sombre
Le Deal du moment :
Smartphone Xiaomi 14 – 512 Go- 6,36″ 5G ...
Voir le deal
599 €


    :: Défouloir :: 2015

On rainy days we save vegetables ft. Eunhye

Invité
Invité
avatar
 
On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Sam 18 Juil - 0:41
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

« La semaine prochaine vous aurez un examen blanc, pensez à relire les différents articles de Kant que je vous ai envoyé par mail. Et ceux qui me diront « je n'ai rien reçu » ou «je ne peux pas ouvrir ce type de documents» iront se faire voir. Tout a été envoyé hier en format pdf. Sur ce bonne journée » sont les derniers mots que j'adresse à ma classe de L3. Ils avaient beau être plus sérieux que les promos inférieures, leurs excuses pour ne pas faire un travail étaient toutes aussi médiocres. Après avoir remballé toutes mes affaires, pochette sous le bras je sors rapidement de l’amphithéâtre alors que certains étudiants se ruent déjà vers mon bureau pour me poser des questions. Tant pis.   J'ai encore de bonnes heures qui m'attendent ce soir et je ne veux pas perdre mon temps avec leurs questions débiles.

Trente minutes plus tard, sortant de la bouche de métro -qui était d'ailleurs bondés d'ahjussi et d'écoliers- je continue mon chemin vers mon appartement, longeant les nombreux cafés et boutiques de cosmétiques de la rue. Le ciel est étonnement gris. Ça ne va pas tardé à éclater. Rien d'étonnant vu les fortes chaleurs que nous avons connu depuis quelques jours. Continuant de marcher d'un pas plutôt décidé, je traverse un groupuscule tenant des tas de pancartes. Encore une manifestation du parti écologique c'est ça. «Non aux OGM ! Les fruits naturels nous on les aime ! » crient certains tandis que d'autres brandissent des pancartes représentant les américains et les chinois ainsi que leur produits de mauvaise qualités barrés d'une croix rouge. Si avec ça le message ne passe pas il y a un problème. Mais le réel problème c'est qu'ils font ça sur ma route, et qu'ils m'empêchent de passer. L'attroupement est finalement plus gros que ce que je pensais. Je me faufile doucement entre les gens, d'autres personnes, perdues comme moi, essayent de passer aussi. Ils n'avaient qu'à faire ça sur la route seulement et non pas le trottoir. La liberté des uns s'arrête là commence celle des autres mes fesses. On ne peut plus avancer.

Je jette un coup d'oeil rapide à ma montre lorsque mon regard tombe soudainement sur une fille qui m'est familière. Enfin...Familière. C'est un bien grand mot. Disons plutôt que je la connais en tant que caissière. Pas étonnant de la revoir dans ce genre de manifestation. Le type de fille qui vote vert. Je parierai même qu'elle est végétarienne et qu'elle défend des associations pour animaux. Dommage avec son physique elle aurait tout aussi bien pu représenter une marque de cosmétique. Ou encore mieux : être l'égérie d'un centre de chirurgie plastique -c'est bien connu que les coréens sont friands de toutes ces petites retouches faciales- Regardant rapidement ailleurs je presse le pas en me faufilant entre les manifestants, feintant de l'avoir vu afin de ne pas avoir à lui parler mais le destin en décide autrement lorsque je sens un bras m'attraper, et une voix m'interpeller. Je ferme un instant les yeux de dépit puis je tombe nez à nez avec la jeune femme. Arquant un sourcil presque méprisant je la regarde de haut en bas. Sa tenue ne change pas vraiment de la supérette. C'est à se demander où elle achète ses vêtements, mais je n'ai pas le temps de juger. Un bonjour de formalité et j'y vais «Il a fallut qu'on te mette dans le rayon courgette pour que tu te mettes à défendre de la nourriture ou bien? » je lui lance machinalement. Son prénom ne me revient toujours pas...Eunhye ou Eunae ?
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Dim 19 Juil - 12:26
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

« Another one bites the dust. » chantonnai-je alors que mes pancartes étaient enfin terminées. Beaucoup de personnes devaient mordre la poussière dans cette affaire d'OGM. Ils détruisaient nos cultures, nos saveurs dans l'assiette. Oh bien sûr, les spécialistes vous diront qu'on avait tout à gagner en agissant de cette manière mais osez dire ça aux vrais paysans ! Honnêtement, j'avais honte pour eux. Les trois quart de ces citadins ne reconnaîtraient même pas le vrai goût du terroir. C'était la mort de la tradition pour pouvoir remplacer les caisses de deux trois minables à la noix. Cela me mettait en colère. De ce fait, j'avais décidé de rejoindre une manifestation. J'aurais bien envie de cracher sur toutes les vitres des bureaux administratifs mais malheureusement je n'aurais pas assez de salive pour tout le monde. Tant pis, autant tout donner dans un mouvement plus ou moins légal. Je n'étais pas une personne violente mais je n'étais pas non plus très pacifique. Il faut dire que je me sentais directement visée dans cette histoire. Ainsi, il était difficile pour moi de rester douce et compréhensible. Bref.

