Ose-t-il vraiment me dire qu'il se vengera? Je n'ai pourtant rien fait qui pourrait attiser sa vengeance. Sauf peut-être prendre mon temps et accepter de prendre le contrôle alors que ce n'est absolument pas dans ma tasse de thé. Et il tente aussi de me faire passer pour un impatient, ce qui, à mon sens, n'est pas totalement faux. Dans ma tête, tous les chemins mènent à son corps et j'aime cette proximité entre nous deux. J'aime qu'il me fasse sien, qu'il me montre à quel point il m'aime et ce, peu importe la façon qu'il utilise. Mes dents s'attaquent légèrement à ma lèvre inférieure en le voyant ainsi prendre ses aises dans le canapé, comme je le lui ai demandé. Mes mains glissent de son torse, caressant lentement ses flancs pour se loger contre ses cuisses. Elles remontent progressivement, s'accrochent une nouvelle fois à ce bout de tissu qui couvre encore son corps, le faisant lentement glisser vers le bas. Mes lèvres parcourent cet endroit nouvellement découvert, l'une de mes mains se logeant à la base de sa verge, amorçant un léger va et vient. « Call me master, tant que t'y es. » J'hausse un sourcil pour appuyer l'ironie de mes mots, prenant son membre en bouche pour le laisser glisser entre mes lèvres, amorçant ce va et vient au rythme de la musique, beaucoup plus stable que la précédente.

Je joue déjà dans ses cheveux noirs, sachant pertinemment ce qui s'en vient, mais aussi parce que j'ai toujours apprécié y passer les doigts. C'est une autre de mes nombreuses façons de lui témoigner mon affection sans avoir à ouvrir la bouche. Afin de lui faciliter la tâche, je soulève légèrement les hanches pour l'aider à retirer le sous-vêtement du chemin. Je n'avais pas réalisé à quel point je voulais le sentir me toucher de manière inappropriée jusqu'à maintenant et me contente d'esquisser un sourire à sa remarque. Le jour où je vais appeler quelqu'un par ce surnom, il faudra considérer le fait que je suis très certainement drogué, ce qui n'est présentement pas le cas. Je ferme les yeux pour mieux apprécier le moment lorsque ses lèvres enveloppe mon membre et j'inspire longuement, laissant ma main jouer en douceur entre ses mèches sombres. Je n'aime pas être celui qui fait du bruit, mais ça n'empêche pas le léger grognement de m'échapper en même temps que mes doigts se crispent légèrement dans ses cheveux après un petit moment. D'un automatisme, j'ouvre les yeux à la recherche d'un contact visuel qui me force à mordre dans ma lèvre inférieure une toute nouvelle fois pour me taire. L'envie de renverser la situation pour reprendre mon rôle et m'occuper de Logan se fait plus pesante, mais je m'abstiens encore un peu, ne réussissant pas cette fois à noyer le soupir au fond de ma gorge.

J'ai envie de sourire, même ainsi installé. Juste à croiser ses yeux, à entendre ses petites plaintes que je sais retenues. Je sais qu'il prend sur lui-même pour ne pas se relever et reprendre le contrôle. Cette information ne m'empêche pas de fermer les yeux, laissant sa verge s'enfoncer un peu plus loin au creux de mes lèvres. Je la sens buter au fond de ma gorge. Une petite plainte s'échappe d'entre mes lèvres alors que j'ouvre de nouveau les yeux, m'accrochant à son regard avant de complètement relever la tête, cette dernière se penchant doucement sur le côté. « Haejin.. Tell me what you want.. » Je sais, ça va totalement à l'encontre du contrôle que je suis sensé posséder. Je me redresse un peu pour remonter contre son corps, m'assoyant au bas de son ventre. Je me penche pour venir chercher ses lèvres, attrapant ses mains pour les poser sur mes cuisses, puis directement sur mes fesses, lui montrant ce dont j'avais envie. Dire que je n'ai pas envie de lui serais mentir. Dire que je n'aime pas avoir le contrôle serait aussi mentir. Mais me dire que je suis totalement à l'aise serait un énorme mensonge.

