Nos deux corps dansaient sensuellement l'un contre l'autre sur cette table. Notre échange se faisait de plus en plus délicieux et agréable. Je commençais à prendre mes marques avec Soo Ah, et je me sentais en pleine maîtrise de mes émotions. Mes sensations se décuplaient à chaque mouvement de hanches. Elle y mettait beaucoup du sien, ce qui me confirma sa réelle envie de s'offrir à moi. Mais qu'elle ne s'y détrompe pas, mon corps était le sien pour ce moment si propice. J'ondulais ma silhouette sur la sienne, échouant mon torse contre sa poitrine échauffée, étouffant mes légers soupirs de plaisir contre ses lèvres soyeuses, dans des baisers endiablés. Je prenais littéralement possession d'elle et je la couvrais de plus en plus au fil de notre échange charnel. Je sentais son plaisir monter, égal au mien, et je me sentais très à l'aise avec Soo Ah. Mes mains s'agrippaient fermement contre ses hanches, pour ainsi mieux accentuer nos coups de reins salvateurs. Mais tout plaisir était éphémère, et ce fut Soo Ah qui le coupa en premier. Elle était bien du genre à se lasser rapidement d'une chose. Alors, je reculai en silence, ne quittant pas mes yeux de ses courbes généreuses. Chaque seconde qui passait sans que je ne puisse la toucher était un véritable supplice, pour dire la vérité. Soo Ah était devenue cette petite drogue qu'on aimait bien prendre pour se sentir mieux après. Une dépendance que je n'arrivais pas encore à assumer, car qui savait ce qui allait se passer après cet instant ? « Tu sais ce que tu veux toi... » Pour ne pas nous faire attendre davantage, j'acceptai de me plier à sa demande, et je pris place à même le sol pourvu de moquette, assis nonchalamment dans l'attente que la demoiselle daigne me rejoindre. Elle était certes la propriétaire de ces lieux, mais si elle croyait que j'étais devenu son esclave, elle se trompait. Néanmoins, ma curiosité me forçait à mettre de côté mon ego. J'étais bien impatient de savoir ce qu'elle mijotait...

J'avais repris ma place de dominante, de femelle alpha, celle qui guidait. Je me doutais néanmoins bien que Ji Hoon ne me laisserait pas ce rôle bien longtemps. Nous aimions tous les deux commander, et une lutte de pouvoir pour nos deux corps pourraient facilement avoir lieu. Je n'attendais que cela. En attendant, je l'observai se plier à ma volonté, dardant sur son corps un regard avide. Et dire qu'une fois la porte franchie, je redeviendrais la directrice Kang, et lui un mannequin venu tenter sa chance. Si je comptais le rappeler pour remettre ça ? Peut-être, peut-être pas. J'étais capricieuse, encore plus en matière de sexe. Ce que je voulais, c'était la situation inverse. Je ne voulais pas le laisser sortir d'ici avec un sentiment de satiété, je voulais lui donner envie de plus. Y arriverais-je ? C'était loin d'être gagné d'avance, surtout face à un homme comme lui. J'avais réduis des gars à la dépendance avec bien plus de facilité que je ne l'avais possédé. Une fois qu'il fut au sol, je m'agenouillai entre ses jambes avant de me pencher vers lui, rapprochant mon visage du sien, une main de chaque côté de son corps " En as-tu jamais douté ? " finis-je par lui répondre dans un sourire. Oui, je savais ce que je voulais, et c'est ce qui m'avait conduit au sommet. Je capturai ses lèvres entre les miennes avant de presser mon bassin contre le sien. Je descendis ensuite mes baisers sur son torse, laissant de légères traces humides, puis son ventre, avant de m'arrêter à hauteur de sa virilité. Je commençai à remonter, pendant qu'une main se délogea sur sol pour flatter son entrejambe.

