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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Mar 17 Mar - 18:43
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

ft. In Ha & Maloe


« It's the end? »
Deux mois, ça faisait maintenant deux mois que les choses avaient changé, que ma vie avait basculé dans le chaos le plus total. J'étais entré dans un tunnel sombre d'une longueur infini dont je n'arrivais plus à voir la sortit, ni aucune trace de lumière. Tout était partie, tout. La joie, l'amour, le bonheur, l'envie, il ne restait plus aucune trace de tout ça en moi. Nao Ji est mort, Keoni est porté disparut, je me retrouve seule, complètement seule dans ce monde qui n'a plus du tout aucun sens à mes yeux aujourd'hui. Des larmes? Je n'en ai versé aucune, pas une seule en deux mois. J'étais un peu comme un zombie, avec une âme et un coeur aux abonnés absents. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, et je survivais plus que je ne vivais. J'ai déjà eu, plusieurs fois même, des pensées morbides et suicidaires. Puisque je ne vois plus de raison de vivre dans ce monde, pourquoi y rester? Seulement, une personne avait réussi à me repêcher, et à me donner un semblant d'utilité pour continuer à vivre, Kwang Ho. Alors vous me direz; qu'est-ce qu'elle à bien put faire de bien intéressant depuis tout ce temps? Ne vous inquiétez pas, vous allez bientôt tout savoir.

Tout d'abord, après la mort de mon frère, je suis allé au dortoir en ruine des wonsungi, mais je n'ai pas pu y récupérer grand chose, j'ai pris bien évidemment soin de ne croiser aucun d'entre eux. Je suis ensuite parti au QG du gang où j'ai retrouvé Kwang pour lui demander de me trouver un endroit où vivre, car il n'était plus question pour moi de retrouver dans cet endroit qui me rappelai trop de souvenir, avec ses gens qui me regarderaient constamment avec des yeux empli de pitié et de compassion... je ne pouvais supporter cette idée, alors en plus d'être partie du dortoir, j'ai carrément quitté l'université, de toute façon je n'en avais plus rien à faire de tout ça, les études à quoi ça sert dans un vie qui venait d'être brisée? A rien du tout. Kwang a au moins eu le mérite de savoir m'écouter à sa manière, sans ce regard que je détestais tant. Il m'a trouvé un appartement, où je suis parti vivre directement. E pendant ces deux mois, la Maloe que tout le monde à connu, avait bel et bien changé. Je n'avais plus aucune joie de vivre, la violence et le danger étaient devenus mon quotidien. J'avais l'impression que mon humanité filait peu à peu entre mes doigts, j'avais du mal à distingué le bien du mal. Je me rapprochais de Kwang et du gang, je ne faisais plus que ça maintenant de toute façon, travailler.

Etant le bras droit de Kwang, j'ai vite eu à ma charge toute une petite équipe de bras cassé pour les interventions auprès des clients. Je prenais la majorité des affaires étant donné que je n'avais rien autre de mieux à faire, en plus ça faisait plus de fric à la fin du moins. Et de l'argent pendant ses deux mois, j'en ai accumulé beaucoup. J'en ai envoyé une partie à mes parents, quant au reste je le dépensais en frivolité, je me suis acheté une moto, j'ai renouveler complètement ma garde-robe, j'ai tout fait pour être à milles lieux de l'ancienne Maloe. Il m'arrivait parfois d'avoir un brin de nostalgie, repenser à certaines personnes que j'avais laissé derrière moi, mais je crois qu'aujourd'hui, je serais méconnaissable à leurs yeux, alors les choses étaient bien mieux comme ça. Depuis le temps ils ont bien dû m'oublier de toute façon, et je devais sûrement en faire autant de mon côté.

Assise sur le rebord de la fenêtre, je regarde à travers le carreau la pluie tombée, venir s'écraser sans relâche sur le verre, devenant de fine gouttes coulant vers une longue chute. Cela faisait déjà une bonne heure que j'étais comme ça, que je n'avais pas bougé. C'est finalement un coup de téléphone du boss qui m'avait sorti de ma contemplation. Il était l'heure de se mettre en route, un nouveau travail m'attendait. Est-ce que ça m'emmerdait? Non pas du tout, je n'attendais que ça, bougé, pouvoir cogner sur quelqu'un, me défouler. Il y avait des jours plus pénibles que d'autres, et je dois dire qu'aujourd'hui je me sentais particulièrement mélancolique, j'avais donc besoin de mouvement, et vite. Sans plus attendre, j'enfilais ma tenue de travail de la soirée, c'est-à-dire un joli costume, pantalon à pinces, chemise et veste, les cheveux bien peigné, le maquillage impeccable, bref j'étais paré. Ce soir, on avait été loué par un gros client, assez riche et puissant qui avait prêté de l'argent à un gros caïd qui ne voulait plus lui rendre un centime, c'était donc à moi et mon équipe de jouer. Etant donné qu'il ne nous attend pas, ça devrait être facile et rapide, en théorie.

Je pris ma moto pour rejoindre le lieu de rendez-vous où les gars m'attendaient déjà pour passer à l'action, nous étions dans une des ruelles de gangnam avec des bars à la pelle. Revenir ici me rappelait pas mal de souvenir, j'espérais ne croiser personne parce que je savais que ce quartier était pas mal côtoyé par des étudiants de l'université. Aller Maloe, c'est pas le moment de penser à tout ça, il fallait rester concentré sur la mission. J'attendais patiemment un message du boss pour confirmer l'attaque, et quand ce fut fait, nous sommes rentrés à l'intérieur du bar qu'on nous avait indiqué. Du regard, je cherchais patiemment la cible qu'il fallait coincer, et en moin d'une minute, je l'avais en visuel. Il était là, attablé au comptoir entrain de finir son verre. Mais rapidement, il bougea, quittant sa table pour se rendre au fond de l'établissement, passant une porte qui devait mener à une arrière-salle. "Ca sent pas bon..." Lâcha un de mecs de mon groupe, et il n'avait pas tort, mais il était hors de question de lâcher maintenant. "Aller, on y va." Avais-je simplement dit en traversant la salle suivit de mes hommes jusqu'à la fameuse porte. Je l'ai ouvert sans aucune hésitation. J'entrais, mais il faisait noir, impossible de voir loin devant soit, une fois le dernier de mes hommes entré, la lumière s'ouvrit soudainement, et notre cible était entourée d'une dizaine d'hommes de main... Merde, on venait de tomber dans un piège. L'homme en face, Kim Seung Jong, celui qu'on devait tabasser, avait le sourir jusqu'aux oreilles, ce qui me donna une forte envie de lui éclater la tête. " C'était vraiment trop facile." Pour le coup, on s'est vraiment fait avoir comme des bleus. Ses hommes se rapprochèrent de nous. " Je suis d'humeur gentille et conciliante aujourd'hui, je vous laisse une chance de vous en aller tant qu'il en ai encore temps. Nous sommes deux fois plus nombreux que vous, vous savez très bien que c'est perdu d'avance. Alors soyez raisonnable." Malheureusement, ses mots n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd, étant donné que mes hommes se faisaient la malle les uns après les autres. Putain j'y crois pas, ses connards vont me le payer. Le dernier à partir me tira par le bras, m'encourageant à les suivres, mais je le repoussais violemment avec un regard noir qui le fit détaler comme un lapin. Me voilà donc seule, face à dix hommes, hmm ça risque d'être compliqué ce soir.

Me voilà dans une position des plus défavorable pour moi. Je sais que je suis douée en combat, mais là, j'étais réellement submergé par le nombre et j'avais très peu de chance de me les faire tous. La chose la plus sage à faire aurait été de partir moi aussi. Mais non. Mon ego ne me le permettais pas, j'avais ma fierté tout de même, de plus, j'avais une farceuse tendance à courir tête la première vers le danger, et croyez moi ou non, cette situation m'amusait plus qu'elle ne m'effrayait. Un jeu grandeur nature, j'avais de quoi me défouler. Je m'approchais d'eux... Avec un sourire arrogant planté sur le visage. "Alors les gars on fait comment? J'vous prends tous en même temps où on la fait en un contre un? ". A peine cette phrase prononcé que le premier fondit sur moi. J'esquivais son coup avant de lui asséner un coup de genou dans le ventre et de l'envoyer valser par terre. Je fus surprise derrière par un autre qui réussit à me donner un coup de poing au visage, mais je repris le dessus avec un coup de pied bien placé entre es jambe et un coup de poing joyeusement rendu. J'essuyais d'un revers de main le sang au coin de ma bouche avant de sourire à nouveau. "C'est tout ce que vous avez dans le ventre?" Cette fois, ce fut plusieurs à la fois en même temps qui bondirent sur moi. Je me défendais comme je pouvais, esquivant les coups, me servant d'un comme bouclier contre les autres, mais soudain une douleur vive m'envoya à terre un moment. Je venais de me prendre un coup de barre de fer à l'arrière du dos, putain ça fait pas du bien. Je me relevais doucement mais fus rapidement aidée par deux gorilles qui me maintenaient maintenant fermement. Kim Seung Jong arriva jusqu'à moi lentement, avec un sourire qui n'avait toujours pas faibli. "On se rencontre enfin... J'ai beaucoup entendu parler de toi, tu es la petite protégée de Park Kwang Ho pas vrai?" Pas un mot ne sortait de ma bouche, juste un regard noir continuait de l'attaquer, vu que je n'étais plus vraiment en position de le faire autrement... Ma réputation commençait déjà à me précéder, il faut dire que j'avais été particulièrement active au cours de ses deux mois et que je n'avais pas du tout été tendre avec mes cibles. Et apparemment, malheureusement pour moi, j'étais en face d'une connaissance de Kwang, j'étais pas sorti de l'auberge je vous l'dis. "Comme je l'ai dit, je suis de bonne humeur aujourd'hui, et ça m'emmerderais encore plus d'abîmer d'avantage un jolie visage comme le tiens. J'ai donc une proposition à te faire... Viens travailler pour moi. Crois-moi, tu t'amuseras beaucoup plus que chez Kwang Ho." Il s'approcha, prenant mon menton entre ses mains, son visage bien trop près de bien à mon goût, je le repoussais donc on lui crachant dessus, même si au final c'est plus du sang qu'autre chose qu'il se prenait. Malheureusement, je n'pense pas que ça lui avait plus. Il m'asséna un coup de poing au visage... Putain ses connards vont vraiment finir par me défigurer. "Tant pis pour toi ma p'tite...". Mon cerveau fonctionnait à mille à l'heure me demandant ce qui allait bien pouvoir se passer maintenant. Je voyais Seung Jong fouiller dans sa veste avant de se coller limite à moi, venant me murmurer à l'oreille... "Tu donneras ce message à Kwang Ho..." Et là..... Une douleur incommensurable s'empara de moi. Lorsqu'il se recula un peu, je voyais son poignard qui venait d'entrer dans mon abdomen, il le retira lentement, histoire de me faire souffrir le plus possible... Espèce de fils de ****. Il riait presque, alors que j'essayais de rester de marbre face à la douleur, ce qui n'avait pas l'air de lui faire plaisir. C'est ainsi qu'il enfonça de nouveau le couteau à nouveau dans mon ventre, et cette fois je ne pus garder un gémissement de douleur. "Et ça, c'était juste pour le plaisir... Dégagez-là d'ici." Les deux hommes me jetèrent dehors par une porte de service à l'arrière du bar.

