Totalement préoccupée par le lapin, Saera ne vit que du coin de l’œil Moeko s’asseoir un peu plus loin, mais ne s’en préoccupait pas. Toute son attention était fixée sur le magnifique poil blanc. Et puis d’un coup elle releva la tête et regarda sa marraine, en clignant légèrement les yeux. « Calme ? A quelqu’un ? Mais… » Petite pause. Elle lança un nouveau bout de carotte en direction du petit animal, qui attendit cette fois un peu avant de venir le chercher. La Go se demandait ce qu’elle ferait quand la bête n’aurait plus faim. Néanmoins en ce moment précis, elle avait en quelques sortes un autre sujet de réflexion. « Même s’il s’est échappé il faut l’aider ! Et si ça se trouve il a été abandonné. Ou il a fait une fugue parce qu’il était maltraité. Dans tous les cas il a besoin de nous ! » Son imagination tournait à pleins régimes tandis que, sourcils froncés, la miss appuyait ses paroles d’hochements de tête vigoureux. Oui elle avait raison. Oui oui oui. Il ne pouvait pas en être autrement.

La japonaise observait tour à tour saera et le lapin blanc, leur trouvant un petit air de ressemblance (surement dans les joues). Elle s'attendait à ce que sa filleule fasse tout pour le garder ou pour que le lapin aille le mieux possible (ce qui semblait être le cas pour l'instant). Elle sourit légèrement aux sujets abordés par saera et releva la tête, la regarda et prit un air solennel j'te promet qu'on va tout vérifier avant de le rendre à ses propriétaires ok? on va mettre des affiches, faire tourner sur les réseaux sociaux et... si on retrouve son maître, on fera une enquête approfondie pour voir comment il s'en occupe. si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait surement emmener le lapin à la spa ou à une association de ce genre pour qu'ils fassent tout ce boulot à sa place, mais vu saera, c'était même pas envisageable. Pas qu'elle n'était pas de celle qui soutient les causes et ce genre de choses, c'est juste qu'elle avait d'autres trucs à faire, comme retourner au repas qu'elle était en train de faire avec malee par exemple.

Saera regarda le lapin. Fixement. Et puis elle tourna la tête vers Moeko. Et la regarda. Fixement également. Finalement elle sourit. « Oh oui une enquête, comme de super espionnes ! » Est-ce qu’elle parlait toujours de l’animal ? Elle-même ne le savait pas, à vrai dire. Néanmoins elle se tourna finalement vers lui, lança un autre bout de carotte, tout à côté de la cage, puis elle s’avança doucement vers lui et tendit lentement les bras. Si c’était vraiment un lapin domestique il n’aurait pas peur d’elle. Et peut-être même qu’il se laisserait caresser ! Il avait l’air tout doux. La miss regardait la petite boule de poil, avec de grands yeux admiratifs, un sourire sur le visage. « Approche mon tout beau, » qu’elle dit d’une voix douce. Tout Saera ça. Elle avait pour habitude de parler avec les animaux. Elle était convaincue qu’il la comprenait, en us. Peut-être était-ce ça le pire. « Tu t’occuperas avec moi des affiches ? » demanda-t-elle alors soudainement, en regardant sa marraine, un gigantesque sourire sur les lèvres. C'est qu'elle ne comptait pas s'occuper des bouts de papier toute seule.

Moeko suivait avec concentration les gestes de saera, et ne pu s'empêcher d'approcher un peu, bougeant une jambe après l'autre, on ne sait pas trop comment. force le à entrer dans la cage elle montra la cage du doigt, et la distance qui restait à parcourir entre celle-ci et le lapin une fois qu'on sera dedans, genre dans la salle de bain, ou il pourra se cacher nul part, tu pourras le laisser sortir. Elle la laissa néanmoins faire pour ne pas la brusquer, ni elle, ni le lapin, et resta sagement assise en attendant. mh oui, si tu veux, on fera ça laissa t-elle flotter. Comme à son habitude, moeko se lassait vite et du coup, elle se releva et s'éloigna un peu, son regard observant autour d'elle avec ce petit air naïf et innocent qui lui collait de temps en temps à la peau. Bien qu'elle ai beaucoup de travail et une position haut placer chez les wonsungi, moeko n'en restait pas moins une jeune adulte encore un peu perdue entre les responsabilités et l'enfance.

