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Pétage de câble normal #MoonAe
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Pétage de câble normal #MoonAe | Jeu 26 Fév - 17:37
█ Les gouttes d'eau glissaient doucement sur la peau d'Eun Ae dans une douceur qui la fit frissonner. Elle aimait tellement ce moment de détente. Elle pourrait oublier tous ses problèmes et profiter de la tranquillité que lui offrait ce moment dans la douche mais elle se sentait mieux à remémorer tous son passé. Elle n'y voyait que de la violence et de la douleur, pourtant elle allait à se le rappeler, comme pour se punir de d'être enfuie et de ne plus subir ce qu'elle aurait dû continuer d'endurer. Eun Ae avait la chance comme le malheur de ne pas avoir gardé les séquelles physique mais elle sentait la douleur à chaque fois qu'elle touchait sa peau. Elle n'avait jamais pu confirmer avoir été battu mais les parents de Seong Hee l'avait cru, ils avaient pu lire la peur dans ses yeux et ça avait sa porte de sortie. Mais dans sa tête, elle avait été blessée bien plus que nul part ailleurs, comme des milliers de couteaux qui avaient transpercé sa joie de vivre. Eun Ae leva le visage vers la pomme de douche d'où s'écoulaient les centaines de petites gouttes d'eau fraîche. Elle s'attendait à entendre d'un moment à un autre l'une des filles rentrer dans la salle de bain commune mais elles devaient être occupées à des choses qui la dépassaient. Elle n'avait pas encore réussi à s'intégrer même si elle restait coller à Seong Hee qui elle avait ses amis. Eun Ae paraissait pour la nouvelle recrue un peu étrange et solitaire, et on en passait des rumeurs qui devait circuler. Elle ne remettait pas en question leur accueil de petits singes, mais ils devaient être certainement trop vifs pour elle qui était plutôt une petite tortue côté animal. Elle n'aimait même pas la couleur jaune. Mais elle était là depuis peu de temps et sa meilleure amie lui avait promis qu'elle arriverait à s'intégrer rapidement, et elle lui faisait confiance. Elle avait juste trop peur des gens, trop peur de leur vivacité, trop peur de leur brutalité, trop peur. Eun Ae secoua sa tête brune. Elle arrivera à passer outre ça un jour. Elle n'était pas la seule au monde à avoir été battu, elle s'en sortira. C'était ce qu'on lui disait. Mais elle n'y croyait pas. Elle soupira. Éteignit l'eau. Et sortit de sa cabine de douche. Encore une fois, elle était seule. Eun Ae regarda son reflet dans le miroir face à elle. Depuis quand elle n'avait pas vraiment sourie ? Quelques heures, juste pour certifier à Seong Hee qu'elle allait bien. Mais depuis combien de temps sincèrement ? Probablement plus depuis qu'elle avait commencé à être frappée. Elle n'avait donc jamais vraiment été heureuse ? Elle s'habilla de son peignoir aux couleurs de sa fraternité et frotta ses cheveux avec une serviette tout en continuant de se regarder.
Tu es jolie Eun Ae, alors pourquoi ne t'aimes-tu pas, pourquoi te détestes-tu ? Tu aimes pourtant ton intellectualité, aies confiance en toi pour le reste. Elle ne pouvait pas répondre à cette petite voix. Souries, fais une farce petit singe. Eun Ae s'approcha du miroir, approcha sa bouche et fit de la buée pour ensuite écrire wonsungi. Elle aimait sa fraternité et savait qu'elle sera bien dedans, il fallait juste qu'elle s'ouvre un peu plus à eux. Voilà, c'était ça, c'était la bonne chose à faire avec un peu de courage. Mais elle se rappela qu'elle n'était pas courageuse et que si elle le pouvait, elle resterait sous sa couette toute la journée. Le problème c'était qu'elle était si collante qu'elle dormait avec Seong Hee et qu'elle ne semblait pas d'accord pour la voir se morfondre. Elle devait assumer de l'avoir suivi jusqu'ici. Mais elle n'avait pas envie de suivre ces cours difficiles sur la médecine, elle qui s'en fichait totalement mais qui avait juste envie de rester avec sa meilleure amie. Elle avait mal de la voir heureuse avec ses amis alors qu'elle en était incapable. C'était juste insupportable de penser toujours au passé et d'être triste mais la seule once de joie qu'elle avait et elle culpabilisait. Eun Ae était un peu masochiste. Elle soupira. Maintenant elle allait sûrement ses colocataires lorsqu'elle reviendrait dans la chambre pour se changer. Elle n'avait pas envie de leurs regards posés sur elle. Elle prit sa serviette et abandonna son miroir pour sortir de la salle de bain. En sortant, elle sentir toute la fraîcheur de l'air, c'était agréable. Eun Ae leva un peu le bout de son nez et vit un wonsungi non identifié, un qu'elle n'avait jamais rencontré. Pourtant elle connaissait cette personne. C'est ça, le visage d'Eun Ae se souvenait encore de lui qui ne devait pas être un wonsungi. Moon Kyu. Après qui l'eut frappé, il était devenu le second homme dont elle avait le plus peur. Elle s'était un peu renseignée sur lui, du moins auprès de Seong Hee sans lui dire pourquoi et elle avait su qu'il y était d'une autre fraternité et que c'était un gentil. C'est pour ça qu'elle avait dû prendre la place d'un type qu'il frappait. Elle avait eu tellement peur aussi et elle avait été tellement effrayée en voyant ça qu'elle n'avait fait que ce qu'elle pensait juste et elle avait fait ce dont elle avait l'habitude. Endurer le coup. Elle n'avait fait qu'éviter de le revoir et là elle tombait sur lui -en peignoir- dans son propre dortoir. Il voulait vraiment finir ce qu'il avait commencé ? Elle devait fuir encore une fois. La fuite, il y avait que ça. Qu'est-ce que trouva à faire Eun Ae ? Elle lui jeta sa serviette à la figure et par une grande peur des représailles, elle courut comme une dératée dans le couloir en criant comme une folle. Aaaaaaaah au secours, au viol, au vol, à l'aide Seong Hee, Dieu, sainte Marie, Satan !!! Elle manqua de glisser un bon nombre de fois, de se prendre une porte d'un singe trop curieux qui sortait de sa chambre et elle fit demi tour en espérant lui échapper encore mais au lieu de ça elle lui rentra dedans. Aaaaaaaaaaaaaah !!!!! Un autre grand cri de peur, elle recouru en s'agitant et faute de ses pieds pas encore secs, elle se rétama par terre avec la plus grande classe du monde. Mais elle avait encore l'espoir de lui échapper en rampant. Swag.
