❥  we're stand in pouring rain •

Ce n’était pas le moment de me faire ce genre de blague. Ce n’était pas le moment de me faire croire que ce soir, ça allait être le plus beau jour de sa vie. L’imaginer se faire prendre juste comme ça … comme une vulgaire fille facile … c’était trop pour moi. Mikan c’est … une princesse, vous voyez le genre, une sorte de bijou qu’on voudrait protéger de tous et qu’on voudrait garder pur … Je n’ai pas la tête à réfléchir, à rire. J’ai toutes mes émotions à fleur de peau, je suis sensible comme mec faut croire, mais je n’ai pas envie de jouer à ce jeu.  Pas ce soir, pas avec elle. Toutes les filles de cette planètes pourraient se faire tringler que je m’en fouterais … mais pas elle. J’inspire doucement pour calmer mes nerfs et lâche un grognement rauque quand elle se dénigre. A croire que c’est ce qu’elle aime. Mais je n’irais pas lui dire qu’elle est belle. Elle le sait, je lui ai déjà dit. Mais surtout, ce soir je n’ai pas la tête à ca. J’aimerais lui dire que si, qu’elle se trompe, qu’elle est belle, et que je détestais quand elle se dénigrait comme elle le faisait mais je n’arrive pas à lui faire face. A lui parler. J’aimerais réussir à me confier, à lui dire que j’ai le cœur en miette, j’ai la nausée, que je dors plus et que je ne pense qu’à elle. J’ai un poids sur l’estomac et je ne sais pas comment le faire passer, j’essaye de me changer les idées, de penser à autre chose, j’essaye de focaliser mon esprit sur des détails sans importance, la route, les bandes blanches sur l’asphalte. Mais c’est son visage que je vois partout, c’est son parfum que je sens et ça me rend fou. Mikan finit par me demander ce qu’il ne va pas chez moi. Un rictus mauvais apparait sur mes lèvres avant que je ne le fasse disparaitre. Je passe ma paume moite sur le bas de mon visage en déglutissant. Je ne sais pas si j’ai envie de parler de ça ou de faire l’autruche. Je ne sais pas si j’ai envie de me mettre à balancer tout ce que j’ai sur le cœur où si je veux juste … l’oublier. Ça me tue de penser à elle, ça me tue de ne pas réussir à tourner la page sur notre histoire. Putain, mais ça sert à quoi de s’accrocher comme ça hein ?! Ca me détruit plus qu’autre chose. Mais il y a ce goût d’inachevé sur mes lèvres qui m’empêchent de me détourner de Jin Hee. J’ai pas pu lui dire ce que je voulais lui dire, je n’ai pas pu la retenir, essayer de lui dire de rester … Peut-être que si j’avais trouvé les bons mots elle serait restée … « Je l’ai revu. » C’est sorti tout seul. Parce que je n’arrive plus à garder ça pour moi. « Je suis en train de devenir fou. » Je ne sais même pas si je parle pour moi ou pour elle. Mais ça m’a tué de la revoir. Elle était si belle, si sûre d’elle, si … elle. « Elle ne s’est pas arrêtée. Elle ne m’a même pas regardé. » Je lâche un rire désabusé emplie de rancœur. Elle était avec lui. Pourquoi est-ce qu’elle m’aurait remarqué, je ne suis rien pour elle, bien moins qu’un étranger. Je déteste ça. Je ralentis à une intersection déserte. On est entouré par la campagne et aucune voiture aux alentours pourtant je ralentis jusqu’à arrêté la voiture. J’enclenche le clignotant pour aller à droite mais je suis incapable de redémarrer la voiture. Je me penche en avant jusqu’à coller mon front sur mes mains jointes accrochées au volant. Je pousse un lourd soupir à en fendre le cœur et murmure «  Ca me fatigue Mikan … je n’arrive pas à passer à autre chose. C’est même pas que je l’aime encore ou je ne sais pas quoi … C’est juste ce sentiment persistant d’avoir été pris pour un con tu vois ? » Ce sentiment oppressant d’avoir raté mon histoire, d’avoir raté quelque chose, d’avoir été utilisé, de ne pas compter, de m’être totalement donné pour la première fois et de me faire piétiner. Ça fait mal … trop pour que je puisse oublier ça comme ça. Aide moi Mikan …

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J’observais Insu en silence. Il avait franchement l’air nerveux. Encore que j’avais l’habitude de sa mauvaise humeur, ou de ses plaisanteries mal placées, mais là rien. C’était le néant. Il s’énervait pour un rien, aucun sens de l’humour, stressé, nerveux. Quelque chose n’allait pas. Je n’aimais pas le voir ainsi. Il ne réagit même pas à mes plaisanteries. De mauvais gouts d’accord, mais des plaisanteries aussi. Je cherchais juste à le faire réagir. J’avais réussi. Encore un peu et je rentrais à pied. Je ne pensais pas qu’il oserait me laisser le long de la route. Heureusement pour lui, il était revenu me chercher. Je me voyais mal repartir jusqu’à l’école de redressement, dans le froid, le long de la route dans le noir, seule avec les pensées. J’en ai marre d’être là-bas. Il était temps qu’insu vienne me chercher pour me sortir de là le temps d’une nuit. En m’envoyant là-bas, ma mère m’avais dit que j’aurais tous le temps de réfléchir à mes erreurs une fois là-bas. Mes erreurs ? Les siennes, oui ! Un peu avant ma fugue, elle avait eu vent d’une relation que j’avais avec Jiho, mon premier amour. Il a fallu qu’elle fasse tout capoter. Déjà que j’avais de plus en plus de mal à supporter ses envies, ses ordres, son autorité tout simplement. Là, c’était la goutte trop. Soit disant qu’il n’était pas de notre monde, un moins que rien parce qu’il ne venait pas d’une famille riche, qu’il n’avait pas une famille fixe d’ailleurs. Devais-je lui rappeler que nous aussi, nous avions vécues pauvre, déshéritées lors de mon enfance, mais elle l’avait oublié apparemment. J’avais eu tout le temps pour repenser à tout ça, à tout le mal qu’elle m’avait fait. Notre relation mère/fille était désormais brisée. J’avais fugué avec InSu pour me changer les idées. Je voulais tout oublier, ma mère, jiho, tout. Dur retour à la réalité. Je n’avais rien su oublié. Et encore moins JiHo. Il hantait mes rêves et mes pensées. Je ne cessais de me demander comment ça aurait été avec lui, jusqu’au nous aurions été, si on nous avait pas séparé de force. Notre histoire s’était fini trop vite, trop de mots qui ne s’étaient pas dit. Insu me sort de mes pensées quand il prend enfin la parole. Il l’avait revue. Il n’avait pas besoin de prononcer son nom que je savais déjà de qui il parlait. Juste à