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BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Jeu 30 Juil 2015 - 23:24 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
Il avait toujours serré ce corps avec force, démontré la puissance de ses bras en jouant de ses doigts sur sa peau, souillé sa perfection de liquide, d'humidité. Il avait toujours aimé voir son sourire se déformer en une grimace, savoir que sa présence était capable d'assurer un instant futile son soulagement. Qu'est-ce qu'il avait pu aimer la frapper, la saigner, l'entendre hurler, l'écraser. Qu'est-ce qu'elle avait pu être insignifiante pourtant, une parmi d'autres, une parmi toutes. Qu'est-ce que Lim savait apaiser ses tourments de sa peau chaude, et Dieu qu'il la haïssait spontanément sans raison apparente si ce n'étai elle et son sourire. Il aimait toujours serrer ce corps avec force entre ses bras, démontrer sa puissance en caressant son dos, la rapprochant un peu plus de lui, souiller sa perfection du liquide de ses larmes, de leur humidité gratifiante. Il aimait voir qu'elle ne souriant plus, qu'une grimace de compassion traversait son visage fin ; quel en était son soulagement. Qu'est-ce qu'il aimait la savoir là pour lui en cet instant, le protégeant, l'aimant à sa façon ne fut-ce qu'une fraction de seconde. Qu'est-ce qu'elle était importante bien qu'une parmi d'autres, une parmi toutes, mais la meilleure. Qu'est-ce que Bo Bae savait apaiser ses tourments de son étreinte chaude, et Dieu qu'il l'aimait sans raison apparente si ce n'était son cœur grand comme le monde. Sa main glissait inlassablement dans ses cheveux, brûlant son cuir chevelu de cette flamme salvatrice d'âme. Tasyr en avait assez de tous les fuir, d'éloigner ses proches pour ne pas leur faire de mal, pour qu'ils n'aient jamais à imaginer ce qu'il était aujourd'hui ; plus que jamais, il avait besoin d'eux, de leur soutient. Il leva le visage vers elle, fébrilement. Son menton tremblait, ses dents claquaient, et ses yeux noyés par la détresse se plantèrent dans les siens. Désormais, il était à sa merci, et qu'elle fasse ce qu'elle voulait bien de son corps, il n'avait pas la force de lutter pourvu qu'elle efface ses maux, ou les détournent vers des pensées différentes. Sa voix cassée s'élève, se voulant claquante, ne sonnant qu'usée. « Tu ne comprends pas ». Que pouvait-elle comprendre, après tout, elle qui avait une chambre, un boulot, qui chevauchait un poney comme il aimait si bien le croire. Que pouvait-elle comprendre, elle dont il ignorait tout jusqu'à son chemin ? Le syrien ravala la boule dans sa gorge et s'éclaircit la voix, le regard fuyant. Et pour la première fois, elle lui parlait sans qu'il n'ait envie de la frapper pour son affront et la douleur. « Je travaille comme escort boy, c'est le seul truc qui paye, à condition d'être présentable. J'accepte les contrats quand je peux me doucher et me changer avant, autant dire que j'en refuse beaucoup. Le seul argent que j'arrive à gagner, je le mets de côté pour être sûr que s'il arrive un choc plus dur que la faim, je saurais y faire face.. Mais bordel que j'ai faim ». Et puis, sans qu'ils ne préviennent, sans qu'ils ne prennent de précautions, ils arrivent. Ces cinq mots qu'il avait toujours hurlé dans sa tête, sans jamais ô grand jamais ne les prononcer à voix haute. Ces mots dangereux, comme s'ils pouvaient ensorceler son destin, il les lâcha avec amertume. « Je ne suis pas heureux ».
Really ? You yourself ?
