Salut.. Quel est ton film d'horreur préféré ?
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Salut.. Quel est ton film d'horreur préféré ? | Lun 27 Avr - 20:50 Citer EditerSupprimer
Mets-toi à l'aise, ôte ton soutif si tu veux
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La lumière aveuglante des phares de voitures transperçait sa peau blafarde d'une lueur fantomatique. Sa peau pendait par endroits, tandis que le sang séché s'entassait ça et là sur son corps à ne plus savoir où se loger. Ses yeux vides et morts parcouraient l'ensemble du paysage macabre avec habitude. Sa canine droite, légèrement plus proéminente que la norme, entaillait sans regret ce morceau de lèvre gercé. Ses cheveux, sales et emmêlés, servaient de logis à une colonie grouillantes de créatures en tout genre qui piétinaient son crâne, couinaient à l'agonie. Quant à son souffle, soulevant et attisant la vapeur présente dans l'atmosphère oppressante, il était si irrégulier et sourd qu'il en semblait éraillé, rauque et difficile. De ses genoux tremblants et instables, le garçon s'avança parmi les tombes qu'il détailla avec tendresse et survolait pourtant comme s'il connaissait chaque défunt qui errait sous terre. Chaque mort, chaque corps. Mais le temps pressait, lui manquait, s'égrainait entre ses doigts abîmés. Avec la lenteur qui le caractérisait, le syrien progressa en ce slalom infernal, poussant quelques incongrus grognements, inhumains gémissements, insensés couinements. La lune seule l'aveuglait et il fut contraint de protéger ses yeux rouges injectés de sang. Peut-être fut-il allergique à un quelconque semblant de lumière ce soir-là ; ce dangereux soir. Un mouvement brusque attira son attention. Sa cible était proche, choisie. Celle qu'il traquait en s'essoufflant mais qu'il n'abandonnait pas. Il l'aurait. C'était sa nécessité. Ses lèvres affirmèrent l'envers d'un rictus. Enfin la jeune femme innocente ne bougeait plus. Il s'approcha à pas de loup, ne désirant pas faire fuir la biche avant de l'avoir saisie entre ses griffes, et posa soudainement sa main sur son épaule en avançant sa tête. La lumière éclatante révélait chacune de ses imperfections, de ses rougeurs, de ses pâleurs, et ses pupilles sombres dilatées se plantèrent dans les siennes, sa bouche déformée en un sourire étrange. Il battait sa peau de son souffle désarticulé si particulier. « Bonsoir. » |
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Re: Salut.. Quel est ton film d'horreur préféré ? | Mar 28 Avr - 6:24 Citer EditerSupprimer
Un grognement déchira la pénombre. Eun Ae s'arrêta subitement. C'était pas humain ce bruit, c'était pas possible. Comment un tel son pouvait exister ? Elle posa ses mains sur son ventre et le regarda. Ça faisait plus de dix minutes qu'il n'arrêtait pas de grogner et de plus en plus fort, elle était sûre qu'il avait fini par réveiller les morts. Il faisait encore plus de bruits à mesure qu'elle avançait, à croire qu'il lui demandait de faire demi-tour, de rentrer à la maison et de le remplir. Une fois de plus, elle avait fugué pour une balade nocturne et elle avait l'intime conviction qu'elle ne se remettrait pas de celle-ci. En temps normal, trainer dans un cimetière ne lui faisait pas peur mais cette fois-ci, elle se sentait observée, traquée. Quand n'avait-elle pas cette impression aussi ? Elle devait se faire une idée, elle savait bien qu'un jour elle allait finir par être retrouvée, elle n'aurait pas pu se cacher très longtemps. Mais elle préférait encore prendre ses précautions, car elle n'était même pas sûre de ce qu'elle pensait, et avancer entre les tombes rapidement, paniquant au fur et à mesure qu'elle progressait.