sa façon de parler d’elle, j’avais compris. Tout s’expliquait à présent. Sa mauvaise humeur, son absence humour, tout. Jin Hee était un sujet sensible. Tout comme moi avec Ji Ho. Insu et moi sortions tous deux récemment d’une peine de cœur. Bien qu’Insu a dû en souffrir bien plus que moi. Jin Hee était une amie d’enfance. Je dis bien « était », car elle risque bien de ne plus jamais l’être. J’étais tellement contente quand je l’avais retrouvé auprès de Insu. Je n’avais jamais vu le jeune homme aussi heureux, amoureux. Mais le coup qu’elle lui avait fait. Je n’étais pas prête de lui pardonner. Au fond, Insu était encore amoureux d’elle et ca se voyait. La blessure qu’elle lui avait faite était si profonde qu’elle n’arrivait pas à l’oublier. Je regardais mon meilleur ami garer la voiture pour ne pas la redémarrer. C’était sorti. Il avait craqué. Ces mots me font de la peine. Je n’aime pas voir Insu dans cet état. Je ne savais pas comment faire pour le consoler. Quel était les bons mots à dire ? Quel était les bons gestes ? Comment réconforter un cœur brisé, alors que j’arrive à peine à soigner le mien ? Doucement, je me rapprochais de mon ami, déposant une main sur son épaule et le poussait un peu vers moi pour l’inciter à poser sa tête contre mon épaule. « Insu… viens là. » Je le pris dans les bras tout en lui passant une main dans les cheveux. Notre position n’était pas très confortable dans en travers des deux sièges, mais c’était la seule façon que j’avais de lui faire un câlin. « Je ne sais pas quoi dire Insu … ce n’était qu’une peste.. » Je soupirais doucement, pestant contre cette femme sans cœur. Déposant un baiser au-dessus du crane du jeune homme. « Oublier. C’est plus facile à dire qu’à faire hein ? » Je fermais les yeux, serrant Insu un peu plus fort contre moi. Je pensais un instant à Ji Ho avant de secouer la tête pour envoyer son image valdingué loin dans mon esprit. « Je te jure Insu, si seulement je pouvais t’aider à l’oublier je le ferais… par tous les moyens possibles… je n’aime pas te voir comme ca… » Et si tu avais la solution, ca m’arrangerait que tu m’en fasses part, car moi non plus, je ne savais plus ce que je devais faire pour oublier Ji Ho.

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J’ai mal sans avoir l’impression de souffrir. Je souffre sans savoir ce que je ressens vraiment. J’ai juste l’impression que mon corps et mon cœur sont tellement meurtrit que la douleur finit par être anesthésié. Juste comme si je m’étais habitué à la sensation. J’aimerais juste avec une pause, ne pas avoir cette sensation de manque dans le creux du ventre. C’est constant, c’est sans répits, c’est là, ça me bouffe et je ne sais pas quoi faire pour l’ignorer. Je sais que je ne pourrais jamais oublier, alors peut-être que si j’apprends à vivre avec … ? Je n’en sais rien. Un lourd soupir s’échappe à nouveau de mes lèvres. C’est juste que j’arrive plus à respirer correctement. Ca pèse sur ma poitrine et ça fait mal, c’est un poids, un point de côté, un point au cœur. C’est ridicule. J’ai froid et sentir Mikan m’attiré à elle me fait du bien. Je ne n’oppose aucune résistance et me laisse tomber contre ma meilleure amie. Je ferme les yeux en enfouissant mon visage dans le creux de son cou. J’inspire son parfum. Il est différent de celui Jin Hee, mais je l’aime presque autant. C’est attaché à tellement de souvenir que le sentir me rassure. C’est comme un doudou, on aime l’avoir contre soi quand ça va mal. Ça n’apporte pas franchement de solution, mais c’est là, et le réconfort est presque plus important. Je ferme les yeux pour oublier la réalité qui m’entoure. Je me trouve pathétique à être aussi mal devant elle. Je devrais pouvoir faire semblant, rien qu’un peu plus, mais elle m’envoute. Mikan m’a … ensorcelé ? J’arrive jamais à lui mentir, j’arrive jamais à faire semblant avec elle. C’est comme si une fois que j’étais devant elle, je me rendais compte à quel point j’étais fatigué de faire la comédie. Je passais la majeure partie de mon temps à garder un visage impassible et ça m’épuisait. Je ne pouvais plus sourire mais si au moins j’arrivais à cacher ma douleur. Mais avec elle … c’était comme si je me moquais d’elle. C’était plus fort que moi, alors même si la vérité était blessante je lui disais. Et ce soir plus que les autres soirs … S’il y a une seule personne sur cette terre en dehors de Jin Hyun devant qui je peux être pitoyable c’est bien elle. Sa remarque presque enfantine me fait sourire. Une peste. Jin Hee n’est qu’une peste … Si elle le dit. Je secoue la tête en l’écoutant parler. Je n’en sais rien … et je crois qu’on ne saura jamais vraiment. Je suis persuadé qu’elle pense à Ji Ho, elle pense toujours à lui. Je me redresse pour plonger mon regard dans le sien alors ma main se glisse dans le creux de son cou. J’ai de la chance de l’avoir ma princesse. Elle a toujours été là pour moi. Avant, maintenant. Elle ne m’a jamais tourné le dos. Pas même quand j’enchainais les conneries … je devrais peut-être culpabiliser de l’entrainer dans mes plans foireux, mais je ne peux pas. je la protège de toute façon. Peut-être trop et elle déteste ça. « Désolé d’être protecteur avec toi Mikan. » Ca sort de nulle part, elle doit se demander pourquoi je lui dis ça aussi soudainement. J’esquisse un sourire triste en coin avant de l’attirer à moi pour déposer mes lèvres sur son front. Je ne serais pas grand-chose sans elle dans ma vie. je la regarde un instant en caressant sa pommette de mon pouce et lui esquisse un sourire. C’est tout ce dont je suis capable pour l’instant. Je la prends dans mes bras et lui murmure un faible merci que je ne suis pas certain qu’elle ait pu entendre. Je n’ai plus envie de penser à Jin Hee pour ce soir, mais ça reste là. Je me détache enfin de Mikan pour redémarrer la voiture et tourne à droite. Puis, voulant la taquiner un peu je lui demande « Et tu serais prête à faire quoi pour moi Maeda Mikan ? » j’affiche un visage sérieux et curieux. Je me force à prendre sur moi, à être moins enfermée dans ma douleur même si je la sens vicieusement au fond de moi. Mikan le verra bien que je fais semblant, mais je ne veux pas passer ma soirée à me morfondre.  