Présente dans la manifestation depuis une heure, ma voix continuait de se perdre dans les différents slogans scandés par les autres partisans du mouvement. Parfois, je me contentai de reprendre les dires sur les pancartes, d'autres fois, je me mis à crier mes pensées. Je me sentis complètement fraîche en parlant de cette manière. J'incitai même d'autres personnes à nous rejoindre. Toutefois, ces individus-là me traitaient seulement d'écologiste. Pas forcément. Savaient-ils que les pets des vaches émettaient des gaz à effet de serre ? Je me fichais pas mal de la pollution bien que je passais mon temps à éternuer depuis mon arrivée à Séoul. En fait, je voulais juste qu'on mange correctement et sans risque. De toute façon, les gens ici étaient décidément trop cons. Le pays des États-Unis était leur nouveau dieu et ce depuis la guerre. Mais dans ma tête, on ne doit vraiment rien à ces gens-là. Ils ont passé leur temps à ruiner nos chances. Enfin, ce sujet était complètement différent. D'ailleurs, je ne m'attardai pas sur cette pensée. Je venais en effet d'apercevoir un jeune homme que je connaissais un peu. « YUSUKE ! » interpellai-je avec beaucoup d'entrain. Lui, il viendra nous aider. Il m'en devait une depuis mon aide à la supérette. Bon ok c'était mon travail mais alors ? Il m'aimait bien, non ? Avec mon petit accent, j'étais certaine qu'il m'avait trouvé mignonne. Je me mis à rire de bon cœur même si le monsieur n'était pas très ravi. Il suffisait d'écouter sa phrase suivante. « N'importe quoi ! Allez prends cette pancarte et lève le bras TRESS HAUUUUT. Tu es plus grand que moi mais pas assez grand pour un homme. Faut passer à la télévision pour que le mouvement prenne de l'ampleur ! » Je plaquai la pancarte contre son torse sans aucun ménagement. « Qu'est ce que tu attends ? Tu veux avoir de la merde dans ton assiette ? » ajoutai-je complètement outrée par son manque de motivation. Toutefois, je n'avais pas le temps de lui faire un topo. Oh non, je devais crier encore et ENCORE ! « NON AUX OGM NON AUX OGM »
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Sam 25 Juil - 0:07
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Si Dieu existe qu'il me vienne en aide dès maintenant. Ma tentative n'avait pas marché. En plus de m'avoir reconnu, la jeune femme, que j'avais rencontré au supermarché m'interpelle en criant mon nom. Je ne pensais même pas qu'elle s'en souviendrait. J'ai retenu son attention c'est déjà un bon point. Prêt à reprendre mon chemin, je n'ai pas le temps d'avancer un pied devant l'autre qu'une pancarte vient se plaquer contre mon torse. Je tousse machinalement à cause du coup plutôt violent que je viens de me prendre. «Bon écoute je suis pas ton boy...J'ai d'autres choses à faire que de crier comme un dingue pour des aliments. Dans tous les cas tu crèveras bien de quelque chose un jour ou l'autre alors laisse tomber et rentre chez toi» je lui réponds sans passer par quatre chemins. Je ne suis même pas certain qu'elle m'entende réellement. Elle préfère scander un des nombreux slogans sur les OGM. Tiens n'est-ce pas une goutte que je viens de sentir sur mon épaule ? Ce brouhaha me donne mal à la tête et je n'ai définitivement pas de temps à perdre pour des mouvements pareils. S'ils veulent réellement se faire entendre, qu'ils aillent pointer le bout de leur nez devant la mairie de Séoul, ou devant le ministère de l'environnement. Agacé, je ne me rends même pas compte que j'avance sans le vouloir avec la manifestation. Je soupire, et redonne la pancarte à la jeune femme dont je ne me souviens toujours pas du nom. « Garde ça pour toi. Je me barre » je lui annonce, en cherchant à tout prix un chemin pour sortir de là, mais c'est trop tard, le monde autour de moi m'empêche d'avancer, et je n'ai pas forcément envie de me faire marcher dessus. Je soupire pour la énième fois et lorsque je sens des gouttes qui commencent à tomber sur moi je me sens encore plus désarmé. Pitié mais qu'est-ce que je fous ici ? Aujourd'hui il m'est quasiment impossible de perdre du temps, et pourtant c'est ce que je suis en train de faire. Je préférerais encore subir les questions débiles de mes élèves que de rester là plus de deux secondes.

