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BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure.
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BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mar 7 Juil 2015 - 21:20 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
« Quand je deviendrais un adulte, alors le monde cessera d'être plat, la lune une planète, et les martiens nos voisins. Quand je serais grand, je n'aurais plus peur de tomber dans le vide, et être invisible deviendra ma peur de tous les instants. Quand j'étais petit, je voulais être grand, mais maintenant que je le deviens, j'aimerais arrêter le temps. C'est toi qui m'as ouvert les yeux, je veux être Peter Pan. Et si j'étais cet enfant perdu qui ne grandit jamais, si j'étais enfin heureux et insouciant comme lui, alors tu serais ma Fée Clochette : après tout, c'est grâce à elle qu'il est désormais libre de son fardeau. »
La pluie tombait à verse sur la capitale, et la nature humaine faible n'avait que trop bien su se terrer chez elle. Lui n'avait ni parapluie, ni chez-soi, seulement, affronter une si simple intempérie lui était devenu aisé, comme un jeu d'enfant que l'on gagnerait à chaque tour. Chacun avait fui, préférant la sécheresse et la convivialité d'une famille et d'un bon repas à l'humidité extérieure et, assis sur l'un des trottoirs de la grande ville, le gamin se surprit à les envier. Peut-être un jour aurait-il des enfants qui lui sauteraient dans les bras quand il rentrera du travail, une femme qui lui criera dessus quand il osera demander si le repas est prêt, un canapé pour s'asseoir et savourer le malheur des autres devant l'écran de télévision. L'ongle de son index, court et sale, gratta le sol boueux dans l'espoir d'y dessiner, d'y écrre peut-être, quelque chose qui s'effacera à la prochaine goutte. Les rues empestaient l'alcool, la nuit tombait chaudement malgré l'averse. C'était un soir comme celui-là, qu'il avait repris sa vie en main, qu'on avait repris sa vie en main. Il n'était pas si fier de lui, de ses activités, pourtant ses deux orbes chocolatées étincelaient de joie. Il était mal de pratiquer d'illicites activités contre quelques billets, et de rassurer Sun Joo en sortant de la douche de celle-ci en lui assurant que tout irait bien, alors qu'il ne savait pas lui même ce qui allait advenir de son corps dans la soirée. Mais qu'il était bon, les billets en main, d'avoir un but, un objectif qui maintient debout. Bo Bae l'avait humilié, l'avait frappé tout comme il l'avait fait, avait retourné son cœur, mais elle avait surtout su donner un sens et une direcion à sa vie, et il en était reconnaissant. C'était un soir de pluie comme celui-là, qu'il avait compris qu'il ne resterait pas éternellement dans sa crasse, et qu'un « quelque chose » de mieux l'attendait de l'autre côté de l'enfer. Il lui fallait simplement supporter le chemin.
De longues heures durant, il avait marché sous la pluie, et son sweat rouge bordeaux, propre d'un lavage récent, avait été recousu en de nombreux endroits bien qu'il tombait toujours sur son épaule maigre. Il avait osé franchir le portail de la Digital city, là où chacun le connaissait sans le reconnaître pour autant, et affronter les regards de ceux qui n'étaient pas certains de voir en lui ce qu'il était avant. Traverser la salle du Kurss avait été une épreuve douloureuse, mais il gardait le sourire. Bientôt. Bientôt tout irait mieux, et il sera là aussi, à se complaire d'une bière blonde en riant avec quelques amis, quelques amis et peut-être même lui. Une fois face à la porte qu'il désirait, Tasyr plongea sa main dans sa poche. Son paquet de cigarettes était en place, sec. Son porte-monnaie était maigre, mais il ne lui avait pourtant jamais semblé aussi lourd. Son haleine était fraîche, ses dents blanches, sa peau nette, et son maquillage ne coulait pas. Il leva son poing neigeux, frappa deux coups, et recula d'un pas. Les mots se bousculaient dans sa tête, les remerciements s'entremêlaient avec les excuses, puis la crainte s'immisça. Et si, et si jamais elle ne voulait le revoir ? Et si elle n'avait en réalité prononcé ces mots que pour lui faire plaisir ? Bo Bae, je suis désolé, mais je suis vivant désormais.
Really ? You yourself ?
« Quand je deviendrais un adulte, alors le monde cessera d'être plat, la lune une planète, et les martiens nos voisins. Quand je serais grand, je n'aurais plus peur de tomber dans le vide, et être invisible deviendra ma peur de tous les instants. Quand j'étais petit, je voulais être grand, mais maintenant que je le deviens, j'aimerais arrêter le temps. C'est toi qui m'as ouvert les yeux, je veux être Peter Pan. Et si j'étais cet enfant perdu qui ne grandit jamais, si j'étais enfin heureux et insouciant comme lui, alors tu serais ma Fée Clochette : après tout, c'est grâce à elle qu'il est désormais libre de son fardeau. »
La pluie tombait à verse sur la capitale, et la nature humaine faible n'avait que trop bien su se terrer chez elle. Lui n'avait ni parapluie, ni chez-soi, seulement, affronter une si simple intempérie lui était devenu aisé, comme un jeu d'enfant que l'on gagnerait à chaque tour. Chacun avait fui, préférant la sécheresse et la convivialité d'une famille et d'un bon repas à l'humidité extérieure et, assis sur l'un des trottoirs de la grande ville, le gamin se surprit à les envier. Peut-être un jour aurait-il des enfants qui lui sauteraient dans les bras quand il rentrera du travail, une femme qui lui criera dessus quand il osera demander si le repas est prêt, un canapé pour s'asseoir et savourer le malheur des autres devant l'écran de télévision. L'ongle de son index, court et sale, gratta le sol boueux dans l'espoir d'y dessiner, d'y écrre peut-être, quelque chose qui s'effacera à la prochaine goutte. Les rues empestaient l'alcool, la nuit tombait chaudement malgré l'averse. C'était un soir comme celui-là, qu'il avait repris sa vie en main, qu'on avait repris sa vie en main. Il n'était pas si fier de lui, de ses activités, pourtant ses deux orbes chocolatées étincelaient de joie. Il était mal de pratiquer d'illicites activités contre quelques billets, et de rassurer Sun Joo en sortant de la douche de celle-ci en lui assurant que tout irait bien, alors qu'il ne savait pas lui même ce qui allait advenir de son corps dans la soirée. Mais qu'il était bon, les billets en main, d'avoir un but, un objectif qui maintient debout. Bo Bae l'avait humilié, l'avait frappé tout comme il l'avait fait, avait retourné son cœur, mais elle avait surtout su donner un sens et une direcion à sa vie, et il en était reconnaissant. C'était un soir de pluie comme celui-là, qu'il avait compris qu'il ne resterait pas éternellement dans sa crasse, et qu'un « quelque chose » de mieux l'attendait de l'autre côté de l'enfer. Il lui fallait simplement supporter le chemin.