Me voilà dans une ruelle, entrain de souffrir le martyr, avec mon sang entrain de couleur en abondance de mon abdomen. Par je ne sais qu'elle miracle, je réussis à me relever, et à marcher un peu, en titubant, sûrement grâce à l'adrénaline qui permet encore à mon corps quelques mouvements. Je réussis à atteindre la ruelle de mon arrivée tout à l'heure, où se trouvaient les autres bars. Il y avait pas mal de gens qui sortaient et entraient. J'aurais pu crier et demander de l'aide, mais je n'en fis rien. Je crois que je n'avais pas envie qu'on m'aide. J'allais mourir là, et après tout c'est sûrement mieux comme ça, ça fait un moment que je me demande pourquoi je continue à vivre... Le destin à décider pour moi, au moins dans un sens je pourrais retrouver Nao Ji, même si maintenant que je suis en face de la mort, je commence à me dire qu'il y a pleins de choses que j'aurais pu faire finalement... Il faut sûrement être en train de mourir pour comprendre certaines choses, et je vois clair, ce soir pour la première fois de ma vie, je vois clairement qu'elle genre de vie j'aurais pu avoir. Mais la question ne se pose plus vraiment. Je fais quelques pas de plus, ma vue se brouille au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Au loin, un nouveau bruit se fait entendre, il s'agit d'un petit groupe de garçon quittant un des nombreux bars de la ruelle, ils sont juste en face, et soudainement, je me rendais compte que je connaissais l'un d'entre eux... In Ha? Est-ce que c'est bien toi? Ou est-ce que j'ai une hallucination due à mon état? J'avoue que d'avoir In Ha en dernière image avant de mourir ne me déplaît pas. Je sens mon coeur devenir lourd, et je n'ai qu'une envie, courir vers lui pour lui sauter dans les bras, pur qu'il me serre fort contre lui. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de sourire légèrement. Mais je sens mes forces m'abandonner rapidement. Au bout d'à peine deux pas, je ne peux vraiment plus avancer. La douleur devient trop intense, mes jambes ne me tiennent plus, et je finis par m'écrouler purement et simplement...

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Jeu 19 Mar - 16:42
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler
Maloe & In Ha




Trois mois étaient passés depuis le tremblement de terre qui avait secoué toute la ville de Séoul. Une journée qui nous aura tous marqué d'une manière ou d'une autre, plus tragiquement pour certains, miraculeusement pour d'autres. Pour ma part, je me considérais comme chanceux, la plupart de mes proches n'avaient été que légèrement blessé, et quant à moi, j'avais hérité d'une belle cicatrice sur le crâne, mais il n'y avait pas à se plaindre. D'autres avaient sans doute eu la malchance de ne pas se trouver au bon endroit, au bon moment et la nature s'était chargée de leur sort. On ne pouvait malheureusement rien y faire de ses catastrophes soudaines, on ne pouvait que prier, nous les êtres faibles, pour qu'elles épargnent la vie de nos proches et la nôtre. Ce fût ma première pensée, la crainte de ne pas être avec eux, de ne pas pouvoir les protéger, ce sentiment d'être inutile, de ne pas pouvoir voir par moi-même si tout allait bien et si, pendant que je reprenais mon souffle en sortant de ma voiture enfumée, le leur ne s'était pas éteint dans un dernier soupir... La peur, la nervosité, l'inquiétude, la colère contre soi-même de ne pas être là où l'on devait être. Oui, cela avait été une mauvaise journée pour tout le monde. On retrouvait encore quelques vestiges délaissées par cette catastrophe, tout n'avait pas encore été réparé. Mais il y avait quelques jours, on avait enfin inauguré le nouveau dortoir flambant neuf des Wonsungi ! Une merveille. Tout en bois, bordé de baies vitrées, beaucoup de lumière, de la verdure, de la couleur, bref parfait pour les Monkeys ! Tout le monde avait repris les même chambres et j'étais ravi de retrouver mes colocs, Takeru, Hyun Soo et Dae Hyun. Chacun avait refait sa petite décoration, ajouté sa touche personnelle, retrouvant peu à peu nos habitudes de vivre tous ensemble. On se sentait à nouveau chez nous, bien et en sécurité. Mais deux lits demeurés vides depuis le terrible événement. L'un d'eux n'accueillera plus le sommeil précieux de son propriétaire qui nous avait quitté ce jour-là pour une meilleure vie, sans souffrance, haut dans le ciel. Quant au second, l'ensemble des singes le guettaient, lui et l'étagère, attendant patiemment qu'ils se remplissent à nouveau des affaires de la jeune femme qui étaient parti en ne laissant nulle trace. 

Allongé sur le canapé de mon appartement, j'avais délaissé le dortoir pour une soirée. Une légère musique de fond m'aidait à me concentrer sur les papiers que j'avais entre les mains. Il était temps que je fasse un peu mes devoirs d'héritier, non ? Mon père m'avait demandé mon avis sur une prochaine campagne publicitaire pour notre principal centre commercial en centre-ville. Je souligna quelques points aux marqueurs, annota en silence des suggestions, sans oublier de donner des idées supplémentaires car mon père était le genre d'homme qui n'aimait pas être suivi bêtement comme un petit chien. Il fallait que je lui montre que j'en avais dans la tête, comme il disait. Les réunions de plusieurs heures étaient un enfer pour moi, pire qu'un concert. Ils étaient moins excités que les spectateurs des clubs ou des bars pourtant, mais leurs regards, leur silence, la pression sur ce qu'on attendait de moi, ce sentiment d'être jugé en permanence me rendaient toujours nerveux, se transformant vicieusement en crise de panique, me forçant à quitter la salle. Cachant la vérité à mon père qui me prenait pour le pire des immatures incompréhensibles (ce qui n'était pas totalement faux), je faisais de mon mieux dans l'ombre, assurant le rôle qui aurait dû revenir à mon frère aîné disparu trop tôt...

Un soupir traversa mes lèvres, mon portable sonna. Jae Ha ? Amusé, je décrocha. « J'ai dit que je ne venais pas ce soir, j'vous manque tant que ça ? » Du brouhaha, et un rire à l'autre bout du fil. « Haha ouais... Ouais, t'aurais dû venir, j'te jure ! Putin de soirée ! Ouais... Yah, In Ha on a un petit problème par contre, viens nous sauver hein ? » On a un petit problème, me répétait-il en boucle, dieu sait qu'il était clairement cramé, me suppliant de se ramener au bar où ils se trouvaient. Qu'est-ce qu'ils avaient encore fait, avais-je pesté à moi-même, avant de soupirer et de m'habiller rapidement. C'était quoi ce ton inquiet qu'il avait pris en plus ? Je les kiffais mes potes et ils avaient de la veine que je me ramène à 2h du mat ! Je ne cessais de me demander ce qu'ils leur étaient arrivés, avant de monter dans mon Audi et d'accélérer un minimum dans les rues de la capitale, on ne sait jamais. Je me gara en face du bar indiqué et traversa la rue pour y rentrer, jouant des bras pour atteindre le comptoir où ils étaient tous les trois accoudés, m'accueillant par des cris de joie et des embrassades à m'en couper le souffle ! Bon, c'était quoi l'embrouille ? « Bein en fait... On a pas assez d'argent pour payer nos consos... Alors on s'était dit.. Appelons In Ha à la rescousse ! » Je leur asséna une bonne tape à tous derrière la tête. « Vous me prenez pour qui, votre Hyung ou quoi ?! C'est la dernière fois ok ?! J'me ramène pas la prochaine fois ! » Tu parles, je me ramènerais toujours pour eux, mais je les regarderais payer leurs verres de leur corps et non avec mon argent. Une fois la note réglée, je leur donna cette fois-ci un coup de pied dans leur derrière à chacun pour qu'ils avancent plus vite vers la sortie. J'en avais retenu un qui voulait rentrer tout seul et je les engouffra dans un taxi que j'avais appelé quelques minutes plus tôt. « Merci... HYUNG ! On t'aime... HYUNG ! » « Vos gueules. » leur lançai-je en lâchant un rire, leur claquant la porte de la voiture au nez. Ah j'vous jure. 