Les gouttes se font de plus en plus fortes ; instinctivement tous les manifestants couvrent leur têtes avec leurs bannières ou leurs pancartes. Interdiction pour moi de continuer le chemin sous la pluie. J'ai pas envie de finir à l'hosto à cause d'un simple rhume. Sans hésiter j'attrape le bras de la jeune fille du supermarché qui ne semble pas avoir pris de parapluie, et j'essaye de nous dégager de tout cet attroupement. «Suis-moi » La pluie se montre davantage et c'est désormais la cohue dans la rue : trottoir comme routes. Les voitures, les marcheurs, les klaxons, les cris, c'est le bordel, à cause d'une pluie et d'énormes nuages gris.

Après avoir évincé les dizaines et dizaines de manifestants j'entre dans le premier café que j'aperçois, et tiens la porte à la manifestante. Plusieurs clients nous regardent, étonnés. Il semblerait qu'ils n'aient jamais vu deux personnes trempées. Ou peut-être est-ce la pancarte mouillée que tient la jeune femme, dont l'écriture bave sur quelques lettres, qui les rend si perplexes?  Je n'en sais strictement rien. «Ne me force pas à y retourner...Ou vas-y seule...Moi j'attends que la pluie cesse... » lui dis-je avant d'aller m'asseoir à une table pour deux, près d'une des fenêtres qui laissent entrevoir malgré les gouttes tombant sur les carreaux, de nombreux manifestants toujours présent, en train de répéter ce refrain insupportable sur les OGM. « Je suppose que tu veux boire quelque chose ? »
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Mar 28 Juil - 0:35
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Aujourd'hui, j'allais tout mettre en œuvre pour tenir ma promesse personnelle: tuer les tympans de tous les habitants de la ville. Ainsi, je n'avais pas de temps à perdre avec lui. Je voulais juste qu'il m'aide à augmenter le niveau de décibels. Pourtant, je peinai à l'entendre. Il faut dire que ma voix prenait trop d'ampleur face à la sienne. Le jeune homme était sûrement un amateur et il ne savait pas encore tous nos magnifiques slogans. Personne ne tapait dans l'originalité aujourd'hui. Nous n'étions pas là non plus pour jouer aux poètes. D'ailleurs, j'ai toujours été mauvaise en coréen. De toute façon, il n'y avait jamais eu d'écrivains dans mon village. A la place, nous avions des légumes frais !!!!! C'était cent fois mieux mais malheureusement rares se faisaient les personnes qui en comprenaient l'enjeu. Beaucoup de citadins étaient ignorants. Ils avaient beau faire les malins avec leurs voitures mais honnêtement ils bouffaient de la merde à longueur de journée. Je comprenais pourquoi ils disaient n'importe quoi. CELA VENAIT DE LEUR NOURRITURE ! EUREKA ! Affichant un sourire satisfait, je sentis une pancarte contre mon bras. Oh. Sûrement un manifestant qui me faisait confiance pour me faire remarquer. J'étais à la fois terriblement honorée et inquiète. Je ne pouvais pas mener tout de front. J'avais besoin de mes camarades pour avancer. Et un par un, ils respectaient cette volonté. Marchant machinalement, j'en oubliais presque la présence de mon invité de prestige. Je n'avais pas le temps de faire la causette contrairement aux moments où je bossais. Toutefois, les intempéries commencèrent à arroser les belles plantes que nous sommes. Frustrée, je regardai le ciel dans l'espoir de voir une éclaircie. Mais nada. Il était vraiment sombre... Ou alors cela venait de la pollution. Qui sait ? Tout était bizarre dans ce pays. Baissant la tête, j'observai mes collègues qui commençaient à se faire arroser bien violemment. " NON!! " hurlai-je tandis que l'autre m'embarquait vers un pays inconnu. C'était un traître, un être corrompu. Putain, ma cousine Ha Ni avait bien raison. Je suivis quand même Yusuke, n'ayant pas d'autres possibilités. Il avait une sacrée poigne. Alors, je me couvris la tête avec ma pancarte qui s'usait au fil des mètres. Bien vite, on se retrouva dans un café. J'étais dégoutée par la tournure des événements. Mes parents auraient honte de moi. Je n'étais pas du genre à lâcher l'affaire si rapidement, à l'accoutumée. Je devais trouver un moyen pour avoir de nouveaux partisans. Cependant, la tête du japonais n'aidait en rien. Il tirait la tronche et c'était tout sauf vendeur. Les gens allaient nous traitaient d'hippies.. Enfin, je croisai le regard du brun. " Non merci. Il est hors de question que je reste assise alors que d'autres bougent leurs fesses pour nous sauver la mise. " Me retournant, je plantai ma pancarte dans le pot d'une fleur présent dans le café. Je me fichai d'avoir l'accord du gérant. Puis, je récupérai quelques flyers dans mon sac à dos avant de m'avancer vers Yusuke pour pouvoir lui tendre. " Tu pourrais au moins m'aider à les distribuer ? " et partis voir le gérant. Je comptais sur lui aussi... Si ce dernier pouvait accepter de prendre quelques papiers, c'était déjà pas mal. D'ailleurs, à l'entente de ma voix, celui-ci craqua directement. Le coup était réglé en quelques minutes. Puis, je me tournai vers Yusuke: " Alors ? T'as avancé ? "
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Sam 8 Aoû - 23:52
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Je lève les yeux au ciel à l'instant même où je l'entends gueuler dans le café. Elle ne crie pas à proprement parlé, mais je sens déjà que l'on va se faire remarquer. Et dire que j'étais prêt à lui payer un café si elle acceptait de rester à l'abri plutôt que de venir faire chier tout le monde avec sa bouffe bio, mais apparemment ce n'est pas le cas. Tant pis, son café elle se le met là où je pense. A peine ai-je le temps de dire merde que la jeune femme plante une pancarte dans un pot de fleur se trouvant dans le café. « Non mais tu fous quoi là ? Tu t'es cru où ? » je lui lance en me plaquant une main sur le front, désespéré. Cette fille n'est pas seulement chiante. Elle est surtout sans gêne, et fout la honte à tout le monde. Les papiers qu'elle me met entre les mains n'arrangent guère l'opinion que je me fais actuellement d'elle. Ok. Cette fille a un grain dans la tête. Ça lui est déjà arrivé de réfléchir un peu à ce qu'elle faisait ? Je jette un coup d'oeil aux prospectus qui reprennent les mêmes termes que les bannières et autres pancartes de la manif. Après le coup de la pancarte voilà qu'elle vient m’embêter avec ses flyers. En soi, ce qu'elle fait, sa lutte, je ne peux pas le lui reprocher. Elle pense à ce que nous mangeons, c'est plutôt gentil de sa part, mais voilà. Elle a cette manière de se faire remarquer qui m'énerve.

