We're two wolf in sheep's clothing

Mi Hee & In Ha

« La réunion est terminée. On reparlera des... » Je m'inclina brièvement devant l'équipe publicitaire, celle de la communication, sans oublier mon père qui me regardait d'un sale oeil en me voyant me lever aussi vite. Je le voyais mimer des "Où est-ce que tu vas ?!" qu'il répétait sans cesse et je fis mine de les ignorer en quittant la pièce d'un large sourire. Repet', dans deux heures j'avais une répétition importante avec le groupe. J'en avais déjà raté une dans la semaine après avoir été appelé par le père Yoon, alors pas question que je rate celle-ci. Je pressa rapidement le pas dans les couloirs, très vite rattrapé par le secrétaire général qui me priait de revenir, mais sachant qu'il était un des rares ici à savoir que je faisais encore de la musique, et que j'avais déjà passé deux heures de mon temps pour cette réunion, il savait que j'avais le droit de partir. J'entra dans l'ascenseur réservé aux personnels qui arpenta les sept étages du centre commercial, jusqu'au rez de chaussée. Appuyé contre les vitres transparentes de celui-ci, je soupirais, j'admirais tout ce monde qui se trouvait sous moi, arpentant les galeries avec excitation. On était en semaine, et pourtant, les gens affluaient encore et toujours. Une pointe de fierté me fît sourire. Ça aurait plu à mon frère. Mais il allait falloir que j'évite tout cela, pas besoin de risquer une crise. La sonnerie de l'ouverture des portes me sortit de mes pensées, les mains dans les poches, je me dirigea vivement vers la sortie, saluant tout ceux qui s'inclinaient à mon passage, revenant d'un air agité vers ceux que j'avais loupé. Décidément, je ne m'y ferais jamais.. Quand tout à coup, je m'arrêta net devant l'entrée, me reluquant de haut en bas. Et merrrrrde. Mes fringues, j'ai oublié de me changer dans le bureau, tout était en haut. « Aish! » lâchai-je, en reprenant le chemin inverse, mais quand je leva les yeux pour appeler à nouveau l'ascenseur, celui-ci était déjà occupé par mon père qui me faisait des grands signes, visiblement bien énervé ! Ohhhh c'était pas bon ça ! Si je me faisais attraper, c'était mort. Mon père avait la force d'un catcheur, avec en plus un sale caractère, même si je savais qu'en public il essayait tout de même de cacher habilement son impulsivité. Mais vu le doigt qu'il me pointait, hors de question de rester dans le coin ! En moins de deux, me voilà entrain de déguerpir comme une flèche dans les allées du centre commercial, poursuivi par une voix rauque qui scanda un énorme « IN HA !!! », faisant retourner tout le monde sur lui, et sur moi par la même occasion. Haha, bien fait pour lui, il avait qu'à contrôler sa colère ! Je lâcha un rire en le voyant gêner, fuyant enfin pour de bon.