De longues heures durant, il avait marché sous la pluie, et son sweat rouge bordeaux, propre d'un lavage récent, avait été recousu en de nombreux endroits bien qu'il tombait toujours sur son épaule maigre. Il avait osé franchir le portail de la Digital city, là où chacun le connaissait sans le reconnaître pour autant, et affronter les regards de ceux qui n'étaient pas certains de voir en lui ce qu'il était avant. Traverser la salle du Kurss avait été une épreuve douloureuse, mais il gardait le sourire. Bientôt. Bientôt tout irait mieux, et il sera là aussi, à se complaire d'une bière blonde en riant avec quelques amis, quelques amis et peut-être même lui. Une fois face à la porte qu'il désirait, Tasyr plongea sa main dans sa poche. Son paquet de cigarettes était en place, sec. Son porte-monnaie était maigre, mais il ne lui avait pourtant jamais semblé aussi lourd. Son haleine était fraîche, ses dents blanches, sa peau nette, et son maquillage ne coulait pas. Il leva son poing neigeux, frappa deux coups, et recula d'un pas. Les mots se bousculaient dans sa tête, les remerciements s'entremêlaient avec les excuses, puis la crainte s'immisça. Et si, et si jamais elle ne voulait le revoir ? Et si elle n'avait en réalité prononcé ces mots que pour lui faire plaisir ? Bo Bae, je suis désolé, mais je suis vivant désormais.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mar 7 Juil 2015 - 23:33 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Quelques habitués sont là, Kan s'en occupe comme à son habitude et moi je suis dans ma chambre, assise devant mon bureau, mordillant ma lèvre face au prospectus. J'ai la vie que je rêve sur ce bout de papier et je suis sûre que c'est la seule solution qui s'offre à moi. Je caresse le papier glacé la tête pleine rêve. J'ai toujours voulu faire de longue étude, j'ai toujours cru que ce n'était jamais pour moi mais j'ai osé y croire, un peu, j'ai osé y croire assez fort pour tenter l'expérience une fois ... J'avais tort. Ce n'était pas le bon moment. Je pensais pouvoir commencer de nouvelles choses quand dans ma vie le chaos régnait. Mordillant ma lèvre je finis par retourner le prospectus pour ne plus le voir. A quoi ça sert que je regarde ça ?! J'oscille constamment entre mes rêves et je me sens capable d'y arriver et la seconde d'après ... j'ai l'impression d'être une folle qui se croit tout permis. Passant une main dans mes cheveux je lâche un énième soupire avant de rejoindre ma petite salle de bain. Je me prépare pour le kurss. Je dois bosser ce soir et quand bien même je n'en ai pas envie, et quand bien même j'aimerais juste aller me coucher et ne plus penser à rien, je me retrouve à glisser ce bâtonnet de gloss sur mes lèvres. Mais toi t'es bien habillée, toi t'as un boulot. Les paroles de Tasyr me reviennent en mémoire si soudainement que je fixe mon reflet surpris. Ca fait mal de penser à ça. Lui qui n'était plus qu'une ombre, un fantôme sur sa route. Mais tout ça ce sont des artifices. De faux artifices pour faire croire que je suis bien. Que je suis heureuse. Je me force à sourire dans mon reflet en passant une main dans mes cheveux que j'arrange. Ouais, ca va. Ca ne peut qu'aller. je regarde mes paumes où les égranitures de ma nuit passée avec lui disparaissent déjà. Je frissonne en me souvenant de son regard. Qu'est-ce qu'il fait maintenant ? Où est-il ? Devrais-je le dire à Kan ? Lui dire que je l'ai revu, lui dire ce que j'ai vécu avec lui, lui raconter comment ça s'est terminé ...? J'ai comme un poids sur le coeur de me dire que je ne le reverrais jamais. Je pousse un râle en fermant le robinet d'eau d'un coup sec. " Putain Bo bae arrête ton peu de te prendre pour Mère Thérésa. " soupirais-je à moi même avant d'entendre des coups frapper à ma porte Espérant ne pas tomber sur un client du Kurss je fis claquer mes talons sur le parquet de ma chambre, j'essuyais mes mains sur mon slim noir, et je finis par ouvrir avant d'écarquiller les yeux devant ce gilet bordeaux que je reconnaitrais entre mille. " Qu'est-ce que tu fais là ? " finissais-je par articuler surprise. Ce n'était pas que je n'étais pas contente de le voir ici, ni même que je l'étais, non j'étais juste surprise, surement bien plus que le soir où je suis tombée sur lui ...
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Quelques habitués sont là, Kan s'en occupe comme à son habitude et moi je suis dans ma chambre, assise devant mon bureau, mordillant ma lèvre face au prospectus. J'ai la vie que je rêve sur ce bout de papier et je suis sûre que c'est la seule solution qui s'offre à moi. Je caresse le papier glacé la tête pleine rêve. J'ai toujours voulu faire de longue étude, j'ai toujours cru que ce n'était jamais pour moi mais j'ai osé y croire, un peu, j'ai osé y croire assez fort pour tenter l'expérience une fois ... J'avais tort. Ce n'était pas le bon moment. Je pensais pouvoir commencer de nouvelles choses quand dans ma vie le chaos régnait. Mordillant ma lèvre je finis par retourner le prospectus pour ne plus le voir. A quoi ça sert que je regarde ça ?! J'oscille constamment entre mes rêves et je me sens capable d'y arriver et la seconde d'après ... j'ai l'impression d'être une folle qui se croit tout permis. Passant une main dans mes cheveux je lâche un énième soupire avant de rejoindre ma petite salle de bain. Je me prépare pour le kurss. Je dois bosser ce soir et quand bien même je n'en ai pas envie, et quand bien même j'aimerais juste aller me coucher et ne plus penser à rien, je me retrouve à glisser ce bâtonnet de gloss sur mes lèvres. Mais toi t'es bien habillée, toi t'as un boulot. Les paroles de Tasyr me reviennent en mémoire si soudainement que je fixe mon reflet surpris. Ca fait mal de penser à ça. Lui qui n'était plus qu'une ombre, un fantôme sur sa route. Mais tout ça ce sont des artifices. De faux artifices pour faire croire que je suis bien. Que je suis heureuse. Je me force à sourire dans mon reflet en passant une main dans mes cheveux que j'arrange. Ouais, ca va. Ca ne peut qu'aller. je regarde mes paumes où les égranitures de ma nuit passée avec lui disparaissent déjà. Je frissonne en me souvenant de son regard. Qu'est-ce qu'il fait maintenant ? Où est-il ? Devrais-je le dire à Kan ? Lui dire que je l'ai revu, lui dire ce que j'ai vécu avec lui, lui raconter comment ça s'est terminé ...? J'ai comme un poids sur le coeur de me dire que je ne le reverrais jamais. Je pousse un râle en fermant le robinet d'eau d'un coup sec. " Putain Bo bae arrête ton peu de te prendre pour Mère Thérésa. " soupirais-je à moi même avant d'entendre des coups frapper à ma porte Espérant ne pas tomber sur un client du Kurss je fis claquer mes talons sur le parquet de ma chambre, j'essuyais mes mains sur mon slim noir, et je finis par ouvrir avant d'écarquiller les yeux devant ce gilet bordeaux que je reconnaitrais entre mille. " Qu'est-ce que tu fais là ? " finissais-je par articuler surprise. Ce n'était pas que je n'étais pas contente de le voir ici, ni même que je l'étais, non j'étais juste surprise, surement bien plus que le soir où je suis tombée sur lui ...
