Plus le temps passait, et plus l'atmosphère était palpable. Je sentais mon coeur battre fort, en rythme avec mon propre acharnement en son sein. Je refusais de la lâcher. Son dos se courbait avec sensualité sur moi, et ma main épousait son échine avec une harmonie déconcertante, quasi-parfaite. Comme si nos deux corps étaient réellement faits l'un pour l'autre. Pourtant, je ne m'imaginais pas continuer une telle relation avec Soo Ah. Elle avait cette petite étincelle d'un désir sexuel évident, mais je ne la connaissais pas assez psychologiquement pour développer des sentiments pour elle. Je ne me faisais pas de soucis de ce côté, elle avait un caractère assez agréable, un peu trop affirmé mais gérable dans la vie courante. Mais ce n'était définitivement pas à ses côtés que je voulais vivre. Nos corps se liaient, mais pas nos coeurs. C'était triste à dire, mais ça semblait nous convenir à tous les deux. Alors je m'appliquais davantage contre elle, à lui donner encore plus de plaisir qu'elle n'en avait connu auparavant. Ses dents commençaient à s'acharner sur ma peau brûlante, et je ne pouvais réprimer que des soupirs chauds et saccadés. Et puis sa voix entrecoupée de geignements me transportait sur un tout autre monde. Je levai les yeux au ciel, tentant de canaliser mon énergie. Le plaisir montait vite, elle s'y prenait bien. Elle éprouvait de la satisfaction à mon égard, mais ne se lassait-elle pas un peu ? J'avais envie de la surprendre, et lui faire comprendre que j'étais encore plein de ressources. Alors d'un coup, je la poussai légèrement sur le côté avant de m'installer sur lui, son dos collé contre la moquette. Voilà, il suffisait d'inverser les positions pour découvrir de nouvelles sensations. Je plaçai mes mains de part et d'autre de son visage, et je me penchai contre ses lèvres sans les embrasser. Je dérivai sur le côté, pour lui murmurer à mon tour: « Quel employé imprévisible... » J'esquissai un petit sourire, et mon regard se fondit dans le sien pour nous accorder dans cet échange charnel. Et si elle croyait que je m'arrêterais maintenant, elle se trompait. Car j'avais déjà repris mon entreprise avec plus de maîtrise sur la situation.