Nan mais c'est quoi ce délire ?!

« J'ai été poignardée, une bagarre qui a mal tourné il y a quelques semaines, rien de bien méchant. »

Rien de bien méchant ?! Putain mais elle me balance ça comme si elle me racontait qu'elle avait acheté un kebab et qu'une mouette avait chié dessus hier ! Je suis complètement sur le cul, je sais pas quoi dire. Pour une fois dans ma vie, j'ai pas de blague qui me passe par la tête, pas de réplique, que dalle. Juste un vide intersidéral dans mon cerveau. J'essaie de réfléchir, je cherche ce que le roucmoute trop cool des experts Miami aurait dit à ma place... Il aurait surement enlevé ses lunettes de soleil et dit "Il a raté le coeur au moins, ce mec était donc... un mauvais coup..." suivit d'une gros YEAAAAAAAAAAAHHHHH en fond.

Mais j'suis pas roux. J'suis pas un expert. Et j'ai pas de lunettes de soleil.

L'air de rien, elle enfile une serviette autour de sa taille et vient s'affaler comme ça sur le ventre à côté de moi. Je suis toujours en mode zombie, j'arrive même pas à me concentrer sur les conneries de Bob et Patrick alors qu'elle, elle se bidonne grave. Puis elle se tourne vers le dos et commence à me sourire en tirant sur mes joues. Elle me tire la langue et je lui souris mais je me doute que c'est un vieux sourire qui pue. Même avec mes fantastiques talents d'acteurs, j'arrive pas à faire mieux et à être crédible. J'ai le cœur qui bat très fort, j'arrête pas d'imaginer ce mec poignarder ma meilleure amie. Putain j'me sens retourné jusqu'aux doigts d'pieds en passant par le bout d'la peau des couilles. Au fond de moi je sais qu'il faut que je dise quelque chose, mais j'sais pas quoi ! Après tout, c'est moi qui lui ai demandé d'où sortait sa cicatrice !

Je ferme les yeux et attrape ses mains qui triturent toujours mes joues. J'entrelace nos doigts et sors le premier truc qui me vient à l'esprit :

« Chameaux boiteux. »

Putain pourquoi j'ai dit ça ?! J'suis trop con, en plus ça a rien à voir ! C'est le choque qui me fait dire des conneries, faut absolument que je me rattrape avant qu'elle pense que je suis devenu complètement fracassé du pamplemousse.

« C'était pas c'que j'voulais dire ! Tu ressembles pas à un chameaux boiteux hein ! Ok, je reprends... Personne a le droit de te faire du mal. J'espère que l'autre type est en train de crever sur une île gelée en Sibérie et qu'il est mort dans d'atroces souffrances, que des chameaux géants et pas boiteux sont en train de bouffer son cadavre et qu'ils l'ont chié en plein milieu du désert du Sahara, là ou il fait le plus chaud possible et qu'il sent que son corps sous forme de caca est en train de griller pendant que des tribus d'indiens jettent des sorts vaudous contre lui et que... »

J'arrive plus à m'arrêter, je me rends vaguement compte que ce que je dis est super chelou, qu'on dirait que je viens de me fumer 1kg de weed à moi tout seul et que je suis en plein délire. Mais c'est vraiment dur à cet instant pour moi, j'ai vachement de mal à encaisser. J'ai mal au bide, la bouche super sèche et là, je réalise que je chiale comme un môme. Ho putain la honte... La dernière fois que j'ai pleuré devant elle, c'est quand elle m'a pété les dents et on avait à peine 13 ans j'crois ! J'utilise nos mains enlacées pour essuyer mes joues et me racle la gorge pour conserver un minimum de classe. Finalement, je lui balance le truc le plus censé qui me vient, ce qui résume le mieux ce que je ressens là tout de suite quand je pense au fait que je l'ai pas vu pendant 3 mois et que pendant ce temps elle a failli mourir. Quelque chose qui vient du plus profond de moi.

« Je veux pas que tu me manques toute ma vie... »

Je savais qu'il y avait peu de chance que mes explications quant à mes cicatrices passent complètement inaperçu dans la conversation, malgré le mal que je m'étais donné pour couvrir tout ça avec des banalités. Pourtant, pour le moment, tout avait l'air de rouler. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je me retourne pour l'embêter et que je vois ce sourire... Ca, c'était pas son sourire normal, son sourire franc, il se forçait clairement. Depuis le temps qu'on se connaissait il ne pouvait rien me cacher, je devinais tout desuite quand quelque chose n'allait pas, et là c'était bel et bien le cas. Je continuais de l'embêter, espérant que ça lui passe, et qu'il redevienne de Chungie, mais soudain je sentais ses mains s'emparer des miennes, nos doigts s'entrelaçant dans la foulée. « Chameaux boiteux. » Ca, c'est d'la phrase qui tue c'est sur. Surtout, c'est sortit dans l'vent, sans préparation, pour l'coup j'ai rien compris. J'suis pas un chameau en plus je boîte pas, c'est quoi son délire? Là il faut qu'il m'explique. Mais étrangement, je sens que ça a à voir avec le fait qu'il y ai un truc qui cloche depuis tout à l'heure.

« C'était pas c'que j'voulais dire ! Tu ressembles pas à un chameaux boiteux hein ! Ok, je reprends... Personne a le droit de te faire du mal. J'espère que l'autre type est en train de crever sur une île gelée en Sibérie et qu'il est mort dans d'atroces souffrances, que des chameaux géants et pas boiteux sont en train de bouffer son cadavre et qu'ils l'ont chié en plein milieu du désert du Sahara, là ou il fait le plus chaud possible et qu'il sent que son corps sous forme de caca est en train de griller pendant que des tribus d'indiens jettent des sorts vaudous contre lui et que... » Je ne m'attendais pas à un soudain monologue où il racontait des choses plus abracadabrantesque les unes que les autres. Malgré tout je pense que j'ai saisi l'idée générale de la chose, il voulait que celui qui m'est fait ça soit en train d'bouffer du pissenlit par la racine et qu'il est souffert avant d'en arriver là. Je soupirais légèrement, regrettant de ne pas lui avoir menti sur tout ça. Chungie avait beau être un homme, un vrai, il était sensible sur certaine chose, et si il y avait bien un truc que je ne voulais pas, c'était le faire souffrir. Il était aujourd'hui, une des seules personnes réellement proche qui me restais, alors je ne voulais pas le perdre ou encore moins qu'il souffre à cause de moi, et pourtant c'est ce qui était entrain de se dérouler sous mes yeux.. Attend... En plus maintenant, je vois des larmes qui coulent de ses yeux. Non non non non non non noooooon mais pleure pas Chung Su meeerde, ça vaut pas l'coup là ! Rhaaa Maloe des fois tu ferais mieux de fermer ta gueule franchement. je n'étais pas habituer à ça de sa part, je ne l'avais jamais vu pleurer à part la fois où je lui avais casser des dents. Autant dire que je me sentais bien désarmée face à cette scène qui se déroulait sous mes yeux. « Je veux pas que tu me manques toute ma vie... ». Okay, là mon coeur à fondu complètement en même pas une seconde. Si je ne me retenais pas c'est moi qui allait pleurer aussi, moi qui ne pleure jamais... Et pourtant PUTAIN j'ai une larme qui coule, rhaaa pourquoi faut-il qu'il est les émotions si communicative celui-là?!