Au moment où je m'apprête à poser simplement ses flyers sur le coin d'une table, la jeune femme revient à la charge. Je roule de nouveaux des yeux. «Cesse de m'emmerder avec tes papiers ! Si tu veux tant qu'ils soient distribués, demande au gérant de mettre un papier sur chaque plateau ou chaque café qu'il apporte aux clients. Tu seras certaine que chaque client le verras comme ça. Et sache que plus vous emmerdez les gens avec vos anti-ogm, moins ils le prendront en compte. Faites vous remarquer passivement» lui dis-je du tac au tac, en lui rendant ses papiers, la regardant comme si ce que je venais de dire était évident. De toute manière ce que je viens de dire est totalement évident. Il semble juste que cette fille agisse avant de réfléchir, et que personnellement je fais le contraire. « Maintenant si tu ne m'en veux pas,madame je défends les légumes, je vais prendre un café»  Sur ces mots je la pousse légèrement pour me rendre au comptoir et commander deux cafés qui ne tardent pas à arriver. Je demande au passage au serveur s'il peut poser des prospectus sur les plateaux des clients quand ils seront servis. Même si la caissière semble déjà avoir demandé une chose du même style, je préfère insister. Au moins, elle ne dira pas que je ne l'ai pas aidé. Ce qui est certain, c'est que c'est la première et la dernière fois que je fais ça.

