Lee Su Ah & Park Jin Hyun

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tenue + L'ambiance s'était quelque peu réchauffée depuis que nous avions quitté l’hôpital. Et je devais certainement remercier Su Ah et ma mère, pour cela. Pendant quelques instants, elles étaient parvenues à me faire « oublier » ce qu'il s'était passé. Ou du moins, elles avaient réussi à faire en sorte que je pense à autre chose. Et, pour tout vous dire, ce n'était pas une mauvaise chose. Je me prenais un peu trop la tête depuis que Baekie avait été admis à l’hôpital alors que cela ne servait plus à rien de s'inquiéter pour lui. En tout cas, dans l'immédiat, puisqu'il était entre de bonnes mains, maintenant. Et, par de bonnes mains, je parlais bien évidemment des médecins mais aussi de Bo Bae parce que, pour sûr, si cette dernière n'était pas arrivée, il est clair que je n'aurais jamais laissé Hwan Baek tout seul dans cette chambre d’hôpital. En effet, même si j'étais certain qu'il m'affirmerait le contraire, je savais également qu'avoir de la compagnie dans une telle situation lui faisait du bien. Je le savais parce que, au risque de me répéter, lui et moi étions pareils. Et, en ce qui me concerne, si un peu plus tôt j'avais souhaité que ma petite amie me laisse seul, à présent je ne pouvais qu'affirmer que sa présence à mes côtés m'était des plus bénéfiques. J'avais besoin d'elle pour tenir le coup. Comme j'avais besoin de ma mère, également, même si pour être honnête il y a certaines choses auxquelles j'aurais préféré ne pas être confronté, aujourd'hui... A commencer par ce surnom horrible que ma mère n'arrêtait pas d'utiliser pour m'appeler, et ce, devant ma petite amie. Petite amie qui semblait bien s'en amuser, d'ailleurs, puisque cette dernière, apparemment désireuse de suivre les pas de ma génitrice, employa un surnom pas moins ridicule que le premier. Cette... Grrr... Elle me cherchait. Mais rira bien qui rira le dernier... Laissant échapper un faible rire amusé, dans lequel on pouvait toutefois déceler une petite lueur de frustration, je dégageai – doucement, cela dit. je n'étais pas un sauvage, tout de même – la main de ma petite amie, qui s'amusait à me chatouiller le menton, et la gratifiai d'un « Arrête ça... » faussement agacé, avant de finalement fermer les yeux. Mais c'était sans compter sur ma mère qui, une nouvelle fois, nous rappela sa présence en interpellant Su Ah. Je ne pus alors m'empêcher de sourire... Au moins, elle semblait bien l'aimer. Oui, ce point là comptait énormément pour moi... Su Ah était, après tout, la première femme dont je tombais amoureux et, également, la première que je « présentais » à ma mère. C'était donc très important qu'elle, la première femme de ma vie, apprécie celle que j'aime. Sans compter que ça ne risquait pas d'être aussi facile, du côté de mon père. Non pas que son avis concernant ma petite amie m'importe beaucoup. D'ailleurs, son avis ne m'avait jamais vraiment intéressé... Mais quand même. Valait mieux qu'au moins l'un des deux apprécie Su Ah... C'était toujours ça de gagné, comme on dit. Mais passons. Un faible sourire accroché au visage, je fermai de nouveau les yeux et me contentai de laisser échapper un « Hm... » pour toute réponse à la jeune femme, lorsque celle-ci se qualifia d'indispensable. Et je ne pouvais pas la contredire sur ce point. En tout cas, en ce qui me concerne. C'est vrai... Elle m'était devenue indispensable. Dire le contraire serait mentir. Cependant, ses chevilles commençant légèrement à gonfler, il était préférable que je ne le lui dise pas. De ce fait, tandis que cette dernière me quittait une nouvelle fois pour rejoindre ma mère dans la cuisine, je lâchai un « Allez, plus vite que ça ! J'ai faim, moi... » à son attention, un sourire quelque peu taquin accroché au visage, et replaçai de nouveau mes bras sous ma tête, en guise d'oreiller. Toutefois, il était peu probable que je réussisse à m'endormir. Oui, c'est vrai... J'avais besoin de repos et les deux femmes ici présentes s'entêtaient à me le rappeler depuis un petit moment. Cependant, et même si je donnais vaguement l'impression qu'il n'en était rien, mes côtes me faisaient vraiment souffrir. Et, à moins de me shooter aux somnifères – et encore... - j'allais, je pense, mettre pas mal de temps avant de me laisser aller aux bras de Morphée... Résolu, j'ouvris donc, pour la énième fois, les yeux au bout d'une petite dizaine de minutes, avant de les poser sur le chat qui, lui, s'était endormi. Et, aussi idiot cela puisse être, je me mis légèrement à l'envier. C'est vrai... Qui n'avait jamais souhaité être un chat, une fois, dans sa vie ? Les chats passaient leur temps à dormir, manger et... Dormir. En plus, ils se faisaient câliner, dorloter et tout ce qui s'en suit. Il y avait donc de quoi les envier... « Tss... » finis-je alors par lâcher, dans un soupir, quelque peu blasé. Je caressai ensuite rapidement la tête du chaton et me redressai, veillant à ne pas trop bouger ce dernier, avant de m'asseoir sur le canapé, face à la télé. JE LE SAIS ! J'étais privé de télé... C'est en tout cas ce que Su Ah m'avait fait comprendre, un peu plus tôt, avant que ma mère ne débarque. Mais je me faisais chier et n'arrivais pas à dormir. Il fallait bien que je trouve quelque chose pour m'occuper, non ? Et puisque je ne pouvais pas bouger, la télé restait la seule occupation qui ne me demanderait pas trop – pour ne pas dire pas du tout – d'efforts physiques... Qu'elle s'estime heureuse, d'ailleurs, car je serais déjà sur le chemin de la salle de danse si mes côtes ne faisaient pas autant souffrir. Puis shit... Je n'étais plus un gamin ! Je pouvais encore faire ce que je voulais dans mon propre appartement, non ? Déposant alors le chat à côté de moi, je me penchai légèrement vers la table basse sur laquelle se trouvait la télécommande, afin de m'emparer de cette dernière. Cependant, et alors que j'eus tout juste le temps de l'effleurer, une main vint s'abattre sur la mienne, m'empêchant ainsi d'atteindre mon but. « Pas de télévision, jeune homme ! Tu dois te reposer ! » Et non, ce n'était pas Su Ah mais bien ma mère qui venait de parler. Elles s'étaient passées le mot ou quoi ? La regardant quelques micro-secondes, la bouche légèrement entrouverte, je laissai échapper un soupir, légèrement contrarié, avant de finalement tenter... « Maman... S'te pl... » Toutefois, le regard que me lança ma mère me dissuada de continuer sur ma lancée. Ouais... Ma mère avait un don pour se faire obéir rien qu'en vous lançant un regard. C'était légèrement... effrayant.