Après une seconde de réflexion, je me relevais et vins m'asseoir sur ses genoux, passant mes jambes autour de sa taille, les nouant derrière son dos. Mes bras passant autour de sa nuque, je viens le serrer contre moi calant ma tête contre la sienne, profitant de sa chaleur un instant. J'avoue qu'après la mort de Nao ji, j'ai enchaîné les opérations débiles et mis ma vie en danger un nombre de fois incalculable, la tristesse m'avais complètement envahie, et In ha avait raison, j'avais négligé des gens qui tenais à moi, au point d'être dans un état comme celui-là après une nouvelle comme ma presque mort. Des fois je suis stupide, et maintenant je me sens honteuse et je m'en veux. Je me reculais un peu pour pouvoir voir son visage et contempler ses yeux encore pleins de larmes qui me déchirait le coeur. « Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets » Dis-je en venant coller mon front contre le sien. Puis je rajoutai « Je suis désolée... » Désolée d'être partie comme ça sans rien dire, désolée d'avoir été égoïste et d'avoir si souvent risquer ma vie pour te laisser seul, désolée d'avoir été si stupide au cours de ses derniers moi... je n'étais pas du genre à faire de longs monologues, mais je savais qu'il comprendrait ce que je voulais dire. « Arrête de pleurer maintenant... S'il te plaît... » Avec mon pouce, j'essuyais les larmes que je pouvais, puis doucement, mes lèvres se déposèrent sur une de ses joues.

C' est pas la première fois que je fais un câlin a Maloe. Quand on était petits déjà, dès qu'on se voyait pas pendant plus d'une semaine, on se sautait littéralement dessus pour le câlin des retrouvailles (même si ça ressemblait plus à un match sumo ou à une version humaine de deux autotamponneuses qui se foncent dessus). Mais là, c'est pas pareil.

C'est pas pareil parce qu'on pleure tous les deux pour commencer alors que ça, c'est méga rare. Ensuite parce qu'elle est à califourchon sur moi. Popol a bien percuté que le moment était propice mais l'état dans lequel on est Maloe et moi l'a quand même vachement refroidit. Enfin il est toujours aussi dur qu'un rondin d'bois mais sur le moment c'est pas le truc auquel je pense. Là je pense que Maloe est en train de chialer, que moi aussi et qu'elle me serre très fort contre elle. J'enfonce mon nez dans ses cheveux. Ils sentent bon. Le miel j'pense. Enfin j'ai toujours été nul pour déterminer les odeurs : j'me souviens d'un jour où j'étais persuadé que ma mère sentait le steak alors que c'était l'odeur de son parfum qu'elle avait acheté la peau des fesses.

« Je ne t'abandonnerai jamais, je te le promets. »

Je hoche la tête et resserre mes bras autour de sa taille mais je dis rien. Je sais pas ce que j'attends mais je sens qu'il y a encore quelque chose qu'elle veut me dire et qui a plus de mal à sortir. Et finalement, elle le lâche :

« Je suis désolée... »

Rien de plus mais j'ai capté. Malo aime pas s'étendre sur ce genre de choses et j'ai pas envie non plus qu'elle me rappelle la liste détaillée des trucs qu'elle pense avoir à se faire pardonner. Je lui en ai jamais voulu pour quoique ce soit, je suis pas quelqu'un de rancunier et surtout pas avec elle. Je sais que ça a pas été facile pour elle après la mort de Nao Ji et j'peux pas lui en vouloir d'avoir un peu déconné. Après tout, j'ai bien montré mon zguègue à toute la cantine l'année dernière après un paris, qui j'suis moi pour lui dire "C'que t'as fait c'est pas bien, méchante fille ! Maintenant vas au coin !"

« Arrête de pleurer maintenant... S'il te plaît... »

Elle essuie les larmes sur mes joues, comme le faisait ma mère quand j'étais petit et que je pleurais parce que mes petites sœurs s'étaient mises toutes les 7 pour me martyriser en défonçant mon vaisseaux spatial Star Wars Lego. Puis elle colle ses lèvres sur ma joue et me fait un bisou. Quand elle s'éloigne, je vois que ses larmes sont toujours là et je les sèche comme elle l'a fait quelques secondes plus tôt pour moi. Puis on bouge plus.

J'ai le cœur qui bat à 300 à l'heure. On est là tous les deux, les yeux dans les yeux, face to face. Popol me hurle dans ma tête : "FONCE MON POTE ! C'EST THE MOMENT LA ! NOTRE SALUT A TOUS LES DEUX EST PAS LOIN !" Et j'ai l'impression qu'il me pousse PHYSIQUEMENT vers elle (même si c'est particulièrement perturbant d'imaginer son tuyau d'arrosage dans son dos...) parce que plus les secondes s'écoulent, plus nos visages se rapprochent. Mais ce silence, ça me rend marteau, faut que je dise quelque chose. Et pas chameaux boiteux.