Ahhh comment j'allais faire pour remonter ? Il était devant les ascenseurs qui menaient aux bureaux. Cages d'escaliers ? Réajustant mon col après avoir couru plusieurs mètres, j'évaluai les environs pour repérer ce que je cherchais, sans relever les quelques regards flatteurs qui se posaient sur moi. Et pourtant pour une fois, j'étais habillé dès plus sobrement. Vous auriez vu la tête de mon aîné quand j'étais venu il y a quelques temps avec un costume bleu turquoise ! Mais il était de marque bon sang ! Rester original jusqu'au bout voyons. Je parcourra les lieux, trouvant enfin la porte des escaliers, allélouia. Non. Non. Nonnnnnn ! Et revoilà le président, juste à côté de la porte qui me fixait avec intensité, m'ordonnant de ne pas bouger. Mais il se foutait de moi ! Je fis quelques pas en arrière, avant de filer de plus belle. Dans un tournant, j'entrai dans le premier magasin que je trouvai, y rentrant d'ailleurs en reculant, me planquant derrière un mannequin posé devant une vitrine ouverte. Je zieuta à gauche, je zieuta à droite, silencieux, avant de me rendre compte que j'avais les mains posées sur les hanches de l'objet, si bien que je les ôta, avant de me retourner. J'écarquillai les yeux. De la lingerie, de la lingerie partout. Oh joie, j'étais rentré dans un magasin de lingerie ! Et bien évidemment, que des femmes aux alentours qui m'observaient du coin de l'oeil. Un sourire gêné aux lèvres, je m'inclina devant les deux vendeuses, priant pour qu'elles ne sachent pas qui j'étais, avant de décider de m'éclipser. Mais trop tard, il approchait, dans l'allée juste en face. Ne cours pas In Ha, ou c'est fini pour toi et la répétition de tout à l'heure ! Je soupira d'agacement, et me glissa entre les rayons réservés exclusivement aux femmes. D'un air tout à fait naturel, j'attrapai la première chose avec assez de tissus pour me cacher un peu, je la mis légèrement devant mon visage et observa mon père passer devant la boutique, sans y jeter le moindre coup d'oeil. Haha bonne planque finalement. Je caressa la dentelle que j'avais déjà oublié entre mes mains, un body noir dont je parcoura du regard l'échancrure terriblement décolletée. Et bien, il y avait de jolies choses ici, pensai-je en papillonnant des paupières. Je le reposa, entrouvrant plusieurs boutons du col de ma chemise, sentant la chaleur monter. Le stress, courir, et la vue de tout ça, il y avait de quoi avoir chaud. J'en profitai pour réajuster par la même occasion ma veste, négligemment posée sur les épaules. Je continuais à être en état d'alerte sur l'entrée, déambulant entre les rayons avec de plus en plus d'aise, patientant que le danger s'éloigne à l'extérieur. J'étais le seul homme dans le magasin, fils du patron, et je tenais entre mes doigts un soutien-gorge en dentelle rouge vif, pensant furtivement à une rouquine qui pourrait le porter. Ahhh je voulais récupérer mon cuir et rejoindre mon groupe... 
  
 
 

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C'était une journée pénible. Il était bientôt l'heure de fermer boutique. Il ne restait que moi et ma collègue Yoona. Nous étions que toutes les deux dans la boutique, plaçant la lingerie comme des professionnelles. C'était un boulot barbant quand il n'y avait personne, surtout qu'à cette heure-ci, les clients commençaient tranquillement à quitter les magasins alors que nous, on devait faire le ménage derrière les petits crasseux qui ne ramassait pas le linge tomber parterre ou qui laissait des déchets sur le sol. Ouais, la belle vie quoi.

Plaçant de nouveaux morceaux de lingeries à dentelles, je m'en gardais quelques unes pour moi: une noir à dentelle fleuris, une bleu turquoise très petite, une rouge couleur sauvage pour mes conquêtes et une rose nanans dentelé très sexy. Bah quoi ? J'achetais ma lingerie ici et alors ? Comme si on ne pouvait pas résister à nos rabais employé en plus de ces petites merveilles qui faisaient baver les mecs. Il faut bien en profiter, hein ?

Soudain, à ma droite je vis un jeune homme entré, se cachant derrière un sous-vêtement dentelé rose. Yah ! Je venais tout juste de bien le plié l'espèce de petit pervers ! à quoi il jouait, là ? à cache-cache ? Comme si ce morceau de lingerie presque transparent pouvais cacher son corps imposant. Pauvre garçon. Que pouvait-on bien inventé comme excuse pour mater de si belle chose, hein ? Mais que faisait-il à se déboutonner ?! Pervers ambulant de mes deux !

Jetant un regard vers mon amie, je plissais les yeux en me dirigeant vers cet inconnu qui regardais quelques sous-vêtements. Je souris en coin en le voyant prendre un soutien-gorge de couleur rouge et posa ma main contre le bord du présentoir, tout près de sa cuisse.

« Cette couleur ne vous vas pas très bien. »

Je le regardais plus attentivement. J'affichais un air surpris en reconnaissant le fameux visage du cousin de Ji Hoon. Oh bon sang, je ne pus m'empêcher de rire en le voyant là, tenant un soutien-gorge coquet.