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mer 8 Juil 2015 - 0:30 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
Ses doigts ne cessaient de triturer le paquet de cigarettes sans savoir que faire. Elle était là, elle lui faisait face dans l'entrebâillement de la porte, et le garçon ne sut plus où se mettre. Il désirait disparaître, engouffré par un écartement soudain du sol, lui qui s'était montré si vaillant durant ce trajet le séparant du Kurss. Lorsqu'il avait décidé de rendre visite à celle qu'il se permettait d'appeler « sauveuse » dans les tréfonds de sa lucidité, Tasyr avait oublié tout ce qu'il lui avait fait subir. Les poings qu'il avait abattu sur son corps, les injures et les insultes dont il l'avait souillée, son âme qu'il avait brisée en mille éclats ; tout. Il avait oublié le verre qui s'était brisé, ses côtes qu'il avait tenté de casser, les larmes qu'ils avaient versé, le baiser qui l'avait soigné ; tout. C'est pourquoi, alors que tout resurgissait en voyant son visage, le gamin se sentit de trop, indigne de se présenter à elle, de lui offrir le sourire dont il se forçait pourtant et qui dévoilait ses incisives imparfaites. Il se devait d'être courageux, quand bien même elle le priait de partir dans l'immédiat. Avouer au moins qu'elle avait changé sa vie, qu'elle ne faisait pas que du mal autour d'elle, qu'elle se savait salvatrice. « Je.. » Hors les mots s'étouffaient dans sa gorge et ne savaient en sortir. Ils restaient sur la pointe de sa langue, prisonniers de la timidité maladive et de la pudeur de l'adolescent quant à ses sentiments. Les mains dans la poche, ruminant et tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées incohérentes, le syrien resta de longues secondes là, les bras ballants, avant de se racler la gorge. « J'aimerais te remercier, et j'ai quelque chose pour toi. » Que devait-il donner le premier ? L'argent qu'il avait amassé pour rembourser sa maigre dette ? Le paquet de cigarettes qui n'était que symbolique ? Avec curiosité, Taz détailla la chambre qui s'offrait dans l'ouverture de la porte, cherchant à percevoir le monde dans lequel elle vivait enfermée, le monde dans lequel elle trouvait refuse après ses passages à tabac. Finalement, il saisit le paquet encore enrobé de plastique et le tendit, mordant timidement sa lèvre inférieure. « Merci de m'avoir dépanné, l'autre jour. »
Really ? You yourself ?
Ses doigts ne cessaient de triturer le paquet de cigarettes sans savoir que faire. Elle était là, elle lui faisait face dans l'entrebâillement de la porte, et le garçon ne sut plus où se mettre. Il désirait disparaître, engouffré par un écartement soudain du sol, lui qui s'était montré si vaillant durant ce trajet le séparant du Kurss. Lorsqu'il avait décidé de rendre visite à celle qu'il se permettait d'appeler « sauveuse » dans les tréfonds de sa lucidité, Tasyr avait oublié tout ce qu'il lui avait fait subir. Les poings qu'il avait abattu sur son corps, les injures et les insultes dont il l'avait souillée, son âme qu'il avait brisée en mille éclats ; tout. Il avait oublié le verre qui s'était brisé, ses côtes qu'il avait tenté de casser, les larmes qu'ils avaient versé, le baiser qui l'avait soigné ; tout. C'est pourquoi, alors que tout resurgissait en voyant son visage, le gamin se sentit de trop, indigne de se présenter à elle, de lui offrir le sourire dont il se forçait pourtant et qui dévoilait ses incisives imparfaites. Il se devait d'être courageux, quand bien même elle le priait de partir dans l'immédiat. Avouer au moins qu'elle avait changé sa vie, qu'elle ne faisait pas que du mal autour d'elle, qu'elle se savait salvatrice. « Je.. » Hors les mots s'étouffaient dans sa gorge et ne savaient en sortir. Ils restaient sur la pointe de sa langue, prisonniers de la timidité maladive et de la pudeur de l'adolescent quant à ses sentiments. Les mains dans la poche, ruminant et tentant de mettre de l'ordre dans ses pensées incohérentes, le syrien resta de longues secondes là, les bras ballants, avant de se racler la gorge. « J'aimerais te remercier, et j'ai quelque chose pour toi. » Que devait-il donner le premier ? L'argent qu'il avait amassé pour rembourser sa maigre dette ? Le paquet de cigarettes qui n'était que symbolique ? Avec curiosité, Taz détailla la chambre qui s'offrait dans l'ouverture de la porte, cherchant à percevoir le monde dans lequel elle vivait enfermée, le monde dans lequel elle trouvait refuse après ses passages à tabac. Finalement, il saisit le paquet encore enrobé de plastique et le tendit, mordant timidement sa lèvre inférieure. « Merci de m'avoir dépanné, l'autre jour. »
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mer 8 Juil 2015 - 1:19 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Il cherche ses mots, il semble hésiter et moi je le fixe, je le regarde en penchant la tête sur le côté, curieuse. Mon étonnement à laissé place à de l'incompréhension. Mais je détails son visage, son sourire. Son visage est propre, sa veste aussi. Qui lui a fait ? Il semble avoir trouvé son ange gardien. Et moi je trouve la scène étrange. Et j'aimerais m'y faire, j'aimerais pouvoir être à l'aise en face de lui, mais j'ai toujours peur de le voir redevenir comme l'ancien gamin qui jouait avec ma vie comme une vulgaire poupée. Et je regarde ses canines qui paraissent plus douce, et la commissure de ses lèvres, si sincère. Il n'est ni moqueur, ni arrogant. Il est ... lui ? Doux. Intimidé. Il rougi ? Je suis surprise et je m'attends à tout moment à un revirement de situation. Parce qu'on efface pas des mois de maltraitance comme ça. Les hommes qui battent leur femme reviennent toujours avec des fleurs, ils s'excusent, ils pleurent et ils demandent le pardon. Ils sont toujours les voisins les plus gentils, ils sont toujours les plus appréciés de leur entourage. et pourtant il y a cette folie en eux qui éclate quand on ne s'y attends pas. Un rien peu les faire basculer. Un rien faisait basculer Tasyr. Je l'écoute enfin me remercier pour l'autre jour, l'autre jour. L'autre jour qui passe en boucle dans ma tête. Je baisse mon regard vers ce paquet de clopes dont je ne me saisie pas. Je n'arrive pas à bouger, ni à comprendre. Je risque un regard vers la salle et les clients discutent entre eux comme si de rien n'était. Je jete mon regard en direction des escaliers qui mènent chez Kan. Je m'attends à le voir débarquer à tout moment. Et quelle serait sa réaction s'il le voyait là ? Je baisse à nouveau mon regard vers ce paquet de cigarettes et pose la main dessus avant de le pousser vers Tasyr. " Tu peux le garder " murmurais-je difficilement avant de reculer pour fermer ma porte doucement. Je me rends compte que je reprends mon souffle et j'ai le coeur qui bat vite. Je fixe ma chambre, si sommaire, si vide. Mon sac en bout de lit que je n'ai toujours pas voulu défaire. Et ces rideaux que Kan m' offert, ces rideaux qui me disent qu'on peut finalement, croire à l'impossible. Et parce que mon instinct me pousse à agir je me décolle de la porte doucement. S'il est là, je l'invite à entrer, s'il est partie je le laisse ... Je ferme les yeux et rouvre la porte lentement, m'attend à voir le couloir vide mais il est là ... Mes yeux rencontrent les siens puis je les baisse vers ce paquet. Je ne sais pas ce que je fais mais à ce moment, ça me semble le plus humain. " Tu veux entrer ? " murmurais-je en reculant lui laissant le choix. Pourquoi faut-il que tout soit ... bizarre, comme un sentiment de vivre dans un monde parrallèle. Je déglutis en osant soutenir son regard. Je n'ai toujours pas saisie son paquet de clopes et comme si ça pouvait le faire venir je viens les prendre lentement, craignant chacun de mes gestes. Je serre le paquet sous mes doigts et disparais dans ma chambre le coeur fou.
