenter d’être cette présence réconfortante dont on a besoin en cas de coup dur.  

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Plus il réfléchissait, plus il se détestait, et plus Han Soo perdait ses moyens. Parce qu’il était obligé de réaliser du mal qu’il avait causé, des nouvelles blessures qu’il avait infligé à cette femme qu’il avait un jour aimée. Da Bin ne méritait pas toutes ces horreurs, elle ne méritait pas son indifférence, et encore moins tous les mots atroces qu’il lui avait balancés à la figure. Mais comment pouvait-il agir autrement, quand lui méritait toute sa haine ? Il n’avait pas supporté de la voir le traiter comme si de rien était, il n’avait pas voulu qu’elle chercher à l’oublier, il avait simplement souhaité frapper fort. Puisque lui n’avait pas le droit à son attention, il n’avait pas le droit de s’excuser uniquement pour apaiser sa conscience, et malgré tout il s’en voulait à nouveau de l’avoir blessé. A choisir, Han Soo aurait préféré que leurs retrouvailles se déroulent différemment, cependant il n’avait pas été en mesure de réfléchir, et il s’était comporté comme un imbécile. En la blessant aussi violemment, c’était à lui qu’il envoyait ses milliers de lames, car il était la première personne qu’il souhaitait mettre plus bas que terre. Et c’était justement parce que la rancune qu’il éprouvait envers lui-même était si puissante qu’il se retrouvait dans un tel état désormais. Son corps entier tremblait, les images ne cessaient de tournoyer dans son esprit, il ne savait pas comment les chasser. Comment pouvait-il être aussi cruel ? « Si, je suis horrible. Je l’ai traité comme une merde. » Avoua-t-il, les bras tremblants, tout comme sa voix qui peinait à échapper des paroles, bien trop chamboulé par les évènements.

« C’est juste compliqué… » Tout était compliqué si on l’écoutait, mais que pouvait-il dire d’autre ? Min Hee s’installait à ses côtés et, même elle, Han Soo n’était pas certain d’être en mesure de la regarder dans les yeux. « J’ai revu Da Bin. » Il n’y avait qu’elle pour le mettre dans un tel état de toute façon. « Et ça ne s’est pas très bien passé. » Mais à qui la faute ? Il était celui qui avait volontairement appuyé là où ça faisait mal, celui qui n’était pas capable de se pardonner, et qui préférait la tenir éloignée plutôt que la retrouver à ses côtés.

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((ootd)) Ça lui fend le coeur, à minhee, de voir hansoo ainsi. La mine sombre et l’âme ravagée. Se rabaissant face à des erreurs qu’il a commise et dont il n’arrive pas à se relever, alors qu’elle sait parfaitement à quel point c’est une personne incroyable. Pourtant, elle sait aussi qu’elle aura beau lui souffler le contraire, lui prouver par tous les arguments du monde qu’elle n’en pense pas un mot et que ce n’est pas le cas, il ne l’écoutera pas. Englué dans cet engrenage d’autoflagellation. Soupirant doucement, ses doigts caressent son genou dans un geste qui se veut réconfortant. C'est le problème avec minhee. Si empathique que ça la rend triste de voir un de ses proches comme ça. absorbant sa peine comme un miroir. Qu'elle a envie de soulever le monde pour résoudre tous ses soucis et repeindre un sourire sur son beau visage. Et elle sait avant qu’il ne prononce son nom qui est au cœur de ses pensées tortueuses. Et c’est une moue perplexe qu’elle répète faiblement « comment ça, tu l’as traité comme une merde ? » ses sourcils se froncent, parce qu’elle ne comprend pas. Pas après tout ce qu’il lui a dit. Pas après ce qu’il ressent encore pour elle et ce qui le ronge.  se pinçant les lèvres elle attend quelques secondes qu’il se confie à elle, patiente. « vous avez un passé compliqué tous les deux.. Ça aurait été miraculeux que ça se passe à merveille.. » c’est murmuré du bout des lèvres, mais elle préfère être honnête. Elle même n'aurait sans doute pas sauté de joie si elle s'était retrouvée dans une situation similaire. mais la vérité finit toujours par se savoir. Il faut juste désormais qu’elle éclate au grand jour. « je sais que tu t’en veux pour tout ça.. Et je me doute que de son côté ça doit être très difficile aussi sachant qu’elle ne sait pas tout. Il y a tellement de non dits entre vous.. » dabin doit avoir une rancoeur envers hansoo qui ne s’est surement jamais éteinte. Et comme minhee aimerait aller la voir pour tout lui dire. Que tout s’arrange pour le mieux. « tu veux me raconter ce qui s’est passé ? » la mine sombre face à sa détresse. elle ne l’oblige en rien. Mais peut être y verra-t-elle plus clair après tout ça.  