Une fois le plateau en main je retourne m'asseoir là où j'avais prévu de m'installer et où j'avais laissé mes affaires. L'aspect du café me rebute déjà. Ils ne seront définitivement jamais aussi bon que ceux d'Italie. Je pousse le second café en face de moi, celui-ci étant pour la manifestante. Je ne sais même pas si elle aime cette boisson. Et sincèrement je m'en fiche. Pourvu simplement qu'elle se dépêche car je n'ai pas trop de temps à perdre ici. Dès que la pluie s'est arrêtée je m'en vais. Voyant finalement la jeune femme me rejoindre, je me permets de prendre la parole, en attrapant ma pochette de cours posée sur la table. «Je te préviens si tu viens encore pour tes histoires d'ogm tu peux faire demi-tour.... » lui dis-je «Tu t'appelles comment déjà ? Eunhye c'est ça ?»  je demande en regardant instinctivement au niveau de sa poitrine, comme si je pensais encore y trouver son badge d'accroché. Dieu ce qu'elle ressemble vraiment à cette fille du zapping... Elle semble aussi conne et aussi délurée qu'elle. Mais ça je ne le dirai pas. Ça serait sans doute trop vexant.
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Dim 9 Aoû - 0:02
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Mon comportement en effrayait plus d’un. Pourtant, je n’étais pas méchante comme fille. J’étais juste assez excessive lorsque je me sentais concernée par quelque chose. Aujourd’hui, cette manifestation était très importante à mes yeux.  Malheureusement, ce n’était pas le cas de tous. Je pouvais comprendre l’indifférence de certaines personnes. Après tout, je ne m’emballais pas pour tous les événements ayant lieu dans notre ville. Surtout quand ils étaient sportifs. Toutefois, je ne pouvais pas tolérer tous les comportements. Par exemple, j’avais plus ou moins demandé l’aide de mon camarade mais celui-ci se montrait carrément exécrable vis-à-vis de mon comportement. On ne pouvait pas plaire à tout le monde. Il n’aimait pas mes agissements mais je n’aimais pas sa façon de me critiquer. Au fond, on ne se connaissait pas. J’aurais peut-être dû agir autrement mais MINCE. Pourquoi personne ne se bougeait hein ? Prenant la direction du comptoir, je discutai avec le gérant du café. Apparemment, celui-ci était sensible à notre cause ou à mon corps. Qui sait ? En tout cas, il était heureux de voir que la jeunesse commençait à se bouger un peu. Et pour le coup, sa remarque me fit sourire. C’était agréable d’entendre quelques compliments parfois. Faut dire que le brun qui m’accompagnait était plutôt avare à ce sujet-là. Revenant vers lui, sa réaction me surprit totalement. Ce mec était une brute en fait ! La bouche entrouverte, je ne me retournai pas pour le regarder partir vers le comptoir à son tour. Nous emmerdions les gens ? Parce qu’on tenait à défendre nos idées ? Ce mec devait prendre conscience du danger. Certes, il devait me prendre pour une fille totalement irrespectueuse. Après tout, j’avais commis un crime en plantant une malheureuse pancarte dans un pot de fleurs. Est-ce qu’il aurait râlé si je l’avais posé à la vue de tous ? Si je l’avais mis en plein milieu du passage ? De toute manière, si une personne avait le droit de se plaindre de cette action, c’était le gérant et pas lui. Puis, faites-vous remarquer passivement ? Parce qu’il pensait qu’on n’avait pas essayé ? Le problème, c’est que les acteurs principaux ne nous écoutaient pas. On n’était pas assez nombreux pour cette noble cause. De plus, nous n’étions pas tous égaux face à l’information. Je venais d’un patelin paumé. Est-ce qu’il pensait vraiment que ces putains de citadins nous entendaient ? Bien sûr que non. Ils étaient les premiers à consommer tout et n’importe quoi. De toute manière, tant qu’il y a quelque chose dans l’assiette, Mr et Mme Kim respirent le bonheur. Ça me gonflait. Pourtant, j’étais prête à faire un compromis avec lui. Mais avant tout, je devais m’apaiser. Ce café était peut-être une bonne idée… Poussant un faible soupir, je glissai une mèche de cheveux trempée derrière l’oreille. Puis, je m’approchai vers lui maladroitement avant de m’asseoir en face de lui. « C’est bon… J’ai compris. » Soufflai-je tout en attrapant le café. « Merci. » Le café était encore un peu chaud. Du coup, je me contentai de regarder le japonais. « Oui c’est bien ça. » répondis-je avec le sourire. Mais ça c’était avant de remarquer son regard… Sur ma poitrine. « Qu’est-ce que tu fais ? » Ok, fausse alerte mais hein ! Je rougis légèrement et changeai le sujet de conversation... Enfin si regarder mes seins en était un. « Tu sais… Tu n’avais pas besoin de me dire ton avis de cette manière. Je t’aurais écouté. » Enfin, j’avais tendance à couper la parole aux gens mais il n’avait pas encore eu la chance d’assister à un tel spectacle.
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Mar 25 Aoû - 0:30
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Bon. Si elle acceptait de me tenir compagnie c'est qu'elle n'était pas si conne que ça. Elle devait être du genre à baisser les bras facilement. Ou alors elle avait réellement envie de ce café. J'ai même le droit à un remerciement très convenable. C'est gentil de sa part. La voyant légèrement rougir, je fronce les sourcils incompréhensif. «Quoi ? On peut plus te regarder ? »lui dis-je en levant les yeux au ciel avant de boire une gorgée de mon café, tirant un peu la grimace au moment de la déglutition.Ce café est vraiment infecte. De l'eau, de l'eau, du sucre,et sans doute un arôme café de je ne sais quelle compagnie américaine. Rien à voir avec le café italien. De toute manière si les coréens étaient doués en café on le saurait. Et digital city n'était pas forcément réputée pour posséder les meilleurs barista de Séoul. Bien que j'en connaisse un excellent, celui-ci était plutôt éloigné du centre-ville et je n'avais en aucun cas l'envie de faire des kilomètres sous la pluie pour le plaisir de mes papilles gustatives.

