Bon, l'idée me paraissait bancale en vérité, mais on avait pas d'autre choix. Et ça me TUAIT. Vous imaginez que la pdg de Vogue Korea, la meuf trop badasse qui avait chouré l'entreprise de ses parents (moi quoi) en arrivait à se reposer sur son Bok de président ? La fin des harricots, que dis-je, des petits pois et de tous les autres légumes verts ! " Bon, très bien, on fait ça. " et ça m'avait écorché la bouche de devoir le dire. Parce qu'en plus, le zigoto espérait que je m'excuse ? " C'est parce que t'es un nul sans cervelle et que tu t'y connais dans le domaine que je te fais confiance, alors me demande pas d'excuses !" Et puis, s'il voulait une Soo dominatrice, il allait en avoir, namého " Y A PAS DE CLAUSE DE REVOQUABILITE A TON ESCLAVAGISME ALORS TU TE FOUT PRES DE CETTE ARMOIRE AVANT QUE JE TE DONNE EN PATURE AUX ZOMBIE POUR POUVOIR M'ENFUIR " Fallait pas me chercher non plus. Je me m'y près de la porte, et me mis à côté jusqu'à trois - avec les demi entre chaque, histoire d'être sûre - " Go ! " J'ouvris la porte, en laissai en passer, et referma tout aussi tôt. Avec un seul, y avait intérêt à avoir assez de jus de zombie.

En essayant de secouer les puces au maitre j'avais libéré le Kraken. Pour le coup je ne savais pas si j'étais pas plus en sécurité dehors avec les zombies qu'ici, avec elle. J'ai même pas osé la reprendre en précisant que c'était pas une armoire, mais une étagère. Et on est bien d'accord que c'est pas du tout la même chose. J'ai sursauté face à tant de violence verbale mais me suis quand même plié à la tâche. Après tout, c'était sois ça soit elle me livrait aux zombies.  « O...Oui.» Me suis foutu derrière l'ÉTAGÈRE et j'ai attendu que madame daigne ouvrir cette porte. J'étais tout excité mais je ne sais pas pourquoi j'ai autant d'élans de panique quand je vois ces trucs s'approcher de moi.  « C'est moi où il avance plus vite que la moyenne zombie ??? Rappel-moi de contacter l'Insee après cette invasion !! » Cette pauvre chose n'a rien vu venir, pas même l'étagère sur sa gueule de papier mâché. Je n'ai pu m'empêcher de faire exploser ma joie.  « HAHAHAHA regarde-le ce gros nul ! Piégé comme un... Nul !! Non mais en plus il croit encore qu'il peut me bouffer qu'est-ce que ça peut être innocent ces bêtes là !!» me suis rapproché du truc et j'me suis mis à genoux. En vrai et de près, ça faisait pas aussi peur que ça. Mais quand le zombie a levé sa tête vers moi j'ai poussé un petit cru féminin de surprise et j'suis tombé en arrière.  « Heu... Ahem. Bon. C'est à moi de jouer là ? Ptn j'suis dégouté j'te jure pour mes baskets. Tu veux pas le faire ? »

Voilà comment je l'appréciais le Bok : quand il acquiesçait sans discuter. C'était comme ça que je l'avais éduquer après tout, alors qu'il n'essaye pas de faire l'homme, ça lui allait pas. Je me demandais comment il ferait s'il avait un jour des enfants ? J'espérais que Sun Mi était du genre à avoir des couilles de taureau pour gérer le père et les mioches, ça n'allait pas le faire sinon. " On s'en fout bute-le " Parce que sinon on risquait pas de pouvoir appeler qui que ce soit. Bref, le zombie était écrasé sous le poids de l'étagère (puisque, apparemment, la terminologie compte), mais pas encore mort. Bah oui, le problème de ces bêtes-là, c'est que ça meurt pas facilement. Je soupirai face à la réaction du Bok, comme si on avait le luxe de se préoccuper de nos fringues ! " Mes chaussures sont des D&G, je les ai payées une fortune, débrouille-toi ! " ... ... ... Oubliez ce que je viens de dire, ok ? Les vêtements, c'est important, c'est même tout ce qu'il nous reste. Du coup, je me mis en quête d'un objet contondant pour pouvoir niquer la gueule du zombie " Une planche, ça fera l'affaire ? " qui sait, peut-être qu'en tapant encore et encore et encore et encore, bref, en tapant beaucoup quoi.

 « D'accord alors si toi t'as le droit de sauver tes chaussures alors moi aussi  » Je savais pas trop si la planche ferait l'affaire mais on avait que ça sous la main donc... j'ai acquiescé et j'me suis mis à la tâche.  « Pousse-toi, laisse faire les vrais hommes.» J'ai fais quelques étirements pour m'échauffer, parce qu'en ces temps d'apocalypse c'était pas vraiment le moment d'avoir des courbatures quelconques. Et puis on était pas SI pressés que ça.  « OK J'SUIS PRÊT !! » J'ai lâché un COWABUNGAAAAA qui sortait du cœur et j'ai dégommé le crâne du zombie. Pour de vrai. En fait, la première fois que je l'ai frappé, j'ai trouvé ça assez libérateur, donc ensuite j'ai repensé à toooooutes les choses injustes qu'on avait subit les bleus et moi style ; nos animaux qu'on nous avait reprit, ou heu, la perte de notre poney-nain, mon sermon par le Jeong et compagnie. J'étais plus à quelques éclats de cervelles près depuis le coup de toute à l'heure, et puis le but de cette opération était bien qu'on se fasse juter dessus par le zombie. Je pense avoir expérimenté pour la première fois l'état de transe, et c'était assez kiffant même si j'ai eu du mal à m'arrêter. J'me suis relevé plutôt fier de mon coup et j'ai regardé Sooah la gueule ensanglantée, tout sourire.   « Et voilà le travail :D.»

Geeeeeeeeenre. Ses chaussures, je suis sûre qu'il les avait pas payé un rein, lui. Bon, moi non plus étant donné que j'avais des thunes, mais ça restait pas comparable. Non mais vous y croyez vous ? Deux péquenauds paumés au milieu d'un hôpital infecté de zombies qui ne se préoccupent que de leurs chaussures (mais les zombies hein, nous) ?! C'était surréalistes. Bon, en même temps, les zombies aussi c'est surréaliste, et pourtant. Alors bon, on va pas chipoter avec les détails hein. " Aigo, te froisse pas un muscle-nain, on sait jamais. " Je devais encore me venger pour son "grosse" de tout à l'heure, c'était chose faite. En attendant, je savais pas trop à quoi il pensait pour taper comme ça sur le zombie, mais ça faisait flipper. Par réflexe, je fis un petit bon en arrière pour éviter les éclaboussures, ce qui était totalement ridicule puisque j'allais devoir m'enduire de jus de zombie. Qu'avais-je donc fait au bon dieu pour ça ?! C'était trop injuste. " Ce que tu es laid ... " Bon, c'était le but, parce qu'en vrai il était pas laid notre président. Je me rapprochai légèrement du corps putréfié, tout en grimaçant " Je dois vraiment toucher à ça ? "

JOR. Laid ?? Et alors, j'comptais pas faire un défilé de mode, justement, plus j'étais laid, mieux c'est. Mais ok, le laid passe, tout comme le coup des muscles-nains. Moi je m'en fiche, au moins j'avais quelqu'un qui m'aimait malgré tout. J'ai levé le menton en poussant un petit gémissement hautain.  « C'est grâce aux muscles-nains qu'on en est là tsss » Mais je ne perds pas le nord.  « Tu veux que je t'aide ? Je peux te frotter le dos ou même le devant :D ça me dérange pas de toucher moi la preuve !» Par contre en parlant de tripes. On avait passé l'étape « tuer un zombie sans armes », mais maintenant restait encore à le disséquer. Et là je vous avoue que pour le coup mon cerveau était en panne d'inspiration. Mais on était dans un hopital devait bien y avoir des trucs style scalpel et compagnie pour faire ça ! J'me suis tourné vers Sooah.  « J'espère que t'as vu quelque chose pour ouvrir ce truc parce que j'me sens vraiment pas de faire ça à mains nues, m'oblige pas à le faiiiiiiire steuplait :((»

Ok, un point pour lui, ses muscles nains nous avaient sauvé la vie. Mais une fois qu'on serait sorti de là, je comptais bien écrire dans un carnet "ne jamais énerver le Bok", parce que mine de rien, il savait si prendre pour dégommer quelqu'un (même si ce quelqu'un est théoriquement bien qu'en vie... bref, histoire de zombie quoi). J'allais émettre une objection quand au "devant" auquel fit référence le Bokal, mais je me ravisai. J'étais en plein dilemme : mon organisme était vraiment pas sûr de tenir le coup face à des tripes de zombies. Heureusement pour moi, la question qui se posait là tout de suite c'était : comment disséquer un zombie. " Euh ... " Une idée Soo, une idée grouille toi. Je tournai sur moi-même, à la recherche d'un truc qui coupe, ma niente. Soudain, une illumination ! Je sortis de ma poche un coupe-ongle (que je garde toujours sur moi au cas où je me casse un ongle et que je dois couper tous les autres) " C'est mieux que rien non ? :D " Mais j'avais conscience qu'un petit encouragement était de rigueur " Et si t'y arrives, je te laisserai barbouiller le corps de ton maître de jus de zombie, ça te va ? " Dit comme ça, on dirait même une récompense !

Je ne sais pas trop à quoi je l'attendais de la part de Soo mais sûrement pas à ce qu'elle me sorte un coupe ongles. J'ai regardé l'objet, puis le zombie, et jusqu'à preuve du contraire la chose n'avait pas besoin d'une retouche manucure. J'en restais quelque peu dubitatif quand elle a essayé de me rassurer avec son « c'est mieux que rien ». Non mais où est-ce qu'elle comptait aller avec cette minuscule chose ? Enfin là pour le coup la question serait ; où est-ce qu'elle voulait que j'aille avec ce truc. Faible. J'étais faible. Et vous savez ce qui était le pire dans tout ça ? C'est que je m'en fichais parce qu'en contrepartie je pourrais tripoter le corps de Sooah en tout impunité :D Sans réfléchir une seule seconde de plus j'ai pris son couple ongle et je me suis exécuté.  « Alors heu... Par où est-ce que j'commence … ?» J'ai tiré le corps inerte du machin pour avoir plus de place pour opérer et ensuite j'y suis allé vraiment à la oneagainébistoufly.  « HIIIIIII ÇA PUUUUUUUUUE » Sainte Marie mère de Dieu le Seigneur est mon berger, faites que je ne vomisse pas à l'intérieur du cadavre, ça sera encore plus compliqué après pour convaincre Sooah de s'enduire de tripes si y'a les miennes avec. J'vais fermer les yeux voilà. Enfin, juste un œil, j'ai besoin de regarder ce que j'fais quand même. Ptiiiiin j'en avais plein les mains !!! J'avais jamais remarqué que tout paraissait plus grands comparé à mes petites mimines :(  « Ok... ok... J'ai réussi... J'suis vivant.» Me suis relevé en titubant un peu (j'étais encore à deux doigts de tomber dans les pommes) mais j'me suis rattrapé sur Sooah.  « Voilà ! Bon maintenant déshabille-toi :D»

J'étais bien contente que Ji Bok s'occupe du zombie, parce que je ne voulais y toucher ni de près ni de loin. Pourtant, j'allais devoir m'enduire de cette matière en putréfaction. Comment avais-je fait pour tomber si bas ? J'avais fais équipe avec mon esclave, voilà comment j'avais fait. Si j'avais fait équipe avec quelqu'un ayant les idées claires, j'aurais pu garder mon flingue. Breeeef, ne nous attardons pas sur le passé. Je regardais le Bokal s'affairer tout en affichant une mine de dégoût sur le visage. " C'est bien Bok, je suis fière de toi, autant que peut l'être un maître ... " Un maître qui est en train de tourner de l'oeil à cause de l'odeur qui se dégageait du cadavre à nos pieds. Je retrouvai rapidement mes esprits quand il me parla de me déshabiller " Chaton, t'oublies ça tout de suite ! " avant d'afficher une petit moue tout de même " De toute façon, même si je reste habillée, ça changera pas grand chose ... " Mon top me collait à la peau, et était déjà déchiré sur le bas parce que j'avais dû me faire un bandage sur le bras. Quand au bas, comme à mon habitude, je portais un short que n'importe quelle bonne soeur aurait pu qualifier d'indécent. Alors il n'allait quand même pas faire la fine bouche.

Qui ne tente rien n'a rien mais j'aurais quand même apprécié que Sooah réfléchisse un peu plus. J'veux dire qu'on allait risquer notre vie là. Et que si ça se trouve elle serait la dernière fille que je verrais, pire, que je toucherais !! Oh mon Dieu j'avais pas pensé à ça !!  « Tu te rends compte quand même que c'est peut-être nos derniers instants là ?? T'as pas un dernier truc à me dire ?? Une petite confession ??» Peut-être qu'en la faisant parler elle allait prêter un peu moins d'attention à où est-ce que j'allais coller mes petites pattes sur son corps parfait. J'ai un peu hésité avant de plonger mes mains à l'intérieur du cadavre et toucher ces... trucs pas frais et tout froid ça m'a encore une fois donné la gerbe.  « Plus jamais ça Sooah, promets-le moi stp... et heu. Ferme les yeux.» J'ai versé le contenu que j'avais dans les mains sur son crâne et me suis essuyé les mains un peu partout sur son corps. Croyez moi, c'était tout sauf une partie de plaisir. Parce que c'était pas ses boobs que je sentais non, c'était des morceaux de tripes et autres choses gluantes et pas très catholiques qui puait la mort (et c'était le cas de le dire). Donc mon idée de tripotage au final elle était pas si lumineuse que ça.  « Tu veux te venger sur moi ou j'dois m'le faire moi-même ?»