❥  we're stand in pouring rain •

Son corps contre le mien me donne chaud. La musique résonne jusque dans le creux de mon ventre. Les baffles ont poussé le son si fort qu’il en ferait presque trembler les murs pourtant ce n’est pas si désagréable que ça. C’est même plutôt grisant. Je la garde possessivement dans mes bras, et je recule, de façon presque imperceptible dans mes mouvements pour l’éloigner de ce type. J’ondule mon corps contre le sien et caresse son ventre en crispant ma paume sur le tissu de son t-shirt. Sans faire exprès je dévoile la peau nacré de son ventre que ce connard doit bien adoré. Mais lorgne bien dessus mon gars, c’est la seule et unique fois que tu pourras la mater. Cette fille est beaucoup trop bien pour toi, elle est beaucoup trop bien pour tous les connards qui sont là. J’espère que tu as bien profité parce que la fête est finie. Tes mains dégueulasses tu peux les garder pour toi je récupère ma princesse. Je suis assez de bonne humeur pour t’autoriser à la mater une dernière fois. Ne prends pas cet air dégouté mon gars. Tu devais bien t’en douter qu’une fille comme elle ne tomberait pas dans tes filets. Je souris en coin en fixant l’homme en face de nous. Je le voyais venir depuis le début de la soirée avec ses grands airs. Il pensait pouvoir tout contrôler, mais il vient de tomber de haut. Aouch. La chute doit être brutal pas vrai. Tu connaissais les règles, pourquoi avoir tenté ? Tu savais très bien que Mikan était la seule de la soirée que tu ne pourrais pas avoir, pourtant tu as osé. Je pourrais t’applaudir, te lancer des fleurs pour ton courage, mais tu n’as droit qu’à des sourires insolent de ma part. Regarde la façon qu’elle a de danser contre moi, elle t’a déjà oublié. Tu ne la touche même plus, et ses mains se perdent dans mes cheveux. C’est une victoire dont je suis fier. J’ai bien fait de me battre pour elle. C’est loyal, je me suis battu à même titre que toi, avec ce que j’avais. Est-ce de ma faute si elle m’a choisi ? Je suis méprisant dans les regards que je porte au reste du monde. Mais j’ai de quoi être fier. Mikan s’est tournée vers moi et n’a dansé que pour moi. Je peux sentir son pouls s’accélérer sous mes lèvres qui se perdent dans son cou. Elle est brûlante sous mes doigts et ça me grise. Elle finit par se mettre face à moi et je lui rends un sourire complice. Mais ce sourire je le perds vite quand elle me murmure ça dans le creux de mon oreille. Traitez moi de pervers, dites-moi que je ne vaux pas mieux que les autres mais je nous imaginais une toute autre danse pour elle et moi. Une où nos vêtements seraient de trop et où nos corps se couvriraient de la même sueur. Mais le plaisir qu’on éprouverait serait tellement plus fort … Je ferme les yeux quand elle me mordille l’oreille. Il n’y a jamais eu que Jin Hee qui m’ait fait ça, mais bizarrement à cet instant, je n’ai pas pensé à elle une seule seconde. Ma main se perdit dans ses cheveux pour qu’elle reste son visage blottit dans le creux de mon cou. Son souffle me grisait et j’avais juste envie de sentir son haleine fruitée un peu plus longtemps. Portant mon regard sur l’homme qui se détournait de nous, je levais ma main dans le dos de Mikan et lui offrit un jolie doigt d’honneur. Va te faire foutre connard et avec le sourire s’il te plaît. Puis je reportais mon attention sur Mikan que je décollais légèrement de moi. Je dégageais son visage de quelques mèches et glissa ma main libre dans le creux de ses reins avant de descendre sur sa fesse que je pressais doucement sous ma paume. Collant mon bassin au sien j’ancrais mon regard dans ses yeux pétillant avec cette envie indécente de vouloir la posséder. Putain Mikan si tu savais les pensées qui me passent par la tête et ce que j’éprouve pour toi tu me tuerais. Je danse de plus en plus sensuellement contre elle en glissant mon pouce sur sa pommette. « T’es magnifique … » murmurais-je en observant son visage illuminé par les lumières colorés. Dans la pénombre de la salle son regard brillant pourtant de façon inhabituelle. J’aimerais pouvoir dire au monde que cette fille est à moi, peu importe la façon, je serais celui qui la préservera du reste du monde. Mais comment le faire alors que mon monde se résume à elle ? Cette pensée me fait sourire et je me dis qu’il est temps que je me saoul un peu plus. Je deviens … trop étrange. Je lorgne sur les lèvres de Mikan et quand l’envie de les embrasser devient insupportable je me décolle d’elle en étant le premier surpris du sang froid que j’ai réussis a garder, surtout pour mon entrejambe. « Buvons pour oublier Mikan. » ce n’est pas une question, ni même un conseil, c’est une nouvelle philosophie de vie que je lui propose le sourire aux lèvres. Un serveur arrive vers nous et au lieu de prendre un verre, je prends carrément le plateau. Je bois trois shooter directement et ça monte à la tête direct. Je laisse le reste à Mikan et rend le plateau au serveur avec la tête brouillée. J’éclate de rire sans trop savoir pourquoi, je suis juste bien et dans un élan mal contrôlée je me rapproche de Mikan pour déposer un baiser sur sa joue. Evitant de justesse ses lèvres dans le dernier élan de lucidité que j’avais. Ma paume brûlante sa colle à sa joue alors que le bout de mes doigts se perdent sur le haut de ma nuque et que mon pouce lui caresse doucement le visage. Ma bouche se perd sur sa mâchoire et dans les creux de son cou. Son parfum est enivrant ce soir et il me fait perdre la tête. Tu vois Jin Hee, je ne pense plus à toi. Presque plus. J’attire Mikan contre moi en plaquant son dos contre mon torse. Je passe mes bras autour d’elle et la serre contre moi comme une étreinte qu’on a l’habitude d’avoir. Mais à la différence que cette fois, je l’oblige presque à fléchir des genoux pour onduler mon bassin contre elle. Je ne cherche pas à m’exciter, mais c’est enivrant de sentir à quel point nos corps s’épousent à la perfection. Mon visage près du sien je dépose un baiser sur sa tempe en laissant ses cheveux me chatouiller le nez.

