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Tired of living, afraid of dying ✎ Yoon In Ha.
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Re: Tired of living, afraid of dying ✎ Yoon In Ha. | Dim 27 Sep - 17:15 Citer EditerSupprimer
tired of living, afraid of dying
Moeko écoutait son camarade lui raconter ce qu’il s’était passée alors qu’elle appliquait avec douceur le torchon sur son front, posé le verre à côté d’eux. Un soupire s’échappa de ses lèvres quand ses yeux se posèrent sur la boite d’anti-depresseurs, jetant un regard mauvais dessus, comme si ça pouvait les faire disparaitre. Mais un léger cri de surprise s’échappa des lèvres de la japonaise quand elle sentis une force sur son poignet, son regard se posant immédiatement sur le visage crispé de son ami. « yah, moon ji hoon, yah… yah !!! » dit-elle, incapable de bouger à cause de la pression de la main et de la peur mélangée. Mais il s’immobilisa bien vite, la panique envahissant d’un coup d’un seul la pièce. Inha hurlant n’aidait pas à garder son calme, surtout lorsqu’ils se rendirent compte qu’il ne respirait plus. La panique de Inha la foutait encore plus en stresse, elle qui se redressa brusquement, se jetant sur son sac pour chercher son téléphone. « ARRÊTE DE HURLER PUTAIN, ARRÊTE » finit-elle par crier elle aussi, complètement paniquée Il fallait absolument qu’elle garde son calme, elle, pour le bien de ses deux amis. Elle composa brusquement et fébrilement le numéro des urgences en venant m’agenouiller à nouveau à côté de jihoon, regardant inha. « CA VA ALLER. CA VA ALLER. » répéta-t’elle avec force, sa main crispée sur le téléphone. « ALLO?! » elle posa instinctivement une main sur l’épaule de jihoon qu’elle pressait surement un peu trop fort en expliquant la situation aux urgences. Elle parlait vite, mais clairement, s’arrêta deux secondes, ferma les yeux, prit une grande inspiration puis donna les dernières informations, dont l’adresse de chez jihoon avant de finalement leur hurler de se dépêcher. « Ils vont arriver ji hoon, ils vont arriver… tiens bon… C’est pas loin du tout, ils vont arriver. »
Moeko souffla à nouveau une longue bouffée d’air, complètement perturbée par le stress, sa gorge complètement nouée. Elle se pencha un peu en avant pour venir essuyer de sa main tremblante les larmes d’inha, rapidement, pour ne pas le déranger. « Chut, tais-toi, continue !!! tu vas lui sauver la vie inha. Yah, yah, calme toi. compte. 4, 5, 6…. » Moeko se laissa retomber sur ses genoux alors qu’elle suivait avec angoisse les gestes d’inha sur le corps inanimé de leur ami et membre de la famille. Mais les sirènes se firent entendre dans la rue, encore loin. Moeko se releva si vite qu’elle dérapa sur le sol, faisant tomber le verre d’eau, alla ouvrir la porte en grand pour faire de grands gestes dans la rue. « dépéchez vouuus putain… » dit-elle au camion des secours qui remontaient la rue à grande vitesse. Pour elle, c’était comme si ces trois secondes avaient durer trois heures. Le temps nous manquait.
