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Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?!
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Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Jeu 17 Sep - 12:26 Citer EditerSupprimer
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Chaque fois que je posais mon regard sur elle, un sourire ourlait mes lèvres, m’arrachant un gémissement de bien-être. Mes yeux plissés fouillaient son corps se délectant du spectacle. Une expression qu’on ne saurait déchiffrer sur le visage, j’inspirais doucement, frémissant à cette sensation de bien-être qui m’envahissait doucement. Je fixais cette fille en face de moi en mordillant ma lèvre. Ça réchauffait. Tout mon corps se réchauffait, de mon bas ventre jusqu’à mon cœur. Je retrouvais mon souffle comme un luxe que je n’aurais jamais dû avoir. J’étais persuadée que la drogue aurait eu le même effet sur moi. Le même effet. L’acculant au mur, je plonge mon regard dans celui de cette jeune fille, qui, le souffle court, me fixe avant de glisser au sol, trainant à mes pieds comme une vulgaire poupée de chiffon. Ses yeux larmoyant me fixaient avec dégoût et peur. Et jamais je n’ai ressenti une telle sensation de pouvoir, de contrôle, une sensation dont je pourrais devenir accroc, une sensation qui me fait prendre mon pied. Un rire s’échappe de mes lèvres alors que je presse mon corps contre le sien. « Tu sais quoi dire maintenant ? » lui susurrais-je alors qu’elle acquiesçait vivement. M’accroupissant à sa hauteur je relevais son visage si fin, si parfait, entre mes doigts manucurées. « Désolée K-Kelea » J’aurais pu m’en contenter, j’aurais pu en finir là. Moi qui m’amusais avec elle depuis de longues minutes. Mes doigts se crispèrent sur son visage alors que mes yeux se baissent vers ses doigts tremblant. « Continue. » Une grimace de détresse apparait sur son visage alors qu’elle me supplia d’une voix trainante « S’il te plait …. Fait pas ça … » Son gémissement me donnait la nausée et je la trouvais si pathétique que j’avais encore plus envie de lui faire du mal. « Continue. » Lâchais-je simplement en me redressant, croisant les bras. Elle secouait la tête en me fixant suppliante. « M’oblige pas à le faire moi-même. » crachais-je entre mes dents perdant patience. « M’oblige pas a avoir le mauvais rôle. Je t’assure, toi comme moi, on n’appréciera pas. » Elle éclate en sanglot et se met à devenir bruyante. Je lâche un soupire agacé. Je n’ai pas de temps à perdre, je dois encore rejoindre mon frère après ça, pourquoi s’entête-t-elle à faire durer le plaisir ? Croit-elle que je vais changer d’avis ? Que je vais la laisser partir ? « Continue ! » criais-je soudain énervée. Mes doigts se serrent sur mon bras en signe d’impatience alors qu’elle lève cette paire de ciseau à ses cheveux. Bien, voilà, on y est. Une expression déchirante sur le visage, elle se remet à couper des mèches qui tombent autour d’elle en virevoltant. Je frémis en retrouvant mon calme. Le bruit du ciseau dans ses cheveux me berce alors que je ferme les yeux, savourant ce moment. « Tu vois quand tu veux. » lui assurais-je un petit rire amusée aux lèvres. « T’es un monstre. » sanglot-elle en me jetant un regard que je présume vouloir être noir. Ce compliment si soudain me fait sourire de plus belle « Merci ! » lui lançais-je enjouée alors qu’elle continuait de faire tomber les mèches une à une … si elle avait su, ce matin en arrivant en cours, que me tourner en ridicule avec sa bande de copine n’était pas une bonne idée, elle aurait sûrement continué son chemin.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Jeu 17 Sep - 13:20 Citer EditerSupprimer
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Ses cheveux collaient encore à ses joues lorsqu'il sortit en trombe du complexe sportif de l'école, une serviette dans les mains et son sac de sport dans l'autre. S'il était aussi pressé aujourd'hui plus qu'un autre jour, c'est parce qu'il était censé retrouver Kelea pour passer un peu de temps avec elle. Ils s'étaient vus il y à peine quelques jours, mais ça faisait déjà trop longtemps à son goût. Il ne pouvait pas se passer de sa sœur, du moins pas à un certain point. Il avait toujours besoin de la voir et de la toucher pour s'assurer qu'elle était là, vivante et en bonne santé. C'était peut-être le traumatisme de sa maladie, celle qui avait bien manquée l'emporter si elle ne s'était pas battu comme une tigresse en s'accrochant à la vie. A cette période, il était encore jeune, et il avait eu cette impression foudroyante de perdre un autre membre de sa famille. Entre le père qui avait pris la poudre d'escampette, la mère sourde avec qui il avait bien des difficultés à communiquer, et la sœur gravement malade, sa famille se résumait à des noms en noir et blanc sur le livret de famille, rien de plus. Il s'était rendu compte à quel point tout était fragile, surtout les liens familiaux. Alors