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Han Soo était un véritable idiot, il en avait parfaitement conscience. Comment pouvait-il être aussi horrible avec une personne qu’il aimait tant ? C’était à n’en rien comprendre. Mais, lui ne voulait pas que Da Bin lui pardonne, il ne voulait pas qu’elle le regarde comme si rien n’était arrivé, et comme si elle n’avait pas souffert à cause de lui. Il méritait d’être détesté, de recevoir toutes les insultes de la Terre pour le mal qu’il lui avait infligé, il méritait d’être ignoré ou fusillé du regard. Seulement, ce n’était pas la première réaction que Da Bin avait eue, et ça l’avait déstabilisé. Parce que lui n’était pas en mesure d’être pardonné, et pour cela, il préférait qu’elle le haïsse de tout son être. C’était l’unique punition qu’il devait recevoir de sa part, il ne méritait aucunement son attention. Jamais, il ne la mériterait, et c’était le pourquoi il lui avait balancé toutes ces choses. Pourtant, Han Soo était probablement la dernière personne à vouloir la blesser à nouveau, mais c’était ce qu’il avait fait, et sa culpabilité ne faisait qu’augmenter. Min Hee n’avait pas la moindre idée du ô combien le jeune homme se détestait.

Son amie avait cependant raison ; avec leur passé, cela ne pouvait que mal tourné, toutefois ce qu’elle ignorait était que le styliste en était le principal fautif. Il était celui qui avait provoqué Da Bin, celui qui l’avait fait sortir de ses gongs, alors qu’elle essayait de rester professionnelle et lui accordait même de l’intérêt. Une attention qui lui avait donné la nausée, qui l’avait tant écœuré, parce qu’elle lui avait donné l’impression de ne rien lui reprocher, comme s’il n’avait jamais agi comme le dernier des abrutis avec elle. « Elle n’a pas besoin de tout savoir. » Lui n’avait pas envie qu’elle sache, parce que… « Ca ne changera pas ce que j’ai fait, et ça n’effacera jamais la famille d’où je viens. » Han Soo restait le lycéen qui l’avait accusée de tricherie, il était celui qui avait lancé le début de la descente aux enfers de la jeune femme, et peu importait ses actes qui avaient suivi, ça n’enlevait pas le reste. « On avait un rendez-vous pour le travail, je ne savais pas que c’était elle… » Commença-t-il, à la demande de sa camarade qui souhaitait savoir ce qu’il s’était passé. « J’ai été surpris, elle aussi. Mais c’était étrange, c’était comme si rien n’était arrivé entre nous. Je n’ai pas aimé l’attention qu’elle m’a porté. » Parce qu’il ne voulait pas être pardonné, et que c’était la raison pour laquelle il ne s’était jamais excusé, et ce malgré tous les regrets qui n’avaient jamais cessé de le bouffer. « Je m’attendais à ce qu’elle me crie dessus, à ce qu’elle me déteste. Après tout, cela aurait été une réaction normale… » Et il n’avait pas été en mesure de s’en satisfaire. « Alors, je lui ai dit des choses horribles. » Peut-être que cela avait été un mécanisme de défense, ou un moyen de s’infliger toute cette souffrance qu’il ne pouvait pas s’asséner à lui-même. « Et je ne peux m’empêcher de me détester pour ça, parce que je sais que ça va la tourmenter. » C’était tout ce à quoi le styliste était capable de penser, la douleur de celle qui avait tant fait battre son cœur, sans se soucier de cette souffrance qu’il s’administrer à lui-même.