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Je savais à quel jeu mon meilleur ami jouait avec mon ancien partenaire de danse. Il lui montrait que jamais il ne m’aurait, que j’étais à lui et à personne d’autre. J’en avais pleinement conscience. Cela m’aurait sans doute déranger un autre soir, mais pas aujourd’hui. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Peut-être l’euphorie du moment, la musique à fond dans nos oreilles, l’alcool coulant dans mes veines ? Tout ce que j’en savais, j’étais bien contre lui à onduler. Je me sentais revivre. Pour la première fois depuis longtemps, je ne pensais plus à JiHo. Ce fut bref, mais il sortit de mes pensées à cet instant. Je sentais les mains d’Insu contre mon ventre. Si il savait l’effet que cela me faisait, un vrai délice. Je sentais la chaleur produit par tous ces corps se frottant les uns les autres sur la peau de mon ventre qu’il dénudait. Je laissais In Su m’éloigner de l’inconnu auquel je jetais un dernier coup d’œil. Il n’avait pas l’air content. Pour le coup, je n’en avais plus rien à faire. Et je n’avais pas besoin de regarde Insu pour savoir qu’il devait s’en réjouir. Je n’avais d’ailleurs jamais trop compris pourquoi In Su me protégeait autant. A force, je m’y étais seulement habitué, trouvant cela presque normal. Peut-être qu’un jour je devrais lui demander s’il y avait une raison à cela. Pourquoi moi et pas une autre. Je n’en savais pas plus que vous. Je ne me souviens même plus comment on a commencé à être aussi proche. On s’était rencontré alors que sa famille investissait dans l’entreprise de ma mère. On s’est entendu immédiatement, se voyant de plus en plus. Mais, a part cela, je ne savais pas vous dire comment on en était arrivé là. Jamais auparavant il ne m’avait touché comme ca. Des bisous par ci par là, une caresse perdue sur le bras, aux creux des reins, oui. Mais jamais, il n’avait essayé de m’empêcher d’être avec un autre garçon de cette manière. C’était nouveau et … et … perturbant. Très perturbant. Quand je me retournais pour faire face à mon meilleur ami, il me sourit avec complicité, que je ne pus m’empêcher de répondre de la même manière. Ce sourire qui m’avait tant manqué. Depuis sa rupture, je pensais que plus jamais je n’y aurais droit. Le fait qu’il puisse me l’offrir à cet instant prouvait qu’il allait mieux n’est-ce pas ? Ne serait-ce qu’un peu… je ne me fis pas prier quand Insu maintint ma tête dans son cou. J’en profitais pour sentir son odeur poivré. Une odeur que je retrouvais parfois sur mes peluches. Surtout sur celles qu’il m’offrait enfait. Je restais ainsi un moment, fermant les yeux. Son torse, ses hanches, ses bras, tout son corps aussi près du mien me donnait chaud. Je ne savais pas si c’était l’effet du cocktail que je venais d’affonner ou de l’atmosphère que dégageait tout ce petit monde collé les uns aux autres, mais j’avais envie de plus. Je me sentais si bien. C’était presque à contre cœur quand Insu me sépara de lui, je le regardais puis je couinais quand je le sentis me pincer les fesses, me faisait revenir à la réalité par la même occasion. J’émis un rire nerveux. Si je m’attendais à cela… J’avoue que je ne savais plus quoi penser. Cette envie que j’avais de me coller à lui et plus encore étant nait de ses caresses…je comprenais ses gestes quand il cherchait à montrer à ce type que je lui appartenais, mais maintenant qu’on était plus que nous deux … Il avait gagné… pourquoi continuait-il… Pas que cela me déplaisait…Mais …Oh je savais plus. Putin insu qu’est-ce qui te prenait d’un coup ? Voilà qu’il se mettait à me complimenter maintenant, ce qu’il n’avait pas fait quand nous étions dans la voiture. Il ne me jouait pas sa drague à deux balles n’est-ce pas ? Il le pensait vraiment ?... quoi qu’il en était, ses mots m’avait fait rougir, me faisait baser la tête. Quand il me proposa de voir pour oublier, ce fut comme un soulagement, trop de questions sans réponses, trop de choses à penser, mais pas envie de penser ou de réfléchir. Alors oui, buvons ! Ca aidera surement. « Pour oublier… » Répétais-je. J’étais tellement perdue. Je voulais tout oublier. Ma mère, Ji Ho, tous les problèmes. Et surtout plus penser à ce qui était moral ou non. In Su était là. Il sera là pour veiller sur moi si jamais je dérapais. J’attrapais les verres qu’In Su me tend. Un dans chaque main. « Buvons, buvons jusqu’à ce qu’on en puisse plus.. » Puis, je bus cul sec les deux shoots avant d’attrapais le troisième et de faire la même chose. Le premier fut dur à passer, m’arrangeant la gorge, et une grimace au passage. Mais je bus les autres sans broncher. Immédiatement ils firent effet. Le rire de mon meilleur ami devait être communicatif, car je lui répondis par un éclat de rire. De quoi avait-on l’air de rire comme deux dindes au milieu de la piste de danse ? Je crus qu’insu devint fou quand il commença à m’offrir un collier de baiser sur ma mâchoire et dans le cou, évitant soigneusement mes lèvres. Sans doute me prenait-il pour quelqu’un d’autre, mais peu importe si ca pouvait lui faire du bien. In Su était tellement de chose pour moi, il prenait une place si importante dans ma vie que je ne l’imaginais plus sans lui. Alors si l’envie lui prenait de me faire des bisous, et bien qu’il le fasse. Ce n’était pas moi que ca dérangerait. Ouch. Moi aussi, je devenais bizarre ce soir. In Su et moi ? Vous m’entendez ? Vraiment n’importe quoi. Mettons cela sur le taux d’alcool trop élevé dans le sang. Quand il me serre à nouveau contre lui, je me cambre légèrement pour lui donner un meilleur angle pour danser, lui offrant mon cou. Je passe une de mes mains dans ses cheveux, faisant bouger mon corps contre le sien. Mon dieu que j’étais si bien. Je n’avais pas dansé ainsi depuis … depuis jiho … Mais à cette seconde, ce n’était pas à lui que je pensais, mais à mon meilleur ami. Je pensais comment danser pour qu’il ait envie de rester auprès de moi, qu’il ne se lasse pas au bout d’une danse pour se retrouver une nouvelle cavalière. Pour une fois, je voulais le garder pour moi comme il me gardait pour lui. Je vis une nouveau passé, mais avec des bières cette fois. J’en attrapais une avant de la boire cul sec et de reposer le verre aussitôt. La chanson était presque terminée et je ne voulais pas le laisser partir. Et déjà, je voyais une autre de ces pouffes, habitués à ce qu’Insu change de femmes à chaque danse qui se pointait, se collant dans son dos. Grrr. Que ca pouvait m’énerver. Je me tournais dans les bras de mon meilleur ami, enroulant mes bras autour de son cou, je me collais un peu plus à lui, continuant d’onduler. Je voulais faire comprendre à l’autre pétasse qu’il était à moi pour ce soir. Merde, elle n’avait pas l’air de comprendre. Elle glissait déjà ses mains entre le jeune homme et moi, l’enlaçant dans son dos, et lui déposant des baisers sur sa nuque. Elle commençait à me faire chier sévère. Elle n’allait pas le lâcher aussi facilement. Il fallait que je lui montre qu’il était à moi, que je le voulais au moins pour ce soir juste pour moi. Je ne voulais le partager avec personne. Je regardais In su de mes yeux pétillants. Oh diable la morale, l’éthique et tout ce que vous voulez. J’étais prête à tout pour le garder avec moi ce soir. Maladroitement, j’approchais mon visage de celui de mon ami. Et sans préavis, je déposais mes lèvres sur les siennes. J’avais pensé qu’un simple bisou suffirait pour la faire fuir, pour qu’elle comprenne. Mais apparemment, non. « Sois à moi, juste à moi pour ce soir, Insu. » Mes mots se perdirent sur ses lèvres avant que je n’y entre ma langue pour jouer avec la sienne. Je fermais les yeux, profitant de l’instant. J’y allais doucement. Ce baiser était meilleur que je ne l’aurais cru, carrément meilleur même. Quand j’ouvris les yeux pour regarder la pouffe surchargé de maquillage, elle nous regardait, presque choquée, avant de se détourner et de partir. Je souris inconsciemment. Moi aussi, j’avais gagné contre une de ses prétendantes et j’en étais fière.