Il avait toujours serré ce corps avec force, démontré la puissance de ses bras en jouant de ses doigts sur sa peau, souillé sa perfection de liquide, d'humidité. Il avait toujours aimé voir son sourire se déformer en une grimace, savoir que sa présence était capable d'assurer un instant futile son soulagement. Qu'est-ce qu'il avait pu aimer la frapper, la saigner, l'entendre hurler, l'écraser. Qu'est-ce qu'elle avait pu être insignifiante pourtant, une parmi d'autres, une parmi toutes. Qu'est-ce que Lim savait apaiser ses tourments de sa peau chaude, et Dieu qu'il la haïssait spontanément sans raison apparente si ce n'étai elle et son sourire. Il aimait toujours serrer ce corps avec force entre ses bras, démontrer sa puissance en caressant son dos, la rapprochant un peu plus de lui, souiller sa perfection du liquide de ses larmes, de leur humidité gratifiante. Il aimait voir qu'elle ne souriant plus, qu'une grimace de compassion traversait son visage fin ; quel en était son soulagement. Qu'est-ce qu'il aimait la savoir là pour lui en cet instant, le protégeant, l'aimant à sa façon ne fut-ce qu'une fraction de seconde. Qu'est-ce qu'elle était importante bien qu'une parmi d'autres, une parmi toutes, mais la meilleure. Qu'est-ce que Bo Bae savait apaiser ses tourments de son étreinte chaude, et Dieu qu'il l'aimait sans raison apparente si ce n'était son cœur grand comme le monde. Sa main glissait inlassablement dans ses cheveux, brûlant son cuir chevelu de cette flamme salvatrice d'âme. Tasyr en avait assez de tous les fuir, d'éloigner ses proches pour ne pas leur faire de mal, pour qu'ils n'aient jamais à imaginer ce qu'il était aujourd'hui ; plus que jamais, il avait besoin d'eux, de leur soutient. Il leva le visage vers elle, fébrilement. Son menton tremblait, ses dents claquaient, et ses yeux noyés par la détresse se plantèrent dans les siens. Désormais, il était à sa merci, et qu'elle fasse ce qu'elle voulait bien de son corps, il n'avait pas la force de lutter pourvu qu'elle efface ses maux, ou les détournent vers des pensées différentes. Sa voix cassée s'élève, se voulant claquante, ne sonnant qu'usée. « Tu ne comprends pas ». Que pouvait-elle comprendre, après tout, elle qui avait une chambre, un boulot, qui chevauchait un poney comme il aimait si bien le croire. Que pouvait-elle comprendre, elle dont il ignorait tout jusqu'à son chemin ? Le syrien ravala la boule dans sa gorge et s'éclaircit la voix, le regard fuyant. Et pour la première fois, elle lui parlait sans qu'il n'ait envie de la frapper pour son affront et la douleur. « Je travaille comme escort boy, c'est le seul truc qui paye, à condition d'être présentable. J'accepte les contrats quand je peux me doucher et me changer avant, autant dire que j'en refuse beaucoup. Le seul argent que j'arrive à gagner, je le mets de côté pour être sûr que s'il arrive un choc plus dur que la faim, je saurais y faire face.. Mais bordel que j'ai faim ». Et puis, sans qu'ils ne préviennent, sans qu'ils ne prennent de précautions, ils arrivent. Ces cinq mots qu'il avait toujours hurlé dans sa tête, sans jamais ô grand jamais ne les prononcer à voix haute. Ces mots dangereux, comme s'ils pouvaient ensorceler son destin, il les lâcha avec amertume. « Je ne suis pas heureux ».
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Ven 31 Juil 2015 - 15:56 Citer EditerSupprimer
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Il est cassé. De partout. Son sourire bancale, tordu, lui fait mal au cœur. Ses traits changent. Il devient un homme, un jeune homme. Il vacille et il avance en trébuchant. Il a la gueule abimé. Il a leur cœur arraché. Et ce soir elle voit à quel point son humanité est piétinée. Il crève. Lentement, inexorablement. Il se laisse mourir et la jeune fille le regarde faire, incertaine de ce qu’elle doit faire. Elle aurait pu s’en réjouir, c’est vrai, elle aurait pu être heureuse de le voir souffrir à ce point. Elle aurait pu se réjouir de le voir la supplier de l’aider. De pas le lâcher. Elle pourrait rire de ses larmes comme il a ri des siennes. Elle pourrait se moquer de ses suppliques comme il a fait des siennes. Elle pourrait lui cracher dessus, elle pourrait le trainer dans sa misère, elle pourrait lui dire que c’est tout ce qu’il mérite. Oh oui, bon sang, elle pourrait le repousser et lui dire « Débrouille-toi