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((ootd)) Minhee reste silencieuse. Présence qui se tente apaisante pour son ami en pleine détresse. Oreille attentive et patiente tandis que ses yeux scrutent chaque trait de son visage enseveli dans la pénombre de la pièce. la peine rongeant son doux faciès. Un soupire s’échappe de ses lèvres car cette situation est d’une tristesse infinie. Et pourtant, elle pourrait être totalement différente, elle en est persuadée. Surtout après tout ce temps. Le problème étant que si hansoo n’arrive pas à se pardonner, il ne pourra jamais avancer. Et à ses yeux, il a assez souffert comme ça. « hansoo. » sa main caresse doucement son genou et sa voix résonne dans l’atelier bien que que minhee fasse preuve d’une douceur infini. « que tu ne veuilles pas lui dire est une chose. Mais la seule personne qui a le droit de décider comment elle se doit de réagir, c’est dabin elle-même. » parce que minhee peut conseiller hansoo autant qu’il le veut, elle a toujours fait preuve d’honnêteté dans les situations qui l’imposait. « je sais que tu t’en veux toujours. il n’y a pas pire bourreau que soi-même. Et je pense que tu t’es infligé la pire des punitions durant toutes ses années. on ne refait pas le passé mais il serait grand temps que tu te pardonnes, et si tu ne parviens pas à le faire, que tu ôtes ce pansement une bonne fois pour toute en laissant dabin poser la conclusion à tout ça.  » ça l’attriste à un point inimaginable de savoir qu’il s’autosabote. Qu'il détruise une paix éphémère. Peut-être que dabin lui en veut toujours et qu’elle a juste fait preuve de sang froid. Peut être qu’elle est complètement passé à autre chose. Minhee ne peut pas se mettre à la place, mais que hansoo la pousse dans ses retranchements pour attiser une haine qui n’a pas lieu, ne fait que la conforter dans l’idée que son ex petit-ami est englué dans un cercle d’autodestruction punitif. « ce que je te dis n’allègera peut-être pas ta culpabilité, mais hansoo, on était des enfants. Tu as grandi, muri, dabin aussi. Et si tu t’en veux autant, qu’est-ce qui t’empêches de te racheter, de t’excuser ? Tu te prendras peut-être un mur, ou au contraire, elle t’écoutera peut-être. je ne peux pas prédire le futur et je ne la connais pas assez pour ça. Mais empirer les choses en la forçant à te détester n’est pas une solution.. » minhee se réinstalle un peu mieux à côté de son ami, ça lui donne envie d’une clope tout ça, avant de susurrer du bout des lèvres en un petit sourire encourageant « la vie est trop courte pour ne pas tenter de s'offrir une seconde chance. ne décide pas à sa place de ses choix et de ses réactions. Tu te punis déjà bien assez tout seul tu ne crois pas ? » et elle aimerait que ça cesse. Parce que ça a assez duré.  

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Pourquoi appuyait-il constamment le couteau dans la plaie ? N’aurait-il pas mieux fait de juste ignorer l’attitude de Da Bin et passer à autre chose ? Seulement, Han Soo en avait été incapable, parce que lui ne parvenait pas à se pardonner, et il ne se pardonnerait probablement jamais. Peu importait ce qu’on lui disait, les excuses qu’il essayait de se trouver pour se réconforter, ça n’effaçait pas tout le mal qu’il avait causé à l’époque. Min Hee avait raison sur de nombreux, il en avait conscience, cependant agir n’était pas aussi facile… Parce qu’il ne supportait pas que Da Bin puisse le traiter comme s’il ne lui avait jamais rien fait, comme si elle n’avait pas énormément souffert par sa faute. Il avait beau savoir qu’il était temps pour lui de tourner la page, d’arrêter de s’infliger tant de punitions et de, enfin, se pardonner ; il n’y arrivait pas. « C’est plus simple à dire qu’à faire. » Finit-il par lui répondre, alors que la jeune femme s’installait plus confortablement à ses côtés, après avoir exprimé tout son avis sur la situation. Un soupir traversa la barrière de ses lèvres, confus et perdu par tant de choses, néanmoins s’il y avait bien une chose que Han Soo savait était qu’il n’était pas prêt. Il n’était pas prêt à s’accorder une seconde chance, ni même à s’expliquer avec son ancienne camarade ; il refusait de se donner des excuses pour ses actes passés. « Je ne veux pas m’excuser, ni même me racheter. Elle a déjà tant subi à cause de moi, je n’ai pas envie de lui en infliger davantage… Et trouver des excuses n’effacera jamais ce qui est arrivé. C’est trop simple de se justifier alors que le mal a été fait. Ca n’enlèvera jamais que je suis celui qui l’ait mise plus bas que terre à l’époque. » Peu importait si c’était à cause de la pression, si c’était par peur de ce que ses parents lui feraient, il était celui qui avait pris chacune des décisions.

« Je ne sais pas si j’arriverais un jour à me pardonner. » Ajouta-t-il dans un faible soupir, concevant lui-même à quel point il s’autoflagellait sans que personne ne lui en demande autant. « Elle mérite juste tellement mieux. » Et, en ce qui le concernait, c’était ça sa plus grande punition : être rongé par tous les regrets. Certainement que, oui, s’il avait pu retourner en arrière et corriger chacune de ses erreurs, il l’aurait fait sans hésiter.


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