Il faut se rendre à l'évidence : je suis incapable de me laisser aller à apprécier un moment. Je le prouve encore une fois en empêchant ma voix de se manifester, mais la façon dont mes doigts se crispent et relaxent en est un tout aussi bon indicateur du plaisir que je prends. Sur un grognement qui trouve le moyen de se faufiler dans l'air, Logan choisi son moment pour vraisemblablement prendre une pause, ce qui m'arrache un fin gémissement plaintif suffisant pour me faire détourner le regard un bref instant. Je déteste vraiment entendre ma voix donner ce genre d'impression de soumission, de perte de contrôle. Pourtant, j'en veux encore et je supplie Logan du regard l'espace de quelques secondes suite à ses paroles, mais cette docilité s'efface un tant soit peu lorsque ses lèvres retrouvent les miennes. Je m'accroche à ses lèvres, dévorant le goût qui s'y trouve malgré le fait que certains pourraient en être répugnés, mes mains suivant où il désire les poser. Le contact entre ma peau et du tissu me remet en mémoire que Logan est encore vêtu de son sous-vêtement que mes doigts s'empressent de tirer vers le bas sans pour autant chercher à vraiment le retirer. Ma bouche se détache du baiser, restant néanmoins assez près pour que nos souffles se mélangent et que je sente le sien sur mes lèvres. « I want you. I love you, Logan. »

Je me dis qu'il est dans la nature d'Haejin de dominer. Passer sept ans de relation avec une "femme", c'est probablement ce que ça apporte. Dans ma tête, c'est également un comportement typiquement masculin. Et je ne lui en veux pas. J'ai besoin de savoir qu'il est là pour moi, qu'il soit capable de me diriger si moi, j'en suis incapable. Je le laisse s'accrocher à mes lèvres, pose ses mains un partout sur mon corps. Je craque un sourire en sentant ses doigts s'accrocher à ma culotte, un peu plus lorsqu'il la tire vers le bas. Je me sens fondre un peu plus lorsque ses mots passent ses lèvres. Sept ans de relation et ces trois petits mots sont tous plus précieux les uns que les autres. Il ne me le dit que très rarement, préférant les marques d'affections physiques aux marques d'affection verbales. « I love you too... » Je me redresse légèrement, juste assez pour lui donner le loisir de me retirer le dernier bout de tissu qui m'habille. L'une de mes mains se glissent entre nous, entre ses cuisses, attrapant sa verge entre mes doigts pour lui prodiguer de lentes caresses, substituant celles auxquelles j'avais radicalement mis fin un peu plus tôt. « Just take me. »

Logan sait l'effet qu'il me fait tout aussi bien qu'il sait que si j'ouvre la bouche pour dire quelque chose, c'est que je le pense vraiment. Il m'est impossible de ne pas le regarder dans les yeux tandis que je me charge de retirer le dernier vêtement couvrant son corps - non sans un sourire amusé puisque c'est définitivement plus simple lorsque je suis celui sur le dessus. Ma langue passe contre mes lèvres une fois le bout de tissu hors du chemin et je ramène une main contre sa taille, glissant la seconde un peu plus vers son dos pour y presser les doigts afin de l'inciter à se pencher vers l'avant. Je soulève le dos, venant chercher un énième baiser, n'en ayant jamais assez. Je ramène la main au même niveau que sa jumelle et presse le bassin de Logan vers le bas pour l'inciter à passer à l'acte. Il y a toujours une fraction de seconde pendant laquelle c'est un peu bizarre de se souvenir brusquement qu'il reste bien une partie féminine chez Logan. J'expire longuement par le nez, brisant ensuite le baiser tout en conservant les mains ancrée sur ses hanches afin de maintenir son bassin contre le mien. « C'est toi qui dirige... » Je lui souffle mes mots avant de retourner poser le dos sur le sofa et donner un peu répit à mes chers abdos, relâchant la pression qu'exerce mes paumes contre sa peau.

Haejin sait parfaitement que j’ai un peu de mal en ce moment. Je tente de garder un air impassible, de me laisser aller à ses caresses alors que je sais pertinemment que je patine sur place depuis un moment. Je sens sa langue sur mes lèvres et je m’empresse de venir la chercher du bout de la mienne, me calant contre cette main qui glisse sur mon dos. Je me perds une nouvelle fois contre ses lèvres, en profitant pour nouer mes bras à son cou, un léger grognement de mécontentement passant la barrière de mes lèvres.  Pourquoi se devait-il de me le rappeler…? À croire qu’il ne voulait absolument pas être en charge ce soir. « Je sais… Sorry… » Le bout de mon nez se fronce doucement. Je glisse l’une de mes mains entre nos corps, se logeant à la base de son membre que je masse un moment, avant de me laisser glisser sur ce dernier. Mon visage se crispe une nouvelle fois tandis que je roule lascivement des hanches, me collant un peu plus à son corps de nouveau posé sur le canapé, ne faisant désormais plus qu’un avec lui. Dès que l’inconfort se dissipe, j’instaure un va et vient stable qui m’arrache une longue plainte, suivit de son prénom que je murmure au creux de son oreille.