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8 mai 2015

tenue + Un coup, il n’arrivait pas à avaler un bout de sandwich. Un coup, il avait faim. Je vous jure. Heureusement, je n’avais pas été radine pour les proportions de japchae. Park Jin Hyun était doué pour me faire tourner en bourrique. Mais depuis l’arrivée de sa mère, je commençai à croire que rendre complètement folle Lee Su Ah était une passion commune chez eux, un gène inscrit depuis des millénaires dans la famille Park. Après tout, Dieu avait dû prévoir d’innombrables heures de travail pour arriver à un résultat aussi parfait que moi. Il avait tout préparé le filou, y compris des gens qui pourraient remettre en question ma capacité à rester calme ! J’en étais certaine. En attendant, ils étaient tous malicieux et savaient s’y vraiment prendre. Je m’étais habituée avec Jin Hyun, enfin plus ou moins. Même constat avec son cousin In Su bien que les débuts furent assez difficiles entre nous. Suk Hee était pas mal dans son genre vu nos discussions précédentes. Mais en tout cas, mon petit-ami restait le Roi à ce sujet. Après tout, je passais mon temps avec lui et forcément, c’était plus facile d’être la victime de tous ses coups tordus. Mais, cet aspect-là ne m’empêchait pas de l’aimer. Loin de là même. Rendre fou quelqu’un n’avait pas forcément qu’un sens péjoratif. Touillant une dernière fois les différents ingrédients présents dans la poêle, j’étais ravie d’être parvenue à un accord avec ma belle-maman. Mon petit doigt me disait : méfie-toi de cette femme d’expérience et débrouille-toi pour l’avoir dans ton camp. Mais, une voix dans ma tête m’avertissait : fais attention, c’est son poussin… Un gros débat intérieur avait lieu mais je n’avais plus le temps de m’attarder. Voilà qu’il était l’heure pour moi d’offrir mon repas préparé avec amour à mon petit-ami. Tenant l’assiette dans mes mains, je suivis Suk Hee un peu plus doucement. Après avoir autant sué, il était hors de question pour moi de tout renverser. Je n’étais pas une jeune femme maladroite mais j’avais eu la main lourde – tout comme avec l’assaisonnement tout à l’heure - . Toutefois, c’était pour une bonne raison cette fois-ci. Le pyobeom m’avait assuré qu’il avait une faim de loup et connaissant son grand appétit, j’avais tout intérêt à mettre autant de japchae dans son assiette. Arrivant près du canapé, j’arrivais à temps pour écouter la conversation entre Jin Hyun et sa mère. Cette dernière avait une autorité folle sur le jeune homme. C’était légèrement déconcertant. Au moins, cela marquait la frontière entre elle et moi. Il est vrai que nous étions sur la même longueur d’onde s’agissant de son repos mais au moins, avec un tel comportement, je ne pouvais endosser pleinement son rôle. Si mon petit-ami finissait par me considérer comme sa mère, je serais terriblement inquiète. Enfin… Revenons à nos moutons. Je plaçai l’assiette – et les baguettes - sur le plateau. « Tu m’en diras des nouvelles. J’accepte toute critique. » Tant qu’elles étaient fondées. J’adressai un joli sourire au blessé et attrapai au passage les biscuits ramenés par sa mère, précédemment. Autant ranger un peu pour être plus à l’aise, surtout que nous étions trois désormais. « Il en reste encore, vous en voulez ? » demandai-je à Suk Hee, ne sachant pas si elle avait eu le temps de manger avant mon appel. Mais, apparemment, c’était bon pour elle vu sa réponse. Bon, je n’avais plus qu’à me servir une petite part pour mon estomac. « Je reviens. » A croire que je ne pouvais pas rester tranquille plus de dix secondes. Je fis alors un détour vers la cuisine pour ranger les biscuits et sortis ensuite une assiette propre. Une fois le service terminé, je regagnai le salon et m’installai sur un fauteuil libre. Croisant mes jambes, je mélangeai une nouvelle fois le japchae à l’aide de mes baguettes et posai mon regard sur mon petit-ami : « Alors ? » Jin Hyun avait peut-être goûté entre temps. « C’est aussi bon que les plats faits par ta maman chérie ? » ajouta Suk Hee d’un air malicieux. C’était vil comme technique, même pour une dame aussi respectable qu’elle. Je tournai la tête vers sa mère et esquissai un sourire. « On connaît déjà la réponse à cette question. Elle est évidente. » J’haussai les épaules avant d’émettre un léger rire. Les plats des mamans étaient toujours meilleurs. Elles avaient de l’expérience et puis, je n’étais pas la meilleure cuisinière au monde. Voire pas du tout. Alors, c’était injuste de se lancer dans une compétition aussi puérile. « Quand il était vraiment tout petit, Jin Hyun avait horreur de certains plats, surtout ceux à base de petit-pois. Il affichait toujours une grimace. Olala, j’avais pris une photo mémorable. Je l’avais montrée à tous les voisins. » Gloussa-t-elle.