maintenant Tasyr. » Mais il l’a gagné elle, elle et son âme, le premier jour où il a posé ses yeux sur elle. Et il l’aura jusqu’au dernier de ses souffles. Peu importe les marques sur son corps, peu importe les cicatrices et les hématomes disparus. Peu importe qu’elle est pleuré pour lui, qu’elle est pleuré à cause de lui. Peu importe qu’elle l’est supplié, qu’elle est gémit sous ses coups et sous sa violence. Elle oubliera. Elle oubliera tout comme un cauchemar qui s’estompe au matin. Elle gardera sa douleur dans le creux de son ventre et elle aussi, un jour, disparaitra doucement. Comment peut-elle lutter contre ce corps frêle qui tremble contre le sien. Comment peut-elle lutter contre la douleur qu’elle lit dans son regard. La famine qui gerce ses lèvres. La fatigue qui creuse ses joues. Comment peut-elle se détourne en âme et conscience et savoir que si elle repousse dehors elle le condamne à mort. Pourquoi faut-il que la douleur de son bourreau soit plus enrageante que la sienne. Elle se serait laissé crever entre ses mains sur ça pouvait le sauver … et si aujourd’hui elle devenait forte pour lui ? Elle l’écoute gémir ses mots qui vienne lui tordre le cœur. Et elle refuse, elle refuse qu’il tombe dedans. Et elle imagine son corps si frêle servir d’objet, se faire souiller. Elle l’imagine serrer les dents. Donner ce qu’il doit donner. Recevoir ce qu’il doit recevoir. Elle l’imagine retenir ses larmes et endurer. Autant qu’il le peut, autant qu’il le doit, pour quelques billets. Et elle l’imagine, subir la perversion humaine sous sa forme la plus lubrique. Et ce petit être qu’elle tient entre les bras elle ne veut pas le juger. Elle ne veut pas le plaindre, ça le rendrait plus misérable encore. Elle refuse de gémir pour lui à cet instant, alors elle laisse son cœur pleurer en serrant les draps. Les souvenirs que la jeune fille s’efforce d’oublier depuis trop longtemps refont surface comme un coup de poing en plein cœur. Le dégout. La peur. Elle frissonne. Ses doigts fins et frêles viennent se perdre dans la nuque de Tasyr qu’elle attire doucement à elle. Son visage est si près du sien qu’elle peut sentir son souffle chaud. Son haleine âcre et douce. De sa main libre elle vient rapprocher le corps du jeune homme un peu plus contre le sien et son front elle vient le déposer doucement contre celui de Tasyr. Sa détresse lui fait mal et elle voudrait pouvoir lui souffler les réponses à la vie. Son nez frôle le sien alors qu’elle ferme les yeux. Sa chaleur, son soutient, sa douceur. Elle le serre contre lui avant de lui murmurer dans un souffle fruité « Je sais … » sa voix est cassé, presque inaudible. Elle aimerait pouvoir lui promette une vie heureuse, elle aimerait pouvoir lui dire que tout ira bien. Et ses larmes se mêlent à celle du garçon. En silence. Avec pudeur. Pauvre bébé. Pauvre enfant qui subit l’horreur Humaine. Celle qui vous tue. Celle qui ne vous rend pas plus fort. Celle qui vous brise. Elle déglutit en rouvrant ses yeux et recule son visage juste assez pour ne pas avoir à loucher en croisant son regard. Sa main libre vient caresser sa joue luisante de larmes alors qu’elle prononce ces mots, les plus surprenants peut-être, en déposant un baiser sur son front « Je suis fière de toi … » ses lèvres sur sa peau qu’elle maintient plus que de raisons. Tu ne t’es pas laissé crever Tasyr. T’as pas choisi les chemins les plus doux. T’as préféré la mort à la vie. Mais t’es là encore aujourd’hui. Je suis fière de toi petit être cabossé. Je suis fière de voir que tu cherches la lumière. Mais j’ai mal … j’ai mal pour toi. « Tu vas repartir .. ? » demande-t-elle soudain dans un souffle presque plaintif. Et si c’était tout ce qu’elle a toujours désiré dès l’instant où il a toqué à sa porte, aujourd’hui elle aimerait juste le garder contre elle. Comme ça. Toute la vie s’il le faut. Son argent elle n’en veut pas. Son argent elle n’en a pas besoin. Il le mérite lui, il mérite plus qu’elle. Et elle n’arrive pas à retenir ses larmes. Et sa main glisse dans son dos qu’elle masse d’un geste maternelle. Ce même geste qui, elle est persuadée, peut chasser tous les malheurs … « reste. » souffle-t-elle sans prononcer un seul mot. Un faible murmure sur ses lèvres qui s’animent doucement. Une supplique inaudible qu’il lui suffit de lire du regard. Reste.
I'm kinda ... proud of you.