Pétage de câble normal #MoonAe
█ Les gouttes d'eau glissaient doucement sur la peau d'Eun Ae dans une douceur qui la fit frissonner. Elle aimait tellement ce moment de détente. Elle pourrait oublier tous ses problèmes et profiter de la tranquillité que lui offrait ce moment dans la douche mais elle se sentait mieux à remémorer tous son passé. Elle n'y voyait que de la violence et de la douleur, pourtant elle allait à se le rappeler, comme pour se punir de d'être enfuie et de ne plus subir ce qu'elle aurait dû continuer d'endurer. Eun Ae avait la chance comme le malheur de ne pas avoir gardé les séquelles physique mais elle sentait la douleur à chaque fois qu'elle touchait sa peau. Elle n'avait jamais pu confirmer avoir été battu mais les parents de Seong Hee l'avait cru, ils avaient pu lire la peur dans ses yeux et ça avait sa porte de sortie. Mais dans sa tête, elle avait été blessée bien plus que nul part ailleurs, comme des milliers de couteaux qui avaient transpercé sa joie de vivre. Eun Ae leva le visage vers la pomme de douche d'où s'écoulaient les centaines de petites gouttes d'eau fraîche. Elle s'attendait à entendre d'un moment à un autre l'une des filles rentrer dans la salle de bain commune mais elles devaient être occupées à des choses qui la dépassaient. Elle n'avait pas encore réussi à s'intégrer même si elle restait coller à Seong Hee qui elle avait ses amis. Eun Ae paraissait pour la nouvelle recrue un peu étrange et solitaire, et on en passait des rumeurs qui devait circuler. Elle ne remettait pas en question leur accueil de petits singes, mais ils devaient être certainement trop vifs pour elle qui était plutôt une petite tortue côté animal. Elle n'aimait même pas la couleur jaune. Mais elle était là depuis peu de temps et sa meilleure amie lui avait promis qu'elle arriverait à s'intégrer rapidement, et elle lui faisait confiance. Elle avait juste trop peur des gens, trop peur de leur vivacité, trop peur de leur brutalité, trop peur. Eun Ae secoua sa tête brune. Elle arrivera à passer outre ça un jour. Elle n'était pas la seule au monde à avoir été battu, elle s'en sortira. C'était ce qu'on lui disait. Mais elle n'y croyait pas. Elle soupira. Éteignit l'eau. Et sortit de sa cabine de douche. Encore une fois, elle était seule. Eun Ae regarda son reflet dans le miroir face à elle. Depuis quand elle n'avait pas vraiment sourie ? Quelques heures, juste pour certifier à Seong Hee qu'elle allait bien. Mais depuis combien de temps sincèrement ? Probablement plus depuis qu'elle avait commencé à être frappée. Elle n'avait donc jamais vraiment été heureuse ? Elle s'habilla de son peignoir aux couleurs de sa fraternité et frotta ses cheveux avec une serviette tout en continuant de se regarder.
Tu es jolie Eun Ae, alors pourquoi ne t'aimes-tu pas, pourquoi te détestes-tu ? Tu aimes pourtant ton intellectualité, aies confiance en toi pour le reste. Elle ne pouvait pas répondre à cette petite voix. Souries, fais une farce petit singe. Eun Ae s'approcha du miroir, approcha sa bouche et fit de la buée pour ensuite écrire wonsungi. Elle aimait sa fraternité et savait qu'elle sera bien dedans, il fallait juste qu'elle s'ouvre un peu plus à eux. Voilà, c'était ça, c'était la bonne chose à faire avec un peu de courage. Mais elle se rappela qu'elle n'était pas courageuse et que si elle le pouvait, elle resterait sous sa couette toute la journée. Le problème c'était qu'elle était si collante qu'elle dormait avec Seong Hee et qu'elle ne semblait pas d'accord pour la voir se morfondre. Elle devait assumer de l'avoir suivi jusqu'ici. Mais elle n'avait pas envie de suivre ces cours difficiles sur la médecine, elle qui s'en fichait totalement mais qui avait juste envie de rester avec sa meilleure amie. Elle avait mal de la voir heureuse avec ses amis alors qu'elle en était incapable. C'était juste insupportable de penser toujours au passé et d'être triste mais la seule once de joie qu'elle avait et elle culpabilisait. Eun Ae était un peu masochiste. Elle soupira. Maintenant elle allait sûrement ses colocataires lorsqu'elle reviendrait dans la chambre pour se changer. Elle n'avait pas envie de leurs regards posés sur elle. Elle prit sa serviette et abandonna son miroir pour sortir de la salle de bain. En sortant, elle sentir toute la fraîcheur de l'air, c'était agréable. Eun Ae leva un peu le bout de son nez et vit un wonsungi non identifié, un qu'elle n'avait jamais rencontré. Pourtant elle connaissait cette personne. C'est ça, le visage d'Eun Ae se souvenait encore de lui qui ne devait pas être un wonsungi. Moon Kyu. Après qui l'eut frappé, il était devenu le second homme dont elle avait le plus peur. Elle s'était un peu renseignée sur lui, du moins auprès de Seong Hee sans lui dire pourquoi et elle avait su qu'il y était d'une autre fraternité et que c'était un gentil. C'est pour ça qu'elle avait dû prendre la place d'un type qu'il frappait. Elle avait eu tellement peur aussi et elle avait été tellement effrayée en voyant ça qu'elle n'avait fait que ce qu'elle pensait juste et elle avait fait ce dont elle avait l'habitude. Endurer le coup. Elle n'avait fait qu'éviter de le revoir et là elle tombait sur lui -en peignoir- dans son propre dortoir. Il voulait vraiment finir ce qu'il avait commencé ? Elle devait fuir encore une fois. La fuite, il y avait que ça. Qu'est-ce que trouva à faire Eun Ae ? Elle lui jeta sa serviette à la figure et par une grande peur des représailles, elle courut comme une dératée dans le couloir en criant comme une folle. Aaaaaaaah au secours, au viol, au vol, à l'aide Seong Hee, Dieu, sainte Marie, Satan !!! Elle manqua de glisser un bon nombre de fois, de se prendre une porte d'un singe trop curieux qui sortait de sa chambre et elle fit demi tour en espérant lui échapper encore mais au lieu de ça elle lui rentra dedans. Aaaaaaaaaaaaaah !!!!! Un autre grand cri de peur, elle recouru en s'agitant et faute de ses pieds pas encore secs, elle se rétama par terre avec la plus grande classe du monde. Mais elle avait encore l'espoir de lui échapper en rampant. Swag.