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tenue + Qu'avais-je fait au bon dieu pour mériter ça, hein ? J'avais presque l'impression d'être un enfant. Un enfant que l'on se sentait obligé de surveiller tout le temps... Et le pire, dans tout ça, c'est que je n'avais pas qu'une seule paire d'yeux braquée sur moi, aujourd'hui, mais deux... Celle de ma mère et celle de ma petite amie. A croire que je n'étais pas capable de m'occuper tout seul de ma propre personne... Aish... Heureusement, elles avaient aussi leurs bons côtés. En effet, j'allais à présent pouvoir profiter d'un bon petit Japchae et je n'avais même pas eu à bouger le petit doigt pour ça. Alors, ouais... Ça faisait un tantinet macho dit comme ça. Genre le gars qui se prélasse pendant que les nanas se retrouvent derrières les fourneaux. Mais je n'avais rien demandé, moi... C'est elles qui avaient insisté pour me préparer à manger. Et même s'il faut avouer que face à une telle proposition je n'avais pas opposé beaucoup de résistance, pour ne pas dire pas du tout – on m'offre de la bouffe, j'vais pas dire non, après tout – on ne pouvait aucunement m'en vouloir d'en profiter, pas vrai ? De ce fait, après avoir essuyé un refus catégorique de la part de ma mère concernant la télévision, je décidai de me réconforter avec le Japchae que m'avait préparé ma petite amie. La gratifiant alors d'un sourire, je laissai échapper un simple « Hn... » pour toute réponse à ses paroles et m'emparai finalement du plateau sur lequel ma petite amie avait déposé l'assiette, avant de la suivre du regard lorsqu'elle prit la direction de la cuisine, apparemment pour aller se servir elle aussi. Ma mère profita d'ailleurs de ce laps de temps pour s'asseoir à côté de moi et reprendre la parole, un sourire un peu trop niais à mon goût accroché au visage, tandis que je portais une première part de mon Japchae à la bouche... « Je comprends tout maintenant... » La bouche pleine, je me stoppai dans mon geste et arquai un sourcil, avant de lever la tête vers ma génitrice, interrogateur. Cette dernière remarqua d'ailleurs très vite l'expression sur mon visage puisque, sans me laisser le temps de la questionner, elle poursuivit, toujours tout sourire... « Ça ne m'étonne pas que tu sois tombé raide dingue de cette fille... » Une nouvelle fois, je levai les yeux au ciel. Ok... J'en étais sûr. Je savais qu'elle n'allait pas me laisser tranquille avec ça. Je l'avais d'ailleurs totalement prédit, un peu plus tôt, lorsque nous étions dans la chambre et qu'elle m'avait pourtant affirmé qu'elle ne m'embêterait plus avec ça... « C'est vrai ! Elle a vraiment tout pour plaire. Elle est jolie et puis elle est aux petits soins avec toi... Quel petit chanceux tu fais ! » Taquine, elle m'administra un faible coup de coude dans le bras. Toutefois, son expression quelque peu moqueuse laissa rapidement sa place à une moue faussement sévère et elle reprit alors, feignant d'être suspicieuse... « Mais dis moi ?! Tu n'as pas l'intention de me remplacer, quand même ? » Je laissai échapper un soupir, à la fois amusé mais aussi, je l'avoue, un tantinet désespéré. « Maman... S'il te plait... » Evidemment, ce n'est pas mes plaintes qui allaient la stopper. Quand elle était lancée, elle était lancée. Et c'est ainsi qu'après avoir agrippé mon bras, ma mère arbora une moue exagérément mignonne avant d'ajouter en papillonnant des yeux... « Bien sûr que non... Tu l'aimes trop ta maman ! Pas vrai mon poussin ? » C'était franchement gênant... « Aish... Mais lâche moi ! » murmurai-je alors, plus qu’embarrassé, tentant de dégager mon bras de l'emprise de ma mère. Toutefois, ce n'est que lorsqu'elle vit Su Ah débarquer de nouveau dans la pièce qu'elle se résigna à me lâcher, tandis que je priais fortement le ciel pour que ma petite amie n'ait rien vu ou entendu de la scène qui venait de se dérouler à l'instant. Franchement... Ma mère était pire qu'une gamine parfois. Soupirant faiblement, je me munis une nouvelle fois de mes baguettes que j'avais dû lâcher pendant un instant et m'apprêtai à goûter une nouvelle fois à ce Japchae dont je n'avais pas totalement pu apprécier le goût à cause des interruptions répétées de ma génitrice. Cependant, et alors que je venais à peine d'enfourner les baguettes dans ma bouche, ce fut au tour de ma petite amie de s'adresser à moi. Et, bien évidemment, comme à son habitude, ma mère sauta sur l'occasion pour une nouvelle fois me taquiner... Quelque peu las, je préférai toutefois ne pas lui répondre et me contentai de mâcher ce que j'avais dans la bouche. Mais, croire que cela suffirait à la faire taire aurait été bien trop naïf de ma part et c'est alors sans grande surprise que ma mère en rajouta une couche. Avalant alors ce que j'avais dans la bouche, je levai les yeux au ciel, avant de la gratifier d'un « C'est bon ? T'as fini ? » faussement désespéré. Vous vous êtes certainement déjà demandé, une fois, d'où me venait ce désir de tout le temps vouloir faire chier les gens, hein ? Et bien voilà... Vous avez à présent la réponse à votre question... « De quoi as-tu peur, mon chéri ? Tu ne veux pas que ta petite amie sache à quel point t'étais chou quand tu étais petit ? » Ok... Elle était définitivement trop forte pour moi. « Laisse tomber... » finis-je alors par laisser échapper dans un soupir. Ouais, j'abandonnais... Avoir le dernier mot avec elle était quasi impossible. En tout cas, en ce qui me concerne... Et si je continuais à répliquer, la seule chose que je risquais était de m'enfoncer encore plus. Et ça, elle le savait très bien... Me reconcentrant alors sur mon assiette, je me contentai de terminer mon Japchae, sans un mot... Au bout de quelques minutes, je finis d'ailleurs par venir à bout de ce dernier et déposai alors l'assiette sur la table. Assiette vers laquelle ma génitrice jeta un coup d’œil, l'inspectant rapidement, avant de laisser échapper un « Et bien, il semblerait que ce Japchae ait été au goût de mon petit Jin Hyun ! » à l'intention de Su Ah qu'elle gratifia ensuite d'un grand sourire. Je vous jure...