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Je comprenais bien In Su. Sa rupture avec Jin Hee lui avait brisé le cœur. Il l’aimait tellement que ca l’en avait détruit. Je l’avais vu changer petit à petit. Ce jeu qu’il avait commencé avec les filles qu’il rencontrait en soirée. Il les faisait passer un moment de bonheur en sa compagnie, comme un petit coin de paradis, avant de les laisser tomber comme une vulgaire chaussette. Ces pauvres filles ne comprenaient rien à ce qu’il leur arrivait. Je voyais bien ce qu’ In Su cherchait à faire. Une espèce de vengeance personnelle envers Jin Hee de l’avoir fait souffrir. Enfin, je l’interprétais ainsi. J’avoue que je n’avais rien fait pour l’arrêter, pensant qu’il avait besoin de ça pour tourner la page. Qui j’étais pour l’arrêter après tout ? On avait déjà été galéré Jin Hyun et moi pour lui faire ouvrir les yeux sur Jin Hee. Alors lui demandé de redevenir celui qu’il était autrefois ? Il nous enverrait simplement bouler, nous disant d’aller nous faire foutre. Si j’abordais le sujet maintenant, par exemple, il y avait de fortes chances pour qu’il me laisse le long de la route sans se retourner cette fois-ci. Mais même avec ça, il n’arrivait toujours pas à l’oublier. Il avait été brisé, piétiné, il souffrait tellement qu’il ne savait que faire de cette douleur. Et je ne savais pas quoi faire pour l’aider. J’avais le cœur brisé aussi. J’avais du mal à en récupérer tous les morceaux pour les recoller. Il avait été brisé par ma rupture avec Ji Ho et piétiné par ma mère. Avec cette séparation, j’avais perdu deux êtres que j’aimais. Et je ne savais pas quoi faire pour m’en sortir, ni comment les oublier, ni comment les sortir de mes pensées, de ma tête, de mon cœur. Je pensais à eux sans arrêt, bien que je dise le contraire. Pourquoi on n’a pas encore inventé le mode d’emploi pour ca ? Il me manquait tellement… Je pense que si In su n’était pas là pour me faire sortir et me changer les idées, je me serais perdue. Il est tellement pour moi que si je le perdais lui aussi, je ne m’en remettrais pas. Il est comme ma bouée de sauvetage. Sauf que là, on est sur le point de sombrer tous les deux. Et s’il n’y en a pas un qui arrive à garder la tête en dehors de l’eau, je crains le pire. Quand mon meilleur ami enfouit sa tête dans mon cou, je pousse un soupir de soulagement. Il n’était pas encore arrivé au point où il ne veuille plus que je l’approche, que je le touche. Si cela devait arriver un jour, ce serait la fin du monde, enfin de mon monde. Ce câlin, c’était pour lui autant que pour moi. L’avoir contre moi, pouvoir le serrer ainsi, ca me réconfortait moi-même, pansant un peu mon cœur blessé. Ma remarque sur son ex lui arrache un sourire. Peu importe la façon, il avait souri. Mon dieu que j’aimais ce sourire qui se faisait de plus en plus rare. Je lui souris à mon tour quand nos regards se croisent. Ma façon de lui dire que j’allais bien, même si ce n’était qu’une demi-vérité. Je dus le regarder un instant bizarrement quand il me sortit qu’il était désolé d’être si protecteur avec moi. Ca sortait de nulle part et ca m’avait surpris. Il ne s’était jamais excusé pour cela. C’est vrai que parfois, ca me saoulait. Il éloignait tous les mecs qui s’approchaient d’un peu trop près de moi. Il tolérait que jin Hyun et Hwannie. Il m’emmenait dans ses soirées de oufs à Seoul, mais à côté de cela, il jouait le rôle de mon petit ami pour empêcher les mecs de se rapprocher de moi. Si un homme avait le malheur de me draguer, vous pouviez être sur que In su rappliquait dans la seconde. A croire qu’il me surveillait en permanence. Le seul à avoir su passer son filet, c’était JiHo. Sans doute parce que In Su était heureux dans les bras de Jin Hee à cette époque. « T’inquiète pas pour ca, va ! » Je lui ébouriffais les cheveux. J’étais sincère. Ça me saoulait, mais je savais aussi que c’était sa façon de me dire qu’il tenait à moi. Je le laissais me faire un bisou sur le front. In Su était un des piliers de ma vie, si il venait à s’écrouler, je ne savais pas ce que je ferais. Il me murmurait un faible merci que je faisais semblant de ne pas entendre. C’était moi qui lui disais merci. Quand il me lâchait pour reprendre la route, je me dis que le plus dur était passé. Que la soirée se déroulerait dans une meilleure humeur, enfin, je l’espérais. Je ris doucement quand il me demandait qu’est-ce que j’étais prête à faire pour lui. Je repris mon sérieux, réfléchissant un instant avant de lâcher en haussant les épaules : « Je ne sais pas … Dis-moi ce que tu veux que je fasse, on verra bien si je le fais ou non. » A vrai dire, je ne savais pas moi-même jusqu’où j’étais prête à aller pour In su. Peut-être allais-je le découvrir aujourd’hui ? Tout dépendrait de ce qu’il me demandait de faire, mais je voyais pu de choses que je ne ferais pas pour lui.

