Seoji crevait la dalle. Et utiliser le mot "crever" n'était pas exagéré, vraiment. La veille, il s'était contenté d'engloutir quelques biscuits salés, et il avait enchaîné avec des bières. Bien sûr, ça lui avait tenu au ventre pendant quelques heures, mais maintenant qu'il était levé et dehors, son estomac criait famine. Il vérifia rapidement le contenu de son porte-feuille, et manqua d'hurler de joie en constatant qu'il lui restait assez pour se payer deux pots de rab' de poulets au KFC de la ville. «Dans ta gueule, karma de mes deux.» déclara-t-il au ciel, un sourire victorieux aux lèvres. Pour une fois que madame chance était de son coté, il n'allait pas la laisser lui fausser compagnie aussi facilement. Le japonais commença donc à se diriger d'un pas rapide, presque en courant, vers le quartier sud de la ville, ou se trouvait le kfc le plus proche. Madame chance n'allait pourtant pas le suivre très longtemps, et il l'apprit à ses dépends.

Il devenait de plus en plus banal à force de rester dans cette ville, et il s'en rendait compte à chaque fois qu'il se regardait dans un miroir. Les traits de son visage s'adoucissaient et étaient moins sévères qu'autrefois, son physique tout entier souffrait de son régime spécial fast-food et boissons alcoolisées. Sa mentalité avait aussi changée, grâce à ses proches. Il était plus à même capable de contrôler ses émotions, et de ne pas se laisser guider par elles, et il prenait petit à petit le sens des responsabilités. En même temps, il allait sur ses 24 ans alors il était temps. Tellement occupé à compter sa monnaie, parce que oui, il n'avait que des pièces dans son porte-feuille, il bouscula une jeune femme. Sa première réaction fut instinctive. « Putain de merde, mes sous ! » hurla-t-il en courant après les pièces qui roulaient sur les pavés. Celle d'un euro se perdit dans un caniveau, et furieux, le yakuza pointa la fille qu'il avait renversée du doigt. « Tu m'as fait perdre un euro, tu te rends compte de ce que c'est un euro, ça pourrait nourrir une famille entière ! » s'exclama-t-il très fort. Bon, non seulement il attirait l'attention, mais en plus de ça, il délirait complètement. Comme quoi, être à jeun n'est pas que bon pour la santé.

Cette journée était merdique. Littéralement. Non mais, j'ai du retourner chez moi parce qu'un stupide goéland à eut envie de déféquer sur mon épaule, comme si j'étais une cible. Du coup, j'avais pris une douche, encore une fois, parce que j'avais peur d'avoir du caca dans mes cheveux. C'était dégoûtant, euké ? Au point que j'avais envie de vomir. Mais bon, tout allait pour le mieux maintenant. Je sentais bon, la fraise. J'avais envie de me bouffer tout rond.

J'étais là, dans la ruelle à quelques pâtés de chez moi, à l'abris des regard curieux. Je préparais ma marchandise. Qu'une petite bouffée. Rien qu'une toute petite pour me remonter le moral. Rien de bien dangereux. J'étais sur le point de goûter à mon deuxième univers lorsqu'un babouin me fonça dessus. Je grommela en voyant mon petit bout de jouissance partir au vent. Aish ! Et en plus, ce mec osait m'accuser ?!

« Nah mais YOH ! C'est toi qui regarde pas où tu vas espèce de... »

Plongeant mon regard dans le sien, je me mis à froncer les sourcils en reconnaissant les traits fins du visage du japonais. Non, ce n'était pas lui. Ça ne pouvait pas être lui, hein ?

«Seo... Ji ? »

Quoi, et elle lui répond en plus la gamine ? Alors là, ça va pas se passer, grommela intérieurement le japonais en se rapprochant déjà de la malheureuse du jour. Qui soudain laissa couler son nom hors de bouche. Cela arrêta aussitôt Seoji dans ses gestes, alors qu'il s'apprêtait à la saisir par le col et à la secouer comme un sac de patates pour lui faire comprendre la vie. Puis, sa rage disparut aussi soudainement qu'elle était arrivée, comme ses yeux dessinaient les traits du visage de la femme devant lui, et qui lui rappelait atrocement une petite fille qu'il avait connu il y a longtemps, dans sa terre natale, au Japon. Ses sourcils se froncent, et il a un bref instant peur de dire une connerie, mais se décide pour la dire quand même. Il n'a rien à perdre à part se prendre l'air con, et il n'en était pas à ça près. « Mi Hee ? Genre, la Mi Hee ? Japon, Narnia, les faunes les ogres et tout le bordel ? » demanda-t-il bêtement, ses yeux cherchant les siens pour y trouver la réponse positive qu'il attendait.

Si c'était bien la Mi Hee qu'il connaissait d'autrefois, alors c'est que le monde était décidément trop petit. Il disparaissait trois ans, revenait en Corée du Sud dans une petite ville de rien du tout, mais parvenait à retrouver toutes les personnes qu'il portait précieusement dans son cœur et dans son esprit en tant que souvenirs d'antan. Un truc de malade, il n'y croirait pas lui-même s'il n'en témoignait pas de ses propres yeux. Puis, avant même qu'elle ne lui réponde, ses yeux tombèrent sur les restes d'herbe par terre, qui s'envolaient déjà sous le souffle du vent. Ses sourcils se froncèrent encore plus, et il pointa du doigt l'évidence au sol. Elle avait intérêt à avoir une bonne explication pour ça, qu'elle soit Mi Hee ou pas, il n'allait pas laisser une gosse de son âge se défoncer la gueule avec ce genre de conneries.

Ses traits étaient définitivement celui du petit Seo Ji de ses souvenirs. Je ne pouvais pas m'empêcher de marmoner son nom, me demandant si c'était bien lui. Si la réponse avait été négative, je l'aurais sûrement envoyé balader pour m'avoir parler sur un ton vulguaire. Mais voilà qu'il parle de Narnia, un jeu dont j'adorais jouer avec le gamin japonais de mes souvenirs d'enfance. Putain, c'était lui. Mais bordel qu'il avait changé. Nah mais il s'était approché de moi pour me taper là ?!

« Putaaaaaiiiiin !! T'a de la mémoire toi. Tu m'aurais tapé si je n'aurais pas dit ton nom ? Hein ?! Spèce de vulguaire ! »

Puis, je le vis me pointer le bout d'herbe que je m'apprêtais à fumer, voler au loin dans la rue. Eh merdem on butain ! partit en coup de vent. Aish...

« Pfff... C'est pas à moi. J'ai trouvé ça parterre. Yah ! C'est pas de ça qu'on parle ! Tu fou quoi ici, à Séoul ?! J'ai même pas eu de tes nouvelles. Tu t'es foutue de ma gueule ?! »

Tutoiement et langage familier, c'est bien la Mi Hee qu'il connaissait autrefois, avec laquelle il pouvait passer des après-midi à jouer le héros dans leur monde imaginaire. Rien que d'y repenser força la naissance d'un sourire sur les lèvres du japonais, qui se retenait inconsciemment de rire. Ils étaient vraiment bêtes quand ils étaient petits, le voisinage ne cessait de les gronder parce qu'ils cassaient des pots de fleur et volaient du linge durant leurs péripéties. C'était certainement une histoire plus démente que celle du trio Ashida-Seoji-Seong Hee, pour sûr. « Eh oh, estime-toi déjà heureuse que je me rappelle de toi, t'étais pas plus haute que trois pommes la dernière fois qu'on s'est vus ! Et oui que je t'aurais frappé si je ne t'aurais pas reconnu, plutôt deux fois qu'une ! J'allais me faire une bouffe au Kfc et maintenant il me manque un euro ! » s'exclama-t-il toujours aussi fort. Cependant, le ton de sa voix était devenu plus tendre et moins rancunier.

Les gens qui s'étaient arrêtés au cas ou la situation dégénérerait reprirent le cours de leurs vies sans s'attarder plus que ça sur les deux tarés qui s'engueulaient amicalement en pleine rue un après-midi tranquille. Mi Hee dénia tout de suite le fait que l'herbe lui appartienne, mais Seoji n'avait déjà plus la tête à ça : sans la prévenir ou crier gare, il entoura sa taille de ses bras pour la soulever dans les airs, avant de la relâcher aussi soudainement qu'il ne l'avait attrapé. « T'as pas changée d'un poil, toujours aussi grande gueule ! Par contre t'as bien pris du poids. » plaisanta-t-il, tout sourire. « T'as cru que la vie était un fleuve paisible pour moi ? Bah je te rassure, c'est pas le cas, je m'en suis pris plein la poire, et j'ai pas été le seul. Et d'abord, t'es la première fautive, c'est toi qui aurait du me contacter, hein, t'étais passée ou ?! »

Je le dévisageais dûrement. Alors comme ça, monsieur frappe les filles maintenant ? Oh bordel qu'il n'avait pas attraper la bonne fille pour parler de ça. Non mais, c'est quoi ce changement de caractère radicale ? il me faisait une crise d'adolescence ? J'avais loupé quelque chose là. J'avais raté un méchant bout de sa vie. Pourquoi d'ailleurs on s'était quitté ? Ah ouais, ma très chère mère qui s'écartait les jambes. Ah oui, ce fameux temps.

« Bah bien fait pour toi ! »

Je le réprimandais de m'avoir abandonné, mais le petit con me prit dans ses bras, sans même me demander mon consentement. J'échappais un petit soupir amusé avant de l'attaquer de petit coup de point, pour ensuite lui en fourrer une bonne droite sur l'épaule juste pour qu'il comprenne qu'on ne rigole pas avec le poids d'une fille.

« C'que t'es devenu galant non de dieu ! »

Je fronçais les sourcils. Bien sûr, j'étais sacrastique dans ce que j'avais dit. Aish ce japonais, sérieusement. Les années pouvaient changés les personnes, ça c'est sûre. Bordel s'il savait ce que j'étais devenue de mon côté...

« Ah problème de famille... Ma mère est une traînée. Littéralement. Tu te rappel de ses soit disant "amis" ? Bah c'était bien plus que des amis. J'ai surpris l'aveux de cette femme quand j'avais 10-11 ans je crois. »

Je balayais l'air de ma main, comme si je voulais faire disparaître ce souvenir, alors que je savais très bien que, malheureusement, c'était impossible. C'était graver à ma mémoire.

« T'a faim pour ton KFC mon poulet ? Viens, je te le paies avant que tu crève de faim mon pauvre. »

Je me levais sur la pointe de mes pieds, passant ma main dans ses cheveux, les ébouriffants, comme je m'amusais à faire quand nous étions gamin. Il aimait ça, même si il me boudait par la suite. Haaa souvenirs...

C'est sûr qu'elle avait pas changée d'un poil la gosse, toujours aussi hargneuse et toujours aussi vulgaire. Putain, ce que ça lui rappelait des souvenirs, de ces aventures rythmées par leurs jurons et leurs genoux blessés. Ils en avaient tous deux vu des vertes et des pas mûres, c'est le cas de le dire. Sa remarque le fit soupirer bruyamment. « J'étais déjà assez galant comme ça avant, c'est toi qu'étais pas charmante. » Ce qui n'était pas entièrement faux, Mi Hee était un véritable garçon au Japon, une terreur qui effrayait même les caïds du coin. Si Seoji s'était permis de l'approcher, c'est uniquement parce qu'il était yakuza et qu'il avait une fierté hors-du-commun, sinon, il se serait bien passé de ses poings et de sa vilaine langue. Ce qu'elle lui avoua par la suite le fit aussitôt changer d'attitude, et de vantard il passa à déçu et compatissant.

« C'est moche. En même temps, je veux pas dire, mais ta mère avait la tête d'une traînée aussi, avec son rouge à lèvres et ses robes toujours trop courtes. Tu sais que quand elle arrosait ses fleurs on voyait sa culotte ? Les gosses se cachaient toujours dans les buissons devant ta baraque pour voir ça. » déclara-t-il en tapotant son épaule comme pour la conforter, un peu maladroit.C'était peut-être un sujet délicat qu'il abordait là, mais sincèrement, il préférait que la jeune femme sache la vérité. Et puis le fait que sa mère était une traînée était évident pour à peu près tout le village, même les Katô disaient que c'était une croqueuse d'hommes et qu'il fallait s'en méfier. Lorsqu'elle se dressa sur la pointe des pieds pour ébouriffer ses cheveux, il la laissa faire, pour bouder aussitôt qu'elle eut finie. « Yah, j'ai plus 6 ans, arrête de faire ça, c'est gênant. T'es pas ma mère. »

Moi ? Pas assez charmante ? Ouais, je me rappel que je n'avais même pas besoin d'aide pour protéger mes arrières. C'est pour cette raison qu'avec Seo Ji, je jouais la victime, histoire de profiter un peu du statut de femme en détresse.

« Yah, si j'aurais été une véritable princesse, on aurait jamais vécu nos histoires de fou, euké ? »

Je souris en coin tout en avançant mes lèvres vers l'avant. J'allais devoir fouiller loin pour me trouver d'autres herbe. Enfin, retourner chez moi en gros. Mais pour le moment, ce n'était pas une nécessité. J'étais en très bonne compagnie. Une compagnie de longue date.

Je lui expliquais un peu, pourquoi j'avais disparus aussi vite de la surface de la terre. Ce qu'il me raconta me marqua de marbre. Je me raidis tout en serrant les poings. J'étais jeune et naïve dans ce temps-là, mais avec la réflexion de Seo Ji, c'est vrai qu'en y repensant, ma mère attirait pas mal les regards.

« Et je parie que t'en faisais parti ! »

Je le poussais sur son épaule. Il n'allait pas pleurer pour un contact de la sorte, nah ? Murmurant un Aish en repensant à mes souvenirs, je passais une main sur mon visage tout en soupirant longuement.

« Putain... Comment ais-je pu être aussi naïve... M'enfin, je l'ai bien fait suer avec mon caractère de merde. Dans sa gueule. »

Je me mis à rire de façon méchante avant de passer ma main dans les cheveux du Yakuza. Yakuza un jour, Yakuza toujours. J'étais sûre et certaine qu'il était rester un Yakuza, nullement besoin de le demander après tout.

« Arrête de chialer, Seo... Je sais que t'aimes ça. »

Je ris de manière provocatrice et amusée. Je lui relâchais sa chevelure pour lui prendre son bras, le traînant de force dans le KFC. Je lui ai dit que j'allais payer pour lui. Je lui filais d'ailleurs 20 euros.

« Prends c'que tu veux. Je t'attends là-bas. »

Je pointais une table où j'allais m'y asseoir, sans attendre qu'il me confirme quoique ce soit. Je savais bien qu'il ne voudrait pas que je lui paie et c'était pour cette raison que je m'avais enfuit subitement vers une table. J'avais besoin de me remémorer mon enfance. Il fallait discuter.

Sûr et certain que si la petite Mi Hee aurait été une véritable princesse, ils n'auraient jamais passé des après-midi entier à se courir après et à se défier de se jeter dans les buissons d'orties au bord de la route. C'était un jeu nul et surtout parce que Seoji perdait tout le temps. « J'avoue. Quoique t'étais pas mal niveau princesse quand t'avais mal aux jambes et que tu chouinais pour que je te porte sur mon dos pour le reste du chemin. » lui rappela-t-il d'une voix narquoise, un rictus amusé au bord des lèvres. Il avait toujours mal partout quand il rentrait chez lui le soir, et ce n'était pas seulement à cause des entraînements du clan. Il aperçut bien assez vite sa réaction contrariée, son poing serré à ses cotés, et prudent, il retira sa man de son épaule. Plus jeune, elle s'amusait souvent à le frapper dés que quelque chose n'allait pas, même si il n'était pas fautif. « Je fréquentais pas de filles à part toi à mon âge, et ça compte pas, donc tu m'étonne que j'avais envie de voir ce qu'il y avait là-dessous. » se défendit-il comme il le pouvait, les bras croisés sur sa poitrine. Il était jeune et con, et si les hormones ne le travaillent pas si tôt, c'était la curiosité qui marchait autrefois.