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8 mai 2015

tenue + Ce repas était assez animé. Même si je me trouvais bien timide comparé à mes habitudes, les anecdotes de Suk Hee me provoquaient toujours un rire contrairement au jeune homme qui avait volé mon cœur. Celui-ci semblait fatiguer des frasques de sa mère. En tout cas, il ne risquait pas de se reposer. Personnellement, si mes parents ou mes amis commençaient à sortir les vieux dossiers, il était préférable de rester pas loin : soit pour mettre un terme à tout ça, soit pour se justifier. Evidemment, je pourrais péter un câble à tout moment mais au moins la situation serait un minimum contrôlée. Mais, apparemment, Jin Hyun ne possédait aucun réel moyen pour arrêter sa mère. Je ne m’en plaignais pas… La situation était intéressante et bizarrement, je me rappelai de cette soirée, de ce gala où Jin Hyun avait laissé sous-entendre certaines choses sur ses parents. Désormais, j’avais l’impression de me trouver à des années lumières de ce que j’imaginais, il y a plusieurs mois de cela. Mâchouillant un nouveau morceau du repas concocté par mes soins, ces pensées se firent la malle pour laisser place à mon imagination plus ou moins spectaculaire. En effet, je repensais aux paroles de sa mère. Mais impossible de visualiser une telle photo si je ne savais pas à quoi ressembler la moue de mon petit-ami, enfant… C’était frustrant. Je fronçai alors légèrement les sourcils avant d’entendre le dépôt d’une assiette sur la table. Relevant alors la tête, Suk Hee fit une nouvelle remarque. Elle ne savait vraiment pas s’arrêter. A quoi ressemblaient les repas chez eux ? Je lui adressai un sourire poli. S’il avait aimé, c’était le principal. En attendant, je n’avais toujours pas fini mon assiette mais j’y arrivais petit à petit. Il faut dire que mes pensées n’avaient cessé de me faire oublier mon déjeuner.  Jetant un léger coup d’œil vers Jin Hyun, je finis par poser mon regard sur Suk Hee sans manquer d’esquisser un sourire malicieux. « Suk Hee, j’ai une question à vous poser. » Et vu la mine de mon visage, ma phrase était un peu trop sérieuse pour ce que je m’apprêtais à dire. « Vous avez toujours cette photo ? » Elle lâcha un rire. « Je ne l’ai pas mais j’en ai d’autres sur mon téléphone. Je reviens ! » Elle s’éclipsa, sûrement pour récupérer son téléphone. J’en profitai alors pour me pencher de nouveau vers mon petit-ami. « J’ai bien fait de rester. Je vais pouvoir voir l’avant et l’après puberté. » Déclarai-je, le sourire aux lèvres. « Tu ne regrettes pas d’être toujours éveillé ? » Je n’attendais pas vraiment de réponse de sa part. Et puis, Suk Hee venait de revenir en trottant légèrement. Apparemment, elle était pressée de montrer ses photos collectors. Je rigolai lorsque je la vis agiter ses épaules. M’installant à côté d’elle, je tapotai la place à côté de moi avant de prendre la main de mon petit-ami. « Viens regarder avec nous. » Je lui adressai un sourire tandis que Suk Hee lança l’application. Puis, commença le récit ‘’ Jin Hyun enfant. ‘’  