Eun Ae était qu'une tache blanche bien visible dans cette obscurité, les reflets de la lune mettant en valeur sa robe assez mal choisi pour une balade qui avait tout pour finir en film d'horreur. Elle jouait à merveille le rôle de la jolie demoiselle en détresse des films d'horreur, la cruche qui se promène dans un cimetière la nuit dans une robe blanche qui allait être tachée de sang sous peu, et qui hurlerait à s'en époumoner avant de s'évanouir ou simplement de se faire égorger. Heureusement qu'elle n'avait jamais vu de films d'horreur, sinon elle aurait pensé à tout ça. Sans se douter de tout ces scénarios possibles, elle se hâtait entre les tombes, regardant de temps à autre derrière elle. Elle pensait devenir folle, elle ne voyait personne mais elle ressentait quelque chose. Peut-être ne serait-ce qu'un chat qui la suivait. Ou même l'un de ses parents adoptifs qui l'aurait vu s'enfuir de la maison. Mais dans ce cas-là elle aurait certainement entendu son prénom crié par une personne à sa recherche. La peur commençait à monter mais la fatigue aussi. Eun Ae n'avait pas dormi depuis un moment déjà et elle savait qu'il faudrait bien qu'elle s'arrête un moment pour se reposer.
Elle le fit. Elle s'arrêta, posant la main contre un arbre. En fait, il fallait qu'elle sorte juste de ce cimetière. Elle rentrerait chez elle et tout irait pour le mieux, comme si elle se réveillait d'un cauchemar. Mais il fallu que cela se passe autrement. Une main se posa sur son épaule, Eun Ae se raidit et elle fut aussi pâle que la lune. Doucement, d'une lenteur surhumaine elle se retourna, pivotant sur ses pieds. Sa tête était baissée et elle regardait d'abord les pieds de cette personne puis remonta doucement, apercevant petit à petit l'horreur qui émanait de ce qui avait tout l'air d'un zombie, si seulement Eun Ae en avait déjà vu dans les films. Elle s'arrêta à ses yeux, le souffle coupé, sa respiration s'étant violemment arrêtée. Elle n'osait plus bouger, plus rien faire. Elle avait peur que n'importe lequel de ses mouvements puissent faire réagir cet inconnu. Cette position, elle aurait pu la maintenir encore des heures si du son ne s'était pas échappé de la bouche de cette homme. Elle ne savait même pas ce qu'il avait dit, elle n'y avait pas fait attention. Juste le fait qu'il avait parlé avait suffit, il aurait pu dire n'importe quoi. Un cri s'échappa de sa gorge, qui ressemblait étrangement à un « kya » long et aigu.
Elle crut que c'était un mort échappé d'une tombe. Il en avait tout l'air. Alors elle se retourna et se mît à courir. Eun Ae crut pouvoir lui échappé. La jeune fille se retourna pour voir s'il la suivait mais elle n'avait pas calculé la tombe qui se trouvait devant elle et qui lui arrivait aux hanches. Oui, elle avait même cessé de rester sur le petit chemin dédié aux vivants. Elle retomba la tête la première derrière l'édifice à un mort qui n'avait rien demandé, dans une position assez étrange et douloureuse d'abord avant de s'asseoir et de ce cacher derrière, un peu comme un bouclier. On vit ensuite sa petite tête de passer, observant si son poursuivant l'avait suivi et quand elle le vit, le seul moyen de défense qu'elle trouva fut de lui jeter des petits cailloux qu'elle trouvait. « Je ne veux pas, non ! Laisses-moi tranquille ! Jamais je rentrerais à la maison, plutôt mourir ! » Elle était persuadée que c'était quelqu'un qui venait la chercher pour rentrer chez elle. Un peu comme dans le conte de Blanche-Neige, elle espérait être cette princesse et lui le chasseur, qu'il allait l'aider à s'enfuir au lieu de la tuer parce qu'elle est bonn.. innocente.
