tu ne sais rien. tu ne comprends pas.

song ; tenue▬ Un autre soir un nymphea, où je devais avoir les yeux partout. Avec toute les mesquineries qui se passent ici, je me devais de rester aux aguets, de ne jamais rien lâcher. Sans compter le fait que je me sois engagée dans une affaire avec la police bien entendue. Cela… disons que cela me rendait un poil plus méfiante que d’habitude. Je savais qu’ils me faisaient confiance. Mais de façon les générale, les choses vont souvent bien plus vite que ce que vous pensez. Mon arme est juste à côté des feuilles de comptes, dans le premier tiroir de mon bureau. Pour être sûr que personne n’y touche.
Chaque soir. Chaque putain de soir, je viens ici, pour y rester la nuit. C’est épuisant, je suis complètement dérèglée. J’ai un rythme de vampire, je suis fatiguée. Alors pour me réconforter, je fume comme un pompier. Seule, derrière ma vitre teintée.
C’est justement ce que je suis en train de faire, alors que mon œil de Moscou surveille toute la charmante clientèle s’amuser en bas. Je crois que je n’ai jamais eu un sens aussi aiguisé que celui de la vue depuis l’ouverture du cabaret. Du haut de ma tour je peux reconnaître absolument tous les visages sans aucuns problèmes. Je peux voir, absolument toute les marchandise se faire passer et je peux voir les liasses de billets passer sous les tables pour les moins nobles d’entre eux.
C’est pour cela, que j’écrasai ma cigarette après avoir aperçu un visage familier. Les sourcils froncés, j’inspirai profondément avant de me décider à descendre. Ici, les choses, je les fais moi-même. Pas besoin de pigeon, je règle mes comptes seule… et ce avec n’importe qui.
Je descendis jusqu’à la salle, observant bras croisés. Qu’est-ce qu’il foutait à blablater avec ce gros lard de Jang ? Cet homme est un énorme trafiquant de drogue, Tae Won traitait d’ailleurs beaucoup avec lui. Et réussissait plutôt bien à la lui faire à l’envers. C’est pour ça qu’aujourd’hui il est bon client. Avant d’être ce cher trafiquant, c’est aussi un enfoiré de première. Et les voir discuter ensemble… je trouvai ça louche. J’avais même ma petite idée sur le pourquoi du comment.

J’attendis de ce fait qu’il s’isole un peu vers le bar, pour aller lui parler. Une fois qu’il fut installé, je m’assieds à ses côtés en lui souriant doucement. « Depuis quand es-tu arrivé ? » demandais-je au lieu de « qu’est-ce que tu fous là à parler avec cet enculé de gros plein de soupe ? »

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tu ne sais rien. tu ne comprends pas.

song ▬ Installé à la table depuis une petite demi heure, j'écoutais sagement cette homme agé bien dodu me raconter à quel point ses affaires étaient fructueuses. Je ne sais plus comment j'avais été mis en relation avec lui, je ne sais même plus pourquoi j'étais arrivé à cette table avec lui, probablement sous l’œil déjà braqué sur ma personne d'Iseul. Aucune discrétion en moi, mais bon, en soit je ne faisais rien de bien méchant hormis peut-être discuter avec ce connard. Connard très intelligent, connard qui me vendait presque du rêve avec sa liasse de billet fourrée dans sa poche de costard hors de prix. La magouille ça rapporte, je n'en ai plus aucun doute, pourtant je me demande encore tous les jours si j'ai vraiment envie de ça. Si je souhaite vraiment me foutre un peu plus dans la merde qu'à présent et entrer dans ce cercle. L'argent sale attire, et comment résister lorsqu'on a jamais eu de chiffre à 3 zéro sur son compte ?

Son halène piquante à la vodka me chatouille le nez et je fronce les narines alors qu'il vente sa dernière escroquerie entre deux rires étranglé. Je souris en coin tout en croisant les bras contre mon buste et me recule un peu plus dans mon siège. Lorsque deux hommes arrivent, je me lève simplement et annonce que je vais me chercher un verre au bar et sans grand discours je me détourne de ses truands. Est-ce que je vaut mieux qu'eux ? Certainement que non.

