Tout était partie d’un vulgaire sms mal expédié. Un numéro d’un inconnu qui me réveille à trois heures du mat. Un simple malentendu. Une erreur et nous voilà quelques semaines plus tard à jouer aux polissons. C’était étrange parfois ce que l’avenir nous réservait. Puis surtout, la façon que nous avions d’amener les choses. Jamais je ne me serais cru capable d’une telle chose. Pourtant, au fur et à mesure des envoies c’est comme si je prenais confiance en moi. Confiance en mon corps que je me mettais à apprécier de plus en plus. J’avais toujours complexé sur mes seins que je trouvais d’une forme quelconque. Mais au fil des années j’avais apprit à les accepté comme ils étaient, assez pour me retrouver à genou sur mon lit, les seins dénudé à cadrer le tout pour une photo coquine. Parfois je lui faisais quelques vidéos, histoire de rendre le tout un peu plus grisant … D’ailleurs cette fois ci je m’amusais à pincer le bout de mes seins avant de caresser mon ventre vers mon entre jambe. Le sexe à distance avait quelque chose de particulier. J’avais le contrôle sur tout. Mon apparence, la lenteur de mes gestes. Si je n’aimais pas ça, je pouvais recommencer, il n’en saurait rien. Satisfaite de mon snapchat je lui envoyais avec un sourire malicieux. Il venait juste d’arriver chez lui et au vu de la photo qu’il venait de m’envoyer il était plus que prêt. « C’est  bien le but ~ » répliquais-je avant d’attacher mes cheveux en chignon lâche pour être plus à l’aise. M’allongeant sur le dos et calant la couette entre mes jambes je fixais sa photo en rougissant rêvant malgré moi de caresser le torse du jeune homme. C’était toujours ainsi de toute façon. Il me rendait folle avec son corps et je lui rendais la pareil. C’était toujours dans ses moments là que je donnerais tout pour qu’il soit à côté de moi et que l’on fasse vraiment l’amour … Mais une fois que j’avais jouit, je me rendais compte que sa présence n’était plus si … nécessaire. Et je crois que s’il était avec moi … je me sentirais mal à l’aise. Sans plus attendre et après une dernière photo de mes seins que je torturais allégrement, j’appuyais sur le bouton vert pour l’appeler. A peine quelques sonneries plus tard j’eu le loisir de lui murmurer dans un gémissement suave «  Enfin … tu m’as manqué ! » Je poussais un petit soupire d’aise contrôlé qui visait à mettre ses sens en émoi. Et prenant une voix coquine je lui assurais «  C’est dingue à quel point j’ai envie de toi … t’as l’air … en forme ! » Je ris légèrement en traçant des arabesques sur la peau nue de mon ventre. « T’es allongé dans ton lit ? » Comme à chaque fois, je posais des questions basiques, entamant ainsi notre rituel pour nous mettre à l’aise et laisser notre imagination faire le reste …

Toute la journée, il avait mis son mal en patience pour ne garder que le meilleur pour la fin. Malgré les appels de sa douce sirène qui lui demandait quand est-ce qu’ils allaient se voir, In Guk l’avait ignorée pour se concentrer sur cette inconnue qui ne signifiait rien pour lui dans le monde « réel » comme il se plaisait à l’appeler. La notion de couple le dépassait totalement et ce depuis toujours. Pourquoi devait-il se contenter d’une seule personne alors que la terre était remplie de femmes et d’hommes qui lui ouvraient les bras sans grande difficulté dès qu’il le désirait ? Le sexe ne demandait pas de sentiments, encore moins d’attaches quelconques. Alors pourquoi devait-il faire des concessions pour sa belle sirène ? C’était incompréhensible à ses yeux. Vraiment.

