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Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo]

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Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Jeu 9 Juil - 1:09
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Walking Envy
feat.Yibou, le gueux huhuh

« Aime ton prochain comme le seigneur aime sa création », disait la bible. Pourtant, enfant issus d’une famille non-catholique mais possédant des valeurs non négligeables, je n’ai pas longtemps partagé leurs idées aussi stupides qu’incohérentes. M’orienter vers la voie de la lumière céleste, celle des anges, enfants de l’Homme au-dessus de nous –à supposer qu’il existe réellement- n’est pas un monde pour les gens de mon espèce. Les choses de la vie fonds que, nous choisissons notre chemin, parfois à l’opposé de ce que nous étions prédestinés, c’est pourquoi, en ces presque dix années, ma route à flanchée. Pureté réduite à néant, innocence bafouée. Salaud jusqu’à la moelle, je suis loin de l’image de l’homme sympathique, confiant ou encore, agréable que l’on souhaite avoir dans ses connaissances et une personne en particulier, a pu l’apprendre à ses dépens.

Humpf. Et, je me délectais, à chacune de ces fois, de lui prouver à quel point sa vie n’était qu’une de mes vulgaires distraction. Et, je me souviens qu’au début, chaque fois que ça arrivait, j’espérais que ma conscience puisse être lavée ainsi, aussi facilement, comme si d’un coup de jet, tout pouvait disparaître, même les actes faits pour les raisons les moins honorables. Maintenant, c’est à peine si je venais à sourciller. Dans le fond, c’est peut-être ça le pire : S’être habituer à faire du mal. A force, j’en suis devenu à changer les règles en court de route. Certes, ce n’est pas très fair-play, mais j’suis pas connu pour aimer jouer selon les règles, vivant sans me soucier des limites imposées par la bienséance, l’avis ou encore moins, le bien-être d’autrui. Je suis un monstre, un prédateur en quête pour retrouver son jouet, de fait, c’est d’une humeur de chien, que je m’enfonce entre les ruelles toutes plus sordides les unes que les autres afin d’atteindre l’endroit où ce con l’a emmené, si mes sources se trouvent être exacts. Clope au bec, capuche tirée sur ma tête, en pleine réflexion, c’est le cerveau en ébullition que je m’enfonçais davantage parmi les rues oubliées, gardant à l'esprit la possibilitée de me retrouver dans une situation plus complexe que je ne l’aurais prévu. La lumière du soleil couchant emplissait ce qu’il restait des graffitis gravés dans les murs comme une histoire qu’ils comptaient des victimes frappées, de ces martyres désireux de seulement fuirs et c’est ainsi que je me retrouvais devant cet endroit.

Des voitures bonnes pour la casse, des objets à terres et personne. Absolument et indéniablement, personne. Un désert presque glauque devant cette sorte d’usine abandonnée, désaffectée, cependant, jetant ma clope à terre, j’hisse mon corps sur des poubelles styles containers, avant d’entrer par l’une des fenêtres. Un grognement sorti de l’antre de ma gorge lorsqu’enfin, je le vois et, tout en déambulant d’un pas silencieux, mon regard se visse à sa personne, témoin de ma jalousie, de ma possessivité maladive quant au fait que son ancien maître ait pu ne serait-ce que l’effleurer, pourtant, je restais là, à getter chacun des gestes que je pourrais observer avant de descendre les escaliers en sifflotant, sortant de l’ombre « Bien, bien, bien. Mais quelle belle surprise. C’est sympa comme coin ! J’pense que je vais le réquisitionner après avoir brisé les jambes de mon cher jouet pour qu'enfin, il ne puisse plus se déplacer ! » ô oui, j'aime mon prochain.

« Je marche parmi les flammes invisibles, résultant de la rage explosive des cœurs hurlants»
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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Jeu 9 Juil - 2:48
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❝ Si tu veux me tuer tu dois d'abord me sauver.
• K W A N G H O  •





L

a tête baissée, ses lèvres  abîmées, couvertes de sang déjà partiellement sec sont entrouvertes pour laisser échapper son souffle irrégulier au rythme de son torse qui se soulève trop fort et trop vite. Il a peur. Il est là, à genoux sur ce sol couvert de crasse, ses poignets lacérés et attachés dans son dos. Ses vêtements sont sales, abîmés, déchirés. Ils l'ont trouvé. Ça devait bien arriver un jour, Yibo n'en doutait pas. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne le retrouvent sous sa nouvelle identité. Il n'était pas assez prudent, il avait naïvement espéré que son maître ne cherche pas à se venger. Mais on ne provoque pas la mafia chinoise sans en payer les conséquences. Il s'était enfui, avait brûlé leur entrepôt et dénoncé autant de personnes que possible. Sauf son maître, parce qu'il ne connaissait pas son nom. Maintenant ce dernier se tenait debout devant lui, entouré de ses hommes qui au fond étaient comme Yibo. Des enfants vendus, des gamins privés de toutes libertés, dressés comme des chiens, entraînés à obéir à tous les ordres sans jamais poser de questions. Il les avait regardé avec compassion, puis avec pitié. Même lorsqu'ils l'avaient attrapé dans cette ruelle, qu'ils l'avaient roué de coups, il avait eu de la peine pour eux. Et aucune haine pour cet homme aux doigts couverts de bijoux brillants qui se tient face à lui, le traitant des pires choses dans sa langue maternelle, au fond il n'a que ce qu'il mérite. Il l'appelle par son vrai prénom, il l'appelle Chang. Yibo déteste ce prénom, il appartient à son passé qu'il tente d'oublier. Mais ça fait partie de lui, et ça finira par le tuer. Il va mourir.

