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Let's talk about girls (feat. Ji Hoon)

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Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Dim 15 Mar - 18:50
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Let's talk about girls
Ji Hoon & In Ha




Les musiciens s'accordaient ensemble dans une harmonie maîtrisée pour le final du concert de ce soir. Allongé au bord de la scène, le dos collé au sol, ma voix s'élança vers un aiguë ambitieux, puis s'écorcha imperceptiblement d'une note plus grave, sauf pour les ouïes adeptes. La fatigue, le coeur qui s'emballa, mais plus calmement que d'habitude. Mon torse se soulevait sous ma respiration, les lumières passèrent et repassèrent au-dessus de moi, et j'entendais la foule applaudir. Une appréhension comme un soulagement, accordé par ce simple son bruyant de leur part. Le guitariste s'approcha, suivi du bassiste, un air inquiet ne les lâchant jamais. Je leur avais souri, pointant mon pouce dans leur direction. J'allais bien, je gérais. J'avais pris assez de médocs pour tenir. Je me forçais à rester sur scène, à rester auprès de ceux qui m'étouffaient dans leur plaisir de montrer leur satisfaction envers moi. Le regard vers le plafond, je reprenais doucement mon souffle, le corps pourtant sur ses gardes, tendu. Pour une fois, je ne m'étais pas précipité en coulisses, une amélioration que je prenais en compte depuis plusieurs mois. Reeva aidait certainement, l'envie de lui envoyer un message pour lui parler de la soirée me démangeait. Pourtant, j'étais bien allongé là, tant que je ne faisais pas trop attention à ceux qui dansaient à présent à peine à un mètre de moi, sur la musique du DJ qui avait pris notre suite. Je sentis quelqu'un approcher de la scène surélevée, venant des spectateurs pour s'arrêter à ma hauteur. Je tourna la tête, une charmante jeune femme penchée au-dessus de moi. Euh... oui ? Sans bouger, je l'observa déposer un papier blanc à côté de moi, le coinçant sous un verre d'alcool, un sourire aguicheur aux lèvres avant de s'éclipser. Intrigué, je me redressa, entrouvrant la papier mystérieux. "Call me" mima t-elle au loin de sa bouche pulpeuse. L'audace, j'aimais ça, alors avec plaisir. Amusé, je le glissa dans la poche de mon pantalon, m'asseyant au bord de la scène, les jambes dans le vide, suivant la démarche féline de l'inconnue. Une gorgée de l'alcool m'arracha un petit rire, c'était du rhum avec un agréable zeste de fruits. Comment savait-elle ça ? J'adorais le rhum ! Je balayai du regard la salle, la foule ne m'approchait pas trop, je respirais donc assez. J'observai calmement ceux qui m'entouraient, quand je repéra une silhouette familière. Ni une ni deux, je descendis d'un saut agile, le contenu de mon verre étonnamment intacte avant de me précipiter vers la personne que je connaissais, l'énergie me revenant sans peine. Dos à moi, je lui tapota l'épaule d'un côté, avant de me glisser de l'autre côté pour ne pas qu'il me voit. « Nonnnnnnnnnnn ! Mais que vois-je ? Le président des Pyo en personne a enfin ramené ses royales fesses à un de mes concerts ? » criai-je soudainement derrière lui, histoire de le faire sursauter. J'éclatai de rire, j'étais en réalité plus que content de le voir. « C'est trop d'honneur, t'aurais dû me prévenir. On aurait pu se faire un duo ! » Moi, éreinté après un concert ? Oui, un peu, à en crever littéralement parfois, mais la famille, ça vous remettait tout de suite d'aplomb ! 
  

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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Dim 15 Mar - 22:45
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Moon Ji Hoon & Yoon In Ha
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID

Il y avait longtemps que j'avais dit à In Ha que je devais venir le voir à un de ses concerts. Mais à chaque fois qu'il en organisait un, j'avais toujours quelque chose qui me retenait. Une fille, un ami, le boulot aussi tout simplement. J'avais une vie bien trop chargée pour que parfois je m'adonne à quelques plaisirs personnels. Pourtant, je connaissais à chaque fois l'horaire et le lieu de représentation du groupe de In Ha. Et pourtant, j'étais aux abonnés absents. Qui avait dit qu'être président était facile tous les jours ? Il y avait des avantages, bien sûr, mais aussi son lot de désavantages. Il y avait des moments où je mettais 200% du mien pour la fraternité. Un boulot éreintant, mais fort plaisant à la fois. Et loin de moi l'idée d'être masochiste, je vouais juste un amour sans faille pour les pyobeom, et je savais qu'ils me le rendaient bien, à leur manière. Sauf que voilà, des fois, quand le temps me le permettait, j'avais des soirées de libres. Comme celle-ci qui coïncidait avec un concert de In Ha et son groupe. Une aubaine ! Je n'allais définitivement pas repousser la vile tentation de pointer le bout de mon nez sans le prévenir. Alors je préparai ma sortie dans Séoul, sur le qui-vive, dans l'espoir de ne pas arriver trop tard au bar où se représentait mon cousin.

