J’avais déjà exclue l’option qui consistait à sortir par la porte. C’était impossible et on le savait tous les deux. A part la défoncer avec un buffle... je ne voyais pas d’autre solution. Puis, bien assez svelte et musclée – eh oui, il faut prendre soin de soi les gars- je n’avais pas la force d’un rugbyman, et je pense que c’était pareil pour mon copain vert. Le suivant d’ailleurs du regard, je me demandais encore ce qu’il me préparait. Niveau surprises, je pense qu’on avait aisément dépassé le quota depuis le début de l’après-midi. Quand je le vis monter sur la table, et s’élever jusqu’à l’aération, je ne pus m’empêcher de lâcher un « Oh non... on va pas oser quand même ? ». Puis le voyant enlever complètement la grille, je compris que si, il y avait de grandes chances qu’on le fasse. « Ils vont nous faire interner » ajoutai-je en rigolant. En enlevant ce qu’il me restait de pièces de déguisements, je me dirigeai vers lui, j’attendais qu’il emprunte la voie avant de monter à mon tour sur la table. « Chaud ! Mais par contre si on tombe sur le bureau de Kyong Hee, on est dans le pétrin à vie... mais bon, les requins n’ont jamais peur, n’est-ce pas ? » Moi même en prononçant ces mots, je n’y croyais qu’à moitié, si pas au dixième. Mais bon, concrètement nous n’avions pas d’autres solutions. Alors, le voyant s’immiscer dans ce –fin- conduit sous mon signal, je finis par le suivre, à quatre pattes. On avait pas vraiment de plan des conduits d’aérations –pourquoi on en possèderait un, hein ?- mais le bon sens voulait que pour sortir, il valait mieux aller à droite à la première intersection possible, pour retrouver si possible la direction d’une salle qui donnait sur le couloir par lequel on est arrivé. Les jambes et la tête se cognant un peu partout –parce que mine de rien j’étais quand même une petite asperge- je sentais que cette expédition avait peur de chance d’être concluante, mais on pouvait toujours rêver. « Si on arrivait à atteindre une des salles d’à côté, qui ne soit pas fermées de l’intérieur, ça serait le top ! » puis, essayant de suivre son rythme, j’ajoutai : « C’est toi qui guide, je te fais confiance » tout en ricanant. Je le savais bien que nous étions autant perdu l’un que l’autre.