Une photo, une signature... Je lui prêtais déjà ma belle gueule pour ses photos. Je trouvais qu'elle m'en demandait beaucoup. Néanmoins, cette requête était plus légale mais à tous les coups, cette fille risquait de vouloir la vendre sur internet.. Quoi que. Vu son amour pour moi, j'étais certain qu'elle allait l'encadrer et l'accrocher prés de son lit. Et pourquoi pas ? Je ne la connaissais pas mais à me coller ainsi, je n'en voyais pas d'autres solutions. D'ailleurs, je me demandais même si la jeune femme ne comptait pas me transformer en peluche. C'était gênant d'être pris dans les bras toutes les cinq minutes. Avait-elle des origines autres qu'asiatiques ? Nous n'étions pas censés nous câliner toutes les cinq minutes dans notre pays.. Enfin seulement quand on était proche. Cependant, je méconnaissais encore son prénom. Et si je lui demandais ? Elle risquait de faire une syncope. Genre, le merveilleux Hwan Baek a eu envie de connaître mon nom. Je n'étais même pas certain de le vouloir au fond.. C'était juste plus facile pour adresser la parole à quelqu'un, voilà tout. Aish... Je ne savais plus quoi faire pour qu'elle me lâche la grappe. Je n'étais pas malin en plus.. J'aurais pu lui faire du mal mais être nul au basket à cause de sa taille, c'était une connerie. Enfin, évidemment, on ne pouvait pas jouer à haut niveau mais ce n'était pas son ambition. Clairement. Alors, pourquoi j'aurais dû répondre autrement ? Elle était encore de papillonner autour de moi et je regrettais même d'avoir pris ma douche. Avec la sueur du match, la jeune femme n'aurait pas réagi de cette manière. Enfin, j'osais l'espérer parce que sinon elle était complètement tarée. Restant stoïque une nouvelle fois, j'attendais qu'elle se lasse mais apparemment je ne la connaissais que trop mal. Pourquoi je lui avais répondu ? Comment elle avait eu mon numéro ? Je commençais même à croire que mon foutu meilleur ami était dans le coup. Il était toujours dans les coups... Mais soit. Au moins, j'avais pu récupérer un dossier rempli de photos de moi. Si la jeune femme comptait bien s'arrêter, c'était vraiment un bon point. Enfin bref.. Je me mis enfin à marcher mais elle avait décidé de me rendre la tâche plus difficile. Arquant un sourcil, j'avais quand même eu une brève idée sur sa demande. Tellement prévisible. « Je n'ai pas de feutre. »  Ce n'était pas à la star d'avoir des feutres sur elle.. Et puis quoi encore. Ah ? Maintenant, je devais la ramener chez elle ? Non mais pour qui elle me prenait. « Tu es sérieuse ? Tu fais comment d'habitude ? Tu as bien un ami qui traîne dans les parages..  »

C'était le plus beau jour de sa vie, elle n'aurait pas pu espérer meilleure journée. Elle avait assisté à un des matchs de son idole, avait enfin osé l'approcher, l'avait serré plusieurs fois dans ses bras, avait eu une photo avec lui et elle a pu lui offrir son magnifique cadeau. Il ne lui manquait plus qu'un autographe. Bon il fallait avouer que ça la rendait plutôt triste de savoir qu'il ne voulait plus qu'elle le prenne en photo en dehors des matchs. Elle qui avait réussi à avoir plein de belles photos de lui en dehors, dans la rue, pendant les entraînements, dans l'école même. Elle devait vraiment passer pour une paparazzi pour ceux qui la voyaient faire. Peut-être devrait-elle signer avec une agence de photo ou un magazine pour avoir le droit de le prendre en photo à l'extérieur ? Et devoir donner ses jolies photos ? Yah, jamais, elle voulait les garder pour elle. Bon tant pis, elle ne voulait pas fâcher son oppa, alors promis, elle essayerait de se retenir. Voyant qu'il se remettait à marcher, la demoiselle le suivit, elle ne voulait plus le lâcher maintenant qu'elle avait enfin réussi à lui parler.  