« Maloe... Tu sais que t'as de beaux yeux quand tu pleures ? »

Nos lèvres ne sont plus qu'à 2 centimètres l'une de l'autre. C'est bon, je sens que c'est le grand moment là ! Je commence à fermer les yeux quand soudain... Bob l'éponge pousse une putain de hurlement archi strident qui me surprend grave. Je sursaute comme un teubé et fais tomber au passage Maloe par terre. "NAAAAAAAAAAAAAAAAAN !" hurlent Popol et ma conscience dans ma tête. Bob a tout foutu en l'air le connard. J'me jette à genoux sur le sol et aide Maloe à se redresser en disant :

« Putain j'suis désolé ! C'est Bob qui m'a fait peur avec son cri à deux pousses de bambou ! Ça va, tu t'es pas fait mal ? »

Je sais pas trop ce qui se passe, on est en plein dans ce moment, vous savez CE MOMENT, celui dans les films où tu sens clairement la tension entre les deux personnes, ce moment où y'as la musique qui vient sonner le clairon pour te foutre dans l'ambiance mégaromanticonianiacuculohyeah. Bon là, on a Bob l'éponge en fond franchement c'est pas glam, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a n'est-ce pas? En attendant, sérieux ça d'vient bizarre. C'est mon pote d'enfance quoi merde, qu'est-ce qui nous arrive? Hein?? Pourquoi soudainement après tant d'année on a CE MOMENT? J'y comprends plus rien. C'est donc ça de grandir? Et d'évoluer de façon différente? Ca me fais tout bizarre à l'intérieur, j'me sens comme une ado qui se sent attirée par un mec pour la première fois. Et le fait que ce soit mon pote de toujours ça me fais bizarre. Je l'ai toujours considéré comme un pote, un ami, je ne l'ai jamais considéré comme un... Homme, un homme qui pourrait me faire de l'effet quoi, et là, je tombe des nues face à ce nouveau sentiment étrange qui me pousse vers lui. Haaa les hormones ça ne nous aide pas à nos âges, on est comme des chiens en chaleur qui ont besoin de se frotter à des lampadaires... Sauf qu'en général ça ne touche pas notre petit cercle qu'on s'est créé tous les deux.

Deux centimètres... Nos lèvres n'étaient qu'à deux centimètres l'une de l'autre, on allait le faire, on allait vraiment le faire ayait c'est THE MOMENT et là... Je me retrouve les quatre fers en l'air... WHAAAAAAAAAAAAAAAAAT? ATTEND ATTEND... MAIS AIE MERDE CA FAIT MAL. Il venait de me balancer de cul par terre, à cause d'apparemment un bruit strident qui m'avait fait légèrement sursauter. Sauf que lui, il avait tellement sursauter qu'il m'avais éjecté le bougre. Me voilà donc sur le sol de la chambre, avec ma serviette. Je me mets en mode étoile de mer deux minutes en soufflant. Il venait de tout gâcher cet idiot... bon c'est pas comme si ça m'étonnait réellement que ça se passe comme ça. Ça ne devait pas se faire c'est tout. Je suis le genre de personne qui croit au destin et non au hasard. Ca devait donc être ainsi, il ne fallait pas chercher plus loin. Tant pis... Je ressens presque un peu de regret dans cette histoire. Mais passons à autre chose ça vaut mieux. « Putain j'suis désolé ! C'est Bob qui m'a fait peur avec son cri à deux pousses de bambou ! Ça va, tu t'es pas fait mal ? » Demanda-t-il en m'aidant à me relever. Je me remis correctement debout et essaya de remettre correctement mon habit de fortune avant de lui répondre. « Oui oui ça va ça va t'inquiète pas va. » Il fallait maintenant que tout retombe et que ça revienne comme avant... ca va encore j'ai pas trop de problèmes pour ça, je ne ressens ni gène ni rien, c'est presque comme si c'était normal, enfin aussi normal que ça puisse être. « Rassis toi, on va s'matter un bon p'tit film d'horreur, attend j'vais brancher la clé usb. » Je le regardais s'asseoir avant de prendre la fameuse clé qui se trouvait sur le petit bureau qui trônait dans le fond de la chambre contre un mur, à côté de mon ordinateur portable. Je revenais ensuite au niveau de là télé. De là, je branchais l'objet sur l'appareil et me tourna vers Chungie avec un grand sourire. « Un bon film bien gore ça va nous remettre d'aplomb en un rien de temps ! » bah oui parce c'était une ambiance plus vraiment joyeuse et positive, c'était plutôt des pleurs et des feel'z inconnues au bataillon, il fallait donc changer tout ça. On avait plus l'habitude des ambiance totalement con et joyeuse nous deux, ça c'était nouveau jusqu'à maintenant. « C'est partit mon kiki laaaaaaance ... » Déclarai-je en avançant jusqu'à lui pour le rejoindre sur le lit. Et là... ET LA C'EST LE DRAME. Au moment où je m'élance, ma serviette se détache et vient, je ne sais comment parce que franchement entre nous deux c'est pas moi la plus maladroite, se perdre dans mes pieds, me faisant perdre l'équilibre et tomber comme une grosse merde sur le gumi qui était assis sur le lit... Résultat et tronche de la scène final? Je suis en mode sirène allongée nue sur mon BFF... Mes lèvres se retrouvant sur les siennes... Okay j'avais dis quoi à propos du destin tout à l'heure? Amen mon frère.

Définitivement, je suis un bouffon. Ça me fait mal de l'admettre mais alors là, j'ai vraiment pas assuré. Bordel ! Dire qu'on était à trois cheveux de s'embrasser ! Connard de Bib. Une fois qu'elle est sur ses pieds, elle m'assure qu'elle a mal nul part et continue l'air de rien, comme si on avait pas failli se rouler le patin de ma vie :

« Rassis toi, on va s'matter un bon p'tit film d'horreur, attend j'vais brancher la clé usb. »

Ho nan putain... Je déteste les films d'horreur, ça me fait trop peur ces trucs. Déjà que j'ai eu du mal à dormir en matant Pirates des Caraïbes 2 (j'suis désolé mais je maintiens que toute la partie sur le Hollandais Volant est ARCHI-flippante... vous avez vu la gueule des mecs de ce bateau sans déconner ?!) mais alors là c'est bon, j'en ai pour 2 semaines de nuits blanches. Les seuls films comme ça que j'ai regardé dans ma vie, c'est Saw et Rec. Saw c'était pendant une soirée entre potes et j'ai pas voulu faire ma lopette du coup j'ai rien dit. Mais j'avais tellement les pétoches que j'ai cru que j'allais me chier dessus pendant les 2 heures. Et alors Rec, dans le genre zombies/mamie-cannibale et tout le délire c'est franchement pas mieux. J'ai déjà loupé la chance de ma vie mais alors là c'est bon je vais anéantir tout espoir de voir ce moment se reproduire un jour : quand elle va me voir hurler et chialer comme un plancton devant le film, elle va définitivement faire une croix sur l'option Chung Su.

