Beautiful night

Moony & Zhuzhu

Ses yeux fixent la flaque aqueuse au sol, comme un réflexe il essaie de se voir à travers. Evidemment il n’y parvient pas, il fait trop sombre et déjà les semelles de quelqu’un ont étalé l’alcool qui est à présent réduit à l’empreinte laissée par l’inconnu, elle finit par se dissoudre dans son sillage. Il Su lève la tête à la rencontre de ce garçon, sans trop de raisons d’ailleurs. Un sourire se profile sur ses lèvres alors que leur regard se croisent plus longtemps qu’il n’aurait dû durer, pour le maintenir connecté à lui il parle le premier. « Bonne soirée ? » Il ne fait pas de lien direct mais quelque chose le trouble dès lors où il ouvre la bouche, d’ailleurs son air hébété marque ses traits, c’est alors qu’il se souvient. «  Zhu, c’est ça non ? Je ne t’avais pas reconnu désolé. » Il éclate d’un rire franc, se perdant un peu dans son jeu de séduction alors qu’il revoit les scènes de leurs rencontres passées. « Je ne t’ai même pas remercié la dernière fois, merci d’avoir retenu l’ascenseur pour moi j’aurais vraiment été en retard sans toi. » Il penche un soupçon la tête en avant, faisant volontairement tomber quelques mèches de ses cheveux qu'il repousse à l’aide de la seule force de son souffle. Ses yeux se jouent de ceux de Zhu alors qu’ils se plissent en accord avec ses lèvres qui elles, s’étirent pour former un demi-sourire enjôleur. « T’es venu ici tout seul ? » Suite à sa question, sa curiosité le pousse à jeter un regard circulaire autour d’eux mais personne n’a l’air de le chercher dans la foule ou alors, quelqu’un de très discret. « Je t’ai jamais vu ici, la prochaine fois appelle-moi on sortira ensemble. Oh, écoute ça ! C’est une trop bonne chanson. » Il Su qui d’habitude n’est pas aussi expansif à fait taire tout ce qui l’enchaîne de l’intérieur. Lorsqu’il s’accorde une pause avec lui-même, il ne pense plus vraiment à s’opprimer. Fini les faux sourires, les fausses politesses, il s’en acquittera demain. « T’es obligé de danser sur ça avec moi, ça ne se refuse pas mec ! » Il le saisit par le poignet sans même lui laisser le temps de répliquer. Il Su lui jette un regard par dessus son épaule, soutenu d’un léger sourire alors qu’ils se fraient un chemin parmi les danseurs. La musique qui découle des enceintes de la boite est très rythmée, avec des basses si puissantes qu’elles raisonnent jusque dans leur thorax. Il Su commence à s’emballer comme tous les gens autour de lui en sautant sur place, en chantant les paroles, éclatant de rire alors que Zhu embrigadé sur la piste semble un soupçon déconcerté par la vitesse à laquelle la situation a pu tournée.

Déjà bien enivré par les liquides insidieux qui circulent dans ses veines, Il Su le feu aux joues embarque son compagnon de jeu dans une danse plus sensuelle que festive. Le brun prend soin d’échanger des paroles sourdes avec son sauveur d’un jour, qui d’après sa mémoire, n’avait pas été aussi lointain que ça. Tous leurs dialogues passent à travers leurs yeux, dans les prunelles d’Il Su on peut y traduire l’amusement, la frivolité ou encore, le jeu beaucoup plus adulte de la conquête charnelle. Ça ne débouchera peut-être sur rien d’autre que des discussions insensées en fin de soirée, le genre de celles qu’on partage après avoir dansé jusqu’à ne plus pouvoir sentir son corps et avoir bu jusqu’à en perdre la tête, mais il s’en fiche, il se sent vraiment bien avec Zhu, c’est comme s’il y’avait toujours eu une alchimie entre eux qui n’avait jamais vraiment été révélée jusqu’à ce soir. Dans un élan de fougue, il tapote l’épaule de son ami pour lui désigner le bar sur lequel il se hisse pour onduler des hanches avec plus d’ardeur. Le garçon intime son aîné de le rejoindre d’un petit mouvement de tête, hurlant son nom ( couvert par la musique ) dans toute la salle jusqu’à ce qu’il cède à son caprice.  

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Moony & Zhuzhu

«  NON, TOI MONTE ! IDIOT ! » Alors qu’il hurle à s’en rompre la voix, son attention s’attarde ailleurs, plus exactement sur sa gauche. L’une des trois barmaids s’est hissée sur le comptoir en agitant une bouteille de champagne dans le vide pour ensuite l’ouvrir et inonder la foule. Le plus drôle dans l’histoire c’est surement que celui qui à pris le plus de flotte est ce pauvre Zhu.

Complètement hilare, le fêtard se plie en deux en se tenant le ventre et d’un coup il se met à basculer sévèrement en arrière, heureusement  pour lui la barmaid est là pour le maintenir debout. Pour ne pas arranger son état, elle lui propose de boire à même le goulot ce qu’il ne refuse évidemment pas. Il la remercie vite fait en lui criant quelque chose à l’oreille, elle sourit, lui faisant intimement comprendre qu’elle a compris. Il Su redescend donc de son perchoir et pousse Zhu jusqu’à une plateforme ronde, assez large pour y faire tenir deux personnes. Il monte dessus avec lui et pose sa main sur la barre de pole dance qui orne le plateau. «  Eclate toi ! On dirait que t’es tout raide ! Je croyais que t’étais une danse machine ! WOUHOU ! MONTRE CE QUE T’AS DANS LE SLIP ! » Ça y’est il était irrécupérable. Il colle son dos à la barre et se trémousse contre elle en lançant des regards plus du tout subtils à son aîné. Il va jusqu’à faire quelque chose que jamais il n’aurait été capable de faire s’il n’avait pas été aussi épris par l’alcool. Il pose une main sur l’épaule du bel étalon ( haha ♥︎ ), s’empare de sa taille avec son autre main et commence à lui lécher la joue sans aucune raison avant de lui crier dessus : « Le champagne a bon goût sur toi ! » Il lui tape sur le torse en riant beaucoup trop fort et passe vite à autre chose en se prenant pour Tigrou ( ou un mec sous exta' ) en bondissant et en levant les bras en l’air, allant de temps en temps câliner la barre de pole dance.

A un moment donné il s’est même jeté corps et âme dans un but ultime, celui de tourner autour de la barre comme une streap teaseuse. Il y parvient mais à la fin il tombe sur le cul de façon pourtant très élégante ce qui est quand même pas mal incroyable au vu de son état. «  Zhu.. Zhu… » Il est encore au sol et tire sur le pantalon de son keupin. « Entre toi et moi, je crois que j’ai bu juste un verre de trop. » Au bout d’un moment, il va jusqu’à parler aux objets, notamment sa barre en métal adorée. «  Tu penses quoi de moi toi ? » Il voit son reflet déformé par elle et fronce le nez. «  Tu me vois comme ça ? T’as une piètre opinion de moi. Connasse ! » Cinq secondes plus tard, il colle sa joue à la barre et lui susurre. « Je te pardonne. » Il finit par s’assoupir, parlant tout bas alors qu’il pense vraiment avoir parlé sur un ton que Zhu aurait pu entendre. «  Viens poto, je vais te présenter ma copine. » Dit-il en caressant l'objet sur lequel il est complètement avachi. Il lève alors le nez vers lui avec un adorable sourire
d'enfant.« Je crois qu’il faut que tu me ramènes à la maison Zhuzhu. »

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Moony & Zhuzhu

Il s’est simplement laissé porter sans même demandé à son ami où il l’emmenait, ça aurait pu être à l’autre bout du monde, sur un bateau pirate ou même dans un bordel qu’il n’aurait pas protesté ( il n’en avait pas les capacités dans l’immédiat de toute manière. ) D’ailleurs à un moment il s’était demandé comment ils étaient rentrés, à pied, en hélicoptère, à dos d’éléphant ? Tout ce don il se souvenait c’était que ça avait beaucoup bougé et que Zhu avait été un oreiller très confortable avec une bonne odeur en prime, que demander de mieux au peuple ? Il déchanta dès lors où son doux rêve comateux se fit arroser à grandes eaux. «  Mais arrête ! ARRÊTE ! ZHUU ! STOP ! » Il en but de travers tellement il fut surpris.

« Moi sexy ? » Il l’était ? Il ne se souvenait plus… Mais oui qu’il l’était et terriblement même ! Un regain de lucidité s’imposa à lui, c’est alors qu’il lui sourit, un sourire indéchiffrable ceux dont il était le plus fier. Son visage glissa le long des doigts de Zhu, l’inclinant vers le bas. «  Je sais que tu plaisantes mais… » Son regard retrouva celui de l’étudiant pour laisser y sombrer un sentiment suave, presque indécent. « Moi aussi, je pense que tu es… » Ses mots trouvèrent refuge contre les lèvres du brun. Ce fut un baiser plein d’ivresse, désordonné, audacieux au goût délicat d’une insouciance presque enfantine. Tout son corps se raccrocha à lui, d’abord ses doigts qui cherchèrent sa nuque puis ensuite son torse qui trouva un appui solide mais tendre dans le dedans. Les pulsations de leur être était en osmose. Il pouvait le sentir, ça battait dans ses veines, contre sa cage thoracique, il pouvait présumer le moindre heurt contre sa poitrine, celui de Zhu avait quelque chose de mélodieux alors que le sien restait indomptable, s'ébrouant de façon indécise.