Marchant un peu plus vite, elle finit par se poster juste devant lui le forçant à s'arrêter afin de sortir son téléphone et de lui demander de le signer, elle le voulait cet autographe. Ah, pas de feutre. « Ce n'est pas grave Oppa, j'en ai toujours un avec moi ! » Elle fouilla dans son sac et récupéra un feutre noir qu'elle lui tendit, déjà ouvert pour lui faciliter la tâche, c'est qu'il devait être fatigué après un match aussi épuisant. La jeune femme lui tendit son téléphone pour qu'il lui signe. Elle récupéra le tout avant d'oser lui demander s'il pouvait la raccompagner jusqu'à son dortoir. Elle secoua vivement la tête, lui attrapant le bras. « Mais c'est avec toi que je veux rentrer, et puis tous mes amis ont fini leurs cours. » A vrai dire, elle n'en savait rien, mais de toute façon elle ne voulait pas rentrer avec l'un de ses amis, elle voulait que son idole, Jung Hwan Baek la raccompagne. D'ailleurs elle était présentement scotchée à son bras qu'elle ne voulait pas lâcher. « Allez s'il te plaît Oppa, raccompagne-moi. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut rentrer avec son idole. » Elle voulait profiter de ce moment pleinement, pouvoir dire à tous qu'elle avait enfin rencontré l'homme qu'elle admirait tellement et qu'il avait été le plus gentil en lui accordant une photo et un autographe et qu'il l'avait même raccompagné. « Je te promet que je serais sage et que je ne crierais plus ! » C'était un bon point, non ? Peu avait cette chance qu'elle promette de rester calme. Son côté surexcitée reprenait souvent le dessus malgré tout. D'ailleurs elle n'était même pas sûre de tenir sa promesse même face au basketteur. Surtout face à lui en fait. Toujours accrochée à son bras, elle continua comme si de rien n'était. « Dis Oppa, tu veux bien me raconter des choses sur toi ? Que je te connaisse encore mieux que ce que j'ai lu lire dans les magazines ! » Peut-être qu'elles auraient des informations exclusives qui sait ?

Elle avait décidément tout prévu. En même temps, cette fille était tellement motivée à l’idée de me rencontrer… Je me demandais même si elle n’avait pas rêvé de cette rencontre. Elle l’avait sûrement imaginé de plusieurs manières mais cette fois-ci, elle le vivait. Honnêtement, je pouvais me moquer un peu de ces personnes qui étaient complètement gagas en voyant leur modèle. Mais je savais que je pouvais être pareil lorsque je croisais certains basketteurs qui m’avaient toujours fait rêver, gamin. D’ailleurs, lors de mon dernier stage aux Etats-Unis, j’avais pu parler à quelques joueurs très connus dans le milieu du basket. Et pour le coup, même Jung Hwan Baek avait été intimidé. Ouais ouais carrément… Mais quand un joueur aussi talentueux vous offrait un peu de son temps pour faire une partie avec vous… Croyez-moi, on ressemblait vite à un enfant de cinq ans. Poussant un léger soupir, je me munis de son feutre pour poser ma signature sur la coque de son téléphone. Heureusement, elle ne m’avait pas demandé de signer à un autre endroit. Quoi que, j’aurais peut-être aimé la vue. « Voilà. J'ai juste mis ma signature, je peux pas faire autre chose là-dessus. » déclarai-je. Je lui rendis finalement son feutre et commençai à marcher juste après. Je ne voulais pas m'attarder plus longtemps ici. Mais malheureusement, j'avais fait une remarque quant à son retour chez elle. Du coup, la demoiselle me demandait de la ramener.. Comme si j'étais un taxi. Mais, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Regardant droit devant moi, ma fan avoua que tous ses amis avaient fini les cours. Et alors ? Je secouais brièvement la tête avant de croiser son regard de petit chien battu. « Les idoles ne ramènent pas leurs fans chez elle en temps normal. » Baissant la tête, je vis encore son bras accroché au mien. Ce n'était plus une fan mais une sangsue ! RAHHHH. « Hn. Ca fait beaucoup de promesses pour une seule journée. » Je haussais les épaules. On verra si j'allais la ramener.. Tout