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Oeuvre éternelle » Noriko
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Oeuvre éternelle » Noriko | Lun 13 Juil - 18:22 Citer EditerSupprimer
Stuck on my body like a tattoo
Every rose has its thorns just like every night has its dawn. |
Il est tard, quelle heure exactement, ça je l'ignore, mais je sais qu'il est tard. Les rues sont désertes et seuls quelques lampadaires éclairent la zone. Ce soir on ne voit aucune étoile dans le ciel. Rien ne brille, tout est sombre. Et moi je suis là, avec mon masque couvrant mon nez et ma bouche, une bombe de peinture à la main, d'autres jonchant le sol. Je donne vie à ce mur jusque là gris et sale, en toute légalité pour une fois puisqu'il s'agit de l'une des parois du salon de tatouage où je travaille, et mon patron m'a autorisé à peindre dessus. Contrairement à l'autre façade que j'avais coloré quelques mois plus tôt, cette fois-ci le dessin n'a rien de joyeux. C'est flou, comme des ombres qui glissent sur le crépi, froid, dérangeant, perturbant. C'est comme moi. On dit que pour réussir un oeuvre, un artiste doit y laisser une part de son âme, et ces silhouettes et formes aux tons monochromes sont une esquisse parfaite de ce qui se passe dans ma tête. Les traits tirés par la fatigue accumulée ces derniers jours, je continue de fixer le mur largement éclairé par de puissants projecteurs qui brûlent mes yeux. Quelques unes de mes mèches blondes sont collées à mon front en sueur, et je m'arrête un instant pour boire une nouvelle grande gorgée de ma bière qui traîne sur le trottoir avant de remettre mon masque et me concentrer de nouveau sur le dessin. Je ne veux pas rentrer au dortoir cette nuit, je n'ai pas envie d'y voir mes aînés me faire la morale, je ne veux pas me retrouver dans cette chambre où de toute façon je n'arriverais pas à dormir puisque je serais trop occupé à penser. Ce soir je veux rester ici, à essayer de me vider la tête comme si c'était possible. Ces dernières semaines ont été chaotiques, je ne pensais qu'à une seule chose, ou plutôt une seule personne. Et j'ai réfléchi à tout ça pendant des jours entiers, j'ai cherché le sens de ces sentiments totalement contradictoires sans jamais trouver la réponse. Et ça me hante. J'ai envie d'oublier, j'en ai même besoin. Alors je sors mon téléphone et envoie un message à Noriko lui demandant tout simplement de me rejoindre ici, si elle ne dort pas déjà. Plus qu'une demande, c'est en réalité un sos, j'ai besoin de la voir. Pourquoi elle ? Pourquoi ne pas avoir appelé quelqu'un d'autre ? Je n'en sais rien et à vrai dire je n'ai même pas envie d'y réfléchir. Un nouveau soupir, encore quelques minutes d'efforts et je range enfin tout mon matériel. Bière dans une main, cigarette dans l'autre, je me laisse tomber sur l'un des sièges du salon, autour des divers flacons d'encres et des aiguilles. Et si elle ne venait pas ? J'essaye de me convaincre du contraire, j'ai cet espoir qui me pousse à fixer la porte en attendant son arrivée, ce même espoir qui me coûtera cher si jamais elle ne vient pas. Et même si elle vient, qu'est-ce que je vais lui dire ? Ce n'était peut-être pas une bonne idée au fond, mais je n'ai jamais su prendre les bonnes décisions. |
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Lun 13 Juil - 20:24 Citer EditerSupprimer
Oeuvre éternelle
Moon Kyu & Noriko
Tomorrow is another day. And you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! ▬ WOODKID
J'étais en train de courir. De courir comme une dératée dans les rues de Séoul, que je connaissais bizarrement déjà presque par cœur, quand je reçus le sms de Moon Kyu. Je tirai mon téléphone de ma poche arrière sans relentir le rythme, et lit le message du coin de l'oeil, faisant toujours attention aux éventuels obstacle devant moi. L'exercice n'était pas hyper facile, mais ça se faisait. Je sautai sur l'assise d'un banc pour éviter d'avoir à d'évier ma course et en redescendit aussitôt après deux pas. Bon alors. Je me creusais deux minutes les méninges pour trouver le chemin de là où j'étais au salon de tatouage où bossait, et où squattait fort tardivement d'ailleurs, Moon Kyu. Je tournai à droite. Je fronçai les sourcils. En fait c'était étrange. Qu'il m’envoie un sms à cette heure-ci pour que l'on se retrouve ne m'étonnait guère. Après tout j'étais bien en train de me faire un footing dans Séoul. Mais c'était plutôt le lieu qui m'intrigua. A moins qu'il ne me réserve un tatouage surprise. Je souris. - Nan mais tu vas t'arrêter un jour, sal**e! Je tournai la tête. Oups, j'avais perdu un peu de vitesse. J’accélérai à nouveau. Nan mais ils y tenaient à leur bouteille de champagne ces empaffés! Qu'ils me lâchent la grappe, ils en avaient encore pleins! J'accélérai encore, bien décidée à la semer au plus vite, mon portable dans une main, ma bouteille dans l'autre.