Tenue x Il est cassé. De partout. Son sourire bancale, tordu, lui fait mal au cœur. Ses traits changent. Il devient un homme, un jeune homme. Il vacille et il avance en trébuchant. Il a la gueule abimé. Il a leur cœur arraché. Et ce soir elle voit à quel point son humanité est piétinée. Il crève. Lentement, inexorablement. Il se laisse mourir et la jeune fille le regarde faire, incertaine de ce qu’elle doit faire. Elle aurait pu s’en réjouir, c’est vrai, elle aurait pu être heureuse de le voir souffrir à ce point. Elle aurait pu se réjouir de le voir la supplier de l’aider. De pas le lâcher. Elle pourrait rire de ses larmes comme il a ri des siennes. Elle pourrait se moquer de ses suppliques comme il a fait des siennes. Elle pourrait lui cracher dessus, elle pourrait le trainer dans sa misère, elle pourrait lui dire que c’est tout ce qu’il mérite. Oh oui, bon sang, elle pourrait le repousser et lui dire « Débrouille-toi maintenant Tasyr. » Mais il l’a gagné elle, elle et son âme, le premier jour où il a posé ses yeux sur elle. Et il l’aura jusqu’au dernier de ses souffles. Peu importe les marques sur son corps, peu importe les cicatrices et les hématomes disparus. Peu importe qu’elle est pleuré pour lui, qu’elle est pleuré à cause de lui. Peu importe qu’elle l’est supplié, qu’elle est gémit sous ses coups et sous sa violence. Elle oubliera. Elle oubliera tout comme un cauchemar qui s’estompe au matin. Elle gardera sa douleur dans le creux de son ventre et elle aussi, un jour, disparaitra doucement. Comment peut-elle lutter contre ce corps frêle qui tremble contre le sien. Comment peut-elle lutter contre la douleur qu’elle lit dans son regard. La famine qui gerce ses lèvres. La fatigue qui creuse ses joues. Comment peut-elle se détourne en âme et conscience et savoir que si elle repousse dehors elle le condamne à mort. Pourquoi faut-il que la douleur de son bourreau soit plus enrageante que la sienne. Elle se serait laissé crever entre ses mains sur ça pouvait le sauver … et si aujourd’hui elle devenait forte pour lui ? Elle l’écoute gémir ses mots qui vienne lui tordre le cœur. Et elle refuse, elle refuse qu’il tombe dedans. Et elle imagine son corps si frêle servir d’objet, se faire souiller. Elle l’imagine serrer les dents. Donner ce qu’il doit donner. Recevoir ce qu’il doit recevoir. Elle l’imagine retenir ses larmes et endurer. Autant qu’il le peut, autant qu’il le doit, pour quelques billets. Et elle l’imagine, subir la perversion humaine sous sa forme la plus lubrique. Et ce petit être qu’elle tient entre les bras elle ne veut pas le juger. Elle ne veut pas le plaindre, ça le rendrait plus misérable encore. Elle refuse de gémir pour lui à cet instant, alors elle laisse son cœur pleurer en serrant les draps. Les souvenirs que la jeune fille s’efforce d’oublier depuis trop longtemps refont surface comme un coup de poing en plein cœur. Le dégout. La peur. Elle frissonne. Ses doigts fins et frêles viennent se perdre dans la nuque de Tasyr qu’elle attire doucement à elle. Son visage est si près du sien qu’elle peut sentir son souffle chaud. Son haleine âcre et douce. De sa main libre elle vient rapprocher le corps du jeune homme un peu plus contre le sien et son front elle vient le déposer doucement contre celui de Tasyr. Sa détresse lui fait mal et elle voudrait pouvoir lui souffler les réponses à la vie. Son nez frôle le sien alors qu’elle ferme les yeux. Sa chaleur, son soutient, sa douceur. Elle le serre contre lui avant de lui murmurer dans un souffle fruité « Je sais … » sa voix est cassé, presque inaudible. Elle aimerait pouvoir lui promette une vie heureuse, elle aimerait pouvoir lui dire que tout ira bien. Et ses larmes se mêlent à celle du garçon. En silence. Avec pudeur. Pauvre bébé. Pauvre enfant qui subit l’horreur Humaine. Celle qui vous tue. Celle qui ne vous rend pas plus fort. Celle qui vous brise. Elle déglutit en rouvrant ses yeux et recule son visage juste assez pour ne pas avoir à loucher en croisant son regard. Sa main libre vient caresser sa joue luisante de larmes alors qu’elle prononce ces