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Re: Pétage de câble normal #MoonAe | Sam 28 Fév - 0:16 
Les remords sont une faiblesse. Ils vous détruisent lentement de l'intérieur, vous privent de toute forme de sérénité. Même lorsque vous n'y pensez pas, ils sont toujours là. Ce n'est pas un feu ardent avec de grandes flammes dansant haut au dessus d'un foyer, c'est une minuscule branche encore rouge et bouillante, une force étouffée mais qui elle aussi vous réduira en cendres; le processus sera simplement plus long, plus discret. Et vous ne disposez pas d'eau pour empêcher plus de dégâts. Le passé est passé, on ne peut le changer. Soit on apprend à vivre avec, se laissant bercer par l'illusion que tout s'arrangera avec le temps; soit on tente de corriger les erreurs d'hier pour s'assurer un lendemain moins sombre. Quelle solution est la meilleure ? Nul ne le sait vraiment, car la réponse repose en chacun de nous, notre force d'esprit peut faire varier l'option à choisir. Mais moi je ne le sait pas, je n'ai jamais su. Non moi, je ne suis qu'un faible. Pas une seule fois je n'ai réussi à gérer ce genre de situations, j'ai toujours fui comme un lâche, me réfugiant dans la violence et la solitude, me forgeant une armure. Et je le fais toujours. Je suis allé jusqu'à quitter mon pays natal, mais cela n'a rien changé puisque mes problèmes m'ont suivi. On ne peut leur échapper, la branche doit brûler et brûlera tôt ou tard, c'est ainsi. Or cette fois-ci c'était différent, je veux affronter mes démons, les détruire comme ils m'avaient détruit. L'erreur que j'avais fait il y a quelques semaines de cela me hante jour et nuit, me donne la nausée et me laisse cette constante impression d'être la pire des personnes. Jamais je n'ai regretté d'avoir frappé quelqu'un, même si j'en avais parfois laissé certains dans des états inquiétants. Je me battais depuis bien trop longtemps maintenant. Ma rage n'avait cessé de croître, tout comme mon désir de la libérer au travers de mes poings abîmés.
Je suis devenu un monstre, sans sentiments, sans limites lorsqu'il s'agissait de violence. Pourtant ce jour là, ce fameux jour, je le regrette terriblement. Si je pouvais retourner en arrière, j'aurais une fois de plus tabassé ce type qui avait entraîné une pauvre jeune femme dans cette ruelle sombre. Je l'aurais frappé avec autant de hargne, mais je me serais arrêté plus tôt. Ma colère m'avait aveuglé, et je n'avais pas vu cette autre fille arriver de nulle part pour tenter de m'arrêter. En fait si, je l'avais vue, mais seulement au moment où elle s'était glissée entre moi et ce type, au moment même où je m'apprêtais à donner un énième coup. Mais c'était trop tard et je n'avais pas eu le temps de m'arrêter ou même de dévier et mon poing avait percuté avec force la peau laiteuse de cette demoiselle. J'avais blessé une innocente, j'avais levé la main sur une personne qui n'a rien fait pour le mériter. Et plus que de la violence pysique, j'avais balafré son âme. Je le sais car depuis ce jour, lorsque je la croise dans les couloirs de l'unniversité j'ai à peine le temps de lire la peur dans son regard avant qu'elle ne s'éloigne rapidement. Elle est terrorisée, je la terrorise. Je la comprend et pourtant, je ne peux fuir cette situation cette fois-ci. Je n'attend pas qu'elle me pardonne, je désire simplement m'excuser et ce même si elle ne veut pas me voir où m'écouter, même si elle refuse je veux juste qu'elle sache que je suis désolé. Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l'avenir.
C'est pourquoi aujourd'hui je décide de me rendre au dortoir Wonsungi. Je dois la voir, je dois le lui dire. On pourrait penser que je fais ça simplement pour faire taire certaines rumeurs à mon sujet -ces dernières se faisant de plus en plus nombreuses et se répandant rapidement- mais ce n'est pas le cas. Je me moque bien de ce que les gens peuvent penser de moi, de ce qu'ils racontent à mon sujet. Mais pas elle, je ne veux pas qu'elle pense que je l'ai frappée volontairement. Alors je me rend un territoire ennemi pour la retrouver, même si en réalité je me retrouve perdu dans les couloirs dès mon entrée dans ces lieux qui me sont étrangers. La simple vue des caméras fixées au plafond et aux murs me fait grogner et je baisse la tête, marchant sans savoir où aller, fixant le sol froid comme un reflet de mon être. Je ne sors de ma bulle que lorsqu'une silhouette attire mon attention sur ma gauche et laisse mon regard s'échouer sur cette personne qui n'est autre que Eun Ae, la demoiselle que je cherchais. Je fais un pas mais me fait stopper aussitôt dans mon élan lorsqu'elle m'envoie une serviette au visage et le temps que je réagisse elle était déjà en train de s'enfuir en hurlant. Bon sang cette fille est vraiment traumatisée ! Je décide donc de ne pas la suivre pour ne pas l'affoler davantage mais voilà qu'elle fait demi tour et me percute de plein fouet, me faisant chuter au passage. Une fois de plus il me faut un certain temps de réaction pour me remettre du choc et la voir elle aussi au sol, quelques mètres plus loin. Je me redresse en grognant et m'avance vers elle pour poser doucement ma main sur son poignet. « Hé calme toi, promis je vais pas te faire de mal !»
