« toi, au moins, tu ne me regarderas pas avec ces yeux... »
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« toi, au moins, tu ne me regarderas pas avec ces yeux... » | Mar 12 Mai 2015 - 11:23 Citer EditerSupprimer
song ; tenue ▬ Excès, tout n'était qu'excès ce soir. Je passais ma vie dans ce fichu bureau, dans cet endroit, et je commençais déjà à perdre la tête. Alors je me réfugiais dans le vice, je claquais quelques billets verts dans des bêtises. Une bouteille de champagne beignait dans un sceau, à côté du divan, alors que je fumais cigarette sur cigarette, faisant de temps en temps une pause pour inhaler de la poudre lunaire... J'avais conscience qu'en cet instant précis, je me foutais en l'air. Pourtant je n'ai pas l'habitude de se genre de choses. Je ne consomme pas de drogues. Enfin si, des drogues douces mais ce, très occasionellement.
Peut-être que c'et ce que je voulais au fond, me foutre en l'air. Oui. Ca doit être ça. C'est si tentant, car si facile. Je trouves qu'il n'y a rien de plus simple quand la volonté y est. Après.. ; ça va tout seul, vous vous sentez pousser des ailes tout en portant de sacrés couilles. On en fait toute une histoire, mais ça n'a rien de si grave. Un petit être né dans le néant, qui souhaite finir de son plein gré dans le néant. C'est tout. Le néant n'est que calme et sérénité. Au diable toute les idées qu'on veut se faire de cette après mort. Ce qui n'est pas, ne peut vous faire du mal non ? Vou êtes paisible, personne pour vous emmerder, et rien pour vous embrumer l'esprit. Exactement ce que je demandais. Plus le temps a passé, et plus j'ai adopté l'intime conviction que je ne laisserai rien ni personne me faire basculer dans ce havre de paix. Si même là-dessus, je n'ai pas le droit d'avoir un peu de contrôler, alors où en aurai-je ?
Au début je pensais que c'était par tristesse. Je l'ai cru pendant très longtemps. Maintenant je suis certaine que c'est par nihilisme. Tout ça me prend la tête, tout ça n'a pas de sens. Tout n'est qu'excès.
Exactement comme ce soir.
J'entendis la porte s'ouvrir derrière moi, et j'affichai alors un sourire. Il n'y a pas trente six personnes que j'autorisais à rentrer sans frapper à vrai dire. Alors que je regardais à travers la vitre teintée, je me retournai pour le regarder, d'un air étranger. Les quatre rails d'avant n'allait pas m'aider. Je sais qu'il n'allait pas me juger. Non pas que ça m'encourage dans mes délires. Mais ça me rassurait au moins un peu. « Tu es en retard », finis-je par dire en m'asseyant face à lui, derrière mon bureau.
JE T'HAINE
song ; tenue ▬ Excès, tout n'était qu'excès ce soir. Je passais ma vie dans ce fichu bureau, dans cet endroit, et je commençais déjà à perdre la tête. Alors je me réfugiais dans le vice, je claquais quelques billets verts dans des bêtises. Une bouteille de champagne beignait dans un sceau, à côté du divan, alors que je fumais cigarette sur cigarette, faisant de temps en temps une pause pour inhaler de la poudre lunaire... J'avais conscience qu'en cet instant précis, je me foutais en l'air. Pourtant je n'ai pas l'habitude de se genre de choses. Je ne consomme pas de drogues. Enfin si, des drogues douces mais ce, très occasionellement.
Peut-être que c'et ce que je voulais au fond, me foutre en l'air. Oui. Ca doit être ça. C'est si tentant, car si facile. Je trouves qu'il n'y a rien de plus simple quand la volonté y est. Après.. ; ça va tout seul, vous vous sentez pousser des ailes tout en portant de sacrés couilles. On en fait toute une histoire, mais ça n'a rien de si grave. Un petit être né dans le néant, qui souhaite finir de son plein gré dans le néant. C'est tout. Le néant n'est que calme et sérénité. Au diable toute les idées qu'on veut se faire de cette après mort. Ce qui n'est pas, ne peut vous faire du mal non ? Vou êtes paisible, personne pour vous emmerder, et rien pour vous embrumer l'esprit. Exactement ce que je demandais. Plus le temps a passé, et plus j'ai adopté l'intime conviction que je ne laisserai rien ni personne me faire basculer dans ce havre de paix. Si même là-dessus, je n'ai pas le droit d'avoir un peu de contrôler, alors où en aurai-je ?