Très vite, tout à coup, tout était sous contrôle. Les secours étaient là. Une personne avait prit le relai sur le corps de jihoon, un autre avait fermement agrippé inha pour que son collègue puisse travailler. Moeko elle, ne comprenait rien aux termes médicaux, mais elle savait néanmoins qu’ils étaient en train de le préparer à un choc électrique. La japonaise se précipita vers Inha pour le prendre dans ses bras de force, surtout pour le retenir, de ne pas approcher. « Ils s’en occupent, ils s’en occupent. Inha, inha, regarde moi. Regarde moi ». La japonaise plaça ses deux mains sur les joues d’inha pour chercher son regard, le détourner de jihoon juste le temps que… « charger… » Le bruit que fit la charge sur le corps de jihoon l’écoeura au point qu’elle eu envie de vomir, mais elle se concentra d’autan plus sur son ami wonsungi, le forçant à la regarder. ses propres larmes brouillaient sa vue, mais elle sourit néanmoins en regardant inha. « ça va… t’entends? t’entends? Il respire, écoute… » Effectivement, il respirait, c’est ce qu’avait dit le médecin. L’équipe s’affaira à le placer sur un brancard et à l’emmener en dehors de la maison. Avant de perdre le contrôle sur inha, sachant pertinemment qu’il voulait le suivre, la japonaise l’avait lâcher et évidemment suivit vers le camion, ou un infirmier la stoppa pour lui dire qu’une seule personne pouvait entrer avec lui à l’arrière. Rageusement, elle essuya ses larmes, ses yeux ne pouvant lâcher du regard le corps de jihoon. Elle chercha un instant inha. « d’accord, emmenez inha.. c’est… c’est son cousin. Il vous donnera toute les infos médicales que vous avez besoin. Je… ok. » La brune se dégagea de l’emprise du brancardier et retourna vivement dans la maison, refusant de regarder le camion partir. Ses mains tremblaient tellement qu’elle avait fait tomber son téléphone déjà deux fois. Elle voulu s’assoir sur le canapé mais ses jambes lâchèrent avant d’arriver à son but. Ses larmes redoublèrent de violence pendant un instant. Elle laissa le tout sortir avant d’essayer de se calmer. Respirer. Maintenant, appeler la mère de jihoon, et sa soeur. Respirer. Joohee. Moeko attrapa le torchon a ses pieds et essuya grossièrement la tâche d’eau avant de se relever, envoyer un message à inha, doutant fortement qu’il le lise. « j’arrive. » Elle chercha ensuite le téléphone fixe et appela la mère de jihoon. Ses mots étaient saccadés, elle se calma néanmoins, parce qu’elle ne voulait pas affoler sa mère au point qu’elle soit totalement paniquée. « oui, oui ça va merci… Je vais aller tout de suite à l’hôpital. Prenez un taxi madame s’il-vous-plait… N’y allez pas en voiture. oui… Ah, vous êtes avec saera, d’accord. Oui… » Elle respira lentement, raccrocha le téléphone, s’assit sur le canapé un instant, passant ses mains dans ses cheveux. « putain de merde… » souffla t’elle. Elle composa le numéro de joohee rapidement, tout en se levant, cherchant les clés de jihoon dans l’entrée pour fermer la porte derrière elle. « bébé… rejoins moi à l’hôpital… c’est jihoon. mh… je t’expliquerais après faut que je roule, oui, j’arrive… à tout de suite. »
tired of living, afraid of dying
Moeko écoutait son camarade lui raconter ce qu’il s’était passée alors qu’elle appliquait avec douceur le torchon sur son front, posé le verre à côté d’eux. Un soupire s’échappa de ses lèvres quand ses yeux se posèrent sur la boite d’anti-depresseurs, jetant un regard mauvais dessus, comme si ça pouvait les faire disparaitre. Mais un léger cri de surprise s’échappa des lèvres de la japonaise quand elle sentis une force sur son poignet, son regard se posant immédiatement sur le visage crispé de son ami. « yah, moon ji hoon, yah… yah !!! » dit-elle, incapable de bouger à cause de la pression de la main et de la peur mélangée. Mais il s’immobilisa bien vite, la panique envahissant d’un coup d’un seul la pièce. Inha hurlant n’aidait pas à garder son calme, surtout lorsqu’ils se rendirent compte qu’il ne respirait plus. La panique de Inha la foutait encore plus en stresse, elle qui se redressa brusquement, se jetant sur son sac pour chercher son téléphone. « ARRÊTE DE HURLER PUTAIN, ARRÊTE » finit-elle par crier elle aussi, complètement paniquée Il fallait absolument qu’elle garde son calme, elle, pour le bien de ses deux amis. Elle composa brusquement et fébrilement le numéro des urgences en venant m’agenouiller à nouveau à côté de jihoon, regardant inha. « CA VA ALLER. CA VA ALLER. » répéta-t’elle avec force, sa main crispée sur le téléphone. « ALLO?! » elle posa instinctivement une main sur l’épaule de jihoon qu’elle pressait surement un peu trop fort en expliquant la situation aux urgences. Elle parlait vite, mais clairement, s’arrêta deux secondes, ferma les yeux, prit une grande inspiration puis donna les dernières informations, dont l’adresse de chez jihoon avant de finalement leur hurler de se dépêcher. « Ils vont arriver ji hoon, ils vont arriver… tiens bon… C’est pas loin du tout, ils vont arriver. »
Moeko souffla à nouveau une longue bouffée d’air, complètement perturbée par le stress, sa gorge complètement nouée. Elle se pencha un peu en avant pour venir essuyer de sa main tremblante les larmes d’inha, rapidement, pour ne pas le déranger. « Chut, tais-toi, continue !!! tu vas lui sauver la vie inha. Yah, yah, calme toi. compte. 4, 5, 6…. » Moeko se laissa retomber sur ses genoux alors qu’elle suivait avec angoisse les gestes d’inha sur le corps inanimé de leur ami et membre de la famille. Mais les sirènes se firent entendre dans la rue, encore loin. Moeko se releva si vite qu’elle dérapa sur le sol, faisant tomber le verre d’eau, alla ouvrir la porte en grand pour faire de grands gestes dans la rue. « dépéchez vouuus putain… » dit-elle au camion des secours qui remontaient la rue à grande vitesse. Pour elle, c’était comme si ces trois secondes avaient durer trois heures. Le temps nous manquait.