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Son sourire, ses baisers. La douceur de sa peau sous mes doigts, la chaleur de son souffle qui se mêle au mien. C’est tout ces souvenirs qui me hantent. J’aimerais pouvoir me focaliser sur la froideur de son regard la dernière fois que je l’ai vu, j’aurais aimé ne me souvenir que de la dureté de ses mots. Mais c’est son amour qui m’obsède. C’est son amour qui me réveille chaque nuit alors que je la cherche dans ses draps qui resteront froid jusqu’à la fin de ma vie. Elle ne reviendra pas. Son parfum ne me chatouillera plus le nez et son rire ne résonnera plus jamais à mes oreilles. Ça me colle des sueurs froide, j’ai le cœur en morceau et j’ai dut mal à le garder battant. J’ai redémarré sur cette route de campagne qui nous mène rapidement aux portes de la capitale. Pourtant c’est à contre cœur que je m’y dirige, je n’ai plus envie d’aller à cette fête mais je sais qu’en restant seul ou avec Mikan je ne vais pas pouvoir m’empêcher de ressasser cette histoire. Surtout pas aujourd’hui alors qu’elle est passé à côté de moi sans même poser son regard sur le garçon pathétique que je suis. Alors il faut que je bois, que je me saoule avec le bruit pour griller les derniers neurones qui me restent. Ça ne devrait pas être difficile, j’ai rien dans le ventre, je n’ai pas bouffé depuis hier, l’alcool devrait vite me monter à la tête. Je m’imagine déjà l’esprit libre à chercher une fille que je pourrais utiliser. Certains mecs couchent avec des centaines de filles pour oublier leur douleur, ça serait surement plus sain d’agir comme ça pas vrai ? Mais je fais parti de ces mecs qui préfèrent voir une fille pleurer. Ou s’énerver, ça me fait marrer aussi. Le plus souvent elles me repoussent après m’avoir giflé. D’autre s’enfuit en courant en m’insultant de tous les noms. Et d’autres éclatent en sanglot en me regardant misérablement. Selon mon état d’esprit ça me plus ou moins du bien. Même si la dernière catégorie me fou de plus en plus mal à l’aise. Elles sont chiantes à toujours chialer dès que ça ne va pas. Elles ne peuvent pas prendre sur elle ? Les filles sont trop sensibles, mais elles cachent bien leur jeu. Elles n’ont en réalité qu’un cœur de pierre. Et elle s’amuse avec le notre, pourquoi on ne pourrait pas faire pareil. « Je ne sais pas … Dis-moi ce que tu veux que je fasse, on verra bien si je le fais ou non. » « Je n’ai pas envie qu’on voit, j’ai envie que tu le fasses. » Je tourne mon regard un instant vers elle pour jauger sa réaction. Je n’ai pas envie de peut-être ou de on verra bien. Je veux plus que ça, je veux qu’elle me rassure, je veux qu’elle me fasse des promesses qu’elle ne tiendra peut-être pas. Mais je m’en fou, c’est maintenant que j’ai besoin de me sentir bien. Je n’ai pas envie d’entendre la vérité, de me sentir nerveux à l’idée que je puisse la perdre. Je veux qu’elle me dise ce que j’ai envie d’entendre et qu’elle y mette toute la conviction du monde.  Je baisse le volume de la musique que j’avais monté et fixe la route avec de lui dire le plus sérieux du monde. « Ne m’abandonne jamais. » C’est simple et claire. C’est presque même trop  … Ma voix est juste et mon ton bas. Je ne la regarde pas j’écoute juste sa réponse avant de glisser ma paume sur sa cuisse pour attraper sa main et la serrer dans la mienne. J’entremêle mes doigts aux siens et m’arrange pour conduire la voiture d’une main. Ce qui n’est pas en soit compliqué sur cette route où ma vitesse est constante. Je caresse le dos de sa main avec mon pouce en silence et après de longues minutes on arrive enfin au lieu de rendez vous. Les basses nous assourdissent déjà de l’extérieure. J’attrape la main de Mikan et la tire derrière moi en entrant dans la villa immense revisité en club. Je salut quelque personne en tenant Mikan par la taille et on franchit à peine le seuil de l’intérieure qu’une furie me saute déjà au cou. Elle écrase sa poitrine généreuse contre moi torse et me fait grimacer. Son haleine a des relents d’alcool immonde qui me donne al nausée. Elle insiste pour que je danse avec elle et me fait lâcher Mikan qu’elle ignore d’ailleurs royalement. Je me tourne vers ma meilleure amie et dépose un baiser sur sa joue. « Je reviens princesse. » j’attrape deux shots sur un plateau et lui en tend un avant de trinquer et de boire cul sec. Je suis cette fille aux formes généreuses et plastifier et me colle à son dos avant d’onduler pas du tout en rythme sur la musique. Elle me tend une bière que je bois rapidement. Mon objectif est de me saouler le plus vite possible. Danser avec cette fille ne me plait même pas, mais si je m’en convaincs, j’arriverais peut –être à apprécier ce moment ? Ses fesses sont collés à mon bassin, si elle cherche a m’excité elle est tombé sur la mauvaise personne. Elle s’accroche à ma nuque en se cambrant outrageusement. Certains mecs nous envient, mais s’il savait eux à quel point je leur céderais ma place avec plaisir. Je tourne juste mon regard vers l’endroit où Mikan devrait se trouver et cherche à voir si ça va pour elle. Je suis déjà lassé de me coller à cette pétasse.
