Don't be scared. Jaxson & Miharu

Jaxson ne semblait définitivement pas d’accord avec lui, soutenant qu’il était adorable. Miharu, encore un peu gêné, ne put malgré tout s’empêcher de rire. Peut-être que cela lui faisait plaisir, au fond. Mais le jeune homme pouvait toujours espérer le voir l’admettre ce fait, jamais le plus jeune ne lui aurait donné raison. Ce n’était pas parce qu’il lui était venu en aide que cela le mettait dans ce genre de catégorie. Il était même certain que d’autres auraient agi de la même façon que lui s’ils avaient été dans le même cas. Puis cela lui avait permis de voir plusieurs facettes de Jaxson dont il ignorait totalement l’existence. Au final, cela avait des bons côtés. Miharu fut soulagé de constater qu’il acceptait sa proposition avec chaleur. Il hésitait à ajouter qu’il pouvait lui faire confiance, mais cela ne lui sembla pas nécessaire : son interlocuteur l’avait sûrement deviné. Le japonais lui avait bien promis qu’il ne dirait rien à personne sur ce qui venait de se passer ; cela était donc valable pour tout. Il lui ébouriffa les cheveux une nouvelle fois et le guitariste se laissa faire sans broncher. Il ne détestait pas ça non plus, quand bien même il n’y était pas habitué. Les dernières paroles de Jaxson le firent soupirer dans un demi-sourire. Il avait donc tant peur de le déranger ? Cette partie-là du jeune homme, elle aussi, il la découvrait peu à peu. Il se leva rapidement puis alla se placer devant lui, une moue amusée aux lèvres. « Tu ne me saoules absolument pas, crois moi » lui répondit-il sur un ton légèrement enjoué. Le guitariste fit ensuite volte face pour lui tourner le dos et regarda droit devant lui. Il avait définitivement choisi le bon endroit : celui-ci était complètement désert. Miharu rentra un peu les épaules et releva sensiblement le col de son sweat. Il commençait à faire froid, ce qui n’était pas étonnant vu l’heure tardive. Après quelques secondes, il se retourna pour jeter un coup d’oeil à Jaxson. Il semblait aller déjà un peu mieux depuis qu’il l’avait ramené ici. Son regard dévia vers les mains ensanglantées du chanteur. Il grimaça. Cela devait lui faire mal, pensa-t-il. « Tes mains... » souffla-t-il, un peu hésitant « ...ça ne vas pas t’empêcher de jouer de la guitare ? Ce doit-être douloureux... » Il afficha un air un peu peiné. Ses phalanges paraissaient assez écorchées.