Il est là, au sol, contraint à la soumission, et pourtant dans ces derniers instants, il pense à Nathys. Il veut le voir, lui dire qu'il est désolé, lui murmurer un dernier au revoir. Ses yeux rouges sont assaillis par quelques gouttes salées, ses mains tremblent et il courbe un peu plus l'échine. Il ne veut pas mourir. Il veut apprendre à devenir normal, comme un gamin qui rêve de choses impossibles, il souhaite pouvoir être enfin libre. Mais il est trop tard. Son temps est compté, bientôt il ne sera plus qu'un souvenir qui s'effacera progressivement de la mémoire des gens, il ne sera plus qu'un visage flou sur lequel on ne saura mettre un nom. Il entend du bruit venant de sa droite, quelqu'un est arrivé, mais Yibo reste immobile, avant de se figer. Cette voix, il la connaît. Sa gorge se serre, les battements de son coeur accélèrent. Il est là, pourquoi est-il là ? Il vient le chercher. Pas pour le sauver, il veut être celui qui aura le privilège de faire  souffrir ce gamin, il exige de le voir se plier oui, mais uniquement face à lui. Tout son corps tremble, il ne fait pas attention à l'agitation autour de lui, ses pupilles sombres sont dilatées par la peur. Une main tirant ses cheveux le force à relever la tête, le faisant couiner. On l'oblige à faire face à Kwang Ho, son nouveau maître qu'il supplie du regard, comme s'il pouvait toucher sa pitié, frôler son altruisme, comme si son bourreau allait le sauver. « Je suis désolé, j'ai mal agi.. » Il implore son pardon, car il n'a aucune fierté, ni même d'amour propre. On l'en a débarrassé il y a bien longtemps, lui apprenant à la place à toujours s'excuser. Il reconnaît avoir fauté en se faisant capturer, et accepte donc la punition qui condamnera son inattention. Car il sait que le coréen ne manquerait pour rien au monde une occasion de l'utiliser comme bon lui semble, mais que pour ça, il va d'abord devoir le libérer des chinois.


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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Dim 19 Juil - 2:53
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Bloody Woodstock ♫
feat.Yibou, le gueux huhuh

Je marche parmi les flammes invisibles, résultant de la rage explosif des cœurs hurlants tandis que j’étouffais de ces regards aussi méprisants qu’hagards car nul ne savait, présentement qui j’étais, vraiment. « On se croirait à Woodstock ! En plus sombre, cependant et en plus…mnh…mafieux ? ». Chinois, dirais-je. Me détournant d’eux, je continu sur le même ton las « Tout comme vous, j’existais pas encore pour pouvoir m’y rendre mais j’ai déjà participé à une fête hippie du même genre. J’ai baisé une hippie, fumé avec elle et j’ai passé les trois heures suivantes à observer l’horizon parsemé de baleines dorées ». Et je cogne un de ceux qui avait tenté de m’attaquer par derrière avant de me retourner « Ce n’est pas très correct d’attaquer un homme par derrière. C’est même assez lâche, non ? ». Me laissant aller à regarder mon jouet à genoux, ne prenant pas la peine de répondre à ses plaintes alors que je me délectais de sa détresse, maudissant sa soumission « Pour le coup, le pseudo-festival hippie va se transformer en véritable bain de sang, vous ne croyez pas ? ».

Mon sourire carnassier s’étire davantage pour devenir plus cruel, transpirant le sadisme, criant sa froideur tandis que mon iris virent et se courbent pour tomber sur l’homme à terre, le nez ensanglanté soigneusement défoncé de mes mains. Un pas, puis deux. Mon corps se déplace, avec une facilité presque féline,  vers cette chose sanguinolente et faible, gémissant en mandarin tel un pathétique insecte. J’aurais presque l’impression d’être le méchant de l’histoire et bien que le rôle me sied comme aucuns autres, cette fois, je porte en moi celui du preux chevalier. M’accroupissant lentement aux côtés du Chinois, c’est dénué de toute compassion que je prends ses mains pour que, plus facilement, je puisse lui tordre les doigts « ça fait mal, l’ami ? ». Dans un geste lent et mesuré, entremêlant aversion et pitié, je le relâche pour me remettre debout « Moi, en tout cas, j’ai rien senti mais vous autres, il vous arrivera pire si Yibo ne retrouve pas sa liberté »