Je resserra l'écharpe autour de mon cou, l'air était frais ce soir. J'hésitais à aller marcher un peu, puis me ravisa en pensant au boulot qui me restait à finir. Moi, sérieux ? Un miracle ! Je retraversa la rue, cherchant mes clés dans mes poches, que je fîs tomber sur le trottoir, derrière ma voiture. Maladroit un jour, maladroit toujours. Je m'abaissa pour les ramasser, quand tout à coup, un léger bruit brisa le silence qui dominait la rue. Je releva les yeux vers la ruelle en face de moi, curieux. Qu'est-ce que c'était ? Le bruit venait de là, non ? Je distingue une ombre, une simple ombre qui lâcha une plainte. C'était quelqu'un, oui c'était quelqu'un. Un sans-abri ? J'avança à pas rapide vers l'ombre, plissant les yeux avant de finir par distinguer un corps allongé sur le sol. « Hey ! Ça ne va pas, vous ne vous sentez pas bien... ? » Arrivé à sa hauteur, je remarqua à ma grande surprise que ce n'était pas un sans-abri, et encore moins un homme, mais une jeune femme. Les pires scénarios possibles passèrent en boucle dans ma tête, mais la voir entièrement habillée me rassura un court instant. « Est-ce que vous m'ent... » Quand je la retourna avec précaution sur le dos, je me figea littéralement, reconnaissant sans peine le visage de la Wonsungi. « Mal... Maloe ? Maloe ! Yah, tu m'entends ?! » J'essaya de la redresser, ne comprenant absolument pas ce qui se passait, ce qu'elle faisait là, seule, dans cette ruelle sombre. Mon regard s'agitait dans tous les sens, relevant les vilaines marques laissées sur son visage et le rouge qui avait tâché ses doigts, tâchant peu à peu les miens... « Tu saignes... Tu saignes ! Putin t'es blessée ! Mais qu'est-ce qui t'es arrivée, d'où tu sors ?!  » S'était-elle fait agressée ? Etait-elle tombée sur des mecs pas nets ? Je savais qu'elle avait une fierté à toute épreuve et les poings impulsifs, un truc avait certainement mal tourné. L'inquiétude s'emparait de plus en plus de moi, ne sachant que faire. L’hôpital, c'était la seule chose à laquelle je pensais. Je regardais bêtement autour de moi, avant de suivre mon premier réflexe. Je dénoua ma large écharpe et avec la plus grande prudence, je la noua autour de sa taille, la serrant suffisamment pour réduire la perte de sang. Je l'espérais... Je l'espérais... « ça va aller, hein ? Ça va aller, je suis là. » Je ne me posais plus aucune question. La calant contre moi, je la souleva, me précipitant vers la voiture, où je l'installa sur le siège passager. J'avais peur qu'elle ne perde entièrement connaissance allongée sur la banquette arrière, je préférais la garder à porter de mes yeux et de mes mains. Après lui avoir mis la ceinture, je démarra en trombe sans perdre plus de temps si précieux vu la situation. « On va à l’hôpital, tiens bon... T'es forte, je le sais. » Je continuais à lui parler, ma main évaluant de temps en temps la température de son front, veillant au bandage improvisé, et resserrant sa main pour lui montrer que non, elle n'était pas seule. Plus seule. 
 
 

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Mar 24 Mar - 22:17
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

ft. In Ha & Maloe


« It's the end? »
Les choses avaient mal tournés. J'ai l'impression que c'est le drame de ma vie, tout finit toujours par virer à la catastrophe, je me demande bien à quoi ça sert de continuer comme ça. Je me suis mainte fois demander pourquoi j'étais restée là après la mort de Nao Ji. Je pense que je ne voulais pas lui faire de peine en m’ôtant la vie moi-même, par contre je ne voyait pas d’inconvénient à ce que quelqu'un le fasse pour moi. Bien au contraire. Je ne vivais plus depuis un moment. Je n'éprouvais plus rien, j'étais une coquille vide qui se demandait ce qu'elle faisait encore sur cette planète. Seul Kwang Ho avait un effet apaisant sur moi, en même temps c'était le seul que j'autorisais à approcher depuis tout se temps. Même ma famille je préférais la laissé écarter, loin de tout ça. Je me dis qu'au pire si je meurs en mettant éloignée au préalable, ça sera très certainement moins dur pour eux comme ça. C'est sûrement horrible pour certains de voir à quel point des individus peuvent avoir un goût si amer de la vie, assez pour vouloir y mettre fin, mais parfois, quand la douleur est trop vive et vous tue de l'intérieur, on se demande ce qu'on peut faire après, comment on peut vivre avec ça. Je me suis toujours cru forte, mais finalement je ne l'étais pas, je n'ai même pas réussit à sauver mon frère de coeur... Ca aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Je ne suis rien, je ne vaux rien, et il serait temps que je parte.

Ce qui venait de se passer n'était que la conséquence logique du train de vie que je menais depuis quelques temps. A force de jouer avec le feu, de côtoyer la mort de près, on finit toujours par se brûler, et pourtant on est toujours surpris le jour où ça arrive. Même moi je l'ai été, un peu, l'espace de quelques secondes. Puis je me suis résignée. On a du mal sur le moment, à se dire qu'on va mourir, c'est un peu perturbant, déroutant, effrayant, on s'approche d'un inconnu dont on ne sait que très très peu de chose. Le déni, c'est sûrement ce qui a réussit à me faire marcher si longtemps alors que mon corps avait été transpercé par deux fois à l'aide d'un poignard. Mais, il y a un moment où l'on sait, où le corps vous sonne qu'il est temps de tirer sa révérence. Je l'ai sentis et j'ai céder. C'est à ce moment là que c'est présenter un visage familier au loin. Celui d'In Ha. Que ce soit lui que je croise m'a fais rire intérieurement. Je ne saurais dire pourquoi. J'aurais put essayer de l'appeler pour qu'il m'aide, ou même pour réussir à lui dire aurevoir, mais je ne voulais pas. Qu'il continue sa vie qu'il a bien mener sans moi jusqu'à maintenant, j'ai du sortir de l'esprit de pas mal de monde, du sien compris, alors autant laisser les choses comme elle étaient non? Je pense que c'est la meilleur chose à faire, pour tout le monde.

Peu à peu, je sens mes forces qui m'abandonnes, tenir debout deviens un supplice trop grand, mes jambes se dérobent sous moi et je finis au sol, une douleur vive me transperçant constamment, un mal être s'installant dans ma tête. J'avais peine à bouger, j'essayais encore un peu de garder les yeux ouvert et de voir ce qui se passait autour de moi, mais tout était flou, je ne distinguais plus grand chose. Cependant, peu de temps après je distinguais quelque chose... Une silhouette. Je savais qu'on parlait, qu'on essayait de me parler, mais cette voix s'effaçait au loin, je ne comprenait plus rien, comme si j'avais la tête sous l'eau et qu'on essayait de m'appeler. Je sentis mon corps être touché, retourné. Et là, en me concentrant un peu je pus reconnaître le visage angélique d'In Ha... Non... Je ne voulais pas qu'il me voit, et surtout pas comme ça... Malheureusement ce n'était as comme si j'avais les moyens de m'y opposer. Soudain, je me sentis quitter le sol, il venait de me prendre dans ses bras pour m'emmener... Laisse moi In Ha.... Laisse moi... Mais il n'avait pas l'air de l'entendre de cette oreille. Il venait de me reposer. Mes yeux qui s'étaient fermés sous la douleur venaient de se rouvrir légèrement. Je pus comprendre que l'on était maintenant dans une voiture. Où est-ce qu'il voulais m'emmener comme ça? Sûrement à l'hôpital... Ah In Ha... Il démarra la voiture et nous voilà en route. Je sentais la douleur se faire de plus en plus intense, j'essayais de ne pas sombrer,je ne voulais pas mourir là, devant lui... Je ne voulais pas lui faire ça... Je focalisais donc mon attention sur lui, me concentrant sur son visage, essayant de détailler ses traits. Il m'avait manqué pendant tout se temps, c'était indéniable. J'ai souvent eu envie de prendre mon téléphone et de l'appeler. Il m'est même arrivé d'aller discrètement dans les bars où il se produisait pour l'apercevoir un instant, mais j'ai très vite arrêter, me rendant compte que tout ceci était trop difficile.

Peu à peu, le brouhaha extérieur se tue, laissant place à y silence permanent. Je luttais pour que mes yeux restent ouverts un minimum, me concentrer sur lui marchait assez bien, en tout cas pour le moment. J'étais heureuse, d'une certaine manière, de pouvoir le voir, même si c'était sûrement la dernière fois que ça arrivait. "In Ha..." avais-je finalement réussis à prononcer... Doucement, non sans peine, j'avais tendu mon bras vers lui, venant caresser doucement son visage. Un instant, juste un instant, je voulais sentir à nouveau sa peau sous mes doigts. Tout d'un coup, je fus traversé par de violente douleur, encore pire que les précédentes m'obligeant presque à me plier en deux. Je me mis à tousser, et ce fut du sang qui se mit à sortir. Ca, c'était surement pas très bon. je me recalais dans le fond du siège, mais je sentais mes forces m'abandonner de nouveau, e me concentrer sur mon voisin ne m'aidais plus malheureusement. Seconde par seconde, je sentais la bataille que je menais contre moi-même devenir de plus en plus difficile.. Et je sentais que je perdais... Mes yeux finir par se fermer et ce fut le néant.

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Jeu 26 Mar - 16:03
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler
Maloe & In Ha




Les lumières défilaient, encore et encore, ne s'arrêtant jamais dans un trait infini. De l'orange et du jaune, qui contrastaient avec la couleur qu'avaient prises mes mains. Une couleur plus foncée, plus chaude dans la teinte, que dans le toucher. Mes mains crispées sur le volant, tâchant celui-ci d'un rouge profond, l'une d'elles ne cessaient d'aller vers les joues de Maloe, cherchant sa température, vérifiant maladroitement son état, tantôt tremblante, tantôt peu assurée, ayant peur de se montrer trop brusque, elle s'attardait sur sa peau et retournait sur le cuir de la voiture. Je ne comprenais rien, la situation me dépassait totalement. J'étais perdu, je me sentais d'une inutilité désarmante, mes pieds crispés sur les pédales. Qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? Après le tremblement de terre, pendant ces trois mois, et aujourd'hui ? Cette situation n'avait absolument rien de banal pour une jeune étudiante. Avait-elle été agressé ? C'était une hypothèse, allez savoir. Je ne savais pas quel genre de blessures elle avait, son visage était marqué, penser qu'elle avait été frappé me dégoûtait au plus haut point et je ne préférais pas y penser tout de suite, même si à chaque fois que je me retournais vers elle, je ne voyais que ça. Les marques, et la douleur sur son visage. La principale blessure n'avait certainement pas l'air d'être belle à voir, je n'avais vu que du sang, du sang, du sang.. Et encore du sang... Je n'y connaissais rien, rien du tout putin, pour moi ça faisait beaucoup, j'étais persuadé qu'elle en avait beaucoup perdu.. Son tee-shirt en était recouvert. Je l'avais entouré de mon écharpe pour stopper du mieux que je pouvais l’hémorragie, le temps que j'atteigne l’hôpital, mais avais-je fait les bons gestes ? Je n'avais jamais appris ça, secourir quelqu'un, les premiers soins, je n'étais même pas sûr de savoir faire un massage cardiaque ! Et si elle en avait besoin, là, maintenant ? 

Je déglutissais. Je craignais le pire. Qu'il lui arrive quelque chose à cause de mon incompétence ou du fait que je ne m'étais pas assez remué le cul pour atteindre ce fichu hôpital qui me paraissait terriblement loin ! Il n'était qu'à 10-15 min il me semblait. Je sentais au fur et à mesure sa main gauche se rafraîchir entre la mienne et je la resserrais un peu plus. Je ne cessais de parler, de dire des mots pour l'encourager, pour lui dire que tout irait bien, que j'étais là, qu'elle pouvait compter sur moi, que demain était un autre jour, qu'elle était forte et qu'elle n'allait pas se laisser battre par si peu.. Je me sentais con, j'avais tout aussi peur, je sentais que ma voix se faisait plus craintive, ma voix si confiante d'habitude. Ce n'était pas le moment de manquer de confiance ! Un feu rouge, je me rangea derrière la voiture. J'en profita pour me pencher sur la jeune femme, dégageant le bandage improvisée de son ventre. L'écharpe s'était elle aussi tâchée de sang, et j'essayais de la resserrer encore, analysant si je ne lui faisais pas trop mal dans mes gestes maladroits. Je lui souriais, rassurant, j'essayais, ma main s'attardant sur sa joue, avant de me reculer et d'attendre impatiemment que le rouge passe au vert, lâchant une nouvelle insulte au passage. Ce n'était pas le moment de se faire dominer par la peur... Quand j'entendis la wonsungi prononcer mon nom, et je me retourna vers elle, intrigué, alors qu'elle n'avait encore dit aucun mot depuis que je l'avais trouvé. Je me rapprocha rapidement, voulait-elle quelque chose ? Je lui avais fait mal ? Elle voulait que je la soulage d'une quelconque manière ? Mes yeux faisaient le vas et vient entre elle et le feu, alors que sa main se posait à son tour sur ma joue. Simplement ce geste. J'attendais, quelques secondes, quand soudainement une violente secousse agita son corps, prise d'une toux qui était elle aussi teintée de rouge. Tout comme le feu. Allez ça suffit. Je me recala sur mon siège, j'enclencha une nouvelle vitesse, et doubla sans peine la voiture à l'arrêt devant moi, grillant sans peine le feu rouge. Le pied sur l'accélérateur, je passa entre deux voitures qui arrivaient sur ma droite et sur ma gauche, et l'on traversa sans peine le carrefour. Je détestais conduire vite, je détestais vraiment ça. Mon frère était mort dans un accident de voiture. Je voyais les km/h prendre du galon au fur et à mesure que mon pied appuyé sur la pédale, et que les vitesses s'enchaînaient dans ma brusque agitation. Je voyais l’hôpital, il était à deux rues d'ici, j'apercevais les étages immenses qui le composaient. « On est arrivé Maloe, on est arrivé ! » Mais quand je me retourna vers elle, ses yeux étaient fermés et mon coeur rata un battement. La panique me fit déporter la voiture dans le dernier virage, j'entendais les pneus grincés sur la route, alors que j'atteignais enfin l'entrée du grand bâtiment blanc. Le coup de frein avait très vite fait sortir deux ou trois infirmiers à l'extérieur, alors que je criais dans tous les sens que j'avais quelqu'un de très blessé avec moi et qu'il fallait la soigner ! Ils la déposèrent sur un brancard, l'entraînant dans les couloirs blanchâtres qui me donnaient déjà froid dans le dos. Des souvenirs douloureux me revenaient en mémoire, alors que j'écoutais les instructions des médecins entre eux, sans comprendre tout ce qu'ils disaient. Perforations, perte de sang, trauma.. Tout se mélangeait, je leur sommais de l'aider, de la sauver, qu'elle ne méritait pas ça, que je n'avais pas envie qu'elle parte aussi bêtement, aussi cruellement.. Que le ciel est pitié d'elle, enlevez lui sa douleur, elle en a déjà assez eu. Enlevez-la lui, donnez-la moi si vous voulez, mais redonnez-lui l'envie de vivre... Les portes se fermèrent, le bouton rouge "Emergency" s'alluma. Encore du rouge...

Assis sur un banc, les coudes calés sur les genoux, ma tête entre mes mains, j'étais vide. Vide et livide, si bien qu'une infirmière me proposa de m'allonger, ayant peur que je fasse un malaise. Je lui assura que ce n'était rien, c'était certainement dû au choc. Et l’hôpital. Une heure et demi au moins était passée, aucune nouvelle, je guettais cette lumière au-dessus de la porte que je voulais voir elle aussi passer au vert. Je me demandais depuis tout à l'heure si je devais appeler quelqu'un. Je pensais à sa famille, mais je ne connaissais pas leur numéro et encore moins leur adresse. Puis, les wonsungi qui s'étaient tellement interrogés et inquiétés pour elle de ne pas la voir revenir. Est-ce que ça allait ? Est-ce qu'il avaient réussi à la soigner ? Je n'avais pas eu le temps de sentir son pouls ou.. Je me crispa un peu plus, mes mains tremblaient imperceptiblement. Et si dans la voiture, elle... Je pencha la tête en arrière, la cognant contre le mur. Je ferma les yeux, n'y penses pas putin, n'y penses pas. Dramatise rien pour une fois In Ha.. Pour une fois dans ta putin de vie, ne dramatise pas ! Fais comme d'habitude, sois positif pour les autres, crois en elle ! Elle est forte, tu le sais ! Je ne savais pas si j'avais fait assez, si j'avais assez accéléré, si on était arrivé trop tard... L'absence d'information me torturait en silence, quand enfin le vert tant attendu était arrivé et qu'un médecin était sorti. Même si je n'étais pas de la famille, il m'assura qu'elle allait s'en sortir, que l'hémorragie avait été comprimée juste à temps. Mes jambes cédèrent sous le poids du soulagement, me forçant à me rasseoir. C'est là qu'il m'avoua qu'elle avait reçue deux coups de couteau, plutôt profonds, mais qui n'avaient pas touchés d'organes, ce qui était un miracle, ainsi que deux côtes cassées. Mais il allait lui falloir du repos. Il fallait encore attendre, attendre pour la voir.

Ils avaient dit qu'il fallait que je revienne à 8 heures, mais après avoir airé dans ce couloir qui me rendait mal à l'aise, j'avais réussi à me faufiler vers 5 heures du matin dans sa chambre. J'avais entrouvert la porte, je voulais juste m'assurer de mes propres yeux de son état. J'y rentra sur la pointe des pieds, elle dormait certainement, elle en avait bien besoin. Une perfusion au bras, le visage toujours marqué, je ne distinguais pas son large bandage sous les couvertures, mais je me doutais qu'il devait être assez conséquent. Je me posa à côté d'elle, détaillant son visage calme qui ne trahissait plus aucun signe de douleur. Je souriais doucement, effaçant de l'index son froncement de sourcil. J'espérais qu'elle ne cauchemardait pas, si elle pouvait rêver à quelque chose de bien, et de joyeux, j'en serais heureux pour elle. Je m'asseyais sur une chaise, ne la quittant pas du regard, je sentais encore l'adrénaline et la peur couler dans mes veines. Elles avaient aussi laissées place à une immense fatigue qui me tombait dessus sans que je m'y attende. Je croisa mes bras sur la couverture, finissant par y poser ma tête, et peu à peu, mes paupières clignèrent, et se fermèrent sur une Maloe endormie. 

 
 

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Jeu 26 Mar - 22:48
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

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« It's the end? »
Mes derniers mots furent son nom avant de plonger dans un état d'inconscience. La douleur, la peine, la tristesse, l'incompréhension, la peur... Toute trace de sentiments négatifs avait disparu. Pendant l'espace d'un moment je me suis presque senti bien, comme si plus rien n'avait d'importance, comme si le monde avait cessé d'être cette abysse de torture quotidienne qu'il avait été dans ma vie ses derniers temps. Je ne me souviendrais surement pas de ça, pas de ce bien être que j'avais ressentis maintenant lorsque je me réveillerais, du moins si je me réveille. In Ha m'avais embarqué dans sa voiture direction l'hôpital, et sur le chemin j'avais perdu connaissance, le volume de sang que j'avais perdu avait été assez important. Je suppose qu'après il avait réussi à se rendre là où il le voulait et m'avait confier à des médecins, oui ça devait être sûrement ça. Des médecins qui ont du mettre un certain temps à réparer les dégâts que cet enfoiré avait infligé à mon corps. Ah celui là si j'le revois je l'achève moi même à coup d'pelle c'est beaucoup plus poétique je trouve. Je suppose que la suite est entrain de se jouer là, maintenant, sans que j'en ai réellement conscience. Pourtant, être dans cet état ne m'empêche pas de penser. Je vois les visages de toutes les personnes que j'aime. Je me suis éloignée d'elles pendant un long moment, mais malgré tout je n'avais pas envie de les quitter de façon définitive. Mais il fat dire que je me sentais bien là, comme ça, et que je savais que si je me laissais allé je retrouverais un autre être que j'aimais profondément, Nao Ji. Si je me laissais allé... Ne serait-ce qu'une minute... Si je lâchais prise... Je voulais tellement le revoir, ne serait-ce qu'une fois. Peut-être qu'il avait peur là-bas, tout seul, et qu'il m'appelait, qu'il attendait avec impatience ma venu, pour que je le protège et que je le réconforte comme avant... Cette pensée me donnait vraiment envie de tout lâcher définitivement. Pourtant je ne pouvais pas non plus exclure cette impression que j'avais qu'il veillait sur moi à son tour, et qu'il voulait que je continue ma vie et que je sois heureuse. Seulement, il ne se rend pas compte à quel point c'est dur sans lui de faire tout ça... De vivre.

Combien de temps je suis resté dans cet état de réflexion intense sur mon petit nuage? Je n'en savais strictement rien, la notion de temps n'avait pas d'emprise sur ce monde là. Je ne saurais dire si j'avais eu une impression d'éternité ou que cela n'avait duré que quelques seconde, tout était très flou et embrouiller. Mais je sentais que, petit à petit je sortais de cet état si particulier dans lequel j'avais été plongé depuis ma perte de connaissance. Qu'est-ce qui m'a fait m'en rendre compte? La réapparition de la douleur physique. Je sentais à nouveau tous ses tiraillements en moi, encore pire même, comme si je découvrais que j'avais mal à des zones où je n'avais pas mal forcément avant. Il faut dire que dans l'action je n'avais peut-être pas mesuré moi-même toutes les blessures qu'avaient engendrés les coups qui m'avaient été porté par les sbires de l'autre con. Doucement, mes yeux finirent par s'ouvrir. Il me fallut un temps pour me ressituer, comprendre où j'étais. Hmm... Ah oui je suis dans un hôpital... Hm... pour quoi déjà?... Ha attend ça m'reviens... Ahhhh ouais j'me suis faite poignarder rhaaaa rien que d'y repenser ça me met en rogne. Point positif, ma mémoire n'a pas été d'atteinte d'aucune façon, great. Je tournais légèrement la tête, et je me rendis compte qu'il y avait quelqu'un à mon chevet... In Ha... Il était encore là? Vous allez pas m'dire qu'il à passer son temps ici? Ca s'trouve j'suis dans le coma depuis des mois et... nan franchement faut que j'arrête de regarder la télé des fois. Il était endormi, comme un bébé, je suis plutôt contente de cette première vision à mon réveil, bah ouais faut l'dire c'est agréable et apaisant. Lentement, je portais ma main vers lui, venant caresser sa chevelure avec douceur. "Décidément, ils sont pas mal les anges au paradis." avais-je prononcé, non sans difficulté. Je ressentais une douleur au moindre mouvement, je sentais que ça allait vite me soûler, mais bon pour le moment on ferait avec. Je regardais le garçon à mon chevet se réveiller doucement, je ne voulais pas le brusquer non plus le pauvre... pas que j'en ai ma possibilité de toute façon. J'essayais tant bien que mal de lui accorder un sourir. " Ca fait longtemps que j'dors? Haa et pourquoi tu es resté? Tu aurais mieux fait de retrouver ton lit, franchement ici c'est pas confortable." Oui bon je m'inquiète quand même pour In Ha, de plus j'avais du mal à saisir qu'on puisse s'inquiéter pour moi et qu'on veuille rester à mes côtés donc voilà. "Bon, je crois qu'il est l'heure de partir." Dis-je en essayant tant bien que mal de me redresser pour partir... ARG fuuck je morfle à mort sa mamaaaaaan, c'est horrible, je peux même pas me redresser. "Hm... Changement de plan, je bougerais plus tard." Conclus-je en grimaçant. Je finis par reporter mon attention sur lui. "A la place pour passer l'temps devait-on faire comme dans les séries dramatiques? Se prendre la main et se balancer tout ce qu'on a sur le coeur?" Je lui pris la main et affichai un sourire idiot sur les lèvres. "Vas y darling à toi l'honneur." Est-ce que je suis devenu folle? Sûrement. Ou alors c'est une manière détournée d'attirer son attention sur quelque chose d'autre qu'un interrogatoire approfondi qu'il pourrait vouloir me faire subir, autant jouer la pauvre petite femme fragile.

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Sam 28 Mar - 23:27
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler
Maloe & In Ha




« Décidément, les anges sont pas mal au paradis. » Cette simple phrase me réveilla aussitôt, du moins avait réussi à traverser mes songes, brisant le silence de la pièce qui régnait depuis que j'y étais rentré. Je m'étais habitué à ce bipbip qui reflétait les battements de son coeur et j'avais sans peine fini par m'endormir. J'avais senti quelque chose caresser mes cheveux, et quand j'avais légèrement entrouvert les yeux, je réalisais que c'était en effet la main d'une jeune femme qui s'attardait sur moi. Et puis, tout m'était revenu en mémoire : le bar, la ruelle, la voiture, sa perte de connaissance, l’hôpital et puis, eh bien mon dodo brutal ! Maloe. « Je vois que tu n'as pas laissé mes collègues te guider vers la lumière, je suis fier de toi. Tu as été forte ! » Une pointe d'humour noir, je devais le reconnaître, j'étais mauvais au réveil mais c'était la première chose qui m'était venue en entendant ses paroles. Je m'étira légèrement, alors qu'elle me demandait si elle avait beaucoup dormi. Je regarda la montre à mon poignet, en fronçant les sourcils. « Il est 10 heures, et tu es sortie du bloc vers 3 heures et demi, tu aurais dû dormir plus même ! » rouspétai-je contre elle. Je la détaillai du regard, la voir me parler naturellement, comme avant, me rassurer sur son état. « J'étais inquiet idiote.. Tu t'es endormie dans ma voiture, j'ai cru que tu n'allais pas te réveiller et que j'étais pas arrivé à temps... » Je soupira. Y repenser me fît baisser la tête. Horrible nuit décidement. « Et je suis resté parce-que je voulais faire mon rebelle et ne pas attendre 8 heures, c'est tout ! » rajoutai-je en lui tirant lentement la langue. Mon humeur habituelle commençait à revenir, elle n'était jamais bien loin, ou pas. Je n'en revenais pas que personne ne m'avait viré de la chambre, pourtant les infirmières devaient être passées. Elles avaient dû croire que j'étais venu à l'heure des visites, chose que je n'avais pas fait ! Tout d'un coup, la wonsungi essaya de se redresser et j'en fis de même, d'un bond, les yeux grands ouverts, en la voyant grimacer ! « Quoi quoi quoi, t'as mal ?! Mais bon sang, reste couchée ! Dans un état pareil, rien n'est plus important que le repos ! » criai-je tout d'un coup, avant de lui tapoter son oreiller derrière elle et de me rasseoir sur le fauteuil, un air grognon sur le visage. Bien entendu qu'elle bougerait plus tard non mais...

Je ne savais pas pourquoi j'étais de mauvais poil, étrangement je sentais l'embrouille à plein nez. J'observais toujours ses traits marqués, fatigués, elle me souriait, essayant certainement d'attirer le mien scotché naturellement sur moi en temps normal. Mais il ne venait pas, je restais calme, alors qu'elle attrapait ma main dans la sienne. Raconter tout ce que l'on a sur le coeur ? Je n'aimais pas cet endroit, je haïssais le fait d'être ici, j'étais encore inquiet et je ne comprenais toujours pas ce qui avait bien pu se passer. Je resserrai un peu sa main, passant mon pouce sur le dos de celle-ci. « Je suis content d'entendre à nouveau ta voix. La seule chose que tu aies dite hier soir était mon prénom puis plus rien. » Le silence qui s'était installé dans la voiture à ce moment-là m'avait fait frissonner. La crainte qu'elle se soit plus qu'évanouie, qu'il soit peut-être trop tard et que je n'aurais finalement servi à rien. « Après trois mois sans t'avoir revue, n'entendre que mon prénom, même ensanglantée, c'était plutôt frustrant.. » lâchai-je, avec un léger sourire peu joyeux, ironique. Je releva mon regard, le plongeant dans le sien. Mélancolie, tristesse, colère. Elle avait perdue son frère pendant le tremblement de terre, peu de temps après, sans aucun mot, elle avait quitté le dortoir des Wonsungi sans dire à qui que ce soit où elle allait et quand est-ce qu'elle reviendrait J'avais reçu un appel, un seul, et quand j'avais décroché, lui demandant où elle était, ce qu'elle faisait, si tout allait bien au moins, si elle était dans un bon endroit.. Je n'avais entendu que sa respiration, une plainte peut-être puis, ce bip bip répétitif qui annonçait la fin de l'appel. Elle avait raccroché et plus jamais elle ne m'avait répondu. Silence radio que je comprenais, mais qui avait dû mal à être accepté, par moi et toute la fraternité qui ne comprenait pas elle non plus. Vous savez que le silence est pire que tout ? Deux ou trois informations pouvaient suffire pour être rassuré, mais on en avait reçu aucune d'elle. Et ça me restait plutôt en travers de la gorge. « Tout ce que j'ai sur le coeur hmm ?.. Je suis content que tu ailles bien, j'ai eu... J'ai eu vraiment peur, je ne sais pas si tu t'en rends vraiment compte. » Moi-même je ne m'étais pas rendu compte, jusqu'à ce que le médecin me révèle l'ampleur de ses blessures, ce qui avait rendu mon soulagement encore plus immense. « Mais... Je peux savoir ce que t'as foutu ? Comment tu t'es retrouvée dans cet état ? Et pendant trois mois ? Tu pouvais pas appeler, au moins une fois ? Faut que je te retrouve en sang pour que je sache quand même que t'es toujours vivante ?! » Mon ton augmentait au fur et à mesure que je parlais, ma main tenant toujours la sienne, ma mâchoire se crispant, mes yeux toujours fixés sur elle. Il y avait des fois où il fallait gueuler un peu, et je crois que pour une fois, j'allais pas me priver pour le faire !  

 
 

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Dim 29 Mar - 23:37
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« It's the end? »
Je sentais à son ton et à sa manière de parler qu'In ha n'était pas vraiment comme d'habitude. Je l'ai toujours connu si enjoué et excité. Là, il est plus calme et plus froid même. Ca me fait un peu bizarre, mais il faut dire que la situation actuelle était un peu particulière. Il n'avait pas du apprécier le fait de me revoir après trois mois dans un état si pitoyable et d'avoir du me ramasser pour m'emmener ici et y passer des heures... Ou peut-être était-il furieux de mon départ... Ou peut-être tout ça a la fois. Il y a pas mal de choses sur lesquelles il pourrait être furieux à cause de moi, lui comme pas mal d'autres personnes d'ailleurs. Mais, étant éloigné depuis longtemps, je ne m'étais pas vraiment attardé sur le "et après" si jamais je recroisais l'un d'entre eux, si je devais donner des explications ou si je devais faire face à leur colère... Non je n'ai pas pensé à tout ça, parce que j'avais toujours soigneusement tenté d'éviter chacun d'entre eux. Mais là, par un concours de circonstances, je suis tombée sur In Ha, qui m'a sauvée, mais qui maintenant attend sûrement des explications quant à tout ce qui s'est passé, et c'est ce moment que je redoutais le plus. Pour touuuut, je n'avais aucune idée de ce que je pourrais raconter, de plus je dois bien admettre que j'suis encore un peu dans l'potage, sûrement les médicaments qui m'assommes un peu, seulement il en faut plus pour me mettre HS complètement, je ne pouvais donc pas compter sur ça pour m'aider à me plonger dans un sommeil profond histoire de m'en sortir ni vu ni connu j't'embrouille. Je suppose que je n'aurais pas le choix que de faire face à tout ce qui allait arriver. Il serra ma main dans la sienne. Je lui avais dit sur un ton qui se voulait enjouer qu'il était temps comme dans les films de balancer ce qu'on avait sur le coeur. Mon Dieu quelle connerie j'ai pas faites en disant ça moi maintenant qu'j'y pense. Mais en général on réfléchit que très peu sur le coup. Il me dit qu'il était heureux d'entendre ma voix.. Oh c'est gentil, c'est vrai qu'on ne s'était pas parlé depuis un moment. Il rajouta qu'après trois mois c'était frustrant de n'avoir entendu que son prénom... Hmm c'est vrai que c'est limite, mais pour le coup j'avais pas vraiment pu faire mieux. J'essayais de garder une attitude nonchalante. "Désolé, sur le coup j'étais hm.. Momentanément indisponible pour une discussion plus poussée." Voilà qui est joliment dis Maloe. Etant donné que je suis tombé dans les vapes juste après avoir enfin réussis à dire quelque chose, je ne me sentais pas de partir dans un long discours si vous voyez ce que je veux dire.

Les choses étaient devenues compliquées aujourd'hui, par ma faute, mais aussi par la faute du destin, si la mort n'avait pas pris mon frère rien de tout cela ne serait arrivé et je serais toujours avec les autres sans avoir un instant l'idée de bouger de cette grande famille que l'on avait. Mais rien ne se passe jamais comme on le voudrait, alors voilà où ça nous a conduits. Mon regard dans celui du wonsungi, je peux lire encore son inquiétude qui traverse son regard en me voyant. Et voilà qu'il se décide à dire ce qu'il avait sur le coeur... ca va pas être bon pour moi ça j'le sens tient. Il m'explique qu'il avait eu peur hm... Dans un sens ça me touche qu'il se soit tant inquiété pour moi... "Non je dois pas vraiment m'en rende compte, j'ai même encore du mal à me rendre compte de ce qui s'est passé..." C'est vrai, j'ai du mal à m'dire qu'il y a quelques heures j'ai frôlé la mort, ça fait très bizarre croyez-moi et c'est quelque chose que je vais réaliser sûrement un peu plus tard, mais là à mon réveil c'est... Un sentiment étrange qui m'anime. Et là... Sa seconde partie fut complètement pour les reproches et les question. Ce qui s'était passé, qu'est-ce que j'ai foutu pendant trois mois, pourquoi je n'ai contacté personne... Halala il me met vraiment dans une position difficile, malgré tout je savais que ça allait tomber, c'était impossible autrement. Il se posait des questions et voulait avoir des réponses... Il en aurait, même si je devrais modifier certains aspects de la vérité. "Il s'est passé qu'une bagarre a mal tourné, tu sais les bar ne sont pas toujours bien fréquenter on peut tomber sur de drôle de zozio !" Je continue dans la légèreté, je n'sais que faire d'autre. Mais je sais que ça ne va pas l'encourager à être moins froid, surtout si il sent que je lui mens alors je vais essayer de faire mieux. Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je reprenais la parole. "Ecoute In Ha... Je comprends que ça peut être un peu dur à comprendre mais... Après la mort de Nao Ji j'ai eu besoin de partir... De partir loin de cet endroit qui me le rappelai à chaque coin, chaque minute de chaque jour... c'était trop dur pour moi, je n'suis pas aussi forte que tu peux le penser... Alors je suis parti et j'me suis débrouillé pour vivre à l'extérieur." Là, je me stoppe un peu. Il n'avait pas besoin de connaître plus de détail, de toute façon j'aurais du mal à m'inventer une vie en quelques secondes, je restais simplement vague histoire qu'il s'imagine ce qu'il veut, tout en ayant une indication de départ sur la réalité. Je finis par reprendre la parole pour continuer mes explications. "J'ai voulu vous appeler... J'ai voulu t'appeler... Mais j'ai pas réussi. C'était encore trop difficile. Les jours, les semaines ont passé, puis j'me suis dit que finalement vous étiez sûrement mieux sans moi. Que mon départ aurait créé un choc sur le coup mais que ça s'atténuerai vite, que je disparaîtrais des esprits. Mais ça n'aurait pas put se faire si je m'étais amusé à appelé tous les monde tous les deux jours." Un nouveau soupire, je baisse la tête légèrement. Mine de rien, ce n'est pas facile d'en parler, surtout que je dis la vérité pour le coup. "J'ai pas voulu inquiéter qui que ce soit. J'ai juste... Voulu essayer de garder la tête hors de l'eau est-ce que tu comprends? " Et est-ce que ça a marché? Pas vraiment vu l'endroit dans lequel je me trouve actuellement. Mais rien ne dit qu'en étant resté au dortoir ça n'aurait pas été pire. Lorsqu'on fait face au deuil il est difficile de savoir ce qui est le mieux. Je relevais le regard sur mon interlocuteur. Je savais que c'était difficile à comprendre des deux côtés. "Je suis désolée." fini-je par dire simplement. Je ne savais pas quoi dire d'autre de toute façon, il n'y avait rien de plus à dire pour moi, tout était dit.

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Lun 30 Mar - 17:51
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler
Maloe & In Ha




Rancunier, moi ? Très peu, et pourtant actuellement, je me surprenais. Je m'énervais clairement contre elle, et je savais pourtant que je devais me retenir, du moins le temps qu'elle se remette. Mon regard dérivait sur sa main perforée par un fil transparent qui me mit mal à l'aise, je me demandais si ça lui faisait mal, si ça lui tirait.. Je détestais cet endroit. La dernière fois pourtant, je n'y suis pas resté longtemps, heureusement ou malheureusement, allez savoir. Je n'avais jamais pu atteindre la chambre de mon frère, puisqu'il avait déjà perdu la vie dans le bloc opératoire. Je n'avais pas pu le revoir, lui reparler, lui demander pardon, rien. Cet endroit était maudit pour moi. Mes lèvres en sang après les avoir mordues si fort pour ne pas pleurer devant mon père, choqué à côté de moi. Où était ma petite soeur ? Je ne savais plus, loin, loin de ce froid imposé par ces murs blancs qui se rétrécissaient à vue d’œil en rythme avec ma respiration qui accélérait de plus en plus vite, de plus en plus fort... Mes cris résonnaient encore dans la cage d'escalier, le carrelage sur lequel je m'étais effondré un étage plus bas, mon poing se refermant sur le mur, ce poing tremblant, inutile. La vérité, la réalité me terrassait, me tuait à petit feu, brûlant ma gorge, commençant peu à peu à m'étouffer dans une nouvelle crise, différente. L'angoisse, la peur, la terreur... Le désespoir. Mon frère avait couru pour moi dans les rues de Séoul, pour moi il parcourrait les kilomètres qui nous séparaient, après qu'un ami à moi l'ait appelé parce-que j'avais une soudaine crise en pleine rue. Pourquoi.. Pourquoi après tant de semaines sans en avoir eu une seule, j'en avais eu une ce jour-là, aussi forte.. Pourquoi ? Il n'aurait pas dû l'appeler, ne cessai-je de me répéter, mais ça s'était passé comme cela. Il avait couru, il avait eu peur tout autant que moi, lui seul qui pouvait me calmer. Il n'avait pas vu cette voiture, elle non plus. J'avais dix-huit ans.

Mon regard posé sur Maloe, bien trop froid à mon goût, sachant qu'elle avait elle aussi perdue son frère il y a quelques mois. Un léger sourire s'affichait sur ses lèvres, alors qu'elle me parlait d'une bagarre, une simple bagarre qui avait mal tournée. « C'était plus qu'une simple bagarre deux coups de couteaux dans l'estomac, deux côtes cassées et des coups sur tous le corps, t'es d'accord avec moi, n'est-ce pas ? » affirmai-je sur un ton plus dur. Elle avait des bleus sur le visage, j'en voyais dépasser de ses épaules, et sur ses avant-bras. Qu'elle ne se foute pas de moi, c'était clairement de l’acharnement, et je me demandais bien ce que ces mecs lui avaient voulu, car c'était des tarés ! Je savais qu'elle savait se défendre, qu'elle avait du tempérament, mais sérieusement... Non, je n'étais pas macho, vraiment pas mais.. C'était une femme ! Qui frappait autant une femme ? Je partagea le soupir qu'elle lâcha. Elle savait que j'avais raison, bien entendu. « Ecoute In Ha... Je comprends que ça peut être un peu dur à comprendre mais... Après la mort de Nao Ji j'ai eu besoin de partir... De partir loin de cet endroit qui me le rappelait à chaque coin, chaque minute de chaque jour... c'était trop dur pour moi, je n'suis pas aussi forte que tu peux le penser... Alors je suis parti et j'me suis débrouillée pour vivre à l'extérieur. » Je comprenais, ouais je comprenais mais.. Ne pas donner de nouvelles ? « J'ai voulu vous appeler... J'ai voulu t'appeler... Mais j'ai pas réussi. C'était encore trop difficile. Les jours, les semaines ont passé, puis j'me suis dit que finalement vous étiez sûrement mieux sans moi. Que mon départ aurait créé un choc sur le coup mais que ça s'atténuerai vite, que je disparaîtrais des esprits. Mais ça n'aurait pas pu se faire si je m'étais amusée à appeler tout le monde tous les deux jours. » Je me souvenais de sa respiration dans le seul coup de fil qu'elle m'avait passée. J'étais persuadé qu'elle avait pleurée, et malgré les questions que je posai, elle n'avait rien répondu. Je n'avais pas su quoi penser, ni les autres qui cherchaient à leur tour à la joindre. Sa disparition avait été mystérieuse, et l'on commençait à s'inquiéter. On espérait que ses parents au moins savaient où elles étaient, qu'ils lui rendaient visite et qu'ils s'occupaient d'elle. Peut-être même qu'elle était chez eux ? Voilà ce que j'avais fini par penser, je ne sais plus qui avait suggéré cette hypothèse au dortoir, mais j'avais fini par le penser aussi, ne sachant plus où la chercher pour m'en assurer moi-même. « On ne te demandait pas de nous appeler tous les deux jours, sauf si tu en avais besoin. On te demandait d'appeler, c'est tout. Un appel, juste un, trois mots et ça aurait été suffisant. » Ahh ses mots, combien j'avais pu les entendre en boucle... Je ferma un instant les yeux, alors qu'elle soupirait à nouveau. Garder la tête haute ? Garder la tête haute ou la garder sous l'eau pour oublier ce qu'il y avait à la surface de si douloureux ? 

« Je suis désolée. » Je releva mon regard vers elle, reconnaissant parfaitement l'ombre qui passait dans ses yeux. Un creux, un vide. Je détourna les miens, malheureusement résolu. J'avais été pareil de toute façon. Je restai quelques secondes silencieux, cherchant calmement mes mots, si j'arrivais à les trouver. Finalement, j'entrouvris ma bouche. « Il y a quatre ans.. J'ai disparu pendant cinq mois. » murmurai-je. Quand j'y repensais, j'éprouvais encore de la culpabilité envers ma soeur et mon père. « Mon frère ainé venait de mourir, un accident de voiture, il avait 22 ans, et moi 18. Je ne me souviens plus très bien de cette nuit.. De ces deux jours où j'ai erré dans Séoul, ni comment sur un coup de tête j'ai suivi un ami en voyage, me réveillant du jour au lendemain en Californie, les cheveux décolorés, les poches pleines de billets verts. » Un léger sourire se forma sur mes lèvres. Maintenant j'en riais, mais à l'époque, pendant ces mois, mon sourire était faux, sans émotion, embumé par l'alcool, mes pieds me portant n'importe où, je n'avais aucun but à mes pas. « Je n'ai appelé personne. Personne pendant deux mois, sauf un simple sms à ma soeur, un simple "je vais bien", et je sais à quel point ces trois mots étaient à la fois douloureux et un véritable soulagement pour elle. J'ai été très cruel avec eux.. » Je passa une main dans mes cheveux, mes yeux baissés sur les draps. « Mon frère m'aurait frappé pour ça.. Puis m'aurait pris dans ses bras. C'était une personne juste et chaleureuse. Tu mériterais une gifle toi aussi, comme moi à l'époque. J'en ai reçu une d'un pote, et étrangement, ça m'a fait du bien ! » J'avais décidé de rentrer parce-que la douleur s'était légèrement atténuée, un peu. Peut-être parce-que je recommençais à rire et à sourire pour de vrai, et que les gens que j'avais rentré aux Etats-Unis puis à mon court passage au Japon, m'avaient fait du bien, à leur manière. Je chercha à nouveau ses yeux bruns qui m'écoutaient. « Je te pardonne. » lui lançai-je, avant de lui donner une pichenette sur le front, dont j'atténua la légère douleur en lui caressant du dos de la main. « Il faut que tu comprennes une chose toi aussi. Même si je te comprends, et que je partage ta douleur, il ne faut pas oublier qu'il y a des gens qui tiennent à toi, et qui souffrent tout autant. Et on s'est montré bien trop égoïste envers eux.. Tu ne crois pas ? » rajoutai-je, en penchant ma tête sur le côté.   

 
 

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Lun 27 Avr - 13:32
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.

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« It's the end? »
J'écoutais son récit à propos de son histoire, celle de la mort de son frère. Je restais silencieuse, le regard perdu dans le vague, tout cela me rappelant à nouveau ma propre douleur. Mais au moins je savais une chose, qu'In Ha avait connu ça, et qu'il était sûrement une des rares personne à comprendre réellement ce que l'on peut ressentir lorsque l'on perd un être cher à notre coeur. La vie est parfois d'une cruauté sans nom. On sait très bien au fond de nous que personne n'est éternel, que finalement, nous vivons tous avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Malgré tout, lorsque la mort touche les êtres proches de nous, cela arrive toujours comme une surprise, comme si on ne croyait pas cela possible, parce qu'en fait, on a tendance à croire qu'on est tout éternel, et qu'à cause de ça on ne vit pas les choses à fond. On se dit souvent "si j'avais su, j'aurais agis autrement", maintenant le but est de vivre pour ne rien regretter, car il n'y a rien de pire que de vivre avec ce poids sur le coeur. Il y a encore tellement de choses que j'aurais voulu vivre avec Nao Ji, tellement... Il est parti bien trop tôt et je n'étais pas prête à le laisser s'en aller loin de moi, pas encore... Portant, je savais qu'il souffrait à cause de sa maladie, mais malgré tout, je ne pouvais me résoudre à vivre sans lui... Du pur égoïsme sûrement, mais l'amour pour quelqu'un rend très égoïste finalement. Personne ne veut être la personne qui reste, la personne qui doit supporter la tristesse et le manque quotidien. En tout cas moi je n'le voulais pas. Et si j'avais pu, ce serait sans aucun doute que j'aurais échangé ma place avec celle de mon frère. J'aurai aimé qu'il vive sa vie, qu'il grandisse et qu'il soit heureux, même si je n'avais pas pu le voir, j'aurais été heureuse comme ça. Malheureusement, on ne peut rien changer au cours de la vie.

