Ses lèvres sur les miennes me font frémir. Je suis devenu accroc à leur goût dès l’instant où j’y ai gouté. J’ai mis du temps avant d’accepter mon attirance pour cet idiot. J’ai mis du temps avant d’accepter que je pouvais être amoureuse, pour la première fois de ma vie, être vraiment amoureuse, et de l’homme qui est l’opposé même de ce que j’imaginais pour le futur père de mes enfants. Et pourtant … jamais aucun homme ne sera assez bien pour ça, jamais aucun homme ne pourra être meilleur que mon Kouji. Que mon japonais tatoué. Que mon japonais qui m’a dans la peau. Je me moque des convenances quand je suis avec lui, la décence n’a plus de limite et notre amour est un feu sauvage qui ravage tout sur son passage. On est amoureux. Aussi simplement que cette sensation peut être puissante. Accrochée à lui, perchée dans ses bras comme une habitude, je rentre le ventre pour tenir toutes ces choses qu’il met entre nous. Ces choses qui ne visent qu’à me faire plaisir. N’a-t-il jamais vécut un seul jour de notre vie en commun rien que pour lui ? Je l’embrasse chaque fois qu’il met quelque chose entre nous. Taquine, malicieuse je lui vole une multitude de baisers. Sur sa joue. Sur son nez. Et moi je tourne. Et moi je ris. Je me penche aussi pour attraper des bonbons. Attraper des canettes de boissons qui vont pourrir nos corps de sucres. Et on s’en fou. « La pizza ! Et des nouilles ! » Ajoutais-je en balançant mes jambes dans le vide, tendant le bras dans la direction dans laquelle telle une capitaine de navire. J’étais sa proue, il était mon bateau, celui qui me faisait toujours avancer. Je caressais sa joue mais du bien vite me résigner à garder mes bras en coupelle autour de tout ce que je nous faisais acheter. Les cheveux me collaient encore au visage et j’avais les joues rougies par le froid mais j’étais bien contre mon homme. « On peut prendre de la glace ? » demandais-je en clignant des yeux tel un chaton malicieux. Je finis par descendre de mon perchoir en me servant de mon gilet pour tout porter. Gilet trop grand qui me servait enfin. « Bébé c’est lourd. » finissais-je par gémir en affichant une moue boudeuse sur mon visage tendant déjà les bras vers lui pour qu’il porte tout à son tour. Ce n’était pas franchement lourd, c’était plutôt encombrant et ça m’empêchait de gambader partout. « Bébé ? » j’avais repris ma route et je finis par me stopper au milieu d’un rayon avant de me tourner vers lui « Est-ce que des fois je te manque alors que je suis juste à côté de toi. Tu sais comme si … comme si tu m’aimais tellement que rien ne pourrait te combler. » lâchais-je la mine innocente et le cœur pesant si lourdement sur mon estomac. Parce que je suis heureuse Kouji. Je suis heureuse avec toi.

AVENGEDINCHAINS