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Si je fais une bêtise alors s’il vous plait ne m’en empêchait pas. Ce soir est le premier que je passe sans ce poids dans la poitrine. J’arrive à me détacher de tout, à me sentir libre comme si plus rien n’avait d’importance. Demain peut bien venir ce soir je me sens poussée des ailes, assez pour deux. Mikan, désolé si tu ne voulais pas venir, mais tu vas devoir venir avec moi. Je ne te laisse pas en arrière. Si ce soir je perds les pédales, faut tu le fasses avec moi. Brûlons nous les ailes, on souffre déjà assez en temps normal, mais ce soir on peut décider de notre avenir. On peut décider de ce qu’on veut être … Et je propose qu’on soit libre, qu’on oublie nos cœurs brisés et qu’on profite de la vie comme si elle était belle. On n’a pas besoin de ce mec, ni de personnes d’autres. On est tous les deux, c’est largement suffisant pas vrai ? C’est mal d’aimer la voir boire ? Pas que je veuille la saouler pour pouvoir profiter d’elle mais plus elle boit plus son regard est brillant. Elle semble plus détendu et plus heureuse. Elle s’enfonce avec moi dans une douce euphorie et elle n’en devient que plus belle. Je la préfère avec ce sourire insolent sur les lèvres comme si rien ne pouvait l’atteindre. Et sa peau a un goût soudain plus fruité et plus appétissant. Elle semble plus … enivrante aussi, son parfum me rend dingue et je n’arrive pas à me décoller d’elle. Je le devrais, je le sais, j’essaye de m’en convaincre je vous jure, mais je n’arrive pas à me raisonner quand je la sens se cambrer contre moi. J’ai du mal à déglutir et un juron s’échappe de mes lèvres. Putain. Elle est trop douée pour danser comme ça contre un autre homme … c’est comme goûter au fruit défendu. Maintenant que je sais à quel point il est irrésistible, comment je suis supposée laisser un autre homme y goûter. Mikan est monté d’un grade dans la folie qu’elle fait naître en moi. J’ai vraiment du mal à garder les pieds dans la réalité, et maintenant que je suis sur le point de craquer je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée. Je m’accroche à ses hanches comme pour me retenir à la réalité. Oh Mikan … arrête de faire ça … J’ai beau t’aimer, j’ai beau tenir à toi depuis plus d’année que je n’ai de doigts pour les compter, je reste un homme … un homme qui n’a pas touché de femmes depuis des mois et des mois … Mes mains se crispent un peu plus sur sa peau qui frissonne sous mes doigts. Je respire son parfum l’ancrant à ce souvenir. C’est mal, parce que je sais maintenant que chaque fois que je vais sentir son parfum je vais la rattacher à cet instant entre nous, cet instant où je me sens tellement bien, où mon corps à chaud et a envie d’elle. On danse, on ondule en rythme avec la musique, je ne sais même pas si elle se termine ou si une autre a commencé, je sais juste que je ne veux pas quitter ses bras. S’il vous plait, donnez-moi la force de la repousser. Il ne faut pas que les choses aillent trop loin, parce que je ne sais pas si je serais capable de me retenir le moment venu … J’ai pas envie de tout foirer avec elle, les autres je peux jouer avec, les autres je peux les faire pleurer je m’en fou, leur larme ne m’atteint pas, j’en ris même, ça me fait du bien, une vengeance amère que me soulage sur l’instant. Mais personne n’a le droit de briser le cœur de Mikan, moi le premier. Je me maudirais jusqu’à la fin de ma vie si je le faisais … soudain je sens la présence d’une femme dans mon dos. Je ne sais pas si je la connais, ou si je veux la connaitre. J’étais bien dans les bras de Mikan et cette pouffe vient de m’arracher à ma léthargie. Putain, elle fait chier, c’est qui et elle sort d’où ? Nan en fait je m’en fou. Mais royalement. Et Mikan semble du même avis que moi, elle me fixe avec son regard brillant, ses grands yeux de chat qui me rendent dingue. Putain Mikan ne me regarde pas comme j’ai envie de t’embrasser. Sérieux j’en meurs d’envie, et je ne pourrais pas résister bien longtemps … Mais je n’ai pas à résister puisque c’est elle qui vient …. D’abord un simple baiser qui grilla mes derniers neurones et le peu de conscience que j’avais encore. Je ne sentais même pas les baisers de l’autre dans ma nuque, mais ses mains qui me tiraient vers elle me coupaient le souffle. Qu’elle me lâche. Et c’est sûrement l’idée qu’avait Mikan en tête lorsqu’elle se hissa sur la pointe des pieds pour venir m’embrasser avec plus de ferveur. Quand sa langue se glisse sur la mienne c’est un arrêt sur image dans ma tête. Je ne sais pas ce que je dois faire, je n’ai pas envie de la repousser. J’ai juste envie de la presser un peu plus contre moi. Bien sûr que je ne restais qu’à elle pour la soirée. Notre baiser était lent, comme si nous voulions en goûter chaque saveur, chaque fragrance. Sa langue était douce, mais pas autant que ses lèvres. Son corps presser contre le mien me donnait une douce sensation de chaleur apaisante. Je jouais doucement contre sa bouche avec un plaisir qu’on ne pouvait pas nier. Ma main se glissa sous son t-shirt pour caresser la peau nue du creux de ses reins. Bon sang elle me fait perdre la tête, à tel point que je ne sais même plus si c’est réellement Mikan que j’embrasse ou l’un de mes rêves que je fais parfois … mais c’est encore meilleur que d’habitude. Et c’est à bout de souffle, après un baiser sensuel et doux que je me détache d’elle. Je colle mon front au sien en laissant mon souffle se mêler au sien. « T’as réussi Mikan … elle est partit » et mes lèvres viennent à nouveau à l’attaque des siennes. Ouais, elle a gagné, alors on devrait arrêter pas vrai ? On devrait … faire autre chose ? Mais j’ai peur qu’elle change d’avis alors j’en profite encore de ses lèvres. Je pourrais passer la soirée à les embrasser … Mais un baiser comme ça, ça réveille forcément trop de sensation. Et mon cœur s’est affolé, lui que je pensais endormie pour longtemps encore. Ça fait mal dans ma poitrine. Et mon jean devient trop serré. Je n’ai pas envie qu’elle me prenne pour un porc profiteur. Alors je la repousse doucement décollant mon bassin du sien. « Allons sur le balcon … » il faut que je prenne l’air et elle aussi. Je l’entraine avec moi dans les escaliers en colimaçon qui monte jusqu’à l’étage et la guide à travers le couloir. Mais c’est plus fort que moi, quand je croise son regard par-dessus mon épaule je ne résiste pas à l’envie de la plaquer contre un mur et de l’embrasser à nouveau. Putain, elle me rend dingue. Faut que je décroche là, faut pas que je prenne goût à ses lèvres …. Parce qu’après j’y aurais plus droit. Je me détache brusquement en poussant un grognement, je m’essuie la lèvre d’un revers de main et recule en souriant fier de ma connerie. Je rigole, complice de ma bêtise avec Mikan. « Tu me rends dingue Mikan putain … » Je passe une main dans mes cheveux avant d’ouvrir la porte fenêtre et de sortir dehors. L’air est frais, tellement que ça glace mes poumons quand je prends une longue inspiration. En contre bas la fête bat son plein et je m’appuie sur la rambarde pour les observer. Je les imagine tous dingue en bas. Je veux dire, c’est la première fois que j’embrasse une fille devant eux … d’habitude j’évite, parce que je déteste ça, mais là … putain je n’ai pas su résister …  