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tenue + Je donnerai beaucoup pour m'endormir, là, maintenant, afin de ne plus avoir à supporter ma mère. Mais c'était mission quasi impossible, pour le coup. Avec tout le boucan qu'elle faisait, vouloir trouver le sommeil relevait du miracle. Et puis, vu la tournure que venaient de prendre les événements, je n'avais pas intérêt à me faire la malle maintenant. En effet, et alors que je venais de terminer mon assiette, ma petite amie – cette traîtresse – formula une demande pour le moins... dérangeante. En tout cas pour moi... Tournant alors la tête vers elle, j'entrouvris légèrement la bouche mais, bien trop abasourdi par ce qui était en train de se passer, aucun son ne parvint à sortir de cette dernière. Et, sur mon visage se dessina une expression dans laquelle on pouvait lire de l'incompréhension mais aussi une pointe de contrariété. Pour sûr, elle allait regretter ce qu'elle venait de faire. Je ne savais pas quand et je ne savais pas non plus comment j'allais m'y prendre mais, ce dont elle pouvait être certaine, c'est que je n'oublierai pas ce qu'elle venait de faire et que je comptais bien me venger. Toutefois, dans l'immédiat, je me contentai de détourner le regard et de laisser échapper un soupir de lassitude en voyant ma mère se lever pour aller chercher son portable. Franchement, elles faisaient bien la paire, toutes les deux. En plus, voilà que Su Ah en rajoutait une couche... « Pourquoi devrais-je le regretter ? Y'a pas grand chose à voir, tu sais ? » m'exclamai-je alors, tentant de me convaincre, avant d'ajouter, en haussant faiblement les épaules... « C'est toi qui risque d'être déçue... » Elle croyait quoi ? Que ce magnifique visage que j'arborai aujourd'hui, je l'avais volé ? Bien sûr que non ! Il était là depuis toujours. Belle gueule d'ange, sourire à tomber... Déjà, à l'époque, j'étais parfait. Et, je n'avais pas tant changé que ça si ce n'est qu'avec le temps mes traits s'étaient considérablement masculinisés. Alors, oui... Il n'y avait pas grand chose à voir. Toutefois, je devais avouer que je restais quelque peu suspicieux à l'idée que ma mère puisse montrer de trop gros dossiers me concernant. Je me devais donc de rester ici, à leur côté, histoire que ça ne dérape pas trop... Levant ainsi les yeux au ciel lorsque Su Ah me demanda de me rapprocher, je m'exécutai quand même, un tantinet curieux. Puis, ma mère débuta alors son récit, dévoilant photo sur photo, non sans commenter chacune d'entre elles au passage. On pouvait alors l'entendre lâcher  des « N'était-il pas chou ? » ou des « Regarde comme il était mignon à l'époque ! » avant de finalement se tourner vers moi, pour ajouter... « Bien sûr, tu l'es toujours mon poussin... » Paroles qui, bien évidemment, eurent pour effet de m'arracher de multiples soupirs. Me convainquant toutefois que ce n'était qu'un mauvais moment à passer et que celui-ci ne durerait pas éternellement, je m'abstins de répliquer et jetai rapidement un coup d'oeil vers ma petite amie qui semblait être plongée dans ces souvenirs d'enfance que lui racontait ma mère. « Oh, tiens ! Cette photo, c'est ma préférée ! » Enthousiaste, ma mère mit son portable entre les mains de Su Ah pour que celle-ci puisse correctement voir la photo en question...

