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i'm feeling dead and gone (malee)

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i'm feeling dead and gone (malee) | Jeu 11 Juin - 20:52
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i'm feeling dead and gone
kathaleeya malee & armani reeva

 
flashback ✻✻✻ le monde tourne et les formes sont floues. la blonde pue l’alcool à trois kilomètres à la ronde, titube comme une malheureuse, se rattrape au bras de l’homme qui marche à ses côtés mais qu’elle ne connait pas. il était beau, au début de la soirée. elle ne sait pas s’il l’est toujours. à vrai dire, elle ne sait pas vraiment s’il s’agit bel et bien du même. peut-être, peut-être pas. qui y attache de l’importance, de toute manière ? il lui semble que ce n’est pas grave. que rien n’est grave, au juste, depuis que rivael est morte. les visions d’horreur tournent encore dans sa tête, plus meurtrières que jamais. sa soeur, en morceaux, dans le coffre d’une voiture. elle ne peut s’empêcher de se dire qu’il s’agit de sa faute. forcément. qui d’autre pourrait-être capable d’une telle atrocité, si ce n’est elle-même, indirectement ? elle est une extension du diable : terrible, elle a tenté ses frères et ses soeurs pour remonter l’entreprise familiale, illégale comme jamais, et voilà où sa décision les a tous menés. la culpabilité la ronge. la lourde faute est sur elle. fait ployer ses épaules, menace de la jeter au sol.

elle ne s’en remettra pas. c’est ce que murmure la petite voix, à l’intérieur d’elle. c’est terminé. alors reeva s’accroche de plus bel à l’inconnu qui l’emmène dieu sait où. elle se concentre sur le fait qu’elle doit rester debout malgré les talons qui lui semblent soudainement trop hauts. elle se demande ce qu’il y avait dans son verre pour qu’elle soit dans un tel état. il ne semble pas avoir tant bu que ça. deux verres, peut-êtres trois. pas assez pour avoir l’impression d’être rongée par la mort. toutefois, l’idée très logique et plausible que, peut-être, elle a été droguée, ne lui effleure même pas l’esprit. elle pourtant habituée à tout prévoir, tout garder en main, tout contrôler. c’est la déchéance, la décadence. elle n’est même plus apte à faire ce qu’elle faisait le mieux, ce pour quoi elle vivait.

dans un amas de visions floues, reeva distingue alors les énormes portes d’entrée d’un hotel. puis le guichet, la femme qui se tient derrière. le trajet jusqu’à l’ascenseur, les touches lumineuses, la sensation d’ascension. une femme de ménage. puis le chiffre sur la porte, qu’elle ne retient pas. poussée par une main masculine dont elle ne reconnait pas la rudesse, l’italienne entre dans la chambre. et quelque part dans son cerveau embrumé, une voix crie en guise d’alarme.

✻✻✻
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Re: i'm feeling dead and gone (malee) | Sam 13 Juin - 13:28
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âme écorchée
reeva & malee
Une journée, épuisante, et puis une soirée, toute aussi épuisante. C’était ainsi que les journées de Malee se suivaient, s’enchaînaient, sans pause. Elle le détestait son boulot, elle détestait voir ces couples qui se tripotaient dans les couloirs, elle détestait ces regards de mépris des gens qui la prenaient pour une esclave. Et pourtant il fallait bien qu’elle gagne de quoi vivre. Alors elle accomplissait son travail, la tête basse, sans regarder, sans faire attention à quoi que ce soit. Parfois elle recevait un pourboire, pour son silence, des gens influents, peut-être mariés ? qui venaient ici tromper le monde avec une petite jeunette. Malee était femme de ménage, elle pouvait tout voir, tout remarquer, les traces que les clients laissaient sans faire attention dans les chambres. Parfois ils oubliaient leur portefeuille ou leurs vestes. Et elle ramassait tout, appelait parfois, et rendait surtout. En s’abstenant du moindre commentaire.
Et puis un jour, alors qu’elle se trouvait dans l’ascenseur, son chariot en main, elle fut bientôt rejointe par un homme accompagné d'une jeune femme. La thaïlandaise catalogua tout de suite le type comme étant un habitué – tout du moins l’avait-elle déjà vu, et sûrement pas qu’une fois. Il lui sourit. Elle baissa la tête. Et elle aperçut la blonde, qui tenait pas sur ses jambes, le regard ailleurs, loin, très loin. Absent. Comme une poupée sans vie, un corps sans âme. Malee, elle ouvrit la bouche, alors que les portes s’écartaient, laissant passer l’homme et sa cargaison. Dans son travail, les journées se suivaient et se ressemblaient toutes. Elle avait l’habitude de voir, sans regarder, de laisser passer. Et pourtant elle abandonna son chariot. Elle appela discrètement la sécurité et empêcha le type de fermer la porte. Ce ne fut qu’à ce moment-là qu’elle lui rendit finalement son sourire. Tout va bien ? demanda-t-elle d’une voix faussement innocente. Oui tout allait bien, comme sur des roulettes, il voulait juste rentrer et profiter d’une bonne nuit de sommeil. Et puis un clin d’œil, qui fit bouillir la jeune femme. Elle se mit sur la pointe des pieds, glissa son regard à l’intérieur, le posa sur l’occidentale qui semblait toujours dans un état lamentable. Et vous mademoiselle, vous allez bien ? Il répondit que oui. Elle allait bien, très bien même, elle aussi n’avait qu’une envie, dormir. Il s’énervait, haussait la voix, lui attrapa le poignet, pour la pousser à l’extérieur. Vous savez que droguer quelqu’un pour abuser de son corps est un crime ? demanda-t-elle d’une voix qu’elle essayait de rendre calme, mais qui bouillonnait de rage. Il rigola, nia, mais s’énervait toujours plus. Il leva la main, au moment où la sécurité débarquait. Et alors qu’il se retrouvait démuni, à bredouiller devant ces hommes en costard à la mine tout sauf agréable, Malee se glissa à l’intérieur, attrapa la blonde, la tint légèrement dans ses bras, l’entraîna vers le lit. Je m’occupe d’elle, adressa-t-elle à ses collègues. Elle entendit un cri de protestation, puis une porte qui se fermait. A ce moment-là son champ de vision ne se réduit plus qu’à une seule chose, la faible créature qu’elle tenait dans ses bras. Elle s’empressa de la coucher, de la border, parlant doucement, d’un ton apaisant.
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Re: i'm feeling dead and gone (malee) | Mer 1 Juil - 20:40
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i'm feeling dead and gone
kathaleeya malee & armani reeva