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Il cherche ses mots, il semble hésiter et moi je le fixe, je le regarde en penchant la tête sur le côté, curieuse. Mon étonnement à laissé place à de l'incompréhension. Mais je détails son visage, son sourire. Son visage est propre, sa veste aussi. Qui lui a fait ? Il semble avoir trouvé son ange gardien. Et moi je trouve la scène étrange. Et j'aimerais m'y faire, j'aimerais pouvoir être à l'aise en face de lui, mais j'ai toujours peur de le voir redevenir comme l'ancien gamin qui jouait avec ma vie comme une vulgaire poupée. Et je regarde ses canines qui paraissent plus douce, et la commissure de ses lèvres, si sincère. Il n'est ni moqueur, ni arrogant. Il est ... lui ? Doux. Intimidé. Il rougi ? Je suis surprise et je m'attends à tout moment à un revirement de situation. Parce qu'on efface pas des mois de maltraitance comme ça. Les hommes qui battent leur femme reviennent toujours avec des fleurs, ils s'excusent, ils pleurent et ils demandent le pardon. Ils sont toujours les voisins les plus gentils, ils sont toujours les plus appréciés de leur entourage. et pourtant il y a cette folie en eux qui éclate quand on ne s'y attends pas. Un rien peu les faire basculer. Un rien faisait basculer Tasyr. Je l'écoute enfin me remercier pour l'autre jour, l'autre jour. L'autre jour qui passe en boucle dans ma tête. Je baisse mon regard vers ce paquet de clopes dont je ne me saisie pas. Je n'arrive pas à bouger, ni à comprendre. Je risque un regard vers la salle et les clients discutent entre eux comme si de rien n'était. Je jete mon regard en direction des escaliers qui mènent chez Kan. Je m'attends à le voir débarquer à tout moment. Et quelle serait sa réaction s'il le voyait là ? Je baisse à nouveau mon regard vers ce paquet de cigarettes et pose la main dessus avant de le pousser vers Tasyr. " Tu peux le garder " murmurais-je difficilement avant de reculer pour fermer ma porte doucement. Je me rends compte que je reprends mon souffle et j'ai le coeur qui bat vite. Je fixe ma chambre, si sommaire, si vide. Mon sac en bout de lit que je n'ai toujours pas voulu défaire. Et ces rideaux que Kan m' offert, ces rideaux qui me disent qu'on peut finalement, croire à l'impossible. Et parce que mon instinct me pousse à agir je me décolle de la porte doucement. S'il est là, je l'invite à entrer, s'il est partie je le laisse ... Je ferme les yeux et rouvre la porte lentement, m'attend à voir le couloir vide mais il est là ... Mes yeux rencontrent les siens puis je les baisse vers ce paquet. Je ne sais pas ce que je fais mais à ce moment, ça me semble le plus humain. " Tu veux entrer ? " murmurais-je en reculant lui laissant le choix. Pourquoi faut-il que tout soit ... bizarre, comme un sentiment de vivre dans un monde parrallèle. Je déglutis en osant soutenir son regard. Je n'ai toujours pas saisie son paquet de clopes et comme si ça pouvait le faire venir je viens les prendre lentement, craignant chacun de mes gestes. Je serre le paquet sous mes doigts et disparais dans ma chambre le coeur fou.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Jeu 9 Juil 2015 - 14:57 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
Il n'était pas le bienvenu, c'était une évidence qui n'échappait à personne et moins encore au principal concerné, l'un des bras ballant le long du corps, et l'autre tendu en une offrande inacceptée. Bien évidemment elle se trouvait dans son droit, et Tasyr ne l'eut jamais trouvée aussi censée. Quelle femme, quel genre d'ignorante, aurait ouvert volontiers sa porte à l'ennemi, à l'abatteur, au bourreau d'une vie antérieure ? Qui aurait oublié les blessures et les pleurs pour pardonner si aisément en une nuit, bien qu'elle fut lourde de sens pour l'enfant en quête de repentir ? Quel genre de personne n'aurait pas été sur ses gardes, oubliant tout d'un battement de cils ? Il était difficile de l'avouer, alors qu'il avait fait la route la plus honteuse de ces derniers jours jusqu'au kurss, mais elle avait raison. Lui-même ne se serait ouvert s'il s'était infligé tant de choses ; et dieu sait qu'il s'était blessé seul de toutes les façons qui lui furent possibles. La porte se referma avec douceur, et le gamin planta son regard sur le sol qu'il gratta de sa chaussure. Il soupira, coulant un regard contrarié vers les escaliers dont il s'approcha à pas lents, comme cloué par son maigre poids vers un parquet trop attrayant. Il avait envie de hurler et taper sur cette porte, tambourinant des poings contre le bois en lui suppliant d'ouvrir, d'accepter son présent, de le pardonner mais n'en fit rien, se murant dans la pudeur de ses sentiments et sa fierté égoïste. Ses doigts blancs se refermèrent autour du paquet, forçant le plastique à crisser, tandis qu'il porta son pouce à sa bouche pour en mordre l'ongle dans un réflexe de nervosité. Elle avait raison, mais ce qu'elle avait tord. N'avait-elle pu voir sa sincérité, sa détresse et ses bonnes volontés ; se laisser convaincre par la nudité de ses émotions qu'il lui offrait sur un plateau d'argent ? Au moment où Tasyr s'apprêta à descendre les escaliers, il se retourna vers la porte ouverte dans une expression de stupeur, d'incompréhension et de crainte. Qu'avait-elle fait, qu'allait-elle faire ? Leurs regards se croisent un instant, et le syrien comprit qu'il tenait là sa chance, se forçant alors à un sourire timide en revenant sur ses pas. « Oui, j'aimerais bien. » Il la laissa saisir le paquet peu coûteux et pourtant si cher, s'incrustant dans la petite pièces à pas flegmatiques. Il était sincère et prude néanmoins, mais il était le même, ce Tasyr arrogant aux manières princières. Sans attendre à y être convié, il s'assit sur le lit, les jambes croisées, et balaya la pièce du regard avec curiosité. Passant sa langue sur sa lèvre inférieure dans un réflexe pour les humidifier, il s'affala en arrière, les bras sous sa tête, captivé par le plafond. « Je venais parce que je dois te remercier, j'ai quelque chose pour toi, et c'est important pour moi de te le donner. »
Really ? You yourself ?
