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    :: Défouloir :: 2015

MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes

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MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Lun 20 Juil 2015 - 13:15
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Miharu & Bo Bae
IL Y A DEUX VERSIONS DE CHAQUE PERSONNES. UNE QUE NOUS OSONS DÉVOILER ET L'AUTRE, CELLE QUE L'ON CACHE PARMI TOUS NOS SECRETS. ON APPREND A FAIRE CONFIANCE QUAND UN SOURIRE NOUS RASSURE MihaBae.

La soirée que je venais de passer au Kurss avait été crevante. Je m'étais forcée à sourire et accueillir les habituées avec le même entrain que d'habitude. J'avais ris avec eux comme s'il faisait partie de la famille, j'avais souris, glissé des oeillades suffisamment intéressée pour les pousser à la consomation, j'avais distribué les cartes de jeux si souvent que le geste répétitif me faisait mal à l'épaule. C'était une soirée comme les autres, où je bossais avec la même énergie que d'habitude pour être sûre de satisfaire tous les clients du bar. alors en soit rien ne présageait ce qui allait se passer. Le Kurss s'apprêtait à fermer ses portes et je lorgnais sur la porte de ma chambre avec un soulagement évident. J'étais crevée et si je pouvais m'affaler dans mon lit je dormirais surement dans la seconde même. Mais il y a parfois des jeux drôle auxquels le destin nous force à jouer. Des situations imprévues qui nous marquent plus qu'on ne le voudrait ... Tirant derrière moi le sac de bouteilles que nous avions utilisés pendant la soirée je foulais le sol de la ruelle en inspirant longuement l'air frais de l'heure avancée de la nuit. Une à une je jettais les bouteilles dans la grosse ben, incapable de soulever le sac d'un coup. je chantonnais en même temps histoire de me tenir compagnie. Je ne le dirais sûrement pas mais j'étais morte de trouille chaque fois que je me trouvais dans cette ruelle en pleine nuit. L'ambiance avait quelques choses de glauque, et de pesante. J'étais toujours nerveuse à regarder autour de moi, guettant le moindre bruit suspects. Alors quand un chat de gouttière jaillit de derrière la benne en faisant un boucan assourdissant je ne pu m'empêcher de sursauter et pousser un cri de panique. je me reculais rapidement contre le mur en trébuchant et mis quelques secondes avant de réaliser ce qu'il venait de se passer. Je poussais un petit grognement agacée avant de me mettre à rire me traitant d'idiote. Le coeur battant, et me remettant de cette sueur froide je me penchais pour attraper mon sac à nouveau. J'aurais certainement du vouloir rêver. Ne pas avoir envie de tomber sur ça, sur lui ... Oui peut-être qu'une part de moi aurait voulu rentrer, sans jamais savoir qu'il était là. Mais une autre partie, bien plus importante, s'est figé devant ce spectacle. Pendant une seconde j'ai prit peur, hésitant à fuir, comme l'aurait fait surement n'importe qu'elle fille de cette fille. Mais je n'étais pas n'importe quelle fille et le sepctacle qui se jouait devant moi était aussi familier que douloureux. Déglutissant je me redressais lentement comme pour ne pas qu'il me remarque. Mais j'aurais parié ma chemise qu'il m'avait repéré dès mon arrivée, et j'étais aussi prête à parier qu'il espérait de tout son coeur que je continue mon chemin sans m'arrêter ... parce que c'était ce que je voulais. Parce que chaque fois qu'on me laissait dans une putain de ruelle froide et glauque je voulais juste qu'on me foute la paix, avec cette furieuse envie qu'on m'aide qui me consumait l'intérieur du coeur. C'était paradoxal. M'avançant de peur de l'effrayer je finis par m'accroupir devant lui. Il devait à peine être plus jeune que moi. Mon regard glissa sur son corps à la recherche du moindre indice, de la moindre blessure ... M'accroupissant devant lui en posant un genou au sol je tendis une main vers lui pour éffleurer son épaule " Hé ... " murmurais-je incapable de savoir quoi dire dans ce genre de situation. Et je restais sur le qui vive au cas où il me repousserait violement. Je regardais autour de nous au cas où ses détraqueurs seraient encore dans le coin.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Lun 20 Juil 2015 - 22:31
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"Tu devrais rester ce soir et passer la nuit ici. Il est vraiment tard..."
Miharu se retourna avant de regarder un instant l'infirmière, impassible. Elle le connaissait depuis son arrivée en Corée du Sud, alors qu'il n'était encore qu'un enfant, et ne semblait toujours pas réaliser à quel point il avait grandi. Il était déjà un adulte, maintenant. Voyant son air peiné, le jeune homme se radoucit soudainement, affichant un petit sourire qui se voulait consolateur. "Je dois rentrer au dortoir et vite passer à la pharmacie avant qu'elle ne ferme, le cardiologue m'a fait une nouvelle ordonnance" lui répondit-il avec douceur. Encore une. Il réajusta le col de sa veste, le remontant jusqu'à son menton ; les nuits étaient assez fraîches ces temps-ci. "A la semaine prochaine, passez une bonne soirée" lâcha-t-il avec un dernier sourire, quittant le hall de l'hôpital. Mais une fois sortit, un soupir s'échappa de ses lèvres livides. Il détestait vraiment cet endroit et son ambiance oppressante. Cette odeur si particulière -celle de la maladie, de la mort-, ces allées impeccables, aseptisées, ordonnées, ces lumières artificielles, blanches et fortes puis ces gens, ces regards, tout, tout le rendait mal à l'aise, lui donnait la nausée. Le tuait. Miharu secoua la tête, chassant ces pensées qui venaient obscurcir davantage son humeur, puis prit le chemin de la pharmacie. Distraitement, il posa une main sur son avant bras ; il avait encore l'impression de sentir l'aiguille de la perfusion qu'il venait de faire quelques minutes auparavant.

Il était vraiment tard lorsqu'il quitta la pharmacie, ce qui l'obligea à accélérer le pas. Il avait beau avoir étudié de nombreux plans de la ville en détails, il avait toujours du mal à les retenir. Le jeune homme avait des difficultés quant à se situer dans l'espace et la nuit n'arrangeait rien à cela. Il errait donc dans les rues tout en se fiant à un semblant d'instinct, tentant tant bien que mal de trouver le chemin par lequel il était arrivé. Il s'arrêta au bout de quelques instants, passant une main dans ses cheveux décolorés tout en fronçant les sourcils pour se concentrer. Trouver le chemin. Trouver le chemin. Le chemin...bon sang! Je devrais être capable de m'en souvenir.... Intérieurement, Miharu fulminait. Le fil de ses pensées s'effilochait, se perdait peu à peu dans les méandres de son esprit jusqu'à s'entremêler à d'autres, formant un nœud qu'il était incapable de défaire par lui même. Sa gorge se serra de la même façon que ses doigts se crispèrent dans sa chevelure, et il ne put s'empêcher de pousser un cri étouffé en sentant comme un poids opprimer sa poitrine. C'était stupide. Risible, même. Lui qui se considérait comme un "adulte", quelqu'un qui pouvait se débrouiller par lui-même, était incapable de retrouver le chemin pour rentrer chez lui. Et cette faiblesse, celle qui le transformait, le faisait passer tour à tour d'homme à garçon, d'adulte à enfant, le désespérait. Le Désespoir. Ce soir plus que tout autre, il semblait le ressentir jusque dans la plus infime cellule de son corps. Respirant un grand coup, il tenta de calmer les battements affolés de son cœur qui, à son grand dam, semblaient s'accélérer dans une dangerosité toute particulière.