Eun Ae était qu'une tache blanche bien visible dans cette obscurité, les reflets de la lune mettant en valeur sa robe assez mal choisi pour une balade qui avait tout pour finir en film d'horreur. Elle jouait à merveille le rôle de la jolie demoiselle en détresse des films d'horreur, la cruche qui se promène dans un cimetière la nuit dans une robe blanche qui allait être tachée de sang sous peu, et qui hurlerait à s'en époumoner avant de s'évanouir ou simplement de se faire égorger. Heureusement qu'elle n'avait jamais vu de films d'horreur, sinon elle aurait pensé à tout ça. Sans se douter de tout ces scénarios possibles, elle se hâtait entre les tombes, regardant de temps à autre derrière elle. Elle pensait devenir folle, elle ne voyait personne mais elle ressentait quelque chose. Peut-être ne serait-ce qu'un chat qui la suivait. Ou même l'un de ses parents adoptifs qui l'aurait vu s'enfuir de la maison. Mais dans ce cas-là elle aurait certainement entendu son prénom crié par une personne à sa recherche. La peur commençait à monter mais la fatigue aussi. Eun Ae n'avait pas dormi depuis un moment déjà et elle savait qu'il faudrait bien qu'elle s'arrête un moment pour se reposer.
Elle le fit. Elle s'arrêta, posant la main contre un arbre. En fait, il fallait qu'elle sorte juste de ce cimetière. Elle rentrerait chez elle et tout irait pour le mieux, comme si elle se réveillait d'un cauchemar. Mais il fallu que cela se passe autrement. Une main se posa sur son épaule, Eun Ae se raidit et elle fut aussi pâle que la lune. Doucement, d'une lenteur surhumaine elle se retourna, pivotant sur ses pieds. Sa tête était baissée et elle regardait d'abord les pieds de cette personne puis remonta doucement, apercevant petit à petit l'horreur qui émanait de ce qui avait tout l'air d'un zombie, si seulement Eun Ae en avait déjà vu dans les films. Elle s'arrêta à ses yeux, le souffle coupé, sa respiration s'étant violemment arrêtée. Elle n'osait plus bouger, plus rien faire. Elle avait peur que n'importe lequel de ses mouvements puissent faire réagir cet inconnu. Cette position, elle aurait pu la maintenir encore des heures si du son ne s'était pas échappé de la bouche de cette homme. Elle ne savait même pas ce qu'il avait dit, elle n'y avait pas fait attention. Juste le fait qu'il avait parlé avait suffit, il aurait pu dire n'importe quoi. Un cri s'échappa de sa gorge, qui ressemblait étrangement à un « kya » long et aigu.
Elle crut que c'était un mort échappé d'une tombe. Il en avait tout l'air. Alors elle se retourna et se mît à courir. Eun Ae crut pouvoir lui échappé. La jeune fille se retourna pour voir s'il la suivait mais elle n'avait pas calculé la tombe qui se trouvait devant elle et qui lui arrivait aux hanches. Oui, elle avait même cessé de rester sur le petit chemin dédié aux vivants. Elle retomba la tête la première derrière l'édifice à un mort qui n'avait rien demandé, dans une position assez étrange et douloureuse d'abord avant de s'asseoir et de ce cacher derrière, un peu comme un bouclier. On vit ensuite sa petite tête de passer, observant si son poursuivant l'avait suivi et quand elle le vit, le seul moyen de défense qu'elle trouva fut de lui jeter des petits cailloux qu'elle trouvait. « Je ne veux pas, non ! Laisses-moi tranquille ! Jamais je rentrerais à la maison, plutôt mourir ! » Elle était persuadée que c'était quelqu'un qui venait la chercher pour rentrer chez elle. Un peu comme dans le conte de Blanche-Neige, elle espérait être cette princesse et lui le chasseur, qu'il allait l'aider à s'enfuir au lieu de la tuer parce qu'elle est bonn.. innocente.