Il n'était pas le bienvenu, c'était une évidence qui n'échappait à personne et moins encore au principal concerné, l'un des bras ballant le long du corps, et l'autre tendu en une offrande inacceptée. Bien évidemment elle se trouvait dans son droit, et Tasyr ne l'eut jamais trouvée aussi censée. Quelle femme, quel genre d'ignorante, aurait ouvert volontiers sa porte à l'ennemi, à l'abatteur, au bourreau d'une vie antérieure ? Qui aurait oublié les blessures et les pleurs pour pardonner si aisément en une nuit, bien qu'elle fut lourde de sens pour l'enfant en quête de repentir ? Quel genre de personne n'aurait pas été sur ses gardes, oubliant tout d'un battement de cils ? Il était difficile de l'avouer, alors qu'il avait fait la route la plus honteuse de ces derniers jours jusqu'au kurss, mais elle avait raison. Lui-même ne se serait ouvert s'il s'était infligé tant de choses ; et dieu sait qu'il s'était blessé seul de toutes les façons qui lui furent possibles. La porte se referma avec douceur, et le gamin planta son regard sur le sol qu'il gratta de sa chaussure. Il soupira, coulant un regard contrarié vers les escaliers dont il s'approcha à pas lents, comme cloué par son maigre poids vers un parquet trop attrayant. Il avait envie de hurler et taper sur cette porte, tambourinant des poings contre le bois en lui suppliant d'ouvrir, d'accepter son présent, de le pardonner mais n'en fit rien, se murant dans la pudeur de ses sentiments et sa fierté égoïste. Ses doigts blancs se refermèrent autour du paquet, forçant le plastique à crisser, tandis qu'il porta son pouce à sa bouche pour en mordre l'ongle dans un réflexe de nervosité. Elle avait raison, mais ce qu'elle avait tord. N'avait-elle pu voir sa sincérité, sa détresse et ses bonnes volontés ; se laisser convaincre par la nudité de ses émotions qu'il lui offrait sur un plateau d'argent ? Au moment où Tasyr s'apprêta à descendre les escaliers, il se retourna vers la porte ouverte dans une expression de stupeur, d'incompréhension et de crainte. Qu'avait-elle fait, qu'allait-elle faire ? Leurs regards se croisent un instant, et le syrien comprit qu'il tenait là sa chance, se forçant alors à un sourire timide en revenant sur ses pas. « Oui, j'aimerais bien. » Il la laissa saisir le paquet peu coûteux et pourtant si cher, s'incrustant dans la petite pièces à pas flegmatiques. Il était sincère et prude néanmoins, mais il était le même, ce Tasyr arrogant aux manières princières. Sans attendre à y être convié, il s'assit sur le lit, les jambes croisées, et balaya la pièce du regard avec curiosité. Passant sa langue sur sa lèvre inférieure dans un réflexe pour les humidifier, il s'affala en arrière, les bras sous sa tête, captivé par le plafond. « Je venais parce que je dois te remercier, j'ai quelque chose pour toi, et c'est important pour moi de te le donner. »
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Ven 10 Juil 2015 - 13:52 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Je laisse entrer dans mon monde, dans celui que peu de personne ne connait. Je ne devrais pas, je devrais fuir, je devrais ne pas lui accorder mes sourires ni même mon regard. Je devrais pas baisser la garde et lui laisse l’opportunité de m’accorder ce coup fatal. Je me sens nerveuse, passant une mèche de cheveux derrière mon oreille je dégluti en le voyant finalement entrer. Il a toujours eu cette attitude sans gêne, celle qui lui donnait de grands airs, celle qui me donnait l’impression que rien ne pouvait lui résister. Quand il désirait il obtenait. Je le laissais faire, ma chambre n’est pas des plus spacieuse mais elle est suffisante. Il n’y a pas beaucoup d’endroit où s’asseoir en dehors de mon lit et de mon bureau. Mais les deux sont trop près de lui. Je me contente de rester debout, serrant ce paquet de cigarette dans ma paume. Le papier crisse sous mes doigts et la texture familière ne me rassure pas pour autant. Je fais quelques pas et glisse le paquet dans un tiroir de ma commode. Je l’ouvre lentement, y dépose le cadeau et referme le tiroir sans oser le regarder. J’ai le cœur qui bat vite, trop vite, je zieute en direction de la porte et fait le trajet inverse pour aller l’ouvrir distraitement. Comme si c’était un gage de sécurité. Frissonnant je croise mes bras sur mon ventre et sentant quelques mèche de cheveux venir chatouiller mes épaules dénudées. Il s’est allongé sur mon lit sans aucune gêne et moi je le regarde ne sachant quoi lui dire, ne sachant quoi penser. Est-ce que même ca me dérange ? Est- ce que je veux le voir partir ou sa présence est supportable ? Je n’arrive même plus à réfléchir, je n’arrive pas à savoir ce que je veux, je n’arrive à rien quand il est là. Je me laisse porter, par cet instinct primaire, celui qui m’empêche de réfléchir, celui que je suis, comme un pantin sans volonté. Lui pardonner … mes mots sont sortis si naturellement de mes lèvres que je n’aurais en aucun cas pu imaginer revenir dessus mais avec le recul, avec les souvenirs de notre vécut est-ce que je serais réellement capable de lui accorder mon pardon … ? Grattant ma nuque d’un geste nerveux je l’écoute me confier la raison de sa visite et bêtement, parce que je n’ai jamais rien attendu de lui, je lui murmure « Tu viens de le faire … les cigarettes » murmurais-je en zieutant en direction de la commode. Je n’approche pas de lui, je recule même, m’adossant au mur en croisant mes mains sous mes fesses. « Pourquoi c’est important ? » tentais-je d’articuler la gorgé serrée.