J'arrivai finalement aux bouts d'une dizaine de minutes au salon de tatouage. Cela un certain temps que j'avais semé mes poursuivants, mais je n'avais bizarrement pas arrêté de courir. Stupide que je suis. Je ralentis, et finis pas m'arrêter devant la porte. Ma tête heurta le verre de la porte quand je me penchai pour reprendre mon souffle. Je lâchai un cri de surprise et plaquait une main (celle avec le téléphone, sur la vitre. J'allais mourir. Je pris deux minutes à retrouver mon souffle et ouvrit la porte pour entrer. Je posai mes deux mains sur mes reins, me penchant en arrière comme une mamie avec trop d’arthrose. - Bon dieu je suis morte... lâchai-je dans un souffle à l'attention de Moon Kyu, que j’aperçus du coin de l'oeil. Mon impression se confirma, il ne m'avait pas appelé pour un tattoo surprise. Quelque chose n'allait pas. Mais je préférais ne pas entrer tout de suite dans le vif du sujet (ce n'était pas mon genre de toute façon), et brandit ma bouteille de champagne. - Mais j'ai gardé mon butin!
Je m'approchai de lui avec un petit sourire mêlant satisfaction et compassion (même si je ne connaissais toujours pas la cause de son tracas) et lui ébouriffai les cheveux d'une main avant de me laisser tomber comme un gros caca dans un siège à côté de lui. Je lui tendis la bouteille. - Tu nous l'ouvres, chou?
J'arrivai finalement aux bouts d'une dizaine de minutes au salon de tatouage. Cela un certain temps que j'avais semé mes poursuivants, mais je n'avais bizarrement pas arrêté de courir. Stupide que je suis. Je ralentis, et finis pas m'arrêter devant la porte. Ma tête heurta le verre de la porte quand je me penchai pour reprendre mon souffle. Je lâchai un cri de surprise et plaquait une main (celle avec le téléphone, sur la vitre. J'allais mourir. Je pris deux minutes à retrouver mon souffle et ouvrit la porte pour entrer. Je posai mes deux mains sur mes reins, me penchant en arrière comme une mamie avec trop d’arthrose. - Bon dieu je suis morte... lâchai-je dans un souffle à l'attention de Moon Kyu, que j’aperçus du coin de l'oeil. Mon impression se confirma, il ne m'avait pas appelé pour un tattoo surprise. Quelque chose n'allait pas. Mais je préférais ne pas entrer tout de suite dans le vif du sujet (ce n'était pas mon genre de toute façon), et brandit ma bouteille de champagne. - Mais j'ai gardé mon butin!
Je m'approchai de lui avec un petit sourire mêlant satisfaction et compassion (même si je ne connaissais toujours pas la cause de son tracas) et lui ébouriffai les cheveux d'une main avant de me laisser tomber comme un gros caca dans un siège à côté de lui. Je lui tendis la bouteille. - Tu nous l'ouvres, chou?
