We are a disaster ft Myeonie
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We are a disaster ft Myeonie | Lun 7 Sep - 18:30 Citer EditerSupprimer
Myeonie ? C’était genre mon meilleur ami de la vie. Lui et moi c’était Batman et Robin, genre des super héros ( la tension sexuelle en moins, on était des gosses hein, tout ce qui nous intéressait à l’époque c’était de savoir à quelle heure c’était le goûter et quand est-ce que Bob l’éponge passait à la télé. ) Je lui ai tout donné, mon stylo cinq couleurs ( t’as bien compris, CINQ ! C’était pas un stylo ce truc, c’était une arme nucléaire ! ) Je l’adorais putain ce stylo mais je le surkiffais plus lui, je crois même qu’il a hérité de mon jeu de cartes Pokémon ( il doit pas valoir une fortune, c’est lui qui avait le meilleur jeu à chaque fois. Je lui enviais son Roudoudou, il était trop mignon. ) Même en cours de danse je voulais être avec lui, lorsque c’était des entrainements mixtes, je m’en battais les reins et je faisais ma scène pour qu’il soit mon partenaire ( ça a fonctionné une fois sur deux, c’est qui le patron ? Moi ou moi ? ) Mais bref, c’est pas la question, aujourd’hui c’est plus mon super pote avec qui je partageais mes Mikados ♥︎ à la cantine, aujourd’hui c’est un sale traitre qui m’a abandonné pour devenir une idole… Moi qui voulais plus le voir, dès que j’allume ma télé je vois sa tronche, merci la vie.
J’allais poster des affiches pour mon club mais il nique tout en ramenant sa poire. Je peux pas faire genre je l’ai pas vu déjà parce que nos regards se sont croisés et qu’ensuite, ça doit faire genre la douzième fois que je lui fais le coup ( évidemment j’ai très vite appris qu’il avait rejoint l’université, tout se sait, surtout quand la personne concernée est célèbre. ) Bref, je le vois qui s’arrête à ma hauteur, pour garder la face j’essaie de ne pas lui montrer que je galère avec le rouleau de scotch et les dix milles affiches que j’ai sous le bras qui ont un format tellement énorme que limite un dinosaure à côté c’est une fiotte… M’enfin, j’arrive tant bien que mal à placarder mon annonce puis avec une froideur légendaire je lui lance : « Bonjour » Je fais genre de classer mes affiches, ce qui est ridicule vu que ce sont toutes les mêmes. « Comment tu t’intègres ici ? Il n y’a personne pour te tenir la porte ou te moucher le nez, ça doit être déstabilisant. » Quoi c’était pas sympa ? M’abandonné ça l’était peut-être ?
Je baisse les yeux et vois ses lacets défaits, j’ai envie de lui dire mais en même temps s’il se casse la gueule bah ça me ferai rire alors je le garde pour moi. « J’imagine que parmi les gueux dont je fais parti ça doit pas être facile de se faire une place. C’est bien pour ça que tu as fui l’école de danse, pour vivre avec les grands du monde, tu as bien fait, vraiment. J’aime le fait de voir ta ganache sur des mugs dans le super marché, ça doit être une grande fierté pour toi. » Il allait trop loin ? Nooooon, il le méritait.
We are a disaster
Moony & Myeonie
Myeonie ? C’était genre mon meilleur ami de la vie. Lui et moi c’était Batman et Robin, genre des super héros ( la tension sexuelle en moins, on était des gosses hein, tout ce qui nous intéressait à l’époque c’était de savoir à quelle heure c’était le goûter et quand est-ce que Bob l’éponge passait à la télé. ) Je lui ai tout donné, mon stylo cinq couleurs ( t’as bien compris, CINQ ! C’était pas un stylo ce truc, c’était une arme nucléaire ! ) Je l’adorais putain ce stylo mais je le surkiffais plus lui, je crois même qu’il a hérité de mon jeu de cartes Pokémon ( il doit pas valoir une fortune, c’est lui qui avait le meilleur jeu à chaque fois. Je lui enviais son Roudoudou, il était trop mignon. ) Même en cours de danse je voulais être avec lui, lorsque c’était des entrainements mixtes, je m’en battais les reins et je faisais ma scène pour qu’il soit mon partenaire ( ça a fonctionné une fois sur deux, c’est qui le patron ? Moi ou moi ? ) Mais bref, c’est pas la question, aujourd’hui c’est plus mon super pote avec qui je partageais mes Mikados ♥︎ à la cantine, aujourd’hui c’est un sale traitre qui m’a abandonné pour devenir une idole… Moi qui voulais plus le voir, dès que j’allume ma télé je vois sa tronche, merci la vie.