L’heure était enfin arrivée et il ne s’était pas fait prié pour rentrer chez lui et retrouver sa chambre qu’il avait bien fait attention à fermer à double tour. Des fois que l’un des étudiants essaie de s’incruster…Il fallait être prudent. Rapidement, il avait retiré son jeans pour pouvoir se glisser dans son lit et répondre aux nouveaux messages que lui avait envoyée cette parfaite inconnue. Cette dernière se plaisait à l’allumer avec des photographies et de courtes vidéos qui le faisaient craquer un peu plus au fur et à mesure qu’il les recevait. La lèvre martyrisée par ses dents, il se cambrait légèrement après avoir laissé s’échapper un énième soupir de frustration. Il lui arrivait parfois de ressentir l’envie de l’avoir à ses côtés, l’espace de quelques minutes. Pouvoir la toucher, goûter à sa peau, entendre ses soupirs dans le creux de son oreille à chaque fois qu’il lui offrirait du plaisir. Mais ce n’était pas possible et au final, ce n’était peut-être pas plus mal ainsi.

Bien installé dans son lit, In Guk laissait ses doigts se faufiler sous son boxer et appuyait sur le bouton lorsque l’appel de la demoiselle s’affichait à l’écran. Dès les premiers instants, il se frustrait davantage à l’entente de ce soupir qu’il savait calculés et affichais un faible sourire amusé sur ses lèvres. « Ce sentiment est réciproque, mais tu le sais déjà » Il soufflait et tendait le bras pour attraper son paquet de cigarettes. Lentement, il s’allumait sa dose de nicotine et riait légèrement à sa remarque sur son érection qu’il pouvait difficilement masquer. « Je suis dans mon lit, au calme et seul. Je ne te pose pas la question, au vu de la vidéo que tu m’as envoyée. Très plaisante au passage » Il la complimentait d’une manière détournée et inspirait une nouvelle latte de fumée. « Si tu savais à quel point j’ai envie de poser mes lèvres sur ton corps…ça me tue de l’imaginer et ne pas pouvoir le faire »

C’est tout ce dont j’avais besoin d’entendre. Un sourire aux lèvres je baisse mon regard sur la peau de mon ventre que je l’imagine embrasser. J’ai juste besoin de savoir qu’il a envie de moi, que je lui fait de l’effet, que je peux le rendre fou … Savoir qu’il a envie d’être avec moi, maintenant, frustré de la distance. Qu’il voudrait caresser mon corps. Cette simple idée me fait frissonner. Il peut mentir, dire ses mots à une autre, j’aime à croire que notre relation est unique. On est pas en couple, on n’est pas non plus franchement des sexfriends. On est … perdu dans le monde du virtuel et de la réalité. Je ne verrais sûrement jamais son visage mais c’est ce qui rajoutait du piment. Et puis sa voix me suffisait amplement … dieu qu’elle était sexy. Rien que de l’entendre elle me rendait dingue. Je ne devrais pas sourire de satisfaction en l’entendant me dire que je lui avais manqué. Ce n’était pas vraiment moi, c’était plus la situation, le sex par téléphone. Le plaisir, la tension entre nous, le sentiment d’être si proche et si loin à la fois. Et aujourd’hui était un bon jour. J’avais envie de le rendre dingue. J’étais coquine, j’aimais être coquine avec lui … J’avais hésité au début à lui envoyer une photo de moi, de mon corps. Et s’il s’amusait à la faire tourner à n’importe qui ? Mais je m’arrangeais toujours pour ne pas montrer mon visage, et ainsi prétexter que ce n’était pas moi. Je n’ai pas de tatouage que l’on pourrait reconnaitre alors c’était facile. Je ris légèrement quand il parla de la vidéo. Seul et au calme. C’est tout ce qui nous fallait. « Moi aussi, ma coloc ne rentre pas avant un moment … j’ai de quoi te rendre fou aujourd’hui. » Je roulais sur le ventre pour chasser cette envie que j’avais de sentir ses doigts sur ma peau et ses lèvres dans mon cou. Mon bas ventre fourmillait déjà de mille et une sensations agréables. Je mordillais mon avant bras « ta voix est tellement sexy quand tu dis ça … » je lâchais un soupire de frustration je l’avoue «  mon corps n’attend que toi. » Le provoquais-je. Mon sourire pouvait s’entendre dans ma voix. La température de mon corps semble monter doucement. J’ai la tête écrasée sur mon coussin et je fixe le mur « J’ai mis la culotte que tu adores tu as vu ~ » je marque une pause et reprends «  Et dire que c’est le seul bout de tissu qu’il me reste sur moi … » je prends des airs faussement déçu ma voix grave et que je veux sexy. Je joue avec lui, laissant imaginer la suite.  « J’aimerais tellement m’occuper de toi … tu mérites que j’embrasse ton torse et que je mordille ton bas ventre. T’aimerais que je mordille ton bas ventre ? » Ma voix est trop innocente pour être naturelle et j’agrémente ma phrase d’un petit soupir.

