Décadence × Perkyu

La peur est une maladie qui ronge l’âme de celui qui l’éprouve.

j'avais plusieurs commandes à recevoir pour la soirée du week end à venir au babylon, difficile donc d'être en classe aujourd'hui avec les divers livreurs qui s'amusent à aller et venir dans la boite comme dans un moulin. j'ai passé ma matinée à signer divers bon de commande avant de stocker plusieurs palettes dans la réserve du club, rien de très intéressant, plutôt barbant au final. enchainant par la même occasion divers jeune pour trouver un nouveau dj et une nouvelle barmaid, autant dire que je n'avais pas chômé. c'est donc vers la tombé de la nuit que je viens à regagner le dortoir et donc ma chambre. malgré une conversation quelque peu tendue avec ce cher petit salaud décoloré, je savais qu'il serait là bas à m'attendre pour son tatouage. encore un caprice de sale gosse, enfin, d'un coter je suis plutôt flatté de le voir venir à moi pour se genre de requête, ça prouve que ma réputation de tatoueur n'a pas forcément changé en quelques mois. c'est donc avec vitesse que je rejoins les lieux du rendez-vous, glissant la clé dans la serrure avant de me rendre compte que la porte était encore ouvert. nulle doute, c'était encore le blondinet qui avait omis de fermer cette foutu porte à clé. pour quelqu'un qui ne veut pas être vu, il prend beaucoup de danger je trouve. c'est un jeune homme complètement endormi sur mon bureau que je découvre en poussant la porte de mon domicile de substitution. lamentablement affalé sur le bureau en bois, je m'approche de lui sans gêne et viens lui offrir ma douce et tendre tape sur la tête pour le réveiller. oh, blanche neige.. je sais que tu dois rester ici pour dormir, mais c'est pas encore l'heure, je dois te faire saigner avant donc si tu pouvais bouger ton cul de là que je prépare mes affaires, ça m'arrangerai. la tendresse et moi n'étions plus très ami depuis ma dernière rupture, et pour dire, mes derniers tatouages en date était complètement chaotique, artistiquement parlant, bien sûr. bien que parfait, ils semblaient dégager une mauvaise sensation aux yeux des autres. retirant mon débardeur pour le jeter dans un coin de la pièce, on pouvait découvrir la présence d'une faucheuse sur toute la surface de mon dos. c'était elle mon nouvel amour. cependant, plutôt que de rester dans exhibitionnisme, j'ai préférai me saisir de quelques vêtements de rechange avant de me rapprocher de mon futur client. je vais à la douche vite fait, tu veux venir, histoire de te réveiller ? je veux pas dire mais tatoué un zombie, ça serait peut être tendance, mais j'en suis pas encore à ce stade là tu vois..

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La peur est une maladie qui ronge l’âme de celui qui l’éprouve.

dire qu'il est têtu serait certainement bien trop peu face à la véritable force de son caractère, ce qui j'avoue, m'attirait inlassablement, sinon pourquoi resterai-je derrière lui constamment, à veiller sur ce dernier dans le silence ? peut être suis-je trop idiot de m'inquiéter pour celui qui ne veut ni aide, ni affection ? au fond, moi même, j'étais loin de rechercher affection ou amour, je ne me nourrissais que de drogue, d'alcool et de sexe et ça, n'importe où et surtout n'importe quand. bien que ma cure m'avait rendu neutre à tous les étages, ma sortie de prison quant à elle n'a fait que redonner la lumière à ce qui était éteins depuis bien trop longtemps. s'ajoute à ça mon cancer, que j'avais fièrement combattu, bien que pris en charge de peu, à quelque jour près, j'aurais finis entre quatre planche, si ça c'est pas beau, louper son rêve à cause de quelques malheureux jours. quoi qu'il en soit, le jeune décoloré était devenu l'une des rares personnes à attirer mon attention, que ce soit d'un point de vu amical ou même plus osé que ça, inutile de vous faire un dessin. c'est avec peu de conviction que je reviens vers lui, saisissant fortement son poignet pour le tirer jusqu'à mon lit et en suite le pousser sur ce dernier. ça sera toujours plus confortable qu'un bureau, ptit con. je n'avais pas envie de rentrer dans son jeu, pas ce soir. de ce fait, j'avais complètement ignoré sa remarque au sujet de la ponctualité et ce qui s'ensuit. le laissant raide sur mon lit, je venais à lui tourner le dos pour regagner la petit salle de bain et ainsi y prendre ma douche. ce n'est qu'après quelques courtes minutes que je venais à pointer à nouveau le bout de mon nez dans la pièce, simplement vêtu de mon boxer ainsi qu'un fin débardeur noir. je pris la direction de mon lit, prenant soin de ne pas déranger le jeune garçon pour glisser ma main sous le matelas avant de sortir un vrai bijoux, remplissant mon coeur de satisfaction et de joie. une bière, soigneusement planquée par mes soins. faut dire qu'avoir de l'alcool dans ce foutu établissement, c'était plutôt compliqué. bière à la main, je venais à faire sauter la capsule à l'aide de mes dents avant de venir souffler délicatement contre la joue de mon cadet. lève ton cul blanche neige, tatouage et bière au programme.

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La peur est une maladie qui ronge l’âme de celui qui l’éprouve.

il était désagréable, comme à son habitude. je n'avais même pas envie de lui adresser ne serait-ce qu'un mot. je veux bien qu'il soit blessé, en colère, plein de haine et détruit, mais ça ne lui laisse pas le droit de me traiter comme une merde, tout en sachant que je m'occupe de le tatouer plus ou moins gratuitement. Je suis pas le genre de personne qui regrette ce qu'elle fait ou dit, au contraire, cependant, j'avoue que sa façon de faire est devenue désagréable, pour ne pas dire insupportable et dieu seul sait combien je suis indulgent avec lui, sinon il serait certainement déjà passé par la fenêtre de cette chambre avant d'atterrir tête la première sur le goudron du bas de l'immeuble. Je m'active donc à mes derniers préparatifs, déposant sur son omoplate le modèle, avant de le retiré pour en suite commencer à faire les premières lignes à l'encre noire. je reste silencieux, calme, traçant le contour de l'oeuvre dont j'étais l'artiste. C'est après de longues minutes silencieuses que je venais à stopper mon travail, usant de ce moment pour pause et ainsi siroter quelques gorgés de bière avant de me soucier de l'état du futur porteur. je reprends, évite de bouger ton cul. Le grésillement de la machine se fait à nouveau entendre avant que l'aiguille ne vienne reprendre sa route sur la peau cicatrisé du plus jeune, toujours dans le silence. Vu la taille du modèle de base et du travail que j'avais déjà effectué, il ne restait que quelques minutes avant de terminé le tracé et commencer le remplissage. D'ici une bonne demi-heure, monsieur portera un véritable diable sur cette foutu omoplate, le point positif, c'est qu'il portera quelque chose de moi à vie sur son corps fané. Inutile de faire dans la dentelle, monsieur étant maso, je n'avais pas besoin de prendre de ses nouvelles, perdre du temps à lui demander si il supportait la douleur n'était pas nécessaire, je continuais donc mon travail, toujours dans ce lourd silence, laissant mes pensées dévorer mon esprit. C'est dingue comment le monde pouvait être si petit. Je me suis retrouvé en taule, j'ai du partager ma cellule avec une sous merde, qui actuellement comate sur mon pieu, avant de savoir que son mec avait sauter mon ex. C'est à croire que nous sommes liés par le cul. Ironie du sort, les deux sont de véritables catins, comme quoi, qui se ressemble, s’assemble. Appelons un chat, un chat après tout. Le détail le plus troublant est que malgré sa colère, le décoloré n'a pas l'air de vouloir tourner la page, ce que je trouve, personnellement, vraiment lamentable, mais bon, si il aime avoir des cornes qui lui poussent sur la tronche chaque jours, pourquoi pas. Chacun son petit délire après. Je ne le comprends vraiment pas et je ne veux pas le comprendre, il est perdu et je pense que me foutre dans sa merde à lui ne m'aidera pas à me sortir de la mienne, je joue déjà assez dangereusement tout seul, j'ai pas envie que ce merdeux en rajoute avec sa relation minable. Je le tatoue, il gueule si besoin et ça suffit largement, ni plus, ni moins.

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La peur est une maladie qui ronge l’âme de celui qui l’éprouve.

mes lignes se faisaient de plus en plus longues, plus appuyées et douloureuses, une chance pour moi que l'autre idiot pionçait alors que je lui tuais sa peau. au final, ce manque de délicatesse était une façon de lui faire payer son comportement. je n'étais certes pas un de ses plus proches amis, mais je n'étais pas un chien non plus, j'avais quand même ma fierté et me faire traiter comme un esclave ne faisait pas parti de mes délires, contrairement à lui qui avait un côté maso et soumit, j'étais clairement tout l'inverse, bien que torturé et inconscient. nous étions si semblables et différents à la fois que nos caractères pouvaient avoir l'effet d'une bombe, cependant je passais toujours au dessus, peut être parce que j'avais pitié pour lui. son mec l'avait trompé et c'était sans compter qu'il avait fait ça avec mon ex, donc allez savoir si ce n'est pas un complot, dans tous les cas, il reste quand même très calme face à cette idée, bien qu'énervé. il n'a pas le gout de la vengeance comme moi je pourrais avoir si cela m'arrivait, ce qui avait le don de m'attirer, je devais me faire une raison. alors que je finissais le remplissage après deux heures intensives de dessins sur sa peau blanchâtre, son réveil grognon m'infligea une nouvelle fois son coté râleur et insatisfait, ce qui m'arracha un long soupir.va te faire voir, si t'es pas content dégage. c'est pas tout le monde qui accepterait de tatouer gratuitement comme ça. toujours aussi aimable. en même temps, difficile de l'être quand on vous offres un tempérament de feu à la naissance et que des jeunes cons s'empresse de vous faire chier pour un oui et pour un non. je dépose cependant une crème sur son nouveau tatouage avant de pointé le miroir du bureau. au lieu de faire chier le monde comme un grincheux, va voir si ça te convient ou si t'as besoin d'une retouche.

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La peur est une maladie qui ronge l’âme de celui qui l’éprouve.

silencieux, je restais tout simplement silencieux, refusant de lui adresser ne serait-ce qu'un mot. je n'étais pas forcément susceptible, mais je n'aimais surtout pas être traité comme un chien, j'avais été traité ainsi bien trop longtemps il y a quelques années donc oui, je restais silencieux, grincheux et je ne sais quoi d'autre. appliquant la crème délicatement sur le tatouage, sa remarque sur le prix du tatouage me fit soupirer. je me fichais royalement d'avoir de l'argent pour ça et pour une toute autre chose d'ailleurs. je pense avoir assez d'argent actuellement sans avoir besoin de tatouer quelqu'un. j'aurais très bien pu lui faire payer d'une toute autre façon, mais clairement, l'envie n'était pas là. son comportement étant de plus en plus décevant, j'étais pour rien dans l'infidélité de son mec, donc pourquoi tout me foutre sur la gueule comme si j'étais une brave merde sérieusement ? c'est quoi le problème de ce mec ? incompréhensible. je finis par me redresser, ignorant une nouvelle fois ces dires, préférant simplement me concentrer sur le rangement de mon matériel. jetant l'aiguille à la poubelle, ainsi que le restant d'ancre, je finis par faire face au plus jeune, abordant une attitude froide et quelque peu agressive. ferme ta putain de gueule tu veux. tu veux dormir ici, tu dors ici, mais si c'est pour me balancer ta merde dans la gueule, tu dégages. j'étais peut être un peu trop dur dans mes mots, mais je n'arrivais en aucun cas à me calmer. j'étais dans l'incapacité de comprendre pourquoi il était toujours attaché à cette merde, je restais moi même confus par son attitude et sa façon de penser, au final, je n'avais qu'une envie, c'était de lâcher l'affaire, une bonne fois pour toute et le laisser foncer dans un mur d'acier.[/color][/b]