sombre
Le deal à ne pas rater :
Code promo Nike : -25% dès 50€ d’achats sur tout le site Nike
Voir le deal


    :: Défouloir :: 2015

Oeuvre éternelle » Noriko

Invité
Invité
avatar
 
Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Ven 31 Juil - 22:32
Citer EditerSupprimer
Stuck on my body like a tattoo
Every rose has its thorns just like every night has its dawn.

J'ignore pourquoi je suis parti dans mes théories de la symbolique de cette fleur, sans doute parce que lorsque je suis concentré sur autre chose que ma petite personne j'arrête de me morfondre. Mon métier et mes études me permettent de me concentrer sur autre chose et m'aident donc à oublier tout le reste. Les merdeux de mon genre n'accordent habituellement aucune importance à l'école et à tout ce qui implique un quelconque travail mais ce n'est pas mon cas, au contraire je suis même très sérieux à ce niveau là. Je recrache presque mot à mot ce que j'ai lu dans ce livre posé près des outils de tatouage avant de finalement donner mon avis sur cette définition qui n'a aucun sens à mes yeux. L'Homme est un animal tellement con, prêt à se piquer pour atteindre la fleur, prêt à souffrir au nom de la beauté. Et cette insouciance est pourtant reconnue comme une qualité, certains diront qu'il s'agit de courage. Foutaises. Même s'ils parviennent à atteindre les pétales aux couleurs chaudes, la peau fragile de leur doigts portera toujours cette petite marque que l'épine a gravé sur leur épiderme. On dit qu'il faut prendre des risques au nom de ce qu'on aime, or la plupart du temps cette mentalité offre plus de souffrances que de bonheur. Je le sais et pourtant comme un idiot je me suis laissé piquer encore et encore, tout ça pour une fleur fanée, abîmée. Et je continue de vouloir à tout prix l'obtenir, mon épiderme lacéré par toutes ces vaines tentatives, je veux abandonner. Mais Noriko a raison, tellement et incontestablement raison. C'est vital, sauf que moi je ne suis qu'un pauvre petit humain qui n'apprend jamais de ses erreurs. Dans ses exemples elle parle d'évolution, mais moi je ne fais que régresser. Je sais que ce que j'essaye en vain d'atteindre est néfaste, que je peine déjà à maintenir la tête hors de l'eau mais que si je parviens à l'atteindre ça m'entraînera tout au fond des abysses.

Alors pour seule réponse à ses paroles, je lâche un faible « Mh probablement oui. » J'envie sa vision des choses, cette façon qu'elle a de voir le monde sous le bon angle, sa certitude qu'ici bas tout n'est pas tout sombre. J'étais certainement comme ça avant, mais plus maintenant. À mes yeux ce n'est qu'un espoir stérile, je tente malgré tout de m'y accrocher mais ce n'est que plus douloureux. Pour moi ce monde est pourri, seules quelques personnes comme la demoiselle qui me fait face le rend vivable et le simple fait qu'elle soit là avec moi me fait sourire. Légèrement, très faiblement, mais c'est déjà beaucoup. Lorsqu'elle reprend la parole, mon regard croise le sien et j'arrête un instant de faire courir mon feutre sur sa peau. « Tu es vraiment quelqu'un de bien tu sais, ne te débarrasse jamais de tes épines, d'accord ? Y'a trop de gens malhonnêtes qui profiteraient de ta gentillesse, tu dois faire attention et si quelqu'un te fait du mal je lui ferais sa fête. » Je ne plaisante pas, quiconque oserait ternir le petit soleil qu'elle est entendra parler de moi. À cette pensée je soupire et pose mon marqueur. Elle mérite de savoir la vérité, peut être pas entièrement, mais au moins les grandes lignes.  « Je vais rentrer en Australie parce que j'ai pas ma place ici. Je devais même pas rester, je devais juste venir retrouver mon frère pour le ramener chez nous y'a un an de ça, si j'avais obéis j'en serais pas là aujourd'hui. »  Je ricane faiblement, parce que j'ignore toujours si cette décision était bonne ou pas. « Dis est-ce que c'est... normal d'être attiré par quelqu'un qu'on déteste ?»