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Lun 13 Juil - 22:41 Citer EditerSupprimer
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Au final, si je lui avais envoyé un message à elle et pas à une personne différente, c'est tout simplement parce que je n'ai personne d'autre. Je ne peux pas voir mon frère aîné dans cet état, c'est bien la dernière personne au monde que je voudrais décevoir et c'est bien pour cette raison que je l'évite dernièrement. Et puis je n'aime pas parler de mes problèmes, surtout pas de celui-ci que j'essaye tout simplement d'oublier. Si j'ai demandé à Noriko de venir ce n'est pas pour qu'elle m'écoute me plaindre en racontant à quel point je déteste ma vie et voudrais rentrer chez moi en Australie. Non, j'ai simplement besoin de me changer les idées, de penser à autre chose. N'importe quoi qui serait susceptible de me faire oublier au moins pendant quelques heures la véritable guerre qui fait des ravages dans ma tête, rien de plus. Je ne suis pas certain de le mériter, mais j'aimerais juste pouvoir passer un petit moment sans penser à tout ça, parce que ça me tue et que je suis fatigué. Noriko est à la fois un soutien et une amie et c'est ce dont j'ai besoin actuellement. Une maman poule ? Non merci. Je l'attend donc sagement, priant silencieusement pour qu'elle vienne tout en cherchant les mots que je devrais employer si jamais nous étions amenés à parler cette histoire. Chaque minute qui passe me fait un peu plus perdre espoir, mais je continue d'y croire, je n'ai vraiment pas envie de rester seul ce soir et je ne suis pas vraiment en état pour aller chercher la bagarre à la sortie d'un club, mon corps est déjà assez couvert de cicatrices et de bleus et je lui accorde une nuit de répit, demain je recommencerais probablement à user de mes poings sans raison. Au bout de quelques minutes d'impatience, je finis par mettre mes écouteurs avec la musique à fond tout en prenant un marqueur pour dessiner sur mon bras gauche encore vierge de toute tache d'encre définitive. Une fois de plus, ce ne sont que des formes abstraites à l'inverse de mes tatouages qui eux ont tous une signification. Le volume de la musique est tellement fort qu'il me fait mal aux oreilles, mais je ne le baisse pas pour autant, trop concentré sur ma peau pâle disparaissant sous les traits noirs. Je n'entend même pas la japonaise arriver malgré tout le bruit qu'elle a pu faire, en fait je ne me rend compte de sa présence que lorsque son ombre entre dans mon champ de vision. Je relève alors rapidement la tête et retire mes écouteurs. Elle est venue. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres avant de s'agrandir à la suite de ses mots. Décidément, elle ne change pas, toujours en train de s'attirer des ennuis. Je range mon feutre et mon téléphone dans ma poche, la laissant s'installer à côté de moi avant d'arranger mes cheveux qu'elle vient de secouer sans pitié. Finalement, j'attrape la bouteille qu'elle me tend et commence à retirer l'aluminium doré qui recouvre le bouchon. « Ivrogne, pourquoi t'embêter à voler alors que tu sais très bien qu'il y a le stock d'alcool ici ? » Je souris plus sincèrement, n'ayant en aucun cas l'intention de lui faire la morale, après tout je suis mal placé pour ça. Je parviens enfin à ouvrir la bouteille avec mes petits bras maigres et la lui tend. Pas besoin de verres, je la connais. « Qu'est-ce que tu faisais dehors si tard ? » Elle fait ce qu'elle veut, je ne suis pas en train de lui faire un reproche, je suis simplement curieux. |
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Mer 15 Juil - 11:59 Citer EditerSupprimer
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Moon Kyu & Noriko
Tomorrow is another day. And you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! ▬ WOODKID
Je m'étais affalée sur le fauteuil, finissant de me remettre de ma course effrénée. Au moins comme ça, je n'aurais pas à aller faire un footing demain. Je soupirai et me redressai finalement. - Hé! Je lui frappai faiblement l'épaule. No way. Je n'étais pas une ivrogne. Mais l'alcool coûtait cher, alors j'aimais bien me faire une réserve de boutanches volées. Bah oui! Comment pourrai-je faire pour picoler aussi souvent, et faire autant de trucs payants - puisque tout est ptn de payant dans ce bas monde! - sans être sur la paille. Je tends le bras une nouvelle fois pour récupérer la bouteille et en bois une longue gorgée. Je la retends à Moon Kyu. - Aaaah... bah je squattais! J'ai squatté une fête dans le coin. Sauf qu'ils sont vachement plus méfiants que la DC. Ils font gaffe à qui rentrent. Bref, ils m'ont repérés et j'ai fuis avec une bouteille de champagne! J'allai pas repartir les mains vides quand même. Je ne me déplaçai pas pour rien moi, madame! Je levai le poing en l'air. Yosh! J'suis une guerrière moi! Et puis je le laissai retomber mollement. J'étais morte. Je grimaçai. Je commença déjà à avoir mal partout.
