Soyons heureux.
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Soyons heureux. | Lun 16 Mar - 1:56 Citer EditerSupprimer
Let's be happy. Eomma by happy.
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Le garçon pousse un soupire. Décadence, indécence. Quelle ironie. Lui qui faisait tout pour se conformer à la loi et plier l'échine sous le gourdin d'une autorité inconnue, lui qui désirait appartenir à l'ombre, à ceux que l'on ne connaissait pas, d'on l'on ne se souvenait pas du visage. Lui qui était pointé du doigt à chacun de ses pas, lui dont le cœur se déchirait à mesure de moqueries et d'insultes injustifiées lancées à la volée par ceux qui ne savent rien. Il a dix neuf ans, il pourrait être un homme, mais parce qu'il a mal, l'esseulé rapproche la poche blanche de son cœur, la broyant entre ses bras amaigris, et accélère sa course. Quand est-ce que tout est devenu si terne et froid ? Rien a changé, les mêmes bancs ne disparaissent pas en l'affaire d'un mois ou deux. Les mêmes gens se retrouvent en bande, s'embrassent ou rient sur ces trottoirs. Tout est différent, et il se sent oppressé. si peu à sa place. Pas encore du moins. Plus loin peut-être. Ou peut-être pas. Qui peut savoir ? Lentement, ses pas feutrés le surprennent à résonner sur un sol bruyant, son paysage est amoindri par une porte. La gorge sèche, il lève le poing, l'abaisse, et songe à faire demi-tour. Cependant, la poche entre ses bras, lui rappelle ses sacrifices, la douleur qu'il a enduré pour se rendre jusqu'ici ; il ne peut abandonner si près du but. Il lève à nouveau sa main blanche, et l'abat cette fois sur la porte en trois coups secs. Sa capuche sur sa tête le protège de l'orage de son cœur et de la pluie de ses yeux. Il se sent dévisagé, rejeté et maudit par ceux qui passent et ne le connaissent pas. Paranoïa. Mais pour le simple fait que cet étrange garçon portât le nom de Tasyr, était-ce un crime pour lui que de désirer voir sa mère ? |
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Re: Soyons heureux. | Sam 18 Avr - 18:57 Citer EditerSupprimer
Soyons heureux
Assise dans le canapé, les yeux rivés vers la télévision, Sun Joo regardait la télévision sans réellement la voir. Depuis quelques jours, elle faisait les choses sans grande conviction, elle n’avait pas envie, elle était fatiguée et lassé. Sun Joo ne s’était jamais sentis aussi vide que ces temps-ci et elle savait très bien pourquoi, seulement, elle n’en parlait pas. Elle continuait de sourire devant Dae Ho quand il partait le matin et elle restait seule la journée à errer dans leur maison. Son cœur lui faisait mal pour diverse raison, la colère et la tristesse étaient des émotions qu’elle ressentait en permanence, mais il y avait aussi de l’inquiétude. Il n’y avait pas besoin de chercher bien loin la cause de son état, Tasyr était bien le seul capable de la rendre comme cela quand tout allait bien avec Dae Ho. Elle avait voulut lui annoncer la bonne nouvelle de sa grossesse, pensant naïvement que cela lui ferait plaisir. Mais Sun Joo avait parfois tendance à oublier qu’elle n’était pas la véritable mère de Tasyr et sa réaction l’avait à la fois choqué et perturbé. Elle savait qu’il n’était pas bien en ce moment, mais elle n’aurait jamais pu imaginer qu’il puisse lui sortir de telles atrocités. Cependant, enceinte ou non, le caractère de Sun Joo n’avait pas tant changé que cela et même en devenant plus émotive, son inquiétude reprenait le dessus sur sa colère, elle avait peur pour lui. La réaction de Tasyr lui aviat fait beaucoup de mal, elle avait longuement pleuré dans les bras de Dae Ho, mais elle ne pouvait s’empêcher de son inquiété pour lui, son état actuel n’était pas normale et la future maman se sentait désemparé. Le bruit de la porte l’a fit sursauter, elle ne s’y attendait pas et ses yeux se tournèrent immédiatement dans sa direction. Elle éteignit la télévision avant de se relever, son ventre bien arrondis commençait à la gêner dans ses déplacements. Elle ne savait pas qui pouvait bien toquer, elle n’attendait personne ou alors elle avait oublié. En ouvrant la porte, elle ne sut pas quelle réaction abordé, ses yeux ronds montraient sa surprise face à son visiteur et en même temps, ils commencèrent lentement, mais surement à devenir brillant de larmes qu’elle tentait de retenir. Son bébé était là, elle n’avait peut être pas encore accouché, mais Sun Joo a toujours eu ce sentiment maternel à l’égard de Tasyr et cela même si elle ne lui avait pas donné la vie. Sa colère et son inquiétude provoquait un raz de marée dans son cœur et elle ne savait même plus quoi dire ou faire « Tasyr » dit-elle à demi étranglés au bord des larmes. © helvia
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Re: Soyons heureux. | Sam 25 Avr - 20:05 Citer EditerSupprimer
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La porte s'ouvre, le garçon sursaute et esquisse l'ombre d'un pas vers l'arrière. Le recul l'aide à repousser cet instant où il croisera ses yeux, ou il comprendra à quel point il l'a déçue. Il le sait et en souffre, ne regrette pas pourtant. Le syrien est-il dans l'obligation de comprendre et d'accepter cette situation, de désirer cet enfant avec les flammes ardentes de l'impatience ? Il désire lui-même rester dans cet âge flou, courir après les merveilles qui éclosent là où l'imaginaire oeuvre ; il désire égoïstement l'être seul. Roi incontesté de son entourage, Prince invétéré de sa famille. Cavalier solitaire, nullement encombré de quelqu'un dont il jalouserait l'innocence, un petit prince à la couronne plus étincelante, aux joyaux plus somptueux. Jalousie poignante, détresse évidente. Besoin d'amour. Sa voix qui tremble agrandit sa naissance de sourire, ses yeux humides le rendent amer. Tristesse. Tasyr désire se rétracter, fuir cette oppressante soirée, ne jamais être venu. Et contre les monts et les vaux de sa désinvolture, de sa cruelle innocence abruptement languie, Peter Pan abandonne sa poche à ses pieds, l'enjambe. Ses bras encerclent sa taille et rapproche son corps joliment déformé de l'épave qui lui sert d'être. Le garçon niche son visage dans son cou en serrant les poings contre son dos, le muscle de sa mâchoire se contractant au rythme de sa colère envers lui-même. Il ne pleure pas. Il n'a plus d'eau à verser de toutes façons, ou du moins pas ce soir. Mais sa gorge se serre, sa voix se brise, et par les caresses douces et réconfortantes dont il crible le dos de son aînée, c'est sa propre personne qu'il cherche à rassurer. « Pardon » Il évite le contact avec son ventre rebondi, n'est pas prêt à chérir cette chose qui dérobe sa place avec une facilité déconcertante, ne souhaite et ne peut regretter ses mots à l'encontre de cet être en croissance. Il faudra du temps pour apprendre à fragmenter son cœur en un nouveau morceau, pour apprendre à aimer encore. « Il faut que nous soyons heureux. » Il se le devait, pour elle si ce n'était pour lui. Il se le jurait, c'était ce pourquoi il se battrait corps et âme en sachant que le cauchemar ne faisait que commencer. |
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Re: Soyons heureux. | Lun 27 Avr - 0:55 Citer EditerSupprimer
Soyons heureux
Sun Joo s’était juré de se retenir, de ne pas pleurer devant lui, elle devait rester forte et ne pas lui céder une nouvelle fois. L’amour maternel, cette chose que l’on appelle instinct, Sun Joo n’y avait jamais vraiment cru jusqu’à le rencontrer. Tout semblait avoir un sens lorsqu’il se trouvait devant elle, aucun manuel n’était capable de décrire le sentiment d’une mère devant son enfant, ce même enfant qui vous fait passer par toutes les émotions possibles. Être mère, c’est apprendre à lui en vouloir, être blessé, touché, l’aimer, devenir conciliante, être patiente, heureuse, soulagé, fière. Tant d’adjectifs et d’émotion par lesquels son fils l’a fait passer, parce que c’est ce qu’il était au plus profond de son cour, son fils. Hwang Tasyr ne comprenait pas l’ampleur de ce qu’il représentait pour elle, il était la cause de ses insomnies, de sa colère, de son inquiétude, mais aussi de cet amour maternel plus fort que tout le reste. Sun Joo est devenu mère avant même d’être tombé enceinte, avant même de rencontrer Dae Ho. Elle s’était toujours demandé, plus jeune, comment les parents d’enfants adoptifs faisaient pour les aimer comme la chair de leur sang. Elle avait sa réponse depuis plusieurs années maintenant, être la chair et le sang de quelqu’un n’était pas l’unique moyen pour aimer quelqu’un plus que soit même. Il existait quelque chose de plus fort que tout cela, quelque chose qui permettait à Sun Joo de ne pas craquer et de continuer à le soutenir et l’aimer coute que coute, envers et contre tous. Les liens. Ce sont les liens que l’on tisse au fil du temps qui nous permette de vivre des relations hors du commun, de posséder des attaches plus fortes que tout. Tasyr en faisait partie, le lien qu’elle avait tissé avec lui avait prit du temps, beaucoup de temps et de labeur, pourtant elle ne l’échangerait pour rien au monde. Parce que son amour était semblable à celui d’une mère, elle se comportait comme tel avec lui, à ses yeux, il est sa famille et elle ne voulait pas qu’il l’oublie ou qu’il ne puisse croire que l’arrivé de ce nouveau bébé allait l’effacer de son cœur. Parce que même si elle l’aurait voulu, Sun Joo en aurait été incapable et une nouvelle fois encore, elle accueillit son enfant dans ses bras, quand bien même, il avait été odieux envers elle. Parce qu’une mère apprend aussi à pardonner. Serrant ce petit être contre elle, il avait à nouveau maigris et elle le sera si fort qu’elle cru l’étouffer. Sun Joo était terrifié à l’idée qu’il ne puisse s’échapper une nouvelle fois et les larmes continuait de couler le long de ses joues sans pouvoir s’arrêter. Ses mains passaient dans ses cheveux qu’elle caressait tendrement avec bienveillance. Déposant un baiser tendre contre sa joue « Mon bébé m'a beaucoup trop manqué. » dit-elle à son attention, plongeant son regard mouillé dans le sien en caressant son visage si amaigris. © helvia
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