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Ce baiser … il était juste waw. Ce n’était pas mon premier baiser. J’en avais eu plus d’une centaine avec Ji Ho de toutes sortes d’ailleurs. C’était mon premier amour, alors oui, on avait expérimenté tous les genres de baisers que l’on pouvait imaginer. Pourtant, celui-ci avec In Su était différent. Comme ci, je redécouvrais un baiser pour la première fois, comme ci, il avait été désiré depuis longtemps, mais que l’envie avait été réprimée et que tout sortait d’un coup. Il était comme au ralentit pour en savourer chaque instant, chaque seconde. Les lèvres d’In Su étaient si douces. Un instant, j’en voulu plus, bien plus. Ca me rendait dingue. Je sentais comme des papillons dans le bas de mon ventre. J’accentuais le baiser chercher à nouveau cette sensation. Et le fait que mon meilleur ami y réponde me demanda confiance. Lui aussi en avait envie n’est-ce pas ? Je Jouais un moment avec sa langue, tantôt lentement, tantôt plus rapide. Quand il me poussa doucement pour se décoller de moi, c’était à contre cœur que je le faisais. Je quittais ses lèvres un mordillant une dernière fois sa lèvre inférieure. Front contre front, le souffle haletant, je reprends quelque peu mes esprits. Pour peu de temps seulement, car c’est cette fois In Su qui décide de venir à moi, m’embrassant à nouveau. J’étais fière d’avoir gagnée, d’avoir fait fuir cette garce. Et le fait que In su vienne à moi de lui-même ne faisait que confirmer ma victoire. Nous aurions dû nous arrêter là. Nous n’avions plus aucune raison de nous embrasser et pourtant nous continuions. Pour mon plus grand bonheur. Ou Malheur. Tout dépendait des points de vue. Mais, sur le coup, je voyais cela comme un petit coin au paradis. Une nouvelle fois, il me repousse doucement. Je n’avais pas envie d’arrêter. J’en voulais encore. Ce baiser m’avait fait tourner la tête comme si j’avais bu dix bières d’un coup. Ca me rendait dingue bon sang. Certaines parties de mon cœur répondait à ses caresses et à ses baisers. Mon corps le réclamait irrésistiblement. S’en était presque douloureux. Gosh ! Je n’aurais jamais osé imaginer qu’il pouvait me faire autant d’effet alors que nos bassins étaient simplement collés l’un à l’autre. Quelque chose qui ne devrait pas arriver, tout ca ne devrait pas arriver, pas avec lui. Il était censé n’être que mon meilleur ami. Rien de plus. Alors pourquoi me faisait-il autant d’effets ? Et pourquoi pas après tout ? Il était un homme aussi, et moi une femme. On ne faisait rien de mal. Nous avons été brisé par des inconnus… tous deux, nous nous connaissions, c’était impossible que nous nous blessions, n’est-ce pas ? Nous nous comprenions mieux que quiconque, mieux que n’importe qui. Alors c’était peut-être ca la solution. Gosh, qu’il me rendait dingue. Quel soulagement quand il me proposait de nous diriger vers le balcon. Un bon bol d’air frais me ferait le plus grand bien, me remettant les neurones en place, m’empêchant à penser à de telles idioties. Je le laisse ma guider à travers l’escalier. Il faut dire que j’ai du mal à marcher dans les escaliers tournant sans me tenir. In Su me surprend quand il me plaque contre un des murs pour m’embrasser une nouvelle fois fougueusement. J’en reste sans voix, mais je ne me fais pas prier pour y répondre immédiatement, attrapant les pans de sa chemise pour m’y accrocher. Je regrettais presque de ne pas y avoir gouté plutôt. Sans doute que si ça avait été le cas, je n’aurais pas pu m’en séparer, en redemandant toujours plus. Plus jamais je ne l’aurais laissé partir. Une nouvelle fois, c’était lui qui se décrochait de moi comme si il cherchait à se retenir. J’avais envie de lui crier haut et fort de ne surtout pas se retenir et de bruler toutes les limites avec moi, envoyant tous nos problèmes au diable. C’était notre soirée, juste à tous les deux et personne ne pouvait ne la prendre. Mais quelque chose me retenait de faire cela. Ce n’était pas bien n’est-ce pas ? Je le regardais s’éloigner, s’essuyant la bouche d’un revers de main. Je levais un sourcil amusé. « Je te rend dingue, mais tu n’aimes pas mes baisers apparemment ! Sinon pourquoi t’empresserais-tu de les faire disparaitre de tes lèvre ? » Lui lançais-je taquine. Avant de lui déposer un bisou maladroit sur la joue. Quand l’air rentra en contact avec ma peau, je frissonnais. Cela me fit du bien, me remettant les idées en place. Je vins m’accouder aux côtés de mon meilleur ami, regardant la même chose que ce qu’il regardait. Les rumeurs allaient vite faire le tour de la fête, mais peu importe. Au moins ainsi, ces pouffes auront compris qu’il était chasse gardé pour ce soir. Et quiconque qui essayerait de me le pendre en payerait les frais. « C’est quand même fou ce qui nous arrive.. »J’avais lâché juste ça comme ça, parce que ça ma passait par la tête. In su devait sans doute se demander pourquoi je parlais ainsi tout d’un coup, mais il devait être habitue maintenant. Il était pas rare que je dise ce que je pensais sur l’instant, même si ca n’avait ni queue ni tête. « Ca fait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien... » Je tournais ma tête vers lui, les yeux brillant à cause de l’alcool et des lampes extérieurs qui s’y reflétaient. Je le fixais, taquine. « C’est que tu embrasserais presque mieux que Ji Ho… » Même vachement mieux, mais cela, je n’étais pas prête à le lui dire. Il serait déjà là à se pavaner et en jouer. Je n’aurais pas du reparler de lui…la nostalgie me regagnait doucement… J’attrapais le pan de la chemise d’In Su d’une main, la serrant fort. « Je veux l’oublier In Su … complètement … » Je le lâchais riant nerveusement, me mettant à jouer avec une mèches de mes cheveux. « Oublies-ca, je ne sais plus ce que je racontes, ce soir… » J’avais envie d’oublier Ji Ho, j’avais envie d’In Su. Me cerveau fonctionnait à l’envers. Plus rien ne tournait normalement.

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Je m’étais toujours promis que Mikan serait la seule fille que je ne toucherais pas. Parce que j’ai trop de respect pour elle, parce qu’elle mérite autre chose que mes jeux malsains. Je n’arrive pas à coucher avec les filles, sauf quelques-unes quand l’alcool me fait perdre vraiment tout contrôle. Je ne pourrais pas l’embrasser, l’emmener dans un pieu et me barrer juste comme ça. Elle mérite que je lui fasse l’amour en prenant mon temps et surtout en prenant soin d’elle. C’est une princesse Mikan, c’est ma princesse et même quand elle ne le mérite pas, elle doit recevoir le monde à ses pieds. C’est exagérer ? Sûrement un peu, mais c’est ma vision des choses. Je veux tout lui donner. Elle a assez souffert comme ça dans la vie. Sa mère, Ji Ho, elle mérite quelqu’un qui se plie en quatre pour elle. Je peux être ce quelqu’un. Je suis son meilleur ami, depuis plus d’année que je n’ai le temps de compter. Je veux être ce quelqu’un … Mais ce soir, je sais que j’ai merdé, j’ai dépassé la limite que je n’aurais jamais du dépasser. C’est comme si maintenant j’étais incapable de revenir en arrière. Le point de non-retour a été atteint. Ses lèvres je sais que je peux en devenir accroc, juste parce que c’est elle, parce que je reconnais son parfum fruité et la douceur de ses lèvres. Son baiser était d’ailleurs … explosif. Si je devrais réfléchir à ce que je fais, j’en suis maintenant incapable. Mon esprit a volé en éclat au moment où elle s’est hissée sur la pointe des pieds pour m’embrasser. J’aurais pu la repousser, lui dire de ne pas faire ça, mais j’en ai été incapable. Sa bouche a été de loin la plus jolie chose qu’il m’ait été donné de toucher depuis des mois … et elle est si douce, si fine, si … moelleuse. Je ne sais même pas si ça se dit. Moelleuse, une bouche moelleuse, mais putain son baiser n’avait rien de brutal, il était même carrément excitant. Il existe tout un tas de baisers. Le rapide pour se dire bonjour, le soudain quand l’autre nous manque, le plus long pour savourer la présence de l’autre et le grisant, celui qui réveille tous vos sens et qui vous donne envie de beaucoup plus. Avec ma meilleure amie nous étions tombé dans ce dernier et j’avais du mal à me contenir, à me retenir, rester sage, rester maître de moi … Je n’avais pas bu assez pour envoyer toute moral et conscience valdinguer ailleurs, mais j’avais tellement besoin d’elle que j’en devenais fou. Je me perdais entre réalité, besoin et ce que je devrais vraiment faire. L’éloigner, la tenir loin de moi et de ma faiblesse. J’ai envie d’elle. Pas seulement parce que j’ai envie de sexe, mais j’ai envie de sa douceur, j’ai envie de croire qu’elle m’aime moi. Je sais c’est débile, c’est faux, mais putain, j’ai envie de me sentir aimé et elle m’aime, assez pour me donner l’illusion que c’est de l’amour et pas seulement de l’amitié. Qui embrasserait comme ça son ami ? On est paumé tous les deux. On est avide de cette chose dont on nous prive si brutalement. Si je m’essuie les lèvres c’est juste pour pouvoir la fuir parce que si je garde le goût de sa bouche sur la mienne je serais capable de la priver d’air encore et encore et encore … Je n’ai pas envie de tomber dans cette envie qui prendrait possession de mes gestes. Si je peux juste … me contrôler et me contenter de ça … mais cette façon qu’elle a de s’accrocher au pan de ma chemise me donne envie de lui donner plus. Je suis là Mikan … l’air frais me fait du bien mais ne suffit pas à me remettre les idées en place. Je fixe le contre bas en me disant que tous ces gens ne savent pas ce qui se passe au-dessus de leur tête. On est des étrangers les uns pour les autres, pourtant on s’amuse comme si nous étions complice et qu’on adorait être ensemble. Mais tout ça ce sont des conneries. De putains de conneries. Je tourne mon visage vers elle quand elle me dit que c’est bizarre ce qui nous arrive. J’en sais rien, je n’ai pas envie de m’en rendre compte. J’hoche de la tête plus par automatisme que par réelle compréhension. Elle est mal et elle me renvoie sa douleur en pleine face. J’étais celui qui était détruit en arrivant. Mais c’est elle qui trébuche. J’arrive à ne plus penser à Jin Hee pendant un temps, le temps que Mikan est dans mes bras pour dire vrai. Elle tremble, je le vois et je ne pense pas que ce soit le froid. Je la trouve loin de moi et sa tristesse m’arrache un nœud au ventre. Je fouille dans mes poches, mon portefeuille, mon portable, mes clés … Putain je suis blindé mais pas ce que je veux. Je ne réponds pas à Mikan, de toute façon elle n’attend pas de réponses et déjà qu’en temps normal je ne suis pas doué avec les mots ce n’était pas maintenant que j’allais réussir à aligner deux mots à la suite. Je trouve enfin ce que je veux et sort mon iPod de ma poche avant de tourner Mikan face à moi et la faire s’asseoir sur la balustrade en la soulevant par la taille. Sans un mot, sans une explication. Je la fixe, me glisse entre ses jambes et approche mon visage du sien. « Tu l’oublieras. » parce que je te ferais oublier ce mec. J’ai jamais rien eut contre lui, il a même rendu Mikan heureuse et je suis persuadé qu’il était amoureux d’elle. Mais ce soir il fait partit de tous ces minables qui ne méritent pas ma princesse. Je glisse les écouteurs dans les oreilles de Mikan et cherche la chanson qu’elle m’a dit adorer sans connaitre le nom de l’artiste. Elle la cherche depuis quelques jours et la mélancolie de la chanson colle parfaitement à son état d’esprit. Et j’ai une très bonne façon de lui faire oublier son Ji Ho, et de lui faire aimer encore plus cette chanson. Je coince l’iPod dans sa poche et pose mes mains de part et d’autre de son corps sur la balustrade. Mon regard se porte sur elle et je m’approche dangereusement de ses lèvres. L’une de mes mains quitte la pierre froide pour venir caresser sa hanche alors que mon haleine amère de l’alcool se mêle à la sienne. Mes lèvres frôlent les siennes une seconde, taquines et douces. Je me presse un peu plus contre elle et inspirant un profond soupir. Puis mes lèvres viennent trouver les siennes. Avec douceur, avec envie. Je veux qu’elle l’oublie ce soir, je veux qu’elle ne pense qu’à une chose : moi. Ma langue joue avec la sienne avec lenteur et douceur. On est dans une bulle Mikan. Et personne ne peut nous atteindre tu le sais. Je me détache parfois, juste assez pour croiser son regard et lui montrer à quel point je suis sincère. Mes lèvres se perdent sur les siennes avec délice et mon corps s’accroche au sien comme si j’avais peur de chuter dans le vide. Retiens moi …

❥  we're stand in pouring rain •

La fraicheur extérieure avait réussi à me ramener un peu à la réalité, m’aidant à réfléchir à nouveau plus ou moins correctement. Était-ce une bonne idée ? J’en doutais. Ji Ho avait réussi à se réintroduire dans mes pensées. Il avait fallu un simple moment d’inattention et me voilà déjà à repenser à lui. J’avais réussi à l’oublier en étant dans les bras d’In Su, en sentant ses lèvres si douces sur les miennes, ses mains tendres sur mon corps. Mais maintenant que notre moment de folie était passé, il revenait prendre sa place initiale, dans mes pensées, dans ma tête, dans mon cœur. J’étais sincèrement amoureuse de Ji Ho et ce n’était pas du jour au lendemain que j’allais l’oublier, bien que cela fasse des mois que l’on avait été enlevé l’un à l’autre. J’avais eu l’audace de dire à In Su que je voulais oublier celui que j’aimais. Jamais laissé paraitre ce que je cherchais à cacher depuis des jours, et je lâchais tout aujourd’hui. Il me connaissait depuis si longtemps et si bien qu’il n’allait pas lui falloir longtemps pour comprendre que je suis meurtrie intérieurement. Et c’était ce que je voulais éviter. Je ne voulais pas que mon meilleur ami s’inquiète pour moi, il avait déjà tant à penser. Lui aussi, il était blessé au cœur. Une blessure invisible, mais celle qui faisait le plus mal, parce que même cicatrisée, elle restait toujours là, au fond de nous, à nous faire poser plein de questions. Du style : Comment aurait été notre première fois ?  Nous nous serions mariés ?  Aurions-nous eu des enfants ? Notre propre maison ? Comment aurais été la vie à deux ? Autant de questions sans réponses que je me ressassais  encore et encore, m’enfonçant un peu plus à chaque fois dans mon passé avec Ji Ho. Comment pouvais-je avoir dit cela à In Su, que je voulais oublier Ji ho… complètement en plus. Qu’allait-il penser ? Je n’eus pas le temps de me poser plus de questions qu’In Su me souleva pour me déposer sur la rambarde. Je regardais derrière moi. Mauvaise idée. J’eus l’impression de me sentir partir en arrière. Immédiatement, je m’accrochais aux épaules de mon meilleur ami. « In Su, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée … » Première pensée lucide depuis un moment. Je le regardais se positionner entre mes jambes et ce qu’il me dit me cloua le bec. Seigneur, comment comptait-il me le faire oublier ? Je l’oubliais une fois qu’Insu était avec moi, mais dès qu’il s’éloignait les souvenirs revenaient. Son visage était si proche du bien que je sentais son souffle si apetissant sur mes lèvres. Je le tenais toujours fermement de peur de tomber et le laissais me mettre ses écouteurs dans les oreilles. Que comptait-il faire ? Me faire oublier Ji Ho en écoutant des chansons tristes ? Pas vraiment une excellent idée si il ne voulait pas me voir pleurer à chaude larmes dans quelques instants. Pourtant, ce qu’il me fit écouter était une chanson que j’aimais dont je lui avais parlé il y a un petit temps maintenant. Si elle était sur son ipod, c’était qu’il avait pris la peine de la télécharger et l’écoutait. Elle était mélancolique, mais collait parfaitement à l’instant. J’ai un moment de sursaut quand il posa sa main sur ma hanche, trop distraite à lorgner sur ses lèvres si proche. Il me enfin fin à cette torture quand il m’embrasse à nouveau. J’étais presque accroc. « Embrasses-moi encore… » Chuchotais-je contre ses lèvres, l’incitant à s’approcher un peu plus de moi en le tirer par le col de sa chemise. Un baiser doux et tendre qui devenait de plus en plus langoureux et torride. Instinctivement, j’enroulais mes jambes autour de sa taille, le collant contre moi. Gosh ! Ce baiser me faisant tourner la tête, oubliant que j’étais assise à quelques centimètres du vide. Ça avait même quelque chose … d’excitant. Je passais une main dans ses cheveux au fur et à mesure que le baiser s’intensifiait, me faisant ressentir des choses qu’il n’aurait pas dues. Je devenais dingue. Dingue de lui. Tout en jouant avec sa langue, je descendis mes mains sur son torse pour trouver les boutons de sa chemise que je défis. Un à un. Je m’arrêtais d’abord au bout des deux premières pour ouvrir en partie sa chemise pour ma facilité l’accès à son cou que je dévorais de baisers. Puis, je repris ce que je faisais tout en lui mordillant la peau du cou. Je ne savais plus trop ce que je faisais, je m’étais pris au jeu, j’étais dans le feu de l’action, me préoccupant peu de ce qui se passait tout autour de nous. Quand j’arrivais à bout de tous ses boutons, je lui enlevais la chemise. Une fois qu’elle tomba à terre, je l’embrassais à nouveau en passant le stade du baiser doux et en allant direct au baiser langoureux. A bout de souffle, je m’apprêtais à lui passer mes mains sous son t-shirt quand je me rendis compte de ce que je faisais. Immédiatement, je le lâchais et dénouais mes jambes de sa taille. Je mis mes mains sur la bouche en mode outrée. Mon dieu, qu’est-ce que j’étais entrain de faire ? Je détournais les yeux, baissant la tête, le rouge montant aux joues. « Je suis désolé In su, je ne sais pas ce qui m’appris ….pardon… » Chuchotais-je. J’étais tellement gênée que j’avais envie de me cacher dans un trou de souris. Gosh qu’est-ce que j’avais fait… je tentais un regard vers mon meilleur ami et mes yeux s’arrêtèrent sur cette tache un peu rosâtre au creux de son cou. Je n’en croyais pas mes yeux, j’avais même réussi à lui faire un suçon sans que je me rende compte. Je détournais les yeux tout en avouant : « Je crois que tu me rends dingue InSu .. » Ouai, dingue au point de tout oublier.  

❥  we're stand in pouring rain •

A qui elle pense ? A Lui, j’imagine. Je dois avouer que sur le coup ça me fait chier. C’est déplacé pas vrai ? C’est normal qu’elle pense à lui, c’est normal qu’elle ait sûrement envie de passé la soirée avec lui, qu’elle préférerait être ailleurs qu’ici. Mais ça me fait chier. Ça me fait chier de l’imaginer embrasser Ji  Ho alors que ce sont mes lèvres qui parcours sa bouche. Ce sont mes lèvres qui lui donnent ce baiser passionné. Ce sont mes lèvres qui s’occupent de lui changer les idées. Alors ouais, ça me fait vraiment chier de penser qu’elle s’imagine avec un autre que moi … Pourquoi ce n’était pas une bonne idée ? Parce que ton ex serait déçu de savoir ce que tu fais, avec moi. Parce que ton ex serait jaloux ? Parce que tu ne peux pas t’empêcher de penser à lui ? Pourquoi ca serait une mauvaise idée Mikan de t’embrasser … de me perdre avec toi ? On ne fait rien de mal, on se fait même du bien. Regarde, les deux personnes qu’on aimait ne sont plus là. Qu’est-ce qu’on fait alors ? On continue de courir après deux fantômes qui ne feront que nous détruire le cœur, où on leur tourne le dos à notre tour et on continue d’avancer ? Putain, je déteste l’idée qu’elle l’aime encore. Pas parce que je voudrais qu’elle m’aime moi, mais parce que bon sang, ça me détruit un peu plus de savoir que je tiens une femme importante à ma vie dans mes bras mais qu’elle pense à un autre homme qu’elle aime … Je pensais que je ne penserais plus à Jin Hee pour al soirée, amis je suis forcée d’admettre qu’aussi dégradant ca puisse être pour Mikan, je leur trouve ce soir une certaine familiarité … et je déteste ça. Alors plus je l’embrasse, plus je repousse toutes mes idées. Il faut que je me saoule. Encore. Encore plus. Mais la seule chose qui m’enivre à cet instant c’est la bouche de Mikan qui me happe dans un baiser fou. Elle en redemande, et je lui donne. Autant qu’elle en a besoin. Je l’embrasse, mêlant ma langue à la sienne avec envie. Putain, combien de temps depuis la dernière fois que j’ai embrassé comme ça, et que l’on m’a embrassé comme ça ? C’est trop fou pour que je puisse me retenir davantage. J’ai envie de plus. Pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps. Et si Mikan continue comme ça je ne vais pas pouvoir me retenir. Et à croire qu’elle a entendu mes pensées puisque je la sens devenir un peu plus entreprenante. Alors que nos lèvres sont toujours soudées l’une à l’autre je la sens déboutonner ma chemise bouton par bouton … putain Mikan ne fait pas ça … je crispe mes mains sur ses hanches en collant mon bassin au sien. Merde. Je pousse un grognement contre sa bouche en glissant ma main dans sa nuque pour l’attirer à moi. J’approfondis notre baiser alors qu’elle m’ôtait sans pudeur ma chemise. Pendant une seconde je me demandais si elle n’avait vraiment rien fait avec Ji Ho … elle semblait s’y connaitre trop … enfin, ses gestes étaient sûrs et direct. Peut-être qu’ils ont été plus loin qu’un simple baiser, sans pour autant aller jusqu’au bout … enfin j’en sais rien. Je n’ai pas envie de penser à tout ça maintenant mais c’est plus fort que moi. Ca me vient par flash, je ne contrôle plus rien. Et plus Mikan m’embrasse et plus je l’imagine avec l’autre … Putain, je ne veux pas de ça. Mais j’ai beau essayé de m’en convaincre je suis incapable de me défaire de ses lèvres. Quand elle descendit dans le creux de mon cou pour me faire un suçon elle fit céder mes dernières barrières. J’enfouis ma main dans ses cheveux pour la presser davantage contre mon cou. Fait ce que tu veux de moi Mikan … Et si elle pense à l’autre … tant pis ? Mon cœur rata un battement à cette pensée. Non. Je mérite mieux que ça. et cette phrase me fit l’effet d’un électrochoc. Ouais, je mérite mieux qu’une créature sublime qui m’embrasse en pensant à un autre … Putain je déteste cette sensation. Me rendre compte que je suis deuxième. Toujours deuxième. La place du looser. Celui sur qui on colle l’étiquette du « presque ». T’as presque eut la première place. T’aurais presque pu vivre heureux. Ton père en a presque quelque chose à faire de toi. Ta mère te défend presque. Cette putain de place de second qui me colle à la peau. Alors quand elle met fait au baiser, c’est une supplique qui s’échappe entre mes lèvres. Elle est gênée, non surtout choquée de voir ce qu’elle venait de faire … l’ardeur de son baiser, la chaleur de son corps. l’iPod tombe au sol. Mais je n’y fais pas attention. Je la regarde, le souffle court, les pensées emmêlées et cette rancœur dans le fond du ventre. Je souris tristement … je la rends dingue ? Mais j’ai aucune idée de la façon dont je dois l’interprété. La folie ce n’est jamais bon, pas vrai ? Ce n’est pas une bonne chose, elle trouve ça mal alors ? J’essaye de comprendre, de suivre sa logique, mais j’en suis incapable. Elle se sent coupable ? Elle pense à Ji Ho sans doute. Elle se dit qu’elle n’aurait pas du. Ils ne sont plus ensemble, mais peut –être qu’elle a l’impression de le trahir. Putain, pourquoi je pense à tout ça.  Je n’ai pas envie de penser à tout ça. Je veux juste mettre mon cerveau sur off. Mais quand je la vois aussi perdu, un sourire désabusé apparait sur mes lèvres. « C’est pas grave. » c’est pas grave de quoi ? Ca ne colle même pas avec ce qu’elle vient de te dire. Je déglutis. Ramasse ma chemise et l’enfile rapidement. Juste un bouton, histoire de dire. Je ne sais même pas si ca correspond. Je ramasse mon iPod que je glisse dans ma poche arrière et relève mon visage vers elle. « Je vais nous chercher à boire. » j’ai la sensation de fuir. Parce que je suis pris dans un étau. Soit je reste et je fais une connerie. Soit je pars … et je m’en voudrais toute ma vie. Mais je suis censée faire quoi ? J’ai l’impression de la trahir en agissant comme ça. J’ai envie d’elle mais je ne sais même plus si c’est par vengeance ou parce que Mikan est la seule qui puisse m’aider … Je la veux elle … mais je n’en ai pas le droit. Et elle … elle veut lui. Alors me détourner c’est la meilleure solution. Mais avant de partir, je fais l’erreur de déposer un baiser sur son front. Putain, ça fait mal. Fait chier. Cette situation me rend dingue. Je me détourne, fais quelques pas, alors de faire volte face et je me jeter sur elle. Dans ma précipitation, elle se penche un peu trop en arrière, mais je la serre si fort dans mes bras qu’elle n’a pas a avoir peur. Je la ramène sur la terre ferme et plaquant son dos sur la porte fenêtre. Je l’embrasse à en perdre le peu de souffle qu’il nous restait. C’est une mauvaise idée, elle te l’a dit. Elle me l’a dit, mais ça ne m’empêche pas de glisser vers son cou pour lui mordiller. J’ai envie d’elle et la bosse dans mon jean en est la preuve. Mais c’est surement cet électrochoc qui me réveille. Je me rends compte que je la porte, que ses cuisses emprisonnent mes hanches et que la porte doit lui faire mal au dos. Je déglutis difficilement, j’ai honte qu’elle se rende compte de mon excitation. Ouais putain, elle doit me prendre pour un de ces gros porcs qu’elle déteste tant. Je la dépose délicatement au sol avant de reculer, sonné et comme dans les vapes. Ma tête est dans du coton et j’entends à peine la fête qui bat son plein en bas. Je passe une main sur mon visage et sourit tristement en me courbant vers l’avant pour cacher ma bosse. « Tu penses à lui … » et j’abuse de ça. C’est comme profiter de sa faiblesse, je ne suis pas comme ça. Je suis un connard, mais pas avec elle … alors qu’est-ce que je fou putain. Ce n’est pas parce que je suis sincère avec elle ce soir que ça me donne le droit de faire ce que je fais … je ne veux pas dépasser les limites qu’elle s’est fixé en profitant de son cœur brisé et de l’alcool qu’on a ingurgité. Et putain Mikan … tu vois combien je tiens à toi ? Même avec une dose d’alcool dans le sang et mon cœur brisé j’arrive encore à te respecter … parce que tu sais, j’ai sauté une fille pour moins que ça déjà … juste parce que je devais me vider un peu. Super classe. Mais faire ça avec elle … ? Hors de questions. Je prends appuie contre la rambarde et relève difficilement un regard vers elle. « Désolé. » ce n’est qu’un souffle léger qui passe mes lèvres et qui est presque inaudible. Fait chier.

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Au moment où l’ipod tombe sur le sol, je me rends compte de la bêtise que je viens de faire. Sans vraiment m’en rendre compte, je venais de chauffer mon meilleur ami. J’étais passé en pilote automatique à l’instant où nos lèvres s’étaient rencontrées pour la première fois, un peu plus tôt dans la soirée. J’étais rentré dans un état second comme euphorique et l’alcool n’était pas la seule en cause. Plus je sentais les mains d’Insu sur moi, ses lèvres dans mon cou, son corps collé au mien, plus j’avais envie de plus, de bien plus. Et c’était ce qui me faisait peur. Certes, je pensais encore à Jiho. Certes, j’avais encore mon cœur qui faisait mal suite à notre rupture. Certes, j’avais envie de l’oublier. Et certes, je l’aimais encore. Et pourtant, quand In su ne voyait que moi pendant ces douces minutes qui vinrent de s’écouler, je me sentis bien. Je pensais plus à mon ex, comme si on appliquait un baume sur mes blessures qui me soulage momentanément et que si on n’en remettait pas aussitôt, elles étaient à nouveau à vives. Et ce baume c’était In Su. Le seul homme d’ailleurs que je n’aurais jamais du toucher. Quoi que dans un sens, ca paraissait logique. Il ne laissait aucun homme m’approcher de trop près sous prétexte qu’ils ne penseraient qu’à me baiser et je n’allais pas rester chaste toute ma vie pour le bon plaisir de monsieur. Il était le seul homme de qui je pouvais être assez proche pour qu’une telle chose arrive. Il y avait bien hwannie de qui j’étais proche aussi, mais je ne ressentais pas la même chose quand j’étais dans ses bras que quand j’étais dans ceux d’In Su. A bien y repenser, la première fois que j’ai vu In Su il y a quelques années maintenant, il m’avait déjà attiré physiquement, mais ça s’était arrêté là. Mais aujourd’hui, je me rends compte qu’il m’attirait toujours autant, voir même plus. Cette attirance avait toujours été omniprésente sauf que je m’y étais habitué, voir la trouver normale. Et là, toute de suite, elle était plus forte que jamais. Moi, j’avais jiho encore présent dans mon cœur, mais mon meilleur ami, il devait encore y avoir son ex, cette femme qui l’avait manipulé alors qu’il l’aimait comme un dingue. Qu’est-ce que je pouvais la détesté de l’avoir fait souffrir autant. Cette garce. Il m’entendait penser, il m’engueulerait sans doute. Personne ne laisserait insulter celle qui l’aime impunément, même si cette personne est votre meilleure amie n’est ce pas ? Je ne sais pour quelle raison il lui avait pris de m’embrasser ce soir. Peut-être qu’il voyait en moi un peu de celle qu’il aimait… ce n’était pas ce qui allait me réjouir. Mais bon, tout était terminé maintenant. J’avais repris mes esprits avant de faire une bêtise et j’étais aussi rouge qu’une pivoine. Et In Su aussi apparemment. Bien que sa réponse n’était pas vraiment celle à laquelle je m’attendais. Pas grave. Qu’est ce qui n’était pas grave ? Ce que je venais de faire ? Le fait que je lui dise qu’il me rendait dingue ? Le fait qu’il m’avait prise pour une autre ?... Je ne comprenais pas. Incrédule, je le regardais ramasser sa chemise et l’ipod. Il disait qu’il allait nous chercher à boire. Il avait sans doute raison. Et puis, le temps qu’il parte, j’aurais le temps de reprendre mes esprits totalement. Je hochais la tête tout en l’observant partir. Enfin, c’était ce que je croyais, car il fit volteface et se jeta presque sur moi, me faisait presque perdre l’équilibre. Un instant je cru que j’allais tomber de la rambarde en arrière. Par reflexe je m’accrochai à In Su qui me serra contre lui. Il n’avait suffi que de ca pour que la folie nous reprenne. Il me souleva de terre et mes jambes trouvèrent appuis autour de sa taille, alors qu’il me pressait contre la porte vitrée. Le froid de la vitre me faisait un peu mal, mais rien comparé au plaisir que les lèvres d’In Su me donnèrent. Je gémis malgré moi quand je le sentis me mordiller le cou. Alors que j’allais succomber pour de bon, voilà qu’il arrêtait de nouveau. Qu’est-ce qu’il lui prenait enfin. Je ne l’avais jamais vu tourné autour du pot avec une femme comme ça. Quand il avait envie, il prenait, il ne demandait pas. Tandis qu’ici, il … il doutait. N’étais-je pas assez bien pour lui ? Je sais que son ex était canon et que je ne faisais pas le poids contre elles, mais celles avec qui il flirtait, elles, j’étais plus jolies qu’elles non ? Enfin, c’était ce que je pensais. Ce n’était peut-être pas la réalité tout compte fait. Je ne dis pas un mot quand il me reposait par terre. Encore raté … C’était mieux comme ca non ? Alors que j’allais lui demander ce qui n’allait pas, il me dit simplement « tu penses à lui … » Il ne le demandait pas, il en état sur. « à lui ? … » balbutais-je. Je savais pertinemment de qui il parlait. Jiho … Mais pourquoi me demandait-il ca maintenant enfin ? Et puis, voilà qu’il s’excusait maintenant. Encore une fois, je ne savais pas de quoi il s’excusait. In Su n’était pas très clair dans ses paroles ce soir. Je soupirais. « Ouai, je pense à lui et ça me fait mal … tout comme tu penses à …. * » Putain In Su, pourquoi tu m’as dit ça ? Tu m’avais fait presque l’oublier… tout ce que tu avais réussi à faire avec ces simples paroles, était d’appuyer sur la blessure. Etre avec toi, c’était à double tranchant. Tu savais comment me rendre heureuse et à la fois, comment me faire souffrir. J’avançais d’un pas vers lui. « Qu’est-ce que tu veux savoir exactement In Su ? Si je pense à lui en t’embrassant ? Si je pense à lui en sentant tes mains sur mon corps ? … Ouai, je pense encore et toujours à Jiho,… Pourtant, je n’ai pas pensé une seule fois à lui une fois tes lèvres posées sur les miennes. Je ne voyais que toi… » Je m’avançais vers lui, trop près de lui. Je posais mes mains de part et d’autre de son corps pour prendre appui sur la rambarde et me penchais vers lui. « Et toi, Park ? Tu penses à elle quand tu m’embrasses ? » Oui, je savais que ce que je venais de dire allais le blesser, mais il fallait que ca sorte. Quand quelque chose traversait mon esprit, il fallait que je le dise. C’était plus fort que moi. Et puis, après tout, c’était lui qui avait commencé. Et surtout, j’avais envie de savoir aussi … Je regretter déjà d’avoir prononcé ces paroles, mais je ne m’excuserais pas, parce que je ne voulais pas qu’il me compare à elle ou qu’il la voit en moi. Oh ca ! Jamais ! Alors je voulais que tout soit clair. Maintenant. Je ne lui laissais aucune échappatoire, il ne fuirait pas, pas cette fois ci. Je relevais la tête vers son visage pour scruter sa réaction avec mes grands yeux de chat. Je paraissais vraiment petite à ses côtés. Et dans une dernière supplique, je lui dis presque inaudible : « tu m’avais dit que tu me le ferais oublier … comment comptes-tu le faire alors que tu viens de me le rappeler ? » Oui In Su, que comptes-tu faire ?  

❥  we're stand in pouring rain •

Elle me prend au piège. Avec ses mots mais aussi avec ses gestes. Elles m’emprisonnent dans son étau et je n’ai plus l’occasion de fuir. Il ne me reste comme choix que de l’affronter ou de sauter dans le vide. Et jamais le vide ne m’a semblé plus attirant. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas juste fuir et continuer mon chemin comme si nous ne venions pas de l’embrasser. Parce qu’on vient de le faire et pas chastement, pas juste pour tester, pas juste parce qu’on a trop bu … Putain ça fait un long, très long moment que je n’ai pas embrassé quelqu’un comme ça et que quelqu’un ne s’est pas accroché à moi comme si sa vie en dépendait … Je crois même que c’est la première fois. Elle a besoin de moi hein … pas seulement de ma présence ou d’un mec quelconque, c’est de moi dont elle a besoin. Juste de moi. Du parfait crétin que je suis et que je représente. Je l’écoute et ça sonne désagréablement à mes oreilles. Je n’ai pas envie de l’entendre dire ça. De parler d’elle. Des mois que je ressasse sans cesse son absence, son regard, son rire, sa peau qui me manque. Son parfum. Putain c’est son parfum qui me manque le plus. Celui que j’inspirais le matin, au réveil, alors que mon cœur se perdait comme un fou dans ma poitrine. J’en avais la tête qui tourne. Je l’aimais ce parfum. Puis il a finit par me dégoûter. Au lieu de me rendre nostalgique il m’énervait. Il m’agaçait. Me tordait le ventre et vrillait mon cœur. Alors ouais, je n’avais pas envie de penser à elle ce soir, pas alors qu’une douce chaleur s’immisçait en moi et que tout mon être se détendait. J’avais mal nulle part dans les bras de Mikan. C’est comme si tout était à la fois simple et irréaliste. Comme si j’étais sur le point de me réveiller. Je n’ai pas envie de me réveiller, tu comprends ça Mikan ? Je n’ai pas qu’on arrête ce qui se passe juste à cet instant. Je sais pas comment on pourra réagir demain, comment on pourra se sentir, je ne sais même pas si je dois avoir honte de quelques choses, ou je dois avoir peur. Ce que je sais c’est que j’aime ça. J’aime ça à tel point que plus tu t’approches et plus mon corps te réclame. Tu ne le vois pas ? Je crispe mes mains sur les rebords pour les empêcher de te toucher. Si tu savais combien j’ai envie de toi … c’est indécent Mikan. Et ton regard, le son de ta voix, tu me rends dingue. Tu m’allumes ? Pendant une seconde j’ai un doute. Tu me lances un défi ? Si c’est le cas tu me connais, tu le sais. Je vais y répondre. Je vais le relever. Aller jusqu’au bout. Ma main ne semble plus vouloir écouter, elle se glisse sur ta joue pour la caresser tendrement. « J’arrive à penser à rien d’autre si ce n’est tes lèvres Mikan … la forme de ta bouche, la douceur de ta peau … et ton cou qui m’appelle … qui réclame mes baisers … Pensons à rien d’autre. Personnes d’autres. » Je le fixe un instant. Rare sont les fois où elle m’a trouvé aussi sérieux. J’ai toujours un sourire aux lèvres ; un rictus désabusé, mais cette fois … cette fois je pense ce que je dis et j’assume ce que je fais … Mes mains se glisse sur ses hanches pour lui caresser sa peau nue et remonte doucement jusqu’à la limite du soutient gorge. Mes doigts effleurent son corps, à peine, comme une caresse qu’elle s’imaginerait. Mon regard change lui aussi. Il devient sombre, orage, brillant … plein de désire. Son t-shirt se perd sur mon poignet et je continue mon ascension pour lui retirer. Avec une lenteur insupportable, de celle qui vous attise et qui met tous vos sens en alerte … jugeant l’avoir assez torturé je lui retire le t-shirt. C’est maintenant ou jamais qu’il faut m’arrêter Mikan … Mon regard la jauge, j’essaye de voir si elle est prête, si c’est ce qu’elle veut … je la colle à moi avant de venir gouter à ses lèvres. Ma bouche colle à la sienne, et ma langue ne tarde pas à venir trouver la sienne … je viens la faire reculer pour la faire entrer dans le couloir. Ma poigne se referme sur son t-shirt. Ma preuve, celle qui prouve qu’elle me veut aussi … Elle veut que je lui fasse oublier l’autre … ? Elle en oubliera jusqu’à son existence. Au moins ce soir. Je la plaque doucement contre la porte en bois qui mène à une chambre d’amis. Mes lèvres se perdent dans son cou alors que ma main s’agrippe à son poignet pour la faire tourner contre moi. Je la plaque face contre la porte en me pressant contre son corps. Mon bas ventre est en feu et elle doit sentir mon bassin contre son fessier. Mes lèvres s’attaquent à sa nuque que je dégage de ses cheveux. Elle sent bon. Elle sen terriblement bon. Tellement bon que je perds pieds. Je remonte jusqu’à son oreille. « a toi de choisir … » ouvre cette porte ou restant on là. Mes mains, se perdent sur son ventre que je me mets à griffer et dieu seul sait combien j’ai envie d’y déposer mes lèvres …

❥  we're stand in pouring rain •

Je me rapprochais de lui et le pigeais de mon corps pour qu’il ne puisse pas s’échapper. Pas cette fois. La seule chose qu’il pouvait faire était soit de sauter par-dessus la balustrade ~ très mauvaise idée ~, ou me faire face et répondre à mes questions. Je ne lui laissais pas le choix, en somme. En m’approchant aussi dangereusement de lui et part mes paroles, je faisais en sorte de le défier. Je voulais voir jusqu’où il était prêt à aller pour tenir sa promesse. Un instant, je cru qu’il allai préferer sauter dans le vide que de me répondre en voyant les jointures de ses mains blanchirent ainsi. Mon cœur ne fit qu’un bond à cette idée. J’allais me retirer pour le libérer quand il caressa ma joue er qu’il reprit la parole. Je suis d’abord surprise par ses mots. Il était sincère. Il ne mentait pas. C’était rare de voir In Su aussi sérieux. Était-ce l’effet de l’alcool ? de l’ambiance de ces fêtes de fifous ? Ou bien, juste nous deux ? Cette attirance que l’on avait l’un pour l’autre, trop longtemps refoulée ? J’en savais rien du tout et je m’en fichais. Ce que je savais c’était que j’étais satisfaite de sa réponse. Je souris en coin, m’approchant un peu plus encore. « Je ne savais pas que tu me voyais ainsi Park In su… » Nous étions amis depuis si longtemps, mais jamais nous avions été si tactile, si proche l’un de l’autre, si … prêt à coucher ensemble. Cette idée aurait du me faire peur, mais pas du tout. Sans doute que ca allait changer quelque chose entre nous après cela, mais je m’en fichais. A l’instant, je le voulais lui et personne d’autre. Je fermais les yeux sous sa caresse, presque un effleurement sur mes hanches, frissonnant. Sa lenteur était une telle torture. J’avais envie de plus. Bien plus. Je levais les bras en l’air pour faciliter l’ascension de mon t-shirt. L’air frais de la nuit me fit frissonner, me donnant la chair de poule. Je rouvre les yeux en sentant mon meilleur ami, et ce soir amant, rester immobile. Il me jauge. Je connais bien se regard. Il veut savoir si je suis prête ou non. Je suis prête depuis longtemps, surtout si c’était avec lui qui me connait si bien. Alors qu’il m’embrassait, je chuchote contre sur ses lèvres « je suis prête… » Des mots presque inaudibles, car sa langue rencontre la mienne. Un baiser qui me rendit haletante d’envie. Je ne me rendis même pas compte qu’il me fit rentrer. Ce n’était qu’une fois collée à la porte que j’en pris conscience. J’émis un petit cri de surprise quand In Su se pressa contre moi. Je sentis le bois froid de la porte sur ma poitrine et In su … un In su bien excité, contre mes fesses. Je me sens défaillir quand il dit que c’était à moi de choisir. Je pensais avoir été assez claire dans mes intentions, dès l’instant où je l’avais embrassé par moi-même. Et puis, ces mains … ses mains qui vinrent griffer mon ventre, me faisant perdre pied. Mon ventre était une zone sensible chez moi, bien plus que chez d’autres personnes. Mais ca, In Su ne me connaissait pas assez intimement pour le savoir. Pourtant, il était sur le point de le découvrir. Il me fallut me concentrer pour attraper la poignée et pour la tourner. Mais une fois fait, je m’engouffrais à l’intérieur de la chambre, sans plus hésitée. Je me retournais dans les bras d’Insu, de façon à pouvoir fermer la porte et de me retrouve le dos contre celle-ci, tout en la fermant à clef. Je revins vers In su, le regard empli d’envie. Je voulais qu’il m’embrasse à en perdre haleine, qu’il me caresse à n’en plus finir, qu’on s’unisse encore et encore jusque le soleil se lève. Je ne savais pas quelle mouche m’avait piqué pour ressentir subitement cela pour lui, mais je savais que j’en avais envie. Point. C’était la première fois qu’un homme me touchait comme il venait de le faire ce soir. Et un instant, je me demandais comment j’avais fait pour tenir jusque-là sans jamais gouter à cette euphorie auparavant ? C’était le genre de truc qui vous rendait accroc. Pire qu’une drogue. Sans crier gare, je sautais sur In su, enroulant mes jambes autour de sa taille et mes bras autour de sa nuque, l’embrassant comme si ma vie en dépendait. Et de souffler « c’est assez convainquant comme réponse ? .. » La nuit ne faisait que commencer et elle n’était pas prête de se terminer.