« Pétage de câble normal »
Feat. MoonAe
Tenue + Les remords sont une faiblesse. Ils vous détruisent lentement de l'intérieur, vous privent de toute forme de sérénité. Même lorsque vous n'y pensez pas, ils sont toujours là. Ce n'est pas un feu ardent avec de grandes flammes dansant haut au dessus d'un foyer, c'est une minuscule branche encore rouge et bouillante, une force étouffée mais qui elle aussi vous réduira en cendres; le processus sera simplement plus long, plus discret. Et vous ne disposez pas d'eau pour empêcher plus de dégâts. Le passé est passé, on ne peut le changer. Soit on apprend à vivre avec, se laissant bercer par l'illusion que tout s'arrangera avec le temps; soit on tente de corriger les erreurs d'hier pour s'assurer un lendemain moins sombre. Quelle solution est la meilleure ? Nul ne le sait vraiment, car la réponse repose en chacun de nous, notre force d'esprit peut faire varier l'option à choisir. Mais moi je ne le sait pas, je n'ai jamais su. Non moi, je ne suis qu'un faible. Pas une seule fois je n'ai réussi à gérer ce genre de situations, j'ai toujours fui comme un lâche, me réfugiant dans la violence et la solitude, me forgeant une armure. Et je le fais toujours. Je suis allé jusqu'à quitter mon pays natal, mais cela n'a rien changé puisque mes problèmes m'ont suivi. On ne peut leur échapper, la branche doit brûler et brûlera tôt ou tard, c'est ainsi. Or cette fois-ci c'était différent, je veux affronter mes démons, les détruire comme ils m'avaient détruit. L'erreur que j'avais fait il y a quelques semaines de cela me hante jour et nuit, me donne la nausée et me laisse cette constante impression d'être la pire des personnes. Jamais je n'ai regretté d'avoir frappé quelqu'un, même si j'en avais parfois laissé certains dans des états inquiétants. Je me battais depuis bien trop longtemps maintenant. Ma rage n'avait cessé de croître, tout comme mon désir de la libérer au travers de mes poings abîmés.
Je suis devenu un monstre, sans sentiments, sans limites lorsqu'il s'agissait de violence. Pourtant ce jour là, ce fameux jour, je le regrette terriblement. Si je pouvais retourner en arrière, j'aurais une fois de plus tabassé ce type qui avait entraîné une pauvre jeune femme dans cette ruelle sombre. Je l'aurais frappé avec autant de hargne, mais je me serais arrêté plus tôt. Ma colère m'avait aveuglé, et je n'avais pas vu cette autre fille arriver de nulle part pour tenter de m'arrêter. En fait si, je l'avais vue, mais seulement au moment où elle s'était glissée entre moi et ce type, au moment même où je m'apprêtais à donner un énième coup. Mais c'était trop tard et je n'avais pas eu le temps de m'arrêter ou même de dévier et mon poing avait percuté avec force la peau laiteuse de cette demoiselle. J'avais blessé une innocente, j'avais levé la main sur une personne qui n'a rien fait pour le mériter. Et plus que de la violence pysique, j'avais balafré son âme. Je le sais car depuis ce jour, lorsque je la croise dans les couloirs de l'unniversité j'ai à peine le temps de lire la peur dans son regard avant qu'elle ne s'éloigne rapidement. Elle est terrorisée, je la terrorise. Je la comprend et pourtant, je ne peux fuir cette situation cette fois-ci. Je n'attend pas qu'elle me pardonne, je désire simplement m'excuser et ce même si elle ne veut pas me voir où m'écouter, même si elle refuse je veux juste qu'elle sache que je suis désolé. Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable pour l'avenir.
C'est pourquoi aujourd'hui je décide de me rendre au dortoir Wonsungi. Je dois la voir, je dois le lui dire. On pourrait penser que je fais ça simplement pour faire taire certaines rumeurs à mon sujet -ces dernières se faisant de plus en plus nombreuses et se répandant rapidement- mais ce n'est pas le cas. Je me moque bien de ce que les gens peuvent penser de moi, de ce qu'ils racontent à mon sujet. Mais pas elle, je ne veux pas qu'elle pense que je l'ai frappée volontairement. Alors je me rend un territoire ennemi pour la retrouver, même si en réalité je me retrouve perdu dans les couloirs dès mon entrée dans ces lieux qui me sont étrangers. La simple vue des caméras fixées au plafond et aux murs me fait grogner et je baisse la tête, marchant sans savoir où aller, fixant le sol froid comme un reflet de mon être. Je ne sors de ma bulle que lorsqu'une silhouette attire mon attention sur ma gauche et laisse mon regard s'échouer sur cette personne qui n'est autre que Eun Ae, la demoiselle que je cherchais. Je fais un pas mais me fait stopper aussitôt dans mon élan lorsqu'elle m'envoie une serviette au visage et le temps que je réagisse elle était déjà en train de s'enfuir en hurlant. Bon sang cette fille est vraiment traumatisée ! Je décide donc de ne pas la suivre pour ne pas l'affoler davantage mais voilà qu'elle fait demi tour et me percute de plein fouet, me faisant chuter au passage. Une fois de plus il me faut un certain temps de réaction pour me remettre du choc et la voir elle aussi au sol, quelques mètres plus loin. Je me redresse en grognant et m'avance vers elle pour poser doucement ma main sur son poignet. « Hé calme toi, promis je vais pas te faire de mal !»
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Re: Pétage de câble normal #MoonAe | Ven 13 Mar - 17:19
Malgré mon caractère, je n'ai jamais inspiré la crainte à qui que ce soit, mon physique étant bien sur la cause de ce manque de crédibilité. C'est vrai, je ne suis pas immense et bien trop fin, à la limite du maigre pour pouvoir impressionner qui que ce soit. Souvent, il m'arrive de souhaiter paraître plus imposant aux yeux des autres, être grand et musclé comme mes frères or ce n'est pas le cas, à croire que je n'ai pas hérité des bons gênes. Parfois je m'arrête devant la grand miroir de ma chambre, je m'observe pendant de longues secondes, scrutant chaque détail de mon reflet. Cette peau pâle et recouverte de nombreuses cicatrices qui était autrefois constamment dorée par le soleil Australien, mes mains portant toujours plusieurs blessures encore fraîches et suintantes, mes côtes légèrement visibles, camouflées par mon tatouage et ce visage, ce visage à la fois enfantin et déformé par la fatigue, la colère et la tristesse. Ces yeux en même temps vides, vitreux et pourtant racontant une histoire au combien mouvementée. Cela ne m'étonne même pas de toujours passer pour un gamin en pleine crise d'adolescence. Mais Eun Ae elle me craint, le simple fait de me voir suffit à la terroriser et la faire fuir. Oui j'aimerais perdre cette apparence frêle, mais pas de cette façon. À l'image d'un enfant qui ne sait pas ce qu'il veut, je continue de souhaiter naïvement paraître assez fort pour m'éviter des ennuis, mais conserver une part de mes airs juvéniles pour contraster avec la noirceur de mon âme. Tellement immature.