In Guk ne s’était pas douté un seul instant de la tournure que prendrait un simple coup de fil. Pourtant depuis qu’il parlait avec cette inconnue, il était devenu son petit chien. Oh bien sûr elle ne le forçait à rien et ne lui en demandait pas temps. Pourtant il devait avouer être totalement tombé sous le charme de cette jolie inconnue. Malgré le fait qu’il soit en couple, il ne ressentait aucun remord à agir de la sorte. Dans son esprit, il ne la trompait pas réellement puisqu’il ne la touchait pas, ne couchait pas non plus avec elle. Il la désirait, certes, mais ça n’irait sans doute jamais plus loin entre eux. Avoir ce petit plus dans sa vie le rendait moins malheureux et comblait ces moments de solitude qu’il ne supportait pas. Devoir mentir à sa copine n’était pas la meilleure des idées qu’il avait eue depuis qu’il était arrivé sur le campus. Cela signifiait qu’il ne pouvait pas lui parler de ses nombreuses angoisses et de ses états d’âmes. Elle l’aurait probablement fui comme la peste si les choses avaient été différentes.

Confortablement installé et détendu, il jouait avec la demoiselle par téléphone, lui faisant part de ses faiblesses à son égard. Visiblement cette dernière semblait tout aussi frustrée par cette barrière invisible qui les séparait. Il n’était pas le seul et ça le rassurait en un sens. « Tu peux parler…Avec tes soupirs. Tu me rends fou, je ne vais jamais cesser de te le répéter » Sa cigarette lui permettait de s’occuper la main le temps que le train se mette en marche. In Guk était à bout et s’il commençait à se caresser tout de suite, il craquerait bien trop vite. Autrement dit il préférait encore attendre un peu avant de commencer les choses sérieuses. Lorsqu’elle se mit à lui parler de sa culotte, il ne put s’empêcher de rire et de murmurer une remarque qui s’apparentait à un reproche sans en être vraiment un « Vous jouez avec mes sentiments mademoiselle, je suis faible, vous le savez si bien… » In Guk adorait jouer avec elle et il ne se gênait pas de la gronder pour avoir été une mauvaise fille comme il se plaisait à lui répéter. Puis une fois encore, il l’écoutait dans un silence religieux, buvant ses mots sans jamais sans lasser. L’idée qu’elle le touche, que ses lèvres se posent sur lui le rendait dingue. « Comment ne pourrais-je pas aimer ça ? La simple idée de savoir tes lèvres sur moi me tue » Il soupirait, plus frustré qu’autre chose avant de tirer une nouvelle latte de sa cigarette. « Si tu en as, j’aimerais que tu ailles chercher un glaçon. Dès que tu l’auras, retires cette culotte, je t’en donne l’ordre. » Il soufflait cette demande sur un ton autoritaire, appréciant l’idée qu’elle lui obéisse avant de terminer dans un soupir. « Dis moi quand tu l’auras…Ne me fais pas trop attendre… »

Qu’il ne cesse jamais de se répéter alors … parce que elle y était accroc, elle, à ses phrases. A ces confessions. Ils étaient loin de se lasser et plus les jours passaient plus ils innovaient dans leur petit jeu. De timide Su Nah est passée à audacieuse, pour lui, grâce à lui, elle n’en savait trop rien … Mais elle avait ce secret qui le reliait à lui. La distance et l’absence rendaient leurs actes moins pervers, moins interdits, moins … étranges. Ils étaient justes dans leur chambres et ils n’avaient que le son de leur voix pour attiser leur plaisir. A qui faisaient-t-ils du mal ? Personne. Deux adultes consentant et qui exploraient le corps de l’autre et le leur d’une façon différente. Et putain, qu’est-ce qu’elle aimait cette sensation. Il est faible face à elle … «  Et je saurais vous rendre encore plus faible monsieur … oh oui bien plus faible » lui murmura-t-elle avec cette lueur lubrique dans le regard, comme une promesse. Elle sourit en coin à chacune de ses phrases, celles avec lesquelles il attise son désir à elle, et celles avec lesquelles il lui confesse le sien. Pendant un instant elle s’imagine perdre sa langue sur la peau nue de ses abdos qu’elle sait si bien dessiné. Elle a toujours aimé les mecs bien foutu mais ce n’a jamais été un critère de sélection … mais le sien, putain son corps, il la rend dingue. Surtout son petit cul bien musclé. Ça devrait être interdit d’être aussi hot. Il fume, elle l’entend, comme souvent d’ailleurs, et sans trop savoir pourquoi elle trouve ça terriblement aphrodisiaque. Elle l’imagine allongé dans son lit, le corps enflammé et la cigarette qui pend aux coins de ses lèvres. Putain dans cette vision elle l’imagine terriblement sexy et il ne manque plus qu’elle à quatre pattes au dessus de lui, le corps cambré pour le rendre un peu plus fou. Elle aimerait connaitre le parfum de sa peau, et le goût de ses baisers.  A cette pensée elle passe sa langue sur ses lèvres en se perdant dans son imagination.
Sa demande la fait redescendre sur terre et elle sourit en sautant du lit. « Evidemment ! Je dois aller en chercher dans la cuisine commune, j’enfile juste un t-shirt et je vais en chercher un. » A moitié nue, mais loin de la déranger en sachant les dortoirs presque vide à cette heure-ci elle se faufile hors de sa chambre. « Et j’ai de quoi te faire patienter. » murmure-t-elle en surveillant autour d’elle pour ne pas se faire surprendre en culotte au milieu du couloir. « J’ai rêvé de toi … Ou plutôt d’une fille, une belle fille, une grande, une brune au regard de tueuse et aux courbes alléchantes. Et à cette fille je lui faisais l’amour. Je jouais avec ses seins, comme j’aime le faire avec les miens … en les pinçant, en les faisant rouler avec mes doigts. Tu sais combien ça m’arrache des soupirs de plaisir ça hm … » gémit-elle doucement en entrant dans la cuisine. Elle n’avait pas froid aux yeux et c’était sûrement ce qui lui plaisait à ce jeune homme. Tout du moins c’est ce qu’elle supposait. Elle espérait être différente des autres, juste pour qu’il la remarque autrement. Elle ouvre doucement la porte du congélateur et s’accroupi avant de reprendre «  Dommage que tu n’aies pas pu intervenir … » ajouta-t-elle taquine avec une pointe de cruauté diablement envoutante. « Mais ça avait quelque chose de … terriblement érotique de te voir me regarder faire l’amour et prendre mon pied. Mon corps pressé contre celui de cette fille, nos cuisses entremêlé et ma … » elle du se taire en entendant des voix venir du couloir. « Main perdue entre ses cuisses. » se risqua-t-elle à murmurer avant de foncer dans sa chambre une poche de glaçon dans la main. Elle l’espérait l’avoir fait décoller un peu plus avec ce fantasme qu’elle lui confessait. « J’ai ce qu’il faut monsieur  ~ J’en fais quoi de ses glaçons … ? » demande-t-elle d’une petite voix innocente en se cambrant pourtant sensuellement sur le lit. « J’ai chaud … j’ai très très chaud ... » Le retour de la voix suave …

Avoir une copine ne suffisait-il pas à In Guk ? La question ne se posait pas réellement selon lui puisqu’il ne la trompait pas. Cette relation qu’il entretenait avec cette inconnue comblait les manques qu’il avait lui-même créé dans son couple. Joo Hee n’était pas au courant de ses nombreux problèmes et ne connaissait pas réellement celui qu’elle fréquentait depuis plusieurs semaines. Devoir cacher sa véritable personnalité l’empêchait totalement de s’ouvrir à elle. Par conséquent, ils ne se parlaient pas, ne se confiaient pas non plus leurs problèmes respectifs. Avec cette étudiante dont il ne connaissait rien, il lui était facile de communiquer, de s’ouvrir sans avoir peur de se faire juger. Bien évidemment il ne lui racontait pas toute sa vie mais il lui arrivait parfois de lui faire part de ses états d’âmes qu’il maquillait un peu pour les rendre moins étranges. Mine de rien, il se sentait à l’aise avec elle et le fait qu’ils ne se soient jamais vus y était pour beaucoup.

Une fois encore, ils s’étaient donc organisés une soirée au téléphone, l’obligeant à se trouver des excuses pour pouvoir être seul dans sa chambre. Affalé sur son lit, l’étudiant en arts plastiques ne se retenait pas de lui rappeler à quel point il était réceptif à la moindre de ses attentions, le tout en ne cessant jamais de jouer avec les mots et l’intonation de sa voix. Lorsqu’il lui donnait gentiment l’ordre d’aller chercher des glaçons, il ne s’attendait pas à un refus et comme il l’avait prédit, la demoiselle acceptait sagement. Pour continuer à s’occuper les mains, il terminait tranquillement sa cigarette pendant qu’elle se déplaçait jusqu’à sa cuisine. Sur le chemin, elle ne se contentait pas de le faire patienter en silence et se mettait à lui faire part d’un rêve où elle s’était retrouvée avec une autre femme. Un sourire aux lèvres, l’étudiant l’écoutait avec beaucoup d’attention tout en restant parfaitement silencieux. Il n’allait tout de même pas gâcher sa petite histoire avec ses remarques. Toutefois, il ne contenait pas un léger rire de se faire entendre lorsqu’elle l’informait de son rôle dans ce fameux rêve. Lui, un simple spectateur ? Dans la vraie vie, il est clair que In Guk ne se serait pas contenté de si peu, même si cela était plaisant à regarder il était plutôt le genre d’homme à agir. Mais il ne lui disait rien, se contentant de se redresser pour écraser sa cigarette et d’attendre qu’elle retourne dans sa chambre pour lui donner de nouvelles instructions qui n’allaient pas tarder à arriver. Lorsqu’elle l’informait de l’évolution de la situation, le coréen retournait se coucher dans son lit et glissait ses doigts sur son boxer sans pour autant se toucher. Pas encore. « Prends en un, ça suffira pour le moment… » Le regard légèrement amusé, il décidait de fermer ses yeux pour mieux se concentrer sur cette image qu’il avait d’elle avant de murmurer ses instructions d’une voix douce et ferme à la fois. « Déshabilles-toi entièrement et déposes le sur ton ventre. » Il s’arrêtait un court instant et reprit aussitôt. « C’est bon ? Maintenant, fermes les yeux et imagines que je suis là, à côté de toi. Mes mains glissent sur tes hanches, les caressent lentement tandis que mes lèvres glissent jusqu’à ce petit bout de glace. » Il marquait une nouvelle pause pour ne pas se hâter et reprendre une respiration calme au possible. « Avec mes lèvres, je le fais glisser sur ta peau, jusqu’à tes seins  que je m’amuse à torturer, l’un après l’autre…Toujours avec beaucoup de délicatesse, sans me presser. Ce glaçon, prends le…Imagines que je le fais » Il s’amusait beaucoup à lui donner ses instructions et il n’était pas prêt de s’arrêter.