Très vite, tout à coup, tout était sous contrôle. Les secours étaient là. Une personne avait prit le relai sur le corps de jihoon, un autre avait fermement agrippé inha pour que son collègue puisse travailler. Moeko elle, ne comprenait rien aux termes médicaux, mais elle savait néanmoins qu’ils étaient en train de le préparer à un choc électrique. La japonaise se précipita vers Inha pour le prendre dans ses bras de force, surtout pour le retenir, de ne pas approcher. « Ils s’en occupent, ils s’en occupent. Inha, inha, regarde moi. Regarde moi ». La japonaise plaça ses deux mains sur les joues d’inha pour chercher son regard, le détourner de jihoon juste le temps que… « charger… » Le bruit que fit la charge sur le corps de jihoon l’écoeura au point qu’elle eu envie de vomir, mais elle se concentra d’autan plus sur son ami wonsungi, le forçant à la regarder. ses propres larmes brouillaient sa vue, mais elle sourit néanmoins en regardant inha. « ça va… t’entends? t’entends? Il respire, écoute… » Effectivement, il respirait, c’est ce qu’avait dit le médecin. L’équipe s’affaira à le placer sur un brancard et à l’emmener en dehors de la maison. Avant de perdre le contrôle sur inha, sachant pertinemment qu’il voulait le suivre, la japonaise l’avait lâcher et évidemment suivit vers le camion, ou un infirmier la stoppa pour lui dire qu’une seule personne pouvait entrer avec lui à l’arrière. Rageusement, elle essuya ses larmes, ses yeux ne pouvant lâcher du regard le corps de jihoon. Elle chercha un instant inha. « d’accord, emmenez inha.. c’est… c’est son cousin. Il vous donnera toute les infos médicales que vous avez besoin. Je… ok. » La brune se dégagea de l’emprise du brancardier et retourna vivement dans la maison, refusant de regarder le camion partir. Ses mains tremblaient tellement qu’elle avait fait tomber son téléphone déjà deux fois. Elle voulu s’assoir sur le canapé mais ses jambes lâchèrent avant d’arriver à son but. Ses larmes redoublèrent de violence pendant un instant. Elle laissa le tout sortir avant d’essayer de se calmer. Respirer. Maintenant, appeler la mère de jihoon, et sa soeur. Respirer. Joohee. Moeko attrapa le torchon a ses pieds et essuya grossièrement la tâche d’eau avant de se relever, envoyer un message à inha, doutant fortement qu’il le lise. « j’arrive. » Elle chercha ensuite le téléphone fixe et appela la mère de jihoon. Ses mots étaient saccadés, elle se calma néanmoins, parce qu’elle ne voulait pas affoler sa mère au point qu’elle soit totalement paniquée. « oui, oui ça va merci… Je vais aller tout de suite à l’hôpital. Prenez un taxi madame s’il-vous-plait… N’y allez pas en voiture. oui… Ah, vous êtes avec saera, d’accord. Oui… » Elle respira lentement, raccrocha le téléphone, s’assit sur le canapé un instant, passant ses mains dans ses cheveux. « putain de merde… » souffla t’elle. Elle composa le numéro de joohee rapidement, tout en se levant, cherchant les clés de jihoon dans l’entrée pour fermer la porte derrière elle. « bébé… rejoins moi à l’hôpital… c’est jihoon. mh… je t’expliquerais après faut que je roule, oui, j’arrive… à tout de suite. »
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Re: Tired of living, afraid of dying ✎ Yoon In Ha. | Dim 11 Oct - 16:17 Citer EditerSupprimer
Ji Hoon, In Ha, Joo Hee & Moeko
Tired of living, afraid of dying.