J’allais poster des affiches pour mon club mais il nique tout en ramenant sa poire. Je peux pas faire genre je l’ai pas vu déjà parce que nos regards se sont croisés et qu’ensuite, ça doit faire genre la douzième fois que je lui fais le coup ( évidemment j’ai très vite appris qu’il avait rejoint l’université, tout se sait, surtout quand la personne concernée est célèbre. ) Bref, je le vois qui s’arrête à ma hauteur, pour garder la face j’essaie de ne pas lui montrer que je galère avec le rouleau de scotch et les dix milles affiches que j’ai sous le bras qui ont un format tellement énorme que limite un dinosaure à côté c’est une fiotte… M’enfin, j’arrive tant bien que mal à placarder mon annonce puis avec une froideur légendaire je lui lance : « Bonjour » Je fais genre de classer mes affiches, ce qui est ridicule vu que ce sont toutes les mêmes. « Comment tu t’intègres ici ? Il n y’a personne pour te tenir la porte ou te moucher le nez, ça doit être déstabilisant. » Quoi c’était pas sympa ? M’abandonné ça l’était peut-être ?
Je baisse les yeux et vois ses lacets défaits, j’ai envie de lui dire mais en même temps s’il se casse la gueule bah ça me ferai rire alors je le garde pour moi. « J’imagine que parmi les gueux dont je fais parti ça doit pas être facile de se faire une place. C’est bien pour ça que tu as fui l’école de danse, pour vivre avec les grands du monde, tu as bien fait, vraiment. J’aime le fait de voir ta ganache sur des mugs dans le super marché, ça doit être une grande fierté pour toi. » Il allait trop loin ? Nooooon, il le méritait.
Emi Burton
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Re: We are a disaster ft Myeonie | Lun 7 Sep - 19:08 Citer EditerSupprimer
Ce fut un choc de revoir Moon Il Su. Moon Moon, le seul ami que Jun Myeon avait eu enfant. Le revoir avait secoué le coeur du petit homme, mélangé entre la joie de le savoir encore en vie et la tristesse de savoir que les choses ne seraient jamais comme avant. Myeonie avait beau essayer de lui parler à nouveau, il se rendait bien compte que son ex meilleur ami lui en voulait énormément. Et il le comprenait. Qui ne lui en voudrait pas, après être parti si subitement du jour au lendemain ? Lorsque Jun Myeon disparut pour devenir idole, Il Su avait été la seule chose qui lui manquait de son ancienne vie, et il avait longtemps pleuré cette amitié perdue. Le revoir après autant d'année n'était donc pas simple, et faisait remonter en lui plein de souvenirs qui le faisait doucement sourire, la mélancolie le prenant. Si seulement on pouvait redevenir amis....ça serait tellement bien. Songe le jeune homme, tandis que son regard croise celui du concerné dans un couloir et qu'il fait tout pour le soutenir à nouveau, loin d'abandonner l'idée de lui reparler. Jun Myeon s'approche de lui en trottinant, l'observant galérer avec ses affiches jusqu'à ce que finalement il ne se mette à parler. Sa voix a tellement changé, elle aussi. Ça faisait vraiment bizarre, comme si la personne en face de lui était une toute autre personne. Il avait grandi, tellement grandi. Ça rendait le petit jaloux. Ils avaient pourtant exactement la même taille à l'époque...Et bien évidemment, ce qui sort de la bouche du danseur n'est pas très sympa. Jun Myeon se mord la lèvre inférieure, contenant son trop plein de fierté pour se forcer à ne pas répondre à ces provocations. Il n'était pas venu pour ça aujourd'hui. « Yah....est-ce que tu m'en veux toujours après autant d'années ? » demande le jeune adulte qui plisse les sourcils, croisant les bras. « C'est arrivé si brusquement à l'époque alors je n'ai pas eu le temps de t'en parler...ça a été difficile pour moi aussi tu sais ? » Les oreilles rouges, Jun Myeon soutient son regard, comme s'il était en colère lui aussi. « Je n'ai pas fui l'école de danse. Devenir idole était mon rêve, alors je l'ai réalisé. » aux dépends de tout le reste. Aux dépends de son amitié avec Il Su qu'il lui avait tant manqué ces dernières années.