dépendra de son comportement dans les prochaines minutes... Au pire des cas, je l'accompagnerai jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. C'était bien ça aussi ? Marchant à ses côtés, la demoiselle décida de briser le silence qui s'était instauré. « Tu devrais savoir que je n'aime pas trop parler de moi. Tu connais toutes mes statistiques, tu n'as pas besoin d'en savoir plus. » La gratifiant d'un sourire, je poursuivis. « Tu risquerai d'être déçue. Je dis ça pour toi tu sais. » Ou pas. « Mais si t'as envie de parler, t'as qu'à raconter ta vie. Je ferai semblant d'écouter. » Poussant la porte du gymnase, je jetais un coup d'oeil sur l'ensemble des lieux ouverts. « Tu habites où ? »

Toujours être prête dans n'importe quelle situation. Combien de fois avait-elle voulu venir le voir pour qu'il lui signe un autographe alors qu'elle le croisait dans l'université ? Elle ne comptait plus, avoir un feutre noir dans son sac était donc indispensable. Ah elle était si heureuse d'avoir se signature sur la coque de son téléphone, elle pourra ainsi l'exhiber fièrement à chaque fois qu'elle utilisera son portable. Ça lui suffisait amplement pour l'instant, elle ne voulait pas passer pour une folle en lui demandant de lui signer son bras, sa joue ou même sa poitrine. Mais elle aurait pu, mais ça aurait été la torture de savonner cette partie du corps après. Au moins, impossible à effacer là-dessus. « Merci beaucoup, ohlalala je vais la montrer à tout le monde ! » Qu'ils soient tous bien jaloux. Le suivant, peu désireuse de devoir le quitter aussi rapidement, elle en profita pour lui demander s'il pouvait la ramener, pour passer encore un peu de temps avec son idole. Et puis tout le monde avait fini les cours, enfin elle n'allait pas aller vérifier hein, sait-on jamais, ça pourrait tout casser. Jihae tenta de l'amadouer un peu et finit par s'accrocher à son bras. Impossible de la faire partir désormais, elle était collée à lui. « Eh bien ça sera une première alors. Tu auras été le premier à le faire, c'est cool, non ? » Toujours trouver du positif dans n'importe quoi. Pour qu'il accepte, elle n'hésita pas à faire quelques promesses qu'elle n'était pas certaines de tenir, mais ce n'était pas bien grave. Tant qu'elle ne faisait pas trop de bruit, hors de question de rameuter d'autres fans. « Juste pour toi Oppa. » Ah, elle ne se fit pas attendre pour le suivre, toujours accrochée, alors qu'il se mettait à marcher. Elle leva souvent la tête pour le regarder et si demain elle n'avait pas de torticolis c'était qu'elle était chanceuse. Bon dieu, qu'il était grand, surtout de si près. La jeune femme finit par se faire curieuse, voulant apprendre des choses sur le basketteur. Moue aux lèvres, c'est vrai qu'elle avait lu qu'il était plutôt discret sur sa vie autre que professionnel. Un malheur pour une fan comme elle. « Dis Oppa, tu as une petite-amie ? » Non pas qu'elle était intéressée, enfin elle n'avait pas réfléchit à la question, mais elle ne voulait pas qu'une fille lui fasse tourner la tête et le détourne du droit chemin, doué comme il est. Déçue ? Elle le regarda, intriguée. « Pourquoi je serais déçue ? Tu ne me décevras jamais. » Elle l'admirait tellement qu'il allait en falloir plus que ça pour qu'elle arrête d'être fan. Oh, alors connaître sa vie l'intéressait ? Oui elle avait totalement omis la partie où il disait faire semblant d'écouter, son cerveau arrivait à prendre que ce qu'elle voulait entendre. Sortant du gymnase, elle répondit aussitôt. « Je suis au dortoir wonsungi ! » dit-elle avec un grand sourire avant de reprendre. « Je ne suis pas du tout dans le sport, moi je fais des études de psychologie ! Sinon j'adore les jeux vidéos, j'en ai pleiiin, de toutes sortes, même des jeux de sports, si tu veux venir jouer avec moi Oppa, hésite pas ! » Elle serait tellement heureuse.