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Je laisse entrer dans mon monde, dans celui que peu de personne ne connait. Je ne devrais pas, je devrais fuir, je devrais ne pas lui accorder mes sourires ni même mon regard. Je devrais pas baisser la garde et lui laisse l’opportunité de m’accorder ce coup fatal. Je me sens nerveuse, passant une mèche de cheveux derrière mon oreille je dégluti en le voyant finalement entrer. Il a toujours eu cette attitude sans gêne, celle qui lui donnait de grands airs, celle qui me donnait l’impression que rien ne pouvait lui résister. Quand il désirait il obtenait. Je le laissais faire, ma chambre n’est pas des plus spacieuse mais elle est suffisante. Il n’y a pas beaucoup d’endroit où s’asseoir en dehors de mon lit et de mon bureau. Mais les deux sont trop près de lui. Je me contente de rester debout, serrant ce paquet de cigarette dans ma paume. Le papier crisse sous mes doigts et la texture familière ne me rassure pas pour autant. Je fais quelques pas et glisse le paquet dans un tiroir de ma commode. Je l’ouvre lentement, y dépose le cadeau et referme le tiroir sans oser le regarder. J’ai le cœur qui bat vite, trop vite, je zieute en direction de la porte et fait le trajet inverse pour aller l’ouvrir distraitement. Comme si c’était un gage de sécurité. Frissonnant je croise mes bras sur mon ventre et sentant quelques mèche de cheveux venir chatouiller mes épaules dénudées. Il s’est allongé sur mon lit sans aucune gêne et moi je le regarde ne sachant quoi lui dire, ne sachant quoi penser. Est-ce que même ca me dérange ? Est- ce que je veux le voir partir ou sa présence est supportable ? Je n’arrive même plus à réfléchir, je n’arrive pas à savoir ce que je veux, je n’arrive à rien quand il est là. Je me laisse porter, par cet instinct primaire, celui qui m’empêche de réfléchir, celui que je suis, comme un pantin sans volonté. Lui pardonner … mes mots sont sortis si naturellement de mes lèvres que je n’aurais en aucun cas pu imaginer revenir dessus mais avec le recul, avec les souvenirs de notre vécut est-ce que je serais réellement capable de lui accorder mon pardon … ? Grattant ma nuque d’un geste nerveux je l’écoute me confier la raison de sa visite et bêtement, parce que je n’ai jamais rien attendu de lui, je lui murmure « Tu viens de le faire … les cigarettes » murmurais-je en zieutant en direction de la commode. Je n’approche pas de lui, je recule même, m’adossant au mur en croisant mes mains sous mes fesses. « Pourquoi c’est important ? » tentais-je d’articuler la gorgé serrée.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Lun 27 Juil 2015 - 23:48 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
C'était la première fois qu'il avait le loisir de découvrir Bo Bae dans son entièreté. Il ne parlait pas de l'histoire de la fille qu'il avait battu maintes et maintes fois : il s'en moquait. Il n'évoquait, non plus, cette féline qui l'avait lâchement abandonné dans le but de le sauver du monde : c'était encore trop frais. Le syrien était simplement époustouflé par la jeune femme qu'elle était à l'instant, et qu'il devinait en pénétrant dans l'antre la plus privée et la plus personnelle qu'elle ne puisse avoir. La décoration banale reflétait une personne simple, d'un naturel sans équivoque. La tristesse de l'ambiance n'échappa pas à son œil avisé et l'espace d'un instant si bref qu'il en fut fugace, Tasyr songea que s'il avait pris le temps de la connaître, alors sans doute lui aurait-elle plu en tant que personne. Regrettable. Mais elle, aurait-elle supporté un petit prince trop avare pour se contenter d'une rose, trop impatient pour apprivoiser le renard, trop lourd de pêchers pour rêver à visiter d'autres planètes, trop fourbe pour se laisser flouer par le serpent ? Qui l'aurait pu, de toutes façons. Et, alors que la jeune femme se tient dans le potentiel seul endroit où elle soit maîtresse totale, elle resta tétanisée devant celui qu'il était, devant ce magicien au cirage noir qui n'était qu'un enfant et se faisait passer pour dragon. Pitoyable. Une pointe de tristesse perla au fond de ses yeux si sincères pourtant ; pour une fois, il n'aspirait pas à lui nuire, et se sentait affligé de sa méfiance. Ne pouvait-il pas être à ses yeux ce que quiconque d'autre l'aurait été ? « Bo Bae, je suis vraiment désolé je.. J'ai pas envie de te faire peur, tu sais. C'est fini tout ça. » Ironie du sort, l'enfant qui crie au loup finit dévoré. Combien de fois ces paroles avaient-elles servi de leurre ? Afin d'en conforter le sens, le gamin plongea sa main dans sa poche et en tira quelques billets, le montant exact et précis qu'il lui fut accordé auparavant. « J'ai travaillé dur pour gagner un peu d'argent et te rembourser. Grâce à toi, ça va mieux, alors c'est important pour moi de te rendre ceci, je déteste avoir des dettes impayées. »
Really ? You yourself ?
C'était la première fois qu'il avait le loisir de découvrir Bo Bae dans son entièreté. Il ne parlait pas de l'histoire de la fille qu'il avait battu maintes et maintes fois : il s'en moquait. Il n'évoquait, non plus, cette féline qui l'avait lâchement abandonné dans le but de le sauver du monde : c'était encore trop frais. Le syrien était simplement époustouflé par la jeune femme qu'elle était à l'instant, et qu'il devinait en pénétrant dans l'antre la plus privée et la plus personnelle qu'elle ne puisse avoir. La décoration banale reflétait une personne simple, d'un naturel sans équivoque. La tristesse de l'ambiance n'échappa pas à son œil avisé et l'espace d'un instant si bref qu'il en fut fugace, Tasyr songea que s'il avait pris le temps de la connaître, alors sans doute lui aurait-elle plu en tant que personne. Regrettable. Mais elle, aurait-elle supporté un petit prince trop avare pour se contenter d'une rose, trop impatient pour apprivoiser le renard, trop lourd de pêchers pour rêver à visiter d'autres planètes, trop fourbe pour se laisser flouer par le serpent ? Qui l'aurait pu, de toutes façons. Et, alors que la jeune femme se tient dans le potentiel seul endroit où elle soit maîtresse totale, elle resta tétanisée devant celui qu'il était, devant ce magicien au cirage noir qui n'était qu'un enfant et se faisait passer pour dragon. Pitoyable. Une pointe de tristesse perla au fond de ses yeux si sincères pourtant ; pour une fois, il n'aspirait pas à lui nuire, et se sentait affligé de sa méfiance. Ne pouvait-il pas être à ses yeux ce que quiconque d'autre l'aurait été ? « Bo Bae, je suis vraiment désolé je.. J'ai pas envie de te faire peur, tu sais. C'est fini tout ça. » Ironie du sort, l'enfant qui crie au loup finit dévoré. Combien de fois ces paroles avaient-elles servi de leurre ? Afin d'en conforter le sens, le gamin plongea sa main dans sa poche et en tira quelques billets, le montant exact et précis qu'il lui fut accordé auparavant. « J'ai travaillé dur pour gagner un peu d'argent et te rembourser. Grâce à toi, ça va mieux, alors c'est important pour moi de te rendre ceci, je déteste avoir des dettes impayées. »
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mar 28 Juil 2015 - 13:21 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x