Il sourit lorsqu'elle reprit la parole, en disant qu'elle lui en avait fait bavé avec son caractère. « Tu m'étonne. J'espère au moins qu'elle regrette aujourd'hui ce qu'elle a fait. » A nouveau, la jeune femme repassa sa main dans ses cheveux, et c'est-à-peine si le yakuza ne penchait pas la tête pour lui permettre un meilleur accès à sa chevelure. « Non j'aime pas ça, d'ou j'aimerais qu'on m'arrache les cheveux, t'as des ongles trop longs, tu me rase carrément à chaque fois que tu fais ça ! » beugla-t-il, avant de reculer de quelques pas, pour rester hors de portée des doigts menaçants de Mi Hee. On ne révèle pas la faiblesse d'un yakuza, non. Et avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, de protester au moins, elle le traîna jusqu'au Kfc, ou elle lui glissa un billet de 20 euros dans la main. Seoji se décida pour prendre les deux pots de poulet qu'il désirait tant en se levant ce matin, se léchant déjà les babines devant la couleur dorée du poulet. « Je sais que tu me laisseras pas te rendre la monnaie, donc tiens. Je t'en ai pris un. Supplément de gras rien que pour toi. » Joignant le geste à la parole, il poussa un des pots sous son nez, avant d'attaquer le sien.

Certes, il fallait bien jouer la princesse parfois quand même. Et puis, j'avais l'impression qu'il s'améliorait à chaque fois, me portant de plus en plus facilement sur ses épaules. Je savais bien qu'avec mon, il développerait ses petits muscles faibles. Maintenant, il était un peu plus musclé, quoiqu'il n'était pas aussi musclé que je me l'aurais imaginé en grandissant.

« Ouais bah ça te faisais de l'exercice, pleurnichard ! T,en aurais de besoin d'ailleurs... »

Je le regardais de haut en bas, l'évaluant sans me soucier que c'était grossier. Après tout, on avait une histoire tous les deux. Hé, j'avais été une princesse tout le long de nos aventures quoi. C'était énorme comme relation. Et dire que j'aurais voulu redevenir gosse que pour vivre dans un petit monde innocent.

Parlant de ma mère et de la façon dont je malmenais sa vie, je l'entendis répliquer à mon accusation. J'avais visé juste. Le pervers de mes deux. Je le fusillais du regard, outré. Bon, ma mère faisait exprès d'attirer les regards, mais voilà. Il l'avait encouragé. C'était dégueulasse. Dégelasse de faire baver des gamins. Je me retins donc de lui en coller une, préférant le tirer. Je soupirais longuement tout en échappant un rire moqueur.

« Oh disons que j'invitais des mecs à la maison et je ne m'empêchais pas d'exprimer mon plaisir... Ensuite, ça été... »

Je m'arrêtais net. Non. Je ne devais pas lui raconter l'histoire du gouffre de la drogue. Là, où j'imaginais mon propre monde. Il n'aimerait pas du tout. Je devais donc me taire et pour changer de sujet, je le tirais dans le KFC où je lui filais de l'argent. J'allais m'asseoir un peu plus loin, regardant mes messages et répondit à mon père. Sa soirée de famille, il pouvait se la mettre où je penses. Soupirant, je vis Seo Ji revenir avec deux pots de poulet. Je me mis à rire lorsqu'il me glissa un peau sous le nez. Je pris un morceau et lui repoussa le pot sous le nez.

« Toujours aussi glouton ? Tu vas finir par faire une crise cardiaque mon vieux... Fait gaffe ! Et je fais attention à ma ligne. J'ai un corps ni trop mince, ni trop gros. P.E.R.F.E.C.T.L.Y done. Tu vois ? »

Je mordis dans la viande. Gouttant au gras, Une cuisse n'allait pas me tuer, hein. Je regardais autour de nous avant de regarder directement les yeux de Seo Ji.

« Yah... Tu te rappels quand tu portais tes bas collants moulant pour faire Superman ? Bah t'avais un trou près du cul... »