D'ailleurs en venant ici, qu'est-ce que j'espère réellement ? Que quelques paroles maladroites, quelques mots mal prononcés suffiront à apaiser la demoiselle ? Qu'elle oubliera cet accident comme s'il n'était jamais survenu et cessera de me fuir ? En réalité, je ne sais pas moi-même ce que j'espère. Mes remords me détruisaient lentement de l'intérieur et il fallait que je les fasse disparaître avant de me perdre sans retour possible. Alors suis-je en train de faire ça par pur égoïsme ? Peut-être qu'au fond, j'agis de la sorte pour soulager mes épaules de ce poids et mon esprit de cette tâche, sans vraiment me soucier de l'état de cette jeune fille. Je n'en sais rien. Comme toujours je me laisse guider par mes instincts. Pourtant dès l'instant où je la vois, je sais que j'ai fait une erreur, une fois de plus. Elle est réellement terrorisée et c'est de ma faute, et voilà que je viens la trouver dans son dortoir, son refuge où elle devait se sentir en sécurité. J'ai anéanti ses espérances et l'apparence protectrice de ces lieux. Alors lorsque je m'approche d'elle, ma main encercle tout doucement son poignet et je lui parle avec autant de calme que possible mais il me suffit de regarder dans ses yeux pour y lire la même peur qui la hante depuis notre première rencontre. Me mordant la lèvre, je la relâche et la laisse se redresser d'elle même, de peur de lui faire encore plus peur si je tentais de la soulever.
Or sa réaction, en plus d'être surprenante, est contradictoire à ce que j'espérais. Je pensais qu'en restant calme et doux elle s'apaiserait au moins un peu mais la voilà qui se met à genoux, me suppliant presque de la frapper. Je reste quelques instants immobile, encore tout retourné par sa déclaration et lorsque je réussis enfin à extirper de mes pensées confuses, je laisse un long soupir s'échapper de mes lèvres et m'abaisse pour que nos visages soient au même niveau. Du bout des doigts, je soulève le sien avec une extrême délicatesse pour que nos regards puissent à nouveau se croiser. Je n'ai aucun talent d'orateur, et je reste convaincu que les mots ne peuvent influencer ce que l'âme décèle dans les yeux d'autrui. Je veux qu'elle s'arrête au moins une fraction de seconde au niveau de mes iris noirs, parce qu'elle y verra ma sincérité et mes remords, elle y verra une silencieuse déclaration, des excuses et d'autres émotions que de simples mots ne peuvent décrire. Alors comme pour l'encourager, je mordille une énième fois ma lèvre inférieure avant de prendre la parole, ma voix chargée de doutes. « Je sais que je n'ai pas le droit de te demander ça, mais fais moi confiance s'il te plait. Je te le promet, je ne te ferais aucun mal..» Je m'assois et pose mes mains devant elle en évidence, comme pour montrer que je n'attaquerais pas. « Plus jamais d'accord ? Je suis juste venu pour m'excuser en fait.. Ça vaut ce que ça vaut, mais je suis vraiment et sincèrement désolé je t'avais vraiment pas vue tu sais... Si tu veux je m'en vais maintenant. »
« Pétage de câble normal »
Feat. MoonAe
Tenue + Malgré mon caractère, je n'ai jamais inspiré la crainte à qui que ce soit, mon physique étant bien sur la cause de ce manque de crédibilité. C'est vrai, je ne suis pas immense et bien trop fin, à la limite du maigre pour pouvoir impressionner qui que ce soit. Souvent, il m'arrive de souhaiter paraître plus imposant aux yeux des autres, être grand et musclé comme mes frères or ce n'est pas le cas, à croire que je n'ai pas hérité des bons gênes. Parfois je m'arrête devant la grand miroir de ma chambre, je m'observe pendant de longues secondes, scrutant chaque détail de mon reflet. Cette peau pâle et recouverte de nombreuses cicatrices qui était autrefois constamment dorée par le soleil Australien, mes mains portant toujours plusieurs blessures encore fraîches et suintantes, mes côtes légèrement visibles, camouflées par mon tatouage et ce visage, ce visage à la fois enfantin et déformé par la fatigue, la colère et la tristesse. Ces yeux en même temps vides, vitreux et pourtant racontant une histoire au combien mouvementée. Cela ne m'étonne même pas de toujours passer pour un gamin en pleine crise d'adolescence. Mais Eun Ae elle me craint, le simple fait de me voir suffit à la terroriser et la faire fuir. Oui j'aimerais perdre cette apparence frêle, mais pas de cette façon. À l'image d'un enfant qui ne sait pas ce qu'il veut, je continue de souhaiter naïvement paraître assez fort pour m'éviter des ennuis, mais conserver une part de mes airs juvéniles pour contraster avec la noirceur de mon âme. Tellement immature.
D'ailleurs en venant ici, qu'est-ce que j'espère réellement ? Que quelques paroles maladroites, quelques mots mal prononcés suffiront à apaiser la demoiselle ? Qu'elle oubliera cet accident comme s'il n'était jamais survenu et cessera de me fuir ? En réalité, je ne sais pas moi-même ce que j'espère. Mes remords me détruisaient lentement de l'intérieur et il fallait que je les fasse disparaître avant de me perdre sans retour possible. Alors suis-je en train de faire ça par pur égoïsme ? Peut-être qu'au fond, j'agis de la sorte pour soulager mes épaules de ce poids et mon esprit de cette tâche, sans vraiment me soucier de l'état de cette jeune fille. Je n'en sais rien. Comme toujours je me laisse guider par mes instincts. Pourtant dès l'instant où je la vois, je sais que j'ai fait une erreur, une fois de plus. Elle est réellement terrorisée et c'est de ma faute, et voilà que je viens la trouver dans son dortoir, son refuge où elle devait se sentir en sécurité. J'ai anéanti ses espérances et l'apparence protectrice de ces lieux. Alors lorsque je m'approche d'elle, ma main encercle tout doucement son poignet et je lui parle avec autant de calme que possible mais il me suffit de regarder dans ses yeux pour y lire la même peur qui la hante depuis notre première rencontre. Me mordant la lèvre, je la relâche et la laisse se redresser d'elle même, de peur de lui faire encore plus peur si je tentais de la soulever.
