endless & nameless.

Invité

endless & nameless. | Jeu 16 Juil - 20:14

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TENUE ◊ « Bitch better have my MONEY ! » Je m’égosillais au point d’en perdre ma glotte et me boucher une artère. Trémoussant mon cul sur un rythme invisible, suivant plutôt celui de la chanson de Rihanna. Putain de bordel de merde : comment en étais-je arrivée là déjà ? Ah ouais, un petit tour au club de strip-tease et à force d’avoir trop tripoté l’énorme fesse gauche d’une danseuse, je m’étais retrouvée mise à la rue par deux gros mastodontes aux pectoraux aussi larges que mes nichons. Je reniflais d’un air nonchalant, esquivant de peu la chute d’une crotte de nez trop envahissante. La vue trouble, j’avais du mal à viser le trou. Le trou de ma mini-enceinte pour brancher mon câble jack bien sur. Mon magnum de rhum trônait fièrement à l’opposé du banc sur lequel je tenais en équilibre. Et la BAM : « Like brrap, brrap, brrap !!» J’hurlais la fin du premier couplet, tentant de prendre l’air aussi dégénéré que Riri. Les jambes fléchies et le trou de balle bien en arrière, je me secouais dans tous le sens. Chopant le magnum de rhum, que je portais à mes lèvres en continuant à danser comme une blondasse décérébrée se prenant pour une blackoss.

« Pay me what you owe me, don't act like you forgot » Je poursuivais sur ma lancée, secouant la tête de part et d’autre dans l’espoir qu’un jour, ouais, un jour, j’arriverais à être aussi classe que Riri. Je jouais les caïd, en équilibre sur un vieux banc pourri et bouffé par les mites. Celui-ci craquait à chaque fois que je fléchissais mes jambes, épaules relevées et bras tendus. De loin, on aurait pu croire que je faisais une séance de squat un peu chelou mais en vrai, je jouais juste les gangsta complètement beurrée au milieu du parc. Il devait être environ une heure du matin et une idée folle me vint à l’esprit. J’escaladais l’arbre derrière moi, sautant du dossier du banc jusqu’à la première branche. Je faillis lâcher la bouteille et mon enceinte s’explosa parterre. Elle crachota un petit instant puis la musique reprit tout naturellement son court alors que je jouais au cochon pendu sur la branche la plus basse. Les jambes enroulées autour de celle-ci, j’avais une vue inversée sur l’obscurité du parc. Un truc bizarre bougeait dans un buisson au loin et plissant les yeux pour mieux voir, je lâchais lamentablement la branche et vint m’exploser le rectum parterre dans une plainte avoisinant plutôt le couinement d’une chèvre. « Yiiiiiiiiiiiiiinh…… » Je roulais sur le flanc en mode commando, puis rampa jusqu’au buisson. « POLICE ! Sortez de là sinon j’vous enfonce mon magnum dans l’derche ! » J’hurle en direction du buisson, brandissant mon magnum comme une massue. La musique Pretty Girls fit sont entrée et les voix d’Iggy Azalea et Britney Spears firent leur apparition dans la nuit. Instinctivement, Paul -mon cul- se mit à bouger au rythme de la chanson, tapant violemment mon bassin sur le sol. C’était comme être possédée. Paul en faisait encore des siennes et cette musique n’aidait en rien à le calmer. Je me retrouvais à twerker à plat ventre, un oeil noir dirigé vers le buisson.

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