Je lui obéit sagement. Je m’allonge sur le dos, après avoir fait sauter mon t-shirt d’impatience. Il ne me reste plus que ma culotte, et je sais déjà qu’elle ne tardera pas à se perdre loin de moi elle aussi. Allongée sur ma couette j’attrape mon quitte main libre que je glisse à mes oreilles pour avoir plus de mobilité. Je crois que je suis devenu accroc à sa voix et je suis persuadée que je serais capable de le reconnaitre si je devais le croiser par hasard dans la rue … Parfois j’y pense, parfois j’en ai envie … Mais ça casserait tout entre nous et je tiens trop à notre pseudo relation pour tout foutre en l’air comme ça … Parce qu’en dehors de nos sexecall, il m’arrive lui parler de moi, un peu. Assez pour me sentir proche de lui, mais pas assez pour avoir l’impression d’être vulnérable. Il ne me juge jamais, parfois même il ne pose pas plus de question que ça, mais il s’arrange toujours pour m’écouter. C’est aussi en ça que j’aime sa compagnie …  Ca me grise de lui donner cette autorité sur moi. Il contrôle mes gestes et je me laisse faire avec plaisir. Ca me donne l’impression qu’il est là, un peu  avec moi. Ça ne le rends pas plus réel dans ma vie mais ça le rends plus attirant. Je laisse échapper un soupire en sentant le glaçon sur la peau de mon ventre. Le voilà qui vient fondre doucement. Je souris en frissonnant « Bordel c’est froid » gémis-je le souffle chaud. Je ferme ses yeux, l’imagine à mes côtés. Ses mains sur mon corps. Je suis persuadée que sa paume recouvre mes hanches fines. Les lèvres du jeune homme frôle le glaçon quand moi j’imagine mes doigts se perdre dans ses cheveux. Le téléphone posé à côté de l’oreille, les yeux fermés, et le souffle court, je me perd dans ses visions en suivant les instructions … Je lui obéis aussi cruel qu’il puisse être. De fine goutte d’eau perle sur mon ventre et glisse sur mes côtes m’arrachant des soupirs doux. Je remonte jusqu’à ma poitrine, hésitant un instant à passer le glaçon sur le bout de mes seins qui seront meurtrit par le froid. Mais c’est ça aussi le jeu alors je finis par céder et passe ce morceau de glace sur mes tétons qui sont déjà durcis par l’excitation. Je pousse alors une exclamation se surprise et un grognement qui meurt sur mes lèvres que je maltraite en les mordillant. « Putain … » les jurons sont monnaie courante quand je  joue avec lui, parce qu’il sait toujours comment me rendre dingue. Je me cambre, mon corps se tord au rythme des sensations … « T’es cruel » C’est un fait. Je lui en veux autant qu’il me plait … Dans un souffle chaud, alors mes seins deviennent glacé et plus que sensible je lui avoue que « Putain j’aime ça … » … L’excitation qui transperce mon corps se sent dans mon souffle que je tente de contrôler. Mais je sais déjà que c’est peine perdu … « Continue … » soufflais-je impatiente.

Se retrouver dans une position de force, dominer la demoiselle était quelque chose de particulièrement excitant pour In Guk. Bien qu’il soit capable de jouer plusieurs rôles en fonction des conquêtes qui partageaient son lit, le coréen avait toujours eu un petit faible pour les situations qui sortaient de l’ordinaire. Prendre du plaisir avec une inconnue par téléphone n’était clairement pas dans ses habitudes et il en profitait sans le cacher. Sans la moindre honte, il s’ouvrait à la demoiselle, assumant ses envies et ses fantasmes, ce qu’elle lui rendait bien. Que pouvait-il demander de plus ? Sa belle inconnue avait un corps magnifique, lui offrait des moments de bien être exquis sans même avoir besoin de le toucher. Il ne pouvait pas rêver mieux.

Couché sur son lit, il attendait qu’il aille chercher les glaçons avant de commencer à lui expliquer la situation telle qu’il se l’imaginait. Les yeux clos, il laissait le désir monter en douceur, ayant bien de la peine à rester de marbre à l’entente des soupirs de la demoiselle. « Je sais que je suis cruel…et tu aimes ça » Il affichait un léger soupir avant de mordiller sa lèvre inférieure. Puis il continuait, à sa guise. « Imagines que mes lèvres passent sur tes seins, les goûtent…Le glaçon accompagne mes gestes. Lentement, je le fais glisser sur ton cou et je m’amuse à lécher les filets d’eau qu’il laisse sur ta peau… Tu aimes ça pas vrai ? » Il soufflait pour reprendre ses esprits alors que ses doigts se glissaient sous son boxer. Il ne pouvait plus attendre, il devait aussi se toucher. « Maintenant, imagines que mes doigts se baladent sur tes hanches, puis sur tes cuisses. Ils en caressent l’intérieur, y dessinant de petits cercles alors que le glaçon redescend sur tes seins. Mes mains se rapprochent de ton sexe, lentement, mais ne le touchent pas. Ils le contournent et tu me supplies de céder à tes désirs. » Il avait chaud, bien trop.