mots, les plus surprenants peut-être, en déposant un baiser sur son front « Je suis fière de toi … » ses lèvres sur sa peau qu’elle maintient plus que de raisons. Tu ne t’es pas laissé crever Tasyr. T’as pas choisi les chemins les plus doux. T’as préféré la mort à la vie. Mais t’es là encore aujourd’hui. Je suis fière de toi petit être cabossé. Je suis fière de voir que tu cherches la lumière. Mais j’ai mal … j’ai mal pour toi. « Tu vas repartir .. ? » demande-t-elle soudain dans un souffle presque plaintif. Et si c’était tout ce qu’elle a toujours désiré dès l’instant où il a toqué à sa porte, aujourd’hui elle aimerait juste le garder contre elle. Comme ça. Toute la vie s’il le faut. Son argent elle n’en veut pas. Son argent elle n’en a pas besoin. Il le mérite lui, il mérite plus qu’elle. Et elle n’arrive pas à retenir ses larmes. Et sa main glisse dans son dos qu’elle masse d’un geste maternelle. Ce même geste qui, elle est persuadée, peut chasser tous les malheurs … « reste. » souffle-t-elle sans prononcer un seul mot. Un faible murmure sur ses lèvres qui s’animent doucement. Une supplique inaudible qu’il lui suffit de lire du regard. Reste.
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Re: BAESYR x If I was Peter Pan, you'll be Tinkerbell, for sure. | Sam 1 Aoû 2015 - 13:26 Citer EditerSupprimer
Really ? You yourself ?
Les quelques mots qu'il avait lâchés lui firent l'effet d'une bombe, d'un électrochoc certain électrisant ses organes et sa peau, son cerveau et ses sens. Ces quelques mots qu'il considérait comme l'un de ses plus grands secrets, qu'il n'avait jamais clamé à voix haute par crainte non pas du regard des autres, mais de leur impact sur lui-même. L'avouer était y faire face, se taire était oublier ; bien qu'honteux de se donner en spectacle devant elle, ses pleurs redoublèrent, semblables à ceux d'un enfant. Du bruit, des larmes, un regard perdu, une main blanche qui agrippe la première chose à laquelle elle peut se raccrocher. Tout aurait été plus simple s'il n'avait pas osé. S'il avait été heureux. Hors, le syrien semblait voué à l'échec sentimental : pas celui de l'amour du cœur, mais celui qui embrouillait ses sens et réduisait le moindre de ses sentiments à néant. Dès lors qu'il reprenait pied, qu'il remontait la pente et avalait en enfant impatient des goulées d'air frais, quelque chose s'enroulait autour de son corps pour le forcer à replonger, se noyer. Pourtant, Tasyr ne désespérait jamais d'essayer, il avait même appris à se damner pour les autres, à les faire passer avant lui-même : c'était la raison pour laquelle il était si démuni aujourd'hui. Il avait voulu épargner à ses proches les conséquences du meurtre d'Hansa, et aujourd'hui qu'il avait perdu son aînée thaïlandaise, tous lui tournaient le dos sans même savoir. Le garçon entrouvrit les lèvres avec surprise, et redressa le menton pour dévisager la jeune femme qu'il avait autrefois martyrisé. Il aurait pu rire, se conforter de la situation pour sécher ses larmes et la laisser partager sa souffrance sous les moqueries incessantes ; il aurait pu lui susurrer qu'elle était trop fragile, que sa douleur appartenait à lui-seul et qu'il était trop égoïste pour qu'on pleure quelque chose qui lui était propre. Pourtant, il se contenta de fermer les yeux et la laisser sangloter à ses côtés en créant dans son cœur un sentiment complexe mêlant honte et compassion, avec l'idée véridique et surprenante de se sentir soutenu. Le contact de ses lèvres le fit frémir, le forçant à soupirer d'aise contre son gré et à tarir ses larmes sans qu'il ne le remarque, ne serait-ce qu'un instant. Le garçon n'avait jamais su à quel point une personne comme elle pouvait se montrer douce et droite, et une part de lui se félicitait de l'avoir un jour frappée, sans quoi il n'aurait jamais connu cette situation-même. Tasyr, d'un tempérament fougueux et indomptable d'apparence, n'appréciait ni qu'on le touche, ni qu'on le materne si ça n'était Sun Joo ; hors avec Lim, il était aussi malléable qu'un poupon. Pour une fois, il ressentait cette envie de se laisser aller, de laisser libre court à ce qu'il était et faire tomber le masque. Qui serait là pour le lui reprocher, désormais ? « Comment tu peux être fière..? J'ai vendu mon corps et ma présence pour des sous, et je n'arrive toujours pas à manger. De moins en moins de gens veulent de moi parce que je deviens laid. Comment tu peux être fière en sachant ce que j'ai fais ? » Un reniflement disgracieux le surprit, et le diablotin renversa la tête en arrière pour essuyer ses yeux du dos de la main. Il ne comprenait décemment pas pourquoi une femme si bien pouvait lui accorder autant d'attention, le pardonner de tout, et le consoler ; ça lui chatouillait le cœur d'une drôle de façon, provoquant des palpitations inconnues qui répandait a chaleur dans son corps. C'était agréable. Soudain, son échine se courbe, ses yeux s'écarquillent et son souffle se bloque au fond de sa gorge. Il craignait de n'avoir pas compris, de ne pas avoir saisit le fondement de sa supplication : demandait-elle au démon qui l'avait marquée de rester à ses côtés ? Ses sourcils se froncèrent, et le gamin planta ses dents dans sa lèvre inférieure légèrement plus pulpeuse. Qu'avait-il à répondre ; qu'était-il bon de répondre ? Les mots s'entrechoquaient dans sa tête, se bousculaient dans sa gorge, mais s'écrasaient sur sa langue sans parvenir à n'en filtrer le moindre son. Culpabilité, haine, colère. Il retira soudain ses doigts du corps et des vêtements de son aîné, détourna les yeux et recula son être. Elle était trop précieuse et il n'avait plus le droit de la souiller, bien qu'il s'agisse là d'une façon différente. Elle aussi, finirait par sombrer à trop s'inquiéter pour lui ; voilà ce qu'il craignait. « Non. » Ses mots cinglèrent. Tasyr se releva, réajusta son pull bordeaux et coula un regard faussement de glace à Bo Bae. Il ne fallait en aucun cas, malgré son besoin imminent et sa nécessité de chaleur humaine, qu'elle le guide et ne l'aide, qu'elle ne s'attache à lui et ne prenne en pitié. Il savait pertinemment qu'elle en ressortirait blessée, comme tous avant elle. Son corps entier frémit, le raccrochant à cette pièce où il s'était livré aux larmes et confié à l'ange, où il avait côtoyé des étoiles rassurantes, mais sa main s'apposa sur la poignée. « Je voulais juste te rendre ton argent, je m'en vais maintenant. Bonne soirée, tu dois avoir du travail. » Fuir les sentiments, fuir la compassion, fuir le danger qu'il apportait aux autres. D'un geste las, il ouvrit la porte et s'engouffra dans le couloir en laissant seule la femme ; une fois soustrait à sa vue, les larmes brouillant sa vision une fois de plus, il s'échappa du Kurss sans demander son reste, la capuche sur la tête.
Really ? You yourself ?
Les quelques mots qu'il avait lâchés lui firent l'effet d'une bombe, d'un électrochoc certain électrisant ses organes et sa peau, son cerveau et ses sens. Ces quelques mots qu'il considérait comme l'un de ses plus grands secrets, qu'il n'avait jamais clamé à voix haute par crainte non pas du regard des autres, mais de leur impact sur lui-même. L'avouer était y faire face, se taire était oublier ; bien qu'honteux de se donner en spectacle devant elle, ses pleurs redoublèrent, semblables à ceux d'un enfant. Du bruit, des larmes, un regard perdu, une main blanche qui agrippe la première chose à laquelle elle peut se raccrocher. Tout aurait été plus simple s'il n'avait pas osé. S'il avait été heureux. Hors, le syrien semblait voué à l'échec sentimental : pas celui de l'amour du cœur, mais celui qui embrouillait ses sens et réduisait le moindre de ses sentiments à néant. Dès lors qu'il reprenait pied, qu'il remontait la pente et avalait en enfant impatient des goulées d'air frais, quelque chose s'enroulait autour de son corps pour le forcer à replonger, se noyer. Pourtant, Tasyr ne désespérait jamais d'essayer, il avait même appris à se damner pour les autres, à les faire passer avant lui-même : c'était la raison pour laquelle il était si démuni aujourd'hui. Il avait voulu épargner à ses proches les conséquences du meurtre d'Hansa, et aujourd'hui qu'il avait perdu son aînée thaïlandaise, tous lui tournaient le dos sans même savoir. Le garçon entrouvrit les lèvres avec surprise, et redressa le menton pour dévisager la jeune femme qu'il avait autrefois martyrisé. Il aurait pu rire, se conforter de la situation pour sécher ses larmes et la laisser partager sa souffrance sous les moqueries incessantes ; il aurait pu lui susurrer qu'elle était trop fragile, que sa douleur appartenait à lui-seul et qu'il était trop égoïste pour qu'on pleure quelque chose qui lui était propre. Pourtant, il se contenta de fermer les yeux et la laisser sangloter à ses côtés en créant dans son cœur un sentiment complexe mêlant honte et compassion, avec l'idée véridique et surprenante de se sentir soutenu. Le contact de ses lèvres le fit frémir, le forçant à soupirer d'aise contre son gré et à tarir ses larmes sans qu'il ne le remarque, ne serait-ce qu'un instant. Le garçon n'avait jamais su à quel point une personne comme elle pouvait se montrer douce et droite, et une part de lui se félicitait de l'avoir un jour frappée, sans quoi il n'aurait jamais connu cette situation-même. Tasyr, d'un tempérament fougueux et indomptable d'apparence, n'appréciait ni qu'on le touche, ni qu'on le materne si ça n'était Sun Joo ; hors avec Lim, il était aussi malléable qu'un poupon. Pour une fois, il ressentait cette envie de se laisser aller, de laisser libre court à ce qu'il était et faire tomber le masque. Qui serait là pour le lui reprocher, désormais ? « Comment tu peux être fière..? J'ai vendu mon corps et ma présence pour des sous, et je n'arrive toujours pas à manger. De moins en moins de gens veulent de moi parce que je deviens laid. Comment tu peux être fière en sachant ce que j'ai fais ? » Un reniflement disgracieux le surprit, et le diablotin renversa la tête en arrière pour essuyer ses yeux du dos de la main. Il ne comprenait décemment pas pourquoi une femme si bien pouvait lui accorder autant d'attention, le pardonner de tout, et le consoler ; ça lui chatouillait le cœur d'une drôle de façon, provoquant des palpitations inconnues qui répandait a chaleur dans son corps. C'était agréable. Soudain, son échine se courbe, ses yeux s'écarquillent et son souffle se bloque au fond de sa gorge. Il craignait de n'avoir pas compris, de ne pas avoir saisit le fondement de sa supplication : demandait-elle au démon qui l'avait marquée de rester à ses côtés ? Ses sourcils se froncèrent, et le gamin planta ses dents dans sa lèvre inférieure légèrement plus pulpeuse. Qu'avait-il à répondre ; qu'était-il bon de répondre ? Les mots s'entrechoquaient dans sa tête, se bousculaient dans sa gorge, mais s'écrasaient sur sa langue sans parvenir à n'en filtrer le moindre son. Culpabilité, haine, colère. Il retira soudain ses doigts du corps et des vêtements de son aîné, détourna les yeux et recula son être. Elle était trop précieuse et il n'avait plus le droit de la souiller, bien qu'il s'agisse là d'une façon différente. Elle aussi, finirait par sombrer à trop s'inquiéter pour lui ; voilà ce qu'il craignait. « Non. » Ses mots cinglèrent. Tasyr se releva, réajusta son pull bordeaux et coula un regard faussement de glace à Bo Bae. Il ne fallait en aucun cas, malgré son besoin imminent et sa nécessité de chaleur humaine, qu'elle le guide et ne l'aide, qu'elle ne s'attache à lui et ne prenne en pitié. Il savait pertinemment qu'elle en ressortirait blessée, comme tous avant elle. Son corps entier frémit, le raccrochant à cette pièce où il s'était livré aux larmes et confié à l'ange, où il avait côtoyé des étoiles rassurantes, mais sa main s'apposa sur la poignée. « Je voulais juste te rendre ton argent, je m'en vais maintenant. Bonne soirée, tu dois avoir du travail. » Fuir les sentiments, fuir la compassion, fuir le danger qu'il apportait aux autres. D'un geste las, il ouvrit la porte et s'engouffra dans le couloir en laissant seule la femme ; une fois soustrait à sa vue, les larmes brouillant sa vision une fois de plus, il s'échappa du Kurss sans demander son reste, la capuche sur la tête.
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