keep the fire burning.

min ri & kuan yi

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Tu frappes encore et encore. Sans relâche tu laisses tes poings frapper lourdement le sac de sable qui se trouve face à toi. T'as juste besoin de te défouler. Sans savoir exactement pourquoi. Ni comment. Tu as repenser à lui. Tu as rêver de lui. C'était plus un cauchemar qu'un rêve. Tu t'es réveillé en sueur ce matin. Le souffle saccadé, presque coupé. Et tu n'as pas su décrire ce sentiment. Ce que tu as ressentit. De la peur. De la tristesse. Ou de la colère. T'en sais rien. T'as pas pris le temps de déjeuner. Fallait juste que tu sortes prendre l'air. Que tu penses à autre chose. Et t'as rouler. T'as pris le métro. Et t'as roulé encore. Ta planche étant ton seul moyen de transport en dehors des transports en commun. Et t'es dans la salle. Et tu frappes encore et encore. Tentant en vain de faire fuir toute cette tristesse. Cette haine. Cette rancœur que tu retiens depuis trop longtemps. Tout ce dont tu n'arrives pas à te débarrasser. T'as beau essayer. Il continue de te hanter. Sans même t'en rendre compte un filet d'eau salée se forme sur ta joue. De la transpiration. C'est ce que tu penses. C'est que tu t'obstines à croire. Mais non. Non. Penser à lui te blesses bien plus que tu ne veux le faire croire. Tu n'entends pas la porte de la salle. tu n'entends pas les pas s'approcher de toi. Tu finis par abandonner. Le souffle court. Passant une main sur ton visage pour l'essuyer. Pas franchement utile, mais peu importe. Un long soupire s'enfuit d'entre tes lèvres. Alors que tu te tournes pour pour récupérer ta bouteille d'eau tu tombes nez à nez avec elle. tu pensais pas la voir aussi tôt. tu pensais pas qu'elle apparaîtrait là comme ça. Tu te croyais seul. Seule dans tes tourments. Tu affiches un sourire. Un faible sourire. Un sourire maladroit. Presque inexistant. « Salut Minri .. » Tu ne sais pas quoi dire de plus. Comme d'habitude.

keep the fire burning.

min ri & kuan yi

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J’avais besoin de me défouler. Rester deux heures enfermée dans un amphi à écouter parler un prof, c’était déjà plus qu’assez pour l’hyperactive que j’étais. J’avais déjà la bougeotte et qu’une envie : taper du poing dans un gros sac. J’aurais pu retourner me terrer dans les sous-sols de la maison de mes parents adoptifs où j’avais monté mon QG pour la boxe ou venir squatter au kurss, mais dans les deux cas, les lieux étaient bien trop loin. Alors je choisis de me contenter du club de l’université. Je n’y avais plus mis les pieds depuis plus ou moins un mois. Depuis ma rupture avec Kuan Yi, j’évitais d’y aller, car j’étais certaine de tomber sur lui. Pourtant, je n’arrivais pas à l’oublier, pas encore. Ce n’était pas ma faute d’essayer. Je l’avais aimé, vraiment. Mais la révélation qu’il m’avait faite, était au-dessus de mes forces. Je lui en voulais. Je lui en voulais, car il m’empêchait d’être avec lui comme je l’aimerais, me coupant toute possibilité. Je savais qu’au fond, ce n’était pas sa faute si il était attiré par l’autre sexe, qu’il n’avait jamais voulu me faire souffrir. Mais j’avais mon petit côté rancunier qui ne voulait pas céder. Ma fierté. Ma fierté en prendrait un trop grand coup. Et pourtant… me voilà, entrant dans le grand hall. J’espère secrètement qu’il ne serait pas là, mais comment en aurait-il pu être autrement ? Je soupirais à regardant son dos bouger au rythme des coups donnés dans le gros sac de sable. Je l’admirais un instant, lui que je connaissais depuis si longtemps, lui qui m’avait vu grandir, lui qui arrive encore à me surprendre alors que je pensais tout connaitre de lui. Il m’avait appris tout ce dont je savais sur la boxe. Je lui devais beaucoup de choses, et j’étais certaine qu’il ne s’en rendait meme pas compte. J’avais de quelques pas alors qu’il attrapait sa bouteille d’eau et s’hydrater. C’est à cet instant qu’il me vit. Je baissais aussitôt la tête, détournant le regard quand il croisa le mien, reprenant ma marche. Je pris soin de le contourner pour atteindre le banc le long du mur. « Salut Kuan Yi… » Murmurais-je à peine. Plus de Oppa. Plus de Honey. Pourtant, je crevais d’envie de l’appeler à nouveau ainsi, mais je n’en avais pas la force. Je l’avais vu sa tentative de sourire, mais je n’y répondis pas. Préférant faire l’autruche. J’ouvris mon sac de sport et en sorti un essuie et une petite bouteille que je posais sur le côté. Lui tournant le dos, je retirais mon t-shirt actuelle, dévoilant un haut de corps de sport. J’enlevais ensuite mon legging pour un short de sport. Je n’étais pas pudique et surement pas devant le jeune homme. Je ne l’avais jamais été et ce n’était pas maintenant que l’on était plus ensemble que ca allait commencer. J’attrapais mes gants de boxe que j’enfilais et me tournait vers le gumiho. « Tu me tiens le sac pendant que je frappe ? » demandais-je simplement un peu trop sèchement, le regardant de mes grands yeux, derrière les mèches de mes cheveux un peu trop grandes.