Ji Hoon, In Ha, Joo Hee & Moeko
C'est pas vrai... C'est pas vrai... C'est pas vrai... Pas encore... Pas encore, j'vous en prie... Je détaillais son visage sans couleur, livide. J'appuyais encore et encore sur sa poitrine, autant que je le pouvais. Le faisais-je bien ? Ça fonctionnait n'est-ce pas ? Dites-moi que ça fonctionnait ! Mes bras étaient tendus à l'extrême, mes mains étaient moites, tremblantes. Ma mâchoire crispée, je tentai de me concentrer, les larmes coulant désespérément sur les vêtements de Ji Hoon. Mes yeux grands ouverts, fixes, j'entendais mon souffle, pas le sien. Moeko s'était mis à crier, ses cris se mêlaient aux miens, à ma panique, ce qui me faisait encore plus peur. Elle avait disparu, je m'en étais aperçu qu'une seconde, priant pour qu'elle soit parti pour appeler enfin les secours. Il n'y avait que ça à faire... Il n'allait pas y rester... Il... n'allait pas lui aussi partir pour une connerie, je le refusais ! JE LE REFUSE C'EST CLAIR PUTIN !!!! « JI HOON, ESPECE D'ABRUTI TU CROIS QUE T'ES SEUL SUR TERRE PUTIN ???? SI TU TE REVEILLES PAS, J'TE JURE QUE JE TE POURSUIVAIS JUSQU'EN ENFER ! TU M'ENTENDS ?? » criai-je, la colère se mélangeant à des sanglots stupides, qui m'empêchaient de voir clairement. Ma bouche se déchirait en une expression de détresse, alors que la jeune japonaise revenait vers nous.
« Chut, tais-toi, continue !!! tu vas lui sauver la vie inha. Yah, yah, calme toi. compte. 4, 5, 6…. » Je n'avais jamais sauvé la vie de personne, mon frère était mort en voulant sauver la mienne, je n'étais pas sûr de l'avoir mérité... Mais Ji Hoon le méritait lui, il le méritait. Il méritait de vivre, il était bon, il était aimé, il avait toute la vie devant lui et hors de question il était hors de question qu'il la perde.. Alors j'écoutais Moeko, je croisais son regard aussi angoissé que le mien, je ravalai ma salive, donnant tout ce que je pouvais pour lui. Absolument tout. Si je ne donnais pas tout, je m'en voudrais toute ma vie, encore une fois. Les secours étaient enfin arrivés, on entendait les sirènes et la jeune femme s'empressa d'aller leur ouvrir. Je n'avais pas détourné mon regard de mon cousin, avant de sentir des bras me faire reculer, des voix me dire qu'ils allaient s'en charger, que je devais reculer. « LAISSEZ MOI ! SI J'ARRETE.... SI J'ARRETE... JE NE PEUX PAS ARRETER ! JE NE PEUX PAS... » Les urgentistes avaient compris que j'étais en état de choc et avaient fini par me faire reculer. Je me retrouvai assis à un mètre de la scène, ils étaient tous autour de lui, leur matériel médical qu'ils veillaient à utiliser avec attention. Ils prenaient son pouls, parlaient entre eux.. Comment allait-il ?? Qu'est-ce qu'ils allaient lui faire ?? Ils le préparaient à un choc électrique... Je me crispai automatiquement, les larmes montèrent à nouveau, alors que Moeko m'entoura de ses bras, m'empêchant de m'y précipiter. « Ils s’en occupent, ils s’en occupent. Inha, inha, regarde moi. Regarde moi » murmura t-elle, ses deux mains sur mes joues pour que je détourne le regard de la scène. On s'accrochait au regard de l'autre, avant d'entendre ce bruit affreux, ce bruit effroyable que j'étais sûr de ne jamais oublier... Le bruit du corps de Ji Hoon se soulevant en l'air sous l'effet du choc, se désarticulant violemment, me provoquant un terrible haut le cœur... Il respirait. Mes yeux s'étaient écarquillés, me retournant aussitôt vers eux. L'un d'eux avait dit qu'il respirait... Il respirait, il respirait vraiment ! Il était vivant ! Je m'effondrai, me rattrapant les mains en avant, lâchant une immense expiration, mes bras ne voulant pas s'arrêter de trembler pour autant. Ils partaient pour l’hôpital, et je les avais suivi inconsciemment, c'était évident. Moeko me laissa y aller, je m'installai à côté du brancard à l'arrière de l'ambulance. Je sentais mon cœur battre à toute allure, rien en moi ne semblait être rassuré, même si il respirait. Mon frère respirait aussi quand il était allé à l’hôpital et.. où était-il maintenant ? Je passai ma main sur mon visage, l'autre se posa sur la paume du Pyobeom.