Je reniflai. Tiens donc, ça sentait un peu la peinture. Je m'en rendais seulement compte, maintenant que mes voies aériennes étaient un peu moins inflammées. Je me frottais le nez. - Qu'est-ce que tu as fais ici? Le plafond de la chapelle Sixtine? Oui, j'avais parfois de drôle de références pour une Japonaise. Mais bon, je venais de lire un bouquin sur le Vatican, alors c'était dans mon trip du moment. Je levai les yeux, nan le plafond était vierge. Logique en même temps. S'il avait repeint le plafond, on serait mort intoxiqués là. Enfin peut-être pas, mais on planerait à cent miles. Je reportai mon regard sur Moon Kyu. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Il avait rarement l'air dans son assiette à vrai dire. Mais là encore moins que d'habitude. Ou alors c'était le jeu de lumière? - Qu'est-ce que tu fais ici aussi tard? Ouuh... la question ultra détournée pour essayer de savoir comment ça va. Tellement détournée qu'elle n'allait sans doute pas suffire pour trouver le fin mot de l'histoire. Mais bon. On avait le temps, et une bouteille de champagne.
Je reniflai. Tiens donc, ça sentait un peu la peinture. Je m'en rendais seulement compte, maintenant que mes voies aériennes étaient un peu moins inflammées. Je me frottais le nez. - Qu'est-ce que tu as fais ici? Le plafond de la chapelle Sixtine? Oui, j'avais parfois de drôle de références pour une Japonaise. Mais bon, je venais de lire un bouquin sur le Vatican, alors c'était dans mon trip du moment. Je levai les yeux, nan le plafond était vierge. Logique en même temps. S'il avait repeint le plafond, on serait mort intoxiqués là. Enfin peut-être pas, mais on planerait à cent miles. Je reportai mon regard sur Moon Kyu. Il n'avait pas l'air dans son assiette. Il avait rarement l'air dans son assiette à vrai dire. Mais là encore moins que d'habitude. Ou alors c'était le jeu de lumière? - Qu'est-ce que tu fais ici aussi tard? Ouuh... la question ultra détournée pour essayer de savoir comment ça va. Tellement détournée qu'elle n'allait sans doute pas suffire pour trouver le fin mot de l'histoire. Mais bon. On avait le temps, et une bouteille de champagne.
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Mer 15 Juil - 23:58 Citer EditerSupprimer
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Je déteste être vu comme un faible même si au fond, c'est exactement ce que je suis. Je laisse mes problèmes me bouffer de l'intérieur, je tente de les fuir sans jamais y parvenir, pitoyable. Pourtant même si tout ceci n'est que la réalité, je la camoufle au maximum. Je m'isole, me renferme sur moi même et ne parle jamais de tout ça. Parfois quand je ne peux plus supporter ce poids tout seul je me confie à mon meilleur ami, ou encore à mon grand frère mais personne ne sait ce qui me met dans cet état actuellement. J'ai bien trop honte pour pouvoir accepter d'en parler, surtout depuis que la vérité sur mon passé à été exposée dans le mag de l'université. Alors non, je n'ai pas appelé Noriko pour me plaindre, j'ai juste besoin de penser à autre chose. C'est pour cette raison que je l'accueille en souriant et sans manquer l'occasion de lui lancer un petit pic sans méchanceté, juste pour la taquiner. Et je connais trop bien la rue pour savoir que ce n'est pas raisonnable d'y traîner la nuit, cependant quand je lui demande pourquoi elle était dehors, ce n'est pas pour lui faire la morale et lui dire que c'est mal, après tout c'est une grande fille et je suis mal placé pour lui dire quoi que ce soit à ce sujet. Je bois une grande gorgée de l'alcool qu'elle me tend et l'écoute me raconter sa folle aventure. Il n'y a pas si longtemps, j'étais comme elle et j'aurais même râlé en apprenant qu'elle avait fait ça sans moi, mais plus maintenant. « T'as des goûts de princesse darling. Du champagne, sérieux ? T'aurais pu penser à moi et ramener de la vodka au moins ! » Simple taquinerie comme une autre que