« J'aime bien être ici et je me débrouille très bien tout seul, au fait. » S'enquit le jeune homme en s'approchant davantage du danseur pour observer les affiches qu'il portait sous son bras, puis celle qu'il venait de coller au mur. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. « C'est cool de savoir que tu danses encore. Tu as besoin d'aide pour coller les affiches ? » Ce Il Su avait bien de la chance. Jun Myeon n'était pas si gentil en temps normal, mais bon voila, l'idol voulait se faire pardonner pour l'avoir abandonné comme ça et il voulait surtout récupérer leur amitié, si seulement cela était possible. Faisant un pas de plus pour attraper les affiches dans l'optique d'aider son ami, Jun Myeon trébuche sur ses propres pieds ( comme quoi, Il Su avait bien fait de ne pas le prévenir...) et il s'effondre au sol ainsi que toutes les feuilles qui s'éparpillèrent partout sur le sol. Les ramassant à la hâte, Jun Myeon cache sa gêne tant bien que mal et s'excuse, récupérant toutes les affiches qu'il serre dans ses petits bras, ses yeux ronds revenant à son ami, son visage égayé par un sourire candide. « Qu'est-ce que tu es devenu sinon ? »
We are a disaster
Moony & Myeonie
Ce fut un choc de revoir Moon Il Su. Moon Moon, le seul ami que Jun Myeon avait eu enfant. Le revoir avait secoué le coeur du petit homme, mélangé entre la joie de le savoir encore en vie et la tristesse de savoir que les choses ne seraient jamais comme avant. Myeonie avait beau essayer de lui parler à nouveau, il se rendait bien compte que son ex meilleur ami lui en voulait énormément. Et il le comprenait. Qui ne lui en voudrait pas, après être parti si subitement du jour au lendemain ? Lorsque Jun Myeon disparut pour devenir idole, Il Su avait été la seule chose qui lui manquait de son ancienne vie, et il avait longtemps pleuré cette amitié perdue. Le revoir après autant d'année n'était donc pas simple, et faisait remonter en lui plein de souvenirs qui le faisait doucement sourire, la mélancolie le prenant. Si seulement on pouvait redevenir amis....ça serait tellement bien. Songe le jeune homme, tandis que son regard croise celui du concerné dans un couloir et qu'il fait tout pour le soutenir à nouveau, loin d'abandonner l'idée de lui reparler. Jun Myeon s'approche de lui en trottinant, l'observant galérer avec ses affiches jusqu'à ce que finalement il ne se mette à parler. Sa voix a tellement changé, elle aussi. Ça faisait vraiment bizarre, comme si la personne en face de lui était une toute autre personne. Il avait grandi, tellement grandi. Ça rendait le petit jaloux. Ils avaient pourtant exactement la même taille à l'époque...Et bien évidemment, ce qui sort de la bouche du danseur n'est pas très sympa. Jun Myeon se mord la lèvre inférieure, contenant son trop plein de fierté pour se forcer à ne pas répondre à ces provocations. Il n'était pas venu pour ça aujourd'hui. « Yah....est-ce que tu m'en veux toujours après autant d'années ? » demande le jeune adulte qui plisse les sourcils, croisant les bras. « C'est arrivé si brusquement à l'époque alors je n'ai pas eu le temps de t'en parler...ça a été difficile pour moi aussi tu sais ? » Les oreilles rouges, Jun Myeon soutient son regard, comme s'il était en colère lui aussi. « Je n'ai pas fui l'école de danse. Devenir idole était mon rêve, alors je l'ai réalisé. » aux dépends de tout le reste. Aux dépends de son amitié avec Il Su qu'il lui avait tant manqué ces dernières années.
« J'aime bien être ici et je me débrouille très bien tout seul, au fait. » S'enquit le jeune homme en s'approchant davantage du danseur pour observer les affiches qu'il portait sous son bras, puis celle qu'il venait de coller au mur. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. « C'est cool de savoir que tu danses encore. Tu as besoin d'aide pour coller les affiches ? » Ce Il Su avait bien de la chance. Jun Myeon n'était pas si gentil en temps normal, mais bon voila, l'idol voulait se faire pardonner pour l'avoir abandonné comme ça et il voulait surtout récupérer leur amitié, si seulement cela était possible. Faisant un pas de plus pour attraper les affiches dans l'optique d'aider son ami, Jun Myeon trébuche sur ses propres pieds ( comme quoi, Il Su avait bien fait de ne pas le prévenir...) et il s'effondre au sol ainsi que toutes les feuilles qui s'éparpillèrent partout sur le sol. Les ramassant à la hâte, Jun Myeon cache sa gêne tant bien que mal et s'excuse, récupérant toutes les affiches qu'il serre dans ses petits bras, ses yeux ronds revenant à son ami, son visage égayé par un sourire candide. « Qu'est-ce que tu es devenu sinon ? »
Emi Burton
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Re: We are a disaster ft Myeonie | Lun 7 Sep - 22:50 Citer EditerSupprimer
« Est-ce que je t’en veux ? Bonne question. » Bien sûr que je lui en veux ! Il m’a laissé tout seul dans cette école, j’étais devenu l’ombre de moi-même. Tous les matins avant qu’il disparaisse j’allais le chercher pour qu’on s’y rendent ensemble, le premier jour où j’ai dû faire le trajet tout seul j’ai machinalement fait le même parcours jusque chez lui mais le petit garçon qui était sorti de la maison n’était pas celui que j’avais espéré retrouver. Ce jour-là a été terrible à encaisser, c’était comme de vivre un deuil, j’avais subi l’abandon de mon meilleur et sans que je ne me l’avoue, je n’ai jamais vraiment réussi à m’en remettre. « Je t’en veux oui. » En même temps ça se lit sur mon visage, je porte un masque d’indifférence, il est lourd mais je ne peux pas m’en défaire, c’est lui qu’il l’a forgé, c’est sa faute, sa faute.
« Ça a été difficile pour toi d’être célèbre, adulé et aimé pendant que moi j’étais seul avec mon père que je ne peux pas encadrer, seul avec mes problèmes et mes combats qu’on partageait ensemble avant. Oui, je pense que tu as dû énormément souffrir. » Il a suivi ses rêves ? C’est bien qu’il continue de courir après, je vais surement le ralentir, c’est ce qu’il a dû penser à l’époque et ce qu’il continue sans doute de penser aujourd’hui. Je ne relève pas le fait qu’il se sente bien à la Fac, surtout qu’il y passe genre deux heures de sa vie par semaine ( je vais peut-être arrêter de le martyriser parce que je vois clairement qu’il fait des efforts… )
J’allais pour lui dire que c’est bon, moi aussi je peux me démerder tout seul mais il m’ôte carrément la possibilité de le faire car il trébuche. J’essaie de rire mais ça ne vient pas, mon premier réflexe et de me baisser pour vérifier qu’il n’a rien, je touche son épaule et ignore pour le moment sa question. « Ça va ? » Je ne me rends même pas compte que je viens de le toucher, avec n’importe qui d’autre je me serrais tenu à au moins cent mètres de peur d’attraper une maladie incurable du genre mucoviscidose, lèpre ou le syndrome de la Tourette ( on sait jamais hein. ) Quand je m’en rends compte je retire vite ma main et fais ses lacets avec un double noeud pour qu’il évite de se vautrer à nouveau. « J’étudie la danse de façon intensive encore et toujours. Et sinon je tiens ce club. » Je lui désigne l’affiche qu’il tient entre les mains et me relève en même temps que lui. « Je veux bien que tu m’aides d’accord. » On se met à marcher, un silence s’installe. Ce qui fait naître ce mutisme c’est de la gêne mêlée à un sentiment étrange, celui d’être auprès d’un étranger alors qu’on était il n y’a pas si longtemps que ça comme des frères, c’est troublant et ça créer en moi comme un vide, pourquoi il me fait sentir comme ça ?
« Et toi tu deviens quoi ? » Bah ouais, c’est vrai en fait. Il fait quoi d’autre de sa vie à part se faire pomponner pour montrer sa gueule d’ange sur les plateaux télé et être dans les avions pour faire sa promo d’un pays à un autre ? « On va en mettre un ici, là-haut regarde. » Je lui montre l’endroit et découpe des petits morceaux de scotch alors qu’il maintient l’affiche contre le mur. « Oh oui, sinon je fais du porno. Mais c’est pas tellement important en fait, ça l’est ? » Bon là je ne peux pas me retenir de sourire, je ne vois pas son expression car j’ai le regard rivé sur ce qu’il fait avec mon annonce mais je me doute bien qu’il tire une tronche pas possible. J’essaie de cacher mon amusement derrière la manche de mon t-shirt mais c’est difficile, mes yeux me trahissent.
We are a disaster
Moony & Myeonie
« Est-ce que je t’en veux ? Bonne question. » Bien sûr que je lui en veux ! Il m’a laissé tout seul dans cette école, j’étais devenu l’ombre de moi-même. Tous les matins avant qu’il disparaisse j’allais le chercher pour qu’on s’y rendent ensemble, le premier jour où j’ai dû faire le trajet tout seul j’ai machinalement fait le même parcours jusque chez lui mais le petit garçon qui était sorti de la maison n’était pas celui que j’avais espéré retrouver. Ce jour-là a été terrible à encaisser, c’était comme de vivre un deuil, j’avais subi l’abandon de mon meilleur et sans que je ne me l’avoue, je n’ai jamais vraiment réussi à m’en remettre. « Je t’en veux oui. » En même temps ça se lit sur mon visage, je porte un masque d’indifférence, il est lourd mais je ne peux pas m’en défaire, c’est lui qu’il l’a forgé, c’est sa faute, sa faute.
« Ça a été difficile pour toi d’être célèbre, adulé et aimé pendant que moi j’étais seul avec mon père que je ne peux pas encadrer, seul avec mes problèmes et mes combats qu’on partageait ensemble avant. Oui, je pense que tu as dû énormément souffrir. » Il a suivi ses rêves ? C’est bien qu’il continue de courir après, je vais surement le ralentir, c’est ce qu’il a dû penser à l’époque et ce qu’il continue sans doute de penser aujourd’hui. Je ne relève pas le fait qu’il se sente bien à la Fac, surtout qu’il y passe genre deux heures de sa vie par semaine ( je vais peut-être arrêter de le martyriser parce que je vois clairement qu’il fait des efforts… )
J’allais pour lui dire que c’est bon, moi aussi je peux me démerder tout seul mais il m’ôte carrément la possibilité de le faire car il trébuche. J’essaie de rire mais ça ne vient pas, mon premier réflexe et de me baisser pour vérifier qu’il n’a rien, je touche son épaule et ignore pour le moment sa question. « Ça va ? » Je ne me rends même pas compte que je viens de le toucher, avec n’importe qui d’autre je me serrais tenu à au moins cent mètres de peur d’attraper une maladie incurable du genre mucoviscidose, lèpre ou le syndrome de la Tourette ( on sait jamais hein. ) Quand je m’en rends compte je retire vite ma main et fais ses lacets avec un double noeud pour qu’il évite de se vautrer à nouveau. « J’étudie la danse de façon intensive encore et toujours. Et sinon je tiens ce club. » Je lui désigne l’affiche qu’il tient entre les mains et me relève en même temps que lui. « Je veux bien que tu m’aides d’accord. » On se met à marcher, un silence s’installe. Ce qui fait naître ce mutisme c’est de la gêne mêlée à un sentiment étrange, celui d’être auprès d’un étranger alors qu’on était il n y’a pas si longtemps que ça comme des frères, c’est troublant et ça créer en moi comme un vide, pourquoi il me fait sentir comme ça ?
« Et toi tu deviens quoi ? » Bah ouais, c’est vrai en fait. Il fait quoi d’autre de sa vie à part se faire pomponner pour montrer sa gueule d’ange sur les plateaux télé et être dans les avions pour faire sa promo d’un pays à un autre ? « On va en mettre un ici, là-haut regarde. » Je lui montre l’endroit et découpe des petits morceaux de scotch alors qu’il maintient l’affiche contre le mur. « Oh oui, sinon je fais du porno. Mais c’est pas tellement important en fait, ça l’est ? » Bon là je ne peux pas me retenir de sourire, je ne vois pas son expression car j’ai le regard rivé sur ce qu’il fait avec mon annonce mais je me doute bien qu’il tire une tronche pas possible. J’essaie de cacher mon amusement derrière la manche de mon t-shirt mais c’est difficile, mes yeux me trahissent.
Emi Burton
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Re: We are a disaster ft Myeonie | Mar 8 Sep - 21:59 Citer EditerSupprimer
Il lui en voulait. L'entendre le dire avec des mots blessait Jun Myeon qui se mordait la lèvre inférieure nerveusement, ne sachant que répondre. Il se sent détruit et en colère lorsqu'Il Su lui raconte à quel point il avait galéré sans lui. « Tu penses vraiment que je n'ai pas souffert moi aussi ? » demande le jeune homme, faisant tout son possible pour rester calme et retenir le tremblement dans sa voix. Il ne devait pas savoir à quel point Jun Myeon avait souffert pour devenir idole. Seul, à se tuer la santé aux entraînements, sans un seul mot d'encouragement de la part de ses parents, seulement avares de l'argent que leur rapporterait leur fils. Et s'il était adulé et aimé, sa vie n'en était pas moins vide, car personne n'était réellement proche de lui. Comme s'il n'existait que par son image de célébrité, et rien de plus. « Je...je suis désolé que ça se soit passé comme ça, vraiment. » conclu le plus jeune, trébuchant sur ses propres pieds et se vautrant à même le sol. Il Su pose une main sur son épaule et lui demande s'il va bien. Les yeux ronds, l'idole hoche lentement de la tête, surpris, laissant son ami d'enfance lui nouer ses lacets. Un sourire heureux se dessine sur ses lèvres mais il fait tout pour le faire disparaître, se relevant sans un mot et analysant plus sérieusement l'affiche. Il Su tenait donc ce club...c'était trop cool, dans la tête de Jun Myeon. Après tout, c'était pas lui qui allait être à la tête d'un club universitaire un jour...et membre non plus d'ailleurs. Même s'il en avait énormément envie, là, tout d'un coup. « Déjà à l'époque tu étais très doué, tu dois l'être encore plus maintenant « s'enquit l'idol tout en maintenant solidement l'affiche sur le mur afin que son ami la colle.
«Moi ? Bah...pas grand chose... » à part sa vie d'idole, ça n'était pas comme si Myeonie avait quelque chose à raconter. Il manquait vraiment d'une vie sociale, il en était bien conscient. Et c'était un peu embarrassant à avouer, surtout lorsqu'on reparle enfin à son ami d'enfance et qu'on a un peu envie de l'impressionner plutôt que de paraître lamentable devant lui. Se préparant à inventer un quelconque bobard ou se remémorer une partie intéressante de sa vie, Jun Myeon manque de s'étouffer avec sa propre salive lorsqu'Il Su lui affiche faire du porno. « Qu-hein ? » s'exclame Jun Myeon en levant le nez pour observer l'adulte. « Bien sûr que ça l'est ! » dit le jeune homme tout en se reculant, observant son ami les yeux écarquillés. Ses oreilles en étaient déjà rouges, rien qu'à imaginer tout ça. Et pourquoi il l’imaginait d'ailleurs.... ? Chassant rapidement les idées salaces de sa tête, Jun Myeon fronce les sourcils. « Je veux dire...enfin, je m'y attendais pas du tout....parce que... » se grattant l'arrière du crâne, Jun Myeon détourne le regard. Il sait que ce qu'il s'apprête à dire ne va pas forcément faire plaisir à Il Su. « C'est pas les gens un peu bizarres qui font ou regardent du p..porno ? » Jamais il n'aurait imaginé que son ami Il Su soit ce genre d'homme bizarre. Sa naïveté refaisait surface et à l'instant même, c'était comme s'il était resté le petit garçon qui avait abandonné son meilleur ami tandis qu'Il Su, lui, avait continué à grandir, pour devenir une personne que Jun Myeon avait l'impression de ne plus du tout comprendre. Mais il ferait des efforts pour le comprendre, d'où sa question un peu gênante. Il espérait qu'Il Su ne le prenne pas mal, car c'était vraiment de l'ignorance de la part de l'idole qui n'avait pas beaucoup vécu, il fallait l'avouer.
We are a disaster
Moony & Myeonie
Il lui en voulait. L'entendre le dire avec des mots blessait Jun Myeon qui se mordait la lèvre inférieure nerveusement, ne sachant que répondre. Il se sent détruit et en colère lorsqu'Il Su lui raconte à quel point il avait galéré sans lui. « Tu penses vraiment que je n'ai pas souffert moi aussi ? » demande le jeune homme, faisant tout son possible pour rester calme et retenir le tremblement dans sa voix. Il ne devait pas savoir à quel point Jun Myeon avait souffert pour devenir idole. Seul, à se tuer la santé aux entraînements, sans un seul mot d'encouragement de la part de ses parents, seulement avares de l'argent que leur rapporterait leur fils. Et s'il était adulé et aimé, sa vie n'en était pas moins vide, car personne n'était réellement proche de lui. Comme s'il n'existait que par son image de célébrité, et rien de plus. « Je...je suis désolé que ça se soit passé comme ça, vraiment. » conclu le plus jeune, trébuchant sur ses propres pieds et se vautrant à même le sol. Il Su pose une main sur son épaule et lui demande s'il va bien. Les yeux ronds, l'idole hoche lentement de la tête, surpris, laissant son ami d'enfance lui nouer ses lacets. Un sourire heureux se dessine sur ses lèvres mais il fait tout pour le faire disparaître, se relevant sans un mot et analysant plus sérieusement l'affiche. Il Su tenait donc ce club...c'était trop cool, dans la tête de Jun Myeon. Après tout, c'était pas lui qui allait être à la tête d'un club universitaire un jour...et membre non plus d'ailleurs. Même s'il en avait énormément envie, là, tout d'un coup. « Déjà à l'époque tu étais très doué, tu dois l'être encore plus maintenant « s'enquit l'idol tout en maintenant solidement l'affiche sur le mur afin que son ami la colle.
«Moi ? Bah...pas grand chose... » à part sa vie d'idole, ça n'était pas comme si Myeonie avait quelque chose à raconter. Il manquait vraiment d'une vie sociale, il en était bien conscient. Et c'était un peu embarrassant à avouer, surtout lorsqu'on reparle enfin à son ami d'enfance et qu'on a un peu envie de l'impressionner plutôt que de paraître lamentable devant lui. Se préparant à inventer un quelconque bobard ou se remémorer une partie intéressante de sa vie, Jun Myeon manque de s'étouffer avec sa propre salive lorsqu'Il Su lui affiche faire du porno. « Qu-hein ? » s'exclame Jun Myeon en levant le nez pour observer l'adulte. « Bien sûr que ça l'est ! » dit le jeune homme tout en se reculant, observant son ami les yeux écarquillés. Ses oreilles en étaient déjà rouges, rien qu'à imaginer tout ça. Et pourquoi il l’imaginait d'ailleurs.... ? Chassant rapidement les idées salaces de sa tête, Jun Myeon fronce les sourcils. « Je veux dire...enfin, je m'y attendais pas du tout....parce que... » se grattant l'arrière du crâne, Jun Myeon détourne le regard. Il sait que ce qu'il s'apprête à dire ne va pas forcément faire plaisir à Il Su. « C'est pas les gens un peu bizarres qui font ou regardent du p..porno ? » Jamais il n'aurait imaginé que son ami Il Su soit ce genre d'homme bizarre. Sa naïveté refaisait surface et à l'instant même, c'était comme s'il était resté le petit garçon qui avait abandonné son meilleur ami tandis qu'Il Su, lui, avait continué à grandir, pour devenir une personne que Jun Myeon avait l'impression de ne plus du tout comprendre. Mais il ferait des efforts pour le comprendre, d'où sa question un peu gênante. Il espérait qu'Il Su ne le prenne pas mal, car c'était vraiment de l'ignorance de la part de l'idole qui n'avait pas beaucoup vécu, il fallait l'avouer.
Emi Burton
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Re: We are a disaster ft Myeonie | Mer 9 Sep - 19:32 Citer EditerSupprimer
Il me confie qu’il a lui aussi souffert mais je ne veux pas le comprendre, il a eu le choix et ça a certainement été le bon vu qu’il a réussi à faire carrière mais moi là-dedans, je ne suis même pas une pièce de son puzzle, je suis juste de la poussière du passé qu’il a décidé de ressortir du placard pour je ne sais quelle raison. S’excuser pour ça, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Tous les mots du monde, même les siens, ne combleront jamais l’absence de lui. Il essaie de réparer quelque chose de mort, ça ne sera plus jamais comme avant, je le regrette mais c’est inévitable. On ne peut pas retourner en arrière et vivre comme des enfants insouciants, on ne peut pas retrouver ce qu’on a perdu… Nous avons changé, tellement changé, du moins pour ma part. Je le regarde et je me dis que ses yeux sont les mêmes, son sourire gêné aussi, la seule chose vraiment différente c’est nous. Je n’irais plus jamais au tableau pour lui éviter d’y aller ( il était déjà introverti à l’époque ), il ne m’aidera plus à faire mes devoirs et ne m’engueulera plus parce que je le déconcentre en classe. C’est fini, oui fini.
Pourtant il est là face à moi et agit comme s’il était facile de revenir dans une vie, comme de retrouver une vieille maison. Avec les années la vie s’est délabrée, combien de temps lui faudra-t-il pour pouvoir tout rebâtir et faire en sorte que rien ne s’écroule ? Je ne sais même pas si j’ai envie qu’il me répare, qu’il nous répare. Au moins quand je suis cassé je suis sûr de ne pas pouvoir être détruit davantage. Mais je réalise que lui aussi en venant reconquérir notre amitié prend le risque d’avoir mal, d’être déçu de ce qu’il va découvrir de nouveau en moi, il va peut-être même regretter d’avoir voulu m’aider pour ces fichues affiches ! Quand je l’entends me dire qu’il me trouvait déjà doué enfant pour la danse, je préserve ma joie en ne lui montrant qu’un visage dénué d’expression. J’ai envie de rire avec lui autant que j’aimerais lui arracher les cheveux ( pour les vendre sur Ebay, je suis sûr que je me ferais une fortune et au passage des heureuses. J’imagine qu’il y’à un millier de fans hystériques prêtes à vendre leur mère ne serait-ce que pour un mouchoir usagé ! Mais bon, je vais lui laisser sa morve et sa tignasse. Je ne suis pas encore désespéré ! ) « Merci. » C’est concis oui mais que lui dire de plus ? La danse nous liait avant et ce n’est plus le cas aujourd’hui. Puis je sais que je suis talentueux ! Mon corps c’est pas un corps humain, c’est une machine de guerre sexy et orgasmique. ( Bah ouais, autant se lancer des fleurs correctement ! Je vais peut-être même ajouter que je suis tellement une bombasse, que quand je danse le sol il prend feu. J’oserais même dire que quand les gens me voient danser, ils sont pris de convulsions, voir de ses yeux un Dieu vivant qui secoue son body c’est évident que ça fait de l’effet ! ) Je suis en train de me faire la réflexion que même moi je pourrais me donner des cours, j’ai atteint un level de perfectitude, vous imaginez pas. Même moi j’en reviens pas, des fois je me téma dans la glace en train de bouger mon muscle ( je pourrais dire « bouger mon gras » mais j’en ai pas ) et ça me file des envies romantiques, du genre, si je pouvais je m’épouserais mais j’ôterais ce privilège à quelqu’un d’autre, je ne suis pas égoïste à ce point.
« Tu continues de rougir des oreilles, fais attention ça va monter au cerveau. » Face à sa question, n’importe qui d’autre se serait vexé mais moi je le connais, du moins je l’ai connu. C’est quelqu’un de tellement pur qu’il ne se rend même pas compte des idioties qu’il peut balancer. « Est-ce que j’ai un troisième bras ? Je pense être constitué normalement. Je ne suis pas bizarre. » Je roule des yeux. « C’est toi qui es coincé ! Tout le monde se filme en faisant ça, sauf que moi je rends ça public. Quand je dis “tout le monde“ peut-être pas toi d’accord mais toi aussi à ta façon tu es bizarre Myeonie. » Ça faisait une éternité que je n’avais pas prononcé son nom de cette façon, c’est sorti tout naturellement alors que ça n’aurait pas dû être aussi facile, j’aurais voulu me montrer froid plus longtemps, lui faire comprendre que son départ a été une torture mais je suis impuissant face à nos souvenirs et ce qu’il a pu représenter pour moi dans le passé.
« Viens par-là. » Je m’assois dos au mur et sors mon portable. « Je vais t’initier aux choses de la vie, tes managers ne sont pas capables de le faire pour toi ! » Ok, c’est vrai je fais plus ça dans l'optique de le mettre mal à l’aise que de réellement lui inculquer quelque chose de vital. Je ne peux pas résister, c’est trop marrant à tenter ! Je sors mes écouteurs et lui en met un tandis que je prends l’autre, j’essaie de rester stoïque, je dis bien, j’essaie. Quand je lance la video du porno, mes yeux dérivent directement sur lui. Je garde mentalement cette image dans mon esprit pour ne jamais l’oublier, c’est tellement énorme que j’en ris aux éclats. Je me plie en deux en me tenant le ventre et vais jusqu’à me fendre la poire en me couchant sur lui. J’oublie nos différends, j’oublie jusqu’au jour où il est parti et le temps de son absence, faisant comme si jamais il n’avait disparu, comme si nous étions toujours meilleurs amis, toujours un.
