Il y avait des jours où j'avais envie de tout envoyer en l'air. La vie était nulle, parfois. J'avais passé une journée de merde, littéralement. Entre le réveil à six heures du matin, se préparer très discrètement pour ne pas réveiller Joo Hee, et le cours du matin en amphithéâtre, il y avait de quoi s'irriter un brin. Et ce n'était sans compter sur mon après-midi. Si le cours du matin avait été relativement long, ennuyeux à mourir et surtout peuplé d'imbéciles en tous genres, l'après-midi fut pire. Pas de cours, heureusement, mais je dus donner quelques séances de tutorat à des étudiants en difficulté. Et pas un fut suffisamment intelligent pour comprendre un traitre mot de ce que je leur expliquais. Mais bon, j'étais de nature optimiste, et c'était avec le sourire forcé que je recommençais du début. Même avec des dessins, des flèches au tableau où on ne voyait que des couleurs au lieu du blanc originel de la surface lisse, ils me regardaient avec des yeux globuleux. Voilà, j'étais énervé. J'étais énervé parce que personne n'était capable de me comprendre. La vie, ça puait grave.

Je ramenai la bretelle de mon sac à dos sur mon épaule une fois sorti de la salle des professeurs. J'avais rendu les clés de la salle que j'empruntais pour mon tutorat au concierge qui les avait soigneusement redéposées dans le petit boîtier. Je le saluai et je quittai les locaux de l'université, traînant des pieds. En dégageant mes cheveux de mes yeux, je sentis mon téléphone vibrer dans la poche arrière de mon pantalon. Je l'attrapai du bout des doigts et déverrouillai l'écran avant de recevoir une image de Sun Joo Hee, ma colocataire. Ah, voilà, elle avait recommencé avec ses selfies. Pauvre Berlioz, il y avait vraiment des jours où je devrais le déménager chez mes parents. A force, ce chaton allait mourir de peur à cause de la blonde ! L'autre jour, elle s'était amusée à lui donner un bain ! Il s'était caché dans mon placard des jours durant suite à cet incident. Parfois, je me demandais ce qui pouvait bien passer dans la tête de Joo Hee pour faire ça. Et évidemment, elle jetait tout son dévolu sur Berlioz, alors que mes serpents se reposaient bien à l'abri dans leurs vivariums verrouillés par un cadenas dont moi seul possédait la clé. De toute façon, elle en avait bien trop peur pour déverser ses idées farfelues sur eux. J'étouffai un petit rire à cette simple pensée, puis je pressai le pas jusqu'au dortoir des pyobeoms, non sans saluer quelques connaissances en chemin.

Après avoir gravi les escaliers à l'intérieur du dortoir, je longeai les couloirs vides en cette fin de soirée. J'entendais quelques bruits depuis l'intérieur de certaines chambres. Musique, rires, télévision, chacun menait sa petite vie au dortoir et ça me redonna le sourire. Le quotidien pouvait être plaisant, vraiment. Chacun vaquait à ses occupations, ne se préoccupant pas des injustices de la vie dont moi j'en étais particulièrement irrité. Je finis par pousser la porte de ma chambre, y découvrant Joo Hee effectuant des recherches sur internet. Je la saluais brèvement, refermant la porte derrière moi, puis je jetai mon sac de cours sur mon lit et m'étirai de tout mon long. « Tu aurais pu m'envoyer plus de sms aujourd'hui, je me suis fait chier comme un rat mort ! » commençai-je à maugréer alors que je sortis une bouteille d'eau du frigo. Je bus quelques gorgées, me désaltérant par la même occasion, et je reposai le tout sur le bureau avant de passer une main dans mes cheveux pour les recoiffer un peu. « Ca va le travail toi ? Excuse-moi d'être rentré tard, mes étudiants sont cons comme des planches. » Et encore, je pesais mes mots. Oui, je faisais ce qu'on appelle de la mauvaise foi, et alors ? Aujourd'hui n'avait pas été mon jour du tout, et je n'allais pas garder ça pour moi. Après tout, Joo Hee me connaissait comme sa poche. Si je n'en parlais pas maintenant, je risquais de craquer et de déverser toute ma colère sur elle qui ne m'avait rien fait. Quand je vous dis que j'étais chiant. Un vrai connard, dans toute sa splendeur.