j'accentuais d'un clin d'oeil. Sa remarque probablement liée à l'odeur de la peinture m'intrigue et je l'interroge du regard. Bien sur je sais de quoi elle parle, cette fresque italienne est connue de tous mais franchement, j'ai une tête à peindre un tableau religieux ? Alors je répond à cette étrange question par de l'ironie sans méchanceté. « Ben ouais, je suis le fils de Michelangelo, tu savais pas ? » Nouvelle gorgée de champagne. Merde, pourquoi je parle de famille moi ? Je concentre une fois de plus mon attention sur la japonaise lorsqu'elle m'interroge de nouveau et pointe du doigt les bombes de peinture qui traînent encore au sol. J'ai parfaitement compris le sous entendu de sa question, mais je fais comme si ce n'était pas le cas. « Le boss m'a autorisé à peindre sur le mur de derrière, et je pouvais pas venir plus tôt. Pourquoi, je te manque au dortoir ? » |
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Jeu 16 Juil - 16:34 Citer EditerSupprimer
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Je pouffai à sa remarque. Bien sûr que j'avais des goûts de princesse. Mais ça, c'était top secret. La plupart des trucs de luxe, que j'avais, étaient planqués dans un coin de mon armoire. Juste parce que je ne m'en servais absolument jamais en fait. J'aimais bien, mais ça me gonflait. J'adorais mes Louboutins, mais je préférai mes godasses habituelles achetées dans des friperies ou je ne sais quoi dans le genre. Enfin des godasses qui ne coûtaient absolument rien. J'étais étrange. Oui. - Mais non je n'ai pas des goûts de princesse! J'ai juste pris le truc le plus cher qu'ils avaient. A la base c'était plus pour revendre que boire. Mais anyway. Je bus. Le fils de Michelangelo? Mmh... il était drôlement bien conservé pour l'époque, dis donc.
Je jetai un œil dans la direction de son doigt. Des bombes de peintures. Mon odorat ne me trompait pas. Il n'avait jamais été spécialement performant, alors j'étais contente quand je voyais juste. Ou sentais juste plutôt. - Annh... c'est sympa ça. J'étais curieuse de voir, mais j'avais vraiment la flemme de bouger de mon fauteuil. Hé, hé. Même les hyperactifs fatiguent apès une course folle après une certaine heure de la soirée. Et puis ce n'était pas non plus comme si j'avais glandé toute la journée. Je ne glandais jamais plus d'une ou deux heures. Sauf en soirée. Mais boire de l'alcool, ce n'est pas glander. C'est du sport. Un sport de vrais bonhommes. Et bonnes-femmes. - Bien sûr que tu me manques!! Je me jetai par-terre, comme la drama-queen en herbe que j'étais, et lui attrapai la jambe. Je serrai son mollet dans mes bras, et posai mon menton sur son genou. Câlin. J'aimais être proche de mes amis. Physiquement parlant. Je levai des yeux de chiens battus vers Moon Kyu. Un vrai cocker. - Personne ne me gratte la tête quand t'es pas là. C'est pas cool...
Je jetai un œil dans la direction de son doigt. Des bombes de peintures. Mon odorat ne me trompait pas. Il n'avait jamais été spécialement performant, alors j'étais contente quand je voyais juste. Ou sentais juste plutôt. - Annh... c'est sympa ça. J'étais curieuse de voir, mais j'avais vraiment la flemme de bouger de mon fauteuil. Hé, hé. Même les hyperactifs fatiguent apès une course folle après une certaine heure de la soirée. Et puis ce n'était pas non plus comme si j'avais glandé toute la journée. Je ne glandais jamais plus d'une ou deux heures. Sauf en soirée. Mais boire de l'alcool, ce n'est pas glander. C'est du sport. Un sport de vrais bonhommes. Et bonnes-femmes. - Bien sûr que tu me manques!! Je me jetai par-terre, comme la drama-queen en herbe que j'étais, et lui attrapai la jambe. Je serrai son mollet dans mes bras, et posai mon menton sur son genou. Câlin. J'aimais être proche de mes amis. Physiquement parlant. Je levai des yeux de chiens battus vers Moon Kyu. Un vrai cocker. - Personne ne me gratte la tête quand t'es pas là. C'est pas cool...