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Re: Salut.. Quel est ton film d'horreur préféré ? | Lun 4 Mai - 20:22 Citer EditerSupprimer
Mets-toi à l'aise, ôte ton soutif si tu veux
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Sa voix s'était perdue en un soufflement rauque tandis que l'halètement désarticulé permettait à sa gorge sèche d'avaler quelques goulées d'un air putride. L'expiration chatouillait la nuque de sa victime que les rayons de lune rendaient aussi appétissante que translucide. Gracile et élégante, elle avait cette naïveté et cette fraîcheur qui l'apparentaient aux héroïnes de mauvais films, à celles si sottes qu'elles disparaissaient les premières. Il ne parvenait à voir son visage, son œil droit couvert d'un épais sillon couleur rubis le maintenant clos. Le sang qui tâchait ses pores dégageait une odeur rance, comme s'il était imprégné du fumet des défunts. Un pas, un autre. Ses genoux flanchaient, manquaient de se renverser. Ses jambes tremblaient, son corps se mouvait avec une lourdeur propre à ceux qui vivent dans le regret. Peut-être avait-il manqué de faire des choses avant d'en arriver là, peut-être soupirait-il d'une amertume palpable. Enfin, le coin de ses lèvres s'étira lentement, puis de plus en plus large, dévoilant une rangée de dents imparfaites mais charmantes. Ses canines plus pointues que la norme se couvraient en leurs pointes d'un rouge semblable à celui séché sur son visage. Et le garçon restait là, à dévorer des yeux l'angoisse qu'il décelait en la jeune femme tel le chat qui joue avec la souris. Il l'avait trouvée. L'herbe haute et morte se froissa dans un mouvement précipité. Elle avait fui avant qu'il n'ai pu réagir. La jambe traînante au sol, ce qui s'apparentait à un garçon poussa un rugissement de fureur. Ses mouvements donnaient l'impression de le faire glisser et en dépit de ses blessures évidentes, de son état chaotique, il progressait avec rapidité. La course-poursuite présentait un divertissement certain, mais le gamin n'était pas sûr de pouvoir jouir d'un tel luxe sur la durée. Son souffle se fit plus erratique au fil de ses foulées déséquilibrées, son teint pâlit encore davantage pour un peu eut-il fallut que le phénomène soit possible. Soudain ses pas se figèrent dans la terre meuble et un éclair d'incompréhension se mit à luire au sein de ses orbes d'un chocolat glacé autrefois pétillant. La course était terminée. Un nouveau sourire éclaira son visage aux joues creuses, lequel se fana à l'instant où le premier gravier écorcha ce qu'il restait de peau valide. Un couinement aigu s'échappa d'entre ses lèvres gercées et sanguinolentes. La douleur bien réelle s'agençait aux précédentes, déclenchant une série de toussotements gras et difficiles chez le cadavérique. Lorsqu'il reprit contenance, ses deux mains blanches prirent appui sur la tombe sans se soucier de son innocent – ou non – locataire et son corps se voûta vers l'avant. Tasyr plongea son regard morne dans celui de sa cible. Sa bouche fine se pinça et ses sourcils bien dessinés se froncèrent ; il était bien peu ravi d'avoir ainsi servi pour l'expérimentation de ses lancers de cailloux. « mourir ? » Bien contre son gré, sa voix avait baissé de plusieurs octaves pour susurrer ce mot près de son visage comme s'il eut été le remède à tout, la plus douce des escapades, le plus chatoyant des paradis. Et puisqu'il se rendit compte de ceci, le syrien se mit à rire envers lui-même : ce rire si particulier qui sonnait comme la dernière mélodie infernale. « Ne meurs pas. » A nouveau la douleur le retint captif. Ses pas le conduisirent derrière cette pierre tombale contre laquelle, valide d'un œil uniquement, il manqua de trébucher à son tour. Ou plutôt, contre laquelle il trébucha réellement, s'étalant de tout son long pour se relever l'instant suivant avec une agilité propre à ceux qui savent ignorer les maux. Comme s'il n'avait jamais eu à souffrir de ce contretemps bien qu'il n'en fut rien, l'adolescent se déplaça derrière la jeune femme et tendit ses bras de chaque côté pour la coincer contre son torse humide de sueur et de sang, aux senteurs sauvages de peur et de testostérone. « Reste avec moi plutôt. » Chuchoté telle une invitation, il arqua un sourcil et ne put contenir un de ces énièmes sourires étranges et effrayant. Le visage ainsi baigné d'un rayon de lune de moitié, l'autre bruni par les ombres terrifiantes des tombes, la peau souffrantes d'ecchymoses et hématomes, on en oubliant qu'il fut humain un jour, pour autant eut-il pu l'être. |
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