tenue - La journée avait été longue mais pas pour le moins pénible. Après être sortie de ses cours du matin, moeko avait filé droit à Séoul, direction les bureaux de vogue korea, et s’était arrêtée en route pour acheter à manger pour leur réunion. La japonaise était ravie car elle maîtrisait de mieux en mieux son emploi du temps, et trouvait même parfois du temps pour elle, ce qui la rendait de meilleure humeur. Le dernier mois avait été tout ce qu’il y as de plus stressant, mais aujourd’hui, elle rayonnait. Les cernes sous ses yeux avaient quasiment toutes disparues, son air soucieux avait été remplacé par des sourires, et elle arrivait à se détendre. Son quotidien ne lui pesait plus, et pour la brune, c’était chose difficile que de garder une vie stable sans avoir envie de tout foutre en l’air. La journée passa sans interruption, enchaînant une séance photo à sa réunion puis des essais de vêtements quand elle reçu le premier sms de kazuya. Un fin sourire était venu s’afficher sur ses lèvres. Bien qu’elle soit clairement attirée par les filles, l’entrevue avec kazuya la dernière fois ne l’avait pas laissée indifférente. La mannequin retrouva sa loge ou elle se changea, se rhabilla et interpella une des maquilleuses qui étaient encore là pour qu’elle lui refasse un look beaucoup moins voyant que ce qu’elle avait là, mais qui la mettait en avant. Elle prit son temps pour se préparer et quand ceci fu fait, elle récupéra l’adresse envoyé, interpella un taxi et changea de quartier pour se retrouver à Insadong. La brune regardait par la fenêtre sans ne reconnaître aucun immeuble. A vrai dire elle ne venait jamais dans ce quartier de séoul. Arrivée devant l’immeuble, elle passa une main dans ses cheveux tout en sonnant, et rangea son téléphone qu’elle mit sur silencieux, avec ses écouteurs en montant les escaliers. Quand Kazuya lui ouvrit la porte, elle sourit, toujours amusée et impressionnée à la fois de la classe qui émanait du japonais. « bonsoir. Le taxi à su trouver sa route, oui oui » Moeko releva des yeux malicieux sur le brun avant d’entrer dans son appartement, qu’elle examina d’un rapide coup d’œil. Elle ne pouvait pas s’empêcher de détailler les lieux, très sobre et parfaitement entretenu. Elle apprécia également la tranquillité et la beauté de la musique classique, qui lui manquait de plus en plus en ce moment. « Plutôt joli ton appartement, c’est classe, à ton image je trouve. très bon choix de musique aussi. » laissa t’elle glisser en faisant quelques pas. Elle le regarda en arquant un sourcil quand il s‘excusa pour le bordel, et pour s’en assurer, moeko regarda à nouveau l’appartement pour y voir juste la valise. « Et bin, heureusement que t’as pas un colocataire bordélique, tu péterais câble non ? » elle ria en passant à nouveau une main dans ses cheveux et lorsqu’il la pria de faire comme chez elle, elle enleva son châle et son sac et posa le tout sur l’accoudoir du canapé. Moeko enleva également sa veste qu’elle posa avec tout en se tournant vers le japonais, un petit sourire aux lèvres. « Oui. J’ai quitté mon emploi au youth lagoon… et je me suis fait embaucher par vogue korea. Je suis leur nouvelle égérie. » Moeko était fière d’elle-même, fière d’avoir réussis à sortir de son tourbillon d’émotion négative, mais ne se vantait pas non plus pour son nouveau travail qui pourtant lui apportait popularité et respect dans le milieu de la mode. « mh, attend ! » La japonaise repris son sac et en sortis une feuille pliée en deux, la déplia et la montra au brun qui revenait avec la bouteille de soju. « C’est la couverture du mois prochain, évidemment, tu fais comme si t’avais rien vu hein. » Elle la laissa quelques secondes flotter devant ses yeux avant de la replier et de la glisser sur ses affaires, et s’installa sur le canapé, passant ses mains sur son collant avec lequel elle joua. « et toi, qu’est ce que tu racontes ? tu pars en voyage ou t’en reviens ? » Moeko faisait évidemment allusion à la seule chose qui était visible dans l’appartement : la valise. Elle le regarda servir et attendit sagement qu’il lui donne son verre.