Je suivais à pas rapide le brancard qui traversait les couloirs. Je restai accrocher au métal froid, je guettai désespérément de le voir ouvrir les yeux avant qu'il ne disparaisse dans une salle où je ne pourrais plus aller. Mais il ne les ouvrait pas. Sa tête roulait sur le côté, il était intubé, je m'accrochais à sa main, avant qu'on ne me dise de rester là, que la famille n'était pas autorisée dans cette partie-là de l’hôpital. « On se revoit après Ji Hoon, hein ? Tu m'entends ?? Tu dois te battre ! Je t'attends là, je t'attends Ji Hoon, t'as intérêt à te réveiller ! TU M'ENTENDS ????? » criai-je un peu plus fort, alors que l'urgentiste me disait de me calmer et de m'asseoir. Il me laissa, et je restai debout, chancelant, hagard. Des flashs me revenaient... Cette même porte fermée, inaccessible. Mon frère aux urgences, le bouton indéfiniment rouge au-dessus de la porte. Ma solitude, mon désespoir seul dans ce couloir froid. Mon père me rejoignant, la peur se lisant dans ses yeux, il ne comprenait pas pourquoi mon frère avait couru dans la rue, pourquoi il avait traversé au rouge, ne pouvant éviter une voiture... Pourquoi avait-il été pris d'une telle folie, lui le fils si réfléchi qu'il était ? Pour aider son pauvre frère, son faible frère qui faisait une crise de panique en pleine rue, venant le secourir, comme à son habitude... Pourquoi ce jour-là ? Le destin était si mauvais... Je me souvenais de la voix de l'infirmière qui me disait que tout allait bien se passer, la lumière verte qui s'était allumée, et le visage éteint du chirurgien. J'entendais encore mon cri, ce cri animal que j'avais poussé dans l'escalier de l’hôpital, la trace de mes poings sur les murs, le rouge les souillant peu à peu... Le malaise du lieu était là, ancré en moi, et je restai debout, fixant la lumière rouge, cette impression de flashback allait me tuer. Je restai debout de longues minutes, je n'avais pas compté, jusqu'à ce que des bras m’enlacent. La mère de Ji Hoon, sa sœur, elles avaient aussi peur que moi, même plus. On avait tous les trois déjà perdus quelqu'un, on savait ce que c'était, on connaissait l'horreur de cette attente... J'avais pris les deux femmes dans mes bras, espérant ensemble, espérant ensemble que tout irait bien. Tout ira bien... Tout ira bien... Tout ira bien...