En temps normal j'aurai pas lâché l'affaire mais là j'étais tellement près du but que j'ose même pas tenter quoique ce soit. J'me ramollis bordel ! Faut que je me reprenne rapidos là, ça va pas aller sinon ! Je m'assoie en essayant de réfléchir à un nouveau plan d'attaque pendant qu'elle récupère sa clé USB. L'espace de deux secondes, je pense à la lui arracher des mains et à la jeter par la fenêtre, puis de prendre Maloe dans mes bras pour l'embrasser comme un BG. Mais avec le bol que j'ai, je serai capable de pousser Malo et de la défenestrer sans le faire exprès... Nan c'est pas un bon plan ça.

« Un bon film bien gore ça va nous remettre d'aplomb en un rien de temps ! » me dit-elle en souriant comme une gamine.

Ahaha la blague, ça va me remettre d'aplomb de rien du tout son truc ! Le gore ça me fait faire des cauchemars et quand je vois du sang je tombe dans les pommes, qu'est ce qu'elle me fait là ? Elle devrait le savoir pourtant nan ? Quoique maintenant que j'y pense, je lui ai probablement jamais dit... Ouais, c'est carrément pas classe de dire "Les films d'horreurs ? Naaaan c'est pas pour moi, j'ai déjà bousillé 1 caleçon en me chiant dessus devant La colline a des yeux et foiré un examen après une nuit blanche à cause de The Ring, donc je vais repasser merci !"

Finalement je me suis résigné à me taper la honte de ma vie devant la fille qui fait bondir Popol comme personne. Je ferme les yeux, essayant de me préparer mentalement à voir des gens hurler, se faire découper, torturer et plein d'autres trucs sympatoches comme ça pendant 2 heures. J'ai déjà envie de vomir. J'entends Maloe me dire :

« C'est partit mon kiki laaaaaaance ... »

Et là, je sais pas ce qu'il se passe. Mais quoi que ce soit, le fait est que Maloe est toute nue sur moi. Et qu'elle m'embrasse.

Ho putain. Ho putain. HO PUTAIN ! Finalement elle m'a pardonné et du coup elle m'embrasse ! Et bordel, j'dois vraiment lui faire de l'effet parce que pour qu'elle se jette comme ça sur moi ET A POIL c'est qu'elle doit vraiment vouloir de moi ! Mon cerveau carbure à donf, j'suis un peu perdu mais Popol lui a très bien percuté ce qu'il se passait. Il me fait violemment comprendre que là, si je le déçois encore il donnera sa démission du coup, j'y vais.

Je pose mes mains sur les hanches toutes douces de Maloe, ferme les yeux et réponds à son baiser. Lentement, je fais glisser mes doigts le long de son dos et remonte vers ses cheveux dans lesquels j'enfouis ma paume. J'ai vu ça dans une vidéo porno un jour et j'ai trouvé que c'était super sexy. Bah en vrai, c'est encore mieux. Mon cœur tambourine comme un fou dans ma poitrine, j'ai l'impression que tout est parfait : c'est elle et moi. Et pas de Bob à l'horizon pour tout gâcher encore une fois. La seule chose que j'entends, c'est nos respirations. J'ai l'impression de souffler comme un bœuf et l'espace de deux secondes, j'ai un putain de doute : est-ce que je me suis lavé les dents c'matin ? Ho merde j'sais plus... J'espère, si j'ai oublié, qu'au moins elle sent pas le kebab que j'ai bouffé hier soir et que j'ai pas une haleine de poney... Nan c'est vrai je me les suis brossé avant de venir, j'me souviens maintenant ! Je me détends un peu et me concentre de nouveau sur notre baiser.

C'est assez spécial d'embrasser sa meilleure amie quand même. Je me demande si elle pense au fait que sa langue passe sur les dents qu'elle m'a pété il y a plusieurs années. Ça me fait sourire d'imaginer qu'elle puisse avoir la même réflexion que moi et du coup je l'embrasse avec encore plus d'ardeur. J'attrape son visage entre mes deux mains et me redresse lentement parce qu'elle m'écrase depuis tout à l'heure : son genoux est enfoncé dans ma cuisse et je sens plus ma jambe. Je la place en position assise à califourchon sur moi et passe mes bras autour de sa taille pour la serrer encore plus contre moi. Je sens ses seins nus qui se pressent comme des citrons bien mures contre mon torse et putain ça me rend tout chose.

Je suis aux anges.

DLes choses vont d'une manière de plus en plus étrange au fur et à mesure du temps qui passe. Depuis quand je me sens attiré par Chung mon pote tétard franchement? C'est nouveau ça vient de sortir. Jamais une fois jusqu'à maintenant j'avais pensé à l'embrasser ou quoi que ce soit d'autre. Alors pourquoi aujourd'hui les choses étaient différentes? C'était perturbant. Peut-être que c'est à cause de moi, du fait que j'ai changé. Beaucoup de perceptions se sont retrouvé différentes à mes yeux récemment, je voyais les choses sous un angle nouveau. Est-ce que ça englobait aussi Chung Su? J'en avais bien l'impression vue ce qui était entrain d'arriver. Mais finalement, rien ne se passa. Par une énière maladresse qui le caractérise tant, le jeune homme m'avais faite tombé à terre à cause du hurlement venant de la télévision, alors qu'on était vraiment à deux doigts de concrétiser, de s'embrasser. Mais rien, c'est sûrement mieux comme ça, nous sommes des amis après tout, je ne suis pas sur que ce soit la meilleure chose à faire pour nous deux, parce que le "et après?" je n'étais pas encore en mesure de me le poser, je n'en avais pas l'envie surtout. Et heureusement pour moi, j'étais pas encore arrivée au point non plus où j'avais une envie folle de lui sauter dessus. Donc tout va bien dans le meilleur des monde. Mesdames et Messieurs nous voici à raisonnable et abstentionland, merci de garder les bras et jambe à l'intérieur du véhicule.

Pour détendre l'atmosphère et revenir à un climat d'euphorie et de complicité, j'avais décidé de mettre un bon petit film gore, c'est bien connu ça rapproche les peuples ! Est-ce que je savais que Chungie risquai de se faire dessus? Biensur ! Mais ça serait tellement marrant de le voir se cacher les yeux et couiner comme une fille.. Après qu'il m'est viré par terre comme une malpropre vous croyez que je vais me priver de cette opportunité? Mais que nenni mes amis, que nenni ! Je saisis les opportunités où elle se présente, et là j'en vois une belle se présenter d'avoir une minie vengeance. Bref, mon plan diabolique mit en place, j'allais chercher l'arme fatale de mon crime parfait; ma clé USB, attention ça rigole plus ! Elle n'était pas loin heureusement, ça empêchait les envies de tentatives d'évasion de mon prisonnier actuellement assis sur le lit, sûrement entrain de paniquer déjà intérieurement. Des fois je suis sadique, mais on m'aime comme ça pas vrai? Je ne serais plus Maloe si j'avais perdu ce grain de sadisme qui me caractérise tant. Sans perdre une seconde j'avais sautillé jusqu'à la télévision pour branché la clé sur cette dernière. Sur l'écran apparu un écran bleu, ainsi que la sélection du film après lecture de l'appareil. Je m'étais tournée et avait intimé à monsieur de mettre le film en route. Enfin je crois, je ne me souviens plus très bien...

Les choses deviennent à nouveau compliquées, laissez-moi vous expliquer pourquoi. En voulant me précipiter trop vite vers le lit, j'ai perdu ma serviette qui s'est emmêlée dans mes pieds et qui m'a fait perdre l'équilibre. Pas d'bol vous m'direz. Mais il y a encore pire à cette histoire ! C'est que d'une, maintenant j'suis encore à poil, et de deux, je suis à poil sur Chung Su, ET DE TROIS je suis tombée sur lui et mes lèvres se sont retrouvées sur les siennes. Franchement si c'est pas digne d'un épisode de drama ça, moi j'sais pas c'que c'est hein ! Je suis dans un drama et j'suis pas au courant? Elle est où la caméra? OMG c'est pas possible, j'espère qu'il va pas se faire des idées... Et merde attend... Je sens ses doigts là sur mes hanches. Nan nan nan naaaaan c'était un accident ! J'allais l'articuler, mais au moment où j'entrouvrais la bouche pour parler, il en profita pour y caler sa langue le coquin. Me voilà donc complètement prisonnière ! C'est de l'abus de pouvoir de situation moi j'dis ! Et pourtant... Pourquoi j'bouge pas? pourquoi j'lui fou pas un coup de genou dans son service trois pièces alors que je sens qu'il m'embrasse réellement? Je suis ramollo du cassis c'est pas vrai, des fois je mériterai des baffes données à moi-même par moi-même. Mais passons, il était important de se concentrer sur le moment présent.

Je le laissais m'embrassais et ne répondais que timidement à son baiser pour le moment. J'étais dans un grand débat intérieur avec moi et mon moi dans mon cerveau par rapport à la situation actuel. Je me retrouvais bientôt assise à califourchon sur lui alors qu'il ne se détachait pas de mes lèvres et qu'il me serrait d'avantage contre lui. Non non noooon Maloe, on a déjà u cette conversation tout à l'heure, c'est ton ami ce n'est pas bien de faire ça, écoute le petit ange sur ton épaule pour une fois nom de DIEU ! Je me reculais alors légèrement, séparant nos lèvres et légèrement nos corps, reprenant mon souffle pour essayer de m'expliquer convenablement. « Non il ne faut pas... On n'doit pas... Le petit ange là il a dit c'est pas bien... » Putain mais qu'est-ce que je raconte moi? J'arrive même pas à m'exprimer de façon clair ! Et vous savez pourquoi? Parce que je suis complètement hypnotisée par ses lèvres qui m'appelles et qui me tentent sans vergogne. Aller Maloe t'es plus forte que ça quand même ! Oui je sais monsieur l'ange je sais... Non non non Maloooooe vas y cède à la tentation ma belle haha y'a pas d'mal à s'faire du bien ! Hm hm voici l'arrivée de monsieur le démon qui lui veut me pousser à la luxure, à la débauche, et tout le tralala... Étrangement, je me sens plus attiré par lui que par l'ange à cet instant précis. Je sens mes lèvres se rapprocher des siennes à nouveau, lui volant un premier baiser, très très court, ça ressemblait plus à un effleurement d'ailleurs. Soudain, je me rendais compte que c'était mon corps tout entier qui était pris de cette tension étrange, et finalement, j'avais bel et bien envie de me jeter sur lui. « Je... » Balbutinai-je Alors que j'étais en pleine réflexion avec moi-même. Puis, je décidais de donner un coup d'pied au cul de Monsieur l'Ange, je pense que dans ma vie j'avais assez fait de choses que j'avais regretté, et là, je sentais que je regretterais de ne pas céder à cette tentation qui s'offrait à moi. « Oublies tout ce que je viens de te dire hm ?! » Ordonnai-je alors que je descendais mes mains à la base de son haut, lui retirant son pull et son tee-shirt en même temps, ne voulant plus perdre une seule seconde inutilement. Je revenais ensuite presser mon corps contre le sien, mes lèvres retrouvant les siennes avec passion et envie. Je ne voulais plus penser, juste profiter de ce moment et mettre mon cerveau sur OFF.

Alors là, mais j'suis totalement largué. C'était super méga chaud bouillant, on s'embrassait comme des malades avec Maloe, elle toute nue (TOUTE NUE PUTAIN) à califourchon sur moi quand elle m'a repoussé et lancé d'un air presque aussi paumé que le mien :

« Non il ne faut pas... On n'doit pas... Le petit ange là il a dit c'est pas bien... »

... C'est qui ce connard de petit ange là ? Que j'aille lui défoncer la tronche à coup de pied de biche pour avoir bousillé notre moment de la vérité vraie à Popol et moi ? Et qu'est ce qu'il a bien pu lui dire pour qu'elle me dégage comme ça ? Ho putain je sais... j'pue de la gueule. En fin de compte j'ai p'têtre oublié de me brosser les chicots avant de partir... Meeeeeeerde... Ho nan mais là c'est pas possible quoi ! C'est trop les boules putain ! J'essaie de m'auto-souffler dans le nez pour voir si c'est aussi affreux que ça mais j'y arrive pas et en plus j'dois vraiment avoir l'air d'un gros teubé comme ça. Je lève rapidos les yeux pour m'assurer que Maloe m'a pas grillé : elle a les yeux fixé sur mes lèvres et est vachement plus près que la dernière fois que je l'ai regardé (c'est à dire y'a même pas 5 secondes). Et avant que j'ai pu dire quoi que ce soit (genre "chameau boiteux par exemple) elle se penche plus franchement sur moi et me vole un baiser. Un tout petit, tout mignon mais qui me fait des putains de zigouigouis dans le bide. J'ai l'impression que mon estomac fait une partie de tétris avec tout ce que j'ai bouffé dans la journée.