Alors qu'il s'apprêtait à reprendre sa route, son souffle s'étrangla dans sa gorge en même temps qu'un voile opaque tomba devant ses yeux, lui brouillant la vue. Ça pouvait arriver n'importe quand. N'importe où. Il le savait. Il le savait parfaitement. Mais pas ici. Pas là. Et surtout pas maintenant. Une convulsion venue du plus profond de sa poitrine l'ébranla avec violence et luit fit aussitôt perdre l'équilibre, envoyant sa tête cogner violemment le mur qui se trouvait derrière lui. Il réprima un gémissement de douleur alors qu'une nouvelle convulsion, plus puissante et plus douloureuse que la première, lui coupa le souffle. Haletant, ses mains crispées remontèrent jusqu'à sa poitrine et s'agrippèrent désespérément à son haut, comme pour chercher de l'air. Respirer. Il avait besoin de respirer. Peu importe comment.
Miharu sentait sa conscience lui échapper, glisser vers des abîmes qui lui échappaient complètement. Sa dernière bribe de lucidité fut un indicible remord ; si seulement il avait accepté de passer la nuit à l'hôpital... Si seulement, oui. Mais il était trop tard. Bien trop tard. Et le Destin -ou quelque chose d'autre, peu importait- en avait décidé ainsi. Déjà, le jeune homme ressentait une cuisante souffrance s'infiltrer en son organisme, comme si un feu s'était répandu dans ses veines, les flammes mordant goulûment dans sa chair. Son corps et son esprit n'existaient plus, se fondant tous deux dans un tout unique, effrayant et insupportable. Sa tête roula un instant sur le côté, comme trop lourde pour lui. Ce fut à peine s'il prit conscience qu'une personne se trouvait dans cette ruelle glaciale, à quelques mètres de lui. S'il avait eut toute sa raison, il l'aurait certainement chassé, ne supportant pas d'être vue dans une situation aussi déplorable. Il l'aurait certainement fait, oui. Mais en cet instant, la raison lui manquait cruellement. Lorsqu'il sentit que la présence s'était rapprochée et le touchait doucement à l'épaule, il tenta difficilement de l'identifier en dépit du voile qui lui brouillait la vue et se rendit compte qu'il s'agissait d'une femme. Dans un élan de lucidité, il articula quelques mots, aussi faibles qu'un murmure : "Aidez moi...". Pour la première fois depuis longtemps, il demandait de l'aide. Simplement car il en avait besoin. Horriblement besoin.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Mar 21 Juil 2015 - 12:52
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IL Y A DEUX VERSIONS DE CHAQUE PERSONNES. UNE QUE NOUS OSONS DÉVOILER ET L'AUTRE, CELLE QUE L'ON CACHE PARMI TOUS NOS SECRETS. ON APPREND A FAIRE CONFIANCE QUAND UN SOURIRE NOUS RASSURE MihaBae.

Aidez moi … ces simples mots murmurés dans un râle de douleur me firent l’effet d’une bombe. Au-delà de l’air misérable qu’il pouvait arborer, au-delà du fait que son visage pâle se tordait sous la douleur, au-delà du fait que tout son corps ne cessait de trembler, le son de sa voix si suppliant me cloua sur place. Comme un enfant gémissant dans le noir, comme un enfant apeuré, mort de trouille, comme un enfant que j’étais, comme un enfant que je suis, je baisse mon regard vers ce corps tuméfié et j’ai le cœur qui lâche. Mon souffle se coupe et l’envie furieuse de lui venir en aide me transperce de part et d’autre. Il est si faible, si mal, son corps entier doigt le faire souffrir. Il aurait peut-être pu avoir un destin différent, plaisanter avec une bande d’ami, se retrouver en sécurité au fond de son lit dans les bras d’une femme qu’il aimera sûrement. Il aurait pu être n’importe où qu’ici … n’importe où, mais le destin est parfois cruel. Mordant ma lèvre inférieure je finis, comme un électrochoc, par me pencher vers lui. «  T’es blessé quelque part ?! » lui demandais-je précipitamment. Je tentais de garder mon calme mais la panique pouvait se sentir dans le moindre de mes mots. Je savais ce qu’il pouvait ressentir, lui qui baignait dans une flaque d’eau presque croupie. « Je vais t’aider … » murmurais-je le souffle court alors que je vérifiais s’il n’avait aucune blessure sur le torse et les jambes. Je ne voulais pas aggraver son cas en le transportant. « Tu as mal au côtes ?! » soufflais-je en me mettant à quatre pattes au-dessus de lui. Je relevais son visage vers le mien en calant ma paume chaude contre sa joue si froide. Son regard vitreux et la couleur si clair de ses lèvres me faisait peur. « Je vais te relever d’accord » murmurais-je en me voulant rassurante. C’était viscéral, c’était sa vie que je voulais protéger. M’appuyant contre le mur je tentais une première fois de le mettre debout sans vraiment réussir à porter tout son poids d’une seule épaule. Et c’est souvent dans ce genre de situation que je me déteste d’être aussi frêle, d’être aussi faible et fragile. Je serre à nouveau les dents en me hissant sur les jambes. On vacille, on tremble et c’est lourdement que je nous fais basculer en arrière. Mon dos heurte lourdement le mur mais je m’en moque. Jamais un corps inconnu n’a été aussi près du mien, si collé. Mes deux mains dans son dos, je peux sentir son souffle dans le creux de mon cou et je ferme les yeux pour me donner le courage de tenir. Je me redresse en passant un de ses bras autour de mes épaules. «  Tu peux marcher … ? » lui demandais-je, le visage déjà couvert de sueur. Sentant mes jambes tremblées, je ne me voyais pas combler les mètres qui me séparaient de ma chambre … «  Kan ! Kan ! » Me mettais-je à hurler avec des accents précipités et paniqués. « Viens m’aider s’il te plait. » ma voix trahissais l’urgence de la situation, et pourtant, plus les secondes passaient et plus ma peur se figeait pour laisser place à mon sang froid que je tentais d’avoir en me faisant violence. « Ca va aller … je suis là ok … ? » murmurais-je au jeune homme en caressant sa joue pour relever son visage vers moi et qu’il croise mon regard que je voulais assurée et doux. Il me paraissait si jeune et si perdue à la fois … cette impression ne quittait pas mon ventre. Kan arrive en courant et se fige un instant en me voyant porter ce jeune homme contre moi et c’est presque autoritaire que je lui lançais « Viens m’aider à l’allonger dans ma chambre … oui ma chambre Kan ! vite ! » J’ai bien vu l’inquiétude passer dans son regard mais il me fait confiance, il sait ce que mon instinct me trompe rarement. « Désolée si je te fais mal … » couinais-je au jeune homme en réajustant ma prise sur lui  d’un coup d’épaule.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Mar 21 Juil 2015 - 17:05
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Miharu n'était plus que douleur. Plus rien ne semblait exister à par elle. Elle était son univers, son monde, devenait sa personne-même, remplaçait tout ce qu'il avait connu et connaissait en une fraction de seconde. En un battement de cil. Un battement de cœur. Il souffrait de la plus effroyable douleur, celle contre laquelle il ne se reconnaissait aucune légitimité et qui, pourtant, se reconnaissait tant de droit sur lui. Une douleur qui n'était pas tout à fait mortelle ni tout à fait bénigne, indescriptible et innommable, laissant à chacun de ses passages un goût amer que le jeune homme ne connaissait que trop bien. Mais bien que familière -douloureusement familière-, elle était semblable à un rêve ; une fois éveillé, il était dans l'incapacité des plus totales à se la remémorer. Et il se demandait parfois, lorsque ses pensées divaguaient jusqu'à devenir hors de son contrôle, si cette douleur n'avait pas été la seule présence qui avait bercé les six premiers mois de sa vie.