Chaque personne vie son deuil d'une façon plus ou moins différente et unique, car on est tous différents au fond. Mais je fus surprise de constater qu'In Ha était passé par la même phase que moi, à s'en aller loin des siens, de ceux qu'il aimait du jour au lendemain sans prévenir personne. On doit avoir plus de choses en commun que je ne le croyais. Sauf que lui, il avait eu la sagesse d'envoyer un sms à sa soeur, ce que je n'ai pas fait. Je m'étais coupée totalement du monde, même si mes parents savaient que j'étais en vie et que j'allais bien, je ne leur parlais pas mais je leur envoyais de l'argent quand je pouvais. Je savais qu'ils étaient tristes et qu'ils préféreraient m'avoir auprès d'eux, mais toujours dans ce même mouvement d'égoïsme je n'étais pas prête à revenir pour le moment. Le wonsungi dit qu'il avait mérité des baffes à ce moment-là, et qu'il en avait d'ailleurs reçu une, je ne sais pas si ça aurait le même effet sur moi. Après tout des coups j'en ai reçu récemment en quantité plus que suffisante... Après vous m'direz, une baffe de plus ou de moins ça change plus grand chose à ce niveau-là.

Enfin, les mots tant attendus sortirent, "Je te pardonne". C'est déjà ça, y'en a au moins un qui me pardonne, et pas des moindres. Malgré tout j'ai eu le droit à une pichenette qui me fit légèrement grimacer précéder d'un "aïe" audible. J'écoutais ce qu'il avait à me dire jusqu'au bout. Des gens qui tiennent à moi... Oui je sais qu'il y en a, mais dans tout ça je dois avouer que je n'ai pensé à personne d'autre qu'à ma douleur, faut pas m'en vouloir hein, on ne contrôle pas ce genre de choses. " Égoïste oui sûrement, même très certainement. Mais dans le deuil, on a parfois tendance à ne pas réfléchir de façon rationnel, et je crois qu'aujourd'hui encore, pour ma part, je n'ai pas passé ce cap là. Je ne vais pas appeler les autres dès demain ou ma sortie... J'ai besoin d'encore un peu de temps tu comprends? Je cherche encore comment faire mon propre deuil... Car je sais très bien que je ne l'ai pas encore fait." Eh oui, ça c'était même sur. A dire vrai, depuis la mort de Nao Ji je n'avais pas versée une seule larme. J'avais enfoui mes émotions au plus profond de moi, devenant un zombie sans aucune émotion apparente, se noyant dans son boulot pour oublier qu'il était un être humain. Et je sais que, tant que je n'aurais pas osé affronter le plus gros de ma peine en face, je ne pourrais pas passer à autre chose et je stagnerais dans cet état.

Doucement, je pris la main d'In Ha et l'amenai jusqu'à mon visage où je la posais sur ma joue. "Mets-moi une baffe si ça peut te soulager, ou fait n'importe quoi d'autre, j'accepterai n'importe quel châtiment, ça me permettrait peut-être de me réveiller de ce cauchemar." En gros vas y fais ce que tu veux de moi... Oui j'essaye encore une fois de dédramatiser la situation, je me doutais que rien ne pourrais réellement m'aider à part le temps. Il pouvait me foutre une baffe, une droite ou un truc plus doux hein hein... Bon je m'égare, mais j'y peux rien, quand je vois ce blondinet j'ai des images qui me revienne de cette fameuse nuit et j'arrive pas à m'en débarrasser... On Va faire comme si on avait rien vu okay? Chuuuuuuuuuut please, merci.

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Re: A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. | Lun 27 Avr - 15:04
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A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler
Maloe & In Ha




Perdre quelqu'un était sans doute la pire chose que l'on pouvait vivre. Aucune douleur physique pouvait faire aussi mal, pouvait autant nous marquer à vie. C'était une cicatrice invisible aux yeux du monde, profonde, ancrée en nous, une cicatrice dont personne ne pourrait soupçonner de l'existence. Enfant, j'étais un vrai casse-cou, d'une maladresse sans nom même si je voulais bien faire. Le nombre de bleus et de blessures ouvertes ai-je pu avoir ! Mais ces blessures qui m'avaient fait quelques fois pleurer, je savais désormais qu'elles n'étaient rien. Qu'elles étaient ridicules, grotesques, à côté de la perte d'un être cher. C'est étrange non ? La douleur mentale est beaucoup plus forte que la douleur physique, plus longue et difficile à guérir. Elle est hargneuse, nous pique en nous rappelant d'affreux souvenirs, et nous torture à petit feu. Je préférerais que l'on me frappe cent fois, plutôt que de revivre cette journée, il y a quatre ans. Les coups ne feraient qu'atténuer un petit moment les pensées, les réflexions sur soi-même, sur ce qu'on aurait dû faire ou non, sur ce qu'on aurait dû changer ou mieux faire et surtout, la culpabilité, la terrible, la terrassante culpabilité, qui vous fera rester éveillé pendant des mois dans des insomnies épuisantes, le regard perdu sur le plafond sombre de la pièce. 

Je ne mentirais pas. Cette douleur ne partira pas en quelques mois, ça serait bien trop simple. Elle est équivalente à l'attachement que l'on avait envers la personne aimée, la perte est tout aussi immense. La mienne s'accroche toujours à moi, me prend par surprise quelques fois, les nuits surtout, me faisant angoisser seul dans l'ombre. J'enferme celle-ci dans une boîte à l'intérieur de moi, je fais tout pour ne plus l'ouvrir, pour ne pas y penser, pour ne pas m’effondrer à nouveau. On ne cessait de me dire d'avancer, mais comme moi, Maloe ne voulait pas entendre ça, pas encore. Ces mots étaient stupides, presque insensibles quand on n'avait jamais vécu ce que l'on vivait actuellement. On ne pouvait pas entendre ça, on devait d'abord accepter la situation et atténuer le feu qui brûlait notre coeur. Traverser l’hôpital me demandait déjà beaucoup d'efforts. L'endroit m'étouffait, je ne préférais même pas m'aventurer dans les couloirs, de peur de me perdre et de ne plus pouvoir sortir. Si je pouvais, je sortirais Maloe de là, de peur que son état s’aggrave en ce lieu, que je qualifiais de maudit. Même si on y sauvait des vies, je ne pouvais pas m'empêcher d'y voir en premier flotter la mort au-dessus de nous, la mort qui avait pris mon frère. Mais je savais qu'elle était mieux ici, c'était évident vu les blessures qu'elle avait endurée. Un soupir passa mes lèvres alors que je lui disais que je lui pardonnais, mais sans oublier de lui rappeler que notre égoïsme aussi pouvait nous faire tout autant culpabiliser. Je savais à quel point Hana m'en voulait encore sur ce point, ces cinq mois sans moi l'avaient endurci auprès de notre père et je m'en voulais de ne pas avoir été là pour la prendre dans mes bras, et pleurer avec elle. Appelez cela de la lâcheté ou de l'égoïsme, je ne savais pas. La fuite avait été la première chose à laquelle j'avais pensé et j'avais fui, sans penser à rien d'autre, ni à personne. Quel connard.

Je l'écoutais, oui chacun faisait son deuil différemment. La mort soudaine nous troublait, nous rendait fou, et on perdait toute raison. J'approuva d'un léger mouvement de tête, de toute façon j'avais dit ce que j'avais à dire, à elle maintenant de faire un travail sur elle, travail qui prendrait beaucoup de temps, je le savais malheureusement parfaitement... Mais je m'étais abstenu de le dire. Il fallait bien qu'un jour, tout finisse par sortir. Elle attrapa ma main pour la mettre sur sa joue, et j'avais suivi le mouvement naturellement. Je me mis à sourire en entendant sa proposition. « T'as pas besoin d'avoir en plus les joues rouges, t'as bien assez de bleus comme ça... Tu ne crois pas ? » lui répondis-je, d'un air désolé en caressant doucement du bout des doigts ceux qui coloraient son visage. « J'attendrais que tu sois remise pour t'en mettre une, histoire de te rappeler la frayeur que tu m'as faite ! » rajoutai-je, en lâchant un petit rire. Elle le mériterait bien tiens ! Moi, ça m'avait fait du bien à l'époque en tout cas ! Je fixai calmement la jeune femme, quand tout à coup la porte s'ouvrit, brisant le soudain silence de la pièce. Je me leva littéralement comme un piquet en voyant une infirmière rentrer, après qu'elle ait regardée ma main sur le visage de la wonsungi. « Qu'est-ce que vous faites là ? Les visites ne commencent que tard dans la matinée ! Veuillez sortir immédiatement et laissez Mlle Yun se reposer ! » Je lança des « Ah oui... Oui Oui, bien sûr... Euh excusez-moi... Je voulais juste... » Surpris d'avoir été découvert, je m'inclina plusieurs fois, avant de me faire attraper par celle-ci qui m'attirait vers l'extérieur. « Je reviendrais plus tard ok ? » avais-je tout juste eu le temps de dire à Maloe, alors que l'on me foutait dehors avec une force étonnante. « Ahhh la jeunesse de nos jours.. Attendez qu'elle se repose un peu jeune homme, pour faire vos trucs de couple. Alala, quelle jeunesse pressée ! » Je m'inclina plusieurs fois bêtement, essayant de dire que l'on était pas un couple, mais elle me claqua la porte au nez, me laissant comme un idiot dans le couloir. Ehhh bein. Bon... Je regardais un instant ma montre, il était six heures du matin. Quelle nuit.  

 
 

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