 
flashback ✻✻✻ La blonde se sent mal, bat des paupières pour tenter de capter quelque chose de plus net que les formes vagues qui s’impriment sur sa rétine. Le temps divague, au moins autant qu’elle ; elle a du mal à capter ce qui se passe autour, ne sait plus quoi répondre quand on la questionne. L’italienne capte vaguement qu’une voix masculine vient de l’appeler chérie, et elle se demande qui ça peut bien être, étant donné que Renzo a un accent reconnaissable entre mille. Ses jambes sans ne plus vouloir la porter, et c’est totalement chancelante que la blonde arrive dans un ascenseur. « Tout va bien ? » La voix est douce, calme, envoutante, et Reeva voudrait lui dire la vérité : que non, elle ne se sent pas bien du tout, qu’elle a une sale envie de vomir, un goût affreux dans la gorge, une pierre dans l’estomac. Elle sait pourtant, sans trop savoir comment, que ce n’est pas à elle que l’on s’adresse et prend le parti de rester silencieuse, tout en s’appuyant sur les parois de l’ascenseur pour parvenir à rester débout, malgré ses hauts talons et son sale tournis. Elle aperçoit un homme, à côté d’elle, qui fait un clin d’oeil. Elle se demande qui il est, mais son cerveau est tellement embrumé qu’une seconde après, Reeva a déjà oublié sa question. Elle sent pourtant qu’il y a là quelque chose de primordial, d’important, un point qui devrait la faire paniquer. « et vous mademoiselle, vous allez bien ? » La voix est moins douce, mais il s’agit bel et bien toujours de la même, l’italienne pourrait en mettre sa main à couper. Son regard tente d’accrocher cela de la jeune femme asiatique qui se tient vers l’entrée, visiblement inquiète. Mais il lui faut un temps fou pour analyser la situation, et il est déjà trop tard pour répondre : l’homme s’en est chargé avant elle. « Je t’ai pas demandé de parler pour moi » répond t-elle, avec son agressivité et son mordant habituel. Mais sa voix ne porte pas autant qu’elle le voudrait, et se noie dans le néant. « vous savez que droguer quelqu'un pour abuser de son corps est un crime ? » Peu à peu, les mots commencent à se faire un chemin jusqu’à son esprit. Droguer, corps, crime, autant de syllabes qui la percutent de plein fouet. Elle se sent idiote, et encore plus larguée. Et puis soudainement, tout change, tout bouge : une nouvelle poignée d’hommes arrive et Reeva se pousse encore plus contre les parois, désireuse de faire de la place. Tout s’agite et la blonde fait de son mieux pour suivre les évènements ; elle décroche plus ou moins, jusqu’à ce que sa sauveuse vienne l’agripper et la sortir de là. « On va où ? » demande l’italienne, un peu comme une enfant, la tête dans les mains. « je m'occupe d'elle. » est la seule réponse qu’elle entend, et Reeva s’accroche d’autant plus à la brune qui la tient solidement, dans l’espoir qu’elle ne soit pas en train de faire une erreur en la suivant. Les voilà qui arrivent dans une chambre, et la blonde se laisse faire, se laisse coucher, border, bois les paroles apaisantes de la jeune asiatique en face d’elle. Pourtant l’impression que quelque chose ne tourne pas rond refuse de la quitter et continue à la torturer. Sa respiration prend une tournure saccadée, ses mains deviennent moites et tremblantes. « Qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi je me sens comme ça ? Qui vous êtes ? Je veux appeler Renzo. » La crise d’angoisse s’amplifie de plus en plus, malgré le visage avenant de sa sauveuse, et cette voix adorable qui murmure que tout ira bien.