En cet instant, plongé dans ce rêve infernal, la réalité ne lui revenait que par des flashs confus et entrecoupés, déchirant de temps à autre le voile de souffrance dans lequel il était pris au piège. Il entendait sans vraiment l'entendre la voix de la jeune femme qui semblait lui venir de très loin, comme dans un lieu inaccessible, et y percevait légèrement une pointe de panique. Puis, soudainement, quelque part, peut-être sur son bras, son dos ou bien encore sur son visage -la perception de son propre corps lui échappait totalement-, il ressentit une once de chaleur. Ce n'était pas la chaleur du soleil, qui lui brûlait les yeux et incendiait sa peau sensitive, ni celle des néons de l'hôpital, électrique, qui lui donnait des sueurs froides. C'était une chaleur douce et réconfortante, celle qui animait le corps d'un humain. Oui. De la chaleur humaine. Dans la purée de pois qui engourdissait son esprit et ses sens, une pensée, aussi brève qu'un éclair dans la nuit, fusa : elle est en train de m'aider. Cette certitude enflait légèrement en lui, semblant disperser sensiblement le brouillard dans lequel il se trouvait. Il entendait plus distinctement sa voix, ressentait plus précisément la chaleur de son contact. L'espace d'un instant, il lui sembla même entendre un choc sourd, comme si le poids d'un corps venait de s'abattre sur de la pierre. Peut-être était-ce le sien, il n'aurait su le dire, incapable de ressentir davantage de douleur que celle qui le dominait. Mais, en dépit de ce mal, il y avait cette chaleur. Toujours et encore. Elle le soutenait et ne semblait vouloir le lâcher sous aucun prétexte. Peu à peu, Miharu reprenait vaguement conscience de son corps. Sa...sa gorge, oui, il s'agissait bien de cela, lui brûlait affreusement. Sa poitrine aussi. Il se rendit aussi brièvement compte qu'il avait toujours autant de mal à respirer, haletant et peinant à faire entrer chaque bouffée d'air dans ses poumons endoloris. S'il en avait eu la force, il se serait mis à pleurer. De douleur, mais aussi de rage contre sa situation, contre son corps et contre cette stupide chose qui semblait prendre un malin plaisir à tirer les fils de son existence, l'animer comme un pantin désarticulé. Mais, plus que tout, il aurait sûrement pleuré de honte.
Il entendit crier. Appeler. Qui ou quoi, le jeune homme n'en avait pas la moindre idée. Mais le ton semblait pressant. Puis, encore une fois, elle le toucha. Lui parla. Doucement. Tout ce qui émanait d'elle n'était que douceur. Il aurait voulu la voir. Lever le voile qui obstruait sa vision ; il le voulait sincèrement. Mais son corps ne lui obéissait pas. Un nouveau bruit, affolé et inconnu, se mit à retentir. Des pas. Il y avait quelqu'un d'autre. Sa lucidité, bien que se battant de toute ses forces, se remettait à sombrer une nouvelle fois. Il crut chanceler et tomber, mais quelque chose le tenait fermement, l'obligeant à se tenir debout. Il avait comme l'impression que de frêles épaules soutenaient l'un de ses bras et, comme par réflexe, l'une de ses mains agrippa fébrilement une de ces épaules. Sa poigne était celle d'un enfant, peut-être même encore plus faible que cela, mais traduisait, dans un geste de demi-conscience, toute la gratitude qu'il ne pouvait exprimer.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Mar 21 Juil 2015 - 17:52
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Sa main qui s’accroche à son épaule lui donne le courage de le transporter jusqu’à son lit. Il souffre tellement que la jeune femme sent impuissante. C’est tout son corps qui crie au supplice et ce n’est qu’un regard compatissant et désespéré qui le reçoit. Elle aimerait pouvoir l’aider, de quelques manières que ce soit, elle aimerait pouvoir le soulager, lui ôter cette expression figée de douleur sur son visage. Elle aimerait pouvoir libérer un peu de bien être dans son corps et s’il le fallait lui prendre son mal. Elle voulait le soulager, l’entendre gémir de bien-être et cesser de le voir chercher son souffle avec autant de précipitation. Elle le laisse tomber lourdement sur son lit en s’excusant de tant de brusquerie. Mais son corps s’agite tellement qu’elle ne peine pas à deviner qu’une secousse de sa part lui est pratiquement invisible. Elle remercie Kan qui pose sur elle un regard incompréhensif. Elle bafouille quelque mot avant de courir chercher de l’eau dans une bassine. Elle n’a pas la moindre idée e ce qu’elle devrait faire. Appeler une ambulance peut-être avant de prendre de l’eau ? Elle dégaine son téléphone sans composer pour autant le numéro. Avant, elle veut s’assurer de ce qu’il a. Parce qu’il n’y a ni sang, ni bleu, ni hématome sur son corps et ce qu’elle craint … ce qu’elle imagine … ne sera pas sauvé par une simple ambulance. Et elle refuse de lui infliger ça. Elle refuse d’être celle qui le condamne en le sauvant. Ce rôle lui a trop souvent été mis sur le dos. Ce soir elle veut juste le sauver. Elle rejoint rapidement le jeune homme et pose sur son front un gant d’eau fraiche. Il parait si brulant, brulant de douleur, brulant à sans faire crever. Elle serre les