Ce n'était pas un bar où j'avais l'habitude d'aller. L'ambiance était trop rock pour moi, mais c'était exactement l'univers dans lequel s'épanouissait In Ha, et ça ne m'étonnait même pas qu'il puisse chanter ici. Je me frayai un chemin vers le comptoir pour prendre un verre, puis je me cachai dans un coin pour observer la performance de mon cousin. Depuis longtemps déjà il se complaisait dans la musique, au même titre que moi, même si lui c'était plus... animé que moi. J'aimais la finesse et la délicatesse du violon. Le rock n'était pas mon domaine de prédilection, mais je n'y étais pas fermé pour autant. Au contraire, il y avait toujours des bonnes occasions d'en apprendre plus. Alors j'eus un réel plaisir à assister à ce petit concert, sirotant mon verre à la main. J'eus même le plaisir de croiser certaines connaissances que je me promis d'aller voir à la fin pour discuter un peu. Ce que je fis d'ailleurs après quelques applaudissements quand le concert prit fin au profit de la pop électro familière qu'on connaissait dans les boîtes de nuit. Mon verre était déjà vide et ma conversation avec mes connaissances s'était vite écourtée par un appel téléphonique. Je pris mon mobile et répondis tout simplement à la personne à l'autre bout, avant de raccrocher et de pianoter sur mon écran tactile. Sauf que la voix cinglante de mon cousin me rappela à l'ordre après avoir tourné ma tête sur le côté en sentant quelqu'un me tapoter l'épaule. Je me tournai vivement vers In Ha, à deux doigts de l'étrangler par son effet de surprise, et je posai le verre sur le comptoir. « Je voulais te faire la surprise ! » Je poussai un soupir, dépité, et je tapotai généreusement l'épaule musclée de mon cousin dans un franc sourire. « Tu t'es bien débrouillé ce soir, félicitations. C'était sympa ! » Je posai mes mains sur mes hanches, fier de mon cousin malgré tout, tout en lançant des regards autour de moi pour voir si on ne gênait pas. Au milieu de la foule, à discuter librement, je pouvais concevoir qu'on en prenait de la place.


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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Mar 17 Mar - 14:22
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Ji Hoon & In Ha




Depuis plus d'un mois, on enchaînait un concert par semaine avec le groupe, voir deux, parfois le vendredi et le samedi d'affilé. Un plaisir, si vous saviez ! Le bouche à oreille fonctionnait, on décrochait des soirées, et on nous invitait à revenir, que vouloir de plus hein ? Non, on assurait, j'étais plutôt fier. Mais du coup, j'étais plutôt occupé ces derniers temps, entre les cours, mon père qui m'appelait toujours pour assister à des réunions où je devais rester un minimum éveillé en tant que "fils de", les répétitions également car impossible pour moi de monter sur scène sans avoir un minimum répété. Mon côté perfectionniste caché certainement. On vendait notre musique, on essayait de se vendre nous-même au public, alors il y avait intérêt à ce que tout soit parfait ! Mais quoique j'en dise, tout finissait par partir en improvisation en fin de concert, moi le premier d'ailleurs ! La veille, j'avais demandé au DJ, un ami proche, de faire un mix avec nous, et on avait mélangé notre côté rock à sa touche electro, et vous savez quoi ? Putin, c'était d'enfer ! J'adorais ça, découvrir de nouveaux styles, les mélanger, voir ce que ça donnait, et j'aimais être surpris comme ça par quelque chose d'imprévu. Ce soir, DJ inconnu, la flemme d'aller voir ce qu'il donnait, notre groupe avait fait le show seul, et c'était comme à son habitude, une très bonne soirée. Encore plus depuis que j'avais repéré mon cher cousin dans le public ! Depuis le temps que je lui avais dit de venir me voir un peu, pour lui montrer ce que donnait mon dernier groupe en date. Mais j'en étais presque devenu désespéré à force, et en plus, il osait me dire qu'il viendrait, mais jamais il n'avait ramené ses fesses, depuis aujourd'hui. Il voulait me faire une surprise ? Eh bein c'était réussi, j'étais ravi de le voir, tapotant à mon tour son épaule d'un large sourire. Je lui lança pourtant un regard suspect en me reculant légèrement. « Yah. T'as des ennuis ? T'as besoin de parler ? Parce-que c'est presque un miracle que tu sois là ! » Alors c'était forcément pour un truc important ! Sans rire, ça faisait presque un an que je l'invitais à chaque fois que je le voyais, j'avais abandonné ! Je savais que ce n'était pas vraiment son style de musique, on avait toujours étudié des univers différents. Ji Hoon était attiré par la douceur, la délicatesse des notes, une certaine élégance dans la manière de jouer d'un instrument, surtout de son violon. Je prenais toujours du plaisir à le voir en jouer, ce son était tout simplement envoûtant quand on savait l'amadouer. Quant à moi, je pouvais me montrer délicat mais qu'avec une guitare sèche. J'aimais les sons graves ayant commencé avec une basse, puis sur une guitare, mes doigts ne cessaient d'accélérer dans des mélodies entraînantes, plus brutes, plus imposantes. Et avec ma voix et mes gestuelles, je restais un véritable excité sur scène ! Ouais, on était de la même famille, amoureux de la musique, mes deux styles de musique différents, des cousins eux aussi. Mais sans conteste deux musiciens qui s'entendaient à merveille. Je le remercia du compliment sur notre performance, avant de me pencher subitement vers lui, attrapant une mèche de ses cheveux entre mes doigts. « Je vois que le vert est bien parti ! Moi je l'avais transformé en bleu pendant quelques jours, puis je l'ai fait disparaître. Ces verts putin... » pestai-je. Je n'avais toujours pas digéré ce qu'ils avaient fait à Takuya. Rien que d'y penser, ça me foutait en rogne ! Et vous savez qu'il en fallait beaucoup pour me mettre en rogne ! « J'espère que vous allez vite vous vengez vous aussi, moi j'ai bien profité en tout cas... Le lit de Dylan s'en souviendra ! » Je lâcha un rire mauvais, sachant que la rumeur s'était propagée et que les verts devaient m'avoir dans leur collimateur. Faire pipi sur son lit, gamin je devais l'avouer, mais que voulez-vous, ça m'avait fait du bien ! Je n'avais rien contre lui hein, enfin si un peu.. C'était juste pour notre président, et si il fallait le refaire, je le referais cent fois ! Je continuais à m'agiter dans tous les sens, sans prendre en compte ceux qui étaient autour de nous, ou du fait que l'on gênait plus qu'autre chose au milieu du passage. Les yeux rivés sur le président des Pyo, mon sourire ravi ne me quittant pas depuis son arrivée.  
 