Finalement la demoiselle reprend la parole, tandis que j'ouvre ma pochette de cours pour vérifier que les feuilles ne sont pas trop trempées. Mmh. Alors comme ça elle était touchée par ma manière de lui parler ? «Si je te l'avais dis calmement tu ne m'aurais pas écouté, pour que quelqu'un t'écoute vraiment faut lui crier dessus ou alors...lui parler comme un chien ». Ce que j'avais entre guillemet fait. Mais d'un côté elle le méritait. Puis Eunhye, aux premiers abords, semblait fortement têtue. Le genre de personne qui quoi qu'on dise, suivait son envie, en évitant les conseils des autres. Mais pour l'heure je ne pouvais rien dire de ce côté puisque moi-même j'étais comme ça. «Le principal c'est que t'ai compris ce que je veux dire. C'était juste un conseil, que tu devrais d'ailleurs suivre.» lui dis-je en sortant une première copie de ma pochette dont tout le haut de la page était corné et mouillé. Je me permet de lire la copie en escalier, haussant les sourcils, à quelques reprises, quand les fautes de syntaxe m'empêchent de comprendre réellement le sens de certaines phrases. Je reprend tout de même une tasse de café avant de me mettre soudainement à tousser. «Tu t'y connais en philo dis moi ? Tu mettrais quelle note à ce devoir ?» je lui demande en continuant de tousser, le poing devant ma bouche afin de rester le plus discret possible, même si pour ce genre de quintes cela reste plutôt difficile. « Excuse-moi... » Je me calme alors doucement puis regarde un instant la jeune femme en face de moi. Définitivement c'est à se demander pourquoi elle fait caissière dans un supermarché alors qu'elle à le physique parfait pour finir dans une boite de mannequinat. Quoi que sa taille l'en empêcherait sûrement. Mais son visage. Mama mia. Ça faisait un moment que j'en avais pas vu un de si mignon. Et si je n'avais pas de principes je lui aurait sans doute filé mon numéro pour qu'on se revoit. Enfin, cela n'était qu'une histoire de physique, encore aurait-il fallut que je sache si elle était pourvue d'un cerveau. A vrai dire elle ressemblait réellement à cette espèce de folle qui était passé au zapping. J'avais plutôt une bonne mémoire, et je doute que celle-ci ne débloque pour ce souvenir précis. De toute manière, si cette Eunhye était bien celle à qui je pensais, je pouvais déjà arrêté de lui parler. Les filles sans cervelle, ce n'était définitivement pas mon truc : encore faut-il que les filles soient mon truc tout court.
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Dim 30 Aoû - 0:53
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Ce garçon était vraiment rempli de confiance en lui. Honnêtement, je me sentais légèrement épatée. Je n'étais pas habituée à l'être. Pour moi, j'arrivais à vendre correctement mes convictions quand un débat prenait place. Je savais aussi jouer un rôle quand je me tenais sur un plateau de télévision. Le reste, ce n'était pas spécialement mon genre. Alors, lorsque le jeune homme décida de jeter un œil vers mon décolleté, je sentis mes joues me trahir à la seconde près " Tu insinues que tu as déjà regardé ? " On ne peut plus te regarder. Plus ? Ce mec n'avait pas peur de se prendre une claque. Aish. Il ne s'était pas du tout montré discret et ça m'avait carrément fait paniquer. En fait, je ne connaissais pas vraiment le japonais. Faut dire que nous n'avions jamais eu l'occasion de parler jusqu'à présent. Nos premiers échanges étaient assez ridicules comme à chaque fois que je parlais à un client. Parfois, certains ne prenaient pas la peine de me remercier, sûrement trop pressé de quitter le supermarché. Je me demandais combien de temps j'allais mettre pour m'habituer à cette ville. Je trouvais les gens bien indifférents ce qui me donnait la forte impression d'être à part... Toutefois, je ne pouvais pas lui reprocher une telle chose. Oh non, même sans le connaître, j'avais déjà identifié quelques-uns de ses défauts. D'ailleurs, il semblait que c'était également son cas. En effet, voilà qu'il pensait que je n'écoutais pas les autres. Bien sûr, je savais à quel point je pouvais être un peu trop expressive. Il m'arrivait même de couper la parole aux autres mais franchement ne pouvait-il pas me croire ? Je le voyais venir avec ces grands airs de prétentieux. Il avait bien de la chance. Oh oui, j'aurais pu le remettre à sa place en un clin d'œil. Malheureusement, ma voix avait perdu de sa vivacité à cause de la manifestation. Il tendait tellement de perches avec son égo surdimensionné. La chose que je détestais le plus dans le genre humain. Au moins, il avait marqué un bon point avec son café. Ma gorge en avait besoin avec toute cette agitation. En attendant, je n’étais pas prête de suivre ses conseils. Yusuke pensait tout savoir et malheureusement pour lui, ce n’était pas  son cas. Ce n’était pas non plus le mien. « Ouais ouais. » soufflai-je pour me débarrasser de cette conversation. Honnêtement, il était trop borné pour pouvoir discuter sagement. Il n’était du genre qu’à écouter sa propre personne. M’enfonçant un peu plus dans mon siège, je bus une nouvelle gorgée de café et jetai un œil à l’extérieur du café. Pourquoi la météo était contre nous au juste ? C’était plutôt déplorable