Enfin, je me désintéresse entièrement du pauvre type au sol autant que les autres face à moi. Seul lui comptait et je préférais l’observer d’un œil presqu’sadique avant de lui offrir mon plus beau sourire « T’en fait pas, mon p’tit, c’est pas ta faute si tu es faible mais pourtant la stupidité ne t’as pas épargné ». Tirant une clope, je penche la tête sur le côté « Ne t’inquiète donc pas. Tant que des idiots comme toi marcherons…non…..plierons les genoux, dans les rues de Séoul, je ne serais jamais bien loin. Et comme tu peux le voir, je serais toujours là, présent au moindre danger, prêt à jouer au preux chevalier. Mnh. Et toi dans tout ça ? Ta fierté ? N’as-tu donc personne en ce monde à qui tu tiens ? Pour lequel, tu serais prêt à te relever ? C’est pourtant ce que font les humains. Que tu es pathétique, mon pauvre ». Sortant une allumette de ma poche, je gratte de son extrémité contre le paquet, louchant sur la flammèche avant de la porter à ma malboro « Et vous autres ? Que des clébards ! Et toi qui semble être leur chef, dis-moi une chose ! Qui te donne le droit de brutaliser mon esclave ? ». Je tire une taffe, d’une longueur monotone, me délectant du somptueux goût de la nicotine traverser ma gorge et fermant un instant les yeux, j’enfonce une main dans la poche arrière de mon jean, coinçant la cigarette entre mes lèvres « Relève-toi, et soit digne de ton maître, moustique ! »

« I'm not a monster, gueux »
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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Jeu 23 Juil - 21:14
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❝ Si tu veux me tuer tu dois d'abord me sauver.
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I

l a toujours vécu ainsi, dans la crainte, dissimulé dans l'ombre de ses maîtres. Au bas de l'échelle, avec un rôle infime, plus soumis et obéissant encore qu'un chien. Mais au final, c'est ce qui l'a maintenu en vie, sa docilité faisait de lui le favori de leur chef et lui assurait un traitement un peu moins violent que pour les autres. Il était le mieux dressé et pourtant c'est lui qui les a trahis et dénoncés après s'être enfui, et Yibo savait parfaitement qu'un jour ils finiraient par le retrouver et que ce jour là serait probablement le dernier où il serait en vie. La preuve est là, puisqu'il est actuellement au sol, tremblant et couvert de sang. Ils savent qu'il a peur, il l'ont dressé pour ça, et il s'en amusent. Ils aurait pu l'achever rapidement, une simple balle dans la tête et tout ça serait terminé, pourtant l'étudiant savait parfaitement qu'ils ne se contenteraient pas de si peu. Ou du moins, si tout avait fonctionné comme prévu. En effet, l'arrivée de Kwang Ho ici n'était certainement pas attendue et cela ne fait qu'aggraver la peur du jeune homme. Les chinois tout comme le coréen veulent qu'il soit leur propriété, et Yibo n'écoute même pas ce que dit le wonsungi, trop paralysé par la peur qui se lit sur chaque trait de son visage juvénile. Son corps tremblant sursaute à chaque fois que son pseudo sauveur s'en prend à l'un des mafieux et son regard se rive sur le sol, bien trop terrorisé pour pouvoir oser regarder qui que ce soit de présent ici. Seul le mot "liberté" a réussi à le sortir de ses rêveries. Comment peut-il dire ça ? Kwang Ho est celui qui aujourd'hui l'empêche d'être libre, celui qui est venu le priver de tout espoir de devenir un jour normal. La respiration toujours saccadée, il finit par enfin laisser son regard s'échouer sur l'auteur de ces paroles sans pour autant croiser son regard. Yibo accepte chaque mot en silence, habitué à être rabaissé plus bas que terre. N'importe qui d'autre aurait eu l'ego blessé, mais pas lui, c'est à peine s'il connaissait la définition de ce terme.

