Les baisers que Liang déposait sur son cou la chatouillaient grandement et Ha Ra ne put se retenir de rire, se plaignant des chatouilles. Mais elle aurait dû se taire, au lieu de donner des idées à son professeur. A peine avait-elle râlé qu’elle sentit les doigts de Liang sur ses hanches la chatouillant. Elle gesticula dans tous les sens, riant toujours à gorge déployée. « Arrête ça ! » Réussit-elle à dire entre deux rires. La wonsungi attrapa enfin les épaules du jeune homme et le dégagea sur le côté, reprenant petit à petit son calme. Elle n’en pouvait plus de rire ainsi, son ventre lui faisait mal et elle se dépêcha de se lever pour éviter une seconde attaque de chatouilles. Cependant, la réalité la rattrapa bien vite et sa tête commença à tourner. Elle avait bien trop bu, et Ha Ra ne filait absolument pas droit. Elle resta un court instant immobile, le temps que son vertige diminue et s’appuya sur la table. Elle le complimenta au sujet de sa jupe qu’il portait à ravir, et attrapa la première cannette qu’elle vida d’une traite, la reposant sans aucune délicatesse sur la table. Elle pointa son doigt sur Liang, son regard devenant tout d’un coup réellement sérieux et lui avoua ses sentiments. Chose qu’elle n’aurait jamais faite sobre. Chose qu’elle n’arrivait pas vraiment à réaliser elle-même. Qu’elle n’osait plutôt pas s’avouer. Elle se mit à sourire bêtement, gardant toujours son doigt pointé sur Liang. Il finit par buter contre le torse du jeune homme qui se présentait devant elle, tout près. « Pourquoi tu es obligé de torturer mes joues ? Elles t’ont fait quoi ? Elles sont vilaines avec toi pour que tu les martyrises ainsi ? Hein ? Elles t’ont insulté ? » Elle débitait des questions à toute vitesse, ne réalisant même pas qu’elles étaient totalement idiotes. Mais Liang la fit rapidement taire avec ses baisers. Quand il arrêta, la wonsungi fronça les sourcils, mécontente et enfonça son doigt dans ses côtes. « Pourquoi tu t’arrêtes ? Je veux d’autres bisous. » Râla-t-elle en levant son visage vers lui et tendant les lèvres. « Bisou ! » Dit-elle en pointant ses lèvres.

« Comment ça ? Ma faute ? Non mais c’est la meilleure celle-là. A cause de qui je souris ? De toi. Alors voilà, c’est de ta faute. Si tu arrêtais de me faire sourire, tu ne serais absolument pas tenté de tirer mes pauvres petites joues qui n’ont absolument rien demandé. » Débita-t-elle à toute vitesse. « C’est ta faute. » Finit-elle par conclure, levant ses yeux noisette vers lui. Elle esquissa tout de même un sourire, prête à protéger, dès le moindre mouvement de ses mains, ses joues rosies. « Mignonne ?! Gardes ça pour une petite fille. Moi, je suis une femme. Belle. Vraiment trèèèèès belle. » Lâcha-t-elle, fière d’elle et de son corps. Elle n’était pas prétentieuse de base, pas non plus extrêmement modeste mais ça ne lui était jamais arrivée de se vanter ainsi. Mais, la wonsungi ne voulait  pas qu’il la voit simplement comme mignonne. Non, elle voulait qu’il voie en elle la femme qu’elle était, belle et sexy. Mécontente puisqu’il avait stoppé ses baisers, Ha Ra planta sans aucune hésitation son doigt dans les côtes de Liang et ne put s’empêcher de rire en voyant la tête qu’il lui faisait. « Aigo, si mignon. » Lâcha-t-elle à son tour avant de tendre ses lèvres vers lui, pointant du doigt celles-ci et réclamant des bisous. Quand enfin, elle réussit à avoir ce qu’elle voulait, ses lèvres s’étirèrent en un sourire. Elle était contente. La jeune femme se serra entre ses bras, glissant les siens autour de lui. Elle leva la tête pour voir son visage, et resta un instant contre lui sans dire un mot. Son regard observait les traits de son visage, et elle sentit son cœur s’emballer. Et surtout ses lèvres qui réclamaient les siennes. « Pas assez du tout. » Finit-elle par dire, se décollant un peu de lui pour venir attraper son visage entre ses mains et coller ses lèvres aux siennes. Elle ferma les yeux, profitant de ce baiser. Ha Ra décolla ses lèvres quand le souffle lui manqua, et lui adressa un sourire satisfait avant de bailler en cachant sa bouche avec sa main.