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Lun 20 Juil - 19:44 Citer EditerSupprimer
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J'ai toujours adoré la taquiner, ça n'a rien de méchant et elle le sait très bien. C'est tout simplement une marque d'affection, je n'aime pas beaucoup de personnes surtout au dortoir, mais Noriko n'est pas comme toutes ces pestes détestables. C'est vraiment quelqu'un avec qui on peut s'amuser et aussi compter en cas de besoin, je ne lui dirais jamais en face mais je l'aime beaucoup et la voir ici me fait vraiment du bien. Sans même m'en rendre compte, je réussis lentement à oublier tout ce qui me torture l'esprit depuis ces derniers jours et j'en avais réellement besoin, au moins le temps d'une soirée. J'y parviens grâce à cette vraie princesse. Pas de celles que l'on voit dans les Disneys, niaises et fragiles à souhait. Noriko est de loin la plus classe qui existe, un peu comme un anti-héros extrêmement attachant. Il faut dire que des filles comme elle, il n'y en a pas des milliers ! Alors je souris bêtement, évitant de poser trop de questions pour qu'elle ne s'y mette pas à son tour. Ce serait vraiment dommage de tout gâcher avec les questions qui fâchent, alors j'espère naïvement que l'ambiance restera aussi bonne qu'actuellement même si au final je n'ai pas beaucoup d'espoir. La demoiselle n'est pas stupide, elle doit même déjà s'être rendue compte que quelque chose ne va pas et j'apprécie vraiment le fait qu'elle ne dise rien, du moins pour le moment. Sa réaction suite à ma dernière question me fait rire et je la laisse me faire son petit numéro théâtral, la fixant d'un air dramatique pour rentrer dans son petit jeu. Elle est vraiment adorable, et ses réactions exagérées me font toujours sourire. Alors je passe une main dans ses cheveux que je secoue légèrement et la rejoint par terre, m'installant en tailleur. « Décidément, je suis vraiment indispensable pas vrai ? » J'attrape son bras et sans même lui demander son avis, je commence à dessiner dessus, ayant ressorti mon feutre de ma poche. « Tu vas devoir t'y habituer, je vais bientôt rentrer chez moi tu sais.. » Je ne sais pas si lui dire ça est une bonne idée, mais en même temps ce n'est un secret pour personne, l'Australie me manque et je sais que je ne tiendrais pas longtemps avant de craquer et repartir loin d'ici et de tous mes problèmes. |
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Mar 21 Juil - 17:47 Citer EditerSupprimer
Oeuvre éternelle
Moon Kyu & Noriko
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Ronronnant du mieux que je pouvais, n'étant pas un chat, je savourais les gratouilles de Moon Kyu sur mon crâne de Piaf. Du coup ça faisait un bruit un peu chelou, et limite dégueux en fait. Heureusement qu'il s'arrêta vite au final. Quelle idée. Il vint me rejoindre par-terre, j'en profitai pour lui déposer une bise sur la joue au passage. Il m'attrapa le bras, je le regardais avec interrogation avant de voir un feutre apparaître entre ses mains. Je décalai un peu mes fesses, histoire de me mettre en position pour qu'il ait un meilleur angle pour dessiner sur mon bras. J'en avais attrapé l'habitude avec tous mes tatouages. J'étais le genre de clients que les tatoueurs étaient là, parce que je ne bronchais pas et que j'avais les habitudes pour leurs rendre le travail plus simple. Sauf que j'étais aussi le genre qu'ils détestaient parce que je ne me fais pas tatouer de gros trucs demandant un minimum de technique ou d'imagination, ou je ne sais quoi. Enfin bref.
Je souris à la question de Moon Kyu. Le pauvre chat n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Je baissai les yeux vers son dessin, constatant que ça commençai déjà à ressembler à une fleur. ne rose même. Il dessinait vraiment bien. Moi j'étais une quiche. Et généralement, je n'aimais pas que quelqu'un d'autre, enfin, un tatoueur qui ne me connaissait pas personnellement, me dessine un truc que JE garderais toute ma vie. Du coup la plupart des tatouages un minimum élaborés que j'avais, bah je les avais dessinés, du coup ils n'étaient pas très beaux. Anyway. Je sursautai à l'annonce de Moon Kyu. Je le regardai un instant avec des yeux ronds. Si je m'étais attendue à ça. Enfin. Mon regard se radoucit. - Je vois que les vraies blondes te manquent... Je souris un peu. - Lève dont un mystère sur un des deux! Pourquoi tu partirais, ou qu'est-ce que tu me dessines là? Je lui passai furtivement le doigt sur la joue. Souriant un peu plus. Cette idée avait l'air de le mettre plus mal que moi. Donc bon, j'allais éviter de mal prendre la nouvelle. Pour l'instant.