dents pour garder son calme et lui refroidis le visage, le cou, descend dans le col de son t-shirt qu’elle se permet de dégager. Elle lui caresse la joue en ne cessant de murmurer «  Je suis là … ça va aller … je vais t’aider … » Sa voix est douce, tout comme ses gestes et elle n’a pas la moindre idée de ce que peux ressentir le jeune homme. Est-ce que cela lui fait du bien au moins un peu … ? Est-ce que ça le soulage ? Elle s’excuse, sans cesse, chaque fois qu’elle est obligé de la toucher, de le soulever. Allongé maladroitement sur le lit et le redresse en l’asseyant. Elle tente de croiser son regard mais n’y voit que du vide. Il est loin, loin dans ses tumultes. Elle l’assoit, du mieux qu’elle peut, et elle le fait basculer contre elle. Glissant une main dans sa nuque pour le rassurer. Il tremble, il tremble tellement que ça lui parait fou. Son corps se crispe sous des spasmes que la jeune femme ne sait contrôler. Elle lui caresse inlassablement la nuque d’une main et tente d’arranger les coussins de l’autre. Son t-shirt est déchiré, sale, mouillé, elle lui retire, délicatement, pour qu’il soit plus à l’aise. C’est une gymnastique qui lui demande beaucoup d’effort, surtout pour le jeune homme entre ses bras. Elle s’en veut de lui faire subir ça et ne sait pas si lui retirer ce t-shirt mouillé l’aidera à se sentir mieux. Elle le rallonge délicatement dans le lit en le soutenant par la nuque, comme l’aurait fait une mère avec son enfant. Elle lui sourit sans même savoir s’il le voit, et ses lèvres s’ourlent un peu crispée, un peu tendue mais elles sont douces. Comme la jeune femme qui dégluti de stress. Elle attrape a nouveau le gant de toilette pour lui laver le cou, tenter de faire baisser la chaleur de son corps. Et quand elle le voit elle a froid pour lui. Perdu, hésitante, paradoxale elle se relève précipitamment pour attraper une couverture qu’elle fait claquer au-dessus de son corps pour l’apposer doucement … « Je suis désolée … » ne cesse-t-elle de murmurer, et ce n’est qu’en composant le numéro des urgences qu’elle voit son bras. Ses veines surtout. Violacée. Boursoufflés pour certaines. Elles semblent propres, mais abîmées par un trop plein de piqûre. En manque. Il fait une crise de manque … et la jeune femme n’a pas la moindre idée de ce qu’elle doit faire … elle a envie d’appeler Shin pour lui demander mais … il s’inquiéterait beaucoup trop, lui qui est coincé au Japon. Elle voudrait demander à Kan mais … Renfilant en continuant de lui éponger le front elle finit par envoyer un sms à Kan qui est pourtant à l’étage au dessus … «  Kan … ne descend pas s’il te plait. Mais dis moi juste ce qu’on peu faire quand quelqu’un fait une crise de manque … de drogue mais je sais pas laquelle … et non … on appelle pas l’ambulance. »
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Mer 22 Juil 2015 - 11:15
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La chute. Encore. Inlassablement. Et l'obscurité. Une couleur encore plus sombre que le noir. Sale. Bien plus sale. Puis la douleur. Toujours. Miharu était prisonnier dans son propre corps. Pris au piège. De la même façon qu'un papillon piégé dans un cube de verre, il buttait aux parois, ne pouvant atteindre cet "ailleurs", cet autre côté qui lui était propre. Celui dans lequel il se devait de vivre. Pas dans cette cage de chair meurtrie, dans ce corps si lourd qu'il semblait chargé de plomb. Il devait sortir. Car, derrière ce rideau d'acier abattu devant ses yeux, devant ses sens, de l'autre côté, il y a avait quelqu'un. Quelqu'un qui l'aidait.
Il ne pouvait pas l'atteindre. Mais, néanmoins, pouvait la sentir. Et c'était sûrement ce qui rendait la chose encore plus douloureuse. Il ressentait la chaleur de ses paumes, de ses bras, suivie de la fraicheur, une délicieuse fraîcheur, sur son front, dans sa nuque, sur son torse. Il percevait aussi les accents doucereux de sa voix, son ton réconfortant, bien qu'incapable de comprendre un traître mot. Dans son univers, seules les sensations, diffuses et entrecoupées, semblaient trouver leur place, et non les choses complexes de l'autre monde, telles que les mots et leur sens. A la manière d'un nourrisson, ou bien encore d'un animal, simplement guidé par la part d'instinct primaire qui somnolait en lui, le jeune homme n'arrivait à décrypter ce qui l'entourait qu'à l'aide des inflexions paisibles des paroles de la jeune femme. C'était un voyage au bout de la nuit. Il se laissait guider, emporter par quelqu'un dont il ignorait absolument tout -et ce jusqu'aux traits de son visage-, marchant sur un chemin tortueux et semé d'embûches qu'il ne pouvait pas même voir. Sa conscience apparaissait de courts instants avant de disparaître, lui faisant perdre toute conception, aussi approximative était-elle, du temps qui passait. Celui-ci était interminable. Le jeune homme ne pouvait dire depuis combien de temps il se trouvait dans cet état, mais cela pesait sur lui comme une éternité. Il aurait pu cauchemarder dix années durant, cela aurait certainement prit le même temps. C'était insupportable. Tout bonnement insupportable.
Il s'écoula donc un certain temps -qui lui sembla tellement long- avant qu'il ne finisse par se calmer légèrement. La douleur qui courait dans son corps, s'écoulait dans ses veines par de violents spasmes, partait decrescendo. Le feu s'étouffait doucement, et l'étau qui enserrait sa poitrine relâcha sa prise, lui permettant de faire entrer une grande bouffée d'air dans ses poumons. Seul son cœur -la pièce maîtresse de son organisme; sa plus grande fragilité- continuait de tambouriner à intervalles irréguliers. Miharu suffoqua bruyamment avant de laisser échapper de faibles gémissements. Dans ce genre de moment, lorsque son corps se retrouvait soudainement libéré de sa chrysalide de douleur, revenir à la réalité lui était presque incongru, lui déclenchant comme un choc. Il émergeait. Enfin. Sa tête se renversa en arrière alors qu'il se crispait dans un dernier spasme, ses mains agrippant machinalement le tissus des draps tout en les serrant une longues secondes entre ses poings fermés. Puis, progressivement, la vue lui revint. La lumière, apparaissant d'abord par toute une multitude de taches lumineuses, floues et incertaines, semblait danser devant ses yeux. Une lumière douce et tamisée. Réconfortante. L'ambiance-même de l'endroit semblait l'être. Son regard qui fixait le vide d'une façon jusqu'à lors imperturbable, s'accrocha soudainement sur un mouvement. Une nouvelle forme. Un bras qui  se tendait vers lui, vers son front. Un bras qui était rattaché à un corps : celui de la jeune femme. Miharu battit des cils. Ferma ses paupières un instant. Lentement -mais sûrement- les mécanismes de son cerveau se remettaient en branle, éveillant sa conscience égarée dans un coin de sa tête. Les pensées étaient confuses. Incertaines. Que venait-il réellement de se passer ? Où était-il ? Comment y était-il parvenu ? Avec qui ?...ses sourcils se froncèrent, une violente migraine l'assaillant sous le poids de l'effort qu'il était en train de faire. Trop long. Les choses étaient trop longues à venir. A moins qu'il était trop tôt. Trop tôt, oui. Peut-être. Sûrement. Le jeune homme était encore trop confus pour parvenir à réfléchir convenablement. Des images, sensations et sons se mélangeaient dans sa tête, formant un tout incompréhensible. Il tenta de bouger un de ses bras, gémit une nouvelle fois. Bouger faisait mal. Réfléchir faisait mal. Se souvenir, aussi. Il rouvrit les yeux, sa vue ayant recouverte toute son acuité visuelle. L'endroit -qu'il identifia comme une pièce- lui apparu soudainement dans le moindre détails. Une chambre. Il se trouvait dans une chambre, sur un lit. Et sur ce même lit, assise non loin de Miharu, se trouvait la jeune femme. Ce fût à peine s'il osa la regarder. Il se redressa avec une extrême faiblesse afin de se mettre lui aussi assis puis, ramenant ses genoux vers son torse, il se recroquevillant sur lui-même, dissimulant son visage dans la couverture qui le bordait. Il trembla. Réalisant qu'il n'avait plus de haut et que son dos était moite, couvert de sueur, il pensa qu'il avait froid. Mais il avait tord. Il avait honte. Simplement honte. Et mal. Mais d'une souffrance psychologique. Il ne voulait pas qu'on le voit dans cet état. Pas elle. Il ne voulait pas qu'elle le regarde, ni son visage blafard, creusé par la douleur, ni son corps maladif et torturé. Il trembla de plus belle, se crispa. Une boule venait de se former dans sa gorge, déclenchant de violents picotements sous ses paupières. Il était si faible qu'il n'arrivait même plus à pleurer.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Mer 22 Juil 2015 - 13:10
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IL Y A DEUX VERSIONS DE CHAQUE PERSONNES. UNE QUE NOUS OSONS DÉVOILER ET L'AUTRE, CELLE QUE L'ON CACHE PARMI TOUS NOS SECRETS. ON APPREND A FAIRE CONFIANCE QUAND UN SOURIRE NOUS RASSURE MihaBae.



Elle laisse tomber son téléphone sur le coin de son bureau. La réponse elle l’attendra, mais sa présence lui parait plus utile auprès du jeune homme. Une crise de manque … elle n’a jamais eu à en vivre, mais elle en a vu, et des moches. Des corps qui semblaient ne devenir plus que des enveloppes de chaires sans vie. Ils ont tous la même histoire, ils ont tous commencé une fois, rien qu’une fois, persuadés de ne jamais devenir accroc en goutant du bout des lèvres. Premier mensonge, première illusion. On se fourvoie, on se ment à nous même pour le simple plaisir de pouvoir prétendre qu’on a le contrôle, qu’on vit notre vie comme on l’entend … Et ça elle la brune l’a bien compris. Elle l’a toujours compris à vrai dire. Elle pensait pouvoir aider les autres en leur ouvrant les yeux, mais la vérité est parfois trop brutale, trop douloureuse, alors aujourd’hui elle se contentait de simplement aider à distance. D’être là, d’être présente, sans jamais connaitre les réponses, sans jamais chercher à savoir … Pourquoi ? Comment ? Chacun avait sa vie et chacun se cachait derrière ses secrets. Et finalement ça lui allait, de ne pas s’immiscer dans la vie dans gens, parce que eux, il n’en voulait pas de son aide. Pas vraiment. Passant doucement son gants d’eau fraiche sur le visage du jeune homme Bo Bae ne pouvait s’empêcher de s’imaginer ce qui l’avait amené jusqu’ici. Et si elle s’était sentie rassurée dans un premier temps de savoir qu’il n’avait pas été tabassé, elle se rendait compte que la drogue était quelque chose de beaucoup plus inquiétant. Parce qu’il ne pouvait pas fuir, parce que ce n’était pas qu’un soir, parce que c’était à vie quand on n’avait pas la force de lutter. Parce qu’elle trouvait dommage qu’il en vienne à gâcher sa vie comme ça … parce qu’il était jeune et qu’il méritait autre chose que de se laisser crever … oh oui ça elle en était intimant persuadée. Et elle savait qu’elle ne pourrait rien faire si je le jeune homme refusait de la laisser approcher, et elle savait qu’il risquait de s’enfuir à la minute où sa crise se calmera … Il veut fuir, il voudra fuir, parce que c’est toujours comme ça qu’on agit. Plus elle regarde son visage et plus son cœur se serre. Sa douleur est si présente que Bae se sent frustrer de ne pouvoir l’aider … appeler une ambulance aurait sûrement été la meilleure chose à faire … mais une fois à l’hôpital ils l’auraient mis de force dans un centre de désintox, ils l’auraient forcé à suivre une cure et il aurait souffert, bien plus que ce soir. Il aurait souffert et Bae se rendait compte qu’elle ne lui offrait rien de salvateur. La souffrance ou la drogue si meurtrière. Au final … ses deux choix lui semblaient revenir au même. Faire du mal pour faire du bien. Son portable vibra et elle s’en saisie rapidement. La réponse qu’elle put y lire la dépita mais elle releva un regard qui se voulait confiant vers le jeune homme … elle l’aiderait à passer les prochaines heures et quand il aura assez de lucidité, et quand il aura décidé de rester, elle tentera de discuter avec lui … Les gémissements du jeune homme lui firent à nouveau mal au cœur. Elle se glissa sur le lit et l’aida à s’allonger sur le côté. Il roula en position fœtal et après un court instant d’hésitation, la jeune femme vient se blottir contre lui. Elle ne le connaissait ni d’Adam ni d’Eve. Il aurait pu être dangereux. Il aurait pu s’en prendre à elle qui sait, dans un éclat de panique. Mais il y a une certaine douceur chez cet enfant qui la touche en plein cœur. Elle se love dans son dos et le serre contre lui en le berçant, la seule misérable petite chose qu’elle se