En tout cas, j'avais réussi à contribuer au bonheur d'une demoiselle aujourd'hui. Cela me changera car honnêtement, je n'avais pas une tonne d'amies filles. Généralement, elles ne supportaient pas mon caractère de cochon ou alors.. Bah elles étaient passées à la casserole. Il n'y avait rien de charmant là-dedans mais au moins, je n'avais pas brisé le cœur de cette fille. Je commençai à progresser vivement sauf que je n'étais pas prêt à faire certaines concessions et notamment la ramener chez elle. Et si cette fille décidait de me violer dans le véhicule ? Après tout, j'étais un véritable Dieu et j'étais certain que mon niveau durant la partie l'avait rendu encore plus accroc. Il était difficile pour moi de contrôler mon charisme. Je leur faisais de l'effet et parfois, c'était terriblement dur à gérer. Toutefois, sa remarque lui donnait un point. J'aimais être le premier à faire quelque chose sauf que même si j'étais populaire au niveau du basket, les idols ne risquaient pas de me copier. Non mais franchement, ils ne servaient pas à grand-chose à part faire glousser les plus grosses gamines au monde. Bon, mon discours était assez fermé mais honnêtement je n'avais pas envie de m'attarder là-dessus. J'avais peut-être une demoiselle en détresse à sauver. Restant silencieux, je patientai avant de donner une réponse claire et précise. D'ailleurs, je me demandai même pourquoi je réfléchissais. Ce n'était pas censé être impossible au départ ? Sortant alors du gymnase, je lâchai un rictus quand ma fan me demanda si j'étais en couple. « Non, tu as l'entière exclusivité. » plaisantai-je. Je n'avais pas de petite-amie. Pourquoi faire ? Les femmes étaient décidément trop chiantes et elles n'étaient pas foutues de me comprendre. Ces êtres fourbes étaient juste profondément égoïstes. Bon, je ne pouvais pas vraiment les critiquer à ce sujet mais voilà. Les seules que j'avais connues avaient tenté de me faire arrêter le basket. Honnêtement, je ne trouvais pas forcément bien venant d'une personne qui est censée nous aimer. Mais soit, je ne comptais pas faire un discours. Elle risquerait de me poser encore plein de questions et franchement, c'était déjà assez chiant comme ça. Ignorant la suite de ses propos, j'entendis seulement qu'elle faisait partie des espèces de ouistitis de la fac. « Ah, décidément. Tous les illuminés se retrouvent dans ce dortoir. » murmurai-je dans ma barbe inexistante. Entre elle et Yiming, je commençai à désespérer légèrement. Mais soit, voilà qu'elle me proposait même des parties de jeux vidéos. Déjà que je devais supporter les défaites à cause de mon meilleur ami. « T'as un arrêt de bus pour ton quartier là-bas. Je peux l'attendre avec toi si t'as trop peur. » Voilà ma seule concession.

Jihae contemplait son autographe, prête à le défendre farouchement contre quiconque voudrait lui prendre. Attention elle pouvait mordre. Mais maintenant qu'elle avait eu ce qu'elle désirait, elle ne voulait néanmoins pas le lâcher aussi facilement. Oh elle était tellement proche de lui en ce moment, elle ne voulait pas que cela s'arrête aussi vite. La voilà qui le suppliait de la raccompagner jusqu'à chez elle, oui elle n'avait absolument pas peur de demander. Le suivant pour qu'il ne la sème pas avec ses grandes jambes, elle dut presser le pas pour le rattraper. Curieuse comme à son habitude, surtout quand il s'agissait de sujet qui la passionnait et Hwan Baek en faisait parti, elle n'hésita pas à poser des questions sur lui. Mais elle aurait du s'y attendre, il ne parlait pas beaucoup de sa vie privée dans les magazines, dommage, elle aurait bien voulu en savoir un peu plus sur lui. D'ailleurs un sujet lui trottait en tête et à peine penser, elle lui demanda haut et fort s'il avait une petite amie. Oh elle n'avait jamais pensé à lui déclarer sa flamme, essentiellement parce qu'elle l'admirait en tant que basketteur, elle admirait cette passion qui l'animait quand il touchait un ballon. Enfin il ne fallait pas se mentir, elle le trouvait canon et elle ne dirait certainement pas non s'il lui proposait quelque chose, mais elle préférait ne pas y penser. Sinon elle risquerait de glousser et d'agir comme une fan encore plus hystérique. Non elle lui posait principalement cette question surtout pour être sûre qu'une fille n'allait pas le détourner du droit chemin. Elle serait si triste de voir qu'il arrête le basket par amour pour une personne, juste parce que celle-ci lui ait demandé. Ah ça non, elle ne l'accepterait pas même, quitte à montrer les dents. Sa réponse faillit la faire défaillir et elle attrapa son bras en poussant un petit cri aiguë. Crédibilité zéro – enfin en avait-elle eu jusque là ? - Quelle idée de lui dire ça aussi. « Yah Oppa tu es trop mignon ! Je veux juste savoir si personne ne te poussera à t'éloigner du basket. Je refuse de voir ça. » dit-elle pour tenter de rectifier le tir, il fallait passer pour une personne saine d'esprit. Lorsqu'il lui demanda où elle habitait, elle s'empressa de lui donner le nom de son dortoir avant de le regarder. « Tu connais d'autres personnes du dortoir ? » Qu'elle aille faire son enquête, peut-être qu'ils en sauraient plus sur lui que elle. Finalement il lui proposa d'attendre avec elle à un arrêt de bus pour rentrer chez elle. Bouh. Bon elle allait tenter une dernière fois. « Tu ne veux pas venir au dortoir wonsungi avec moi Oppa ? » demanda-t-elle, le regard suppliant alors qu'ils s'éloignaient du gymnase. Elle se jeta de nouveau à sa taille. « Imagine je me fais agresser dans le bus ! » lâcha-t-elle de façon un peu exagérée. Comme si elle avait peur dans le bus, un coup de pied bien placé et c'était réglé. Mais bon, pour rester un peu plus longtemps avec le basketteur, elle n'hésitait pas à tout tenter. « Je veux rester avec toiii. »

La jeune femme se méfiait donc de mes petites amies ? Elle avait bien raison. Ces dernières cherchaient toujours un moyen pour me détourner du basket. Malheureusement pour elles, ma passion prenait toujours le dessus. Je n’avais aucune raison d’abandonner ce sport, enfin les concernant. Lors de mon retour aux Etats-Unis, j’avais eu quelques doutes vis-à-vis de mon avenir dans ce domaine. Je commençais à me faire un peu vieux pour un futur joueur. J’avais sûrement raté le départ mais bon. Je ne devais pas baisser les bras aussi facilement… Du coup, j’essayais d’aller mieux même si mes doutes revenaient souvent à la surface. Je n’avais dit à personne ce que je ressentais depuis mon retour. De toute manière, qu’est-ce que je serais sans le basket ? Pas grand-chose malheureusement. J’avais basé entièrement ma vie là-dessus, arrêtant les sorties, les week-ends d’intégration pour être en bonnes conditions lors des entraînements et des matchs. Parfois, j’avais peur de regretter tant de sacrifices, mais est-ce qu’on pouvait les nommer ainsi ? J’aimais ce que je faisais et je ne devais avoir aucun regret. De plus, les dires de la demoiselle confirmaient indirectement ses pensées. Que ce soit une petite amie ou une toute autre occupation. « Ne t’inquiète pas. » De ce côté-là, je gérais entièrement. Par contre, la seule chose que je ne maîtrisais pas, c’était ma poisse par rapport aux wonsungi. Ces derniers commençaient à se faire trop nombreux dans ma vie et bizarrement je n’appréciais pas vraiment cette idée. Il faut dire que les ¾ étaient tous à moitié finis. Personnellement, je trouvais que nous n’étions pas du même monde même si le contraire pourrait s’avérer vrai pour certains. En tout cas, il suffisait de voir ma fan pour comprendre qu’ils avaient le sens de l’exagération. Un peu comme Yiming. « J’en connais pas beaucoup. » Et c’était bien vrai. Je ne m’en plaignais pas. Loin de là. Lui proposant finalement de rejoindre un arrêt de bus, la jeune femme n’était pas prête à baisser les bras. Ce n’était pas ma fan pour rien. « Pour quoi faire ? » C’était qu’un dortoir avec un salon et des lits. En soit, rien de bien intéressant. En plus, avec ma poisse légendaire, je pourrais croiser des individus. Mordillant ma lèvre inférieure, je pris la peine de réfléchir. Après tout… Quoi que non. « Si tu continues comme ça, on va croire que c’est toi qui m’agresse. » soufflai-je. Frappée, elle était complètement frappée. « On t’a déjà dit que tu étais collante comme fille ? » C’était même certain. Je sortis ensuite les clés de ma poche. Appuyant sur le bouton, on entendit l’alarme de mon véhicule. Marchant jusqu’à celle-ci, je murmurai pour moi. « Je deviens trop gentil. » J’avais intérêt de faire un tour chez le concessionnaire pour changer de véhicule. Mais, au fond, la wonsungi devait sûrement connaître le véhicule depuis belle lurette. Et puis, elle restait gentille. « Bon je te ramène mais après tu m’embêtes plus ! » Entrant dans ma belle Aston Martin, j’attendis ensuite ma fidèle supportrice. « Tu t’appelles comment au fait ? » Oui, je voulais connaître son prénom. C’était sûrement le plus grand jour de sa vie.