Au début je pensais que c'était par tristesse. Je l'ai cru pendant très longtemps. Maintenant je suis certaine que c'est par nihilisme. Tout ça me prend la tête, tout ça n'a pas de sens. Tout n'est qu'excès.
Exactement comme ce soir.
J'entendis la porte s'ouvrir derrière moi, et j'affichai alors un sourire. Il n'y a pas trente six personnes que j'autorisais à rentrer sans frapper à vrai dire. Alors que je regardais à travers la vitre teintée, je me retournai pour le regarder, d'un air étranger. Les quatre rails d'avant n'allait pas m'aider. Je sais qu'il n'allait pas me juger. Non pas que ça m'encourage dans mes délires. Mais ça me rassurait au moins un peu. « Tu es en retard », finis-je par dire en m'asseyant face à lui, derrière mon bureau.
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Re: « toi, au moins, tu ne me regarderas pas avec ces yeux... » | Mar 28 Juil 2015 - 15:30 Citer EditerSupprimer
demain c'est loin
ISEUL & RENZO
les blessures créent des monstres ✻✻✻ Un jour de plus dans l’immense néant de notre existence. Entre ruines et chaos, j’ai l’esprit embrumé. Fracassé, cabossé – l’arc-en-ciel est venu et a tout bousillé sur son passage. Cet arc-en-ciel que j’ai longtemps admiré et protégé, cet arc-en-ciel qui était une sœur. Rivael. Disparue, assassinée, elle n’a laissé qu’une dépouille en voie de boursouflure. Grise et ecchymosée, les couleurs de ses cheveux juraient avec le gris de son corps. Je m’en rappelle encore. Comme si c’était hier. Son image, figée, dans ma mémoire. Sur mes cornées, sous mes paupières. Un constant rappel de notre échec. De mon échec. Nous, Armani, foutus admirateurs de l’immortalité. Mais faut croire que l’immortalité n’est qu’une putain et qu’elle nous l’a prouvé une nouvelle fois en nous arrachant Rivael. Faut croire que la vie entière est une chienne et qu’on ne la baisera pas assez. Il y a ceux qui avalent leurs peines et qui tournent la page au bout de quelques mois. Et il y a ceux qui se complaisent dans la douleur et qui cherchent la vengeance. Ceux-là répandent uniquement par le sang : des blessures, ils arrachent l’âme et laissent les corps dépourvus de vie derrière eux. Ceux-là se croient invincibles également, ils masquent la peine derrière un rire narquois et l’humour noir. Et j’admets, main sur le cœur, que c’est mon cas. J’admets que j’ai la haine. J’admets que j’ai vengé ma sœur. Répandu le sang. Je les ai tous foutus dans le même panier. Mais j’en ai rien à battre parce que j’ai pas pris mes pilules Padamalgam, qu’ils crèvent tous la gueule ouverte. J’avale le sel dans ma gorge et fixe le long couloir du Nymphea. En retard d’une trentaine de minutes mais je sais qu’elle me pardonnera. Iseul me pardonne toujours. Tout. Mon absence d’émotion, mes mains tâchées de sang, mon instinct de meurtrier. Elle me pardonne et voit autre chose en moi. Quelque chose qu’on appelle une âme, quelque chose qu’on appelle l’humanité mais dont je n’ai pas conscience. Parce que j’ai balancé mon humanité dans le premier buisson où j’ai pissé. Mais Iseul… elle voit au-delà du monstre. J’ouvre la porte sans même toquer et m’avance dans la pièce. Mon regard noir glisse un instant sur ses courbes mais remonte jusqu’à ses yeux, et nos regards se scellent. « Tu es en retard. » Coupable de ce crime terrible, je lève les mains en l’air. « Comment puis-je me faire pardonner de cet affront, ô dame Iseul ? » dis-je avec mon accent légendaire, en arquant un sourcil. Je baisse les mains et m’assois sur le fauteuil face au bureau. « Ça a l’air bondé, ce soir. » dis-je en faisant mention aux nombreux badauds que j’ai croisé dans le hall.
✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.