C'est un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artistiquement exprimé, devienne beauté, et que la douleur rythmée et cadencée remplisse l'esprit d'une joie calme. - Charles Baudelaire.


© GASMASK
Invité
Invité
avatar
 
Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Ven 7 Aoû - 17:36
Citer EditerSupprimer
Oeuvre éternelle
Moon Kyu & Noriko
Tomorrow is another day. And you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! ▬ WOODKID

Pauvre Moon Kyu. Ou pauvre moi-même . Je ne sais pas trop. Quoique. Trop vivre dans le monde, dans la réalité humaine, et dans les sentiments fait plus souffrir que le contraire. Moi, à vivre trop en dehors, je suis juste ignorante. Alors bon. Ça va. Ça peut aller quand on y prête pas attention. Mais le retour de bâton peut être extrêmement violent. Je le sais, même si je n'en avais fort heureusement pas encore fait l'expérience. C'était agaçant de savoir les choses sans les avoir vécus. Presque frustrant. J'aimerais bien tomber sans savoir que je vais avoir mal. Et découvrir cette douleur comme quelque chose de nouveau. Je ne suis peut-être pas atteinte par beaucoup des malheurs des hommes. Mais c'est lassant et fatigant d'être spectatrice. Même de la souffrance. C'est presque dérangeant, honteux parfois. Donc oué, on sait sans savoir. On parle sans rien dire. On regarde sans comprendre. C'est bof. Je baisse les yeux sur le dessin ornant mon bras, et je souris. Je suis fort compliquée pour pas grand chose. Mais bon, sinon je ne serais pas drôle comme fille. Les paroles de Moon Kyu me surprirent. Je n'étais pas habituée à recevoir ce genre de... compliments de quelqu'un sans les avoir exigés. Je le regarde un instant, un peu abasourdie. Je souris. C'est dans ce genre de moments que je me rends compte que je suis narcissique et égocentrique pour la forme. Peut-être pour me rassurer va savoir. Histoire qu'il y ait au moins une personne qui m'aime dans ce bas monde. Mais si ce n'est que moi-même, c'est déjà bien. Je me penche en avant, soulevant mes fesses du sol, pour déposer un baiser sur la joue de Moon Kyu en guise de remerciement. Je suis presque gênée en fait. Je retombe lourdement sur mon popotin avec un petit soupire. Ça me rassure toujours que quelqu'un pense que je suis quelqu'un de bien. Assez bien pour que mon ami puisse se confier à moi. Je ne sais jamais si je dois être contente ou non de ça. D'un côté c'est flatteur et ça doit surtout lui faire du bien, mais d'un autre, j'espère qu'il n'attend pas de solution de ma part. Mes solutions sont toujours trop cartésiennes et trop radicales. Alors je l'écoute juste. L'évocation de son frère m'arrache un sourire. J'étais partie de là moi aussi. Et j'étais restée aussi. Mais moi, bien sûr, tout allait bien dans mon petit monde. Alors sa question me laissa perplexe. Je réfléchie. La mine sévère comme d'habitude. J'attrapai la bouteille de champagne que je sirotai comme un bébé tétant son biberon. Oué, comme je le disais, mais solutions étaient trop radicale pour que j'en arrive à ce genre de situation. Quand je sentais mal quelqu'un, je le supprimai de ma vie, point barre. Alors je pouvais difficilement me projeter dans sa situation. Enfin, j'avais une drôle de relation qui se rapprochai vaguement de ça. Très vaguement. - Je ne sais pas... J'ai... un type J'agitai vaguement la main. Son identité n'avait pas la moindre importance.  - que je ne supporte pas. Enfin je ne supporte pas sa façon d'être, tu sais, cassant, froid, pessimiste, cynique, et tout ce que tu veux dans le genre. Mais... Je sais pas, si on se croise on ne peut pas s'empêcher de traîner ensemble. Enfin le but c'est souvent de finir au pieu en fait. Je suppose qu'on est juste terriblement compatible sexuellement. J'haussai les épaules.  Mais ce type ne faisait rien de mal. Il m'agacait mais ne blessait vraiment personne. - Mais je ne le déteste pas non plus. Il ne fait rien de mal au final. Et puis je peux me passer de lui. ajoutai-je en inclinant la tête sur le côté. Je ne pensai pas ressentir quoique se soit de particulier pour lui, sinon l'appel du sexe et l'envie de mettre mes nerfs à l'épreuve.  - Mais je suppose que ce n'est pas ton cas. Oué. S'il pouvait s'en passer, il ne serait pas dans cet état. Je lui tendis la bouteille, aussi bonne copine que moi dans ce genre de situation.