Elle était vraiment soulagée d'apprendre qu'il n'allait pas se laisser influencer par une quelconque petite-amie à propos du basket. C'était vraiment hors de question qu'il arrête le basket à cause d'une fille, elle serait tellement déçue. Il avait tellement de potentiel que ça serait un vrai gâchis s'il arrêtait tout maintenant. Rassurée, la demoiselle comptait quand même veiller au grain. Le suivant, incapable de le lâcher pour le moment, une moue se dessina sur ses lèvres quand il lui apprit qu'il ne connaissait que peu de personnes de son dortoir. Yah, elle ferait quand même son enquête. En tout cas elle ne voulait pas qu'il reparte tout de suite, l'arrêt de bus n'était qu'un moyen de le retenir encore un peu et Jihae en profita pour lui demander de venir avec elle jusqu'au dortoir. Elle lui attrapa le bras pour le secouer.  « Je te ferais visiter ! Et puis comme ça tu saura où j'habite si tu veux venir me voir. » Ça, ça serait vraiment un rêve éveillé, mais elle comprit rapidement qu'elle aurait du mal à le faire venir.  « Je te ferais des gâteaux si tu viens. » dit-elle pour tenter de l'amadouer un peu avant de se jeter contre lui, s'accrochant pour être sûre qu'il ne fuira pas. Dire qu'elle avait réussi à le prendre dans ses bras plusieurs fois aujourd'hui, quelle bonne journée décidément, elle n'aurait pas pu espérer mieux. Levant la tête vers lui, elle sentie son cou craquer, aish, il était vraiment trop grand.  « Mais tu es tellement fort, t'as rien à craindre de toute façon. » dit-elle avec un grand sourire. Elle hocha vivement la tête en l'entendant. Oooh que oui on lui avait déjà dit, mais si elle devait tout le temps le prendre en compte, elle ne ferait plus jamais faire de câlins à personne et elle, elle adorait s'accrocher aux gens comme ça. Où qu'ils aillent, elle irait avec eux le temps qu'elle ait eu le temps de dire ce qu'elle avait à dire, astucieux hein ? Vu qu'il se remettait à marcher, elle dût le lâcher à un moment pour éviter de tomber car elle n'arrivait pas à suivre son rythme et se remit à le suivre jusqu'à sa voiture, oui car elle l'avait déjà vu plusieurs fois alors elle la connaissait déjà de vue. Est-ce qu'il la ramenait chez elle ? Ohlala, elle attendait confirmation pour sauter de joie. Elle allait monter dans la voiture de son idole ! La wonsungi sautilla sur place en entendant le basketteur et lui sauta de nouveau dessus.  « Merci, merci, merci, merci ! Je te promet que je serais sage touuuuuut le long du trajet ! » Rien n'était moins sûr en vérité. La jeune femme rentra dans le véhicule côté passager et posa les yeux un peu partout avant de regarder Hwan Baek. Oh il voulait connaître son nom ? Elle allait défaillir.  « JIHAE ! » Elle n'avait même pas réussi à se retenir de crier. Elle toussa avant de reprendre.  « Je m'appelle Jihae, Oppa. » dit-elle avec un grand sourire, pour montrer qu'elle allait rester sage. S'attachant, elle ne put néanmoins s'empêcher quelques secondes après de toucher à quelques boutons sur le tableau de bord, en demandant à voix haute à quoi tout ça pouvait bien servir.  « Elle est trop belle ta voiture Oppa ! C'est la voiture de James Bond ! T'es un espion en vrai ? » Oui cette question était tout à fait sérieuse. Ça expliquerait pourquoi il ne parlait que très rarement de sa vie privée.

Visiter le dortoir des wonsungi était un programme assez compliqué. En tant que star du basket, j'avais de nombreux objectifs et malheureusement pour elle, son dortoir ne ressemblait pas à un musée du sport. Je ne voulais pas perdre mon temps dans leur bâtiment. Après tout, les lits n'étaient pas différents de ceux des roses. Pourquoi elle me proposait une telle activité ? C'était peut-être une invitation... Quelle petite coquine. Elle voulait savoir si le dieu du basket était aussi efficace sous la couette. La pauvre ne pourrait pas s'en remettre. Aish. Je devrais arrêter de penser au sexe. J'avais l'impression de ne pas avoir baisé depuis des siècles. Pourtant, ma vie sexuelle était plutôt animée ces derniers temps... Mais bon, mes instincts de mâle revenaient très souvent à la charge. A croire que cela restait insuffisant pour un individu comme moi. C'était de sa faute.. Quelle idée de tenir de tels propos ? Parfois, je m'inquiétais un peu de la mentalité de ces singes. Enfin soit. Je n'étais pas motivé à l'idée de visiter son logement ou à la voir plus tard. Et même s'il y avait des gâteaux à la clé. Honnêtement, ce n'était pas très aimable de jouer avec mes sentiments. La gourmandise était un vilain défaut comme la curiosité, n'est-ce pas ? Prenant un faux air hautain, je haussai les épaules en plaisantant: « Désolé. Un sportif ne peut pas se permettre de manger des gâteaux. Encore moins en période de championnat. » Je sentis mes chevilles se gonfler. Et pourtant.. Mes propos étaient tout à fait cohérents. Bien sûr, je n'étais pas du genre à me priver constamment. Il était normal de céder face à quelques sucreries mais je devais tout de même me contrôler. J'avais déjà fait l'expérience auparavant. Du gras au ventre ralentissait notre cadence, c'était bien connu. Il suffisait de voir ces petites potelées qui courraient aussi vite qu'une personne marchant en arrière. Aish. J'étais un vrai connard mais pas suffisamment. J'avais carrément l'impression de lui offrir mon corps comme un gigolo depuis qu'elle m'avait interpellé. Et vas y que je te touche .. Et vas y que je te câline. Elle me rendait fou mais ce n'était pas le bon sens. Le pire, c'est qu'elle avait réussi à se faire inviter. Rien de surprenant de la part d'une sangsue. Au moins, j'avais le droit à des compliments et j'en avais sacrément besoin ces derniers temps. J'étais certes un homme fort mais j'aimais bien me faire cajoler parfois. Cela m'aidait à être encore plus prétentieux. Un sacré manège en somme. Lui proposant alors de la ramener, j'esquissai un sourire amusé face au spectacle. La blondinette continuait de sautiller sur place avant de jeter son dévolu sur moi. Je ne les comptais plus désormais.. Ainsi, j'avais du mal à la croire. Je la connaissais seulement depuis plusieurs minutes mais la jeune femme était déjà une sacrée bavarde. Le trajet allait être tout sauf calme. « C'est déjà gentil de me faire espérer. » Car oui. Ma fan m'avait donné un sacré faux espoir en m'annonçant une telle chose. J'entrai dans mon véhicule et lui demandai son prénom. Et pour le coup, la réponse fut encore plus claire. Affichant une grimace au départ, je finis par lui adresser un sourire en coin. « Je ne risque pas de l'oublier. » Dans le sens où elle s'était mise à crier bien sûr. J'attachai ma ceinture de sécurité à mon tour, puis, je mis le contact. Cependant, j'étais rapidement distrait par cette fameuse Ji Hae. « Si je te le dis, je vais devoir te tuer. » Affichant un sourire satisfait, j'étais certain de lui en mettre plein la vue avec ma voiture.. Comme toutes les nanas qui avaient eu l'occasion de poser leur magnifique fessier sur ce siège passager. « Évite de toucher à quelque chose.. » soufflai-je. Manœuvrant pour quitter la place de stationnement, j'entrepris d'allumer la radio ensuite. « Choisis les musiques si tu veux. » Une tablette gérait tout ce qui est relatif à la musique dans le véhicule. « Apparemment, on peut juger les gens selon ce qu'ils écoutent. Tu me diras. » Puis, je me concentrais de nouveau sur la route. Direction dortoir des wonsungi.

Arriver à le convaincre de venir jusqu'au dortoir wonsungi semblait impossible, mais elle ne s'avouait pas vaincu ! Une prochaine fois elle y arriverait, elle en était sûre. Elle devait juste choisir le bon moment. Les gâteaux à une période pareille ce n'était pas bon en effet, il fallait qu'il garde une bonne condition pour assurer à tous ses matchs, il fallait qu'elle trouve autre chose, de plus sain, mais de bon quand même, qu'elle pourrait lui apporter après ses matchs.  « Je t'en ferais des pas trop sucrés quand le championnat sera finit ! Pour que tu puisse goûter quand même. » À chaque problème, une solution. Et malgré qu'il ait refusé de venir jusqu'au dortoir, à force de le suivre à chaque pas qu'il faisait, elle eut le privilège d'être inviter dans sa voiture pour qu'il la raccompagne. Elle était toute excitée à l'idée, elle allait monter dans la voiture de son idole, faire le trajet avec lui. Il fallait qu'elle prenne des photos une fois à l'intérieur, sinon personne ne la croirait. Les yeux rivés sur la voiture qu'elle connaissait déjà de vue, elle lui promit mille fois de rester sage et silencieuse. Promesse qui ne tiendrait pas longtemps, mais qui avait le mérite d'être formulé au moins, un petit soupçon d'espoir, comme le soulignait le basketteur. Elle lui fit un grand sourire avant de grimper dans la voiture. Jihae hurla son prénom sans réussir à se retenir, elle était tellement heureuse qu'il veuille le savoir que c'était sortie tout seul. En même temps, comment réagir à ça si ce n'est qu'hystériquement ? Elle ne pouvait pas rester calme alors que la personne qu'elle idolâtrait voulait la connaître un peu plus.  « Aw, je suis tellement contente. » dit-elle en posant ses mains sur ses joues avant de bien vouloir s'attacher. Bon elle devait rester sage. Quoi que c'était vraiment trop lui demander, la jeune femme se mit à vouloir toucher à tous les boutons sur le tableau de bord, se demandant bien à quoi tout ça pouvait servir. Quelle voiture, une belle voiture et super classe digne de James Bond. Elle émit d'ailleurs une hypothèse et la réponse du pyobeom la fit râler.  « Mais voyons Oppa, je saurais garder ton secret tu sais ! » Muette comme un tombe, pas besoin de l'achever pour ça. Elle était déjà à deux doigts de la crise cardiaque à se tenir aussi près de Hwan Baek et dans sa voiture qui plus est ! Le regardant faire, elle appuya sur quelques boutons de la radio pour choisir la musique comme il lui avait proposé avant de s'arrêter sur une radio qui passait une musique qu'elle appréciait beaucoup.  « Ah ! Elle je l'aime bien ! » Redressant la tête vers le garçon, elle s'assit correctement dans son siège.  « Alors ça dit quoi sur moi ? » Mais elle n'attendit même pas la réponse, commençant à appuyer sur des boutons sur la portière  « Oh ça sert à quoi ça ? » avant de reporter son attention sur le tableau de bord, appuyant de nouveau sur des boutons  « Et ça ? Oh et celui-là ? » Et hop klaxon, bruit qui fit sursauter la demoiselle.  « Oups, pardon. » Elle rangea ses mains avec un grand sourire avant de sortir son téléphone pour pouvoir prendre des photos de l'intérieur de la voiture.  « Je peux te prendre en photo Oppa ? » Elle avait retenu la leçon.