Elle a toujours fait confiance un peu trop vite. Le genre de gamine au jean troué qui accepte les bonbons d’un inconnu. Elle était le genre d’ado à croire qu’on pouvait se faire des amis facilement. Et elle était du genre à pardonner. A pardonner de s’être faites enfermée dans les toilettes à la pause déjeunée. Elle pensait qu’en chacun des êtres vivants qu’elle croisait il y avaient suffisamment de bon. Alors quand elle a croisé sa route, à lui, son bourreau, elle a longtemps cru qu’elle serait assez forte pour l’aider, qu’elle serait assez confiante pour lui tendre la main chaque fois qu’il la repousserait. Mais petit à petit, avec une lenteur lancinante il lui avait arraché un à un ces morceaux de confiance. Elle avait vacillée, elle avait chuté, elle avait supplié … Supplié qu’il passe son chemin sans la voir. Qu’il passe son chemin et l’ignore. Elle l’avait supplié si longuement … qu’elle s’en était épuisé. Et elle l’avait cru, chaque fois qu’il lui murmurait que tout ça c’était fini. Qu’il avait changé. Il n’a jamais changé. Jamais. Pourquoi aujourd’hui serait-il différent ? Elle aimerait le croit, oh bon sang, tout son corps voudrait le croire mais il a fait ce que personne n’a encore fait. Il a détruit sa confiance en lui, en elle, oh oui putain, il a détruit sa confiance en elle. Elle qui tentait de garder la tête hors de l’eau n’était plus que le reflet de Tasyr. Un rien soigneusement dissimulé derrière de faux sourire et des regards fous. Alors pourquoi les choses auraient changé aujourd’hui ? Elle ose faire un pas vers lui et baisse son regard surpris sur l’argent. Pourquoi fait-il ça ? Elle se referme sur elle-même et tends la main, tremblante, pour récupérer l’argent. « Tu n’étais pas obligé. » bredouille-t-elle en triturant les billets pour ne pas avoir à lever son regard vers lui. Elle compte sans vraiment s’en rendre compte. Il lui a rendu au centime près l’argent qu’elle lui avait donné. « Je te l’avais donné tu sais … » peut-être pour éviter de recroiser sa route. « Merci … » dit-elle pas vraiment sûre d’elle. Est-ce qu’on doit dire à un gamin qui nous a fait du mal pendant aussi longtemps. La pression qu’elle ressent, le poids sur son ventre lui donne la nausée. Mais quand elle croise son regard il lui semble si sincère et elle se déteste de douter à nouveau, de lui donner le bénéfice du doute. Elle aimerait simplement lui de foutre le camp. Que c’est trop tard. Pourquoi lui pardonnerait-elle ?! Elle qui fait bien moins pire mais à qui on tourne le dos quand même. Ses pas avancent d’eux même alors qu’elle vient s’asseoir à côté de lui sur le lit. « Tu as mangé ? » Elle fixe le sol devant eux et si un jour elle aura la force de le repousser, ce soir elle n’y arrivera pas.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mar 28 Juil 2015 - 20:00 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
Le garçon, dont l'épaule effleurait celle de la personne qu'il redécouvrait sans jamais la connaître, se sentit pris d'un rire incontrôlable. Un sourire grimaçant, puis quelques échos rauques, et enfin un rire véritable partant vers des aigus cristallins, alors qu'il s'allongeait de nouveau sur le dos, les mains posées sur son ventre creux découvert par la position. Il ignorait pourquoi il riait, ou plutôt, il le savait pertinemment, et craignait d'être pris pour un fou. Mais n'était-ce pas déjà le cas ? La nervosité le rongeait, et créait chez lui une haute-tension qui explosait à chaque retombée : la question de Lim l'amusait. Avait-il mangé ? Savait-il encore ce que signifiait manger, à sa faim tout du moins ? Se souvenait-il du sentiment d'avoir le ventre plein, tendu à s'en fissurer, d'un bon repas préparé avec amour ? Et pourtant, il crevait d'envie de lui répondre qu'il allait bien, qu'il n'avait pas faim, parce qu'il n'avait pas besoin d'abuser d'elle. Et c'est pertinemment cette réflexion qui provoquait l'hilarité. Il avait toujours eu besoin d'elle : pour passer ses nerfs, pour passer sa tristesse, pour passer son amertume, pour exister. Alors même qu'elle lui proposer le besoin primaire pour survivre, il ne désirait pas en abuser. Ironie. Le rire s'estompa bien que le corps du diablotin ne cessa pas de trembler et, par fierté, il tendit la main pour attraper le coussin et le plaquer contre son visage pâle. Il y étouffa son trop-plein d'émotions, son chagrin incontrôlable, ses larmes ; parce qu'il pleurait désormais, de savoir et de réaliser que chaque chose qu'il prenait pour acquises étaient vitales et lui manquaient cruellement. Il ne craignait plus de verser ses larmes à ses côtés, il l'avait déjà fait, et savait qu'elle ne le jugerait plus. Il n'était pas seulement un monstre, un cauchemars ambulant : il était avant tout un homme dans le besoin. « J'ai pas mangé depuis trois jours Lim. » Tout l'argent qu'il avait pu économiser stagnait sur le côté pour prévenir à un besoin plus urgent, pour pallier à un soudain imprévu. Tasyr préférait épuiser son estomac que mourir d'un choc soudain sans savoir y faire face et ce, quand bien même son état s'était amélioré depuis la dernière fois. « J'ai vraiment faim, mais je ne sais même plus ce que c'est que d'avoir faim en même temps. » Puis, se moquant de la surprendre, se moquant de la choquer, se moquant de bien des choses comme de sa foutue fierté, il écarta le coussin et tendit les bras. Saisissant la taille de la jeune femme, il enfouit son visage dans son cou sans pouvoir parvenir à taire ses hoquets : il voulait juste un peu d'amour au final. Même les plus grands monstres ont besoin d'amour.
Really ? You yourself ?
Le garçon, dont l'épaule effleurait celle de la personne qu'il redécouvrait sans jamais la connaître, se sentit pris d'un rire incontrôlable. Un sourire grimaçant, puis quelques échos rauques, et enfin un rire véritable partant vers des aigus cristallins, alors qu'il s'allongeait de nouveau sur le dos, les mains posées sur son ventre creux découvert par la position. Il ignorait pourquoi il riait, ou plutôt, il le savait pertinemment, et craignait d'être pris pour un fou. Mais n'était-ce pas déjà le cas ? La nervosité le rongeait, et créait chez lui une haute-tension qui explosait à chaque retombée : la question de Lim l'amusait. Avait-il mangé ? Savait-il encore ce que signifiait manger, à sa faim tout du moins ? Se souvenait-il du sentiment d'avoir le ventre plein, tendu à s'en fissurer, d'un bon repas préparé avec amour ? Et pourtant, il crevait d'envie de lui répondre qu'il allait bien, qu'il n'avait pas faim, parce qu'il n'avait pas besoin d'abuser d'elle. Et c'est pertinemment cette réflexion qui provoquait l'hilarité. Il avait toujours eu besoin d'elle : pour passer ses nerfs, pour passer sa tristesse, pour passer son amertume, pour exister. Alors même qu'elle lui proposer le besoin primaire pour survivre, il ne désirait pas en abuser. Ironie. Le rire s'estompa bien que le corps du diablotin ne cessa pas de trembler et, par fierté, il tendit la main pour attraper le coussin et le plaquer contre son visage pâle. Il y étouffa son trop-plein d'émotions, son chagrin incontrôlable, ses larmes ; parce qu'il pleurait désormais, de savoir et de réaliser que chaque chose qu'il prenait pour acquises étaient vitales et lui manquaient cruellement. Il ne craignait plus de verser ses larmes à ses côtés, il l'avait déjà fait, et savait qu'elle ne le jugerait plus. Il n'était pas seulement un monstre, un cauchemars ambulant : il était avant tout un homme dans le besoin. « J'ai pas mangé depuis trois jours Lim. » Tout l'argent qu'il avait pu économiser stagnait sur le côté pour prévenir à un besoin plus urgent, pour pallier à un soudain imprévu. Tasyr préférait épuiser son estomac que mourir d'un choc soudain sans savoir y faire face et ce, quand bien même son état s'était amélioré depuis la dernière fois. « J'ai vraiment faim, mais je ne sais même plus ce que c'est que d'avoir faim en même temps. » Puis, se moquant de la surprendre, se moquant de la choquer, se moquant de bien des choses comme de sa foutue fierté, il écarta le coussin et tendit les bras. Saisissant la taille de la jeune femme, il enfouit son visage dans son cou sans pouvoir parvenir à taire ses hoquets : il voulait juste un peu d'amour au final. Même les plus grands monstres ont besoin d'amour.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Mar 28 Juil 2015 - 21:33 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x