We are a disaster
Moony & Myeonie
Il me confie qu’il a lui aussi souffert mais je ne veux pas le comprendre, il a eu le choix et ça a certainement été le bon vu qu’il a réussi à faire carrière mais moi là-dedans, je ne suis même pas une pièce de son puzzle, je suis juste de la poussière du passé qu’il a décidé de ressortir du placard pour je ne sais quelle raison. S’excuser pour ça, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Tous les mots du monde, même les siens, ne combleront jamais l’absence de lui. Il essaie de réparer quelque chose de mort, ça ne sera plus jamais comme avant, je le regrette mais c’est inévitable. On ne peut pas retourner en arrière et vivre comme des enfants insouciants, on ne peut pas retrouver ce qu’on a perdu… Nous avons changé, tellement changé, du moins pour ma part. Je le regarde et je me dis que ses yeux sont les mêmes, son sourire gêné aussi, la seule chose vraiment différente c’est nous. Je n’irais plus jamais au tableau pour lui éviter d’y aller ( il était déjà introverti à l’époque ), il ne m’aidera plus à faire mes devoirs et ne m’engueulera plus parce que je le déconcentre en classe. C’est fini, oui fini.
Pourtant il est là face à moi et agit comme s’il était facile de revenir dans une vie, comme de retrouver une vieille maison. Avec les années la vie s’est délabrée, combien de temps lui faudra-t-il pour pouvoir tout rebâtir et faire en sorte que rien ne s’écroule ? Je ne sais même pas si j’ai envie qu’il me répare, qu’il nous répare. Au moins quand je suis cassé je suis sûr de ne pas pouvoir être détruit davantage. Mais je réalise que lui aussi en venant reconquérir notre amitié prend le risque d’avoir mal, d’être déçu de ce qu’il va découvrir de nouveau en moi, il va peut-être même regretter d’avoir voulu m’aider pour ces fichues affiches ! Quand je l’entends me dire qu’il me trouvait déjà doué enfant pour la danse, je préserve ma joie en ne lui montrant qu’un visage dénué d’expression. J’ai envie de rire avec lui autant que j’aimerais lui arracher les cheveux ( pour les vendre sur Ebay, je suis sûr que je me ferais une fortune et au passage des heureuses. J’imagine qu’il y’à un millier de fans hystériques prêtes à vendre leur mère ne serait-ce que pour un mouchoir usagé ! Mais bon, je vais lui laisser sa morve et sa tignasse. Je ne suis pas encore désespéré ! ) « Merci. » C’est concis oui mais que lui dire de plus ? La danse nous liait avant et ce n’est plus le cas aujourd’hui. Puis je sais que je suis talentueux ! Mon corps c’est pas un corps humain, c’est une machine de guerre sexy et orgasmique. ( Bah ouais, autant se lancer des fleurs correctement ! Je vais peut-être même ajouter que je suis tellement une bombasse, que quand je danse le sol il prend feu. J’oserais même dire que quand les gens me voient danser, ils sont pris de convulsions, voir de ses yeux un Dieu vivant qui secoue son body c’est évident que ça fait de l’effet ! ) Je suis en train de me faire la réflexion que même moi je pourrais me donner des cours, j’ai atteint un level de perfectitude, vous imaginez pas. Même moi j’en reviens pas, des fois je me téma dans la glace en train de bouger mon muscle ( je pourrais dire « bouger mon gras » mais j’en ai pas ) et ça me file des envies romantiques, du genre, si je pouvais je m’épouserais mais j’ôterais ce privilège à quelqu’un d’autre, je ne suis pas égoïste à ce point.
« Tu continues de rougir des oreilles, fais attention ça va monter au cerveau. » Face à sa question, n’importe qui d’autre se serait vexé mais moi je le connais, du moins je l’ai connu. C’est quelqu’un de tellement pur qu’il ne se rend même pas compte des idioties qu’il peut balancer. « Est-ce que j’ai un troisième bras ? Je pense être constitué normalement. Je ne suis pas bizarre. » Je roule des yeux. « C’est toi qui es coincé ! Tout le monde se filme en faisant ça, sauf que moi je rends ça public. Quand je dis “tout le monde“ peut-être pas toi d’accord mais toi aussi à ta façon tu es bizarre Myeonie. » Ça faisait une éternité que je n’avais pas prononcé son nom de cette façon, c’est sorti tout naturellement alors que ça n’aurait pas dû être aussi facile, j’aurais voulu me montrer froid plus longtemps, lui faire comprendre que son départ a été une torture mais je suis impuissant face à nos souvenirs et ce qu’il a pu représenter pour moi dans le passé.
« Viens par-là. » Je m’assois dos au mur et sors mon portable. « Je vais t’initier aux choses de la vie, tes managers ne sont pas capables de le faire pour toi ! » Ok, c’est vrai je fais plus ça dans l'optique de le mettre mal à l’aise que de réellement lui inculquer quelque chose de vital. Je ne peux pas résister, c’est trop marrant à tenter ! Je sors mes écouteurs et lui en met un tandis que je prends l’autre, j’essaie de rester stoïque, je dis bien, j’essaie. Quand je lance la video du porno, mes yeux dérivent directement sur lui. Je garde mentalement cette image dans mon esprit pour ne jamais l’oublier, c’est tellement énorme que j’en ris aux éclats. Je me plie en deux en me tenant le ventre et vais jusqu’à me fendre la poire en me couchant sur lui. J’oublie nos différends, j’oublie jusqu’au jour où il est parti et le temps de son absence, faisant comme si jamais il n’avait disparu, comme si nous étions toujours meilleurs amis, toujours un.
Emi Burton
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