Soo Ah était tel le serpent qui rampait, guettant sa proie. Je trouvais que c'était l'animal qui lui correspondait le mieux. Et moi-même j'appréciais me comparer à ce reptile noble, souvent objet de peur et de frisson. Mais Soo Ah ne me faisait pas peur. Bien au contraire, elle avait piqué ma curiosité comme il fallait, et lorsqu'elle fondit sur moi telle la prédatrice qu'elle était, je ne pus que subir ses débordements. Ses lèvres glissèrent le long de mon corps échauffé et je m'émerveillais devant ses cheveux suivant le passage de sa langue baladeuse. Une fois encore, tout avait l'air d'un serpent se mouvant avec habileté. Soo Ah était délicieusement attirante et elle savait garder mes sens en haleine. Et son ascension, ou plutôt sa descente, me donna une très nette idée de ce qu'elle comptait faire. Là encore, c'était une autre sphère du plaisir qui différait tellement de l'acte même du sexe. Il y avait tellement de manières de prendre du plaisir. Et je n'étais nettement pas insensible à ce genre de plaisirs interdits. J'en étais même complètement dépendant quand j'y repensais. Là était mon grand point faible, et je ne l'assumais pas du tout, car je pouvais perdre mes moyens quand on me cherchait. « Tu veux vraiment faire ça ? » Je préférais quand même la prévenir qu'elle s'attaquait à mon sacré pêché mignon. Si elle voulait que je me soumette à elle, ne serait-ce que quelques minutes, elle était clairement sur la bonne voie. Ses doigts enserraient ma virilité et je me redressai sur mes coudes pour la regarder sous un meilleur angle, mon regard fondant dans le sien pétillant. Soo Ah était pour sûr un serpent. Et le plus beau serpent que je n'avais jamais vu.

Ainsi au dessus du coréen, je menais la danse, me mouvais sans l'entrave d'une table, étais en mesure d'obtenir ce que je désirais. C'était jouissif, au sens propre comme au figuré. Si je voulais faire ça ? Hésitait-il ? Non, il n'était pas de ceux-là, de ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent. " Hum ... je ne sais pas ... Tu veux ? " Je m'amusais de la situation, mes mouvement se voulant volontairement lents, cherchant à le pousser dans ses retranchements comme il l'avait fait plus tôt. Mes lèvres se posèrent sur son flanc gauche, y meurtrissant sa peau, laissant ça et là la trace de mon passage. Car en cet instant, il était mien. Je repris mon exploration, refaisant le même chemin que quelques instants plus tôt. Mais cette fois-ci, je ne stoppai pas la descente de mes lèvres, curieuses, en quête du point faible du pyobeom. Je voulais qu'il soit à ma merci, même pour un bref moment, satisfaire mon envie de domination. Ensuite, il pourrait bien faire ce qu'il veut de moi, reprendre le dessus s'il en avait envie. Peu à peu, ma bouche se perdit sur son membre, avant de l'enrober non sans une certaine gourmandise. Certaines femmes rechignaient devant un tel acte, mais je ne reculais devant rien quand il s'agissait de plaisir. Et puis, il fallait bien faire quelques sacrifices pour être inoubliable n'est-ce pas ? Or, en l'occurrence, c'en était à peine un. J'entrepris alors de léger mouvements de va et viens, lentement, faisant durer le plaisir jusque dans les mesure de l'acceptable.

Evidemment que je voulais ça. Pour le coup, j'espérais bien que sa question était rhétorique. Qui ne voudrait pas qu'on flatte ce qui faisait de soi un homme ? Surtout quand cet acte de préliminaire était celui que je préférais ? Je lui répondis par un sourire narquois, penchant ma tête sur le côté et mes yeux se plissant doucement au contact des siens toujours aussi pétillants. Tout de suite après, elle reprit ses caresses insistantes et le plaisir grandit intensément en moi. La vue était vraiment excellente. Excellente et excitante, à dire vrai. Soo Ah me dominait peut-être sur le plan sexuel, je subissais peut-être ses talents irrévocables, j'étais empreint d'une certaine fierté. Elle s'affairait à faire de moi son pantin, des salves de plaisir traversant mes muscles crispés. « Si tu t'arrêtes maintenant, je risque de me vexer. » lui confiai-je dans un léger rire crispé. Rapidement, je lui vins en aide en ramenant ses cheveux dans une main, et j'exerçai ainsi une certaine forme de domination. Si je le voulais, je pourrais lui imposer une cadence qui me conviendrait mieux. Mais je n'étais pas du genre à forcer la main, je profitais tout simplement de ce que Soo Ah voulait m'offrir. Et elle devait savoir que ses traitements étaient durement efficaces. C'était très agréable à ressentir et je me sentais vraiment bien en sa compagnie. Même si nous étions des personnes au caractère sexuel assez affirmé, je ne doutais pas un seul instant que nous trouverions le juste milieu. Cet équilibre parfait où nos corps s'harmonisaient. Nos corps, mais aussi nos esprits. Ils étaient en ébullition. Attisés par les flammes de l'acte charnel. Et il y avait bien de quoi nous dérouter encore plus.