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Re: i'm feeling dead and gone (malee) | Sam 29 Aoû - 16:38
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i'm feeling dead and gone
reeva & malee
Malee regardait avec une once de pitié, de détermination, ce pauvre être, cette pauvre fille, cette poupée de chiffon qui se coulait entre ses bras, entre ses mains, qui menaçait de se casser, de se détruire. Avec des gestes doux, la thaïlandaise l’avait couchée, bordée, lui murmurant des mots toux aussi doux, des mots apaisants, des mots inarticulés parfois. La voix comptait, surtout, pas les mots, pas le fond, mais la forme était très importante. Comme une maman attentionnée et inquiète, la jeune femme s’occupait de son nouvel enfant. Un enfant qui ouvrit la bouche, un enfant qui parla, un enfant paniqué, qui serra le cœur de la miss. Elle s’assit délicatement, du bout des fesses, sur le lit, le regard tourné vers le visage tordu par la peur, ce visage qui aurait pu être si lisse, si beau. Sans se pencher, sans s’approcher, pour ne pas l’effrayer, Malee tendit lentement la main, la posa sur la peau de sa camarade, dans un geste maternel. « Je ne sais pas qui est Renzo mais je peux l’appeler pour vous si vous voulez, » dit-elle, un peu perdue, sans trop savoir si c’était le bon comportement à adopter. Mais peut-être que c’était mieux que ce type, ce Renzo, vienne et s’occupe de la jeune blonde. Probablement ce sentirait-elle mieux avec un visage connu, un visage qui devait être chéri étant donné la manière dont elle l’avait réclamé. Après tout c’était le premier nom qui lui était venu à l’esprit. « Tout va bien d’accord ? Tout ira bien maintenant. Essayez de dormir hm ? A votre réveil ce sera comme si rien n’était arrivé, vous irez beaucoup mieux. Et j’irai chercher des médicaments au cas où ce ne serait pas le cas. D’accord ? » Elle parlait toujours d’une voix qu’elle voulait apaisante, douce, cajolante, comme une caresse. Elle n’avait jamais eu à s’occuper de ce genre de situations, jamais eu à calmer une personne en pleine crise d’angoisse, elle ne savait pas bien comment faire, mais elle essayait, elle improvisait, elle voulait juste calmer la jeune femme. Alors elle entrouvrit les lèvres et, même si elle n’avait pas une si belle voix que ça, même si elle ne chantait pas spécialement bien, elle entama une berceuse à mi-voix. Tout doucement, sans hausser la voix, elle chanta en thaïlandais, une chanson qu’elle avait si souvent entendu de la bouche de sa mère quand elle était petite. Une chanson qui lui évoquait son pays natale, sa ville natale, une chanson qui lui rappelait ces moments au coin du feu à s’endormir sur le canapé, enroulée dans une couverture bien chaude. Ces moments où même s’ils n’avaient pas de quoi manger à leur faim, il y avait toujours comme un air de fête dans la maisonnée. Comme si chanter pouvait apaiser un estomac affamé. Mais c’était ça, c’était la représentation du foyer que la demoiselle avait si souvent eu en tête jusqu’à rencontrer les wonsungis, jusqu’à s’intégrer parmi eux, jusqu’à se couler entre les membres de la fraternité, jusqu’à ne faire plus qu’un avec cette nouvelle famille qu’elle s’était trouvée. Sans cesser de chanter, elle se releva doucement pour s’accroupir à côté du lit, remontant la couverture pour que la blonde soit bien au chaud en-dessous. Et elle la regardait, elle la regardait en tentant d’injecter dans son regard tout le courage, toute la force, toute la compassion, tout l’amour dont elle pouvait faire preuve et tenter de transmettre à cette parfaite inconnue. Une parfaite inconnue qu’elle venait pourtant de prendre sous son aile sans réfléchir, juste par instinct. Parce que c’était ça Malee. Une maman poule avec tout le monde. Une maman poule qui attendait juste que s’endorme l’enfant qui se trouvait allongée à côté.
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Re: i'm feeling dead and gone (malee) | 
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