sent capable de lui offrir … Elle passe une main dans ses cheveux et se veut rassurante. Après de longues minutes le jeune homme semble s’apaiser enfin et sombrer dans un sommeil, un pseudo sommeil, où la douleur s’efface. Tout du moins, Bo Bae l’espère de son tout son cœur. La jeune femme finit par se relever et le laisser s’endormir, surement épuiser de lutter comme il le fait. Voilà tout ce qu’elle peut faire pour lui. La couverture sur son corps, elle passe de temps en temps son gant sur son front pour baisser la température de son corps qui lutte pour survivre. Dehors il fait encore nuit. Elle aurait bien dormi aussi, mais elle a trop peur de rater son réveil. Alors elle se contente de rester assise sur ce rebord de lit à la regarder grimacer parfois dans son sommeil. Elle dégage une mèche de son front et caresse sa joue doucement. Est-ce que ce sommeil comateux lui fait un peu de bien … ? La fatigue qui se lit sur son visage est presque pesant. Et après de longues heures, ou minutes, la jeune femme ne sait même plus, son protégé d’une nuit fini par bouger. D’abord un peu, sortant lentement de sa léthargie, puis il ouvre les yeux sans vraiment comprendre ce qui l’entoure. Elle le fixe un instant, prête à répondre à la moindre de ses questions. Et finalement il se redresse. Le souffle court, Bae ne sait pas comment réagir ni quoi lui dire. Il se recroqueville sur lui-même et enfouie son visage dans les couvertures. Elle ne s’attendait pas à ça, elle doit l’avouer. Elle déglutit et le fixe, se surprenant à retenir son souffle. Elle se lève soudain pour attraper un t-shirt qui doit probablement appartenir à Shin et vient le déposer devant lui. Elle n’ose plus le toucher, elle ne veut pas l’effrayer … De sa voix la plus douce elle lui murmure «  Hé … tu te sens comment … ? » elle aurait aimé lui raconter qu’elle l’a trouvé dans une ruelle mal en point et qu’elle l’a emmené jusqu’au Kurss, dans sa chambre, pour qu’il se remette. Mais ca lui semblait être un flot d’information pour l’instant inutile. « Je m’appelle Bae … » continue-t-elle optant pour son surnom que pour son prénom … Peut-être que si elle lui donne un surnom il ne se sentira pas obligé de lui donner son prénom. Cette part de soi qui à la fois si général et si intime. Un prénom c’est qui on est. Un surnom c’est qui on veut être. Elle ne voulait en aucun cas lui mettre de pression ou l’apeuré. Elle cherchait juste comment atteindre cet animal blessé qu’elle ne voulait pas voir partir … pas ainsi. Attrapant un verre d’eau qu’elle avait préparé pour lui, elle le fit tourner nerveusement entre ses doigts avant de lui tendre, se rapprochant légèrement de lui. « J’ai ... enfin … tiens si tu as soif … » le t-shirt toujours ne évidence elle le laissait assez près de lui s’il désirait le prendre. Elle ne savait pas s’il aurait assez de force pour l’enfiler mais c’était au moins sa façon de lui montrer qu’elle respectait sa pudeur…

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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Jeu 23 Juil 2015 - 1:31
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Sa tête le lançait affreusement, des éclairs de douleur semblant partir de ses tempes jusqu'à sa nuque, lui vrillant le crâne. Le contrecoup de la crise lui venait comme les dernières ébauches d'un souvenir amer, laissant un goût de fer dans sa bouche et asséchant sa gorge. Trop souvent, Miharu se demandait si les personnes qui se droguaient ressentaient elles aussi la même chose qu'il pouvait ressentir dans ce genre de moment. Une furieuse envie de disparaître. D'un coup, comme ça, sans jamais réapparaître. Parce que le sentiment de honte surpassait tous les autres. Jamais auparavant quelqu'un n'avait pu le voir comme la jeune femme. Hormis des infirmières et son père -ce dernier les appelait, de toute façon- il n'y avait jamais eu personne d'autre. Lorsqu'il était seul et que cet état le prenait, il avait l'habitude de s'enfermer à double tour dans sa chambre, dans la salle de bain, un cagibi ; n'importe quel endroit qui le protégeait du regard des autres. Alors se faire aider par une totale inconnue...il avait envie de disparaître. Immédiatement.
La jeune femme mit un certain temps avant de s'approcher de lui, sans aucun doute pour ne pas le brusquer. Il sentait sa présence, juste à quelques centimètres de lui, comme hésitante. Il fut étrangement surpris de constater qu'il émanait d'elle un agréable sentiment de réconfort, quelque chose d'indéniablement chaleureux. Quelque chose qu'il n'avait jamais réellement connu jusqu'à lors. Il avait déjà connu des semblants de douceur, celle des infirmières qui le soignaient, le couvaient, mais elle le regardaient avec des yeux empreints de pitié, voyant en lui le nourrisson maladif qu'il avait été. Mais elle qui ne le connaissait pas, qui ignorait absolument tout, agissait avec une douceur bien plus marquée. Une douceur spontanée qui semblait venir de sa propre initiative. Même lorsqu'elle lui adressa la parole, la douceur semblait saturer sa voix. Voix qui lui devenait bien familière, l'ayant bercé tout au long de son interminable cauchemar. Miharu resta un instant silencieux et immobile, n'esquissant pas le moindre geste, le temps que ses paroles prirent une signification dans son esprit endolori. Réfléchir ; il devait réfléchir. Il arrivait parfois que le jeune homme ne comprenne plus un traître mot du coréen, langue qu'il avait pourtant appris dès son plus jeune âge. Son esprit était incapable de donner un sens à ces sons que ses oreilles connaissaient pourtant si bien. Il régressait. Totalement. Il lui fallut donc une bonne minute pour comprendre ce que Bae -s'il avait bien compris, il s'agissait de son prénom- venait de lui dire. Il se redressa avec difficulté, n'osant toujours pas la regarder dans les yeux. Ce fut donc avec le regard fuyant et honteux qu'il tenta d'articuler avec peine. "Je...je ne me sens pas bien..."sa voix ne se résumait qu'à un souffle fébrile échappé de ses lèvres sèches. Il accepta en tremblant le verre qu'elle lui tendait, sa gorge recevant l'eau avec douleur et délice mêlés. Bien que la moindre déglutition déclenchât de violents picotements le long de son œsophage, s'hydrater lui faisait un bien fou. Tenant entre ses mains l'objet qui dégageait encore une certaine fraîcheur le long de ses parois, il s'autorisa à regarder la jeune femme. Son visage était empreint d'une profonde inquiétude mais révélait malgré tout une indéniable gentillesse. Bae. C'était elle depuis le début, n'est-ce pas ? Celle qui l'avait aidé, soutenu et bercé tout au long de cette nuit infernale. Il voulu parler, ouvrant vivement la bouche, puis se ravisa, se prenant la tête entre les mains. Les mots ne venaient pas. Les émotions, si. Un trop plein d'émotions, mélange subtile et confus de sensations inexprimables, d'idées informulables. Il se mordit violemment la lèvre inférieure afin de retenir ce flot de sentiments qui lui opprimaient la poitrine, manquant d'éclater. A tout instant. Une nouvelle fois, ses mains agrippèrent les draps, et son regard s'attacha dans celui de la jeune femme, comme s'il y cherchait un quelconque secours. Que devait-il faire ? Partir d'ici, la remercier et la laisser là, lui demander de faire comme si rien ne c'était passer ? Non. Il n'en avait ni le courage ni la force. Rester ? ...pour quoi faire ? A cette question, le souffle lui manqua. Plus il respirait et plus il avait l'impression de s'étouffer.
Il craqua. Bêtement. Parce qu'il avait trop de questions dans la tête, trop d'interrogations suspendues dans le vide, trop de choses, simplement trop. Dans un mouvement précipité, il porta confusément une main à son visage, tentant de dissimuler à Bae les larmes qui commençaient à inonder ses joues cireuses. Il ne savait plus comment les retenir. Il ne savait plus quoi faire. Plus du tout. Il était perdu. Et devant cette femme, cette personne qui lui semblait d'une douceur extrême, il n'arrivait plus à réfréner ses émotions. Il était à fleur de peau, plus sensible que jamais en cet instant précis, dans cette pièce inconnue et en sa compagnie. Plus fragile que jamais. "Excuse moi...excuse moi...je ne sais pas ce qu'il m'arrive", hoqueta-t-il d'une voix brisée. Il se recroquevilla une nouvelle fois sur lui-même comme en guise de défense contre sa propre faiblesse. Il devait se donner du courage. Lever la tête. Retenir ses larmes. Il le devait, oui. Mais il en était incapable. "Je ne sais plus ce que je dois faire..." Miharu se méprisait. Profondément. Lui qui avait toujours dissimulé cette partie de lui même se dévoilait au grand jour, ouvertement, exposant la plus grande de toutes ses vulnérabilités : la solitude. Il se sentait affreusement seul.
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Jeu 23 Juil 2015 - 13:19
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Elle avait l’impression de revenir à l’orphelinat en voyant l’expression perdu du jeune homme ne face d’elle. Comme un pauvre chaton qui ne saurait pas où est sa place. Apeuré dans le noir. Sans savoir où aller, sans savoir en qui avoir confiance … elle était l’aînée, elle était celle qui n’avait jamais été adopté, celle qui était resté, tout le long durant, au cœur de l’orphelinat. Alors elle savait, elle connaissait chacun des gamins présents et les a tous aimé, autant qu’elle le pouvait. Elle a été la mère dont ils avaient besoin. Aussi maladroitement qu’elle l’était à cet âge-là. Ils lui ont demandé, ils ont pris, ils lui ont réclamé et elle offrait, sûre d’elle, sûre de pouvoir les sauver. Et elle en a fait des choses moches pour cet orphelinat, oh oui elle en a fait des choses illégales, persuadée qu’on ne peut sortir de la misère que si on joue avec la justice. Et elle reste toujours persuadée que si l’on veut changer de vie et cesser de n’être qu’un pantin dans les bas-fonds de la ville, c’est à nous de nous donner les moyens de réussir. Alors qu’importe le chemin qu’on prend, le résultat est la seule chose qui compte pas vrai ? Plus les années passent et plus sa certitude s’étiole lentement. Elle aimerait pouvoir croire en quelque chose de plus doux, de plus facile aussi. Le travail ne lui fait pas peur, parce qu’elle sait qu’on a rien sans rien dans la vie. Et si elle se contente de diriger sa vie avec des dictons préfabriqué c’est qu’elle préfère se rassurer avec ça. Au moins elle sait, elle sait ce qu’elle doit faire. Et ce soir c’est prendre soin de lui. De ce jeune homme qui émerge lentement de sa torpeur. De sa douleur. Elle ose à peine lui parler de peur de le brusquer, elle ose à peine croiser son regard, ce regard qu’il semble vouloir fuir. Il prononce enfin quelques mots d’une voix si sèches, si cassés que la jeune femme ne peut s’empêcher de grimacer … Elle a mal pour lui. Elle l’écoute, tente de comprendre ses mots si hachés, si faiblement murmurer. Elle n’oserait pas lui faire répéter et aurait bien trop peur de passer à côté d’une information importante. Quand il boit elle l’aide légèrement à tenir ce verre qu’elle devine lourd entre ses mains tremblantes. Elle repose le verre sur la table de chevet en se retenant de lui passer une main dans les cheveux. Putain, quand elle le voit elle a ces élans d’affections, ceux qui lui serre le cœur et qui lui donne envie de prendre soin du jeune homme dont le nom lui échappe encore. Alors quand elle devine que des larmes sont en train de couler sur ses joues elle écarquille un instant le regard et pince ses lèvres. Pauvre bébé … Elle grimpe sur le lit pour s’asseoir à genoux devant lui et affiche un visage qui se veut amusé et serein. Elle le laisse pleurer un peu, se doutant que ce n’était pas seulement sa tristesse qu’il cachait, mais sa honte. Elle reste silencieuse, écoutant ses paroles qui lui déchirent le cœur. Bae est une jeune femme sensible qui donnerait son aide au monde entier s’il le fallait. Elle est beaucoup trop empathique. Elle se croit assez forte pour sauver quiconque se présente à sa porte. Parfois elle s’oublie, souvent même, mais elle se dit que ça vaut le coup. Mais la vérité c’est que ses sourires deviennent bancals. C’est que son rire se met à sonner faux et qu’elle oublie, elle oublie ce que ça fait de se sentir importante. Elle donne et voit les gens partir, un à un. Elle protège à sa façon, mais jamais la bonne. Elle blesse, elle fait du mal, alors elle doute ; elle ne sait plus ce qu’elle doit réellement faire pour que les choses se passent bien. Elle ose tendre une main vers lui et du bout du doigt caresse doucement le dos de sa main. Puis lentement, en prenant plus d’assurance elle se rapproche de lui, s’assoit si près de lui qu’elle peut sentir les pieds du jeune homme frôler ses genoux de ses pieds sous la couverture. Elle attrape doucement ses deux mains qu’elle glisse dans les siennes et lui sourit presque tendrement. Ses deux paumes chaudes viennent caresser ses joues pour lui retirer ses larmes dont elle supporte difficilement la vue. Elle garde son émotion pour elle et affiche un petit rire doux. «  Et si tu commençais par me donner ton prénom … ou un surnom. » Consciencieusement elle essuie ses joues, bien qu’elle sache que ses larmes ne vont pas se tarir tout de suite. Puis, sans jamais croiser son regard pour ne pas le gêner d’avantage, elle rive son regard sur ses doigts fins et la peau blanche du jeune homme. « Si tu veux tu peux rester dormir ici cette nuit. » Elle remonte la couverture sur son torse et glisse ses paumes chaudes à ses épaules qu’elle frotte doucement. Elle penche la tête sur le côté et mordille sa lèvre « SI tu as besoin de quoique ce soit tu peux me le demander, ne te sens pas gêné … pour une douche, manger quelque chose, des vêtements propres … » Glissant une de ses jambes dans le vide pour palier à une crampe qui pointait le bout de son nez elle fini par lui demander «  Il y a quelqu’un que tu voudrais prévenir … » ca lui vient comme une évidence. Elle aurait pu fouiller son téléphone, voir si quelqu’un s’inquiétait … ou alors ne serait-ce que sortir son portefeuille pour connaitre son identité. Mais tout ça … c’était beaucoup trop pour elle. Elle lui tend alors un tshirt à manche longue «  Tu veux … que je t’aide à le mettre ? » Ses grands yeux noirs de chat se perdent sur son visage et elle continue de lui sourire, sans cesse, laissant quelques mèches de cheveux lui tomber sur le visage. Elle veut vraiment l’aider à se sentir plus à l’aise, sans réussir à savoir ce qui serait bien pour le jeune homme en face d’elle ..