« Ah mais c'est toi le pervers qui mate la lingerie ! Je ne t'avais pas reconnus... In Ha. Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es un peu en sueur et tu respire comme un mec qui vient de courir un marathon. »

Je fis signe à ma collègue de partir dans l'entrepôt, histoire d'aller nettoyer les salles de bain. J'accotais mes fesses contre le présentoir histoire de le regarder un peu, croisant mes bras contre ma poitrine voluptueuse. Ouais bon, avec le décolleté que le patron pervers nous faisait porté, on n'y portait plus tellement attention après quelques jours de travail. Et puis, satisfaire le regard des clients est une priorité chez nous. Amen.

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Comment avais-je fait pour me retrouver entièrement entouré de lingerie ? C'était bel et bien ma première fois dans un tel magasin. Mes ex n'avaient pas besoin de mes conseils pour acheter leurs sous-vêtements, et ce qu'elles choisissaient avec toujours eu l'art de me plaire. Rahel aimait cette frivolité, m'aguichant de ces tissus doux au toucher. Mais entrer ici, seul, c'était plus qu'un monde inconnu ! Mes yeux continuèrent à s'écarquiller, et j'essayais tant bien que mal de jouer les clients potentiels, parfaitement concentré sur ce que j'avais déjà choisi. Quoi, aussi cher pour ce soutien-gorge là ?! Lui tout seul, sans rien d'autre ? Certes, il était joli, mais bon... Les femmes étaient folles. Certes, elles portaient ces parures pour elles, mais surtout pour nous, et j'admirais leur portefeuille pour de tel petit bijou en dentelle. La prochaine fois, je serais plus délicat avec eux, promis, juré, craché ! 

« Cette couleur ne nous va pas très bien. » Je sursauta légèrement en entendant la voix m’interpeller. Repéré, ça y est, c'était fini. C'est comme si on m'avait crié "Haut les mains !". Je fixai sa main posée devant moi, remontant lentement le long de son bras, dérivant légèrement vers l'encolure de l'uniforme, avant de rencontrer le visage de la vendeuse. Tiens, mais je connaissais cette fille ! ... Mi Hee ! Elle avait fini par rire, me reconnaissant certainement à son tour, reluquant ce que je tenais entre les mains. Ohhhh ça va, il y avait bien pire qu'un mec dans un magasin de lingerie ! Ce n'est pas comme si je comptais la porter ! Oh... Non, elle ne pensait pas ça, rassurez-moi ? « Ah mais c'est toi le pervers qui mate la lingerie ! Je ne t'avais pas reconnu... In Ha. Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es un peu en sueur et tu respires comme un mec qui vient de courir un marathon. » Je leva les yeux au ciel. Un pervers, il ne manquait plus que ça. C'est le numéro deux dans le top 3 du classement "Pourquoi trouve t-on un homme dans une boutique de lingerie ?", le numéro un cité juste avant. « La lingerie sans personne pour la porter, ça ne m’intéresse pas. Et... D'où tu me traites de pervers tout de suite toi ?! » lui lançai-je en lâchant un rire, agitant le soutien-gorge devant son nez, avant de le reposer. « Tu veux savoir ce que je fais ici hmm ? Alors approche... » Je me pencha lentement contre son oreille, mon souffle effleurant ses cheveux, ma main posée à côté de la sienne. « J'étais poursuivi par un homme.. Un homme dangereux... » lui murmurai-je, avant de me redresser. « Et quel est le meilleur endroit pour se cacher d'un homme ? Une boutique pour femme ! » Je balaya la salle d'un large mouvement de bras, attirant d'ailleurs à nouveau l'attention. « Crois-tu qu'il va venir fouiller entre le rayon string et le rayon boxer pour me trouver ? Intelligent n'est-ce pas ? » fis-je, un sourire en coin. Tu parles, j'y étais tombé par hasard, mais je devais reconnaître que c'était une bonne planque contre mon père. Mais il était doué le vieux, et il me connaissait. Son badge m'intrigua, accroché à sa tenue. « Je ne savais pas que tu bossais ici... Pour m'excuser du dérangement, je t’achèterais le meilleur article de la boutique si tu veux, si tu me laisses rester un moment, ça te va.. ? » rajoutai-je, penché devant elle. Sauf si c'était vraiment moche, là il ne fallait pas y compter. Pas si naïf que ça quand même. Mieux valait prévoir que monsieur Yoon tournait toujours dans les barrages, mais pas pour longtemps, ayant certaines obligations. Mais il ne manquerait pas de m'envoyer de la compagnie un peu plus imposante, du genre "Men in black", et ceux-là, j'en avais marre d'escalader les murs pour les éviter...
  