« Je... »

J'ai l'impression qu'il y a un méga fight dans la tête de Maloe là. Surement avec son Popol à elle. Ou alors le petit ange. En tout cas, elle a l'air hésitante et ça me stresse. Si l'ange est en train de faire de la propagande contre moi, il sait pas à qui il a à faire : j'ai pas l'intention de lâcher le morceau ! Elle regarde deux secondes dans le vague et je me demande si c'est mes cheveux qu'elle fixe parce que j'crois qu'il sont un peu gras : hier, y'avait plus d'eau chaude dans les dortoirs et...

« Oublies tout ce que je viens de te dire hm ?! »

Hein ? Quoi ? Je redresse la tête encore plus perdu que tout à l'heure : dans mon cerveau c'est tellement le bordel que j'crois qu'il fume. Mais Maloe a pas l'air de s'en apercevoir parce qu'elle se jette de nouveau sur mes lèvres. Je sens ses mains toutes douces qui descendent le long de mon torse  et attrape mon T-Shirt. D'un geste, elle me le retire et l'envoie bouler à l'autre bout de la pièce. C'est carrément trop sexy putain. Je sens que Popol craque son slip en bas (enfin c'est plutôt mon slip à moi qu'il craque en mode sabre de samouraï mais bref). J'ai envie de retirer les fringues de Maloe moi aussi mais... elle les a déjà plus. Du coup je suis comme un con à pas savoir quoi faire de mes mains. Je me dis que faire des mouvements de tectonique ça serait marrant mais j'pense que c'est pas trop le moment et Popol ne manque pas de me le rappeler en donnant des coups de béliers contre ma braguette. Lui aussi il veut participer aux festivités.

Comme je peux pas la déshabiller, je décide d'en profiter pour la caresser. Mes paumes se posent d'abord sur le haut de ses fesses et là déjà c'est le feu d'artifice. Toucher le cul nu d'une fille, une vraie de vraie pour la première fois, c'est un truc de ouf. Évidemment, les culs de bébé ça compte pas parce qu'avec le nombre de fois où j'ai dû changer les couches de mes sœurs quand elles étaient aussi grande que du plancton je serai passé pro dans la matière. Mais là, c'est les fesses d'une fille de mon âge, qui sent pas le caca et me jette pas son hochet dans la gueule. J'ai l'impression d'écrire une page hyper importante de "L'épopée du glorieux et magnifique Chung Su, chevalier du love et prince du rap" (c'est mon autobiographie écrite par moi-même).

Je remonte lentement les mains dans son dos. Elle a vraiment la peau douce... J'me demande c'est quoi son gel douche. En plus elle sent vraiment super bon (pas le steak comme ma mère, une odeur plus sucrée). Je sens ses doigts qui se baladent sur mon torse et ça me file la chaire d'ampoule de ouf. Mais il y a un truc que j'ai vraiment envie de faire. Un truc qui m'a déjà couté deux dents quand j'étais plus petit. Doucement, je fais glisser mes paumes un peu plus haut, les ramène sur son ventre et... j'attends. Je sais pas trop pourquoi, peut être que j'ai peur qu'elle me demande mon passeport et ma carte d'identité avant de pouvoir toucher ses nungas nungas... Si faut un visa en plus je suis vraiment dans la merde.

Mes chicots, elles sont peut être pas toujours archi clean, mais j'y tiens quand même vachement. Je romps le baiser avec Maloe et pose plein de petits bisous papillon le long de sa mâchoire. Puis, quand je suis suffisamment proche de son oreille, je lui murmure :

« Est ce que le petit ange va me tabasser si je te touche les seins ou ça va, j'ai pas à m'en faire pour mes dents ? »



Encore bon anniversaire ma Mamoune ! Je t'envoie du luv        

Sérieux je crois que j'ai regardée trop de cartoon dans ma vie. Ca c'était à cause de Nao Ji et Keoni quel bandes de gros gamins qui m'foutais ça tous les matins à la téloche. En attendant, j'm'étais retrouver avec un ange et un démon sur les épaules, chacun y allait de son commentaire et de sa propagande, et au final... Bah j'ai envoyer valser se lèche cul d'ange qui pronait des choses qui ne me convenais pas du tout dans l'immédiat, j'ai fais un check à m'sieur l'démon, et en scelle Maurice on y va ! C'est comme ça que je m'étais retrouvée à demander à Chungie d'oublier tous le monologue que j'avais eu avec moi-même à haute voix devant lui, le mettant surement dans une position inconfortable. bah oui le pauvre petit canard, il devait se demander ce qui se passait, déjà qu'il comprenait pas grand chose de manière général, mais alors là, j'pense qu'il était entrain de s'inventer des histoire de ouf pire que dans Bob l'éponge du genre "Est-ce que j'ai bien fais d'utilisr le dentifrice à la fraise avec la princesse sur l'emballage? Elle doit trouver ça chelou je le savais !" Voilà ce qui doit en ce moment se tramer dans la tête de notre cher ami. Malheureusement, pendant un petit moment je n'étais pas apte à le rassurer, heureusement ça n'avait pas durer si longtemps que ça, et j'avais même fais en sorte de me faire pardonner. Sisi je vous jure ! J'avais retirer son t-shirt ! J'suis sur que la dernière femme à lui avoir fait ça était a mère pour le forcer à aller prendre un bain (ILY ♥).

Nous voilà donc sur un pied d'égaliter, monsieur biscoto presque visible et moi... On va dire au niveau du haut en tout cas. Je garde mes lèvres collés aux siennes, parce que non, je ne veux pas les lâcher tout desuite, c'est moi qu'à décider puis c'est tout. En plus de ça j'en profite por le tripoter un peu. Mine de rien il a de la carrure le p'tit, j'l'avais toujours vu comme une crevette mais enfaite c'est dur... Et à plus d'un endroit à ce que je peux sentir d'ici. Ca me fais d'l'effet OMG j'ai l'impression de redevenir une petite pucelle qui à jamais vu le loup de sa vie... Hm enfin je pense que c'est ce que doit croire Chung Su, il faut dire que j'étais vierge jusqu'à il y a pas si longtemps, mais il me semblait pas avoir eu l'occasion de le mentionner dans une de nos conversation, j'étais bien trop occupée à me moquer de lui et des rateaux qu'il se prenait la majorité du temps. J'suis sur qu'avec le temps c'était devenu un pro du jardinage ! Mais passons voulez-vous.  Je sentais de nouveau ses mains sur moi, mais cette fois ça ne me fit pas paniquer, bein au contraire. Et je me rendais compte que j'aimais bien sentir ses mains sur moi... Surtout qu'il y allait avec délicatesse comme si il avait peur que je parte en courant. le pauvre je l'ai décidément traumatisé avec le petit moment précédent de schizophrénie... En espérant qu'il devienne rapidement un peu plus entreprenant.