comme constat. « C’est pas du charabia la philo ? » J’émis un léger rire en regardant furtivement les feuilles sur la table. Très vite, je me doutai qu’il ne me demandait pas un avis sur son devoir. Oh non, ce garçon était chargé de corriger ses élèves. « Tu demandes toujours ça à des inconnus ? Tes élèves doivent être un peu paniqués à l’idée d’avoir un professeur comme toi. » Ce n’était pas une critique. Je tentai juste d’observer et d’en apprendre un peu plus sur lui, histoire de faire la discussion. Le temps était déjà maussade et je n’avais pas envie d’avaler ce café complètement déprimée. Et puis, cette conversation sera déjà moins fâcheuse que la dernière. Mais attention, si Yusuke osait revenir là-dessus, je ne risquai pas d’être si patiente encore une fois. De toute façon, j’étais trop en colère contre les gouvernants et les professionnels pour m’acharner sur une autre personne aujourd’hui.  Puis, les toux du brun nous empêchèrent de continuer notre conversation. C’était à se demander s’il allait cracher du sang dans mon café. Je devais certainement l’horripiler. « Je comprends pourquoi tu t’es réfugié au café. » dis-je d’un ton légèrement amusé avant de lui demander plus sérieusement. « Tu enseignes où ? » Oh, je ne comptais pas suivre un de ses cours. Pas du tout même. Les études et moi, ça ne collait pas vraiment. Et puis, j’avais clairement d’autres ambitions dans la vie.
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Lun 12 Oct - 11:05
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Plus sérieusement. Je me demandai vraiment pourquoi cette fille était caissière. Elle aurait très bien pu trouver un job ailleurs. Même serveuse dans un café aurait sans doute pu avoir plus de valeur. Mais non. Elle, elle était caissière et/ou rayonniste. Finalement je ne sais pas si lui demander de noter objectivement le devoir d'un élève était le bon choix. Voilà qu'elle commençait à me poser des questions. «Si la philo était du charabia, je ne l'enseignerais pas tu ne penses pas ? » répondis-je en arquant un sourcil. De la philo du charabia...et elle ses courgettes et ses petits pois c'était quoi ? Idiote. Je faisais fonctionner mon cerveau moi au moins. «Lis au lieu de poser des questions... » ajoutai-je en croisant les bras au dessus de mon torse, regardant attentivement la jeune femme poser ses yeux sur la copie. Personnellement pour avoir commencé à lire ce devoir dans le métro je n'aurai pas mis plus de 15 points sur 100. J'étais dur en affaire c'est vrai. Mais les trois quart de la dissertation étaient hors sujet. «Les élèves ne m'aiment pas. Ils pensent que je note trop dur. Mais...Les Coréens ne savent pas penser par eux-mêmes alors ils récoltent ce qu'ils sèment.. » répondis-je en haussant un peu les épaules. Par là j'entendais bien sûr qu'à force de faire des examens à base de QCM ils n'apprenaient rien. La différence dans ma matière, c'est qu'ils devaient rédiger, rédiger, et encore rédiger. Aux alentours de six pages complètes c'était parfait. Moins de quatre, c'était d'office sous la moyenne. Tout comme ceux qui me rendaient un devoir en retard d'ailleurs. «Alors...Tu lui donnerais combien ? Elle écrit comme un pied on est d'accord ? » demandai-je en m'humectant les lèvres. J'aurai peut-être pas du lui demander ça. Ça se trouve elle-même ne savait pas écrire. Est-ce qu'elle avait fait de grandes études au moins ? Avait-elle eu son diplôme à la sortie du lycée même ? Parce que c'était bien beau d'être aussi splendide qu'elle mais si le cerveau ne suivait pas c'était pas la peine. « J'enseigne à Yonsei » et rien qu'en prononçant cette phrase je m'attendais à une critique de sa part. Yonsei était l'une des trois meilleures universités de Corée. C'est sûr que pour le coup elle se retrouvait avec une tête en face d'elle. Je n'étais pas surdoué. J'étais juste...doué.  Et je ne me vantais pas. C'était juste simple de comprendre que oui, contrairement à la moitié de la population, j'utilisais mon cerveau autant que je pouvais. «Et toi t'as étudié où ? T'as quel âge d'ailleurs ? » fis-je, en me maudissant de l'intérieur pour lui avoir posé cette question. Elle va croire que  je suis intéressé maintenant. C'est juste pour appliquer le ton formel ou informel avec elle. Et impossible de mettre un âge sur son visage. Son mental oui, mais alors physiquement impossible de trouver. Et autant dire, que malgré sa beauté elle gâchait tout dès qu'un son sortait de sa bouche. Si ce n'était pas pour dire une ânerie sur ses OGM, c'est son accent qui me faisait rire. Certes, j'avais aussi un accent (accent italien, accent japonais, prenez celui que vous voulez) mais le sien...Il sortait du fin fond de la campagne. «Tu habites à Séoul depuis combien de temps ? » Je fixai un instant les mains de la jeune femme posées autour de sa tasse. Non sérieux...Pourquoi faisait-elle caissière ? Même ses mains étaient belles...Masseuse tiens. Masseuse ça lui aurait bien été. J'aurai presque pu aller la voir en prétextant des douleurs dans le dos.  
code by lizzou × gifs by tumblr
Invité
Invité
avatar
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | Ven 23 Oct - 18:52
Citer EditerSupprimer
On rainy days we save vegetables