© Gasmask
Invité
Invité
avatar
 
Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Mar 11 Aoû - 18:46
Citer EditerSupprimer
Stuck on my body like a tattoo
Every rose has its thorns just like every night has its dawn.

Pourquoi je lui ai posé cette question ? Décidément, je suis vraiment con. Je n'ai parlé de ça à personne, je me suis toujours démerdé pour ne pas aborder ce sujet parce qu'en en parlant je lui donne de l'importance et c'est précisément ce que je tente d'éviter. Comme si à force d'essayer de ne plus y penser, il finirait par disparaître. C'est idiot parce qu'en réalité je n'arrive même pas à me le sortir de la tête une seule seconde. Ce problème me hante et me bouffe littéralement de l'intérieur et il faut croire que je ne suis pas assez fort pour pouvoir l'affronter seul. Je ne parle jamais de mes ennuis car je déteste me plaindre et surtout je ne veux pas imposer ce poids sur les épaules de mes proches, chacun sa merde comme on dit. Qui suis-je pour prétendre mériter de faire perdre le sourire à une fille aussi rayonnante que Noriko ? Je ne suis qu'un gamin aux sentiments confus et elle a probablement mieux à faire que jouer au docteur du love. Et pourtant je l'aie posée cette foutue question, j'ai malgré moi ouvert une brèche dans ma propre armure qui ne me protégeait de personne d'autre que moi-même. Est-ce normal d'être attiré par une personne que l'on déteste ? Bien sur que non. C'est illogique, immoral, inhumain. L'amour ce n'est pas ça. Mais qu'est-ce que c'est alors ? Je n'en sais rien, je n'ai jamais connu ça, je ne suis bon qu'à haïr et être détesté en retour, ça a toujours été ainsi et rien ni personne n'y changera quelque chose.

Alors je garde la tête basse, les lèvres pincées et l'écoute attentivement. Ma mâchoire se serre un peu plus à chacun de ses mots, parce que c'est ainsi que ça aurait du se passer pour moi, et c'est ainsi que l'autre aurait voulu que ça se passe. Juste du sexe, rien de plus. Si mes sentiments à la con ne s'étaient pas mêlés à tout ça, tout aurait été plus simple. Parce que je n'arrive plus à me contenter de ça. J'ai besoin de tenir sa main, de l'embrasser comme si ça signifiait quelque chose, d'avoir son odeur imprimée sur moi. Elle a raison, je ne suis pas dans le même cas qu'elle. Je ne peux pas me passer de tout ça, j'ai beau essayer je n'y arrive pas. Alors je soupire et hoche faiblement la tête. « Non, je peux plus me passer de lui.» Putain, j'ai dit "lui". Je sais qu'elle ne me jugera pas pour ça, mais moi je n'assume vraiment pas le fait d'être autant attiré par un homme. Mes dents s'enfoncent fort dans ma lèvre inférieure et je me maudis intérieurement. Trop tard, la bombe est lâchée. « C'est tellement un connard Nori si tu savais, il me fait du mal mais putain j'aime ça et j'crois que.. » Que quoi, que je l'aime ? Non, ça jamais je ne l'admettrais, impossible. « Je voudrais que ce soit plus que du sexe mais j'ai pas de valeur à ses yeux, je suis qu'un pauvre type qu'il saute parmi tant d'autres. » Cette vérité me tue lentement, parce que je sais que jamais il ne me regardera comme moi je le regarde. « C'est pitoyable, comment j'ai pu finir aussi bas ? Qu'est-ce que je peux faire ? »