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8 mai 2015

tenue + Ma belle-mère était un ange. Elle n'avait pas hésité une seule seconde pour récupérer son téléphone. Elle répondait à mes attentes sans aucun problème. Il faut dire que j'avais choisi la facilité en lui demandant de montrer des clichés de son fils chéri. Elle était tellement fière de son garçon. Alors, cette proposition des plus banales devait sûrement lui plaire même si Jin Hyun ne semblait pas être d'accord à ce sujet. Pourtant, il ne montra aucun signe de mécontentement excepté ses quelques soupirs. Mais, à mon avis, cela ne risquait pas de nous arrêter. Discutant un peu avec le jeune homme, je n'enviais pas réellement sa position. Il y avait bien pire dans la vie mais ressortir les dossiers de notre enfance pouvait vite devenir gênant. Les parents avaient tendance à se perdre et à évoquer des anecdotes bien particulières. Et là-dessus, je ne pouvais faire aucune critique négative. Je voulais en savoir plus, avoir un moyen de le taquiner bien qu'il avait évidemment beaucoup grandi depuis. C'était toujours agréable de découvrir d'autres facettes de lui... Après tout, on venait de franchir un nouvelle étape aujourd'hui ? Nous n'étions peut-être pas complètement conscients de cette situation mais pour la première fois, j'avais parlé à sa mère. J'avais pu connaître une autre personne de sa famille qui était importante aux yeux de garçon. Pourquoi j'étais stressée tout à l'heure ? Je voulais faire juste bonne impression car je tenais à être appréciée par la première femme de sa vie... En tout cas, je ne pouvais pas gober ses paroles. « Ta mère me semble pleine de surprises. Je ne pourrais pas parier dessus. » Je lui adressai un beau sourire et me moquai: « Je ne suis jamais déçue quand il s'agit de toi. » Je battis des cils pour l'amadouer. Intérieurement, je jubilais et je savais que je prenais des risques en le taquinant ainsi. Je n'étais sûre de rien, aujourd'hui. Si j'avais réussi à négocier un pacte avec Suk Hee, celle-ci pourrait très bien changer d'avis. Et Jin Hyun dans tout ça ? Il pourrait aussi se retourner contre moi ? Et finalement, je l'aurais dans le baba: pas de photos ou attrapée dans un piège concocté par les deux. Mais peu importe. Mordillant ma lèvre inférieure, j'invitai le jeune homme à se joindre à nous. Puis, je me contentai de regarder les photos qui défilaient, et ce, toujours avec le sourire. Comme prévu, le pyobeom avait une moue trop mignonne. Ainsi, je comprenais un peu mieux ses dires de tout à l'heure. Toutefois, une photo semblait faire la fierté de ma belle-mère. En effet, elle me tendit le téléphone pour que je ne puisse rien rater au spectacle. Un joli pansement sur le front de Jin Hyunnie. Lâchant un léger rire, je montrai la photo à mon petit-ami: « Moh t'es trop chou... Mais comment tu as fait pour te blesser ici ? » Je gratifiai Suk Hee d'un sourire avant de porter de nouveau mon regard sur le danseur. « Je comprends mieux pourquoi tu es ronchon maintenant... » Je pris une légère pause pour laisser du suspense. Je ne voulais pas trop en rajouter mais cette photo était marrante comme tout. Du coup, je surenchéris avec un sourire malicieux sur les lèvres. « C'est parce qu'on a oublié de te mettre un petit pansement tout mignon ? » Le jeune homme savait très bien que je déconnais. Sinon, je ne me serais pas permis un tel comportement...  

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Lee Su Ah & Park Jin Hyun

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tenue + A les voir si... complices, j'en étais arrivé à me demander si c'était une bonne chose ou non. Certes, le fait qu'elles puissent bien s'entendre l'était. C'est après tout ce que j'avais souhaité. Mais... Devais-je laisser les choses continuer sur cette lancée ? Aish... C'était compliqué. J'avais déjà du mal à tenir tête aux deux femmes lorsqu'elles étaient seules face à moi. Alors les laisser se liguer toutes les deux contre moi n'était pas forcément la meilleure des choses à faire. Je risquais de m'en mordre les doigts. D'ailleurs, j'avais, en ce moment même, un parfait aperçu de ce qui allait sûrement m'attendre à l'avenir, si je les laissais faire. Raaah... Pourquoi avait-il fallu que Su Ah téléphone à ma mère, aujourd'hui ? Et pourquoi avait-il fallu que cette dernière évoque cette putain de photo ? Laissant échapper un soupir, je me contentai d'hausser les épaules aux paroles de la jeune femme. Toute façon, je ne pouvais plus faire grand chose à présent. Ma mère venait de ré-apparaître avec les dites photos et essayer de dissuader ma petite amie d'y jeter un coup d'oeil était peine perdue. Elle était bien trop contente de pouvoir se moquer un peu de moi... N'ayant donc pas forcément le choix, je me rapprochai des deux jeunes femmes qui étaient à présent penchées sur les différentes photos et dus me résoudre à assister à la scène sans un mot. Enfin... Jusqu'à ce que ma gentille petite amie ne m'adresse la parole, sur un ton que je devinais légèrement moqueur. Levant alors les yeux au ciel, j'esquissai cependant un faible sourire, un brin amusé, je dois l'avouer. C'est vrai... La situation n'avait pas forcément tourné à mon avantage mais tout cela restait bon enfant et, au final, ça permettait toujours de penser à autre chose plutôt que de ressasser ce qu'il s'était passé il y a plusieurs heures maintenant... Hochant alors la tête de gauche à droite, faussement désespéré, je m'apprêtai à répondre à la jeune femme lorsque celle-ci me demanda comment j'avais fait pour me blesser au front. Toutefois, ma mère me devança, apparemment trop heureuse de raconter les mésaventures de son petit « poussin ». C'est ainsi que ma petite amie apprit que, ce jour là, je m'étais blessé en courant après l'un des nombreux chats du quartier que je voulais ramener à la maison et que, trop excité, j'avais fini par me ramasser comme une merde. « Il s'en était sorti avec une simple égratignure qui, au bout de deux petits jours, avait pratiquement disparu. Et, pourtant, Monsieur avait quand même tenu à tout prix à se balader avec un pansement pendant presque une semaine pour ne pas que l'on puisse voir la cicatrice... Déjà tellement préoccupé par son apparence, à cet âge là... » Aish... Ma main posée sur ma côte endolorie, je laissai reposer mon dos contre le dossier du canapé et fermai les yeux quelques secondes, avant de finalement les ré-ouvrir lorsque je sentis le regard de ma petite amie se poser de nouveau sur moi. Arquant ensuite un sourcil, interrogateur, je laissai échapper un faible soupir et m'exclamai, faussement désespéré, à ses dernières paroles : « Ahaha... Très drôle... » Cependant, un sourire en coin finit par prendre possession de mon visage et je me redressai, avant de passer mon bras autour de la taille de la jeune femme que je serrai légèrement contre moi. « M'enfin bref... C'est bon ? Tu es contente ? Tu as vu ce que tu voulais voir ? » Ces mots prononcés, le léger sourire que j'arborais jusqu'alors s'étira un peu plus et devins un brin espiègle. Devait-elle s'en inquiéter ? Peut-être bien... C'était après tout bien connu que, chez les Park, la vengeance était un plat qui se mange froid. « Parfait... » lâchai-je alors, sans laisser à la jeune femme le temps de répondre à ma question précédente. Je déposai ensuite un rapide baiser sur sa joue et reportai mon attention sur ma mère que je gratifiai elle aussi d'un sourire, avant que celle-ci ne se lève du canapé pour rejoindre la cuisine, nos assiettes dans les mains, prétextant qu'il fallait qu'elle surveille le bouillon...

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Lee Su Ah & Park Jin Hyun

8 mai 2015

tenue + Sa passion pour les chats n’était donc pas récente. En effet, depuis qu’il était gamin, Jin Hyun avait tout fait pour en avoir un - à ses risques et périls d’ailleurs - . Au final, cette petite anecdote s’avérait bien mignonne même si la chute était plus rigolote qu’autre chose. Je pensais que ce pansement était un moyen de prouver qu’il était un véritable guerrier mais d’après les dires de sa mère, cela ressemblait plutôt à un caprice de beau gosse. Lâchant alors un petit rire amusé, ce choix n’était pas le meilleur. Rester une semaine avec un pansement à cet endroit était relativement déstabilisant. Mais au moins, à cette époque-là, le jeune homme ne refusait pas les soins. Nous étions toujours obligés de le convaincre pour mettre de la pommade sur ses blessures etc. C’était à se demander si cette histoire ne l’avait pas traumatisé. Peut-être que quelques camarades s’étaient moqués de lui, et question de fierté, le gamin n’avait pas voulu le jeter directement ? Qui sait…  En tout cas, j’étais bien contente d’avoir partagé ce moment avec eux. Bien sûr, cela ne faisait pas tout mais j’en découvrais toujours un peu plus et c’était franchement marrant. De plus, se moquer était d’une facilité extrême après ce type d’échanges. D’ailleurs, je ne manquais pas d’exprimer quelques commentaires à ce sujet. Alors que je tournais la tête pour croiser le regard de mon petit-ami, celui-ci finit par prendre un air légèrement désespéré. Et de nouveau, je me mis à rire. Un rien ne pourrait m’amuser maintenant. Mais, cette sensation sembla s’échapper quelques secondes après. Tandis que le pyobeom s’approchait de moi pour glisser son bras autour de ma taille, je ne pus rater ce sourire espiègle désormais dessiné sur ses lèvres. Fixant alors ces dernières avec une attention plus importante que d’habitude, une célèbre réplique de dessin animé résonna dans ma tête : ‘’ Ca sent mauvais dans l’air. ‘’ Mais, il m’en fallait bien plus pour m’effrayer hein ? Même le baiser du diable ne pourrait me provoquer un frisson. Et pourtant, je ne pouvais pas remettre en doute les capacités de mon homme. De toute façon, nous n’étions pas des amateurs et se faire chier mutuellement était même un rituel bien ancré dans notre relation, et ce même avant de se mettre en couple. Bref. Ma réflexion fut interrompue par le bruit des assiettes. Suk Hee semblait pressée de ranger et surtout motivée à l’idée de surveiller le plat qui était toujours sur le feu. Je lui adressai un sourire avant qu’elle ne quitte la pièce. Je me retrouvai de nouveau seule avec Jin Hyun. Pivotant pour lui faire face, je n’hésitai pas à passer mes mains sur ma nuque pour me soulager un peu. J’étais légèrement cassée bien que je n’avais pas à me plaindre comparé à mon petit-ami. « Maintenant que tu as mangé, tu pourrais peut-être retourner dans ta chambre, non ? » demandai-je avant d’ajouter pour plaisanter. « Je sais que tu ne veux pas me quitter… » L’embrassant de suite, je fus interpellée par la sonnerie de mon téléphone. Un peu surprise, je me demandais qui avait le culot de me déranger. Je regardai alors le nom qui s’affichait et dis avant de prendre l’appel. « Ah, je dois répondre. » Je n’aimais pas être au téléphone quand j’étais avec Jin Hyun pour une question de respect. Toutefois, en voyant le prénom d’une camarade de promo sur l’écran, je compris très vite qu’elle ne m’appelait pas pour boire un coup. Nous n’étions pas réellement amies. Lasse, je poussai un soupir avant de me lever. « Oui, Ha Neul ? » Très vite, elle m’expliqua la raison de son appel et pour tout dire, ça ne m’enchantait guère. En effet, alors qu’on devait s’occuper d’un devoir commun, voilà que le professeur avait avancé la date, prétextant une semaine importante à l’étranger et une terrible envie de corriger les copies lors de son trajet en avion. Chose qu’elle finit par me dire après l’avoir affligée de questions. « Non, je n’étais pas là à son cours tout à l’heure. Bon, écoute, je vous rejoins. Je t’envoie un message quand je suis à la fac. » Quelle poisse ! Je raccrochai mon téléphone tout en retournant auprès de mon petit-ami. « Je suis désolée. Je vais devoir partir. On a besoin de moi à la fac. » Dis-je, une moue boudeuse affichée sur le visage. « Surtout, tu m’appelles si tu as un problème, ok ? Ah et envoie moi un message quand tu te réveilleras. » Précisai-je avant de passer ma main dans sa chevelure. « A moins que tu ais encore envie de m’inquiéter. » Je rigolai doucement bien que ce n’était pas le cas tout à l’heure. Je déposai ensuite un bisou sur sa joue. « Je passerais peut-être ce soir mais je ne te promets rien.. Et puis, au pire des cas, tu retrouveras une part de moi dans le galbitang haha ! » dis-je, après lui avoir fait un clin d’œil. Tapotant le canapé pour me donner du courage, je finis par me lever d’une traite avant de prendre la direction de la cuisine pour prévenir Suk Hee de mon départ. D’ailleurs, je n’hésitai pas à enchaîner les courbettes en guise de respect. « A bientôt, Su Ah ! » déclara-t-elle tout en étant un peu déçue de me voir partir. Enfin, je crois. Je lui fis un grand sourire avant de récupérer toutes mes affaires. Une fois fait, je me penchai pour faire juste dépasser la tête de l’encadrement de la porte. « T’oublies pas ! » rappelai-je à Jin Hyun. Les saluant de vive voix une dernière fois, je quittai enfin l’appartement sans trop de regrets. Il était entre de bonnes mains et moi, je savais désormais qu’il était sain et sauf. C’était le principal après cette grosse frayeur.

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tenue + A cette époque, je m'y prenais très mal avec les chats. J'avais beau les aimer énormément, et ce, depuis que j'étais petit, ces derniers avaient mis pas mal de temps avant de m'apprécier en retour. Faut dire qu'à force de courir après tous les chats de mon quartier, une réunion de crise avait dû avoir lieu entre eux et m'éviter était alors devenu leur but premier. Question de survie. D'ailleurs, pour sûr, ce jour là, lorsque je m'étais retrouvé face contre terre, le chat que je poursuivais avait dû en rire intérieurement. Oh oui... J'en suis certain. Ces animaux sont vils et malicieux. Un peu comme moi ! Peut-être était-ce pour cette raison que je les aimais autant, d'ailleurs ? Mais passons. Finalement, cette séance « souvenirs » se termina, à mon plus grand bonheur, et, après avoir laissé sous-entendre devant ma petite amie que je me vengerai certainement pour ça, je me contentai d'observer ma mère tandis que cette dernière se dirigeait vers la cuisine, avant de finalement reporter mon attention sur Su Ah quand celle-ci reprit la parole. Et, en effet, maintenant que j'avais mangé il était peut-être temps que je songe réellement à me reposer car, j'avais beau agir comme si de rien n'était, mes côtes me faisaient toujours autant souffrir et lutter contre la douleur avait tendance à me pomper mon énergie. De plus, venant de me remplir la panse, j'allais devoir digérer le bon petit plat que m'avait concocté ma petite amie et quoi de mieux pour ça que de se laisser aller à une petite sieste ? Hochant alors légèrement la tête, je laissai finalement échapper un faible rire lorsque Su Ah évoqua le fait que je ne veuille pas la quitter. Toutefois, avant que j'eus la possibilité de lui répondre, son portable se mit à sonner, m'interrompant dans mon élan. La laissant donc prendre son appel, je me calai une nouvelle fois contre le dossier du canapé et la regardai se lever de ce dernier, avant de la suivre du regard tandis qu'elle commençait à faire les cent pas, son portable contre l'oreille. Et, de ce que j'avais pu comprendre en écoutant la conversation – ou du moins la partie qu'il m'était possible d'entendre – la jeune femme devait retourner à la fac pour filer un coup de main à l'une de ses camarades. Chose qu'elle finit d'ailleurs par me confirmer, après m'avoir rejoint sur le canapé. « Je vois... » lâchai-je alors, dans un murmure pas forcément enthousiaste, je l'avoue, avant de finalement laisser échapper un « Hm... » lorsqu'elle exigea que je l'appelle, plus tard dans la journée, pour lui assurer que tout allait bien. Même si il n'y avait plus vraiment de raison de s'inquiéter, à présent. Mais soit. J'haussai légèrement les épaules et gratifiai la jeune femme d'un sourire, me contentant d'hocher faiblement la tête à ses paroles. Laissant ensuite échapper un faible soupir, lorsqu'elle prit la direction de la cuisine pour y saluer ma mère, je lui adressai finalement un simple « Passe un bon aprèm... » quand elle se dirigea vers la porte d'entrée, avant de lâcher un « Oui, oui... » faussement désespéré, après qu'elle m'eut rappelé que je ne devais pas oublier de l'appeler. Une fois qu'elle fut partie, je me levai ensuite du canapé et retrouvai ma mère dans la cuisine. M'approchant alors d'elle, par derrière, je lui déposai un baiser sur la joue et m'exclamai... « Je vais me reposer un peu... » Ce à quoi elle répondit un « D'accord, mon Poussin... » avant de finalement reporter son attention sur le bouillon, tandis que je prenais la direction de ma chambre...

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