 

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Je lui jetais un coup d’œil quand il me dit le plus sérieusement de monde qu’il ne voulait pas se contenter de voir, qu’il voulait que je le fasse. Je le fixais un instant quand il me regardait à son tour. Je haussais les épaules et répondit simplement « Ok. » C’était, clair, net et précis. On ne pouvait pas faire mieux dans le genre réponse courte. Je redoutais tout de même un peu ce qu’il allait me demander. Si c’était quelque chose du genre « cours le long de la route à poil », c’était hors de question. J’avais beau aimer les défis, ca c’était de trop pour moi. Autant me demander de sauter en parachute ou nager nue dans la mer que je le ferais sans hésiter. Mais le long de la route, il pouvait toujours me supplier. J’allais pas faire cela juste pour que monsieur se rince l’œil. Pourtant, contre tout attente, il me demandait de ne pas l’abandonner. Jamais. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela. Sans doute que lui aussi il ressentait la même chose que moi pour lui. On était une espece de bouée de sauvetage l’un pour l’autre qui nous permettait, chacun à son tour, de garder la tête hors de l’eau pour nous éviter de couler et de se perdre dans le tourbillon de nos souvenirs, de ne pas se faire engloutir par nos sentiments. Ma réponse ne se fit pas attendre, doucement, je répondis. « Je ne t’abandonnerais pas In Su. Jamais. Je te le promets. » Je souris quand je le vis faire glisser sa main vers moi, entremêlant ses doigts aux miens. J’espérais que ma réponse lui convenait et le soulageait quelque peu, car j’étais sincère et je comptais bien respecter cette promesse. Je serrais mes doigts pour l’empêcher d’enlever sa main. Je sais que c’était dangereux, mais nous étions sur une route de campagne et il y avait personne à cette heure-ci. Et puis, j’en avais besoin autant que lui. C’était aussi pour cela que je posais la question à mon tour. « InSu… Et toi ? Tu ne m’abandonneras jamais aussi n’est-ce pas ? » J’avais peur de sa réponse. Il était important pour moi, mais j’avais peur d’un jour qu’il se lasse de moi et me jette comme ces filles avec lesquelles il joue. Je n’osais pas le regarder, préférant fixer le paysage défilant. Il changeait quand nous rentions dans la capital. Séoul était grande et bruyante, rien avoir avec Yonsei. Une fois arrivée au lieu de rendez-vous, je me laissais trainer par mon meilleur ami. Mais à peine entrée, In su m’est déjà arraché par une furie qui lui saute au cou et qui veut danser avec lui. A la base, c’était une amie que nous avions en commun, mais elle a vite fait son choix entre le jeune homme et moi. Je pense qu’elle devait en pincer pour lui, car elle ne me regarda à aucun instant, préférant donner toute son intention à mon ami. Je souris à Insu quand il me dit qu’il revient, je hoche la tête pour lui dire que j’avais compris. J’attrape le shoot qu’il me tendait et le but cul sec avant d’abandonner mon verre en plastique sur le sol. Encore quelques verres comme ça et je pourrais essayer de m’amuser, oubliant tous mes tracas. Je regardais Insu partir avec la jeune femme aux seins siliconés et me dirigeait tout droit vers le bar où je commandais un cocktail un peu plus corsé qu’un shoot. Je grimpe sur un tabouret en revenant ma boisson et me mis à la siroter, me tournant vers la piste de danse. Tous ces corps qui se frottent transpirant la sensualité, me donnait envie de danser moi aussi. Ce n’était pas vraiment le genre de danser dont j’avais l’habitude, mais j’avais aussi envie de participer. Mais InSu dansait déjà avec quelqu’un. Qui serait assez fou pour m’inviter à danser surtout de la façon dont j’étais zappé et avec la réputation d’Insu ? Il était assez connu dans ce genre de fête et j’avais l’habitude de l’accompagner. Du coup, les habitués savaient déjà à quoi s’attendre s’ils m’approchaient. Ils risquaient d’avoir In Su sur le dos. Ils étaient là pour s’amuser, pas pour se prendre la tête. Je buvais tranquillement mon verre quand un jeune homme que je n’avais encore jamais vu, vint m’accoster. Il se présentait et me confiait qu’il était nouveau ici, mais qu’il ne s’attendait pas à voir une aussi jolie fille seule. Je ne pus m’empêcher de sourire à sa remarquer. Apres tout, j’étais une femme et j’aimais les compliments comme toutes femmes qui se respectent. On discuta quelques minutes avant qu’il ne se décide enfin à m’inviter à danser. Toute contente, j’achevais mon verre avant de descendre de mon tabouret. Il me présentait son bras. Je jetais un coup d’œil vers mon meilleur ami avant de m’en saisir et de le suivre. Il avait l’air de s’amuser, je n’allais pas l’ennuyer pour si peu n’est ce pas ? Sur la piste, je me mis à bouger lentement au rythme de la musique, avant de me rapprocher de plus en plus de lui et de venir enrouler mes mains autour du cou de mon cavalier et de me déhancher. Il passa ses mains sur ma taille avant de remonter dans le dos. Je laissais la musique m’envahir. Ce qui comptait pour moi c’était de danser. C’était ma passion. Et maintenant que j’avais un partenaire, la fête allait pouvoir commencer.

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Je ne sais même pas pourquoi je danse avec elle. Je ne me souviens même pas de son nom. Mais c'est comme une figure familière qui revient chaque fois que je vais mal. puisque qu'à chaque fois que je vais mal je viens me morfondre dans ce genre de soirée. c'est pas glorieux mais au moins ça m'empêche de penser. je me noie dans l'alcool et me saoule avec le bruit. ca fait du bien le temps que ça dur et le lendemain est toujours plus dur. la gueule de bois est un moyen brutal de se ramener a la réalité. mais il est efficace, a tel point que je cherche déjà une nouvelle fête où me perdre. avec ou sans Mikan, bien que je l'emmène le plus souvent avec moi pour la sortir de son centre. on a merdé ensemble et elle est la seule a en subir les conséquences. je suis peut être devenu le pire des égoïstes mais quand je croise son regard brillant j'arrive pas a l'ignorer. je peux pas la laisser dans la merde et faire comme si ça ne me concernait pas. on était deux cœurs brisés mais ça qui pourrait le comprendre ? qui pourrait surtout s'en soucier ? Mikan et moi n'avons que nous. et on a Jin aussi. mais de ceux qui nous accusent, aucun n'a vraiment pris le temps de chercher a nous comprendre. condamner plutôt qu'aider,  ca devient presque trop facile.  alors pour l'instant je n'ai trouvé que ces soirées pour me vider la tête. viendra surement le moment où ca ne fera plus effets. mais pour l'instant c'est la seule chose qui me tiennent encore debout et ça grâce a la présence de ma meilleure amie. je la regarde siroter son verre au bar et je me promets qu'à la chanson d'après je vais la rejoindre. j'ai donné a cette bimbo ce qu'elle voulait je peux maintenant profiter de ma soirée. ce soir ne sera pas le soir où je jouerais avec elle mais si elle s'accroche rien qu'un peu y a dez chances pour que j'abuse de ses envies. je me demande d'ailleurs ce qu'elle fait toujours là,  dans ces soirées a rire et danser comme si elle aimait ça. elle est aussi paumée que nous. mais contrairement a moi elle essaye de prouver le contraite, ca fait bien longtemps que j'ai arrêté d'essayer. son visage n'a rien d'attirant si ce n'est les courbes outrageuses de son corps. c'est typiquement le genre de femme qu'on baise une fois mais qu'on ne présente jamais a sa famille. et c'est typiquement le genre de filles qui croient au grand amour avec un grand A mais qui se croient bonnes qu'à ouvrir les cuisses. j'aime pas ce qu'elle dégage mais comme une chanson qu'on entendrait trop malgré nous on finit par s'y habituer et pat l'apprécier même parfois. et son corps me tient chaud ces fois où Mikan n'est pas là. je dis pas que j'aime ça mais je me sens un peu moins minable quand elle me regarde avec ses grands yeux pétillant. maiz ce soir ils ne font pas d'effets. quand je relève mon regard vers Mikan je la vois discuter au bar avec un homme. mon ventre se serre et une légère colère s'empare de moi. je finis ma bière d'une traite en fixant ma cavalière d'une danse. Elle me sourit, elle louche sur mes lèvres avec une envie non dissimulée d’y goûter. Mais ce n’est pas pour ce soir. Je regarde à nouveau vers Mikan mais alors que je devrais trouver sa silhouette accoudée au bar mais elle n’y est plus. Mon cœur ratte un battement alors que j’arrête brusquement de danser en repoussant la jeune fille. Je suis saoulé de toute façon et pas de la façon dont je le voulais. Elle essaye de me retenir, mais je la repousse. Elle râle et attrape ma main mais moi je ne cherche qu’une personne. Ses mots me reviennent en mémoire et je l’imagine déjà vouloir coucher avec un homme … Non, pas elle, elle n’a pas le droit de faire ça. Personne n’a le droit de lui faire ça … Je me détache de ma sangsue sans aucun remord ni aucune considération pour elle et fend la foule en direction du bar pour retrouver Mikan. Je regarde autour de moi sans l’apercevoir et je sens la panique me gagner. J’en ai des sueurs froides. Je me poste là où je l’ai vu la dernière et réfléchis à l’endroit où elle pourrait être allée. Et c’est là que je la vois danser contre cet homme. Une vague de soulagement me prend et je me laisse tomber sur le tabouret pour la regarder un instant. Je commande un cocktail fort et le boit cul sec avant de me diriger vers elle. Je ne peux pas les laisser aller trop loin, parce que ce connard avec elle va croire qu’il peut l’avoir pour la nuit et plus encore. Alors je m’approche d’elle, dans son dos, et dépose un baiser sur son épaule pour lui montrer que je suis là, pour montrer à ce connard à quel point on est complice et proche elle et moi, et qu’il risque d’avoir du mal à partir avec elle. Je glisse mes mains sur hanche puis sur son ventre avant de la coller à moi. Je love mon corps contre le sien en souriant doucement. « Danse avec moi Mikan, j’ai envie de ne rester qu’avec toi ce soir … » Pardon de t’avoir lâché pour l’autre greluche. Mon murmure s’est perdu dans le creux de son oreille alors que je lance un regard discret mais très arrogant et suffisant à cet homme qui nous fixe en fronçant les sourcils. Je crois qu’il attend de voir la réaction de Mikan avant de décider s’il me repoussait ou non. Mais j’ai déjà gagné connard alors casse toi. J’affiche une expression innocente, presque détaché en enfouissant mon visage dans le cou de ma meilleure amie pour sentir son parfum rassurant.

❥ we're stand in pouring rain •

Cette danse, je ne l’espérais plus. Je ne voulais pas me faire tringler comme avait tendance à le penser In Su. Je voulais juste danser et, trouver un cavalier était de plus en plus difficile. En grande partie par sa faute. A cause de sa possessivité, de sa trop grande protection qui l’avait envers moi, et ca n’avait fait qu’empirer depuis sa rupture comme si il devait s’accrocher à cela. Bien entendu, j’aimais qu’on s’occupe de moi, que quelqu’un tienne à moi comme il le faisait. J’étais une femme aussi après tout. Mais, quand il n’était pas là, il fallait bien que je me trouve un autre cavalier, bien que je préfère danser avec lui. Il connaissait comment je dansais et inversement, il était facile de se suivre l’un l’autre comme si nous ne faisions qu’un. Ce soir, il s’amusait avec quelqu’un d’autre et quelqu’un s’étant présenté à moi, je comptais bien en profiter. Qui plus est, il ne dansait pas si mal que cela et il était plutôt beau garçon. Note pour moi-même : Mikan surtout n’essaye pas de le draguer, tu sais ce qu’il se passe quand tu essaies, alors surtout tu restes toi-même et tu ne tentes rien du tout. J’étais des plus ridicules quand j’essayais de plaire à un garçon. On me disait souvent que j’étais une jolie fille, mais les mecs me fuyaient. Allez savoir pourquoi ? J’avoue qu’en matière de drague, j’étais plus que nulle. Je touchais le fond même. Jiho me l’avais déjà dit. Il rigolait chaque fois que j’essayais de le séduire. Il me disait que j’étais plus sexy au naturel, que je l’allumais sans m’en rendre compte. Ca y était, je me remettais à penser à lui. Je secouais la tête pour éloigner ces pensées de lui aux tréfonds de mon cerveau. Je me concentrais sur la musique, la laissant m’imprégner jusqu’à l’âme. Mon partenaire n’était qu’un détail, je me déhanchais contre lui en suivant le rythme, fermant les yeux quand tout à coup, je sens des lèvres se déposer sur mon épaule. Je n’ai pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qui c’était. Je souris, In Su m’avait déjà retrouvé. Je pensais que la pouffe de toute à l’heure l’aurait occupé plus longtemps que cela, mais apparemment, il s’était vite lassé. Je sens ses mains se glisser sur mes hanches, puis sur mon ventre. Je frémis sous sa caresse. Il ne le savait sans doute pas encore, mais j’étais sensible aux caresses à cet endroit. Je ne m’arrêtais pas de me déhancher quand je le sentis se coller à moi. Mon dieu que j’aimais cette sensation. Les corps collés l’un à l’autre dansant au rythme de la musique. Ce genre de danse je ne savais le faire qu’avec mon meilleur ami vu que monsieur avait décidé qu’aucun autre homme ne pouvait me toucher. Sauf que j’avais envie de jouer. Je n’avais pas envie qu’il me prenne comme acquise à peine arriver. J’ouvris les yeux quand il me dit qu’il avait envie de ne danser qu’avec moi ce soir. Je n’étais pas sûr qu’il disait vrai et le soupçonnais qu’il disait cela, juste pour me faire passer l’envie de danser avec le bel inconnu. J’avais envie de le faire rager un peu, qu’ils fassent un combat de coq pour me garder. Oui, j’avais envie de me sentir désirer, c’était mal ? Même si ca n’avait rien avoir avec un désir amoureux, j’avais envie que quelqu’un s’intéresse à moi. Je ne voulais pas rester dans le souvenir de Ji Ho, je voulais l’oublier juste cette fois, juste cette nuit. Je voulais que quelqu’un d’autre me dise qu’il tienne à moi. Alors doucement, je resserrais mon emprise sur l’étranger me dégageant un peu de mon meilleur ami, lui lançant un regard provocateur en coin. Oh je savais que le jeu n’allait pas durer très longtemps et entre nous, nous savions déjà que ce serait In Su qui avait gagné. Mais j’aimais laisser le doute dans l’air. Mon cavalier avait l’air de penser que c’était lui qui avait gagné en arborant un sourire satisfait sur les lèvres. Le pauvre ne savait pas dans quoi il avait mis les pieds. Je continuais de danser pour presque venir me coller à lui, frôlant de mes lèvres son cou. Il m’attrapa par la taille pour m’attirer encore plus contre lui et je sentis le bout de ses doigts passer sous l’ourlet de mon-t-shirt pour frôler ma peau nue. Je le laissais faire par pure provocation. Je tournais à demi, la tête vers In su, attendant sa réaction. J’avais envie de savoir jusqu’où il allait le laisser aller. Dans tous les cas, il était hors de question que je me laisse prendre contre un mur ou je ne sais où. Il ne s’agissait que d’un flirt sur la piste de danse, rien de bien très méchant. Je croisais le regard de mon meilleur ami. Un regard qui voulait tout dire. Alors In Su, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? J’avais posé cette question intérieurement, mais elle émanait de mon regard.

❥  we're stand in pouring rain •

je n'aime pas voir cet homme lui tourner autour. parce que je sais qu'il veut autre chose que de la danse. il veut son corps et ses fesses, rien de plus. et qui je suis pour l'en empêcher ? Après tout Mikan est assez grande pour savoir ce qu'elle veut faire. elle a plus de dix huit ans maintenant ... et ca devient même rare qu'une fille de son âge soit encore vierge. et c'est ça,  c'est ce dernier point que je m'évertue à protéger sans qu'elle le veuille vraiment. j'arrive pas trop encore a saisir pourquoi c'est aussi important pour moi. Mais je sais que ma meilleure amie a le coeur brisé,  qu'elle pense a Ji Ho et qu'il lui manque ... la laisser se faire prendre par un homme, n'importe lequel ... je m'en voudrais. je m'en voudrais si elle en souffre. je veux juste qu'elle soit heureuse et même si je sais qu'elle déteste ça,  j'aime me dire qu'elle me remerciera plus tard de l'avoir empêcher de faire n'importe quoi ... Et je sais qu'aucun homme n'est assez bien pour elle. pas dans ce genre de soirée.  les mecs on sait tous comment ils sont, ce qu'ils pensent. ce qu'ils veulent surtout. et elle mérite beaucoup mieux. alors de la voir danser avec ce mec ca m'énerve. je pourrais faire un scandale mais je n'ai pas envie de gâcher notre soirée. ce mec a vraiment une tête d'abruti. ils le savent pourtant tous que Mikan est chasse gardé. hors limite. elle m'appartient. pas pour je ne sais quelle relation tordue ou amoureuse ou même sexuelle, mais parce que c'est ma meilleure amie et qu'il est hors de questions qu'un connard s'en approche. Mikan est la seule chose qu'il me reste. c'est la seule merveille de ma vie que je peux encore protéger.  je veux prendre soin d'elle et je veux la rendre heureuse. j'ai peut être pas la méthode qu'il faut et je suis sûrement très maladroit avec elle mais elle finira par comprendre. avec l'importance qu'elle a dans ma vie je ne peux pas tout gâcher une nouvelle fois ... je dois ... je dois protéger son coeur. il s'est déjà brisé une fois je ne veux pas qu'il soit piétiné une deuxième fois. quand on perd l'estime de soi même ... on perd beaucoup de choses. me voir être ce minable tous les jours n'a rien de glorifiant et c'est la pire chose, il me semble, de ne plus supporter son reflet dans le miroire. je ne veux pas que ma jolie princesse en arrive a un tel extrême. pourtant elle me repousse avec ce regard provocateur,  cet homme l'intéresse plus que moi ? Cette idée me semble ridicule. vraiment. mais je continue de danser. pendant un instant j'ai voulu l'emmener avec moi hors de cette maison. la traîner derrière moi comme si j'avais un quelconque droit sur elle. ou partir. tout seul. la laisser avec ce mec et tout plaquer. mais je me rends compte que c'est la seule chose que je sais faire. fuire. si je m'étais battue pour Jin Hee je l'aurais encore avec moi aujourd'hui ... si je m'étais battue elle serait restée. mais là ... alors je la fixe a danser contre ce mec comme si elle aimait ça. il la serre contre lui, abuse avec ses mains qui suivent la courbe de son corps. et ca me déplaît. ca me frustre et ca ménerve ... je ne sais pas si c'est de la jalousie ou juste de la possessivité mais ça me rend dingue ... surtout de voir qu'elle s'amuse a l'embrasser dans le cou . J'ai décidé de me battre,  a la loyal. Je m'approche de ma meilleure amie et me colle a nouveau contre elle. l'alcool aidant j'en oublie mon sang froid et me laisse juste porter. je colle mon bassin a ses fesses et glisse a nouveau mes mains sur son ventre. je l'emprisonne même dans mes avants bras avant de dégager sa nuque de ses cheveux. je dépose des baisers dans le creux de son cou en fixant l'autre. je mordille la peau de Mikan en perdant mon souffle sur sa peau. On a l'air de quoi tous les trois ? on se bat pour un bout de viande ? je me bats pour elle ... je la presse contre moi un peu plus en tentant de garder la tête froide. ce n'est qu'un jeu. mais Mikan a un corps de dingue. elle est belle, extrêmement belle et je mentirais si je disais qu'elle n'a rien d'excitant. au contraire ... danser ainsi contre elle me donne envie d'elle. jai pas eut de sexe depuis des mois. par choix c'est vrai mais parfois ça me manque. mais c'est hors de questions que Mikan le comprenne. je ne veux pas être réduits a la catégorie des vieux porcs. si je me bats c'est pour son honneur et parce que je la protège, je cherche pas a la mettre dans mon lit. pas ce soir. mais je la désire ma belle mikan et malgré moi, ca se sent dans la façon dont mes mains fébriles s'accrochent sur ses hanches. j'aimerais qu'elle repousse cet homme. si elle veut désirer ce soir, moi j'ai envie d'avoir l'impression d'être le choix de quelqu'un. Jin Hee en a choisit un autre. mon père préfère Jin. et ma mère ... se contente de suivre mon père. alors ouais, ce soir j'ai envie de croire que Mikan me choisisse moi plutôt que cet homme parce qu'elle n'imaginait pas le reste de sa nuit sans park in su. sans moi.