Or sa réaction, en plus d'être surprenante, est contradictoire à ce que j'espérais. Je pensais qu'en restant calme et doux elle s'apaiserait au moins un peu mais la voilà qui se met à genoux, me suppliant presque de la frapper. Je reste quelques instants immobile, encore tout retourné par sa déclaration et lorsque je réussis enfin à extirper de mes pensées confuses, je laisse un long soupir s'échapper de mes lèvres et m'abaisse pour que nos visages soient au même niveau. Du bout des doigts, je soulève le sien avec une extrême délicatesse pour que nos regards puissent à nouveau se croiser. Je n'ai aucun talent d'orateur, et je reste convaincu que les mots ne peuvent influencer ce que l'âme décèle dans les yeux d'autrui. Je veux qu'elle s'arrête au moins une fraction de seconde au niveau de mes iris noirs, parce qu'elle y verra ma sincérité et mes remords, elle y verra une silencieuse déclaration, des excuses et d'autres émotions que de simples mots ne peuvent décrire. Alors comme pour l'encourager, je mordille une énième fois ma lèvre inférieure avant de prendre la parole, ma voix chargée de doutes. « Je sais que je n'ai pas le droit de te demander ça, mais fais moi confiance s'il te plait. Je te le promet, je ne te ferais aucun mal..» Je m'assois et pose mes mains devant elle en évidence, comme pour montrer que je n'attaquerais pas. « Plus jamais d'accord ? Je suis juste venu pour m'excuser en fait.. Ça vaut ce que ça vaut, mais je suis vraiment et sincèrement désolé je t'avais vraiment pas vue tu sais... Si tu veux je m'en vais maintenant. »
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Re: Pétage de câble normal #MoonAe | Dim 15 Mar - 21:27
Je n'ai que trop de fois été détesté, et je le suis toujours. Je ne m'en plains pas, cette haine est devenue mon quotidien et je me surprend parfois à la rechercher, l'attiser et m'en délecter. Au même titre que l'oxygène, j'ai ce besoin vital de sentir cette animosité à mon égard dans le regard méprisant des gens; cette éternelle quête, cette chasse aux ennuis qui ne prendra probablement jamais fin. Cette étrange addiction qui n'est que grisante satisfaction à mes yeux causera ma perte, je le sais et pourtant, je ne peux m'en passer. Si c'est ainsi que je dois finir alors soit, ce ne sera que la récolte de ce que j'ai semé et je n'ai pas peur. Elle est la seule exception. J'ai peur qu'elle ait peur, voilà mon problème. La Wonsungi me voit comme un monstre, un chien enragé prêt à attaquer au moindre geste, à la moindre respiration venant s'échouer sur ma peau abîmée, marquée par ma propre descente aux enfers et elle a raison. J'ai tourné le dos à toute forme d'éventuel bonheur, j'ai mordu trop de mains tendues voulant m'aider, je suis prisonnier de moi-même, mon propre bourreau et je me tue un peu plus chaque jour.
Alors pourquoi est-ce si différent avec Eun Ae ? Pourquoi ce qu'elle pense de moi m'affecte autant ? Peut-être suis-je venu pour pouvoir répondre à ces questions, au final. Dire que je vais bien n'est que pur mensonge de toute façon. Je ne vais pas bien, rien ne va depuis ce jour comme si pour une fois dans ma vie, j'avais des regrets. Des regrets qui me détruisent lentement, me laissent agoniser et font un peu plus pression sur mon coeur quand je la vois dans cet état qui n'est que le fruit de ma bêtise. Elle n'était qu'une enfant innocente, et je suis l'hydre venu la priver de sa pureté d'âme. Et même après, la noirceur de mon ombre est restée auprès d'elle, menaçante et constante; portant atteinte à sa blancheur. Tout ça me dépasse. Je ne me comprends même plus moi-même, sans doute aurais-je aimé être étranger à tout ça, je dois sûrement souhaiter naïvement une fin à ce cercle vicieux que j'ai pourtant créé de mes propres mains à force de rage et de violence et que je continue d'alimenter avec mon trop plein de haine.
Pourtant cette fois-ci je ferais en sorte que ce soit différent. Je vais cesser de fuir et affronter mes propres démons, pour elle. Mon manque d'expérience me rend maladroit et je ne sais que faire malgré toute ma bonne volonté, mais le chemin vers le pardon n'a jamais été simple à emprunter alors j'avance prudemment mais avec détermination. Je fais attention à mes gestes, mes paroles, je vais jusqu'à essayer de respirer doucement pour ne pas l'effrayer davantage si cela est seulement possible. J'arrache ce masque de mauvais garçon collé à ma peau depuis bien trop longtemps, me met à nu devant elle pour lui prouver ma sincérité. Je me sens faible, pas en sécurité mais je tiens le coup, car c'est certainement dans cet état que la demoiselle doit se sentir, elle aussi. Alors lorsqu'enfin j'achève de m'excuser, je baisse la tête, ma mâchoire se serre et j'attends là, en silence, qu'elle me dise de partir. Or elle ne le fait pas. Une fois de plus la Wonsungi me surprend lorsque je sens sa main pâle et délicate se poser sur la mienne et lorsque sa jumelle s'échoue sur ma joue, je ne peux m'empêcher de reculer légèrement. Les gestes doux et affectueux me terrorisent, car ils me rappellent le souvenir douloureux d'une famille basée sur le mensonge. Mais hormis ce mouvement de recul, je reste immobile, le souffle court. Et lorsqu'elle brise le silence de sa voix fine lourde d'incompréhension, je me sens piégé. Qu'est-ce qui peut justifier la violence ? Ma raison sera-t-elle valable à ses yeux ? Qu'importe, je me dois d'être honnête. « Ah ça.. Je sais que pour toi il n'existe aucune raison valable pour frapper, mais il l'avait vraiment cherché. C'est un connard, et enfin.. voilà quoi, ce genre de mecs dans ce genre d'endroits, c'est dangereux. » D'ailleurs, ça me rappelle qu'elle aussi traînait par là. Que faisait-elle ? « Tu dois plus retourner vers là bas, c'est pas prudent..»
« Pétage de câble normal »
Feat. MoonAe
Tenue + Je n'ai que trop de fois été détesté, et je le suis toujours. Je ne m'en plains pas, cette haine est devenue mon quotidien et je me surprend parfois à la rechercher, l'attiser et m'en délecter. Au même titre que l'oxygène, j'ai ce besoin vital de sentir cette animosité à mon égard dans le regard méprisant des gens; cette éternelle quête, cette chasse aux ennuis qui ne prendra probablement jamais fin. Cette étrange addiction qui n'est que grisante satisfaction à mes yeux causera ma perte, je le sais et pourtant, je ne peux m'en passer. Si c'est ainsi que je dois finir alors soit, ce ne sera que la récolte de ce que j'ai semé et je n'ai pas peur. Elle est la seule exception. J'ai peur qu'elle ait peur, voilà mon problème. La Wonsungi me voit comme un monstre, un chien enragé prêt à attaquer au moindre geste, à la moindre respiration venant s'échouer sur ma peau abîmée, marquée par ma propre descente aux enfers et elle a raison. J'ai tourné le dos à toute forme d'éventuel bonheur, j'ai mordu trop de mains tendues voulant m'aider, je suis prisonnier de moi-même, mon propre bourreau et je me tue un peu plus chaque jour.