Les petits remarques de Kazuya avait don de faire sourire la japonaise. Il parlait peu, mais ce soir, il parlait avec ce petit sourire au coin des lèvres qui montre qu’une personne normale aurait rit, simplement. Mais la tenue et le caractère de Kazuya font que lui, sourit gentiment en restant si grand, élégant et un brin en retrait. Mystérieux homme qui se présente devant moeko, elle le sait et se plait à le regarder, à le voir tel qu’il est. Sur quelqu’un d’autre, la brune aurait surement passé tout son temps à l’analyser, chercher le pourquoi du comment, ses défauts, ses secrets. Mais quand c’est Kazuya, elle reste sage et étrangement, elle arrive à mettre de côté son obsession pour le savoir et découvre avec plaisir un être plein de mystère. « c’est pas mal comme technique, c’est vrai. Parfois j’aimerais quitter le dortoir et me prendre un appartement pour être plus souvent tranquille, mais bon. J’ai déménagé dans une chambre en duo pour moins de bruit. » Dit-elle en relevant la tête vers lui en souriant. Quand le jeune homme reviens, moeko le regarde servir et lui explique son nouveau travail, ce qui l’intrigue. « C’est le pdg du magazine qui m’as trouvée, en fait. Il m’a parlé un peu, au final on à discuter un peu du passé, que j’étais mannequin et tout ça, et il a finis par trouver des anciens photoshoot avec moi dedans et… il m’a un peu sauvé la mise, en fait. » La japonaise glissa une de ses mèches de cheveux derrière son oreille en l’écoutant parler avec un sourire amusé. Certes, elle passait encore moins inaperçu qu’avant (parce que la présidente des wonsungi n’était pas personne dans l’université) mais n’était pas populaire au point de déclencher les foules. Yonsei est un lieu de célébrités, comptant dans ses rangs plusieurs mannequins, champions de boxes et autres gratin de la haute société séoulienne. « Je ne suis pas encore la plus populaire de l’université. Et tu as vu, y’as tellement de beau monde dans cette fac que ça parait tout à fait normal que je soit égérie de vogue korea. Moi, au début, j’avoue que ça m’as fait halluciner comment la haute bourgeoisie et le « petit peuple » peut se côtoyer. » La jeune ne disait pas ça du tout pour mettre dans des cases par rapport aux revenus des gens, mais bien parce qu’elle avait été étonnée de participer aux mêmes cours que des grands champions de JO, par exemple. Si seulement elle savait qu’elle parlait en ce moment même à un yakuza, peut-être que ça ne l’étonnerait même pas. La discussion dérive à nouveau sur le japonais qui, plus renfermé qu’avant, lui répond qu’il part au japon. Les yeux de moeko s’ouvrent un peu plus grand à cette nouvelle et elle ne peut s’empêcher de sourire, nostalgique de son pays. « mh… j’ai besoin de l’ambiance, des gens, de leur état d’esprit… » Rit-elle en relevant la tête vers le brun. Moeko n’était pas très matérialiste, mais qu’est-ce qu’elle avait besoin de compagnie et d’ambiance pour vivre. La japonaise prit le flyer entre ses doigts et croisa ses jambes, s’adossant au canapé en lisant la carte avec un « mhhh… » de réflexion sortant de ses lèvres. « tu prend quoi toi ? je sais pas du tout quoi manger… je crois que je vais y aller avec des sushis. Classique. Oh, et de la soupe miso. Ça me manque ça, elle n’est pas bonne ici, tu trouves pas ? enfin, dans les resto non-japonais. Elle à pas le bon goût je trouve… » Moeko finit par se décider sur une sorte de sushi, et une soupe miso ainsi qu’un bol de riz, et rendit le flyer au brun. Moeko se permit de prendre un des deux verres sur la table et le leva a hauteurs de ses yeux vers kazuya « kampai » définitivement, elle retournerais bien vivre au japon.