Je souris à la question de Moon Kyu. Le pauvre chat n'avait vraiment pas l'air dans son assiette. Je baissai les yeux vers son dessin, constatant que ça commençai déjà à ressembler à une fleur. ne rose même. Il dessinait vraiment bien. Moi j'étais une quiche. Et généralement, je n'aimais pas que quelqu'un d'autre, enfin, un tatoueur qui ne me connaissait pas personnellement, me dessine un truc que JE garderais toute ma vie. Du coup la plupart des tatouages un minimum élaborés que j'avais, bah je les avais dessinés, du coup ils n'étaient pas très beaux. Anyway. Je sursautai à l'annonce de Moon Kyu. Je le regardai un instant avec des yeux ronds. Si je m'étais attendue à ça. Enfin. Mon regard se radoucit. - Je vois que les vraies blondes te manquent... Je souris un peu. - Lève dont un mystère sur un des deux! Pourquoi tu partirais, ou qu'est-ce que tu me dessines là? Je lui passai furtivement le doigt sur la joue. Souriant un peu plus. Cette idée avait l'air de le mettre plus mal que moi. Donc bon, j'allais éviter de mal prendre la nouvelle. Pour l'instant.
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Lun 27 Juil - 14:29 Citer EditerSupprimer
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Comme bien souvent, j'agis sans vraiment réfléchir, préférant de loin laisser mes instincts guider mes actions et paroles. J'ai toujours été impulsif et ce n'est pas prêt de changer. Maintenant plus que jamais, je n'ai pas envie de me prendre la tête, je vis au jour le jour et si quelque chose devait arriver, eh bien j'aviserais en temps voulu. J'ai déjà bien trop de problèmes, inutile de craindre ceux qui pourraient éventuellement arriver. Et mes réflexes étranges m'ont conduit à me saisir de son bras pour dessiner dessus. Noriko est habituée au fait que j'agis toujours sans demander l'autorisation même si elle est mon aînée, et puis ce n'est qu'un feutre. Un petit peu d'eau suffira à effacer le tout, et je souris amèrement à cette pensée. Si seulement tout pouvait disparaître si facilement. Je secoue légèrement la tête et me concentre de nouveau sur ce que je dessine, fruit de mon apprentissage de la symbolique des tatouages. Je ne sais pas m'exprimer à voix haute, alors ce que je crée sur sa peau pâle est comme une lettre, un message sans mots, une représentation des maux. Fatigué de toujours tout garder pour moi, je lui cède une information, dévoilant mon envie de retourner chez moi, ou plutôt de fuir la Corée. Les yeux rivés sur l'encre qui colore son épiderme, je devine malgré tout sa réaction mais tente de l'ignorer, pinçant légèrement mes lèvres. Si seulement tu savais, Noriko. Je n'aime pas l'Australie, mais je la préfère à ce pays où je vis actuellement. Je n'ai ma place nulle part, mais comme c'est là bas que j'ai le plus vécu, j'en déduis que ce sera plus simple sur cet autre continent, peut-être. Finalement, ses nouveaux mots me sortent de mes pensées sombres et mon regard cherche le sien, appréciant son sourire que je lui rend faiblement. Ce que je dessine ? Tout ce que j'ai sur le coeur. « Bah..» Je m'arrête après avoir terminé la seconde rose. Cette fleur aux nombreuses symboliques porte un message différent selon le nombre. Quand elles sont au nombre de deux, c'est pour demander pardon. « Tu sais, les roses veulent dire beaucoup de choses. La beauté, la passion, c'est la fleur que les Grecs utilisaient pour représenter Aphrodite. » Réfléchissant un instant, je finis par laisser une fois de plus la pointe de mon feutre courir sur sa peau. Cette fois-ci les traits ne sont pas aussi doux et souples que la fois précédente. Ceux là sont plus durs, avec des pointes qui s’emmêlent au milieu des pétales. « Le plus souvent elle est associée à l'amour. Elle représente des idéaux, des choses belles mais inaccessibles. On dit d'elles qu'il faut se méfier de leurs épines, au début on ne voit que ce qui est beau alors que le danger se cache en dessous. Je suis pas d'accord » Continuant de marquer sa peau, je lui offre un sourire plus sincère pour contraster avec mes mots. « On est tous attirés par ce qui nous fait peur, pas vrai ? On pense qu'on peut éviter les épines, on prend le risque de se faire piquer juste pour gagner la fleur, c'est stupide tu trouves pas ? » Ce n'est probablement pas la réponse qu'elle attendait. |
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Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Mar 28 Juil - 16:57 Citer EditerSupprimer
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Moon Kyu & Noriko
Tomorrow is another day. And you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! ▬ WOODKID
Je regarde Moon Kyu. Je l'écoute. Il va mal, c'est une certitude. Mais je ne lui dis rien. De toute façon, je ne peux pas dire grand chose. Je faisais partie de cette marge de gens qui ne vont jamais vraiment mal. Parce qu'on ne cherche pas les problèmes. On les fuit même. Et puis on se fout de tout, ou presque, alors rien ne nous atteins vraiment, rien ne nous touche au cœur. Si on a mal, c'est à travers ceux qui souffre, mais nous ont y connaît rien. Alors si certains se permettent quand même de donner des conseils, je n'en faisais rien. Ou uniquement en amour, quand les gens étaient un peu... aveugle ou stupide dans la relation. Mais c'était tout. Non, moi ce que je savais faire, c'était écouter, et changer les idées. Donner une dimension un peu plus légère au problème pendant quelques minutes. C'était tout ce que je pouvais faire, mais apparement, cela aidait pas mal, puisque mes amis revenaient assez souvent vers moi. Tout ça me déculpabilisait un peu, de ne pas être "comme eux". J'étais effroyablement étrangère au malheur.