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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Sam 21 Mar - 17:38
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In Ha exagérait. Il exagérait presque tout le temps même. Je pouvais concevoir que ma présence ici était digne d'un tel miracle, mais quand même ! Ce n'était pas comme si on ne se voyait jamais. Nous étions issus de la même famille, et malgré nos fraternités différentes, rien ne nous empêchait de nous voir. Il était un singe et moi une panthère, et à mes yeux ça ne changeait rien. Enfin, peut-être. Si j'avais des ennuis, des soucis comme il s'entêtait à le répéter, je serais venu le voir dans d'autres circonstances. Peut-être même ne l'aurais-je pas mis au courant, car je n'aimais pas faire l'étalage de mes problèmes aux autres. A ce niveau-là, je préférais me débrouiller tout seul au lieu de pourrir la vie de mes proches. Quand les problèmes s'accumulaient, je croulais sous eux, et tant pis. Tant que les autres étaient sains d'esprit, c'était tout ce qui m'importait. Alors, pour toute réponse à sa déclaration, je secouai la tête et tapotai ma main sur la sienne qui tenait fermement mon épaule. A l'inverse de mon cousin, je n'étais pas très musclé... Par le passé, dans notre adolescence exacerbée, je m'amusais à le surnommer "Monsieur Musclor" parce qu'il avait une musculature très développée, même aujourd'hui ce surnom le qualifiait toujours aussi bien. Moi, j'étais un gringalet... Je n'en avais pas honte. Me muscler n'était pas dans mes objectifs, et je me sentais bien dans ma peau comme ça. Et pour tout dire, j'avais toujours pensé que In Ha ne me faisait pas de l'ombre. On avait tous les deux des caractères assez affirmés, alors ce n'était pas un corps hyper musclé qui allait me déranger. J'aimais mon cousin comme il était, parce qu'il n'y avait aucune rivalité entre nous.

Vint ensuite le sujet qui fâchait: l'attaque des verts. Je savais que toutes les fraternités avaient été touchées, mais je ne connaissais pas l'ampleur des dégâts chez les autres. Pourtant, j'avais eu vent que les wonsungis avaient pas mal morflé, et apprendre que In Ha avait aussi eu droit à une petite teinture de cheveux improvisée sema le doute dans mon esprit. Ils s'étaient donnés le mot ou quoi, chez les requins ? Je regardai vivement autour de moi et tirai doucement mon cousin sur le côté, avant de nous réfugier dans un coin du bar. J'avais abandonné mon verre sur une table quelconque, me focalisant uniquement sur In Ha. Je glissai à mon tour mes doigts dans ses cheveux, pour constater que lui aussi avait vite fait partir ce vert affreux. Mon dieu, et dire que quand je m'étais réveillé ce jour-là, j'avais tellement paniqué que j'étais sorti avec un bonnet sur la tête pour aller acheter de la coloration brune ! Ma vengeance serait terrible, assurément. Les sangos s'en mordraient les doigts. Mais comme l'avait si bien précisé In Ha, ma fraternité n'était pas encore passée à l'action. Ce n'était qu'une question de temps. Je croisai mes bras après réflexion et posai mon regard sur le sien. « Ne t'inquiète pas pour ça. On aime prendre notre temps et rendre les choses parfaites. Ils vont tellement regretter leur affront. Parole de président. » Je soupirai d'agacement. Je n'éprouvais même pas de pitié pour les verts. Les singes avaient déjà répliqué, In Ha s'était apparemment défoulé sur le lit de Dylan. Soit. Au moins, une contre-attaque avait été lancée. Je m'appuyai sur le mur, portant ma main à mon menton. « Tu me diras, je préfère la teinture verte à la cage... » Pauvre Takuya. Il était définitivement le président le plus ridiculisé de tout Yonsei. J'éprouvais un peu de compassion pour lui. Son ego devait en avoir pris un sacré coup. A ce moment, toutes mes pensées se dirigèrent vers lui. Quand on était président, on avait une certaine réputation à tenir. La sienne avait été ternie à jamais. Et pour redonner son éclat primaire, il allait devoir travailler dur... Mieux valait mettre de la fierté dans son attitude que de se reconnaître d'avance vaincu.


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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Jeu 26 Mar - 14:22
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Moi, j'exagérais ? Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie... Pas du tout ! Enfin.. Si un peu, peut-être, bon ! J'adorais tout dramatiser de toute façon, c'était un trait de ma personnalité. Si je ne voyais pas mon cousin au moins une fois par semaine, j'avais bel et bien l'impression que cela faisait bien un mois en réalité. Famille, quand tu nous tiens. Et c'était pire pour ma jeune soeur ! On avait tous des gens qu'on aimait voir souvent, même quelques minutes, pour s'assurer que tout allait bien, et on s'en contentait. Ji Hoon en faisait parti, et que voulez vous, j'aimais le sermonner et le voir faire sa tête de blasé devant l'incompris que je suis. Je soupirai, tant mieux si il n'avait pas d'ennuis, sinon attention, je pouvais être un démon si on me cherchait bien hein ! Mais je me doutais que mon cousin savait très bien se débrouiller, intelligent comme il l'est depuis notre enfance, je ne m'inquiétais pas. C'était plutôt moi qui agissait avant de réfléchir, et lui était le contraire, mais on se complétait plutôt bien. La délicatesse contrôlée du violon, et la fougue improvisée de la guitare. 