Il était mien. Pour un instant, quelques minutes tout au plus, je le possédais au creux de ma main, autant qu'une femme pouvait posséder un homme, et il n'y avait nul sentiment plus gratifiant au monde. Longtemps, j'avais fait les frais de la méchanceté des autres, des hommes plus particulièrement. Je m'étais écrasée, avait ravalé mes larmes, ou bien les avait étouffées dans mes oreillers. Mais j'avais su leur rendre la pareille. Aujourd'hui, il n'était cependant pas question de vengeance, mais seulement de désir et de plaisir. Je prenais mon temps, me délectant du plaisir que je lui offrais. Je réagis à peine lorsqu'il pris mes cheveux dans sa main, comprenant qu'il ne s'agissait là que d'une façon pour lui de ne pas se sentir complètement soumis. Ma foi, si cela pouvait le rassurer, grand bien lui fasse. Je finis néanmoins par me redresser avant que son plaisir n'atteigne son paroxysme, décidée à jouer encore un peu avant d'apporter le coup de grâce. " Tu ne te vexeras pas j'espère ? " susurrai, en penchant la tête sur le côté, un sourire narquois, pendant que je me glissai entre ses jambes pour venir frotter mon bassin contre le sien, le laissant décider de la suite.

Ce n'était pas une simple étincelle qui me picotait les doigts. Non, c'était tellement plus que ça. Ses lèvres m'électrifiaient d'un bonheur incommensurable. Elle savait y faire, c'était indéniable. Mes doigts se resserraient doucement dans ses cheveux sombres. Je pouvais très aisément les comparer à des fils de soie tellement ils étaient doux et brillants. Une réelle caresse sur ma peau, de même que la chaleur de sa langue le long de ma peau tendue. Je poussais quelques soupirs parfois, pour lui signifier le plaisir que je ressentais face à ses délicates attentions. Son regard, lui toujours aussi pétillant, me défiait. Il était à toute épreuve. Soo Ah ne faisait pas sa timide et durant ces quelques minutes, elle m'avait transporté dans une toute autre sphère. Alors forcément, je me retrouvais fort frustré de la voir arrêter et de revenir goûter à mes lèvres. Mais pourquoi me vexerais-je au fond ? Il y avait tellement de manières de prendre du plaisir. Il ne fallait pas cantonner à ce qu'on préférait dans la vie. Lentement, je la bloquai dans mes bras, l'enlaçant avec possessivité, et je griffai très légèrement son dos. « Je te pardonne pour cette fois... » Mes dents s'attaquèrent à son menton que je mordillai sans lui faire mal, échangeant aussi quelques baisers avec la vile tentatrice qu'elle était. Puis, mes hanches initièrent un nouveau mouvement de bascule, pour intensifier ses propres déhanchements alors que mes soupirs s'échouaient dans son cou. Il ne suffirait que d'une légère pression pivotée pour que je retrouve le confort en son sein. Mais n'était-ce pas un peu mal de la désirer à ce point ? Surtout quand je prenais conscience qu'elle serait probablement ma supérieure... Au diable les mauvaise pensées, il fallait avant tout profiter de l'instant présent. Tout était éphémère. Tout. Même le bonheur.