De mon côté, je laissais mes mains aller où bon leur semblait, son torse, ses épaules, le haut de son dos... Je le connaissais depuis un nombre d'années incalculable mais c'est la première fois que je le touchais de manière insistante autre que pour lui mettre éventuellement un coup quelque part. Oui s'pas très glorieux, mais on à toujours eu une relation à tendance chelou c'est pas nouveau. Par contre se toucher comme ça, ça c'est nouveau oui. On en est pas encore à jouer à touche pipi mais on en est pas loin vu comment les choses évoluent, j'pense pas qu'on va se contentr de se tripoter légèrement le haut d'l'anatomie, enfin une partie. Et alors que l'on était en pleine séance de découvrirage de l'autre, il finit par briser le silence avec une question : « Est ce que le petit ange va me tabasser si je te touche les seins ou ça va, j'ai pas à m'en faire pour mes dents ? ». Je ne pus m'empêcher e sourire franchement, et j'étais même à la limite de la crise de fou rire. Bah ouii parce que je n'pouvais déicdément pas ne pas repenser à ce fameux jour où il a essayer de me peloter les nibard et que je lui avais casser les dents... Au sens propre du terme. Voilà donc pourquoi il n'était pas plus entreprenant que ça.. Il avait peur que j'lui tape dessus. Okay des fois j'me dis que j'passe pour une femme sanguinaire qui frappe constament les autres... Bon c'est pas forcément faux dans certaine circonstances, mais quand même. « Quoi tu veux toucher Cindy et Brandie? T'es sur que t'es prêts pour ça? » je le regardais soudainement d'un air sérieux. Je n'pouvais pas m'empêcher de le taquiner un peu même dans un moment comme celui-là, ahh on ne change pas une relation qui marche, en tout cas la situation m'amusais bien. « Bon si tu veux réellement prendre le risque... Fais ça bien ! » Dis-je en prenant ses mains pour les plaquer contre mes seins sans aucune pudeur superflue. Je repris ensuite possession de ses lèvres avec une passion non dissimuler en m'activant de mon côté à faire sauter les boutons de son pantalon. Je sens que son copain s'excite tous seul sous moi, et je ne vois pas pourquoi on le laisserait tout seul ce pauvre petit chéri, lui aussi il a le droit de rencontrer du monde ! Et je compte bien l'aider à se faire de nouvelles connaissances !

Ho Bouddha. Merci. Merci pour ce moment de la vérité vraie, merci d'avoir créé les filles, merci d'avoir créé les nichons, merci merci merci. J'crois que c'est le plus beau moment de toute ma vie sans déconner. Malo qui choppe mes mains en mode hardeuse pour me les plaquer contre ces seins, c'est le truc le plus bandant de l'univers. Désolé pour ma BritBrit, mais même elle fait pas le poids sur ses sextapes. C'est la première fois que je touche des nichons SUR LA PEAU. J'ai tripoté ceux de Nina une fois pendant une soirée, mais elle avait son T-Shirt et c'était vraiment pas la même ambiance. Là, c'est le genre de moment où j'entends presque mon père me gueuler en mode coatch dans Rocky « VA S'Y FISTON, MONTRE LUI CE QUE TU AS DANS LE SLIP ! ET SURTOUT DECONNE PAS : MET UNE CAPOTTE ! ». Popole aussi il me fait bien comprendre que si je le lâche sur ce coup là, il fera grève à vie. Message reçu. Cette fois, c'est la bonne.

Je commence donc à malaxer doucement les nunga-nungas de Maloe (enfin je veux dire Cindy et Brandie, d'ailleurs j'ai grave hésité à sortir un truc comme « bonjour les copines, je suis trop content de vous rencontrer sans me faire casser la gueule » mais j'ai eu trop peur de péter l'ambiance du coup j'ai rien dit) en me retenant très fort de gémir de bonheur et surtout de lâcher direct la sauce dans mon froc. J'ai vu une vidéo d'un mec comme ça qui arrive pas à contrôler son zguègue quand il est avec une nana trop bonne et sans déconner, ça c'est sûrement le truc qui craint le plus au monde. Être tellement chaud patate au point de perdre le contrôle, c'est dans le top de ma catégorie des trucs pas cool définitivement. Alors faut que je me calme un peu, que je pense à des trucs qui déchaufferons un peu Popole histoire qu'il s'excite pas tout seul et que ce soit pas lui qui foute tout en l'air. Mais c'est dur d'imaginer Susan Boyle en bas résille quand j'ai les poires bien mures de Maloe sous le pif. Haaaan bordel. Bon, pas grave. Puisque la méthode du « penser à autre chose » marche pas, il faut que je change de tactique. Je vais utiliser celle du mec qui se prend direct pour un acteur porno. Maintenant, appelez moi Roy Lapoutre, le meilleur hardeur de tous les temps, celui qui fait couiner toutes les filles comme des portes qui grincent et qui excite même les meubles !

Ma nouvelle méthode a l'air de pas trop mal marcher et je choppe de nouveau les lèvres de Maloe pour l'embrasser (parce que j'adore l'embrasser) mais elle a d'autres projets en tête et décide de s'attaquer directement à ma braguette. HO PUTAIN ! Je lève la tête vers le plafond en me mordant la lèvre, les yeux fermés pendant qu'elle tripote la zone sensible de mon jean. Elle va faire sortir Popole de sa tanière putain ! Mon poto se sent plus là, il frétille comme un malade et moi je suis à deux poils de cul de tourner de l’œil tellement c'est trop beau pour être vrai. Dans ma tête, j'ai l'impression d'entendre un groupe de gospel chanter AAAAAAAAAALLEUUUUUUYA à fond les ballons et cette idée me fait rire. Faut que j'arrête de me marrer comme un con comme ça sinon Maloe va vraiment me prendre pour un taré. Je me calme direct à l'idée qu'elle pourrait me jeter de son appart' à moitié à poil et avec une trique du tonnerre de Zeus parce que je lui aurai fait peur.