Alors pourquoi est-ce si différent avec Eun Ae ? Pourquoi ce qu'elle pense de moi m'affecte autant ? Peut-être suis-je venu pour pouvoir répondre à ces questions, au final. Dire que je vais bien n'est que pur mensonge de toute façon. Je ne vais pas bien, rien ne va depuis ce jour comme si pour une fois dans ma vie, j'avais des regrets. Des regrets qui me détruisent lentement, me laissent agoniser et font un peu plus pression sur mon coeur quand je la vois dans cet état qui n'est que le fruit de ma bêtise. Elle n'était qu'une enfant innocente, et je suis l'hydre venu la priver de sa pureté d'âme. Et même après, la noirceur de mon ombre est restée auprès d'elle, menaçante et constante; portant atteinte à sa blancheur. Tout ça me dépasse. Je ne me comprends même plus moi-même, sans doute aurais-je aimé être étranger à tout ça, je dois sûrement souhaiter naïvement une fin à ce cercle vicieux que j'ai pourtant créé de mes propres mains à force de rage et de violence et que je continue d'alimenter avec mon trop plein de haine.
Pourtant cette fois-ci je ferais en sorte que ce soit différent. Je vais cesser de fuir et affronter mes propres démons, pour elle. Mon manque d'expérience me rend maladroit et je ne sais que faire malgré toute ma bonne volonté, mais le chemin vers le pardon n'a jamais été simple à emprunter alors j'avance prudemment mais avec détermination. Je fais attention à mes gestes, mes paroles, je vais jusqu'à essayer de respirer doucement pour ne pas l'effrayer davantage si cela est seulement possible. J'arrache ce masque de mauvais garçon collé à ma peau depuis bien trop longtemps, me met à nu devant elle pour lui prouver ma sincérité. Je me sens faible, pas en sécurité mais je tiens le coup, car c'est certainement dans cet état que la demoiselle doit se sentir, elle aussi. Alors lorsqu'enfin j'achève de m'excuser, je baisse la tête, ma mâchoire se serre et j'attends là, en silence, qu'elle me dise de partir. Or elle ne le fait pas. Une fois de plus la Wonsungi me surprend lorsque je sens sa main pâle et délicate se poser sur la mienne et lorsque sa jumelle s'échoue sur ma joue, je ne peux m'empêcher de reculer légèrement. Les gestes doux et affectueux me terrorisent, car ils me rappellent le souvenir douloureux d'une famille basée sur le mensonge. Mais hormis ce mouvement de recul, je reste immobile, le souffle court. Et lorsqu'elle brise le silence de sa voix fine lourde d'incompréhension, je me sens piégé. Qu'est-ce qui peut justifier la violence ? Ma raison sera-t-elle valable à ses yeux ? Qu'importe, je me dois d'être honnête. « Ah ça.. Je sais que pour toi il n'existe aucune raison valable pour frapper, mais il l'avait vraiment cherché. C'est un connard, et enfin.. voilà quoi, ce genre de mecs dans ce genre d'endroits, c'est dangereux. » D'ailleurs, ça me rappelle qu'elle aussi traînait par là. Que faisait-elle ? « Tu dois plus retourner vers là bas, c'est pas prudent..»
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Re: Pétage de câble normal #MoonAe | Ven 27 Mar - 20:20
Son comportement me déstabilise réellement, ajoutant de la difficulté à la situation déjà complexe pour moi. Je ne m'excuse jamais, même lorsque je suis conscient de mes erreurs et pourtant c'est ce que je tente tant bien que mal de faire à l'heure actuelle. Mes mots, mes gestes et même mon ton est maladroit; comme les premiers pas d'un faon sur ses frèles pattes. Chaque pas est risqué, effrayant et incertain. Il n'est jamais chose aisée que de s'essayer à la nouveauté sans l'aide de personne, sans conseils avisés pour nous venir en aide. Et en plus de tout ça, Eun Ae rend la tâche encore plus difficile avec son envie de me fuir. Ses gestes d'abord défensifs qui avaient pour unique but de m'éloigner au maximum d'elle se sont transformés en l'opposé. La voilà qui crée un contact physique, un contact bien trop doux et proche. Je n'aime pas la tendresse et ce genre de sentiments réservés aux faibles. Je déteste ça autant que j'en ai besoin à vrai dire, mais je ne peux me résoudre à y céder. Tout comme je ne peux la repousser et m'éloigner, ni fuir cette délicatesse qui m'effraye secrètement d'où mon faible mouvement de recul. Heureusement, elle semble comprendre mon message silencieux et rompt le contact, allégeant par la même occasion le poids sur mes épaules. Poids d'ailleurs encore plus amoindri lorsque je finis par lui donner la raison de ma violence ce soir là.
Et sa réaction a le don de me surprendre une fois de plus. Me demande-t-elle sérieusement si je représente le moindre danger ? J'ignore quoi répondre. Bien sur que non je ne suis pas dangereux, il suffit de me regarder pour le comprendre. Pas assez grand, pas assez musclé, pas assez entraîné et bien trop malade pour représenter une quelconque menace. C'est vrai je passe le plus clair de mon temps à me battre, et j'y met toujours toute ma hargne et toute ma colère , mais pourtant il est rare que je sorte vainqueur d'une confrontation et les nombreuses cicatrices sur mon corps en sont la preuve. Mais cela m'importe peu. Je ne me bats pas pour gagner, à vrai dire je ne sais même pas pour quelle raison je le fais. Cela peut sembler idiot mais c'est devenu un besoin essentiel pour moi, c'est face au danger que je me sens vivant. Certains disent que je suis maso, ont-ils raison ? Probablement oui. Est-ce que cela fait de moi une personne dangereuse ? J'en doute fort. Au fond, je ne suis une menace que pour moi-même, je suis ma propre victime, mon propre souffre-douleur. Cet accident n'était que le fruit de mon impulsivité, en temps normal jamais je n'aurais levé la main sur une fille parfaitement innocente. Alors je soupire et me gratte la nuque. « Moi, dangereux ? Si seulement.. » Un rire amer franchit la limite de mes lèvres. C'est vrai, parfois j'aimerais pouvoir être assez fort pour faire payer à certains ce qu'ils ont osé faire.
Et puis pour changer, elle me surprend une fois de plus. Pourquoi je m'inquiète et tiens à m'excuser ? À vrai dire, je me pose moi aussi ces questions. Même en y réfléchissant sérieusement, aucune réponse ne semble pointer le bout de son nez. Est-ce réellement uniquement pour soulager ma conscience ? Peut-être bien. Après tout, je ne suis qu'un monstre, un chien sauvage comme les gens le disent si bien. Alors moi-même je ne comprend pas pourquoi l'animal enragé que je suis prête soudain attention à quelqu'un d'autre, qui plus est une personne dont je ne suis même pas proche. Il semblerait que dernièrement cela m'arrive plus souvent, à croire que ma maladie s'aggravant un peu plus chaque jour me rend toujours plus fou, me fait perdre la tête. Je n'ai guère de réponse à lui apporter, comme si en fait c'était à elle de me les offrir. Je reste un instant silencieux, me mordant la lèvre pour réfléchir. « J'en sais rien. C'est juste que.. j'ai vraiment pas fait exprès ce soir là, j'te jure que c'était un accident et tu vois je peux pas faire comme si de rien n'était. Pourquoi ça me préoccupe ? Parce que tu aurais pu croiser des types bien plus dangereux et qui sait ce qu'ils auraient pu te faire.. » J'hésite un instant avant de soulever mon haut, dévoilant ma peau abîmée, couverte de blessures dont certaines sont encore à vif se mêlant à divers hématomes et encore, une grande partie de mes cicatrice est cachée par mon tatouage. « Voilà ce qu'on gagne à aller dans ce genre d'endroit, tu comprends maintenant ? »
« Pétage de câble normal »
Feat. MoonAe
Tenue + Son comportement me déstabilise réellement, ajoutant de la difficulté à la situation déjà complexe pour moi. Je ne m'excuse jamais, même lorsque je suis conscient de mes erreurs et pourtant c'est ce que je tente tant bien que mal de faire à l'heure actuelle. Mes mots, mes gestes et même mon ton est maladroit; comme les premiers pas d'un faon sur ses frèles pattes. Chaque pas est risqué, effrayant et incertain. Il n'est jamais chose aisée que de s'essayer à la nouveauté sans l'aide de personne, sans conseils avisés pour nous venir en aide. Et en plus de tout ça, Eun Ae rend la tâche encore plus difficile avec son envie de me fuir. Ses gestes d'abord défensifs qui avaient pour unique but de m'éloigner au maximum d'elle se sont transformés en l'opposé. La voilà qui crée un contact physique, un contact bien trop doux et proche. Je n'aime pas la tendresse et ce genre de sentiments réservés aux faibles. Je déteste ça autant que j'en ai besoin à vrai dire, mais je ne peux me résoudre à y céder. Tout comme je ne peux la repousser et m'éloigner, ni fuir cette délicatesse qui m'effraye secrètement d'où mon faible mouvement de recul. Heureusement, elle semble comprendre mon message silencieux et rompt le contact, allégeant par la même occasion le poids sur mes épaules. Poids d'ailleurs encore plus amoindri lorsque je finis par lui donner la raison de ma violence ce soir là.
Et sa réaction a le don de me surprendre une fois de plus. Me demande-t-elle sérieusement si je représente le moindre danger ? J'ignore quoi répondre. Bien sur que non je ne suis pas dangereux, il suffit de me regarder pour le comprendre. Pas assez grand, pas assez musclé, pas assez entraîné et bien trop malade pour représenter une quelconque menace. C'est vrai je passe le plus clair de mon temps à me battre, et j'y met toujours toute ma hargne et toute ma colère , mais pourtant il est rare que je sorte vainqueur d'une confrontation et les nombreuses cicatrices sur mon corps en sont la preuve. Mais cela m'importe peu. Je ne me bats pas pour gagner, à vrai dire je ne sais même pas pour quelle raison je le fais. Cela peut sembler idiot mais c'est devenu un besoin essentiel pour moi, c'est face au danger que je me sens vivant. Certains disent que je suis maso, ont-ils raison ? Probablement oui. Est-ce que cela fait de moi une personne dangereuse ? J'en doute fort. Au fond, je ne suis une menace que pour moi-même, je suis ma propre victime, mon propre souffre-douleur. Cet accident n'était que le fruit de mon impulsivité, en temps normal jamais je n'aurais levé la main sur une fille parfaitement innocente. Alors je soupire et me gratte la nuque. « Moi, dangereux ? Si seulement.. » Un rire amer franchit la limite de mes lèvres. C'est vrai, parfois j'aimerais pouvoir être assez fort pour faire payer à certains ce qu'ils ont osé faire.
Et puis pour changer, elle me surprend une fois de plus. Pourquoi je m'inquiète et tiens à m'excuser ? À vrai dire, je me pose moi aussi ces questions. Même en y réfléchissant sérieusement, aucune réponse ne semble pointer le bout de son nez. Est-ce réellement uniquement pour soulager ma conscience ? Peut-être bien. Après tout, je ne suis qu'un monstre, un chien sauvage comme les gens le disent si bien. Alors moi-même je ne comprend pas pourquoi l'animal enragé que je suis prête soudain attention à quelqu'un d'autre, qui plus est une personne dont je ne suis même pas proche. Il semblerait que dernièrement cela m'arrive plus souvent, à croire que ma maladie s'aggravant un peu plus chaque jour me rend toujours plus fou, me fait perdre la tête. Je n'ai guère de réponse à lui apporter, comme si en fait c'était à elle de me les offrir. Je reste un instant silencieux, me mordant la lèvre pour réfléchir. « J'en sais rien. C'est juste que.. j'ai vraiment pas fait exprès ce soir là, j'te jure que c'était un accident et tu vois je peux pas faire comme si de rien n'était. Pourquoi ça me préoccupe ? Parce que tu aurais pu croiser des types bien plus dangereux et qui sait ce qu'ils auraient pu te faire.. » J'hésite un instant avant de soulever mon haut, dévoilant ma peau abîmée, couverte de blessures dont certaines sont encore à vif se mêlant à divers hématomes et encore, une grande partie de mes cicatrice est cachée par mon tatouage. « Voilà ce qu'on gagne à aller dans ce genre d'endroit, tu comprends maintenant ? »
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