❥ we're stand in pouring rain •

Je continuais mon petit jeu, un observant In su du coin de l’œil. Me demandant ce qu’il allait faire. Allait-il être furax et me tirer par le bras hors de la fête, hors de cette maison, loin de cette personne qu’il considérait comme un connard ? Riez pas ! Il l’a déjà fait. Sincèrement, je ne l’espérais pas. Ca gâcherait sa soirée comme la mienne. Et puis, si c’était pour me faire cette scène chaque fois que je dansais avec un autre mec, autant que je ne vienne plus avec lui dans ce genre de soirée. Si c’était pour me laisser au comptoir, seule avec mon cocktail alors que je crevais d’envie d’aller danser et le regarder lui s’amuser, autant que je ne vienne pas. Alors oui, je me demandais si cette fois il réagirait autrement. S’il voulait vraiment que je danse avec lui, il allait devoir le montrer. Comment ? Je ne savais pas. A lui de trouver, on verra bien si j’estime que c’est assez ou non. Je reportais mon attention sur l’inconnu auquel je m’accrochais. Je trouvais ses mains un peu trop baladeuses à mon gout, ses mains se faisaient plus entreprenantes. Monsieur pensait avoir gagné et se croyait tout permis. Certes, je voulais jouer, mais je ne voulais pas qu’il me tripote partout non plus. Alors doucement, et toujours en me déhanchant, je déroulais mes bras de son cou pour attraper ses poignets pour retirer gentiment ses mains de sous mon t-shirt et les replacer sur ma taille. Je repris ma position de départ, mais je le vis sourire, un sourire d’envie qui disait « continues, tu me chauffes encore plus. » J’au pas le temps de répliquer que je sentis d’autres mains sur mes hanches puis mon ventre. Je frissonnais à nouveau. Je voulus me retourner pour regarder ce que mon meilleur ami faisait, mais il m’en empêcha me bloquant avec ses avants bras, me collant un peu plus contre lui. De quoi devais-je avoir l’air, collé à deux mecs ainsi ? L’un était mon meilleur ami, l’autre, un inconnu. Le premier, les gens présents à cette soirée avaient l’habitude de le voir, ils savaient comment In Su fonctionnait. Tandis que le deuxième, ils devaient être étonné que le premier le laisse faire. Le corps de In Su contre le mien était réconfortant, je savais que temps qu’il était là, j’étais en sécurité. J’avais eu un moment de panique quand le mec avait été plus entreprenant avec moi. J’avais rarement le cas d’en arriver là, In Su empêchait toujours ce moment-là alors je ne savais pas comment dire non sans vexer la personne. Si ça ne tenait qu’à moi, je le dirais clairement, mais ma franchisse m’avait déjà valu des verres d’eau à la figure et des insultes. Donc oui, j’étais contente que mon meilleur ami soit là pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de débordements. Il me surprit en réagissant ainsi, mais je préférais cela à être tirée dehors. Et puis, il ne fallait pas se cacher. Mon ami avait un corps de rêve et il fallait être aveugle pour ne pas avoir eu envie au moins une fois d’y toucher. Moi y comprise. Bien que je ne fusse pas amoureuse de lui ou quoi que ce soit de ce genre à cette époque, soyons claire. Je l’adorais comme un grand frère, je l’aimais comme une personne importe dans ma vie, mais je ne l’aimais pas comme j’aimais Ji Ho. Bien qu’à cette instant, je me souvenais m’être dit pourquoi pas. Pourquoi pas. On était deux cœurs brisés alors pourquoi ne pas les oublier ensemble ? In su ne voulait pas qu’un autre homme ne m’approche pour me toucher, alors pourquoi pas lui ? Je me rendis compte de ma bêtise et fermais les yeux pour les oublier. Mais des lèvres vinrent partir à la découverte de mon cou faisant écho à mes pensées. Il me fallut un moment avant de me rendre compte que c’était mon meilleur ami. Jamais encore il ne m’avait fait un coup pareil. Je frissonnais sous lèvres et sursautais quand il me mordillait la peau. Si je m’attendais à ça… A cet instant, mes pensées étaient confuses, je ne savais que faire et ces lèvres qui n’arrangeaient rien. Instinctivement, je lâchais mon cavalier pour passer une main dans les cheveux de mon meilleur ami qui se trouvait derrière moi tout en continuant de danser. Je me laissais aller un instant contre lui en fermant les yeux. Pourquoi pas … Oubliant déjà l’inconnu, je me tournais dans les bras d’In Su pour lui faire face tout en continuant à bouger contre lui. J’enroulais mes bras autour de lui, montant sur la pointe des pieds, j’enfouis mon visage dans son cou, me glissant jusqu’à son oreille que je mordis. « Ok, je ne danserais qu’avec toi ce soir… » Il m’avait montré qu’il voulait se battre pour moi, je lui montrais à mon tour que je l’avais choisi. Que je ne voulais que lui. Que je ne serais qu’à lui. Du moins pour la soirée. Il avait intérêt à ne pas me laisser en plan pour danser. Ce n’était pas parce qu’il avait gagné qu’il avait le droit de faire ce qu’il voulait. Il m’avait empêché de danser avec ce mec, il avait gagné, qu’il assume. Il ne partirait pas aussi facilement, croyez-moi. Je comptais bien m’accrocher à lui tel un koala. .