Comme à mon habitude, j'avais mis directement les pieds dans le plat : l'attaque des verts et la petite vengeance des jaunes. J'avais toujours leurs conneries en tête, marqué surtout par ce qui avait été fait dans mon propre dortoir, mais j'avais aussi entendu via ceux que je connaissais dans les autres fraternités ce qui leur étaient arrivés, dont Ji Hoon qui avait aussi eu les cheveux colorés en vert comme moi ! Quelque part, ça m'avait rassuré car en tant que président, je pensais qu'il aurait pris plus cher, mais je ne connaissais pas tous les détails. Apparemment, les monkeys avaient été les seuls à se réveiller pendant la nuit, enfin Moeko avait entendu leur bordel, et avait été la première à sonner les cloches chez nous. Mais on avait pour l'instant était les seuls à nous venger, donc je m'interrogeais sur les intentions du président rose. Enfin, du moins, j'espérais qu'il agirait également avec ses troupes, sans pour autant me dire ce qu'il comptait faire. J'avais désormais une sacrée rancune contre les Sango, et pourtant, il en fallait beaucoup pour que j'en veuille à quelqu'un. Tout d'un coup, Ji Hoon se transforma en un espèce de James Bond des temps modernes, regardant partout autour de lui, avant de m'attirer dans un recoin du bar. Il me connaissait si bien, moi, mon indiscrétion et ma voix qui portait. J'avais tout juste eu le temps de commander un verre, que j'embarquais avec moi. Je le laissa inspecter à son tour mes cheveux, sans broncher. Pour ma part, la plupart des jaunes m'avaient dit que le vert m'allait bien, sauf Yiming ! Mais me faire surnommer "brocoli" par elle, ou "arbre" par ma chère Sae Ra, et qu'en plus, je n'aimais pas vraiment cette couleur, c'était évident que le lendemain, j'avais fait tout mon possible pour décolorer pour le moment la couleur en bleu, et au fur et à mesure, j'étais revenu à un châtain. Rien de bien traumatisant toute fois ! 

Je sentais l'agacement dans le ton du pyobeom, et je le partageais assez, surtout la nuit où on s'était tous réveillé chez nous. La vengeance faisait du bien, et nous avait largement défoulé, et je lui souhaitais la même chose. Il me tardait d'avance d'entendre leurs exploits. Il évoqua "la cage" en question où Takuya avait été enfermé, ce qui crispa légèrement mon sourire. Ça nous passait tous encore en travers ce qu'ils avaient fait. Notre dortoir, on s'en foutait encore, mais lui.. ça ressemblait à un bizutage pourri, et faire ça à notre shérif, woooaw. Ils ne savaient pas à qui ils s'étaient attaqués. Je lâcha un rire, me remémorant ce moment-là. « Si ils l'avaient vu descendre de cette cage, ils se seraient tous pissés dessus. J'en avais carrément la chair de poule. On osait rien dire, tellement il était silencieux mais ses yeux.. T'aurais vu ça ! Il était tellement classe et si.. effrayant. » Notre shérif m'avait toujours impressionné, un charisme incomparable, un caractère bizarre mais toujours juste et loyal. Et on savait tous qu'il avait plus d'un tour dans son sac, sa fierté était en béton armé, ses paroles aussi affûtées que des lames de rasoirs et il pouvait toujours compter sur nous pour continuer à le soutenir avec assurance. « Il n'a pas non plus fini avec certains verts, j'en suis certain. » Je fis un signe au serveur de resservir un verre à ji hoon, je n'aimais pas boire seul. « Je n'en connais pas beaucoup des verts de toute façon, des filles pour la plupart, et toi ? » J'en connaissais plus chez les roses ou les bleus, et peut-être une ou deux filles chez les Sango, avec qui je passais du bon temps. Du très bon temps.  
  
 

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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Jeu 2 Avr - 1:44
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Je voulais bien croire In Ha quand il me disait que Takuya avait eu ce regard de tueur. Personne n'aimerait être traité comme un animal, dans une cage. C'était vraiment un affront, surtout pour un tel homme qui avait des responsabilités et une réputation à tenir. Je comprenais totalement sa réaction quelque part. Il était aussi du genre à avoir ce type de comportement. Quelle situation misérable... Pour le coup, j'avouais me sentir bien avec cette teinture verte éphémère sur les cheveux... Peut-être que les sangos en voulaient particulièrement aux wonsungis pour que leur attaque eusse été plus marquante. Je n'en savais trop rien en réalité, difficile de comparer les dommages causés dans les fraternités. Mais il était certain que les petits singes en avaient pris pour leur grade avec la ridiculisation de leur président. Une véritable insulte qui méritait vengeance, assurément.