Je baisse la tête vers elle et la vois encore qui s'affaire sur ma ceinture. Putain elle est trop belle. Et j'dis pas ça juste parce qu'elle est sur le point de montrer la lumière à Popole. D'ailleurs, comme pour me le prouver à moi-même, je la stoppe momentanément dans son mouvement en l'attrapant brusquement par la nuque pour ramener son visage près du mien et l'embrasser comme j'ai jamais embrassé personne. Bon, faut aussi avouer que même si je suis un BG qui déchire, j'ai pas embrassé beaucoup de nanas non plus mais j'imagine que si j'avais emballé toutes les nanas amoureuses de moi, et je suis sûr qu'il y en une bonne demie-tonne (et encore, je suis modeste), j'en aurai embrassé aucune comme j'embrasse Maloe là tout de suite. Je glisse mes lèvres le long de sa mâchoire et remonte jusqu'à son oreille pour murmurer :

« J'aime déjà Brandie et Cindy. »

Bon, c'est pas super classe mais je l'ai dit d'une voix sexy et puis si ça la fait rire, c'est cool. Parce que j'adore quand Maloe rigole à mes blagues. Je m'éloigne un peu de son visage et lui souris avant de plonger ma tête dans son cou et d'aspirer sa peau pour lui laisser un beau suçon. J'me suis entraîner sur moi-même pendant des années en attendant ce moment alors autant dire que je vais pas la rater sur ce coup là ! Ma mère pensait que je me faisais tabasser à l'école quand elle voyait l'état de mes bras des fois. Dès que j'ai l'impression de m'être acharné suffisamment longtemps, je me recule et admire mon œuvre. Putain j'ai presque envie de faire une photo et de la mettre en fond d'écran de mon portable tellement c'est beau.

« Voilà ! je m'exclame fièrement. Maintenant, tout le monde saura que tu as fait des cochonneries avec moi ! »

Un énième baiser vient se glisser dans la scène, mais un baiser un peu différent des autres qu'il y avait eu précédemment. Je suis à deux doigts d'avoir la tête qui tourne, non pas parce qu'il pompe toute mon oxygène, mais parce que la porté de cet échange est tel qu'il en chamboule tout mon p'tit corps et surtout ma tête. Ca m'donne envie d'me frapper moi-même d'pas avoir eu l'idée d'lui sauter sur le grappin plus tôt, franchement, j'suis une vrai blonde d'intérieur, un kinder surprise sans le jouer. Je crois qu's'est souvent les choses les plus inattendus qui s'avèrent être les meilleures. C'est quelque chose qui se montre rai en tout cas pour le cas actuel. Jamais je n'aurais pensé ressentir ça pour lui, être attiré par lui, et le toucher autrement que pour lui foutre un coup. J'ai changé, il a changé aussi, d'une certaine manière. On n'est plus des enfants aujourd'hui, nos sentiments, nos envies évoluent. Et à force de regarder ailleurs que devant moi, je ne me suis jamais rendu compte qu'il y avait cette chose, ce sentiment pour lui si étrange qui grandissait au fond de moi un peu plus chaque jour. Car, il faut être un peu honnête, ce genre d'attirance ça arrive pas du jour au lendemain genre c'moi que v'la, nan nan, ça vient avec le temps, sauf qu'un jour on s'en rend finalement compte et on est tout perdue du cerveau, comme moi en cet instant. Mais j'ai préféré me laisser submergé par cette vague nouvelle, tel un arbre sous un tsunami pour juste apprécier le hasard des choses.

Ses baisers migrent un peu sur ma peau, avant qu'un chuchotement se fasse entendre à mon oreille. Je n'pus m'empêcher de rire légèrement à ses paroles, il avait toujours le chic pour me faire rire, même dans les pires moments. Bon, pas que ce soit un pire moment, mais c'est pas non plus le gros moment pour s'fendre la poire tavu? Soudain, il dépose ses lèvres dans mon cou et je sens... naaaaaaaaaan, il est entrain d'me faire un suçon sérieux? J'ai envie de rire mais j'me retiens, puis surtout c'est pas si désagréable comme sensation, c'est vrai qu'j'suis pas non plus habituée à ce genre de chose donc bon, je découvre un peu aussi. Il y va à fond mine de rien, je sens qu'il s'applique pour faire son truc, c'est du chungie tout cracher ça haha. Il finit par se retirer pour admirer son œuvre d'art, et il a l'air juste méga content d'lui. Et ses paroles me fit à nouveau rire, il était tellement mignon des fois j'vous jure. Mais comme d'hab, j'ai envie d'l'emmerder un peu, parce que sinon se serait serait pas du vrai chungloe. "Des cochonneries avec toi? Non je n'pense pas, à moi que tu es réussi à écrire ton prénom dessus, sinon on croira juste que j'ai fait des cochonneries tout court." Il est vrai qu'en général ce genre de geste vis à marquer une possession, on saura bien évidemment que j'ai fait des choses avec une personne, dans un sens c'est bien suffisant, c'est pas comme si j'avais envie d'aller me jeter au cou d'une tierce personne juste après lui, enfin j'me comprends. Je finis par poser doucement mes lèvres sur les siennes, à peine deux secondes avant de le regarder avec un léger sourire. "Mais moi je le saurais, c'est suffisant non?" Eh oui, à part nous deux qui a besoin de savoir tout ça hm? D'avoir juste une bulle à nous, je trouve ça amplement suffisant.

Je bougeais mes fesses, me séparant de lui pour aller un peu plus loin sur le lit, sans le lâcher des yeux. Je tendais ensuite mon bras vers le sien pour l'attraper et l'entraîner vers moi. Me voilà maintenant allongée en dessous de lu et j'en profite pour recapturer un peu ses lèvres. Puis je les sépare à nouveau, non sans venir les mordiller légèrement avant de dire : "Tu compte continuer à laisser des traces sur mon corps pour montrer au monde qu'on a fait des choses, ou est-ce que tu vas te décider enfin à réellement faire ses choses?" si c'est pas un panneau de signalisation avec écrit en gros et fluo VAS Y JE SUIS PRETE AU BOULOT TA CARTE BLANCHE je sais pas ce qu'il faut là pour qu'il comprenne. ca fait obsédé j'sais, mais le fait est que j'avais réellement envie, et que c'était la première fois que j'étais dans un état comme ça sans qu'il n'y ait vraiment eu d'échange avant. Ca d'vait certainement être lui, juste lui qui me mettait dans un état comme ça. En attendant ses tergiversions étaient presque un supplice pour moi qui n'attendait qu'une chose, qu'il se décide enfin !