Tout en traînant des pieds, je prends place sur un tabouret et commande un wisky glaçon. Une main passe dans mes cheveux pour les remettre en arrière et c'est à ce moment qu'elle fait son apparition à côté de moi. Je ne sursaute même pas, ne tourne pas non plus mon regard vers elle et me contente juste de sourire un peu plus. Je savais qu'elle me surveillait de loin, une vraie maman. Ma boisson arrive et j'en bois une gorgé avant de le reposer sur le comptoir et de pivoter pour me retrouver face à Iseul. «  Je m'étonnais de ne pas te voir débarquer dit donc. » Lançais-je moqueusement. Son rictus sympathique ne m'indique rien de bon. Ou peut-être n'a t-elle rien vu du tout. J'en doute fortement. «  Je ne sais plus, quelques minutes, 30 tout au plus. Et toi ? Depuis quand me surveilles tu ? Je sais que je suis beau, mais ne regarde pas trop, tu risques d'être éblouie ma beauté. » Autant faire des blagues, j'ai bien peur que dans peu de temps, les rires ne soient plus de rigueur.

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tu ne sais rien. tu ne comprends pas.

song ; tenue▬ Bla. Bla. Bla.  Je connais ce jeune garçon par cœur. Et il doit sûrement savoir que ce n'est pas ce qu'il y a de plus intelligent, de me faire des cachotteries. J'ai les yeux partout, et je peux sentir les histoires les plus merdiques à des km à la ronde. Mes sens sont en éveil, parce que c'est comme ça que j'ai appris à survivre.  Et je n'ai aucune envie que Dewei, en soit réduit à survivre.
Je le laisse me baratiner un peu, faire son pitre, faire le malin. Un sourire sur mes lèvres, qui ne cache en rien mon regard noir.  Parce que, putain, je savais exactement ce qui était en train de se passer dans son petit cerveau et ça ne plaisait pas du tout. J'ai déjà assez de mouron à me faire, je ne veux pas avoir à supporter un fardeau en plus.


Je ne sais pas si c'est les hormones qui me mettent dans cette colère si intense – sûrement – mais j'avais besoin de me défouler une bonne foi pour toute pour lui remettre les yeux en face des trous.
Il essaye de tourner ça en dérision, voir à son avantage. Mais ici c'est moi qui pose les questions. Après laisser un petit moment de blanc, je lui annonce implicitement la couleur. « Prend ton verre. On va monter dans mon bureau. »

Je me redresse d'un coup en le regardant, puis fait volte face pour m'engouffrer ensuite dans le couloir qui mènera quelques marches plus tard à mon bureau. Il n'avait aucune idée – ou si – de ce qui allait pouvoir lui arriver là haut. Moi non plus, à vrai dire. Pourtant j'avançais d'un pas très sûr, et tournai la poignet et la clef d'un coup sec quand nous fûmes enfin à l'intérieur.
« Je vais reformuler ma question Dewei : ca fait combien de temps exactement, que tu discute avec cette bande de fumier ? Et pourquoi ? » Pour le moment je n'avais pas envie de le laisser en placer une. « Et je te conseille vivement, de ne pas me mentir. Parce que tu sais très bien, que si c'est le cas, je le saurai. »  Ce mec a fait des conneries. Et je l'ai toujours soutenu, toujours cru en lui. Seulement pour me persuader qu'un jour il se rendrait compte, je dis bien un jour, qu'il est fait pour quelque chose de plus épanouissant. De plus sain. Alors égoïstement, je voulais l'écarter du chemin que j'ai pris. Pour éviter qu'un matin, il ne se réveille avec ce goûit de cendre dans la bouche.


J'avais tellement de choses à dire, ou plutôt vociférer. Mais qu'il me dise d'abord lui même, ce qu'il attend de ces hommes et de cet endroit.  Ca ne sera pas plaisant à entendre, et nous vivrons des moments plus gais, mais il est temps pour lui de se réveiller.

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