Les vêtements de Zhu s’imbibèrent de son eau, son contact chaud contrastait parfaitement avec celui d’Il Su qui lui, était gelé jusqu’à la pointe des cheveux. C’était comme d’embrasser du feu, un frémissement secoua le corps du garçon fait de glace comme pour mieux s’abriter dans les bras du soleil. Sa voix, tiède contre la peau de Zhu s’éveilla comme une brume, distante et éthérée. « Je disais… Je pense que tu l'es tout autant mais mouillé, évidemment. » Il saisit le pommeau de douche à son tour et l’aspergea. Un rire beaucoup plus délicat que celui de tantôt s’empara de lui pour finir par s’estomper tout comme l’eau qu’il coupa. «  En réalité, je ne blaguais pas tant que ça. » Il Su se redressa juste assez pour frôler le nez de Zhu, non sans un sourire et s’empara d’une serviette dans laquelle il s’emmitoufla. «  Tu m’as même pas dit où on est ? Au Pérou ? J’ai toujours aimé les lamas. »

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Moony & Zhuzhu

« Je te réponds : Montre-le moi. » Plus de son, rien que des images. Lorsqu’il disait : « montre-moi » il n’avait pas ça en tête mais il fallait avouer que cette vue-là était beaucoup plus agréable qu’un éventuel Machu Picchu caché dans un tiroir sous l’évier. « Trop de gentillesse tue la gentillesse à ce que je vois. » Il s’essora les cheveux en secouant la tête et laissa tomber la serviette quasi trempée à ses pieds. À l’annonce de cette proposition semi-indécente Il Su arbora un sourire vénéneux. Il était une brèle pour embrasser mais pour le reste il ferait l’affaire ? S’il savait à qui il s’adressait… Heureusement pour lui qu’il avait encore l’esprit trop cotonneux pour se rebeller dans les règles de l'art.

Emporté par sa force, son corps suivi pour s’étendre sous sa hardiesse. Il fut interloqué par ce revirement de situation mais n’en perdit pas le contrôle pour autant, à ces jeux-là il était un adversaire impitoyable. Ses dents vinrent se planter sans aucune pudibonderie dans sa lèvre inférieure, alors qu’il se redressait sur ses coudes pour échanger leur rôle. Sa main droite se cala contre l’épaule de Zhu pour le repousser sur le côté, enjambant par la suite son corps pour le maintenir au piège. Le tissu encore humide qui recouvrait sa peau s’étira progressivement pour finalement disparaître. Il jeta le t-shirt plus loin et défia des yeux son amant éphémère. « Les cours c’est moi qui les donne, idiot. » Son index vint s’abattre sur le nez du garçon en signe de réprimande. Alors qu’il ondulait son bassin juste sous le sien, Il Su s’empara de ses mains dans un geste gracile pour les porter jusqu’à la boucle de sa ceinture qu’ils défirent ensemble. Son corps bascula en avant, son visage fut si près du sien que leur souffle finit par ne faire qu’un. Un baiser était sur le point d’être amorcé, deux centimètres, un centimètre… Puis rien, ses lèvres dévièrent contre sa mâchoire, contre laquelle il étouffa un rire léger, il l’avait traité de débutant ? Il allait payer de sa ruse.

Juste avant de se redresser, Il Su marqua Zhu d’un suçon au niveau du creux de son épaule gauche. Il avait aspiré sa peau jusqu’à la colorer et signa son oeuvre d’un coup de langue. Lorsqu’il le surplomba de nouveau, le plus jeune en profita pour retirer complètement son jean, désormais ils étaient au même niveau. D’un toucher léger il fit pianoter ses doigts contre l’abdomen de sa victime, car oui, désormais il était sa chose, c’est tout. Un soupir, une pulsation plus soutenue du rythme cardiaque, il commençait sincèrement à sentir la fièvre s’épanouir dans ses entrailles, elle allait jusqu’à gagner la moindre parcelle de lui.

« On ne joue plus maintenant. » Il se laissa glisser le long de son corps pour accéder à son boxer dans l’objectif évidemment de lui ôter mais avant ça, il tint à le mettre en bonne condition. D’une caresse linguale il courtisa l’entrejambe de Zhu, sa salive humidifia le sous-vêtement marquant visuellement davantage chaque contour de la virilité de son aîné. La chaleur du désir qu’il éprouva pour lui fut décupler et se ressentit nettement dans chacune de ses actions : de ses mains qui découvraient ce corps non sans une mince fébrilité, de ses yeux qui renvoyaient le besoin d’une cupidité charnelle beaucoup trop intense pour seulement un regard… Et même sa respiration en fut contaminée, souffreteuse et irrégulière… Son torse se synchronisa maladroitement au rythme de cette saccade qui n’en finissait jamais de s’ébattre à la vue de Zhu et de son envie de lui.