 
 

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Je le traitais de pervers comme s'il avait reniflé le sous-vêtement e le soutien-gorge. vous savez, ces pervers japonais dans les mangas ? Je l'imaginais trop comme ça, voyez-vous. Mais lui, il n'entendait pas du tout à rire et il me le fit clairement savoir. Oh, monsieur n'aimait pas le titre de pervers ? Intéressant. Alors il faisait quoi à me balancer à droite à gauche le soutif qu'il tenait, hein ? Il essayait de m'ensorceler ? De m’hypnotiser ? Pauvre Wonsungi perdu. Était-ce parce qu'il semblait fuir quelque chose ? C'est-ce qu'il semblait me chuchoter à l'oreille. Oh le vilain... Comme si quelqu'un pouvait l'entendre s'il me parlait en face à face. Il n'y avait personne. Ne savait-il pas qu'il ne fallait jamais jouer avec une Tigresse ?

Alors comme ça, monsieur fuyait un homme dangereux ? Intéressant. Au point qu'il me fit lécher mes lèvres. Il m'intéressait là, le petit coquin. J'aimais bien les hommes dangereux moi. Enfin, ceux qui les fréquentait quoi. Quoique lui, il le fuyait, mais je suis persuader qu'au fond, c'est un dur à cuire. à cette pensée, je me mordis la lèvre inférieur.

« En effet, c'est le meilleur endroit où se planquer. Surtout à cette heure-ci, hein. T'es trop intelligent, petit Wonsungi. »

Haussant un sourcil en le voyant descendre son regard sur mon uniforme, je me mis à sourire à nouveau en coin, regardant voir si ma collègue nous épiais. Personne en vue. Reportant mon attention sur le blondinet, je m'approchais de lui tout en frôlant mon corps prêt du tiens pour prendre un sous-vêtement derrière lui.

« Je voulais en acheté quelques uns d'ailleurs. Et en voyant ta tenue de beau mec bien vêtu, je crois que tu pourrais me les payer sans problème. »

J'avais parlé de ma voix mielleuse. Je lui montrais mes petites trouvailles, gardant la proximité avec lui. Je lui glissa presque sous le les les petites culottes dont je voulais acheté. Elles étaient très osés. Et alors ? Elle m'allaient bien, c'était ça l'important. Je posais mon regard dans le sien.

« Tu pourrais également m'aider à en choisir tiens... Mais j'ai de très bon goûts, parait-il. Mais l'aide d'un mec n'est pas de refus... »

Je regardais en direction de l'entrée de la boutique en entendant le brouhaha. Haussant un sourcil, je me demandais bien ce qui pouvait se passer dans le centre commercial. C'était bruyant maintenant.

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Mi Hee & In Ha

Sérieusement, j'avais autre chose à faire que jouer les pervers ! Qu'est-ce que cela avait d'attrayant de fantasmer sur des sous-vêtements, si personne ne les portait devant vous, hmm ? Alors non, je ne faisais rien avec ceux entre mes mains, je jouais les potentiels acheteurs, rien d'autre. Je n'étais pas si désespéré comme certain, sans rien d'autre que ces bouts de tissus pour avoir une quelconque sensation de désir. J'avais tout ce qu'il me fallait, et les femmes étaient même mieux sans rien, avouez-le. J'hochai un sourcil quand la jeune femme confirma que mon idée de planque était bonne, même si je n'avais pas prévu l'heure déjà tardive, et la fermeture prochaine des magasins. De toute façon, je ne comptais pas rester ici pendant deux heures, même si la compagnie de l'étudiante ne me déplaisait pas. Je n'avais pas eu assez l'occasion de discuter avec elle, tout tournait généralement autour de Ji Hoon et de notre envie de le caser. Nous avions même fait une liste, et elle était plus courte qu'on ne le pensait, nous étions bien trop exigeant pour lui. Si bien que finalement, je n'avais jamais pu m'attarder un peu plus avec Mi Hee. Et elle travaillait dans notre centre commercial, en voilà une surprise ! Je m'étais penché devant elle pour lui proposer un deal : j'achetais un truc, le plus cher même si elle le voulait, et elle me planquait ici. Je trouvais mon idée plutôt bonne, nous étions gagnant tous les deux, n'est-ce pas ? Je continuais à la fixer en attendant sa réponse, quand elle se rapprocha de moi, et curieux, je ne bougeais pas d'un cil. Elle avait attrapé d'autres articles, me les mettant volontairement sous les yeux. Un rire traversa mes lèvres quand elle parla de mon costume et du fait que j'avais sûrement les moyens de les lui acheter. Une culotte, deux culottes, trois culottes.. Enfin, devrais-je appeler cela des culottes ? Je tira le bout de dentelle, ça devait couvrir la moitié des fesses, à peine même. Mon regard glissa un instant sur ses hanches. Hmm.. Bien dessinées, elle pouvait sans aucun doute se le permettre.

Elle continuait à garder cette proximité, et je remarquais les centimètres de sécurité qui nous éloignaient encore. Qu'est-ce qu'elle voulait ? Etait-ce une tactique de vendeuse pour aguicher un client friqué et lui faire acheter les marchandises les plus chères ? Moi, l'aider à choisir ? D'un air arrogant, je me rapprocha encore plus près de son visage. « Une bague de plusieurs carats à ton doigt, escarpins en cuir d'une marque italienne... Il est évident que tu as autant les moyens que moi, je me trompe ? » murmurai-je, un sourire en coin. Fin observateur. J'avais fini par me reculer. « Et quand ai-je dit que j’achèterais quelque chose pour toi ? Tu pourrais plutôt me conseiller pour un cadeau ! » lui lançai-je, en penchant ma tête sur le côté, d'un air amusé. Haha, je l'avais eu. Mais le bruit à l'extérieur du magasin attira très vite notre attention. Je fis quelques pas pour voir ce qui se passait et comme je l'avais prévu trois hommes en noir me cherchaient. Apparemment, ils s'arrêtaient à tous les magasins pour me trouver, cherchant tant bien que mal à être discrets mais c'était raté ! Et là, ça m'avait fait tilt ! Il y avait une inauguration ce soir, et mon père voulait m'y tirer par la peau des fesses... Je regarda tout autour de moi, posant les yeux sur Mi Hee. L'autre vendeuse était partie en réserve, si il n'y avait plus aucune vendeuse, il n'y aurait plus personne à interroger, et personne ne me balancerait ! Je me mis à sourire avec malice, et attrapa le poignet de la jeune femme pour la tirer avec moi. « Une planque.. Une planque.. Rends-moi service, suis-moi. J'ai pas envie que t'es la langue pendue avec eux ! » En moins de deux, j'entra avec elle dans une cabine d'essayage, refermant vivement le large rideau devant nous. A ma grande surprise, la cabine ne comportait qu'une glace, certes très grande, mais l'endroit était plutôt petit. « Pour une boutique de lingerie, on peut pas faire de grand défilé ici. » J'ôta ma veste, l'accrocha au porte-manteau, zieutant de temps à autre l'entrée à travers le rideau.  
  
 
 

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La proximité de nos deux corps était minime. À croire que je sentais la chaleur de son corps, mais surtout sa respiration, ce qui me mis mordre subtilement l'intérieur de ma lèvre inférieur. Je regardais attentivement les traits de son visage sans louper un seul de ses commentaires qui me fit sourire en coin.

« Touché... »

Je gloussais de rire en serrant doucement ma lingerie que j'avais choisis entre mes mains. Ah ? Il ne m'avais pas proposé de m'en acheter ? Dommage. J'allais devoir dépenser. Nah mais, au moins, je l'avais fait réagir hein, mission accompli quoi.

« Te conseillé pour un cadeau, hm ? Alors monsieur voudrait faire plaisir a quelqu'un ? »

Soudain, tout ce bruit nous coupa net dans notre petit jeu de drague improvisé. Haussant un sourcil, je regardais In Ha aller vérifier. Je souris en coin en replaçant minutieusement ce dont le blondinet avait déplacer lorsque je fus prise par le poignet. Je posais mon regard surpris sur le Wonsungi et fut tirer de force dans l'une des cabines. Je fronçais les sourcils en réalisant tout ce qui se passait.

« Yah ! Pourquoi j'dois me cacher dans ce petit espace avec toi ? »

Je le regardais retirer sa veste et posa mon dos contre le miroir et siffla entre mes dents, croisant mes bras contre ma poitrine. Nah mais pour qui il se prenait celui-la ?!

« Hé ! Si t'es pas content, sort d'ici ! »

Haussant un sourcil, je posais mes yeux un peu sur son corps et souffla. Ouais, c'était étroit quand on était deux dans ce petit endroit clos. Ma collègue allait croire que je m'étais fait kidnappé. Bon bah, tant pis.

« T'es un trouillard en fait, si je comprends bien. C'est marrant. »

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Que croyait-elle ? Je venais de ce monde, je savais reconnaître la richesse quand je la voyais, surtout quand elle s'affichait clairement dans l'apparence. Elle n'avait nullement besoin de moi pour acheter ce qu'elle souhaitait, et de toute façon, je n'étais pas là pour cela. Même si je devais reconnaître que ce qu'elle avait choisi était plus qu'attrayant. Elle savait déstabiliser les gens cette fille, et j'allais faire mon possible pour passer entre les mailles du filet. Où allais-je finir par jouer à son jeu, et y prendre goût ? Le défi a toujours été ma plus grande tentation.

J'avais embarqué la jeune femme avec moi dans la cabine, de crainte qu'elle ne me balance aux hommes à l'extérieur. Après tout, on ne sait jamais ! « Y'en a pas pour longtemps, ne t'inquiètes pas ! » lui lançai-je, mes yeux entre les rideaux, avant de me retourner vers elle, un sourire en coin. « Ne sois pas si nerveuse, je ne vais pas te sauter dessus.. » murmurai-je, avant de regarder à nouveau vers l'entrée. Qu'est-ce qu'ils foutaient ? Venez vite, vérifiez qui n'y a personne, et hop, vous passez à une autre boutique ! Et moi, je me tire à l'opposé, pas compliqué non ? Je soupira, impatient. Il fallait encore que je remonte récupérer mes affaires, puis ma guitare au dortoir. J'arquai un sourcil en entendant le mot "trouillard", avant de rentrer entièrement dans la cabine, me calant contre le mur en face d'elle. « Je ne suis pas un trouillard. J'essaye d'échapper à une soirée ennuyeuse avec des amuses-gueules à gogo, à des sourires de politesse et à d'éventuelles belles-filles qui souhaiteraient se tirer de là tout autant que moi ! Tu comprends ma détresse maintenant ? A moins que ça te tente ? » Bon, de temps en temps, ça passait, quand je n'avais rien à faire du moins, mais là, le groupe était beaucoup plus intéressant pour moi. Oh ça va, c'était juste une inauguration, ce n'était pas comme si ma présence était indispensable non plus ! Le seul point qui m'ennuyait, c'était qu'un idiot sans cervelle puisse tourner autour de ma jeune soeur en mon absence. Elle avait le don d'attirer les pires, et je me demandais si elle ne le faisait pas exprès juste pour me voir m'énerver.. J'observai la jeune femme qui avait croisé ses bras en signe de rébellion, ce qui me fit à nouveau sourire. « Sois une gentille otage, et coopère hmm ? » avais-je fini par dire, penchant la tête sur le côté. Ce n'était même pas une supplication, mais plutôt un conseil dit comme cela, et quelque chose me dit que ça n'allait pas lui plaire.   
  
 
 

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Il n'y en aura pas pour longtemps ? Il n'allait pas me sauter dessus ? Comme si j'étais un morceau de viande bordel. Je n'allais certainement pas rester sagement là à attendre que ses poursuivants s'en aille. Et puis il n'a pas intérêt à me tenir prisonnière parce que je pourrais très bien sortir mes griffes et le bouffer tout cru.

J'en profitais pour lui balancer une petite provocation et celà marcha plus ou moins. Son regard poser sur moi me fit sourire en coin. Je le détaillais en silence, l'écoutant parler. Pauvre petit agneau. Alors comme ça, il ne voulait pas aller mater de jolie fille bien habillé avec des décolleté ? Il préférait fuir et venir se planquer dans un magasin de lingerie. Eh bah tu parle d'un mec. Souriant en coin, je laissais mes petits doigt pianoter sur mon bras.

« Trou...illard. »

Je passais lentement ma langue sur mes lèvres avec un regard provocateur. J'entendais encore les mecs crier son nom et je gloussais de rire tout en secouant la tête, levant mes yeux au ciel. Décidément, je ne pensais pas vivre ma soirée ainsi. Croisant les bras contre ma poitrine en étant énervée d'être coincé ici alors que monsieur se cachait, il me répliqua un truc que j'avalais de travers. Je me raidis et décroisa mes bras. Je m'approchais dangereusement de lui, approchant mon visage tout près du sien, à peine nos nez s'effleuraient. Je laissais glisser ma main sous son menton, le lui prenant entre mes doigts en le forçant à me regarder. Ce n'était pas sa grandeur qui allait me gêner, au non.

« Otage ? J'vais t'en faire moi une otage, monsieur je mate les sous-vêtements de femme ET qui fuit comme un trouillard. »

Je le relâchais bêtement en lui faisant tourner la tête dans mon mouvement et posa une main sur le rideau. Je tournais la tête dans sa direction, souriant de façon provocatrice et ouvrit en sortant tranquillement.

« Coopérer... Nah mais j'ai l'air de quoi ? Coopérer... »

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Mi Hee & In Ha

Si je qualifiais Rahel de renarde, voir de diablesse, Mi Hee ressemblait à un serpent, une vipère dont les mots vous piquaient comme du venin. Pas bien méchante, juste.. Elle me cherchait, elle me cherchait clairement. J'observais son sourire qui s'étirait, et la lenteur avec laquelle elle avait prononcé le mot "trouillard". Quoi, tu crois qu'avec ce simple mot, ce mot enfantin, tu vas me faire sortir de mes gonds ? C'était très mal me connaître ma belle. Si elle aimait jouer, elle allait être servie, même si je n'étais pas certain que ce soit ni le lieu, ni l'endroit, et encore moins le moment. Elle me provoquait. Mots, regards, lèvres. C'était quoi tout ce cinéma ? Je me demandais soudainement comment elle avait séduit Ji Hoon.. Il appréciait différents types de femmes, mais leur seul point en commun à toutes était la beauté de leurs visages. Mon regard glissait sur les contour de celui-ci avec attention, mon cousin avait toujours eu bon goût, même si on aimait des personnalités bien différentes. J'aimais celles qui avait du répondant, de la force, et il semblerait que l'étudiante juste en face de moi en faisait partie.

Haha, trop simple. Comme je m'en doutais, le mot "otage" ne lui avait pas plu. Je l'avais finalement bien cerné, pas du genre à se laisser faire, n'est-ce pas ? Au loin, j'entendais de lointain « Bonjour, avez-vous croisé Monsieur Yoon In Ha... ? », ils me désespéraient. Ils ne voulaient pas rentrer la queue basse auprès de mon père encore une fois, je les comprenais. Parfois pour les épargner, je me laissais attraper docilement, et les autres fois, je courrais comme un malade en sortant de la fac, escaladant les murs et les fenêtres pour leur fausser compagnie. Aussi agile qu'un singe ouais ! Elle s'approchait, plus près, encore plus près, m'attrapant soudainement le menton pour que je la regarde droit dans les yeux. Je lâchai un léger rire, elle semblait si confiante, c'était drôle. Mais attirant. Et revoilà d'autres piques, on allait faire que s'en lancer, je le sentais. Un vrai match de ping pong ! Elle avait fini par me relâcher, posant une main sur le rideau. « Coopérer... Nah mais j'ai l'air de quoi ? Coopérer... » me lança t-elle, en l'ouvrant et en faisant un pas vers l'extérieur.

Et merde... ça y est, ils étaient là, ils arrivaient ! Je repéra un homme en noir dans l'allée, dans une minute les autres se ramenaient et allaient rentrer ! Sans réfléchir, j'agrippa la jeune femme par le bras et la taille, et l'attira à nouveau dans la cabine, la plaquant contre le mur. Un gros boum avait retenti, mais ce n'était que son dos, rien de bien méchant. Je referma aussitôt le rideau d'une main, plongeant mes yeux dans les siens, quand j'entendis dans le magasin « Il y a quelqu'un ? Je souhaiterais parler à une vendeuse. » Ma main se referma sur sa bouche, lui lançant des petits "chut" silencieux. Je la sentais gesticuler légèrement, et je passa l'une de mes jambes entre les siennes pour la calmer un peu, la gardant collée au mur, et à moi qui plus est. « Ne crie pas.. Je n'aime pas les femmes qui crient, je préfère.. les soupirs.. les soupirs qui s'échappent.. » murmurai-je près de son oreille, à mon tour provoquant. Tu parles, comme si je n'aimais pas les femmes qui criaient ! Je cherchais juste à la déstabiliser un instant, mon souffle dans son cou, patientant que la voie soit enfin libre.    
  
 
 

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Je le provoquait du regard, avec mes gestes. Je ne pouvais pas m'empêcher de jouer un jeu séducteur. Il me séduisait, je le séduisais, voilà. Ce jeu allait devenir dangereux à la longue, mais c'était comme une drogue. On y devenait rapidement accros. Et moi, la drogue, j'y étais accros. Aux hommes aussi, malheureusement pour moi. Je m'attachais trop vite. Naïve ? Non, seulement en manque d'amour.

Je sortis de la cabine voyant des colosse en costard tourner dans la boutique. Ah tiens, ils cherchaient surement le petit In Ha. Ce serait dommage que quelqu'un leurs disent qu'il se cachait dans une cabine d'essayage, hein ? Il allait voir si j'allais coopérer moi. Puis, je fus tirer vers l'arrière. Mon dos se cogna contre le mur et fut prisonnière d'In Ha. Je fronçais les sourcils.

« Yah ! »

Puis, j'entendis l'un des hommes pour parler à une vendeuse. Le jaune posa une main sur ma bouche et je me mis à gesticuler pour me libérer. Lorsque je sentis l'une de ses jambes entre mes cuisses, je me raidis. Je le regardais droit dans les yeux en les fronçant légèrement. Il me provoquait d'aplomb le singe. Je coinçais sa jambe entre les miennes, soupirant dans sa main. J'allais pas le laisser jouer comme ça sans que je réplique.

Frissonnant sous son souffle dans mon cou, je fermais légèrement mes yeux en laissant glisser l'une de mes mains sur la jambe qu'il avait entre les miennes jusqu'à remonter vers son entre-jambe. Au travers de sa main, je me mis à sourire en coin tout en continuant mon chemin vers sa ceinture. Il avait réveillé la tigresse. Je descendis à nouveau et lui serra doucement l'endroit secret où les hommes cachait leur trésor. Si ce n'était pas moi qui allait crier, c'était lui. Enfin crier... Soupirer... Faire du bruit quoi. De mon autre main, j'allais lui serrer doucement sa nuque, laissant mes ongles doucement pénétrer sa peau avant de les laisser glisser le long de sa colonne vertébrale, lui procurant des frissons. Je continuais à le fixer, mes yeux le provocant. Il allait me lâcher, oui ? Sinon, j'allais continuer et ça risquait de mal finir. Enfin, très bien dans un autre sens quoi.