« Hummm, » tel fut le petit bruit qui s’échappa des lèvres de Saera, alors qu’elle regardait le lapin qui s’était légèrement approché d’elle. Elle avança d’un pas, tendit les bras un peu plus, attrapa la boule de poil et la fit délicatement entrer dans la cage, avant de refermer derrière, une moue désolée fichée sur le visage. « T’inquiète pas, tu vas bientôt ressortir, » qu’elle lui en lui adressant un petit regard de chiot martyrisé. Puis elle se releva. Elle regarda Moeko qui était allée un peu plus loin, et la rejoignit en bondissant. « Tu fais quoiiiiiii ? » qu’elle demanda d’une voix totalement innocence, oubliant immédiatement les raisons de sa présence. Oubliant le pauvre lapin dans sa cage. Ses yeux étaient grands ouverts de curiosité, tandis qu’elle tentait de suivre le regard de sa marraine, sans tomber sur rien de bien intéressant. Mais qu’est-ce qu’elle faisait donc ? C’était un grand mystère.

Moeko étant partie dans ses pensées, elle ne fit pas attention à la saera qui lui sauta presque dessus, la faisant sursauter. La japonaise la regarda avec un petit air étonner ben rien? mais une lueur de malice lui passa dans les yeux. Elle venait d'avoir une idée en voyant sa filleule complètement désintéressée. tu te souviens que je t'ai dit que y'avais des chocolats dans ma chambre... ? si tu vas pas les manger ils vont disparaître ajouta t-elle en ouvrant grand les yeux pour rajouter de la dramaturgie à ses dires. Elle essayait dans sa stratégie de faire partir sa filleule assez longtemps pour l'éloigner du jardin et faire disparaître ce lapin. tu les veux pas ? Moeko était bien incapable de mentir, mais elle savait jouer de la situation quand elle le pouvait. Et puis, elle ne m'entait pas, elle tournait juste la situation à son avantage.

Elle était pas très fine Saera. Pas qu’elle ne savait pas réfléchir. Juste qu’elle avait tendance à ne pas savoir que les hommes ne sont pas tous mus de nobles intentions, mais peuvent parfois se révéler retors. Alors bien évidemment, elle était tombée dans le piège à pieds joints. « Chocolat ! » qu’elle s’exclama, en réponse à sa marraine. « C’est moi qui vais les faire disparaître. » Petit rire de gamine. Suivi d’un grand sourire de gamine. Et puis elle détala… comme un lapin. Avant de revenir exactement trois secondes plus tard, émergeant dans le jardin comme une fusée. Elle ne jeta même pas un regard au lapin, le pauvre animal ayant perdu face au chocolat. A la place, elle se pendit donc au coup de Moeko, lui fit un bisou sur la joue. « Merciiii ! » dit-elle avec une voix toute excitée, impatiente et… gamine oui, toujours. Puis elle partit pour de bon, se précipitant dans la chambre de la vice-présidente, à la recherche des fameux chocolats. C’est que son ventre gargouillait à la simple pensée des sucreries.

Saera ne marchait plus mais courrait carrément dans le piège que lui avait tendu sa marraine, et ça marchait super bien. Moeko la regarda partir en furie en rigolant, pour la regarder revenir. Elle eu peur qu'elle se rappelle soudain que le lapin existait... ce qui n'était pas le cas. Moeko l'acceuillie dans es bras avec douceur et embrassa sa joue à son tour avant qu'elle ne se sauve. Une fois sur qu'elle ne la voyait plus, la chambre de la vice-présidente donnant vu de l'autre côté de la maison, elle s'approcha de la cage, la souleva et la ramena à l'intérieur en regardant le lapin en soupirant un peu. qu'est ce que je vais faire de toi? lui dit-elle en bougonnant. elle posa la cage sur la table du salon, retourna à la cuisine ou elle se lava les mains, s'excusant après de malee. Elle lui raconta en détail son aventure avec une des plus jeune du dortoir puis qui montra du doigt la cage sur la table. Elles discutèrent un temps de ce qu'il faudrait faire tout en finissant la cuisine. Une fois les plats en four, Moeko attrapa son téléphone et appela une association de quartier pour les animaux de séoul, leur donna l'adresse du dortoir pour qu'ils viennent le chercher et les attendit sagement. La transaction se fit sans malheur et la vice-présidente s'assura à plusieurs reprises que l'association la tiendrait au courant. Elle retourna vers le dortoir en soupirant. quelle journée !