Moeko regardait sa filleule lui raconter son histoire avec Da hae avec un petit sourire sur le visage. Quand elle était arrivée, la vice présidente avait directement craquée sur elle mais s'était bien gardée de trop le lui montrer. Histoire de garder un peu d'autorité, elles avaient instauré très rapidement un respect et un jeu entre elles qui faisait que Moeko pouvait se permettre de débarquer dans la chambre de saera pour lui demander de ranger ses affaires. bien qu'elle faisait ça surtout pour l'embêter, Saera n'hésitait pas à lui obéir, ce qui faisait rigoler moeko. La vice présidente se releva et prit son air de tu sais pas ce que je vais faire mais t'as trop envie de participer et se dirigea vers la porte. tu viens avec moi ? J'ai trop envie de... fruits. Avec mes popcorns. Une façon de lui dire d'arrêter de ranger. La vice présidente tourna les talons et sortis de la chambre pour retourner à la cuisine. Dans le couloir, elles croisèrent Inha et Takeru, qu'elle prit le temps d'embrasser et d'enlacer en disant qu'elle viendrait dans le chambre tout à l'heure et continua sa route vers la cuisine. dit saera, t'as pas répondu. Tu crois qu'on devrait leur rendre ? le poney.

Un pantalon dans la main, Saera tourna la tête vers Moeko, qui se dirigeait vers la porte. Elle prenait la fuite ou quoi ? La plus jeune prit une mine scandalisée, sourcils froncés. Elle n’allait quand même pas partir avec SON pop-corn ! Parce que oui, elle avait décrété que les friandises étaient à elle maintenant, à elle qui travaillait tant. Et c’est à ce moment-là que sa marraine lui proposa de venir avec elle. Un immense sourire aux lèvres, la Go alla dire au revoir à Aera et Taeji, avant de se précipiter à la suite de la vice-présidente des jaunes, à côté de laquelle elle se mit à trottiner. « Je sais pas j’en sais rien, c’est le leur quand même… » Petite pause, sourcils froncés, mine pensive. « Mais d’un autre côté ils ont des FLINGUES. Je veux pas que le pauvre poney soit élevé dans un endroit où se balader avec des pistolets et tirer des coups de feu est normal, » ajouta-t-elle en secouant vivement la tête, en signe de protestation. Elle détestait les armes. Elle détestait la violence, la vraie.  

Moeko couva sa filleule du regard jusqu'à ce qu'elles arrivent toute les deux à l'étage inférieur, dans la grande cuisine. La lumière venait de tout les côtés et honnêtement, la vice présidente se sentait vraiment bien dans cette nouvelle maison qu'était la leur. Elle fit une moue boudeuse tout en réfléchissant, choisissant des kiwis sur le comptoir de la cuisine, laissant le saladier près de saera, implicitement pour la laisser manger. Jouant avec le couteau, elle coupa en deux ses kiwis en répondant, l'air grave. je suis d'accord avec toi ! Tu crois que ... la japonaise fit mine de réfléchir avant de retourner à ses kiwis. tu crois que si on fait un marché du genre : pas d'armes, poney is back, ça marche? Moeko jouait dangereusement avec le couteau tout en parlant mais ne s'en rendait pas compte du tout. Elle finis par le poser pour attraper une cuillère, qu'elle pointa en direction de Sae ra tu ferais quoi à ma place ?

Une fois arrivées à la cuisine, Saera sauta pour s’asseoir sur le comptoir, les pieds balançant dangereusement dans le vide, tandis qu’elle observait Moeko. C’est qu’elle était belle Moeko, la Go l’avait remarqué dès son arrivée ici. Elle l’enviait parfois un peu, elle et sa maturité, son physique de rêve, très loin de celui de Saera qui la faisait ressembler à une grande gamine. « Je sais pas s’ils respecteraient leur part du contrat… s’ils étaient tous venus ils l’auraient eu, leur poney. » Tête baissée, petite moue, elle se releva néanmoins pour chopper le paquet de pop-corn, enfonçant sa main dedans pour ressortir son point plein des délicieuses friandises. « Vote ! Je ferais sûrement un vote si c’était toi. On est une démocratie après tout. » Immense sourire, alors qu’elle enfournait ses pop-corn, en faisant tomber plusieurs par terre. Quel cochon celle-là. Et le pire étant qu’elle ne les vit même pas, se concentrant sur ce qui se passait dans sa bouche. Ah, le bon goût du pop-corn, qui fondait contre sa langue… 

Concentrée sur ses fruits qu'elle mangeait en regardant dehors pendant quelques instants, elle ne vit pas le bordel que faisait Saera ajuste à côté d'elle. La vice-présidente réfléchissait à l'option la plus envisageable et celle qui fera que les gumihos n'ai pas l'idée géniale de venir dans leur dortoir. d'un côté tu vois si on leur rend, au moins on risque pas que les dégénérés débarquent ici pour-... YAH ! Malheureusement pour sa filleule, Moeko s'était retournée et venait de marcher sur un popcorn, avait baissée la tête pour le voir et relever des yeux de démons sur la jeune assise sur le comptoir. tu manges comme un cochon ! Moeko prit une autre cuillère de son fruit avant de le poser sur le comptoir et de se baisser pour enlever le popcorn collé sous sa chaussette. ch'te préviens tou vas ramasser hein... marmonna la japonaise avec encore du kiwi dans la bouche.

La bouche encore pleine, Saera se contenta de regarder sa marraine sans pouvoir parler – ou en tout cas émettre plus que des sons inarticulés venus d’une planète lointaine. Elle finit par avaler sa bouchée, alors que Moeko retira un popcorn collé à sa chaussette. « C’EST PAS MOI ! » réussit-elle enfin à s’exclamer en levant les mains en l’air. Comme si ça pouvait être quelqu’un d’autre. Elle regarda autour d’elle, tournant la tête de droite à gauche, cherchant une échappatoire, avant de mettre un doigt contre sa bouche. « C’est Benoît, » dit-elle comme si c’était un secret. Benoît, c’était son ange gardien. Et c’était la meilleure excuse qu’elle s’était trouvée sur le moment. Elle attrapa une nouvelle poignée et la versa dans sa bouche, en mettant une nouvelle fois deux ou trois à côté… Oups. Grillée cette fois. « … J’vais ramacher, » dit-elle alors, vaincue et la bouche pleine de popcorn, en baissant la tête avec une mine de gamin pris sur le fait.

Saera avait le don d'exaspérer sa vice présidente tout en étant pourtant la fille la plus mignonne de l'univers. Bien que Moeko tentait d'avoir l'air autoritaire et de lui apprendre à vivre correctement, elle faisait de gros efforts pour ne pas rire et prendre sa filleule dans ses bras ou lui embrasser le front. Comme une petite sœur mais avec plus de respect, Moeko faisait les gros yeux à la jeune quand elle recommença à manger beaucoup trop d'un coup et à en mettre partout. benoit... un soupire s'échappa des lèvres de la japonaise alors qu'elle piqua le paquet de popcorn des mains de sa filleule et les garder vers elle, à l'autre bout du comptoir. Elle reprit ensuite sa cuillère et son kiwi en marmonnant oui que tu vas ramasser! Moeko finit quand même par rigoler et poker la joue pleine de Saera. Décidément, si quelqu'un lui avait dit toute les personnes qu'elles rencontrerait et aimerait dans ce dortoir, la japonaise n'y aurait jamais cru. t'as pas des devoirs à faire? dit-elle en arquant un sourcil, l'air suspicieuse. A sa phrase, elle se souvint qu'elle avait un méga article à préparer pour dans deux jours et qu'elle en était qu'à l'introduction. Elle se retint de faire le commentaire pour rester crédible mais son visage changea d'expression alors qu'elle essayait de faire genre de rien. Mauvaise cachottière et mauvaise menteuse, tout se lisait sur son visage de toute façon.

Saera avait oublié à quel point ses excuses ne marchaient pas avec Moeko. Elles ne marchaient avec personne, à vrai dire. Alors elle avait accepté de ramasser et elle s’attelait à finir sa bouchée pour pouvoir se mettre à la tâche. Quand sa marraine vint lui poker la joue, la plus jeune lui adressa un petit sourire triste. Elle avala le dernier popcorn et se baissa pour commencer à récupérer ceux qui étaient tombés au sol. Alors quand la vice-présidente repris la parole, la miss releva vivement la tête. Petite grimace. « Mais… bon j’ai pas fini… mais j’ai commencé au moins ! » Et même si elle devait s’y prendre au dernier moment, elle savait qu’elle aurait tout fait pour le bon jour. Pas d’excès, mais elle faisait son travail en temps et en heure. « Et toi alors ? » demanda-t-elle en récupérant le dernier morceau de popcorn, avant d’aller jeter le tout dans la poubelle. Puis elle se tourna vers Moeko, grand sourire aux lèvres, tandis qu’elle montrait le sol du doigt. « Tout propre ! »

Moeko aimait embêter sa cadette, mais encore mieux, elle préférait encore plus lui faire des surprises après lui avoir remonter les bretelles. L vice présidente se promis donc d'emmener sa filleule dans un endroit qu'elle aimait à un moment dans la semaine. Quand celle-ci nettoya ses bêtises, Moeko la regarda avec un petit sourire satisfait et finis de manger ses fruits, avant de piquer dans le sachet de popcorn. moi ? mh. si. lâcha la vice présidente à la question de la plus jeune avant de sourire innocemment et je vais m'y remettre d'ailleurs... soupira t-elle avant d'aller jeter ses peaux de kiwi à la poubelle. Mais elle stoppa son geste et se retourna vers Saera avec un grand sourire et si on mettait en place un compost ? on a un grand jardin, autant s'en servir non ? Moeko pencha légèrement la tête sur le côté en regardant ses peaux de kiwi ça se met au compost le kiwi ?

Oui bon le sol était tout propre effectivement mais... pas totalement en effet. Saera avait retiré les morceaux, mais il restait quelques bouts par-ci par-là, trop petits pour êtres ramassés à la main. Alors la miss faisait comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait plus rien par terre, et montrait son immense sourire à sa marraine. Un compost ? demanda-t-elle alors, mi surprise mi excitée. Et un tout petit peu pensive également. Il fallait avouer que si elle tenait beaucoup de ses parents, si elle prenait grand soin de recycler, si elle rêvait depuis un moment d'installer un potager dans le jardin des wonsungis, elle ne s'y connaissait pas vraiment en compost. Ce serait trop cool reprit-elle alors. Mais je sais pas du tout comment ça marche, ce qu'il faut mettre dedans... tu veux que je demande à mes parents ? Ou à Dahae ? Elle savait très bien que tout ça tenait au coeur de son amie, alors elle était persuadée que la bleue n'hésiterait pas à donner un coup de main.