Affichant un sourire narquois, je dévisageai légèrement le jeune homme. Il enseignait peut-être la philosophie mais est-ce que ça rendait cette matière légitime ? Certains professeurs de sport ne courraient pas avec leurs élèves. Techniquement, ils ne servaient pas à grand-chose quand le niveau était relativement bas. Il ne faut pas se mentir. La plupart du temps, il suffisait de t’entraîner correctement pour lancer un ballon correctement. Fléchir les jambes… Il suffisait un peu de réfléchir dans sa tête et le tour était joué. « A moins que tu sois un pro du charabia toi aussi ? » Quoi ? Je tentais de toucher la fierté du jeune homme ? Peut-être mais j’étais certain qu’il trouverait une réplique sanglante pour me donner des airs de neuneu. Il pourrait toujours me dire que la philosophie était un moyen d’acquérir des connaissances, de développer sa réflexion. Je pouvais le concevoir mais honnêtement, combien d’étudiants pensaient de cette manière ? S’ils ne s’appuyaient pas sur du concret, ces histoires servaient à rien. Aish, peut-être que ma vision n’était pas la meilleure. En attendant, il manquait clairement de professionnalisme. Il montrait ses copies à n’importe qui – oui je parlais de moi mais au fond, j’étais une parfaite inconnue –. Un devoir rédigé par un élève était pour lui, et non pour moi. Jetant tout de même un coup d’œil à la copie, je fronçai doucement les sourcils. « Je ne sais pas. Si tu penses qu’elle s’est quand même améliorée depuis le début de l’année, tu devrais lui donner un ou deux points de plus pour la motiver ? » Je relevai doucement les épaules, me trouvant un peu trop gentille. Je n’étais pas douée pour juger les gens et j’avais d’ailleurs détesté quelques membres de l’équipe enseignante pour ces raisons-là. Ainsi, voir Yusuke agir de cette façon ne me plaisait pas. Enfin… Nous étions là pour nous réchauffer un peu plus même si je ne pouvais pas m’empêcher de lui faire la causette. J’adorais parler et rencontrer de nouvelles personnes. J’en doutais de son côté mais disons que certaines choses me poussaient à croire que ma présence n’était pas aussi désagréable que ça. Souvent, on me considérait comme un rayon de soleil et à mon avis, on en avait bien besoin aujourd’hui. Retenant un sourire à cette pensée, le jeune homme m’avoua qu’il travaillait à Yonsei. L’université de Yonsei ? Décidément, tous les jeunes de cette ville étudiaient là-bas. J’avais plusieurs connaissances qui étaient là-bas. Du coup, j’étais un peu surprise de ne pas l’avoir croisé bien avant. Quoi que. Je passais plus aux dortoirs étudiants qu’autre chose. « Le campus est sympa. Tu y bosses depuis pas longtemps, non ? Tu me sembles un peu jeune à moins que tu sois juste… Chargé de travaux dirigés ? » Commentai-je en fronçant doucement les sourcils. Puis, je caressai doucement ma tasse qui était encore un peu chaude. Cela réchauffait doucement mes mains et ce n’était décidément pas de refus. « Ah ah. A vrai dire, je n’ai jamais pu aller à l’université. Ni voulu d’ailleurs. » Répondis-je, directement. Bien sûr, cette vision était souvent mal vue en ville. Pourtant, je n’avais pas honte. Je n’avais pas honte de mes choix, de qui j’étais. Et même si le jeune homme avait le don de m’intimider, je n’étais pas prête à mentir pour lui plaire. D’ailleurs, pourquoi je ferais ça ? Si le japonais ne pouvait pas me comprendre, on pouvait arrêter de se parler, de suite. « Tu me donnes quel âge ? » J’agrandis un tantinet mon sourire amusé et répondis encore une fois à une de ses questions. Bon, mon accent se remarquait à des kilomètres. Il n’avait aucun mérite. « Je suis arrivée il y a quelques mois seulement. » J’émis un léger rire et portai la tasse à mes lèvres. « Tu aurais des quartiers à me conseiller ? » Il devait connaître la ville depuis longtemps, non ? « J’aime bien poser cette question. C’est plus facile de cerner les gens comme ça. » avouai-je.  
code by lizzou × gifs by tumblr
Contenu sponsorisé
 
Re: On rainy days we save vegetables ft. Eunhye | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide