Jae Hyun, c’est un peu le stéréotype du gars ténébreux et discret des dramas qui dit pas grand chose mais qui n’en pense pas moins. C’est à peine exagéré mais il faut l’avouer, Sen, c’est un grand discret, il raconte pas grand chose sur lui-même, il étale pas sa vie sur les réseaux sociaux, son facebook a été mis à jour en 2012, pour tout dire. Il aime bien conserver sa vie privée…privée, ce qui ne colle pas tout à fait avec son métier actuel et son métier précédant où il était plus ou moins sous les projecteurs, une tête que tout le monde peut voir sur internet, la télé ou les magasines. Comment a-t-il pu s’en sortir dans le petit écran? Grâce à un charisme naturel qui attire, tout simplement. Jae Hyun est un garçon très charismatique et il le sait et en joue, dès qu’il prend la parole, il est doté d’une aisance parfois déconcertante mais cela lui permet de mettre son public à l’aise et attentif, sans oublier son côté amical qui lui donne l’air d’être une personne accessible à tous. S’il a réussi dans ce qu’il fait et qu’il est apprécié, c’est grâce aussi à son sérieux qui lui donne une image de fils et gendre parfait, que ses parents ont toujours aimé coller à la figures des autres familles pleines aux as, Jae Hyun, le garçon dont les mères rêvent de voir leur fille se marier avec mais ça ne l’empêchait pas de finir dans un coin à observer la scène qui se déroulait devant lui à écouter tous les vilains secrets de la haute société. Sen n’a jamais vraiment porté grand intérêt à ces soirées mais il mentirait s’il disait ne pas les aimer, ne serait-ce que pour apprendre tous les secrets et rumeurs qui pouvait ternir un nom. En somme, le jeune homme était un classique exemple “ne dit rien mais n’en entend pas moins”. Froid? Cela ne correspond pas vraiment au jeune homme, disons plutôt qu’il n’est pas démonstratif dans ses émotions, on ne peut pas vraiment prédire ce qu’il pense ou ressent, si vous attendez des câlins et des “je t’aime” à la pelle, passez votre chemin, vous n’y aurez droit qu’en de rares occasions mais il ne se contentera du strict minimum, c’est d’ailleurs pour ça qu’il s’est toujours fait plaquer. Ce manque ne signifie pas qu’il ne se soucie de rien, au contraire. Pour le jeune coréen, la famille est sacrée et étant le plus âgé de la tribu Bang-Son, il a toujours pris à coeur son rôle de modèle pour les plus jeunes, il a toujours été protecteur envers eux, surtout sa petite soeur qu’il surveillait toujours, elle est la personne la plus précieuse à ses yeux et fera tout pour la protéger et veiller à son bien-être.  Elle doit être celle qui le connaît par coeur, qui a vu autre chose qu’un visage impassible. C’est elle qui a enduré ses coups de gueule quand une chose le contrariait et qu’il était prêt à assassiner quiconque venait lui parler dans ces moment-là, celle qui l’a vu rayonner de joie quand il gagnait une course et qui se faisait prendre dans les bras du jeune homme sous la joie du moment mais qui a pu le voir s’entraîner sur son physique. Car le jeune homme est très sportif et aime entretenir son corps, il ne peut pas rester sans rien faire, il a besoin de faire du sport tous les jours, que ce soit le petit jogging d’une demi-heure à l’entrainement intensif à la salle de gym. Mais même toute cette dose de sport ne pourrait jamais remplacer ce qu’il ressentait derrière son volant, alors depuis qu’il a arrêté, il a besoin de retrouver cette sensation d’adrénaline et est devenu un peu plus casse-cou chaque jour. Il n’hésite pas à faire des sports extrêmes comme le saut à l’élastique et en aura encore plus envie lorsqu'on lui déconseillera de le faire, après tout, il aime être libre de ses actions et choix, il estime que personne ne peut lui interdire ou l'obliger à faire ce qu'il souhaite. Il n'a jamais écouté qu'une seule personne, son père, toutes les autres tentatives d'autorité se sont montrés vaines. Mais au fond, rien ne remplacera la F1, il est parfois mélancolique, se perdant dans ses pensées et son passé, parfois se refermant volontairement pour se remémorer. Est-ce une bonne solution? Peut-être pas mais pour Jae Hyun c’est ce qui l’empêche de devenir chaque jour un être de plus en plus désabusé par la vie et qui ne croit plus en rien.

Jae Hyun est né en Corée du Sud d’une mère coréenne et d’un père japonais, tous les deux faisant parti de la haute société coréenne. Les premières années de Jae Hyun ne sont pas tellement intéressantes, comme tous les bébés du monde, il bavait, faisait dans sa couche et pleurait pour qu’on s’occupe de lui. Trois années plus tard, la famille Son accueillait la petite Honoe, la princesse de la famille. Aussi loin qu’il se souvienne, Jae Hyun a toujours accompagné son père lors de ses voyages d’affaire au Japon, c’était comme un moment père-fils rien que pour eux et c’est lors d’un de ces voyages que Jae Hyun découvrit la course automobile, grande passion du père Son. Depuis, dès qu’ils se rendaient au Japon, ils allaient voir des courses, c’était leur petit secret à eux, une passion commune et plus il grandissait et plus il avait pour ambition d’être pilote de course. Au fil des années, la famille de Jae Hyun s’agrandissait de plus en plus, les repas de famille étaient toujours animés, il y avait toujours des gamins pour courir autour de la table ou à casser quelque chose et le jeune homme était considéré comme le plus responsable, l’aîné de tous ces enfants parmi tout ses cousins mais ça ne l’a jamais dérangé. Il était très proche du reste de sa famille, tout comme sa soeur cadette seulement, lorsqu’il eut treize ans, son père eut une promotion et devint représentant Samsung au Japon, obligeant la famille Son a déménager définitivement au pays du soleil levant. Ayant l’habitude de se rendre dans ce nouveau pays, Jae Hyun eut moins de mal à s’habituer à cette nouvelle vie, mais il ne pouvait pas en dire autant d’Honoe.
Il prit un prénom japonais et décida de se faire appeler Sen. Il réussit à s’adapter tout en ignorant ce malaise à l’intérieur de lui, comme s’il n’arriverait jamais à se sentir chez lui. À ses quinze ans, il réussit à convaincre ses parents à piloter des voitures de course et après des années de passion, il put enfin s’installer derrière le volant. Tout son temps libre, il le passait sur les pistes de course, sous le regard fier de son père et celui inquiet de sa mère. Quatre ans plus tard, un représentant d’un club coréen repéra Sen et lui proposa de rejoindre leur club, en Corée du Sud, proposition que le jeune homme accepta sans hésiter. Il était excité de rentrer dans son pays natal mais il avait un peu de mal à l’idée de laisser sa soeur seule avec ses parents mais il se promit de l’appeler tous les jours en espérant que la distance ne serait qu’un détail superflu.
Les quatre années qui suivirent furent sûrement les plus belles de la vie de Sen. Il vivait sa passion, il était bon, très bon même, il avait une notoriété grandissante et il avait même réussit à faire revenir sa soeur auprès de lui lorsque son père démissionna pour créer sa propre entreprise. Il lui aura fallu du temps mais il réussit à convaincre ses parents mais ils acceptèrent à condition qu’elle n’ait plus accès aux ressources de la famille. Sen ne s’attendait pas à cela mais il accepta malgré les difficultés. Tout allait pour le mieux, sa vie semblait être parfaite à ses yeux jusqu’à ce qu’il fut victime d’un accident sur la piste.
Le jeune pilote ne se souvient pratiquement de rien, son dernier souvenir est de voir le paysage en face de lui à l’envers et l’odeur de fumée. A son réveil, il était dans une salle d’hôpital, le bras dans le plâtre, une côte cassée et des bleus un peu partout. Les médecins l’estimaient chanceux de s’en être sorti et qu’il lui fallait du temps pour s’en remettre. Il lui fallut six mois pour bien se rétablir avant de pouvoir retourner sur la piste mais malheureusement, son accident ne l’avait pas laissé sans séquelles. La première fois qu’il pilota à nouveau, tout allait très bien jusqu’à ce qu’il s’apprête à effectuer un virage très difficile seulement au fur et à mesure qu’il accélérait, des flashbacks lui revenaient et il sentait la panique monter en lui, le faisant s’arrêter. Suite à quelques examens psychologiques, les médecins déclarèrent que Sen était inapte, son état psychologique ne lui permettant plus de pouvoir courir comme avant.
Cette annonce eut l’effet d’une bombe pour le jeune coréen, sa carrière était en pleine ascension mais elle se stoppait net. Tous ses espoirs anéantis à cause d’une fausse manoeuvre, d’une panique qu’il n’arrive pas à se débarrasser, qui lui colle à la peau à jamais. Jae Hyun eut extrêmement de mal à se remettre à se remettre à ce qu’il considérait comme une vie banale, il n’était pas dépressif mais il avait beaucoup de mal à trouver quoique ce soit attrayant, il cherchait des substituts mais rien n’égalait la course. On lui proposa de devenir présentateur sportif. Sen ne sut jamais si c’était par pitié ou parce que certaines personnes arrivaient à voir du potentiel. Le jeune homme accepta, pourquoi pas après tout, s’il pouvait toujours faire quelque chose autour de sa passion, c’était mieux que rien. Évidemment, il y avait une condition, Jae Hyun devait reprendre ses études pour terminer son master journalisme, cela faisait mal vu d’embaucher un gars, aussi expérimenté qu’il soit sur son domaine, alors qu’il n’avait pas terminé son master. Sen se résigna et repris ses études à Yonsei pour finir ses études.