Je me rapprochai du comptoir du bar après avoir tiré mon cousin par le bras sans lui faire mal. Je nous commandai deux nouveaux verres histoire d'abreuver nos langues de pipelettes, puis je tendis un billet au barman qui me remercia et je tendis le verre d'élixir divin à In Ha, alors qu'il continuait à débiter comme une vraie commère. Ah, mon cousin, quand il commençait, on avait du mal à l'arrêter. Il avait une vie si remplie. Il était heureux, ça se voyait ! Il souriait, il avait les yeux pétillants. Je l'enviais pour cette simplicité de vie. Un rien pouvait l'émerveiller. C'était mon cousin ça. In Ha était comme un rayon de soleil extrêmement difficile à cacher par des nuages. Mais il était aussi du genre à prendre tout sur soi au profit du bonheur de ses proches. Ça, je l'avais appris à nos dépens. Après toutes ces années de fréquentation, je commençais à le connaître. Cacher ses tourments pouvait le rendre malade. Le changer, l'altérer, pour finalement le détruire. Il savait pourtant que depuis toutes ces années, il pouvait compter sur moi. Je pouvais être son épaule, son soutien, jamais je ne l'abandonnerais. Il était ma famille, et la guerre des fraternités ne comptait pas.

Finalement, je portai moi-même mon verre à mes lèvres pour humidifier ma bouche. Je bus ainsi quelques gorgées, haussant les épaules face à sa dernière déclaration. Oh, des verts, je n'en connaissais pas beaucoup. Mais le peu que j'avais fréquenté, j'avais un avis assez négatif à leur sujet. Je posai mon verre sur le comptoir, faisant tourner mon doigt sur le rebord d'un air songeur. « Hum, pas vraiment. Leur vice-présidente me ressort par les yeux, il y a un gros ramassis de crâneurs aussi... » Je m'accoudai contre le comptoir, laissant tout mon poids se reposer contre la surface plate. Puis, je posai ma tête sur ma main, lassé à l'idée de devoir penser à ces têtards de malheur. Et puis, là-bas, parmi la foule, Rahel. Une sango que je mourrais d'envie d'engueuler en ce moment même. Je me pinçai les lèvres et fixai In Ha, les sourcils froncés. « Sois discret. Tu vois la fille rousse derrière toi , à l'autre bout de la pièce ? Ne la fréquente jamais. C'est une grosse manipulatrice. » Au moins c'était dit. Il s'était passé tellement de choses avec elle que la revoir ce soir ne m'enchantait pas du tout. Et si je pouvais la rayer de la surface de la terre, je le ferais, sans aucun scrupule. Elle m'avait trahi. Et la trahison n'était pas une chose que je tolérais. Ça ne faisait pas partie de mes principes. Et elle s'en mordrait les doigts un jour ou l'autre. Sa plus grosse erreur fut d'avoir mis à dos le président des pyobeoms. Et quand je disais que ma vengeance serait terrible, ce n'était rien comparé à ce que je lui réservais à l'avenir.


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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Jeu 2 Avr - 21:59
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Je me laissa tirer par Ji Hoon vers le bar, ravi qu'il choisisse à nouveau de commander deux verres car l'alcool commençait sérieusement à me démanger. Après plus d'une heure de concert, c'était pas de refus, j'en voulais encore ! Mes yeux pétillaient à l'arrivée du breuvage, qui avait vite disparu, cul sec entre mes lèvres. Bien trop petit, mais délicieux. Je fis signe au barman que j'en voulais un autre, et qu'il en mette un second pour mon voisin, tout en continuant à parler des Sango. J'avais l'alcool joyeux, et la sensation piquante qui brûlait avec délice ma gorge, me faisait doucement passer l'amertume que le sujet me faisait ressentir. Amertume et rancune. Je fixais le pyobeom du coin de l'oeil, je connaissais ce regard. Je pariais qu'il préparait déjà quelque chose contre eux, qu'il avait tout planifié et qu'il était certain de son coup. Cela ne m'avait pas étonné quand il m'avait annoncé qu'il allait se présenter pour devenir président de sa fraternité. J'avais toujours pensé qu'il avait une âme de leader. Il avait un certain charisme, un esprit vif et intelligent. Et en plus, il avait une belle gueule, que demander de plus au peuple, hmm ? Ça lui allait comme un gant, et au diable ceux qui susurraient qu'un jour ou l'autre on se boufferait le museau, juste parce-qu'on était dans une fraternité différente, ennemis à nos heures. Haha c'était tellement mal nous connaître. Je crois que si Takuya me demandait de le foutre dans une cage, ou que j'étais au courant d'un plan aussi humiliant le concernant, je lui dirais franchement d'aller se faire f*****. Moi.. Vous imaginez moi dire ça à Takuya, notre roi monkey bien aimé ?! Ça serait la seule exception, promis, juré, craché !

D'un simple hochement d'épaules, il me confirma lui aussi qu'il n'avait que très peu de relations avec des Sango. Personnellement, il n'y avait aucune raison à cela, c'était simplement le hasard et je m'en étais rendu compte récemment, dans toutes ces attaques. Si certains culpabilisaient à saccager le dortoir de leurs amis, moi cela ne me faisait pas grand chose. Je releva ses mots sur la vice-présidente, ah oui Ji Na, Seong Hee voulait justement épargner sa chambre si je me souviens bien, mais finalement quelqu'un était quand même passé derrière elle pour mettre le bordel ! Hmm.. Je ne la connaissais pas, je ne pouvais donc pas juger son avis. Et le voilà qui s'étalait sur le comptoir, le menton sur sa main, était-il fatigué ? « Ok ok, ne tire pas cette tête, ne parlons plus d'eux, changeons de sujet ! » lui lançai-je, en agitant ma main devant ses yeux, yeux qui tout d'un coup me fixèrent intensément. J'avais même pas dit de conneries, qu'est-ce qu'il y a ? Ji Hoon et les sourcils froncés, ça pouvait signifier tellement de possibilités. « Sois discret. Tu vois la fille rousse derrière toi, à l'autre bout de la pièce ? » Sois discret.. Ne savait-il donc pas à qui il parlait ? Je soupira, et me retourna avec le plus de lenteur possible pour apercevoir la fille en question. Rousse.. Rien que ce terme me faisait de l'effet, allez savoir pourquoi. Ah mais je savais pourquoi, parce-que la dernière femme à avoir fréquenté mon lit était rousse, ainsi que les coulisses de ce bar, le salon de mon appart, la cuisine de mon appart, la salle de bain de mon appart... Un sourire en coin s'étira sur mes lèvres à l'évocation de la rousse incendiaire aux jambes si longues et fines, que j'adorais les parcourir sous toutes les coutures.. Et.. Mais attends.. Je rêve ou c'était justement elle là-bas ? Ma rousse, la mienne ! Je me retourna une nouvelle fois vers Ji Hoon, et son regard allait dans la même direction. Rahel, c'était Rahel qu'il regardait ? Me dis pas qu'on avait aussi les même goûts en matière de femmes ? « Je la- » commençai-je, avant d'être radicalement interrompu. « Ne la fréquente jamais. C'est une grosse manipulatrice. » Ah. J'écarquillai les yeux, surpris. C'était quoi cette froideur tout d'un coup ? Ohhh j'en connais une qui avait encore fait des siennes. Comment avait-elle oser toucher à mon cousin ? Je lâcha un petit rire, moqueur. « Laisse-moi deviner, elle t'a joué un sale tour ? Qu'est-ce qu'elle t'a fait hmm ? » lui demandai-je, portant le breuvage à ma bouche. Je commençais à connaître sa réputation à la sango. Combien de fois la voyais-je avec des hommes, des hommes beaux, attrayants, et riches de préférence, les hypnotisant de ses belles paroles et de son corps envoûtant ? Je tourna à nouveau la tête vers elle. « On dit bien que les rousses sont de vraies diablesses... » J'humecta mes lèvres, qui se crispèrent une brève seconde alors qu'un homme posait l'une de ses mains sur ses hanches. Jalousie, quand tu nous tiens..   
  
 

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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Ven 3 Avr - 2:08
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Le fait même de poser mon regard sur elle avait le don de me faire sortir de mes gonds. Je n'avais pas envie de la voir. Je n'avais plus envie de la voir. Elle avait tellement joué avec moi que je ne ressentais que de la haine à son égard. De la rancœur. Tout ce que je voulais, c'était de faire de sa vie un véritable enfer. Comment une telle personne pouvait continuer à prétendre au bonheur après tant de souffrance autour d'elle ? Elle causait le mal partout où elle passait. Elle réduisait à l'état de cendres des gens pourtant si heureux avant. Elle se nourrissait de leurs richesses d'esprit avant de les abandonner à un triste sort, quand il n'y avait plus rien à en tirer. C'était comme une poche de vitamines, en fait. Rahel avait besoin d'aspirer le quotidien d'un autre pour exister et faire valoir ses droits. En usant bien évidemment de ses charmes. C'était une réelle manipulatrice, et j'avais eu de la chance de me rendre compte de sa véritable nature afin d'échapper à son influence. Depuis, j'avertissais quiconque croiserait son chemin. Mais il semblerait qu'en ce qui concernait mon cousin, c'était déjà trop tard.

Le ton qu'il avait pris en me répondant me signala immédiatement que Rahel ne lui était pas étrangère. Qu'avais-je donc raté dans la vie de In Ha pour qu'elle soit déjà attachée à sa moelle épinière, le ponctionnant de son propre bonheur ? Mes yeux s'écarquillèrent, et je manquai de m'étouffer en avalant ma salive. Je n'avais pas envie de croire In Ha. Je savais lire entre les lignes et détecter le faux du vrai. In Ha devait s'entendre particulièrement bien avec Rahel pour qu'il adopte une attitude décontractée, à la limite de la raillerie. Je me tournai sur le côté et attrapai rapidement mon verre d'eau, avalant cul-sec son contenu avant de tapoter du poing mon torse pour que l'alcool passe mieux et que ça soulage ma quinte de toux. J'avais l'impression de rêver. Que j'avais mal entendu ce que In Ha avait dit. Finalement, je m'appuyai de tout mon long contre le comptoir, désespéré et énervé à la fois, avant de pincer l'arête de mon nez. Cette soirée se poursuivait mal. Il fallait bien qu'un mauvais truc se passe, décidément ! Je lançai un petit regard inquiet et limite déçu à mon cousin, puis je fis pianoter mes ongles contre la surface lisse du comptoir, stressé. « Surtout, ne prends pas sa défense. Ne la prends surtout pas. » Je poussai un long soupir, plus agacé qu'autre chose, puis je présentai le plat de ma main à mon cousin pour l'inciter à ne pas ouvrir la bouche. Nan mais je rêvais ! Je rêvais ! Et pour le coup, je me claquerais bien pour que je puisse me réveiller. Je glissai ma main dans mes cheveux, incapable de dire autre chose, laissant simplement un blanc s'installer entre nous alors que dans ma tête, c'était un véritable foutoir.

Après quelques minutes de silence, où je tentais de retrouver une respiration normale, calme et posée, je posai mes deux mains sur le comptoir, essayant de rassembler les informations dans ma tête. In Ha devait bien connaître cette peste, dans tous les sens du terme, je doutais d'avoir une chance de raisonner. Mais ce n'était pas dans ma nature d'abandonner. C'était mon cousin, ma famille, je devais agir pour son bien en connaissance de cause. Je finis donc par râcler ma gorge, lançant un regard intrigué vers In Ha. « Cette fille, elle porte un masque en permanence. Tu crois qu'elle t'apprécie, mais c'est uniquement par intérêt. » Je pointai ensuite d'un doigt ferme la personne en question, le regard plus dur et les sourcils froncés. « Elle. Elle. Elle te détruira. Juste pour lui permettre de satisfaire ses objectifs. Tu n'es rien à ses yeux, In Ha. Juste un corps qu'elle peut baiser à sa guise. » Il n'était pas la peine qu'il me précise la nature de sa relation avec Rahel, j'avais très bien compris que sa réserve de préservatifs passait chez elle. Et c'était quelque chose qui me débectait plus qu'autre chose désormais.


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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Dim 5 Avr - 0:52
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Qu'avait donc fait Rahel à Ji Hoon ? Vu le ton froid qu'il avait soudainement pris, quelque chose me disait que cela n'avait pas été des plus plaisants pour lui. Je savais qu'il avait un tempérament impétueux sous son air calme apparent, une fierté qui n'aimait pas être piquée au vif et la rancune tenace. Bref, vous le roulez une fois dans la farine, c'était fini, rayé de la carte à tout jamais ! Si pour ma part, il me reprochait de ne pas me méfier assez, moi j'avais toujours tendance à faire facilement confiance, et à tendre la main quoiqu'il se passe, même si je pouvais me retrouver sans avoir réfléchi dans une bagarre ! C'était du vécu, eeeet oui. La sango, je la connaissais depuis plusieurs mois, presque un an si j'y réfléchissais bien. Des mecs bizarres s'en prenaient à elle dans la rue, je l'ai aidé mais elle se débrouillait plutôt bien pour se défendre, j'avais été impressionné. On s'était juste croisé, c'était tout, et quelques jours plus tard, j'avais eu la surprise de voir la jeune femme, surgir en petite tenue dans les loges après l'un de mes concerts alors que j'étais moi-même entrain de me changer ! J'avais pensé que cette fille était folle ! Folle et... follement attirante.. Bref, j'avais cédé comme l'homme que j'étais et non, je ne regrettais rien, quelle idée ! L'avez-vous vu ? Ça s'était renouvelé, encore et encore, sans rien de plus que cette relation basée sur le plaisir de la chair. Rahel était à l'affût des hommes riches, et je trouvais cela amusant qu'elle ne sache pas que je l'étais. Elle les plumait, du moins elle en profitait, c'était ce que j'avais constaté en la voyant papillonner entre leurs bras. Une pointe de jalousie me prenait souvent par surprise, la jalousie n'était qu'un jeu entre nous, simple et efficace. Alors, qu'est-ce qu'elle avait bien pu lui faire ? Un mauvais tour, ça c'était sûr et certain.


Mon regard glissait sur la jeune femme, avant de le reposer sur mon cousin. « Woaw woaw woaw ! Eh bien, qu'est-ce que t'as ? Bois doucement, ton verre va pas s'envoler ! » lui assurai-je, alors qu'il était pris d'une quinte de toux, ne m'apercevant pas sur le coup que mes mots étaient la raison de son étouffement. Je lui tapota doucement l'épaule, avant de me raidir légèrement, ses yeux me fixant. J'ôtai ma main en fronçant les sourcils. Ohhh.. Elle avait vraiment pas dû l'épargner, c'est ça ? Il allait carrément me bouffer en me regardant comme ça, c'était pire que mon père, et c'était pas un compliment ! Pour l'instant, je ne disais rien, l'observant s'agiter sur son tabouret. Je sentais que ça montait, et il me connaissait décidément très bien car dans ces moments-là, j'avais tendance à dire ce qu'il ne fallait pas, et à énerver davantage la personne. Pourquoi croyez-vous que je me retrouvais parfois dans des bagarres ? Ma bouche n'en faisait qu'à sa tête, si bien qu'il leva sa main pour me faire taire en avance. Que je ne prenne pas sa défense ? Je ne savais même pas à quel point il la connaissait par rapport à moi, ce n'était pas facile à déterminer pour la défendre. Surtout qu'elle était bizarre ces derniers temps, elle m'avait montré une autre facette d'elle, que je n'aurais jamais cru voir... Bon, je sentais que ça avait dû mal à sortir du côté de Ji Hoon, si bien que j'en profitai pour finir mon verre en silence, le scrutant en permanence dans son évolution de colère. Quand ça allait sortir, ça allait sortir, j'avais intérêt à être prêt !


Après plusieurs minutes, il avait repris ses esprits, et je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise nouvelle. J'arquai un sourcil en le voyant enfin se retourner vers moi.. Alors ? « Cette fille, elle porte un masque en permanence. Tu crois qu'elle t'apprécie, mais c'est uniquement par intérêt. » Par intérêt ? Elle ne me demande jamais rien, même pas de lui acheter quelque chose, enfin si parfois, mais elle peut courir haha. Et je ne voyais pas vraiment ce qu'elle pouvait vouloir de moi, il semblerait que mon corps lui suffisait, du moins c'était ce que je pensais, avant la semaine dernière. La jeune femme, cette diablesse, ce bout de femme qui avait terrassé deux hommes devant mes yeux, qui avait une fierté et une arrogance des plus agaçantes, oui cette femme-là était venue au dortoir, en larmes, se réfugiant dans mes bras comme un chaton délaissé. Je n'avais jamais été contre la connaître davantage, apprendre autre chose sur elle que nos jeux de séduction permanents mais cela ne s'était pas fait. Pour une fois, elle avait voulu plus et elle savait que je pouvais le lui offrir sans rien attendre en retour. Je fis lentement tourner mon verre sur lui-même, écoutant toujours Ji Hoon qui pointait la foule du doigt et je n'avais pas pu m'empêcher d'esquisser un rire, ce rire que je savais agaçant pour une personne énervée, mais je le lâchais toujours. Arrogance naturelle ou maladresse, prenez cela comme vous le voulez. Je porta le verre à mes lèvres, avalant le fond du breuvage en silence, avant de reposer mes yeux sur lui, un sourire en coin. « Premièrement, je l'ai déjà vu sans masque, et devine quoi ? Elle est tout à fait humaine avec ses angoisses et ses peines. Et deuxièmement.. Attends, tu me fais la morale parce-que je la laisse coucher avec moi à sa guise, juste pour le plaisir et mon corps, c'est ça ? » Je le fixai quelques secondes pour savoir si j'avais bien compris, avant d'éclater littéralement de rire. Qu'est-ce qu'il racontait ? Je comprenais qu'il la haïssait pour je ne sais quelle raison, mais bon, elle n'allait pas me détruire juste en couchant avec moi. J'allais mourir d'extase à la rigueur mais bon ! Je me racla la gorge pour me calmer, levant à mon tour mes mains devant Ji Hoon en signe d'apaisement. « Écoutes. Rahel et moi, c'est juste physique ok ? Limite amis si tu veux, mais rien d'autre. Alors t'emballes pas sur tes grands chevaux bon sang ! J'vais pas l'épouser ! » C'est vrai quoi ! Il dramatisait quand même. Mais il m'inquiétait tout d'un coup. Je pencha doucement la tête vers lui, détaillant son expression plus dure que jamais. « Je t'ai jamais vu comme ça.. Qu'est-ce qu'elle t'a fait ? Excuse-moi.. Dis-moi, je ne comprends pas ta réaction. » demandai-je plus calmement cette fois-ci.   
  
  
 

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Re: Let's talk about girls (feat. Ji Hoon) | Dim 5 Avr - 1:20
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Il me semblait que c'était bien la première fois que j'avais envie d'en coller une à mon cousin. Je ne comprenais pas comment il pouvait être aussi détendu alors que je le mettais en garde. Lui qui n'avait jamais réellement conscience du danger qui le guettait, ou alors il se mettait lui-même dans des situations difficiles. Il avait un caractère trop léger, avec cette tendance à ne se soucier de rien et à accorder sa confiance trop rapidement. J'étais son parfait opposé. Avec les expériences de la vie, je me montrais particulièrement méfiant avec les autres. Méfiant et cruel, car je préférais être craint qu'être aimé. J'estimais que seules les personnes avec un bon fond méritaient ma compassion. Et Rahel ne faisait pas partie de ce cercle très privé. Au contraire, elle était dans ma liste rouge, voire noire. La liste des gens que je voulais consumer dans les flammes de ma vengeance.

Toutes ces paroles que déblatérait In Ha, c'était du non-sens à mes yeux. De la niaiserie, aussi. Je n'acceptais pas de savoir que cette fille avait ses peines et ses peurs personnelles. Elle ne méritait pas l'aide de son prochain, pour ce qu'elle faisait avec eux. Ce n'était qu'un jeu. Elle sortait ses larmes de crocodile, et la machine s'enclenchait. Un jour, et je le savais, In Ha allait s'en mordre les doigts. Ah, mais quel idiot ! Il affirmait que sa relation avec Rahel était purement physique. Des sexfriends en somme, mais il ne se doutait pas de tout le mal dont était capable cette traitresse. Bien sûr que je m'inquiétais pour mon cousin, mais j'avais tellement envie de le frapper bien comme il fallait pour le réveiller un peu, et le tirer de son petit nuage d'insouciance ! Je reposai mon regard aiguisé sur lui. Dans ma tête, je l'insultais. Véridiquement, je l'insultais. Pour le coup, il m'insupportait. Ou plutôt, ce n'était pas In Ha qui m'énervait, mais c'était sa naïveté. Il était déjà tombé dans le panneau de cette peste. Je me pinçai l'arête du nez, agitant ma main pour le faire taire alors que je reportais mon attention sur mon verre d'alcool qui se vida rapidement au fond de mon estomac, histoire de littéralement faire passer la pilule. Et heureusement qu'il disait bien qu'il n'allait pas l'épouser, ou sinon il allait devoir me porter pour rentrer une fois que je serais tombé dans les pommes.

Je laissai encore le silence s'installer entre nous. Sa question, je ne savais pas si je devais lui répondre. Pour qu'il se rende compte du danger que représentait Rahel, je devais lui donner un exemple concret: mon expérience douloureuse en soi. Je poussai un soupir et plaquai mes cheveux bruns en arrière, observant le mur d'un oeil mélancolique. « T'es con In Ha. T'es terriblement con, j'ai pitié de toi. » finis-je par affirmer, sans lui accorder le moindre regard, comme s'il n'en valait pas la peine. Je baissai ensuite ma tête en observant mes pieds. Ils tremblaient. Me souvenir de ça me procurait de vrais spasmes. Je ne voulais pas me rappeler de la souffrance éprouvée lorsque je découvris le vrai visage de Rahel. Je me mordis la lèvre et cachai rapidement mes yeux rouges avec ma main. « Quand tu donnes ton coeur à une fille, elle n'est pas sensée te le déchirer pour ensuite te le rendre. » Pourquoi avais-je fini par tomber amoureux de Rahel déjà ? J'avais une telle mauvaise estime d'elle que je n'arrivais même plus à me souvenir de ce qui m'avait plu chez elle. La Rahel d'avant n'était plus qu'un mirage à mes yeux. Un simple mirage. Un vide. Comme quand la nuit s'agrandissait et que les rêves se fiançaient.


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