« Chut, tais-toi, continue !!! tu vas lui sauver la vie inha. Yah, yah, calme toi. compte. 4, 5, 6…. » Je n'avais jamais sauvé la vie de personne, mon frère était mort en voulant sauver la mienne, je n'étais pas sûr de l'avoir mérité... Mais Ji Hoon le méritait lui, il le méritait. Il méritait de vivre, il était bon, il était aimé, il avait toute la vie devant lui et hors de question il était hors de question qu'il la perde.. Alors j'écoutais Moeko, je croisais son regard aussi angoissé que le mien, je ravalai ma salive, donnant tout ce que je pouvais pour lui. Absolument tout. Si je ne donnais pas tout, je m'en voudrais toute ma vie, encore une fois. Les secours étaient enfin arrivés, on entendait les sirènes et la jeune femme s'empressa d'aller leur ouvrir. Je n'avais pas détourné mon regard de mon cousin, avant de sentir des bras me faire reculer, des voix me dire qu'ils allaient s'en charger, que je devais reculer. « LAISSEZ MOI ! SI J'ARRETE.... SI J'ARRETE... JE NE PEUX PAS ARRETER ! JE NE PEUX PAS... » Les urgentistes avaient compris que j'étais en état de choc et avaient fini par me faire reculer. Je me retrouvai assis à un mètre de la scène, ils étaient tous autour de lui, leur matériel médical qu'ils veillaient à utiliser avec attention. Ils prenaient son pouls, parlaient entre eux.. Comment allait-il ?? Qu'est-ce qu'ils allaient lui faire ?? Ils le préparaient à un choc électrique... Je me crispai automatiquement, les larmes montèrent à nouveau, alors que Moeko m'entoura de ses bras, m'empêchant de m'y précipiter. « Ils s’en occupent, ils s’en occupent. Inha, inha, regarde moi. Regarde moi » murmura t-elle, ses deux mains sur mes joues pour que je détourne le regard de la scène. On s'accrochait au regard de l'autre, avant d'entendre ce bruit affreux, ce bruit effroyable que j'étais sûr de ne jamais oublier... Le bruit du corps de Ji Hoon se soulevant en l'air sous l'effet du choc, se désarticulant violemment, me provoquant un terrible haut le cœur... Il respirait. Mes yeux s'étaient écarquillés, me retournant aussitôt vers eux. L'un d'eux avait dit qu'il respirait... Il respirait, il respirait vraiment ! Il était vivant ! Je m'effondrai, me rattrapant les mains en avant, lâchant une immense expiration, mes bras ne voulant pas s'arrêter de trembler pour autant. Ils partaient pour l’hôpital, et je les avais suivi inconsciemment, c'était évident. Moeko me laissa y aller, je m'installai à côté du brancard à l'arrière de l'ambulance. Je sentais mon cœur battre à toute allure, rien en moi ne semblait être rassuré, même si il respirait. Mon frère respirait aussi quand il était allé à l’hôpital et.. où était-il maintenant ? Je passai ma main sur mon visage, l'autre se posa sur la paume du Pyobeom.
Je suivais à pas rapide le brancard qui traversait les couloirs. Je restai accrocher au métal froid, je guettai désespérément de le voir ouvrir les yeux avant qu'il ne disparaisse dans une salle où je ne pourrais plus aller. Mais il ne les ouvrait pas. Sa tête roulait sur le côté, il était intubé, je m'accrochais à sa main, avant qu'on ne me dise de rester là, que la famille n'était pas autorisée dans cette partie-là de l’hôpital. « On se revoit après Ji Hoon, hein ? Tu m'entends ?? Tu dois te battre ! Je t'attends là, je t'attends Ji Hoon, t'as intérêt à te réveiller ! TU M'ENTENDS ????? » criai-je un peu plus fort, alors que l'urgentiste me disait de me calmer et de m'asseoir. Il me laissa, et je restai debout, chancelant, hagard. Des flashs me revenaient... Cette même porte fermée, inaccessible. Mon frère aux urgences, le bouton indéfiniment rouge au-dessus de la porte. Ma solitude, mon désespoir seul dans ce couloir froid. Mon père me rejoignant, la peur se lisant dans ses yeux, il ne comprenait pas pourquoi mon frère avait couru dans la rue, pourquoi il avait traversé au rouge, ne pouvant éviter une voiture... Pourquoi avait-il été pris d'une telle folie, lui le fils si réfléchi qu'il était ? Pour aider son pauvre frère, son faible frère qui faisait une crise de panique en pleine rue, venant le secourir, comme à son habitude... Pourquoi ce jour-là ? Le destin était si mauvais... Je me souvenais de la voix de l'infirmière qui me disait que tout allait bien se passer, la lumière verte qui s'était allumée, et le visage éteint du chirurgien. J'entendais encore mon cri, ce cri animal que j'avais poussé dans l'escalier de l’hôpital, la trace de mes poings sur les murs, le rouge les souillant peu à peu... Le malaise du lieu était là, ancré en moi, et je restai debout, fixant la lumière rouge, cette impression de flashback allait me tuer. Je restai debout de longues minutes, je n'avais pas compté, jusqu'à ce que des bras m’enlacent. La mère de Ji Hoon, sa sœur, elles avaient aussi peur que moi, même plus. On avait tous les trois déjà perdus quelqu'un, on savait ce que c'était, on connaissait l'horreur de cette attente... J'avais pris les deux femmes dans mes bras, espérant ensemble, espérant ensemble que tout irait bien. Tout ira bien... Tout ira bien... Tout ira bien...
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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