Il rit. Et elle ne comprend pas pourquoi. Elle fixe le sol en se demandant ce qui pouvait bien déclencher son hilarité. Et d’ordinaire elle aurait compris, elle l’a toujours comprit, tout du moins elle s’est toujours persuadée de le comprendre. Elle avait peut-être tort mais c’était sa naïveté et sa volonté de bien faire qui la poussait souvent à faire mal. Elle stresse en triturant ses billets. De l’entendre rire ainsi ça n’a rien de naturelle, ça n’a rien de plaisant. Elle regarde dans sa direction et elle voit son corps frêle s’agiter dans ce gilet trop grand pour lui. Elle détourne le regard aussitôt qu’elle pense qu’il la fixe. Elle déglutit et se gratte la nuque. Quoi faire dans ce genre de situation ? Elle qui sait si souvent comment prendre soin des autres, la voilà toujours aussi tétanisée et perdue face à Tasyr. Elle fixe les murs blancs si simples de sa chambre. Peut-être qu’un jour elle pourra accrocher des photos. Ou ses dessins. Elle baisse son regard sur le bout de ses doigts noircis par le fusain. Elle s’est remise au dessin. Alors peut-être qu’elle pourrait décorer sa chambre de ses croquis. La voix de Tasyr la tire de ses pensées, elle tourne la tête vers lui mais ne peut fixer que son ventre. Il a faim. Lim. Elle aimerait protester encore et lui dire qu’elle s’appelle Bo Bae mais elle finit par ne plus avoir la force. S’il veut l’appeler Lim il l’appellera Lim. Elle frissonne au son de sa voix presque cassée. Et ce sont ses sanglots qui lui déchirent le cœur. Elle lève les yeux vers le ciel et grimace. Elle ferme les yeux à son tour et elle comprend. Enfin, elle comprend sa douleur. Il lui aura fallu du temps. La famine elle a connu ça aussi. Vivre à la rue elle a connu ça aussi. Pour 4 petits mois mais c’était suffisant, suffisant pour que la faim vous crève l’estomac. Pour que le vol devienne une question de survie. Ça vous brûle les lèvres et vous rend amorphe. Et comme il dit on ne sait plus ce que la faim c’est. Le creux dans notre ventre nous rend dingue et on pourrait crever pour un repas. Un bon repas. Mais on se contente de reste parfois trouvé ici et là. Et on se dégoute d’en arriver là. Ses mains sur elle la foudroient. La façon qu’il a de se blottir contre et de laisser ses sanglots s’échapper de ses yeux … putain … La jeune femme se raidit et son souffle se coupe. Et s’il le rendait responsable de tout ça ? Et si soudain, sa main se lèverait pour la frapper, il lui a si souvent fait le coup … elle ferme ses yeux à s’en fendre les paupières et retient son souffle à nouveau. Mais le coup ne vient pas. Il reste à s’accrocher à elle … juste comme ça … lentement Bae bouge son bras pour venir lui caresser la tête. Ses cheveux sont parfois rêches sous ses doigts mais ils restent fins et doux. Elle lui caresse les cheveux une fois. Puis deux. Elle finit par se tourner vers lui pour relever son visage vers elle. Et si … pour une fois … c’était elle qui contrôlait la situation. Et si pour une fois c’était elle qui savait, qui avait le pouvoir. Son pouce vint essuyer les larmes de Tasyr avec une délicatesse dont elle faisait rarement preuve avec lui. Sous ses doigts, chauffent encore la sensation prenante des coups brûlants qu’il lui a mis. Et ses larmes elle les sèche les unes après les autres. « T’auras plus faim maintenant. » murmure-t-elle simplement. Ce n’est pas une promesse, ni même une illusion. C’est sa vérité. Sa réalité. Elle relève son regard vers lui et le fixe, sans prononcer un mot, chassant la peur de son regard pour laisser place à une crédulité candide, avec l’espoir fou que peut-être … les choses ont changés. It’s alright if you want to get used.
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Tenue x
Il rit. Et elle ne comprend pas pourquoi. Elle fixe le sol en se demandant ce qui pouvait bien déclencher son hilarité. Et d’ordinaire elle aurait compris, elle l’a toujours comprit, tout du moins elle s’est toujours persuadée de le comprendre. Elle avait peut-être tort mais c’était sa naïveté et sa volonté de bien faire qui la poussait souvent à faire mal. Elle stresse en triturant ses billets. De l’entendre rire ainsi ça n’a rien de naturelle, ça n’a rien de plaisant. Elle regarde dans sa direction et elle voit son corps frêle s’agiter dans ce gilet trop grand pour lui. Elle détourne le regard aussitôt qu’elle pense qu’il la fixe. Elle déglutit et se gratte la nuque. Quoi faire dans ce genre de situation ? Elle qui sait si souvent comment prendre soin des autres, la voilà toujours aussi tétanisée et perdue face à Tasyr. Elle fixe les murs blancs si simples de sa chambre. Peut-être qu’un jour elle pourra accrocher des photos. Ou ses dessins. Elle baisse son regard sur le bout de ses doigts noircis par le fusain. Elle s’est remise au dessin. Alors peut-être qu’elle pourrait décorer sa chambre de ses croquis. La voix de Tasyr la tire de ses pensées, elle tourne la tête vers lui mais ne peut fixer que son ventre. Il a faim. Lim. Elle aimerait protester encore et lui dire qu’elle s’appelle Bo Bae mais elle finit par ne plus avoir la force. S’il veut l’appeler Lim il l’appellera Lim. Elle frissonne au son de sa voix presque cassée. Et ce sont ses sanglots qui lui déchirent le cœur. Elle lève les yeux vers le ciel et grimace. Elle ferme les yeux à son tour et elle comprend. Enfin, elle comprend sa douleur. Il lui aura fallu du temps. La famine elle a connu ça aussi. Vivre à la rue elle a connu ça aussi. Pour 4 petits mois mais c’était suffisant, suffisant pour que la faim vous crève l’estomac. Pour que le vol devienne une question de survie. Ça vous brûle les lèvres et vous rend amorphe. Et comme il dit on ne sait plus ce que la faim c’est. Le creux dans notre ventre nous rend dingue et on pourrait crever pour un repas. Un bon repas. Mais on se contente de reste parfois trouvé ici et là. Et on se dégoute d’en arriver là. Ses mains sur elle la foudroient. La façon qu’il a de se blottir contre et de laisser ses sanglots s’échapper de ses yeux … putain … La jeune femme se raidit et son souffle se coupe. Et s’il le rendait responsable de tout ça ? Et si soudain, sa main se lèverait pour la frapper, il lui a si souvent fait le coup … elle ferme ses yeux à s’en fendre les paupières et retient son souffle à nouveau. Mais le coup ne vient pas. Il reste à s’accrocher à elle … juste comme ça … lentement Bae bouge son bras pour venir lui caresser la tête. Ses cheveux sont parfois rêches sous ses doigts mais ils restent fins et doux. Elle lui caresse les cheveux une fois. Puis deux. Elle finit par se tourner vers lui pour relever son visage vers elle. Et si … pour une fois … c’était elle qui contrôlait la situation. Et si pour une fois c’était elle qui savait, qui avait le pouvoir. Son pouce vint essuyer les larmes de Tasyr avec une délicatesse dont elle faisait rarement preuve avec lui. Sous ses doigts, chauffent encore la sensation prenante des coups brûlants qu’il lui a mis. Et ses larmes elle les sèche les unes après les autres. « T’auras plus faim maintenant. » murmure-t-elle simplement. Ce n’est pas une promesse, ni même une illusion. C’est sa vérité. Sa réalité. Elle relève son regard vers lui et le fixe, sans prononcer un mot, chassant la peur de son regard pour laisser place à une crédulité candide, avec l’espoir fou que peut-être … les choses ont changés. It’s alright if you want to get used.
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