Je pouvais déjà prédire les rumeurs qui allaient courir dans le couloir, celles qui diront de Ji Hoon qu'il n'a eu le poste que parce qu'il était passé sous le bureau. Si c'était vrai ? Non, évidemment que non. Je l'avais avant tout choisi parce qu'il avait ce qu'il fallait pour réussir. Le reste n'était ... Qu'un extra. Un plaisir que la femme que j'étais avait décidé de s'offrir. Rien de bien méchant en soi. Il se doutait probablement de cela, il n'était pas idiot après tout. Néanmoins je me demandais comment il allait gérer les rumeurs. Si je m'en souciais ? A moitié. Disons que j'étais curieuse, mais le reste n'était pas de mon ressort. S'il était assez grand pour ce genre de jeu, alors il l'était pour gérer ce qui se disait à son sujet. Je souris contre ses lèvres quand il dit me pardonner. Je n'en doutais pas, il aurait fallu être sot pour s'arrêter maintenant. Et Ji Hoon était loin de l'être. Ses mouvements intensifièrent mon propre plaisir, grandissant au fur des secondes, alors que mon corps son contracta en le sentant en moi. Il n'était de plus délectable sentiment que celui-ci. J'harmonisai mes mouvements de bassins pour coller aux siens, pour être dans cet état d'osmose complète si enivrante propre au sexe. Car c'était bien cela qui au final faisait céder tant de gens à la luxure. Mes lèvres dessinèrent le contour de sa mâchoire, mes baiser entrecoupés de soupirs de bien-être et de gémissements contenu. Il n'était pas question qu'on nous entende, quand bien même les pièces du bâtiments étaient relativement bien isolées (à croire que ce genre de scénarios avaient été prévu à l'avance, ce qui - dans le monde de la mode - ne serait pas surprenant). Une main glissa dans ses cheveux sombres, tandis que l'autre chercha un point d'accroche dans son dos. Par moment, je sentais mes ongles s'enfoncer dans sa peau parfaite, et tentais de me détendre légèrement, comme s'il s'agissait là d'un signal. Néanmoins, mon corps qui se contractait de plus en plus violemment au fur et à mesure de ses coups de reins ne trompait personne.

Soo Ah était merveilleuse. Quand je prenais le temps de l'observer, elle semblait prendre vraiment du plaisir à ce genre d'activité. Quand elle se donnait à moi, c'était à fond. Je sentais parfois ses ongles creuser la peau de mon dos, et ça m'électrifiait les sens en tous points. Je ne faillissais pas à mon entreprise. J'ondulais des hanches avec la même dextérité, mon esprit analytique s'abreuvant de ses réactions. Ses soupirs étaient brûlants contre mes lèvres. J'avais envie de l'embrasser. Encore et encore. Et ne plus jamais m'éloigner d'elle. Son corps était si bien courbé contre le mien, comme si nos deux silhouettes étaient faites pour s'harmoniser. Soo Ah était-elle donc la femme que j'attendais ma vie ? Je ne pensais pas. Car après tout, il n'y avait que de l'attirance physique entre nous. Elle avait peut-être un caractère que j'appréciais, je ne ressentais rien d'autre pour elle qu'un désir sexuel. Et comme nous étions deux grands amateurs du plaisir charnel, il était tout naturel que nous échangions cette étincelle de vie. Je prenais rapidement mes aises contre Soo Ah. Mes soupirs s'accordaient aux siens, et il pouvait m'arriver d'échapper un léger râle de bien-être. Je ne tenais pas vraiment à ce qu'on nous entende dehors. Qui savait ce qui se passerait sinon ? Pour l'heure, je n'étais pas d'humeur à penser au pire. Soo Ah se courbait sur moi avec une sensualité à couper le souffle, et pour ma part je m'occupais à lui donner le plus de plaisir possible. Toujours avec précision et application. Je soutenais son poids-plume avec dextérité. Et si elle en avait marre, elle avait toujours le pouvoir de me le faire savoir. Car j'étais dévoué à elle le temps de cet échange si particulier. Dévoué et en confiance.

Cela faisait bien longtemps que j'avais pas autant pris de plaisir dans une relation charnelle. Je m'étais assagie ces derniers mois, mais je redécouvrais les plaisirs de la chaire, ceux qui m'avaient tant manqué. Il fallait dire que Ji Hoon s'y prenait particulièrement bien pour me faire tourner la tête. De quoi me faire retomber dans mes anciens travers ? Pas pour autant. Même pas avec lui ? C'était une toute autre question qui se posait. Je ne lui courrais pas après, cela était certain. Mais si la situation se représentait, alors pourquoi ne pas céder à nouveau ? Le plaisir qu'il me procurait était suffisamment intense que pour me laisser envisager cette éventualité. De moins en moins maîtresse de mon propre coeur, je nichai mon visage dans sa nuque, tentant tant bien que mal de calmer ma respiration pendant que mes dent s'attaquèrent doucement à sa peau, laissant des traces que ma langue venait apaiser tout de suite après. Remontant mes lèvres vers son oreille, je lui murmurai entre deux soupirs " Quel employé modèle ... " une plaisanterie témoignant du plaisir que je prenais à sa compagnie, même si celui-ci atteignait des sommets qu'il ne me serait pas possible de tenir encore très longtemps ...