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | Ven 24 Juil 2015 - 1:30
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Son corps tremblait sous le poids de l'émotion. Tout été confus. Chaque pensée, chaque sentiment était flou, embarrassé. Il n'arrivait pas à mettre un nom sur chacun d'eux, ceux-ci formant un tout inintelligible. Il n'arrivait plus à les reconnaître, les dissocier les uns des autres. Il n'arrivait plus à les exprimer. Et ceux-ci, trop longtemps réfrénés, sortaient dans un torrent de larmes. Intérieurement, il se tournait en dérision. Comment pouvait-il se laisser aller de la sorte et se mettre à pleurer, lui qui se voulait être un adulte, et ce d'autant plus devant quelqu'un ? Il y avait définitivement trop de contradiction en lui. Beaucoup trop. Il entendit la jeune femme se rapprocher, grimpant sur le lit avant de rester silencieuse quelques instants. Il n'osait pas parler. Il n'osait même pas bouger. Et encore moins la regarder. Quelle scène pitoyable il pouvait bien lui offrir...pensait-il alors qu'il sentit qu'elle lui frôlait doucement la main. Elle se rapprocha un peu plus, jusqu'à ce que ses genoux touchèrent le bout de ses pieds à travers la couverture, puis se saisit de ses deux mains avant de les faire glisser dans les siennes. Elle se mit à lui sourire avec tendresse, essuyant les petits sillons de larmes qui creusaient ses joues glabres de ses paumes. Il s'autorisa à apprécier ce contact l'espace d'une fraction de seconde, accueillant avec réconfort la chaleur que diffusait la peau de la jeune femme. Le léger rire qui s'échappa de ses lèvres le calme légèrement. Bae n'avait pas la moindre trace de pitié dans ses yeux et encore moins de jugement. Au contraire, elle semblait tenter de le mettre à l'aise avec le plus de naturel possible. Le ton de sa voix était certes mesuré -elle ne voulait sûrement pas le brusquer- mais non forcé. Elle ne cherchait pas à lui arracher des réponses en l'assaillant de question et à vrai dire, cela avait presque le don de surprendre le jeune homme. Elle ne disait rien là dessus, comme si elle avait compris qu'il ne voulait pas réellement en parler. Qu'il ne fallait pas en parler. Toujours avec la même douceur, elle lui demanda son prénom ou surnom, quelque chose qui lui aurait permis de mettre un nom sur sa personne. Il plissa légèrement ses yeux larmoyants, se concentrant l'espace d'une fraction de seconde. C'était déconcertant. Même pour quelque chose d'aussi naturel que son prénom, quelque chose d'aussi instinctif, primaire, il avait malgré tout besoin de réfléchir. Une fraction de seconde, un rien, mais réfléchir malgré tout. Peut-être parce qu'il était malade. Peut-être. "Mi...Miharu..."répondit-il en bégayant, tentant de stopper les nouvelles larmes qui naissant au coin de ses yeux rougis. "Je m'appelle Miharu..." comme si elle s'occupait d'un enfant, Bae remonta un peu plus la couverture sur son torse nu puis lui frotta les épaules dans un geste presque maternelle. Celui-ci lui fit alors réaliser une chose : jamais il n'avait connu cette tendresse maternelle. Jamais une main n'avait frôlé ses joues, ses épaules de la sorte, esquissant cette sensation chaleureuse. Lorsqu'il avait pu pleurer, jamais on ne lui avait essuyé ses larmes. Jamais. Et jamais il n'avait pensé pouvoir la connaître un jour, surtout à un âge aussi avancé. Elle continua à lui parler avec la même intonation dans sa voix, chaleureuse, le rassurant de quoi que ce fût. Il déglutit, sécha ses larmes. Pouvait-on réellement être aussi gentil, aussi tendre avec quelqu'un que l'on venait de rencontrer pour la toute première fois ? "Je voudrais bien rester..." sa voix était plus apaisée, à présent, et il fut en mesure de réfléchir un peu plus calmement. Il n'avait pas à refuser. Il n'avait pas à le faire, non. Car il n'avait nulle part où aller, et faire preuve de fierté en cet instant était simplement inutile. Il avait besoin d'elle. "Je..."commença-t-il avant de s'arrêter brutalement. Non. Il n'y avait personne à prévenir. Strictement personne. Il pensa à son père, bien furtivement, mais écarta cette image de son esprit. Du moment qu'il n'était pas expédié d'urgence à l'hôpital, Miharu avait bien peu d'importance à ses yeux. Et il était certainement trop occupé pour avoir à se soucier de choses aussi futiles. "Non...je n'ai personne à prévenir." termina-t-il après une courte pause. Elle lui tendit un tshirt, s'inquiétant sûrement du fait qu'il pouvait prendre froid en restant aussi peu couvert, se proposant même de l'aider sans se démentir de son éternel sourire. Il hésita un instant avant de s'en saisir avec précaution, refusant son aide par des bredouillements confus. Il l'allait tout de même pas lui demander de faire cela...elle en avait déjà tellement fait pour lui. Il enfila rapidement le haut avec quelque difficulté, mais tenta néanmoins de se débrouiller seul. Il remonta un peu le col jusqu'à son menton, comme par réflexe, forcé de constater qu'il lui était un peu trop grand -peu de chose lui allait, de toute manière, dans la mesure où son corps était particulièrement maigre. Chétif. Il eut un petit soupir d'aise. Il lui portait chaud. Le jeune homme s'assit en tailleur, trouvant une position un peu plus confortable mais essayant par la même occasion de dissimuler sa gêne. Il risqua un regard vers Bae, rencontrant son regard félin, avant de baisser la tête, encore trop honteux pour lui faire face. Il trouva cependant le courage de murmurer quelques mots "Pour tout...pour tout ce que tu as fait...je...merci. Merci beaucoup..."
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Re: MihaBae + There's no trust, until I drown into your eyes | 
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