Evidemment, je ne pouvais pas me plaindre. Il existait pire dans la vie que ce que j'avais vécu aujourd'hui, à commencer par le travail repoussant qu'exerçait Joo Hee. Caissière dans un combini... Si j'avais été à sa place, je crois bien que j'aurais pété un boulon depuis longtemps. Ce bruit incessant de passage en caisse m'en donnait même la chair de poule. Et quand elle refit cedit bruit avec ses lèvres soyeuses, j'en crispai mes épaules en faisant la grimace. Non, je ne pouvais définitivement pas me plaindre. C'était outre-mesure. Joo Hee avait elle aussi passé une mauvaise journée à son travail, elle avait le droit de s'en plaindre aussi, et pourtant elle ne disait rien à ce sujet. Au contraire, elle semblait même s'en contrefoutre. Ce que je l'enviais. Elle ne se prenait pas la tête. Elle allait de l'avant sans forcément réfléchir au mal qui nous entourait. Oui, j'enviais Joo Hee plus qu'il n'y paraissait.

Je repris la bouteille d'eau pour boire quelques gorgées à nouveau, puis je secouai vivement la tête à son invitation. Joo Hee était vraiment adorable quand elle s'y mettait. En six ans d'amitié sincère entre nous, elle trouvait encore le moyen d'attendrir mon coeur même quand ce dernier était aussi dur que de la pierre. Je poussai un petit soupir. Je ne voulais pas abuser de ses bras et de sa douceur, mais bon sang ce que je pouvais aimer sa présence. Joo Hee était ma petite-amie sans amour... Elle était ma meilleure amie, mon amante, mon amoureuse sans même que l'amour s'imisce entre nous. Je ne comprenais pas cette relation. Elle était complexe et si simple à la fois. Joo Hee était un tout, la femme parfaite à mes yeux et pourtant, je ne savais pas vraiment si j'éprouvais quelque chose pour elle. On se connaissait jusqu'au bout des ongles. En fait, c'était plutôt clair dans ma tête: je ne savais plus quoi penser d'elle. Alors une étreinte, un baiser, un massage... Quelle importance cela avait-il dans notre vie de faux couple ? Je n'en savais trop rien. Je finis par hausser les épaules et faire rouler mon articulation en poussant un petit râle de douleur. « J'ai tellement levé le bras pour écrire que ça se ressent dans les articulations. Un massage ne serait pas de refus. » Finalement, j'avais cédé à son regard enjôleur et à ses propositions insistantes. Je savais que Joo Hee n'aimait pas quand j'allais mal, et c'était réciproque. Je ne supportais pas de la voir triste, en colère ou même maussade. S'il y avait bien une chose que je faisais passer avant moi, le narcissique de base, c'était son bonheur.

Je traversai la chambre à grands pas pour m'enfoncer dans la salle de bains, fouillant les placards. La moitié était investie par les produits de beauté de Joo Hee qu'elle laissait traîner en bazar, une chose que j'avais de plus en plus de mal à supporter. Moi qui était à la limite du maniaque de propreté, le moindre bazar me piquait les yeux. Alors, au bout de plusieurs recherches inutiles, je me crispai et me tirai les cheveux. « Fais un effort Joo Hee je t'en prie ! Range-moi ça la prochaine fois, ok ? Je n'arrive pas à retrouver l'huile de massage. » Et oui, je voulais lui faciliter la vie en cherchant de moi-même l'huile, mais avec cette salle de bains désordonnée il y avait de quoi devenir fou. Alors en plus de ma mauvaise humeur meurtrière, il ne fallait absolument pas pousser le bouchon trop loin. Pauvre Joo Hee, elle n'avait rien fait, elle se montrait avenante et voulait me réconforter. Tout ce que je trouvais à faire était la réprimander. Quel crétin je faisais ! Je posai mes mains sur le lavabo, prenant une grande inspiration. Je finis par articuler, la voix plus posée: « Je suis désolé. » Le pardon était plus qu'un sentiment, c'était une force qui déclenchait d'admirables effets.

Je ne pouvais pas comprendre ce qu'était un bordel organisé, comme Joo Hee s'amusait si souvent à préciser quand on partait dans tous les sens, comme ce soir. Je remettais souvent en question ses priorités de ménage, le rangement chez elle relevait d'un réel exploit. C'était peut-être moi qui n'était pas assez souple avec moi-même. Moi-même, et mes affaires évidemment. Quelque part, c'était une sorte de liberté pour Joo Hee que d'imposer son bazar. Moi et ma manie, nous apparaissions comme une prison, un monde trop strict à la limite de la dictature. Une fois encore, je l'enviais, elle et sa mentalité libératrice. Alors, quand elle me rejoignit dans la salle de bains pour enfin mettre la main sur l'huile de massage, je baissai automatiquement mon regard, comme si je me soumettais à son mode de vie bordélique. Puis, ses mots rebondirent dans ma tête. J'étais con quand je m'y mettais, oui, c'était la vérité. Un vrai petit con qui se plaignait pour un rien. Je supposais que son bazar que j'aimais moyennement était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Et pourtant, après ces quelques représailles, l'atmosphère se détendit et Joo Hee m'encouragea à quitter la salle de bains, ses mains douces glissant le long de mes vêtements. Mon dos en frissonna. J'emboîtai donc le pas, chassant par la même occasion nos déboires, pour me concentrer sur l'instant présent, consacré à la réconciliation avec nous-mêmes.

Je fis quelques pas jusqu'au lit, et je m'arrêtai au bord avant de me tourner pour faire face à la jeune blonde qui faisait chavirer mes sens tous entiers. Je la jugeai un instant, silencieux, avant de glisser une de ses mèches claires derrière son oreille. Ensuite, je me penchai sur le côté pour embrasser sa joue, comme pour m'excuser à nouveau d'avoir un caractère de merde. J'étais difficile. Et chaque jour qu'elle partageait à mes côtés, elle se révélait de plus en plus forte à m'affronter. Je la remerciais pour cela, et je m'excusais pour toutes les fois où j'avais pu faire de sa vie un vrai enfer, pire que Ji Bok en personne. Ma main glissa le long de son bras svelte, et mes doigts croisèrent les siens. Je glissai mon regard charbonneux sur le sien plus pétillant. Silence. Je n'avais pas envie de gâcher ce bref instant où nos gestes remplaçaient nos paroles parfois trop abruptes. Des fois, il suffisait d'un regard, d'un sourire, d'un simple geste pour faire véhiculer un sentiment. Les mots ne définissaient pas tout. Alors, pour m'exprimer, je me contentai de frotter le bout de mon nez contre le sien, mon regard perçant tentant de sonder au plus profond de son esprit.

Ma main libre se perdit près de sa hanche, et j'attrapai discrètement la bouteille d'huile de massage tout en attirant son regard sur mon visage si proche du sien. Je sentais son souffle chaud et doucereux contre mes lèvres. Avec mes dents, je vins mordiller sa lèvre inférieure, et après ces quelques longues secondes d'actions discrètes, je jetai l'huile de massage sur le lit, remontant mes mains sur son cou. J'attrapai son visage en coupe et je vins l'embrasser comme si ma vie en dépendait. Mes lèvres se lièrent aux siennes avec une pointe de passion qu'elle connaissait si bien durant nos échanges. Mes doigts s'entremêlaient dans ses cheveux lisses et blonds. Bientôt, je dus rompre le baiser pour nous permettre de respirer, et je caressai ses joues du bout des pouces. « Promets-moi de ne jamais m'abandonner... Je ne sais pas ce que je deviendrai sans toi, Joo Hee. » Voilà une chose qui était indéniable. Je n'imaginais pas ma vie sans elle. C'était tellement dur à avouer, tellement dur à expliquer, mais ainsi allait la vie. En six années de vie commune, elle avait enfermé mon cœur dans un coffre dont seul elle possédait la clé. Mais ça, je n'en étais pas sûr moi-même. Que pouvait bien nous réserver l'avenir ? Un avenir, ça se façonnait. Un avenir, ça se voulait. Et le meilleur moyen de le prédire, c'était de l'inventer.

Je ne savais pas pourquoi je lui avais dit ça. Elle devait le savoir, depuis le temps. Mon monde gravitait autour d'elle sans que je le sache, et la savoir en colère, triste et même distante avec moi, ça pouvait me rendre malade. On s'était habitué à cette harmonie parfaite. La vie n'était pourtant pas si simple entre nous. Nous avions droit à nos instants de dispute, mais c'était pour mieux se retrouver. En six ans de relation quasi-fusionnelle avec Joo Hee, je n'arrivais pas à distinguer l'amour de l'amitié. Non, en fait, c'était quelque chose d'inqualifiable qui se passait entre nous. Ce n'était ni de l'amour, ni de l'amitié. C'était... Je ne saurais pas donner de terme à ce lien rouge qui nous reliait. Elle était une drogue pour mon être tout entier. Elle me canalisait. Elle domptait la bête que je pouvais être. Alors, pourquoi je n'arrivais jamais à mettre un foutu mot sur ce qui nous caractérisait ? Je fermai mes yeux et laissai mon souffle s'échouer sur sa joue. Il était chaud, quelque peu doucereux. Mes doigts glissèrent le long de son cou finement sculpté. Finalement, pour acquiescer à ses dires, je hochai la tête et je pinçai un petit sourire au coin de mes lèvres.

Ses mots avaient sonné comme une réelle délivrance. C'était comme si j'avais attendu qu'elle me le dise de vive voix, alors que je connaissais déjà la réponse au fond de moi. J'avais confiance en Joo Hee. En ses gestes. En ses mots. Je savais que jamais elle ne se détournerait de moi. Et c'était réciproque, fort heureusement. Je pinçai mes lèvres légèrement en rouvrant mes yeux lentement, scrutant ses pupilles pour sonder son esprit. A quoi pensait-elle, là maintenant ? De quoi avait-elle envie ? Me pardonnait-elle pour mon caractère excécrable ? Apparemment oui, puisqu'elle décida rapidement de passer au vif du sujet, toujours alors cette pointe d'exotisme qui me plaisait tout particulièrement. Elle savait faire valoir ses envies tout en restant implicite, une qualité dont je lui accordais tout honneur. Alors, pour répondre à ses désirs, je finis par attraper mon tee-shirt de mes mains, et je croisai mes bras en les remontant par le haut pour retirer une première couche, comme Joo Hee m'avait suggéré. Je déposai soigneusement l'habit au pied du lit, alors que mes lèvres s'abandonnaient à nouveau sur les siennes dans un baiser plus doux, à la limite du chaste. Evidemment, je n'avais pas envie d'être le seul à profiter du plaisir auquel on s'adonnait. Alors, pour l'encourager, je tirai un peu sur son haut, esquissant un léger sourire. « Te voir heureuse me détendrait. » Puis, je pris soin de la dénuder comme moi, m'occupant par la même occasion de son soutien-gorge. Le tout finit à nos pieds, plus négligent pour le coup. Ensuite, je m'assis sur le lit et lui pris les mains pour l'attirer vers moi, posant mon menton sur sa cuisse, levant mon regard sur elle. Elle me surplombait de toute sa splendeur. Un nouveau sourire s'étira sur mes lèvres. Mes doigts glissèrent sur l'huile de massage que j'avais déposé plus tôt sur les draps, et j'agitai la bouteille vers elle. « Et si on s'en tenait au massage pour l'instant ? » Ne pas se dissiper, ne surtout pas se dissiper... Il fallait être patient, tout arrivait à point qui savait attendre. Patience était mère de vertu. Mais ça, c'était quelque chose de difficile à appliquer dans la réalité, n'est-ce pas ?

J'avais le pressentiment que ce soir, j'étais prêt à oublier la sombre journée que j'avais passé. Que les douces mains de Joo Hee parviendraient à apaiser mon caractère enflammé. Parce qu'il fallait l'avouer, j'étais une vraie torche. Remonté envers et contre tout. Le ciel s'était monté contre moi, et forcément avec la succession de ces déboires je n'avais pas le moral au beau fixe. Je n'avais pas eu la force de passer outre ces désagréments, et ça s'était répercuté sur ma discussion avec Joo Hee. Je l'avais réprimandée pour un rien. Un rien qui était capable de faire renverser le vase débordant d'eau. Je me sentais comme coupable envers celle qui me voulait éternellement du bien. Coupable mais redevable à la fois. Elle avait déjà fait tant pour moi, c'était injuste de me servir d'elle comme bouc-émissaire sans le vouloir... Des fois, je ne comprenais pas pourquoi elle s'obstinait à rester près de moi. Mais au fil du temps, au fil des conflits, elle avait gagné une place bien trop importante dans mon cœur, et elle m'aveuglait de tout amour sincère. Je ne savais pas ce qu'était ce sentiment de l'amour, tout simplement parce que je ressentais pour Joo Hee était floue. Je ne pouvais pas m'empêcher de comparer notre symbiose avec mes relations amoureuses. Ce n'était jamais la même chose. Et au final, l'amour que je semblais porter pour une fille n'était jamais aussi fort que cet étrange sentiment que j'éprouvais pour Joo Hee. Pourquoi en était-il ainsi ? Moi-même je ne savais pas. Et après tout, je n'avais pas envie de le savoir.

Je l'observais frotter ses mains luisantes d'huile de massage. Aussitôt, un doux parfum d'amande circula dans toute la pièce, et un petit sourire de bien-être s'étira sur mon visage. L'odeur parvint à mes narines et je m'amusai à renifler une fois, m'imprégnant de cette douce odeur. Puis, j'obéis à la belle et je m'installai sur le ventre, sur le lit, prenant soin de dégager ce qui pourrait gêner sur mon passage. Puis, je passai mes bras sous mon menton, liant mes doigts, levant légèrement la tête pour regarder droit devant moi. D'ici je pouvais admirer le bureau où la bouteille d'eau que j'avais entamé plus tôt gisait, imperturbable. Sur le côté, le frigo fermé afin d'empêcher la fraîcheur de s'échapper. Et puis plus encore sur le côté, les deux vivariums où mes serpents faisaient leur petite vie. J'aimais bien me comparer à eux parfois. Si l'emblème de la fraternité était la panthère, un emblème dans lequel je me reconnaissais aussi, et bien je dirais que l'animal qui me définissait singulièrement était le serpent. J'étais vicieux comme gars. Enfin, je le présumais. Manipulateur, une main ferme dans un gant de velours, j'étais tout simplement imprévisible. Je clignai des yeux en apercevant Tibérius longer la paroi du vivarium. Si je devais me réincarner en animal, ce serait en serpent. Définitivement.

Finalement, je tournai un peu ma tête pour fixer Joo Hee depuis le grand miroir mural. De là, je pouvais voir la belle blonde s'installer pour commencer le massage. Je pouvais aussi la mater impunément. Elle avait tendance à critiquer son corps que je trouvais irréprochable pourtant. Elle savait bien que son physique n'était pas un problème pour moi. Si ça en devenait un pour elle, et bien je supposais qu'il faudrait que je la fasse changer d'avis. Sa poitrine, aussi petite était-elle, me plaisait tout autant que ses fesses plates. Je n'étais vraiment pas compliqué en terme de goûts pour les femmes. Je prenais surtout un soin particulier au visage. Je l'avouais, les beaux visages étaient ma petite faiblesse. Mais pour le reste, j'étais moins regardant. Joo Hee me faisait de l'effet comme elle était, voilà tout. Je posai ma joue contre mes mains liées, esquissant un sourire de bien-être. Ça faisait du bien de se faire chouchouter parfois. Mais loin de moi l'idée de faire de Joo Hee mon esclave. J'abusais juste un peu de sa gentillesse et de sa générosité juste pour un soir. Un soir. Je ne demandais pas la lune non plus.