Cependant, lorsque celui qui se donne le titre de preux chevalier lui demande s'il n'a personne pour qui il serait prêt à défier cette autorité, le Pyobeom pense une fois de plus à Nathys. Ils ne comprennent pas. S'il ne se relève pas, c'est justement dans le but de protéger l'homme qu'il aime, parce que les chinois n'hésiteront pas à s'en prendre à lui pour obtenir ce qu'ils veulent. Yibo n'est pas un humain, c'est un chien, un animal dressé par la manière forte, conditionné pour en effet être aussi pathétique que possible. Alors non, les mots de Kwang Ho ne l'atteignent pas, il ne les a entendus que trop souvent. Mais pourtant cette fois-ci il a envie de se relever, il sait à quel point le fait qu'il soit un esclave rend dingue son petit-ami et il aimerait se défaire de ses chaines, ou au moins celles qui le relient aux chinois. Non, il ne veut pas mourir maintenant, il refuse de disparaître ainsi parce que maintenant il sait que des gens attendent son retour au dortoir, il a une raison de se rebeller. Alors il ravale ses larmes et tire fort sur l'attache qui maintient ses poignets prisonniers et celle-ci cède sous la pression et se casse, abîmant sa peau pâle. Ses mains saisissent celle du chinois qui le tenait par les cheveux et il tord son bras jusqu'à l'entendre craquer, faisant chuter le mafieux. En une fraction de seconde, Yibo se retrouve au dessus de lui, ses phalanges serrant sa gorge. Jamais il n'avait utilisé les techniques que son maître lui avait enseigné pour se battre jusque là, mais il se souvient de tout dans les moindres détails. Cependant, il s'arrête bien rapidement lorsque ce dernier pointe son arme vers lui et le gamin se fige. Alors il lève les mains, et commence à parler en chinois pour que Kwang Ho ne comprenne pas. « Il n'est pas venu seul, le bâtiment est cerné, c'est lui qu'il faut tuer » Ce mensonge est sa seule chance de s'en sortir, et il prie intérieurement pour que le coréen ne parle pas cette langue mais par mesure de précaution, il vole le couteau du chinois sous lui et se relève. « Je m'occupe des autres, maître. » Et il prend la fuite.



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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Mer 5 Aoû - 23:59
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Ironie du sort. Humpf
feat.Yibou, le gueux huhuh

Peut-être qu’un jour, tu deviendras un Homme. Quand tu trouveras les couilles qui te manquent, tu perdras ton statut de chien. Tu partiras sur un yacht, fumer la clope et on t’appellera Capitaine, entouré de gonzesses à gros nibards ou tapettes à p’tites queues. Tu bronzeras et même peut-être que tu deviendras beau, sait-t-on jamais ! » Humpf. Force est de constater que, tête baissée et regard indéniablement vissé sur le sol, Yibo était bien loin de vouloir se sortir de ce foutoir. Pauvre chose ! A bien y regarder, il ne semblait plus maître de lui-même, dans l’incapacité à répondre de mes provocations. Une poupée sans vie, inerte, comme désarticulée. Humpf. On aurait pu lui foutre un string sur la tête qu’il aurait pas moufté, le gueux ! Par ailleurs, je ne lui ai jamais trouvé le charme nécessaire pour en faire l’une de mes conquêtes –trop d’impersonnalité, j’pense-, pourtant, ça serait mentir que de dire que les cicatrices balafrant chaque centimètres de son cœur et son âme ne me plaisaient pas. Et, je fronce les sourcils, tête penchée sur le côté tandis que quelque chose semble changer, au plus profond de lui puis visible, plus en surface. Je distinguais enfin, derrière le chien, un Homme. Un sourire vint effleurer mes lèvres alors que le crac singulier du bras qu’il tort, atteint mes tympan dans une symphonie des plus exquises. J’en gloussais de plaisir que de le voir retourner la situation à son avantage, ma poitrine se serrant comme celle d’une maman hippopotame observant son bébé nager et prendre le large sauf que le gueux va s’noyer, bouffé par un crocodile, ici le flingue du gars qu’il étrangle –putain que j’aime grave mes métaphores, c’est limite bandant. Pour en revenir à la situation d’urgence, non seulement le gamin a été assez con pour ne pas prévoir l’flingue, mais encore plus lorsqu’il prit ses jambes à son cou, juste après avoir baragouiné des phrases en Chinois, j’suppose. C’qui est encore plus con, n’empêche, c’est que j’ai pas prévu ce retournement, d’autant plus que j’étais venu seul et armé d’une seule et unique arme.

« JE VAIS TE BUTER, TU M’ENTENDS ! Bang Yibo, je te jure que si tu te tires comme un lâche, j’vais te bouffer comme un steak tare-tare ! ». Quelque part dans la salle, l’un d’eux se mit à rire. Ma patience titubait fortement. Je grogne, montrant les crocs. Tirant mon arme, la balle atteint aussi rapidement ma cible qu’une chiasse de pigeon sur la gueule d’un vulgaire passant dans la rue. Une attraction si forte. Et telle une parade nuptiale, la balle vint se loger dans le genou gauche d’un des sbires chintock comme un mâle en rut voulant baiser sa femelle et soulager son désir vorace d’accouplement. Il tomba à terre dans un hurlement de douleur, alimentant sans le savoir mon plaisir d’entendre ceci. « Honnêtement, les gars ? J’ai envie d’baiser, mais faut croire que c’est pas le moment opportun pour bander. ». Mes bras écartés, j’hausse les épaules, une moue déçue déformant les traits de mon visage, mais pourtant, rehaussait d’orgueil, un orgueil des plus implacables qui disait sans vergogne, et je savais qu’ils le comprendraient : J’vous encule, crevards ! « Alors on fait quoi ? P’tite partouze ensemble et on se sépare en de bons termes ? ». J’enfourne ma main libre dans ma poche, tandis que l’autre gardait désespérément l’index agrippait sur la gâchette « M’enfin, perso, je serais plus parti sur un bain d’sang, pas vous ? »

S’en suivi un épisode plutôt confus, comme d’un rêve duquel, on ne peut saisir que certaines brides. Des brides à la con, soi-disant passant. Toujours est-t-il que les coups de feu se sont déchaînés et bien que mes nombreuses heures d’entrainements m’ont apporté de belles compétences aux combats, ces merdes-là étaient trop nombreuses. Une balle me toucha au bras, un autre quelque part dans l’bide. J’crache du sang et maudis l’autre con de clebs jusqu’à, au moins, la cent-cinquantième génération, si j’lui coupe pas les couilles avant qu’il puisse faire un môme. Si j’survis d’ici-là. Tch.

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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Jeu 13 Aoû - 21:20
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C

e ne sont pas les mots de Kwang Ho qui l'avaient poussé à se relever. Pas ses multiples provocations, pas même son ordre. On dit que rien ne dépasse la peur, et jusque là c'était une vérité aux yeux de Yibo. Mais quelque chose avait changé, en réalité c'est tout son monde qui s'était transformé. Avant il n'avait aucune valeur, il n'était qu'un pion creux et vide; mais maintenant des gens l'aiment et tentent de l'aider à devenir normal, maintenant il est capable d'aimer en retour et d'être amoureux à en crever. Maintenant il ne veut plus être un lâche et souhaite protéger ce qu'il possède et s'il doit mourir, alors au moins il aura tout tenté. Il aura redressé fièrement la tête et aura su tirer profit de tout ce qu'on lui a appris lorsqu'il n'était qu'un esclave. Si ce soir est le dernier où il vit, il aura au moins agi, et en pensant à Nathys il aura été quelqu'un. Il aura été un Homme. Mais le courage n'est pas une chose qui se gagne facilement, c'est un trait de caractère fragile, qui peut être réduit à néant à la moindre menace. Techniquement parlant, l'enfant aurait pu tuer cet homme qu'il étranglait déjà. Il avait dressé pour ça, il a les outils pour, mais cependant pas assez de cran pour les utiliser. Il se sait incapable de vivre avec du sang sur les mains, son passé le dévore déjà et si aujourd'hui il va jusqu'à ôter la vie, il perdra la sienne. Mais naïvement, il se croit capable d'au moins le mettre hors d'état de nuire, c'est sans compter sa peur qui revient au galop dès que le canon de cette arme se retrouve pointée vers lui.

Il ne veut pas mourir, c'est sans doute pour cette raison qu'il tente une dernière fois de rester en vie en racontant ce mensonge. Avec un peu de chance, tous s’entre-tueront et Yibo sera libre mais dans le cas contraire, son cauchemar prendra certainement un tournant encore plus sombre. Mais il ne pense pas à tout ça, il s'enfuit, trébuchant à plusieurs reprises. Son corps tout entier tremble lorsque le coréen annonce sa sentence et, trop paralysé par la peur, ses genoux rencontrent le sol, et il se cache derrière un mur, quelques salles plus loin de celle ou des coups de feux se font entendre. Le gamin se met en boule, appuyant ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre ces bruits sourds, comptant chaque seconde qui semble durer une éternité avant que finalement plus aucun bruit ne parvienne à ses tympans brûlants. Est-ce terminé ? Qui reste-t-il là bas ? S'il veut quitter cet endroit, Yibo n'a d'autre choix que de retourner dans cette grande salle; alors il s'en approche à pas de loup, tremblant encore, la vision rendue floue par un trop plein de larmes. Il y a quelqu'un. Malgré son désir de se faire discret, un couinement étouffé s'échappe d'entre ses lèvres entrouvertes lorsqu'il se retrouve face à tout ce sang, face à la mort. Une fois de plus ses jambes menacent de ne plus le porter mais il tente de tenir debout, une main plaquée contre sa bouche tandis que l'autre attrape rapidement une arme au sol pour la pointer dans la direction de Kwang Ho. Tout son bras tremble et il lui faut quelques secondes pour réussi à parler. « Je.. Je demande l'annulation du contrat, sinon je tire ! » Son regard se pose sur les corps gisant au sol et il doit se faire violence pour rester debout et ne pas vomir. « Je veux être libre, pitié.. Je tire vraiment sinon.. »



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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Mar 15 Sep - 22:04
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I'l just a monster
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JJe pissais le sang, par ses balles s’entrechoquant à même mes organes, là, entouré de quelques restes de corps tandis que les autres Chinois avaient préféré la fuite à l’affrontement. Ces putains d’morceaux d’acier m’faisaient un mal de chien ! Trois, cependant, mais foutrement bien placées. On dit que l’oubli de la douleur la diminue pour laisser place à une pseudo-anesthésie, un laissé allé de la souffrance comme si elle avait, tout simplement, disparue. Tch. C’est des conneries. J’avais mal à rester, ainsi là, à genoux, les yeux rivés inlassablement sur les quelques tâches rougeâtres parsemant mes fringues. C’qui est con, c’est qu’elles étaient chères et présentement, foutues, irrécupérables. Dans un soupire suivis d’un gémissement, sans prendre la peine de le masquer, je passe une de mes mains sales sur mon visage, allant jusqu’à replacer les quelques mèches me chatouillant le front, y délaissant ce liquide vermeil qui savait parfaire le personnage auquel, je semblais ressembler : Un démon.

Mordant ma lèvre inférieure, j’ouvre les yeux avec une langueur monotone lorsque je l’entends approcher, sans émettre le moindre son. Et, je l’observe avancer, prenant un flingue plus loin, se trouvant à ses pieds avant de se redresser, puis me viser tout en lâchant son avertissement. Un simple semblant de menace proférée par un demeuré. « AH ! ». Je suis le monstre de ses cauchemars, le croque-mitaine sous son lit qui, jusqu’à l’éternité, le fera trembler de cette peur significative dont je me nourris avec de toute cette fringante volonté de nuire, briser, offenser. « Je dois bien avouer que je suis impressionné. En l’espace de quelques minutes, tes couilles ont poussés. », Ricanais-je avec mépris, regardant dans le vague avec intensité avant de continuer sur ma lancé « Tu es devenu un Homme…ou peut-être que tu l’as toujours était mais c’est peu probable. Et à présent, tu quémandes cette liberté ? Ou, plutôt, tu voudrais me tuer pour, enfin, la reprendre ? Penses-tu qu’elle t’es dû ? ». Riant, à présent de ce rire si commun qui me définissait, que bon nombre de mes victimes me connaissait, celui-là même empreint d’une chimère entre folie et cruauté, avant de tousser, crachant mes poumons comme si ma dernière heure venait se sonner. « La question est la suivante : Seras-tu réellement capable de tirer ? ».

C’est donc, avec un sourire sardonique que je le mets au défis, plongeant à présent mes iris dans les siens, ouvrant les boutons de ma chemise tout en écartant le tissus de mon torse « La mort me fait pas peur, p’tit gueux. Je la baise. Je l’attends. Sois un homme et vise bien ! Sois un Homme et plante ton regard dans le mien jusqu’à ce que la vie en moi s’envolera dans une nuée de poussière ! ». Don’t worry, baby, I’m just a monster. Je suis juste un monstre dont le visage ensanglantée le regardait du sol, les yeux rieurs avant de lâcher un léger ricanement forcé qui vint se transformer en un rire incontrôlable, bien que ce ne soit, en rien, le moment adéquat pour se prêter à une telle frénésie. Et, je ris à gorge déployée alors que le sang se mêle aux larmes, s’entrelaçant dans une valse étrange et macabre, tandis qu’à l’instant duquel, je perdais mon jouet, ces perles salées se mettaient à couler. Jamais de tristesse, juste l’amère saveur de la défaite. « Tire et tu seras libre ! A moins que j'te bute le premier »

« Je ne peux t’épargner car tu es ma passion, rien de plus qu'un jouet pour un enfant qui n'a pas encore, semblerait-t-il, grandi. Meurt, et tu auras cette liberté tant convoitée »
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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Dim 27 Sep - 20:06
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L

a peur l'a toujours habité, on l'a élevé ainsi pour le rendre aussi inoffensif un faon à la naissance et ainsi pouvoir l'utiliser sans jamais craindre une rébellion ou un refus. Malgré tous ses efforts et l'aide de ses proches, il sait qu'il restera toujours un gamin rongé par la terreur, qui sursaute au moindre bruit suspect et panique face au danger. Il n'est pas fort et ne le sera jamais. Pas courageux non plus; certes il a réussi à se relever et même à s'en prendre à l'un des chinois, mais il est bien incapable de continuer sur sa lancée la preuve, il s'est enfui et tremble à présent comme une feuille secouée par le vent d'automne, son visage de poupon inondé de larmes. Il peine à respirer correctement face à ce lugubre spectacle et ses yeux brûlants ne cessent de fixer les corps au sol, cernés par des flaques de sang qui s'étendant un peu plus au fil des secondes. Ça lui retourne l'estomac, lui donne envie de vomir, de fuir aussi loin que possible mais ses jambes refusent de bouger, comme si elles étaient fixées au sol. Et sa tête se met elle aussi à lui jouer des tours, il y a cette petite voix qui lui répète que tout ça c'est de sa faute, que ces gens sont morts à cause de lui, que Nathys aussi à failli mourir et qu'il est l'unique coupable. Cette même voix lui crie que s'il ne s'était pas enfui, alors il n'aurait mis personne en danger, qu'il n'est qu'un égoïste qui n'apporte que le chaos, et que ce même égocentrisme le pousse à pointer cette arme vers Kwang Ho. Encore une fois quelqu'un va perdre la vie pour lui.

Mais il n'y arrivera pas, il ne peut pas se résoudre à voir encore du sang couler par sa faute, Yibo sait qu'il n'aura jamais le courage de mettre ses menaces à exécution. Et le coréen face à lui a raison, tellement raison. Cette liberté qu'il souhaite tant avoir ne lui est pas due, pas après tout ce qu'il a fait, certainement pas maintenant qu'il se proclame prêt à tuer pour elle, même si ce n'est pas vrai. Sera-t-il réellement capable de tirer ? Bien sur que non, et encore moins maintenant qu'il se retrouve contraint de voir le torse ensanglanté de son maître. Les mots de ce dernier le terrorisent plus encore, son corps est secoué par de violents tremblements et il étouffe tant la peur consume chaque parcelle de son coeur serré, poignardé par la scène qui se déroule face à lui. Ce rire froid transperce sa peau et lui glace le sang, si bien que ses forces l'abandonnent. Ses genoux flanchent et se retrouvent contre le sol, ses petits ongles grattent le béton, laissant tomber l'arme. « Ça suffit ! » Il ne sait plus quoi faire, c'est à peine s'il parvient à respirer et dans un élan de folie, ou plutôt en dernier recours, le gamin reprend le revolver et appuie le canon contre sa tempe, croisant finalement son regard. Après tout s'il meurt, alors l'homme qu'il aime, Su Nah et tous les autres seront hors de danger non ? C'est la seule solution pour mettre un terme à tout ça. « Si je tire, on va mourir tous les deux. Si vous promettez de pas faire de mal à Nathys, je ferais ce que vous voulez. J'obéirais à tout mais pitié laissez-le en dehors de ça.. »




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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Ven 2 Oct - 23:39
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I'l just a monster
feat.Yibou, le gueux huhuh

A mesure que les secondes passaient, les perles salées de mes iris rougis autant que le sang de mes plaies, glissaient le long de mon visage, de mon corps, jusqu’à s’y perdre, tombant sur le sol de béton dur, dans une symphonie aux notes morbides. Je tousse, crache du sang. Les larmes de sang semblent prendre racines, craquelant sur mes joues comme s’il s’agissait de celles, fragiles d’une poupée de porcelaine. Observant la pièce qui m’entoure, l’envers du décor si je puis dire, la tête me tourne alors que je tousse, crache et lâche, avec faiblesse, un gémissement de douleur. Tandis que mon regard reste ancré dans celui, fébrile et peureux d’Yibo,  j’ai l’impression de ne pas vraiment le voir lorsqu’il détourne son arme de moi afin de la poster contre son crâne. Puis, ses paroles. Dures, sombres, froides, comme s’il était réellement sérieux. « Tch ! Qu’est-ce-que j’m’en branle de Nathys ! ». Les lèvres à peines entre-ouvertes pour que mon venin puisse sortir, une quinte de toux, violente, me prends à la gorge, puis aux tripes, finissant par vomir. Fantastique ! Je chiale, pisse le sang et maint’nant, j’dégueule devant un de mes esclaves envers lequel, j’me fais passer pour un être supérieur. « On va mourir tous les deux ? Vraiment ? ».

Je suis un être supérieur. M’enfin, je me devrais de l’être. Devant moi-même, mais d’autant plus devant les autres et encore davantage envers….eux, ceux qui me doivent soumission. Rester fort et fier en toutes circonstances. Jamais de larmes, jamais de peurs, jamais demander de l’aide.
Un Park se suffit à lui-même et ne devra, ô grand jamais, avoir une dette envers une autre personne : Depuis mon enfance, d’aussi loin que je me souvienne, c’est ce que mon père, puis mon grand-père paternel et patriarche de la famille, n’ont cessé de me répéter. Être vil, menteur et fourbe, tout comme eux, ne devait être, autre que mon futur, ma destinée, mon avenir tout tracé « Arrête de demander pitié, putain ! T’es con ou comment ça s’passe ? Quand vas-tu ouvrir ta putain de gueule ?! ». Le timbre de ma voix se fait plus faible, comme un murmure désemparé, alors que je tente comme je le peux, de me redresser et traîner ma carcasse pour, enfin, pouvoir poser ma main sur ce flingue. « Te tuer, c’est vraiment ce que tu veux ? ». Ma question n’obtiendra sans doute aucunes réponses et la douleur, remontant à la surface, me glaça le sang, puis, fit naître en moi un sentiment étrange mêlant aversion et, impuissance. « Il va falloir que tu te débarrasse des corps et que tu m’emmène à l’hôpital. ». Mes mains, s’agrippant à son t-shirt, alors qu’une nouvelle quinte de toux vint m’assaillir et, je crache du sang sur lui qui pense à autrui avant de vouloir se donner la mort. Et, je crache du sang sur celui que je pensais plus faible que moi.

J’dois pas mourir. Pas maintenant, du moins. Prendre une dernière fois Moon Eun Bi dans mes bras, baiser encore une fois avec Hwang Jae et après, seulement après, on verra. « Faut qu’tu m’aide et après j’te rendrais ta liberté. J’ai qu’une parole ».

« Je ne peux t’épargner car tu es ma passion, rien de plus qu'un jouet pour un enfant qui n'a pas encore, semblerait-t-il, grandi. Meurt, et tu auras cette liberté tant convoitée »
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Re: Les Chroniques de Yibwang : Pour l'amour d'une papuche [feat. Yibo] | Lun 19 Oct - 19:48
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❝ Si tu veux me tuer tu dois d'abord me sauver.
• K W A N G H O  •





C'

est comme si tous ses pires cauchemars prenaient vie et qu'il devait rester là, impuissant, les laissant consumer jusqu'à la dernière parcelle de son être. La panique prend possession de son petit corps frêle et son rythme cardiaque est si rapide qu'il peine à respirer. Yibo est totalement désespéré, plus terrorisé que jamais par tout ce qui l'entoure, par son maître, par lui-même. Des horreurs il en a vu et revu durant des années, mais là c'est bien trop. Il est trop fragile, trop enfantin pour supporter la situation actuelle et côtoyer la mort aux portes des enfers. Et il a l'impression que chaque image se grave sous ses paupières et que même en fermant les yeux, il verra encore tout ce sang, tout cette peau trouée, déchirée. Et il pense à Nathys, encore et toujours. Et s'il devait vivre ça lui aussi par sa faute ? Le chinois ne se le pardonnerait jamais. Et il est prêt à tout pour lui éviter un tel sort, si bien qu'en désespoir de cause, il se retrouve à pointer cette arme contre sa propre tête. Tout son corps tremble et sa main plus encore, il est secoué par quelques hoquets, la vue obstruée par un trop plein de perles salées qui lui évitent au moins de pouvoir trop s'attarder sur l'état de Kwang Ho. Et ses paroles le font frissonner. Mais.. Nathys travaille pour lui non ? Il est forcément au courant de leur relation; alors quoi il n'avait pas prévu de s'en prendre à lui ? Sa main libre se retrouve bien rapidement contre ses lèvres frémissantes lorsque l'état de coréen semble s'aggraver plus encore et la pression sur la gâchette se fait plus insistante, comme s'il était vraiment prêt à appuyer dessus pour de bon. Ses yeux se ferment, il se mord la lèvre jusqu'au sang lorsqu'il l'entend approcher. Il voudrait fuir, partir loin et le laisser ici mais ses genoux sont toujours au sol et ses jambes refusent de le porter. Il est condamné à rester là, et il s'imagine déjà subir la colère de Kwang Ho jusqu'à ce que ses blessures viennent à bout de lui, il s'attend à recevoir un coup et se retrouve donc surpris de seulement se faire arracher l'arme des mains. Ses yeux s'écarquillent lorsqu'il reprend la parole et il le fixe sans comprendre.

Qu'il se débarrasse des corps et qu'il l'emmène à l'hôpital ? Yibo a seulement le temps de comprendre qu'il se retrouve couvert du sang de son maître. Terrorisé, il se recule rapidement, l'observant comme s'il était un monstre, son corps convulsant encore plus face à l'état de ses vêtement et à l'odeur du sang juste sous son nez. « M-mais je.. » Comment pouvait-il ? Il se savait bien incapable de faire ce que son aîné lui demandait, mais le fait qu'il lui promette sa liberté en retour pouvait changer la donne. Maladroitement, il fouille dans ses poches de ses mains couvertes de sang, les paumes entaillées par ses propres ongles qui s'étaient plantés dedans. Du côté droit, il ressort un zippo. Yibo ne fume pas mais a toujours des allumettes ou un briquet sur lui à cause de sa passion étrange pour le feu. Ses pupilles tremblantes arpentent la pièce et se posent sur quelques bidons. Non sans difficultés il se relève et malgré sa peur, il parvient à passer son bras autour du corps meurtri de son maître pour l'aider à sortir. Dehors il y a quelques voitures. Seul problème, le jeune chinois n'a pas le permis. Il a conduit quelques fois dans des lieux isolés, mais jamais sur la route, avec du trafic. S'arrêtant quelques instant pour tenter en vain de se calmer, il arrose de sol de l'entrepôt d'essence. Cette situation ressemble bien trop à celle datant d'un an, lorsqu'il s'est échappé de Chine. Finalement, il laisse tomber son zippo dans une flaque, ressortant rapidement pour mettre Kwang Ho dans une voiture. Durant quelques secondes il observe le brasier, totalement fasciné avant de démarrer, s'éloignant un peu plus de la ville. Il roule pendant plusieurs minutes sans vraiment respecter le code de la route avant de finalement arriver au parking de l'hôpital. Là, il jette brièvement un regard à son aîné dans un état critique, et ouvre la portière pour s'enfuir aussi vite que possible.



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