Je rends son sourire à Moon Kyu. C'était une réponse extrêmement détournée, presque hors sujet, mais c'était une réponse. En tout cas, une réponse de plus sur son état d'esprit. - Je ne suis pas d'accord. C'est ... Normal. Meme vital. Et si les poissons avaient eu peur de sortir de l'eau? Si les mammifères avaient eu peur de monter dans les arbres? Et les singes d'en descendre? C'est comme ça qu'on évolue. Après, comme nous humains on confond raison, instinct, envie, on se plante plus souvent... Je fis une moue et soupirai, faisant monter puis descendre mes épaules . C'était un peu l'autre problème avec moi et ma compassion. J'en revenais toujours à des notions terre à terre. Voire carrément scientifique oui. Des fois oui, le monde m'apparaissait comme un tas de molécules, alors les sentiments disparaissaient. Mais c'était plus compliqué que ça. Les choses en mouvements étaient plus compliquées. Les choses vivantes étaient plus compliquées. Et les humains étaient le summum de la complexité et de l'absurdité. L'astrophysique était plus simple au final. C'était.... Presque triste. Mais je souris quand même. Doucement. Je regardai son dessin, les roses et les barbelés qu'il commençait à dessiner petit à petit. - C'est joli... C'est vraiment sympa! En fait j'suis pas mal comme rose dans mon genre. Un canon que tout le monde veut avoir mais que personne n'a sans y laisser sa peau! je divaguais un peu. Histoire de relever un peu le plafond de pression qui pesait sur Moon Kyu. Pendant 30 secondes au moins.
Je rends son sourire à Moon Kyu. C'était une réponse extrêmement détournée, presque hors sujet, mais c'était une réponse. En tout cas, une réponse de plus sur son état d'esprit. - Je ne suis pas d'accord. C'est ... Normal. Meme vital. Et si les poissons avaient eu peur de sortir de l'eau? Si les mammifères avaient eu peur de monter dans les arbres? Et les singes d'en descendre? C'est comme ça qu'on évolue. Après, comme nous humains on confond raison, instinct, envie, on se plante plus souvent... Je fis une moue et soupirai, faisant monter puis descendre mes épaules . C'était un peu l'autre problème avec moi et ma compassion. J'en revenais toujours à des notions terre à terre. Voire carrément scientifique oui. Des fois oui, le monde m'apparaissait comme un tas de molécules, alors les sentiments disparaissaient. Mais c'était plus compliqué que ça. Les choses en mouvements étaient plus compliquées. Les choses vivantes étaient plus compliquées. Et les humains étaient le summum de la complexité et de l'absurdité. L'astrophysique était plus simple au final. C'était.... Presque triste. Mais je souris quand même. Doucement. Je regardai son dessin, les roses et les barbelés qu'il commençait à dessiner petit à petit. - C'est joli... C'est vraiment sympa! En fait j'suis pas mal comme rose dans mon genre. Un canon que tout le monde veut avoir mais que personne n'a sans y laisser sa peau! je divaguais un peu. Histoire de relever un peu le plafond de pression qui pesait sur Moon Kyu. Pendant 30 secondes au moins.
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