© GASMASK
Invité
Invité
avatar
 
Re: Oeuvre éternelle » Noriko | Ven 14 Aoû - 19:03
Citer EditerSupprimer
Oeuvre éternelle
Moon Kyu & Noriko
Tomorrow is another day. And you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! ▬ WOODKID

Je retins une légère moue. J'avais vu plus juste que je ne l'aurais bien voulu. Pas pour moi, mais pour lui. Moi, j'écoutai juste, alors on pouvait me raconter des trucs effroyablement triste, ça restait une histoire. Pour lui, ça n'avait rien d'un comte, ni même d'une histoire de fantômes. C'était bien pire. Je mis la bouteille et son feutre de côté, et décollai mes fesses du sol pour venir m'agenouiller à côté de lui. Je passai mes bras autour de ses épaules, avec un peu de fermeté, histoire qu'il n'essaye pas de se débarrasser de moi dans un élan d'égo ou je ne sais quoi. Il méritait bien un gros câlin, et j'étais une professionnelle en gros câlin. Je posai la tête dans le creux de son cou, la joue sur son épaule, le regard dans la même direction que lui. Je soupirai doucement. J'aimais pas ne rien pouvoir faire. Cela m'agaçait un peu, et m'attristait. J'aimais bien pouvoir régler les problèmes de mes amis. Mais les histoires de coeurs étaient compliquées. Surtout celle-ci. Et je doutais franchement qu'aller casser la tronche du type en question n'aiderait en rien Moon Kyu. Dommage, dommage. J'aurais bien voulu. Quoiquu'avec ma force de mouche... Anyway. J'aurais envoyé Jaxson. On se serait fait une petite descente comme dans les films à un dollars cinquante. Mais ça aurait été bien quand même.

Ce qu'il pouvait faire? Bonne question. Je laissai tomber une main sur une des siennes et jouai avec ses doigts, en réfléchissant à la question. Allé, allé. Une toute petit idée. Même si mes conseils à ce sujet valait encore moins que le film d'avant. Histoire que tout ça ne paraisse pas désespéré. Mais j'avais une vision de l'amour qui rendait cette situation désespérée à mes yeux. Moi, je pensai que c'était comme l'héroïne, un truc de fou dès la première seconde et dont on ne pouvait plus se passer. Enfin j'espérais quand même qu'il n'y avait pas trop d'effet accoutumance. Bref, je n'y connaissais rien, mais j'espérais - oui - que ce soit comme ça. Sauf que oui, il valait mieux que ce soit réciproque. Je soupirai à nouveau. - Partir oué... Je soupirai. Encore. Et me redressai. - Pas forcément de Corée je veux dire mais... de sa vie à lui. Faut... que t'aille en désintox. Je fronçai les sourcils. Merde. J'avais poussé la métaphore un peu loin. Ou plutôt, je l'avais laissé sortir de ma bouche. J'eus un petit sourire en coin. Baka Nono. Mais bon, l'image était claire. J'attrapai la bouteille de champagne pour boire un coup. - Enfin tu vois ce que je veux dire... Après, au lieu d'aller en Australie je peux me menotter à toi pendant 1 ou 2 mois pour te surveiller. C'était toujours moins radical. Même si ça le restai quand même pas mal.




© Gasmask
Contenu sponsorisé
 
Re: Oeuvre éternelle » Noriko | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide