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my happy little pills (ji hoon)
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my happy little pills (ji hoon) | Lun 17 Aoû - 2:53 Citer EditerSupprimer
Je profite un instant encore du silence apaisant de l'amphithéâtre désert. C'est plus que reposant après une longue journée bien bruyante. Mais bon, je n'ai quand-même pas envie d'arriver en retard alors je finis par ramasser mes quelques affaires -dont celles qui me servent pour les cours d'anglais- et je quitte l'immense pièce. Sur le trajet j'ouvre un peu mon sac et je vérifie, le plus discrètement possible, que la précieuse petite boite de gélules que je me trimballe tout le temps (et encore plus ces trois derniers mois) est bien à sa place. Lorsque mon regard et le bout de mes doigts se posent sur la boite, je soupire rassurée. Non je ne suis pas la toxico du coin et ce n'est pas de la MDMA ou un truc du genre. C'est juste une boite d'anti-dépresseurs. Je suis sous traitement depuis un bon moment maintenant et tout allait mieux les dernières années mais disons que ces derniers mois des crises d'angoisse ont ressurgi du passé et ne m'ont pas laissé d'autre choix que de reprendre. A un rythme peut-être trop effréné, certes. Mais ça m'aide alors ce n'est sans doute pas si grave. Ou en tout cas j'aime m'en convaincre.
Je soupire, referme le sac et me dirige à grandes enjambées vers la salle de classe dans laquelle ont toujours lieu mes cours particuliers. Je toque. Aucune réponse. Je tente d'abaisser la poignée. Toujours aucune réponse. J'extirpe mon portable de la poche de mon jean et jette un coup d’œil à l'heure. Oups, évidemment il fallait que je sois en avance...
haewon&jihoon ◮ my happy little pills, take me away.
En général j'adore le moment qui suit la fin des cours. Enfin, pas toujours je dois l'admettre. C'est essentiellement lorsque je me rends compte que je n'ai pas à rentrer tout de suite au dortoir et à me retrouver toute seule avec pour seule occupation quelques travaux à potasser et des réflexions (bien) trop profondes et négatives sur ma vie. A la place, de temps en temps, je prends des cours particuliers d'anglais avec le président de ma fraternité, Ji Hoon. C'est utile pour deux raisons -dont une vraiment importante, et je suis incapable de déterminer laquelle vient avant l'autre- : je peux perfectionner mon anglais et ainsi espérer pouvoir un jour voyager pour faire des photographies partout dans le monde et je peux aussi échapper à mes perpétuelles introspections. Enfin ces derniers temps les introspections ont plus souvent dominé ma vie que les cours particuliers. Et pour cause puisque je suis restée un petit moment sans voir mon prof. Pourquoi ? Excellente question. Excellente question dans le sens ou je n'ai pas la réponse. Et puis ça ne m'a jamais ne serait-ce qu'effleuré l'esprit de lui demander depuis que j'ai repris les cours. C'est sa vie après tout. Quand j'y pense, je trouve essentiel de préserver mon jardin secret et j'imagine qu'il en va de même pour les autres. Alors je ne l'ai pas interrogé. J'ai juste repris les cours du jour au lendemain, avec d'avantage d’assiduité vu que j'avais (presque) commencé à rouiller un peu. Et me revoilà de nouveau avec ma petite routine et ce sourire distinctif aux lèvres quand je n'ai pas à rentrer tout de suite après le dernier cours théorique de la journée.Je profite un instant encore du silence apaisant de l'amphithéâtre désert. C'est plus que reposant après une longue journée bien bruyante. Mais bon, je n'ai quand-même pas envie d'arriver en retard alors je finis par ramasser mes quelques affaires -dont celles qui me servent pour les cours d'anglais- et je quitte l'immense pièce. Sur le trajet j'ouvre un peu mon sac et je vérifie, le plus discrètement possible, que la précieuse petite boite de gélules que je me trimballe tout le temps (et encore plus ces trois derniers mois) est bien à sa place. Lorsque mon regard et le bout de mes doigts se posent sur la boite, je soupire rassurée. Non je ne suis pas la toxico du coin et ce n'est pas de la MDMA ou un truc du genre. C'est juste une boite d'anti-dépresseurs. Je suis sous traitement depuis un bon moment maintenant et tout allait mieux les dernières années mais disons que ces derniers mois des crises d'angoisse ont ressurgi du passé et ne m'ont pas laissé d'autre choix que de reprendre. A un rythme peut-être trop effréné, certes. Mais ça m'aide alors ce n'est sans doute pas si grave. Ou en tout cas j'aime m'en convaincre.
Je soupire, referme le sac et me dirige à grandes enjambées vers la salle de classe dans laquelle ont toujours lieu mes cours particuliers. Je toque. Aucune réponse. Je tente d'abaisser la poignée. Toujours aucune réponse. J'extirpe mon portable de la poche de mon jean et jette un coup d’œil à l'heure. Oups, évidemment il fallait que je sois en avance...
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Lun 17 Aoû - 22:19 Citer EditerSupprimer
My happy little pills
Moon Ji Hoon & Choi Hae Won
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Je relevai lentement ma tête pour m'observer un court instant devant le miroir de la chambre, mes doigts boutonnant avec précision le dernier bouton de ma chemise. Je glissai le bout de mon majeur sous un oeil pour tâter ma cerne, et je poussai un petit soupir. Bon sang, on aurait dit que j'avais fait la guerre. Un mois de dépression, ça ne m'avait franchement pas aidé. Je tournai vivement les talons et attrapai ma sacoche où étaient soigneusement rangés mes cahiers de cours, puis je quittai ma chambre ainsi que le dortoir, direction l'université où de nombreux cours de tutorat m'attendaient. Une chance de ne pas avoir cours ce jour-là, je pouvais rassembler tous mes cours de soutien linguistique ce même jour. Au moins, je pouvais avoir mes autres jours de libre pour suivre mes propres cours et aussi gérer la fraternité pour laquelle, je devais l'avouer, je consacrais la majeure partie de mon temps libre. Je poussai les portes du bâtiment de cours, et je récupérai à l'accueil les clés des salles que la secrétaire scolaire m'avait gentiment mis à disposition. Je la remerciai dans un sourire poli, et je grimpai les escaliers vers mon premier cours. Voilà, la routine s'était réinstallée, et bizarremment elle ne m'avait pas manqué.
Je revenais de si loin, en y revenant. Un séjour à l'hôpital, une prise de conscience que j'avais vraiment déconné dans cette vie pourtant si rangée... Un seul être vous manquait, et tout était dépeuplé, non ? Mon père me manquait toujours autant. Sa mort me fendait encore le coeur. Mais j'avais compris par le biais de mes proches que se détruire n'était pas la solution. J'avais pu y passer, bon sang ! Etait-ce vraiment ce que je voulais ? Mourir, pour revoir peut-être papa de l'autre côté ? Non. J'avais agi en véritable con égoïste. Ma famille ne pourrait pas supporter une nouvelle perte. Celle de mon père avait déjà fortement affecté tout le monde, moi le premier. Il fallait avancer, porter le deuil mais la tête haute. Fière. Parce que mon père avait été un soldat des plus méritants. Un héros pour sa nation. Un patriote pur et dur. A mon tour de me montrer aussi fort que lui.
Je sortis de mon cours de soutien et jetai un oeil à l'heure. Puis, je sortis mon agenda que je gardais toujours sur moi parce que j'avais un planning tellement chargé que je devais tout noter maintenant. J'avais tellement de responsabilités sur mes épaules, et j'étais tenté de dire que le travail me permettait d'avancer dans ma dépression. Je portais peut-être encore les traces de mon overdose d'anti-dépresseurs sur le visage, mais je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour y remédier. Prochain rendez-vous: Choi Hae Won, une petite pyobeom qui avait besoin de soutien en Anglais. Ni une ni deux, je ramenai la anse de ma sacoche sur mon épaule, et je descendis les escaliers pour rejoindre l'autre salle de classe. Avec chance, la demoiselle était déjà présente. Je pressai le pas, le dos droit, avant d'élever ma voix pour qu'elle me remarque. « Choi Hae Won ! La ponctualité est ton fort, décidément. » Je m'arrêtai à sa hauteur et la saluai gentiment, puis je sortis la clé pour ouvrir la salle de classe et l'invitai à entrer. « Tu te sens d'attaque pour ce cours ? Je ne te ferai pas de cadeau, tu le sais. » Oui, la routine était sûrement le meilleur moyen d'oublier qu'un mois auparavant, j'étais à l'hôpital. Qu'un mois auparavant, j'étais un moins que rien. Mais ça, est-ce que ça avait changé aujourd'hui ?
Je revenais de si loin, en y revenant. Un séjour à l'hôpital, une prise de conscience que j'avais vraiment déconné dans cette vie pourtant si rangée... Un seul être vous manquait, et tout était dépeuplé, non ? Mon père me manquait toujours autant. Sa mort me fendait encore le coeur. Mais j'avais compris par le biais de mes proches que se détruire n'était pas la solution. J'avais pu y passer, bon sang ! Etait-ce vraiment ce que je voulais ? Mourir, pour revoir peut-être papa de l'autre côté ? Non. J'avais agi en véritable con égoïste. Ma famille ne pourrait pas supporter une nouvelle perte. Celle de mon père avait déjà fortement affecté tout le monde, moi le premier. Il fallait avancer, porter le deuil mais la tête haute. Fière. Parce que mon père avait été un soldat des plus méritants. Un héros pour sa nation. Un patriote pur et dur. A mon tour de me montrer aussi fort que lui.
Je sortis de mon cours de soutien et jetai un oeil à l'heure. Puis, je sortis mon agenda que je gardais toujours sur moi parce que j'avais un planning tellement chargé que je devais tout noter maintenant. J'avais tellement de responsabilités sur mes épaules, et j'étais tenté de dire que le travail me permettait d'avancer dans ma dépression. Je portais peut-être encore les traces de mon overdose d'anti-dépresseurs sur le visage, mais je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour y remédier. Prochain rendez-vous: Choi Hae Won, une petite pyobeom qui avait besoin de soutien en Anglais. Ni une ni deux, je ramenai la anse de ma sacoche sur mon épaule, et je descendis les escaliers pour rejoindre l'autre salle de classe. Avec chance, la demoiselle était déjà présente. Je pressai le pas, le dos droit, avant d'élever ma voix pour qu'elle me remarque. « Choi Hae Won ! La ponctualité est ton fort, décidément. » Je m'arrêtai à sa hauteur et la saluai gentiment, puis je sortis la clé pour ouvrir la salle de classe et l'invitai à entrer. « Tu te sens d'attaque pour ce cours ? Je ne te ferai pas de cadeau, tu le sais. » Oui, la routine était sûrement le meilleur moyen d'oublier qu'un mois auparavant, j'étais à l'hôpital. Qu'un mois auparavant, j'étais un moins que rien. Mais ça, est-ce que ça avait changé aujourd'hui ?
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Mer 26 Aoû - 1:28 Citer EditerSupprimer
Je soupire et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille alors que je regarde mon professeur particulier (et président de fraternité) s'approcher de moi. Un coup d’œil nerveux à mon sac. J'ai les mains moites, je ne me sens pas très bien. Devrais-je prendre un cachet avant le cours ? Je me mords les lèvres et décide de me concentrer sur autre chose comme par exemple JiHoon qui s'arrête à ma hauteur. Je le salue de mon plus beau sourire. Cependant en bonne observatrice je ne peux pas m'empêcher de remarquer que ses traits sont un peu tirés et qu'il semble fatigué. Ce sont des détails qui m'échappent rarement. Mais je ne dis rien. Les gens ont le droit à leur intimité après tout, je ne suis pas le genre de fouine qui veut toujours tout savoir sur tout et tout le monde. « Quand on n'a rien de mieux à faire... » Je hausse les épaules. « Mais si vous voulez je peux essayer d'arriver trois minutes en retard la prochaine fois, ça pimentera nos deux vies ! » Je lance joyeusement en lui faisant un clin d’œil de gamine fière de sa blague. Il m'invite à entrer dans la salle, ce que je fais immédiatement. Il va falloir se remettre dans le bain et étudier à nouveau. Je ne suis pas sûre d'être totalement prête. D'ailleurs je suis encore moins sûre qu'aujourd'hui soit un bon jour pour ça. J'ai l'impression d'être bien trop anxieuse. « Euh...A vrai dire je n'ai pas trop travaillé mon anglais ces derniers temps...Je sais que c'est pas super sérieux et que j'aurais du bosser deux fois plus en votre absence pour compenser mais... » Un petit sourire d'excuse se dessine sur mes lèvres. « Mais je veux faire de mon mieux pour rattraper tout ça. » La détermination se lit dans mon regard mais le mal-être transparaît sous la forme de mes mains qui s'entortillent compulsivement.
haewon&jihoon ◮ my happy little pills, take me away.
Me changer les idées, c'est ma priorité aujourd'hui. Je pense à la leçon évidemment, mais ce n'est pas le premier truc qui m'est venu à l'esprit en me réveillant ce matin. Je ne me suis pas dit « youpi, je vais de nouveau faire de l'anglais » mais plutôt « génial, je vais pouvoir échapper aux prises de tête interminables qui m'opposent à ma conscience, cette garce ». Voilà ou j'en suis. Me retrouver seule plus de trente secondes m'angoisse. Et lorsque cette anxiété m'attaque sans crier gare je sens vite accourir les frissons, les souvenirs, l'effroi et les maux de tête. Je n'ai aucun contrôle là-dessus. La seule chose qui m'aide (et encore, les effets ne sont malheureusement pas permanents) ce sont les cachets. Droguée, camée, toxico, idiote, qu'ils m'appellent comme ils veulent ; tout ce que je sais c'est que si je ne me jette pas dans le premier fossé venu et si j'arrive encore à puiser dans l'énergie et le minimum de positif qu'il me reste c'est bien grâce à ces pilules. C'est loin d'être glorieux mais c'est comme ça que ça marche. C'est comme ça que je fonctionne désormais. De toute manière ce n'est pas que je n'arrive pas à m'en sortir mais plutôt que je n'ai aucune envie de me détacher de ce quotidien bien réglé qui malgré sa précarité me permet d'être plutôt sereine. Le risque que ça finisse par me rattraper et me balancer plus bas que terre en un quart de seconde ? Je n'y pense -presque- jamais. Ne pas penser, ou en tout cas éviter le plus possible, permet de ne pas se poser trop de questions. Ce sont les questions qui amènent dans leur sillage les remords, les désillusions, les larmes. Sans elles on est bien plus tranquille. Ça ne veut pas dire qu'on est en paix ni qu'on va bien. Les gens qui décident d'arrêter de penser ne sont jamais ceux pour qui tout va bien. C'est encore plus terrible d'être conscient que quelque-chose ne va pas et de pourtant se complaire dans cet étrange équilibre. Je soupire et replace une mèche de cheveux derrière mon oreille alors que je regarde mon professeur particulier (et président de fraternité) s'approcher de moi. Un coup d’œil nerveux à mon sac. J'ai les mains moites, je ne me sens pas très bien. Devrais-je prendre un cachet avant le cours ? Je me mords les lèvres et décide de me concentrer sur autre chose comme par exemple JiHoon qui s'arrête à ma hauteur. Je le salue de mon plus beau sourire. Cependant en bonne observatrice je ne peux pas m'empêcher de remarquer que ses traits sont un peu tirés et qu'il semble fatigué. Ce sont des détails qui m'échappent rarement. Mais je ne dis rien. Les gens ont le droit à leur intimité après tout, je ne suis pas le genre de fouine qui veut toujours tout savoir sur tout et tout le monde. « Quand on n'a rien de mieux à faire... » Je hausse les épaules. « Mais si vous voulez je peux essayer d'arriver trois minutes en retard la prochaine fois, ça pimentera nos deux vies ! » Je lance joyeusement en lui faisant un clin d’œil de gamine fière de sa blague. Il m'invite à entrer dans la salle, ce que je fais immédiatement. Il va falloir se remettre dans le bain et étudier à nouveau. Je ne suis pas sûre d'être totalement prête. D'ailleurs je suis encore moins sûre qu'aujourd'hui soit un bon jour pour ça. J'ai l'impression d'être bien trop anxieuse. « Euh...A vrai dire je n'ai pas trop travaillé mon anglais ces derniers temps...Je sais que c'est pas super sérieux et que j'aurais du bosser deux fois plus en votre absence pour compenser mais... » Un petit sourire d'excuse se dessine sur mes lèvres. « Mais je veux faire de mon mieux pour rattraper tout ça. » La détermination se lit dans mon regard mais le mal-être transparaît sous la forme de mes mains qui s'entortillent compulsivement.
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Mer 26 Aoû - 23:27 Citer EditerSupprimer
My happy little pills
Moon Ji Hoon & Choi Hae Won
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Hae Won était certes très ponctuelle, je la trouvais étrange aujourd'hui. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais un mauvais pressentiment. Une sensation de déjà-vu s'empara de moi, et je décidai de garder cette appréhension pour moi. Elle semblait un peu malade, elle serrait ses mains sur la bandoulière de son sac. Etait-elle stressée ? J'espérais que ce n'était pas à cause de moi. Depuis le temps qu'on travaillait tous les deux, elle devait se sentir à l'aise désormais. Je chassai cette mauvaise idée de ma tête et j'ouvris donc la salle de cours, rangeant ensuite les clés dans la poche de ma veste. Puis, je fis le tour des tables alignées parfaitement, et je pris place au bureau du professeur, puisque pour ce cours-ci, j'étais l'enseignant. Je n'avais aucun diplôme de ce genre, évidemment, je ne faisais que du soutien scolaire, et je remerciais toujours l'université de me prêter des salles de cours quand cela était nécessaire. Je posai mon sac sur le bureau, sans m'asseoir à ma place, et je sortis les pochettes et les manuels de cours. Je fouillai ensuite le fond à la recherche de mes marqueurs que je disposai en ligne sur le tableau blanc. Enfin, je sortis mes lunettes de lecture que je ne quittais jamais lorsque je plongeais mon regard dans les papiers, et je refis plus attention à Hae Won.
Ouais, elle était toujours aussi pâle, livide. Elle semblait vraiment mal. Etait-ce à cause de ce qu'elle m'avait dit plus tôt ? Je pouvais comprendre qu'elle n'ait pas révisé en mon absence, elle avait dû se sentir désorienté quand je l'avais prévenue que je ne ferais aucun cours en Juillet... Elle ne devait pas culpabiliser parce qu'elle avait décidé de ne pas réviser son Anglais. Je pouvais la comprendre, et je savais l'accepter. Alors je penchai ma tête sur le côté et je lui offris un regard lourd de sens. « Tu sais, ce n'est pas grave hein. Ne te mets pas dans des états pareils pour ça. » Je voulais avant tout la détendre avant de commencer les révisions. Si ce n'était pas fait, l'heure se passerait mal. Et cette boule au ventre commençait à s'installer en moi. Je ne devais pas penser au pire. Je ne devais pas penser à l'enfer que j'avais traversé le mois dernier. Je devais uniquement me focaliser sur le cours, juste le cours, et Hae Won bien évidemment. Mais sa détresse apparente avait le don de me rendre dingue et j'avais soudain envie de tout annuler. Mais je me ravisai et pris le pas sur mes mauvaises pensées. « Bon... tu as au moins utilisé l'application que je t'ai conseillée ? Tu sais, sur le téléphone. » Je devais me motiver, et motiver aussi Hae Won qui se prostrait devant moi, sur cette minuscule table. L'Anglais, ce n'était pas inné. Ca s'apprenait. A tout âge. C'était difficile pour certains, rapide pour d'autres, l'important était l'aboutissement de tous ces efforts. Hae Won en faisait beaucoup, et je croyais en son amélioration. Ses aspirations étaient grandes. Ses objectifs étaient clairs. Voilà pourquoi j'avais accepté de l'aider.
Ouais, elle était toujours aussi pâle, livide. Elle semblait vraiment mal. Etait-ce à cause de ce qu'elle m'avait dit plus tôt ? Je pouvais comprendre qu'elle n'ait pas révisé en mon absence, elle avait dû se sentir désorienté quand je l'avais prévenue que je ne ferais aucun cours en Juillet... Elle ne devait pas culpabiliser parce qu'elle avait décidé de ne pas réviser son Anglais. Je pouvais la comprendre, et je savais l'accepter. Alors je penchai ma tête sur le côté et je lui offris un regard lourd de sens. « Tu sais, ce n'est pas grave hein. Ne te mets pas dans des états pareils pour ça. » Je voulais avant tout la détendre avant de commencer les révisions. Si ce n'était pas fait, l'heure se passerait mal. Et cette boule au ventre commençait à s'installer en moi. Je ne devais pas penser au pire. Je ne devais pas penser à l'enfer que j'avais traversé le mois dernier. Je devais uniquement me focaliser sur le cours, juste le cours, et Hae Won bien évidemment. Mais sa détresse apparente avait le don de me rendre dingue et j'avais soudain envie de tout annuler. Mais je me ravisai et pris le pas sur mes mauvaises pensées. « Bon... tu as au moins utilisé l'application que je t'ai conseillée ? Tu sais, sur le téléphone. » Je devais me motiver, et motiver aussi Hae Won qui se prostrait devant moi, sur cette minuscule table. L'Anglais, ce n'était pas inné. Ca s'apprenait. A tout âge. C'était difficile pour certains, rapide pour d'autres, l'important était l'aboutissement de tous ces efforts. Hae Won en faisait beaucoup, et je croyais en son amélioration. Ses aspirations étaient grandes. Ses objectifs étaient clairs. Voilà pourquoi j'avais accepté de l'aider.
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Ven 28 Aoû - 15:09 Citer EditerSupprimer
Je finis par sortir de ma torpeur et marche jusqu'à une place du premier rang. Elle se trouve bien en face du bureau, ce qui est pratique pour un cours particulier. Ça ne sert à rien de se mettre à l'autre bout de la salle. Même si pour l'instant j'aimerais bien posséder le don d'invisibilité pour que mon tuteur ne remarque pas mon trouble. Sincèrement je dois être presque aussi pâle que la mort. Je tire une chaise et m'assoit bancalement dessus. Je tremble un peu. Je ne sais pas vraiment si c'est du à l'anxiété ou à mes maux de tête qui eux-mêmes sont sûrement causés par l'anxiété. Cependant je fais comme si de rien n'était et commence à sortir mes affaires que j'étale sur la table. J'en profite pour extirper discrètement la petite boite de pilules de mon sac. Elle est déjà à moitié vide. Je n'y vais vraiment pas de main morte...Triste constat. Mais les besoins sont les besoins. Quand je vais mal je prends des cachets. J'essaye de ne pas me poser plus de questions. Je cale subrepticement la boite entre mes cuisses et croise mes jambes d'une manière qui se veut décontractée. Comme ça elle est accessible facilement si vraiment ça ne va pas bien. Si ça ne va pas mieux parce que je ne peux pas dire que je vais super bien là maintenant. « Ce n'est pas ça, je...Tout va bien. Je suis prête à travailler ! » Je lève un peu le poing en souriant, montrant ainsi ma motivation. Mais je viens de passer à côté d'une catastrophe puisque j'ai failli m'épancher en commençant à dire que ce n'est pas à cause de l'anglais que j'ai l'air dans un sale état. Vaut mieux que j'évite de trop ouvrir la bouche, ça m'évitera de dire des conneries. « J'ai essayé l'application mais...Je trouve qu'elle manque un peu d'exercices de prononciation. Disons que le vocabulaire ça va, j'arrive à l'apprendre, mais j'ai l'impression que ma prononciation est affreuse.. » Je fais ce que je peux pour me concentrer sur l'anglais. Je décapuchonne même un stylo, prête à écrire s'il y a besoin. Mais ma main tremble et j'ai l'impression qu'on ne voit que ça. Je ne veux pas qu'il remarque à quel point ça ne va pas.
haewon&jihoon ◮ my happy little pills, take me away.
Je le regarde marcher jusqu'au bureau et sortir ce dont il a besoin pour me faire cours. Moi je n'ai absolument pas bougé. Je suis encore là, droite et immobile, tout près de l'entrée de la salle de classe. Une part de moi a envie de fuir tout de suite. Le cours n'a pas commencé, il est encore temps de renoncer. Je songe sérieusement à partir. Parce que j'ai peur que l'anxiété me submerge au point que cela devienne une véritable torture de rester là à tenter d'écouter. Mais je ne fais rien. Je n'esquisse aucun geste. Je me contente de soupirer le plus silencieusement possible. La seconde partie de moi a vraiment envie d'assister à ce cours pour se changer les idées. Puis si je les prends ces cours ce n'est quand-même pas pour rien. J'aime l'anglais et j'en ai besoin pour mon avenir. Maintenant que j'ai l'opportunité de reprendre après un mois de pause, ce serait idiot de ne pas m'y remettre avec entrain. Ou de m'y remettre tout court déjà, même si ce n'est pas avec entrain. Je me sens trop mal pour que l'entrain soit de la partie. Je finis par sortir de ma torpeur et marche jusqu'à une place du premier rang. Elle se trouve bien en face du bureau, ce qui est pratique pour un cours particulier. Ça ne sert à rien de se mettre à l'autre bout de la salle. Même si pour l'instant j'aimerais bien posséder le don d'invisibilité pour que mon tuteur ne remarque pas mon trouble. Sincèrement je dois être presque aussi pâle que la mort. Je tire une chaise et m'assoit bancalement dessus. Je tremble un peu. Je ne sais pas vraiment si c'est du à l'anxiété ou à mes maux de tête qui eux-mêmes sont sûrement causés par l'anxiété. Cependant je fais comme si de rien n'était et commence à sortir mes affaires que j'étale sur la table. J'en profite pour extirper discrètement la petite boite de pilules de mon sac. Elle est déjà à moitié vide. Je n'y vais vraiment pas de main morte...Triste constat. Mais les besoins sont les besoins. Quand je vais mal je prends des cachets. J'essaye de ne pas me poser plus de questions. Je cale subrepticement la boite entre mes cuisses et croise mes jambes d'une manière qui se veut décontractée. Comme ça elle est accessible facilement si vraiment ça ne va pas bien. Si ça ne va pas mieux parce que je ne peux pas dire que je vais super bien là maintenant. « Ce n'est pas ça, je...Tout va bien. Je suis prête à travailler ! » Je lève un peu le poing en souriant, montrant ainsi ma motivation. Mais je viens de passer à côté d'une catastrophe puisque j'ai failli m'épancher en commençant à dire que ce n'est pas à cause de l'anglais que j'ai l'air dans un sale état. Vaut mieux que j'évite de trop ouvrir la bouche, ça m'évitera de dire des conneries. « J'ai essayé l'application mais...Je trouve qu'elle manque un peu d'exercices de prononciation. Disons que le vocabulaire ça va, j'arrive à l'apprendre, mais j'ai l'impression que ma prononciation est affreuse.. » Je fais ce que je peux pour me concentrer sur l'anglais. Je décapuchonne même un stylo, prête à écrire s'il y a besoin. Mais ma main tremble et j'ai l'impression qu'on ne voit que ça. Je ne veux pas qu'il remarque à quel point ça ne va pas.
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Mar 1 Sep - 0:27 Citer EditerSupprimer
My happy little pills
Moon Ji Hoon & Choi Hae Won
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Elle pouvait se voiler la face, se mentir à elle-même, mais on me le faisait pas, à moi. Ca se voyait comme le nez sur sa figure qu'elle n'était pas dans son état normal. Malheureusement pour elle, je savais appuyer là où ça allait mal et je ne lésinais pas sur ce constat accablant. Hae Won devrait peut-être aller se reposer, j'étais responsable d'elle si elle s'effondrait en plein tutorat. Mais elle était si naïve, et si têtue à la fois, que je me décidais à lui laisser une dernière chance. Elle s'assit en face de mon bureau et sortit ses affaires soigneusement, comme moi je l'avais fait avec ma sacoche, puis elle plia ses jambes et avait déjà le stylo dans la main. Bon, avec une telle "motivation" de sa part, je n'allais pas abandonner maintenant et lui ordonner de dormir un peu tellement elle tanguait.
Je me concentrai sur le cours, et notamment sur l'application que je lui avais conseillée d'utiliser en mon absence. C'était bien ce qu'il me semblait. Ce logiciel était très ludique en ce qui concernait l'Anglais écrit, mais rares étaient les exercices oraux. Je savais que j'allais dès lors plus forcer sur la conversation avec la demoiselle, alors je laissai les marqueurs à leur place et je m'assis confortablement sur mon siège, avant de croiser les bras et de m'appuyer exagérément sur le dossier. « Alright then... Let's talk. » Je lui fis un signe du menton dans un petit sourire, attendant de sa part qu'elle prenne les devants, puis je m'accoudai sur mon bureau en faisant attention de ne pas écraser mes cahiers. « So. What did you do this last month ? Practicing a little ? Just a little bit. » Je lui envoyai un nouveau sourire en resserrant mes doigts devant elle pour imager la notion de quantité minime. Ensuite, je posai ma joue sur ma main à plat et je pianotai frénétiquement mes doigts sur la table, attendant une réponse de la part de la demoiselle. J'espérais ne pas parler trop vite avec elle. Mon accent était, je pensais, convenable si on voulait enseigner l'Anglais. Mais ça, elle le jugerait d'elle-même.
Je me concentrai sur le cours, et notamment sur l'application que je lui avais conseillée d'utiliser en mon absence. C'était bien ce qu'il me semblait. Ce logiciel était très ludique en ce qui concernait l'Anglais écrit, mais rares étaient les exercices oraux. Je savais que j'allais dès lors plus forcer sur la conversation avec la demoiselle, alors je laissai les marqueurs à leur place et je m'assis confortablement sur mon siège, avant de croiser les bras et de m'appuyer exagérément sur le dossier. « Alright then... Let's talk. » Je lui fis un signe du menton dans un petit sourire, attendant de sa part qu'elle prenne les devants, puis je m'accoudai sur mon bureau en faisant attention de ne pas écraser mes cahiers. « So. What did you do this last month ? Practicing a little ? Just a little bit. » Je lui envoyai un nouveau sourire en resserrant mes doigts devant elle pour imager la notion de quantité minime. Ensuite, je posai ma joue sur ma main à plat et je pianotai frénétiquement mes doigts sur la table, attendant une réponse de la part de la demoiselle. J'espérais ne pas parler trop vite avec elle. Mon accent était, je pensais, convenable si on voulait enseigner l'Anglais. Mais ça, elle le jugerait d'elle-même.
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Jeu 10 Sep - 15:54 Citer EditerSupprimer
Heureusement pour moi mon tuteur décide de se concentrer sur le cours plutôt que sur mon mal-être. Bien sûr je ne peux quand-même pas m'empêcher de me demander s'il a remarqué mon état. Et si c'est le cas, pourquoi ne dit-il rien ? Est-ce que je fais trop pitié et qu'il ne veut pas en rajouter ? Est-ce qu'il compatis simplement en silence ? Est-ce qu'il comprend ? Et voilà, maintenant c'est moi qui me pose trop de questions. J'en oublie presque d'écouter la leçon qui vient de débuter. Je sursaute presque lorsque la voix de JiHoon retentit dans la pièce. Mes yeux quitte ma feuille, à présent quasiment noircie aux trois quarts par mes dessins, pour se poser sur mon professeur d'anglais. « Y...Yeah. » J'ai la gorge sèche et je butte déjà sur un mot qui est pourtant super simple. Génial ! Il va me prendre pour une idiote. Ou peut-être même croire que j'ai régressé alors que j'ai pourtant fait pas mal de progrès ces derniers mois. Mais ce n'est pas le cas. Enfin je ne crois pas. Disons juste que je suis très nerveuse. J'ai tellement peur qu'il se rende compte que je ne suis pas totalement dans mon état normal. C'est clairement un état de manque. J'ai besoin de mes comprimés. Et là tout de suite je ne peux pas en prendre. J'ai vraiment l'impression que ça va me rendre cinglée. Ma main droite lâche le stylo et vient agripper fiévreusement ma main gauche. « W...Well. Last month was pretty calm. And I'm afraid I haven't practiced enough. » Un petit sourire gêné se dessine sur mes lèvres. Je préfère être sincère. Et puis je lui en ai parlé dès le début du cours de toute façon. J'ai réussi à rassembler suffisamment mes esprits pour que mes mots ne soient plus trop hachés, pour le moment. « That's not... » Je cherche mes mots pendant un instant. « ...very serious, I know. » Mon dieu j'ai tellement mal au crâne. Je pose mon coude sur ma table et mon menton dans ma main, croisant très fort les doigts pour que la douleur passe vite. Il ne doit rien remarquer.
haewon&jihoon ◮ my happy little pills, take me away.
Ma vie est un énorme mensonge. Je me persuade que je vais bien à longueur de journées. J'essaye de convaincre les autres au passage, mais j'ai l'impression que mon sourire de façade a tendance à s'effriter. Il n'est plus aussi crédible qu'auparavant. Il me vient moins naturellement. Je suis obligée de me répéter que si je n'arrive plus à sourire, les questions de mon entourage vont s'accumuler. Certains ne peuvent déjà pas s'empêcher de s'enquérir de mon bien-être à l'heure actuelle, alors j'imagine aisément à quel point ça empirerait si je devenais brutalement aussi terne et grise qu'un jour de pluie. Je ne peux tout simplement pas leur faire ça, leur provoquer une telle inquiétude (presque) injustifiée. Encore une fois je fais passer les autres avant moi. Mais j'ai tellement l'habitude de le faire que ça ne me paraît même plus étrange comme comportement. Ni négligeant envers moi-même. Trop d'empathie. C'est mon moyen bancal de la canaliser. Si les gens ne sont pas heureux autour de moi je suis encore plus chamboulée de toute manière. Ma main tremble encore mais je fais des petits gribouillis dans le coin d'une feuille pour que ça se voit moins. J'espère que ça se voit moins. Je n'ai pas envie qu'il se doute de quelque-chose. Je suis apte à faire face à tout sauf à des questions. Des interrogatoires j'en ai déjà bien trop connu. Comme celui de mes parents, après « l'accident », avec leurs yeux débordant de larmes et leur visage dévoré par la tristesse. Mais c'est une autre histoire. Elle appartient au passé. C'est ce que je m'évertue à accepter. Inutile de dire que ça ne marche pas très bien. Autrement cette petite boite ne serait pas calée entre mes cuisses à l'heure qu'il est, et je serais libre.Heureusement pour moi mon tuteur décide de se concentrer sur le cours plutôt que sur mon mal-être. Bien sûr je ne peux quand-même pas m'empêcher de me demander s'il a remarqué mon état. Et si c'est le cas, pourquoi ne dit-il rien ? Est-ce que je fais trop pitié et qu'il ne veut pas en rajouter ? Est-ce qu'il compatis simplement en silence ? Est-ce qu'il comprend ? Et voilà, maintenant c'est moi qui me pose trop de questions. J'en oublie presque d'écouter la leçon qui vient de débuter. Je sursaute presque lorsque la voix de JiHoon retentit dans la pièce. Mes yeux quitte ma feuille, à présent quasiment noircie aux trois quarts par mes dessins, pour se poser sur mon professeur d'anglais. « Y...Yeah. » J'ai la gorge sèche et je butte déjà sur un mot qui est pourtant super simple. Génial ! Il va me prendre pour une idiote. Ou peut-être même croire que j'ai régressé alors que j'ai pourtant fait pas mal de progrès ces derniers mois. Mais ce n'est pas le cas. Enfin je ne crois pas. Disons juste que je suis très nerveuse. J'ai tellement peur qu'il se rende compte que je ne suis pas totalement dans mon état normal. C'est clairement un état de manque. J'ai besoin de mes comprimés. Et là tout de suite je ne peux pas en prendre. J'ai vraiment l'impression que ça va me rendre cinglée. Ma main droite lâche le stylo et vient agripper fiévreusement ma main gauche. « W...Well. Last month was pretty calm. And I'm afraid I haven't practiced enough. » Un petit sourire gêné se dessine sur mes lèvres. Je préfère être sincère. Et puis je lui en ai parlé dès le début du cours de toute façon. J'ai réussi à rassembler suffisamment mes esprits pour que mes mots ne soient plus trop hachés, pour le moment. « That's not... » Je cherche mes mots pendant un instant. « ...very serious, I know. » Mon dieu j'ai tellement mal au crâne. Je pose mon coude sur ma table et mon menton dans ma main, croisant très fort les doigts pour que la douleur passe vite. Il ne doit rien remarquer.
©clever love.
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Re: my happy little pills (ji hoon) | Dim 13 Sep - 17:30 Citer EditerSupprimer
My happy little pills
Moon Ji Hoon & Choi Hae Won
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID
Elle croyait pouvoir me berner. Mais je n'étais pas dupe. Hae Won n'était clairement pas dans son état normal, et je pouvais le juger par la qualité de ses réponses. Elle m'avait déjà prouvé qu'elle pouvait faire mieux que ça. De plus, je la trouvais très tendue, très inquiète, mal-à-l'aise. Et pourtant, elle s'était habituée à ma présence et à nos cours particuliers. C'était trop tard, Hae Won, autant ne pas se voiler la face. J'avais accepté de faire comme si de rien n'était, pas je ne pouvais pas rester sans rien faire devant tant de détresse. Elle me rappelait le comportement que j'avais adopté le mois dernier, à faire l'ermite chez ma mère. Avachi sur ce canapé. Avec cette mine blafarde et ces cernes qui creusaient mes joues par le manque de sommeil évident dont j'avais été victime. Hae Won portait le mal sur elle, et son corps transpirait de danger. Il fallait définitivement que je fasse quelque chose.
« And lying to me is not very serious. » Je me redressai sur mon siège, croisant les bras sur le bureau, et je plongeai mon regard charbonneux sur le sien déséquilibré. Ses yeux tombaient. C'était comme si ses iris s'apprêtaient à fondre juste devant moi. Elle se retenait énormément. Hae Won faisait preuve de beaucoup d'effort pour ne pas craquer. Une chose louable, si on oubliait le fait que ça la détruisait à petit feu. Et je n'étais pas du genre à m'en moquer. Loin de moi d'interférer dans sa vie privée, mais j'avais envie de lui venir en aide. Son visage se décomposait sous mes yeux, je ne pouvais définitivement pas la laisser dépérir ainsi. « Hae Won... Tu es sûre que ça va ? Tu veux aller aux toilettes ? On peut faire une pause si tu veux. » Je refusais de la forcer à faire comme si tout allait bien. Le cours venait à peine de commencer, certes, mais il lui fallait déjà prendre l'air. En président et "enseignant" attentionné, je faisais passer son bien-être avant l'Anglais. Alors je me levai de mon siège et fis le tour du bureau pour m'approcher de Hae Won, et je me saisis délicatement du crayon qu'elle tenait fébrilement entre ses doigts. « Vas-y... S'il te plait. »
« And lying to me is not very serious. » Je me redressai sur mon siège, croisant les bras sur le bureau, et je plongeai mon regard charbonneux sur le sien déséquilibré. Ses yeux tombaient. C'était comme si ses iris s'apprêtaient à fondre juste devant moi. Elle se retenait énormément. Hae Won faisait preuve de beaucoup d'effort pour ne pas craquer. Une chose louable, si on oubliait le fait que ça la détruisait à petit feu. Et je n'étais pas du genre à m'en moquer. Loin de moi d'interférer dans sa vie privée, mais j'avais envie de lui venir en aide. Son visage se décomposait sous mes yeux, je ne pouvais définitivement pas la laisser dépérir ainsi. « Hae Won... Tu es sûre que ça va ? Tu veux aller aux toilettes ? On peut faire une pause si tu veux. » Je refusais de la forcer à faire comme si tout allait bien. Le cours venait à peine de commencer, certes, mais il lui fallait déjà prendre l'air. En président et "enseignant" attentionné, je faisais passer son bien-être avant l'Anglais. Alors je me levai de mon siège et fis le tour du bureau pour m'approcher de Hae Won, et je me saisis délicatement du crayon qu'elle tenait fébrilement entre ses doigts. « Vas-y... S'il te plait. »
© Gasmask