il s’efforçait de les renforcer jour après jour, de les consolider. « Bon, maintenant. » souffla-t-il en essuyant ses cheveux tout en traversant la route. Ils étaient censés se retrouver non loin de la piscine, normalement. De ce qu'il avait cru comprendre, Kelea ferait le chemin pour le retrouver. Elle avait même dit qu'elle serait surement plus rapide que lui, et qu'elle arriverait à l'intérieur de la piscine quand il serait encore en train de faire ses longueurs. Elle devait avoir un peu de retard. C'est ce qu'il pensait, mais après avoir marché distraitement et attendu comme un con sur le trottoir avec sa serviette sur les épaules, il se rendit compte que Kelea ne viendrait pas. Il songea à un empêchement de dernière minute, sortant déjà son téléphone pour lui envoyer un message. Jusqu'à ce qu'il imagine le scénario critique de sa sœur en danger, entouré par des voyous réclamant ses affaires et la brutalisant dans une ruelle déserte. Aussitôt, il piqua un sprint le long de la rue, en cherchant du regard le moindre signe de vie de Kelea, en vain. Il paniquait tant et si bien qu'il s'apprêtait à appeler Kouji pour lui demander si elle était avec lui, jusqu'à ce qu'il n'entende des pleurs bruyants et mal-étouffés. Les sourcils froncés, il fit demi-tour, reculant de quelques pas pour apercevoir deux silhouettes dans une ruelle qui n'était visiblement pas fréquentée. « Kelea ! » s'écria-t-il en se ruant à ses cotés, attrapant ses épaules pour la jauger de bas en haut, et vérifier qu'elle n'avait aucune blessure apparente. « Noona, tu vas bien ? Qu'est-ce qu'il se passe, qu'est-ce qu'il t'es- » Il fut interrompu par un autre sanglot, relâchant sa sœur pour baisser les yeux sur l'autre fille, qui gisait par terre avec les ciseaux dans ses mèches longues. Il se rendit compte qu'il avait mis les pieds dans ses cheveux coupés, et retint une grimace de dégoût pour se pencher à son niveau. Elle semblait paniquée, comme une bête pourchassée et piégée. Ses yeux firent l'aller-retour entre Kelea et la fille par terre. Oh, songea-t-il en comprenant ce qui se passait, vaguement. « C'est bon. Calme-toi, c'est bon maintenant. » Ses doigts se posèrent sur ceux tremblants de la fille, qui glapit de terreur à son contact, comme si elle venait de se brûler. « Va t'en. » lui ordonna-t-il en se relevant, le ciseau dans les mains. La fille continuait à pleurer, en restant immobile, et Kalei sentit sa patience être testée. Un peu de trop. « Casse-toi, bordel ! » s'écria-t-il en la saisissant par le poignet pour la forcer à se lever, la poussant loin d'eux. Il attendit qu'elle ait disparue de son champ de vision avant de se tourner vers Kelea, le visage sombre. « Dis-moi que ce n'est pas à toi. » murmura-t-il en tendant le ciseau dans sa direction, peiné. Il savait déjà sa réponse, il ne voulait peut-être pas l'entendre.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Lun 21 Sep - 15:02 Citer EditerSupprimer
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Elle la fixe avec un regard si dur et si amusée que la jeune fille à ses pieds en frissonne de peur. Comment peut-on se délecter avec autant de plaisir du malheur des autres ? Elle n’avait fait qu’une erreur, celle de croire qu’elle pouvait impunément se moquer de Kelea, elle avait compris, à ses dépens, que la Pyo était le genre de femme à ne pas se laisser marcher sur les pieds. On voyait souvent Kelea comme une poupée idiote qui se cachait derrière son maquillage pour masquer ses défauts. Personne ne prenait vraiment le temps d’apprendre à la connaitre parmi ses camarades d’école. Aucun n’avait vraiment envie de la connaitre à vrai dire. Elle ne faisait que mener son petit monde à la baguette et s’imposait toujours sans qu’on ne le veuille vraiment. Elle prenait de la place et elle prenait la mauvaise. Kelea n’avait pas vraiment un mauvais fond, mais elle ne savait plus comment extérioriser ce qu’elle ressentait, ce qu’elle vivait. Elle ne trouvait jamais le moyen le plus sain de s’exprimer. Elle avait essayé, elle avait l’effort de parler, mais rien n’a vraiment changé, parce qu’elle sait que personne ne peut l’aider. Elle s’en convainc chaque fois qu’elle croise son reflet dans le miroir. Ce même reflet qu’elle est venu à haïr. Quand son frère apparait soudainement dans son champ de vision elle le fixe surprise, ne s’attendant pas à le voir. Comme s’il avait oublié qu’il devait être là, dans le coin, qu’il avait dû l’attendre … ça la ramène à la réalité. Et elle voudrait, oui, elle voudrait qu’il n’ait pas à voir ça. Qu’il se détourne, qu’il ne soit pas là. Parce que de sa monstruosité elle ne voudrait en être la seule témoin. Elle aime son frère, plus qu’on ne pourrait le penser. Elle donnerait sa vie pour lui, déjà petite elle n’hésitait pas à sortir les poings quand on s’en prenait à son petit frère. Puis ça avait changé, puis c’était lui qui s’était mis en tête de toujours la protégé, et elle avait pris l’habitude et elle avait besoin de lui, plus qu’elle ne pourrait lui dire. Elle n’est qu’une enfant, elle ne fait que des bêtises et face à lui elle se sent si petite, si honteuse. Elle le regarde s’occuper de cette fille avec pourtant une certaine agressivité. Il la dégage, il l’envoi chier, mais seulement pour son bien ? Ce n’est pas vrai ? Elle fixe son frère en déglutissant. Pourquoi s’inquiète-t-il pour cette fille hein ? Ce ne sont que des cheveux, ça va repousser ! Et elle pourra mettre des perruques dans le pire des cas. Alors quoi ? Elle le fixe avec une expression blessée, comme s’il avait préféré cette fille à elle, ce qui est totalement absurde et faux. Mais le jugement, mais cette lueur qu’elle voit dans le regard de son frère la blesse. Il l’a met face à son acte comme une enfant pris sur le fait. Elle détourne son regard en croisant les bras et marmonne « Non ils ne sont pas à moi. » et elle dit vrai, elle les a trouvé sur une table, et l’idée lui est venu ainsi. Tout simplement. Alors en soi, elle ne ment pas. Elle relève un regard provoquant vers son frère en serrant ses doigts fins sur ses bras croisés. « Tu devrais peut-être t’assurer qu’elle va bien, t’avais l’air si concernés. » cracha-t-elle avant de rire, amère, passant une main dans ses cheveux qu’elle a teint en noir. Noir corbeau. Pour soutenir la couleur orageuse de son regard. Elle attrape rageusement les ciseaux des mains de son frère et les jette à la poubelle la plus proche. Pendant une seconde son regard se pose sur les cheveux par terre et un sourire satisfait ourle ses lèvres. Elle pourrait raconter à son frère ce que cette pétasse lui a fait, elle pourrait s’en plaindre, lui expliquer. Mais elle n’a jamais été très douée avec les mots. « T’es en retard. T’es toujours en retard quand on doit se voir. » Elle plante son regard dans le sien et prends un air blessé. Elle ne l’est pas vraiment, ou si elle l’est trop justement, et elle se cache derrière sa colère et lui balance ces mots qu’elle ne pense même pas … « Ça te saoule de me voir ? Si c’est le cas dit le, on se contentera de se croiser dans les couloirs, et aux anniversaires. » Jalouse, et en colère, elle aurait peut-être aimé que son frère la laisse finir ce qu’elle faisait. « Ou bien venir sauver les gens que ta taré de sœur torture peut-être ? » finit-elle avec une expression déroutante, faisant semblant de réfléchir à cette possible possibilité. Elle lui en veut. A cet instant, elle lui en veut. Elle ne sait pas trop pourquoi. Pour qu’elles raisons, mais elle lui en veut. Alors elle se détourne pour cacher son regard et marche déjà pour fuir. Pour s’éloigner. Pour aller là où elle se sentira moins oppressée.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Lun 21 Sep - 17:55 Citer EditerSupprimer
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Il ne comprenait pas ce qui avait bien pu passer par la tête de sa soeur lorsqu'elle avait décidée de torturer cette fille. Parce que même en voulant se mentir, il ne pouvait pas manquer le sourire satisfait qu'elle afficha lorsque ses yeux tombèrent sur les mèches au sol. C'était une expression terrifiante que le jeune homme ne souhaitait pas voir sur le visage de Kelea. Il la laisse récupérer les ciseaux pour les jeter, le cerveau sur pause. Il essayait encore de comprendre ce qui avait bien pu pousser Kelea à faire ce genre de choses, et comment était-elle arrivée à la conclusion que c'était une bonne chose. Il ne manqua pas la rage dans sa voix lorsqu'elle parla de l'autre fille, qui avait déjà disparu de la rue, et qui devait surement courir pour sa vie à l'heure actuelle. L'air sombre de sa soeur ne laissait place à aucune discussion, et l'approcher ne semblait pas une bonne décision ; mais il outrepassa cette colère pour tendre ses bras dans les airs, un sourire faible aux lèvres. Ses yeux mentaient, et c'était comme s'il lui disait à voix haute d'oublier ce qu'il venait de se passer. Protéger sa soeur venait avec des limites, mais pour le moment, ce qui l'inquiétait le plus n'était pas son état mental, mais l'air énervé qu'elle arborait et qu'il n'avait jamais vu. Ou alors très rarement. « Attends, tu ne me fais pas de câlins, comme d'habitude ? » déclara-t-il en faisant la moue, boudeur. Il avait du mal à ne pas l'incendier de questions, à ne pas éclater dans cette ruelle et s'énerver contre elle, parce qu'il se sentait au bord du gouffre. La scène dont il avait été témoin la minute d'avant était encore marquée au fer rouge dans son esprit, et le torturait au fil des minutes qui passaient. Kelea ne répondrait surement à aucune de ses questions, il ne savait même pas si il allait avoir une réponse un jour. Il garde ses bras en l'air même si elle ne semble pas décidée à lui offrir son câlin habituel, mais son sourire disparait lorsqu'elle reprend la parole. Parce que chacun de ses mots sont crachés, comme du venin dans sa direction, et il se sent comme face à une nouvelle personne, une personne qu'il ne connait pas. Et il ne sait pas comment réagir face à cette facette de celle sur laquelle il pensait tout connaître, même ses démons. « Mais qu'est-ce que tu raconte, j'étais à mon entraînement, tu sais comment je suis une fois que je plonge ! » s'exclama-t-il pour protester à son attaque, mais déjà, Kelea lui tourne le dos pour s'éloigner. Seulement, il n'est pas prêt de la laisser s'échapper sans lui avoir expliquée ce qui venait de se passer, pourquoi elle était comme ça. Pour que Kelea soit dans un tel état, il fallait que quelque chose n'aille pas, et c'était son rôle que d'être là à ses cotés lorsque personne d'autre n'y était. « Noona, bon sang ! » Il s'élance et avec ses pas de géant, rattrape facilement sa soeur, dont il attrape le poignet pour la retourner vers lui. Son visage est peint avec l'inquiétude, et ses yeux plissés dans l'incompréhension. Un bref instant, il se retrouve sans voix et sans mots, parce qu'il ne sait pas quoi dire. Finalement, il se décide à refermer ses bras autour de sa soeur, déterminé à ne pas la lâcher et ce même si elle cherche à le repousser par la suite. « Je sais pas ce qui ne va pas, je ne peux pas prétendre le savoir, je ne lis pas en toi aussi bien que je le pensais. Mais tu sais que tu peux tout me dire. Tu peux même me frapper, si ça peut t'aider à te défouler un coup. » propose-t-il sérieusement, raffermissant la poigne de ses bras autour d'elle, le menton pressé contre le haut de sa tête. Il fallait qu'elle se dévoile à lui, parce qu'il ne voulait pas voir sa soeur, son adorable et tendre soeur se transformer en une femme qu'il aurait peur d'approcher dés à présent. Reviens Kelea, reviens.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Lun 21 Sep - 18:20 Citer EditerSupprimer
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Je n’ai pas envie de le fuir. Je n’ai pas envie de lui faire du mal. Mais je pars parce que je sais que je n’ai plus de limite, pas à cet instant. Parce que j’ai ce feu qui brûle en moi, parce que j’ai cette rage que je n’arriverais pas à contenir, parce que je ne veux pas que ce soir lui qui en pâtisse … Je pars, je pars pour ne pas lui faire du mal, pour ne pas qu’il souffre plus que lorsque je me détourne de ses bras. Mon regard est dur, ma colère m’étouffe, à tel point que j’ai envie de m’arracher la peau pour me sentir plus libre, pour me sentir respirer. Je ne veux pas entendre ses mots, je ne veux pas entendre sa voix. Je sens déjà que ça lâche dans le creux de mon ventre. Putain pas ça … Je marche plus vite, je m’éloigne des bras de mon frère pour la première fois. Pour la première fois putain. Ça peut paraitre tellement anodin, ça peut paraitre tellement futile aux yeux des autres … mais ces bras, ces bras-là ce sont ceux qui ont pansé toutes mes blessures. Et moi je le blessais dans son amour propre et je crèverais pour ne pas voir la déception dans ses yeux. Je m’employais à vouloir le protéger chaque fois que je craquais et ce soir je n’arrivais à ne gérer rien de plus que ma propre personne. Kalei … j’ai envie de gémir et me tourner vers lui. Une part de moi voudrait pouvoir pleurer dans ses bras, une part de moi voudrait pouvoir l’envoyer chier loin. Très loin. Lui hurler dessus. Lui hurler de me laisser. Lui hurler d’arrêter de m’aimer. Lui hurler de me haïr. Plus que je ne pourrais le faire moi-même. Mais c’est mon frère, mon petit frère, mon grand frère. C’est l’homme de ma vie. Celui qui sait toujours quand lâcher prise, celui qui sait que ce soir-là, même si la fin du monde nous frappe, jamais il ne me lâchera. Et moi je ne sais pas si je dois l’en remercier et l’incendier. J’essaye de me débarrasser de sa poigne, mais je ne fais pas le poids face à lui et ses mots … ses mots me vont droit au cœur. Ce cœur qui se brise en silence. Je retiens un hoquet contre son t-shirt que je serre dans mes poings en inspirant, le souffle saccadée, court. « Lâche-moi. » Ma voix est blanche, sourde, incisive. « Lâche-moi Kalei. » répétais-je plus fort. Il sait tout. Il sait que quelque chose ne va pas. Et moi je suis à nue devant lui. je tente une première fois de le repousser, le plat de mes paumes brûlantes sur son torse. Je le pousse avec toute la force que je peux avoir. Mais il s’accroche. Il s’accroche et moi j’étouffe. « Fais pas ca … » couinais-je dans un gémissement. Lâche-moi, lâche-moi j’étouffe ! J’aimerais lui crier mais la panique qui me sert le ventre me fait trembler. Et j’ai beau le repousser, il reste là, à me serrer contre lui de toute sa force. « Kalei fais pas ça ! » m’écriais-je soudainement, la panique transperçant dans ma voix avant que la colère ne vienne s’abattre dans mes gestes. « Lâche-moi ! Lâche-moi ! » je répétais inlassablement le même ordre qu’il se refusait à écouter. Il me fait mal, autant que je dois le blesser à frapper son torse. J’ai l’air d’un animal sauvage blessé qui cède à la panique, voulant son piège. Je me baisse, je tente de l’esquiver et plus je m’agite et plus mes cheveux se perdent sur mon visage, m’empêchant de bien voir. Et j’éclate en sanglot parce que la rage est trop forte, parce que la panique me broie le cœur. Mon poing s’abat sur son épaule et je crois que je suis celle qui en souffre le plus. Je frappe mal, je ne frappe pas fort. Mais ça fait mal. Lâche-moi oppa … je t’en supplie … Et parce que je sais que jamais je ne ferais le poids face à lui je laisse mon corps aller contre le sien, aussi fragile qu’une poupée de chiffon. Mon visage se niche dans son cou alors que mon corps tremble. Le souffle rauque, chaud. J’attends le simple instant où se prise sera plus douce, cet instant où il sera sous mon emprise, ce moment où je pourrais fuir. Où je pourrais fuir loin. « M’oblige pas … » gémissais-je contre sa peau que je mouille de larmes. M’oblige pas à te dire ce qui ne va pas … laisse-moi juste comme ça … on s’en fou des autres pas vrai … ? On s’en fou des autres … laisse-moi leur faire du mal … ça fait du bien … ça fait du bien quand ça fait mal tu sais.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Mar 22 Sep - 7:59 Citer EditerSupprimer
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Il lui pardonnerait toujours tout de toute façon, c'était presque stupide que de s'attendre à ce qu'il s'énerve ou qu'il lui fasse des reproches. Elle restait sa princesse au cœur d'or qu'importe à quel point ses mains étaient sales, et même avec des ciseaux dans les mains, il ne voyait qu'une jeune femme troublée. Il n'était clairement pas objectif concernant la situation, mais que voulez-vous, les liens du sang étaient aussi importants à ses yeux que la natation et sa propre vie. La voir aussi impuissante et paniquée était un véritable changement pour lui, qui n'avait vu jusque-là que le coté fort et déterminé de sa sœur. Il se sentait terriblement faible et souffrant, parce la douleur de Kelea était la sienne ; en tant que frère et sœur, ils partageaient leurs joies comme leurs peines. « Je ne te lâcherais pas. Je ne te lâcherais jamais, tu m'entends ? » souffla-t-il en encaissant du mieux qu'il le pouvait ses coups. Elle visait mal et frappait comme une fille, mais c'est surement à cause des tremblements qui secoue son corps comme si ils subissaient un tremblement de terre pour de vrai. Et après avoir cédé à la panique, c'est à la fatigue que son corps se laisse aller, lui donnant l'impression de ne tenir qu'une poupée de chiffon dans ses bras. Cela ne fit qu'augmenter la pression de ses bras autour d'elle, comme pour lui assurer qu'il était là et qu'il ne partirait pas. Il se sent craquer pour de bon lorsque les larmes chaudes de sa sœur roulent contre la peau de son cou, et il ne sait plus s'il a envie de crier ou de pleurer avec elle. « Arrête de te faire du mal, je t'en prie. T'es pas comme ça, Kelea, t'es pas comme ça ! » Sa voix s'est haussée dans les aigus et il doit crier à présent, mais il ne s'entend même pas parler parce qu'il y a un bourdonnement désagréable dans ses oreilles. Il sent toujours les larmes de sa sœur dans son cou, il peut encore sentir son souffle erratique et désespéré contre sa peau. Il ne comprend pas pourquoi elle est en désarroi comme ça, et ça le panique encore plus. Qu'avait-il donc manqué pour ne pas se rendre compte qu'elle n'allait pas bien ces derniers temps ? Pourquoi n'avait-il pas réussi à fouiller derrière ses sourires, à briser ses défenses pour voir au-delà de ce qu'elle voulait bien lui montrer jour après jour ? « Parle-moi, on peut s'en sortir si on se raconte ce qui ne va pas. C'est ce qu'on fait depuis qu'on est gosses, tu te rappelle ? » Et c'est peut-être une tactique, une stratégie innocente pour essayer de ramener sa soeur à la raison, que de parler de leurs souvenirs en tant qu'enfants. Il se refuse toujours à la relâcher ou à détendre ses bras autour d'elle, parce qu'il a l'impression que s'il le fait, elle risque de s'envoler loin de lui. Et Kelea ne peut pas changer, quoi qu'il en coûte, il s'assurera qu'elle reste celle qu'il connaisse. Quitte à devoir l'étouffer contre son buste en essayant de calmer ses peurs et de dresser ses démons.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Mar 22 Sep - 12:32 Citer EditerSupprimer
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Pourquoi ? Tout paraissait soudain plus lumineux, plus beaux. Elle y a cru. Bêtement elle y a cru. Comme si tout pouvait être parfait dans la vie. Elle s’est persuadée qu’elle en avait fini avec tout ça. Qu’elle était sauvée. Naïve. Elle est naïve. Kalei … sa voix est si faible, si blessée. Je t’aime. Elle aimerait pouvoir lui dire. Rien qu’une fois, sans faiblir, sans fuir son regard. Cette pudeur des mots qui n’est rien face à la force des sentiments que j’ai pour lui. Mon frère, mon tout, ma vie. J’aimerais pouvoir lui dire, qu’il comprenne. Qu’il me pardonne … Mais je sais aussi, qu’à cet instant il ne m’en veut pas … il ne m’en veut plus. Et j’ai eu tort de me laisser aller contre lui, parce que sa prise se raffermit et moi je suffoque davantage. Et moi je veux le repousser mais ses bras me serrent dans un étau d’amour. Le même étau dans lequel Kouji me noie. Je ne sais pas comment leur dire … leur dire que leur amour me donne envie de crever. Leur dire que c’est la dernière chose dont j’ai besoin. Je ne sais pas comment avouer que la violence me plait. Que les doigts de Kazuya autour de mon cou, dans un éclat de clair, a été le plus délicieux moment que j’ai passé ces derniers. Je ne sais pas comment faire face à cette force en moi. Celle qui me pousse, dangereusement, vers une fille que je ne suis pas … et que je ne veux pas être. Enfin je crois … j’en sais. Je m’accroche à son t-shirt en serrant mes poings sur le tissu qui se froisse sous ma poigne « Arrête de te faire du mal, je t'en prie. T'es pas comme ça, Kelea, t'es pas comme ça ! » Et peut-être que si ! Peut-être que c’est moi cette fille, celle qui se complait dans la douleur et la rage. Celle qui se sent vivante quand elle fait du mal. Et me confronter au regard de mon frère est plus dur que je ne l’aurais cru. Et j’aimerais l’écouter, j’aimerais lui donner ce qu’il veut, j’aimerais qu’il soit … putain j’aimerais ne pas avoir à lui faire subir ça … je suis désolée Oppa … je suis désolée. Et le souvenir de notre enfance, et les souvenirs de notre relation, celle qu’elle a toujours été, celle qu’elle est censé être c’est un coup de poignard pour mon cœur meurtrit. J’éclate en sanglot contre lui. Mes gémissements s’étouffant dans son t-shirt, et mes larmes mouillant sans cesse sa peau. Si jusqu’ici je pleurais dans ses bras, à cet instant je souffre. Mes mains se glissent à ses hanches que j’entoure pour le serrer contre moi. Il n’a pas le droit de me faire ça. C’est trop dur … je m’accroche à lui en tremblant. Mes larmes ne semblent jamais vouloir se tarir et je ne sais même plus si l’étau de ses bras me fait suffoquer ou non. Je n’arrive, de toute façon, plus à respirer comme je le voudrais … je relève mon visage vers lui, sans prendre le soin d’essuyer mes larmes. J’ai surement le maquillage qui a coulé et je ne dois ressembler en rien à la Kelea parfaite que je m’évertue d’être. « Laisse-moi t’expliquer » gémissais-je en me redressant, tentant de l’éloigner de moi en poussant sur son torse. Laisse-moi juste reprendre mon souffle Kalei, et surtout … ne m’en veux pas si je m’en vais. Mais deux mains nouer à la hauteur de son torse sur ce t-shirt que je ne fais que martyriser je déglutis doucement en levant mon regard vers lui. Des mèches de cheveux collent à mes lèvres et mes joues. Un couple passe à côté de nous en nous regardant comme si nous étions fous. Je caresse la joue de Kalei du bout des doigts. Il semble si … inquiet. Si … inquiet. Je ne peux pas lui dire. Je ne peux pas lui faire ça. Je viens coller mon front au sien, mon souffle frappant sa bouche, c’est surement désagréable. Je renifle, piteusement, et je finis par lui murmurer « J’peux pas oppa ... » Je ne peux pas lui dire que ca revient, que l’enfer de l’hôpital repointe le bout de son nez et que sa sœur, sa noona, se complait dans la douleur. « J’en ai besoin … j’en ai besoin de tout ça … » confessais-je maladroitement. « De leur faire du mal … à ceux qui m’en font … » je me redresse en glissant à nouveau mes bras sur son torse pour le repousser. Pour mettre de la distance entre nous. Laisse-moi mettre de la distance Kalei … « J’aime ça. » couinais-je coupable, mon cœur s’allégeant d’un poids, j’appuie un peu plus sur son cœur pour le repousser, comme si mes mots, à cet instant, nous éloignais plus que notre proximité ne le permettrait.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Mar 22 Sep - 20:31 Citer EditerSupprimer
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Comment une femme aussi tendre et chaleureuse que Kelea pouvait changer de la sorte, Kalei n'en avait aucune idée. Alors il se bornait à se dire que ce n'était pas de sa faute, que quelque chose n'allait pas ces derniers temps, peut-être la fatigue ou le stress. Alors que sa soeur pouvait très bien avoir refrénée cette facette d'elle-même, s'être bridée mentalement pour ne pas lui laisser voir, à lui et Kouji, ce qu'elle était véritablement. Il ne savait plus vraiment quoi penser à vrai dire, il était confus et les larmes et gémissements plaintifs de sa soeur ne l'aidait en rien. Une véritable descente aux enfers pour son frère qui ne comprenait pas et qui ne risquait pas de comprendre avant un certain moment. Parce que quoi qu'il arrive il mettrait Kelea avant toute autre chose, qu'elle ait raison ou qu'elle ait tord, et il ne voudrait jamais, du moins pas de sa propre volonté, faire face à ce qu'elle devenait. Il ne pouvait qu'espérer que ce changement soit uniquement temporaire, et non définitif. Si ça l'était, il craignait que ce genre d'événement ne laisse des marques indélébiles sur leurs liens familiaux et surtout, qu'elle ne s'éloigne de lui pour de bon. Il avait besoin d'elle comme de sa mère, il n'avait pu avoir confiance qu'en elles après la disparition aussi soudaine qu’inattendue de leur père. Il sent ses yeux le piquer soudainement lorsque les bras de Kelea serrent sa taille, et c'est un soupir de soulagement qu'il pousse cette fois-ci. Parce qu'elle ne le repoussera plus maintenant, parce qu'elle le laissera écouter ce qu'elle avait dire. Lorsqu'elle recule, suffisamment pour pouvoir parler et aussi respirer, parce qu'il ne s'était même pas rendu compte de la poigne de gorille qu'il exerçait sur elle, il est accueilli par son visage rougi et son maquillage, qui a coulé à cause de ses larmes. De ses pouces, il tâche d'essuyer les traces noires qui entourent ses yeux, tout en l'écoutant parler. Parce que c'est ce dont elle a le plus besoin actuellement, surtout venant de lui. Une oreille attentive, une épaule sur laquelle s'appuyer. « Comment ça, ceux qui t'ont faits du mal ? Qu'est-ce que cette fille avait fait ? » l'interroge-t-il, en regrettant déjà d'être venu au secours de cette autre fille. S'il avait su qu'elle avait été la première à mettre de l'huile sur le feu, alors il aurait certainement pris plus de temps avant d'arriver jusqu'à elle, juste le temps pour Kelea de prendre sa revanche comme il se doit. Ses mains sur son torse le poussent déjà, mais il a les mains appuyés sur ses épaules, et il n'est pas prêt de la lâcher. Il a seulement retenu la leçon, de ne pas l'étouffer en essayant de l'étreindre. Plus il essayait de comprendre ce qu'elle racontait, et plus l'incompréhension le gagnait. Elle aimait faire souffrir les autres ? D'ou ça sortait ça, d'ou ?« Je comprends pas, Kelea... » geignit-il plaintivement, ses sourcils se rejoignant sur son front tellement il essayait de se concentrer et de réfléchir. Il ne savait pas quoi dire ni comment réagir, alors il se contentait de s'accrocher à elle, pour qu'elle sache qu'elle avait une bouée si jamais elle se sentait faiblir. Des gens passèrent à coté d'eux en murmurant bruyamment, mais Kalei ne leur prêta pas attention ; son regard était rivé sur la silhouette tremblante de sa soeur. « Kouji est au courant ? Quelq'un d'autre sait à propos...de ça ? » reprit-il en déviant son regard d'elle quelques secondes, pour le poser sur les cheveux par terre. Est-ce qu'elle cachait ça depuis trop longtemps en elle ou est-ce qu'elle avait un confident quelconque qui n'était pas lui et qui savait tout d'elle, de cette autre elle ?
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Jeu 24 Sep - 17:25 Citer EditerSupprimer
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KELEI
Cette fille… elle n’a rien fait qui méritait un tel traitement. Kelea aurait pu passer outre cette humiliation qu’elle a vécu. Ce n’était pas grand-chose avec un peu de recul. Elle devrait juste prendre les choses avec maturité et ne pas se soucier de cette fille qui aime se moquer d’elle. Kelea n’est pas le genre de fille à qui on peut s’en prendre aussi facilement, mais c’est un combat d’égo, deux Queens qui ne veulent pas vivre sur le même territoire. Et Kelea a depuis bien longtemps décrété que la Fac était son royaume, et qu’ainsi, tout lui était du. Alors elle a du mal à voir cette jeune fille débarquer de nulle part et s’en prendre à ce qu’elle possède. Kelea ne supporte plus les messes basses sur son passage, ni les insultes continuellement écrite sur ses tables de cours, tout comme elle n’aime pas le fait de voir son nom sur les murs des toilettes suivies d’insulte et de proposition obscène. Kelea se fiche pas mal des rumeurs qui court à son sujet, mais elle n’aime pas que cette fille puisse lui balancer en plein visage pour l’humilier en plein couloir de fac. Elle a sa fierté, elle a sa patience qui est mis à rude épreuve, alors elle a fini par craquer. Parce que c’était l’insulte de trop, c’était le sourire en coin de trop, c’était la goutte d’eau de trop. Kelea est la première à faire subir ça aux gens qu’elle n’aime pas, mais à vivre c’était tout autre chose … et depuis qu’elle était avec Kouji elle s’était tellement calmée qu’elle en était devenue gentille. Ouais … j’étais devenue douce, prévenante, je riais fort, pas pour qu’on me remarque mais parce que j’aimais l’instant. Et qu’importe que certaines personnes s’en prennent encore à moi je m’en moquais, j’avais tout pour être heureuse. Mais ce soir … j’avais mon monde qui s’écroulait un peu plus et je n’arrivais plus à tenir debout. Il fallait que je lui rende la monnaie de sa pièce. Il fallait qu’elle paye. Il fallait qu’elle souffre pour que j’aille bien. Il fallait que je voie ses larmes sur son visage pour me rassurer, pour me dire qu’elle ressentait enfin ce qui avait fini par bouillir en moi. Est-ce que ça faisait de moi un monstre ? J’avais besoin de al voir souffrir pour aller mieux, et la vengeance avait un gout si délicieux sur mes lèvres que j’avais peur d’en devenir accroc. Toujours accroché à mon frère par une quelconque façon qui soit, je soupirais en mordillant mes lèvres n’osant plus croiser son regard. « Elle a … elle a … ça n’a aucune importance Oppa. » Je tremble à son contact et je n’arrive pas à le faire lâcher prise. Chaque fois que je tente de repousser son bras il s’accroche plus fermement, et me fait mal aux épaules. Je grimace doucement en passant une main dans mes cheveux. Je me sens comme une petite fille quand il passe ses pouces sous mes yeux pour essuyer le maquillage qui coule. Il ne comprend pas et sa plainte me va droit au cœur … je suis désolée Kalei, si tu savais comme je me sens désolé de t’infliger ça … Je suis désolée de ne pas être la grande sœur que tu mériterais d’avoir … Je secoue la tête piteusement quand il me demande si quelqu’un est au courant. « T’es le seul … » soufflais-je du bout des lèvres. Et je n’avais pas envie qu’il le sache. Alors, pour chasser l’expression de détresse qui passait sur son visage. Je tentais de prendre un visage plus serein et attrape son visage entre mes deux mains. Je caressais ses joues un long moment en le fixant, cherchant mes mots et je finis par l’attirer à moi pour déposer un baiser sur le bout de son nez comme j’en avais toujours l’habitude. J’embrassais ensuite son front et ses deux joues. C’était notre truc à nous. « Kalei … ce n’est rien d’accord, j’ai juste passé une mauvaise journée, et j’avais besoin de passer mes nerfs sur quelqu’un … tu sais comment je suis. Excessive et bornée. » Je renifle en affichant un sourire qui, j’espérais, lui ferais croire que ça allait. Parce que j’étais morte de trouille qu’il comprenne et qu’il réalise. « Tu garderas ça pour toi … pas vrai ? » murmurais-je le visage baissé. Je me faisais violence pour ravaler mes larmes et ma peur panique. Jouer la comédie, j’avais passé ma vie à ça, mais devant lui c’était toujours plus dur, parce qu’il savait quand je mentais. Et s’il me posait la moindre question je savais que j’allais craquer à nouveau. « Glace ? Je t’invite. » Lançais-je pour détourner son attention, pourtant bien incapable de bouger, je n’avais la force que de me tenir droite devant lui, un sourire factice collé aux lèvres ; les yeux rempli de larmes que je contenais difficilement.
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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Jeu 5 Nov - 13:45 Citer EditerSupprimer
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KELEI
Il n'était pas bête, il connaissait les avis des autres étudiants de la fac' sur sa sœur. Combien de fois avait-il entendu des rumeurs sales sur elle, combien de fois avait-il du supporter les tags dans les toilettes des garçons, ceux qui marquaient leur numéro pour une petite gâterie. Il se sentait constamment oppressé par ce genre de préjugés parce que personne ne connaissait Kelea telle qu'elle était vraiment, si ce n'est ses proches et encore. Il avait beau essayer de dissiper les malentendus sur son comportement, les rumeurs continuaient de fleurir sur internet et même sur le blog de l'école. Il n'avait aucune idée de comment arrêter ce flot de conneries qui sortait de la bouche des étudiants, malgré ses efforts. Kelea supportait les murmures et les rires sur son passage avec la tête haute, mais son frère en était incapable. Il était un pacifiste de nature mais il lui arrivait de voir rouge en entendant ce que les autres disaient sur elle, au point ou il avait envie de frapper, rien qu'une fois. Il avait lu quelque part que si la manière douce ne marchait pas alors il ne restait plus qu'à faire rentrer la leçon de la manière forte. Mais il se retenait à cause de la natation et parce qu'aux yeux de sa soeur, ce n'était que des mots lancés au hasard et emportés par le vent, des clichés qui n'étaient même pas fondés. Mais maintenant qu'il la tenait contre lui et qu'elle trempait son t-shirt avec ses larmes, il se demandait si il avait vu juste, et si Kelea avait craquée sans qu'il ne remarque. « Si c'est important. Dis-moi ce qu'elle a fait, c'est important pour moi, il faut que je le sache. » Sa voix est moins hésitante et plus confiante cette fois-ci, et il s'enhardit jusqu'à secouer doucement les épaules de sa sœur pour la forcer à le regarder droit dans les yeux et lui dire la vérité. Parce que ce n'était surement pas juste à cause de cette fille, c'était tout ce qu'elle avait accumulée jusque-là, tout ce qu'elle avait pris sur elle en souriant. Il s'en veut tellement qu'il a l'impression d'étouffer et de mourir à l'intérieur, juste un peu. Parce que Kelea ne va pas bien et qu'il n'avait rien vu venir alors qu'il la fliquait toujours lorsqu'elle était autour de certains types. Il avait manqué à ses devoirs de frère, et c'était son cœur qui lui faisait mal. Son menton tremblote lorsqu'elle saisit son visage pour embrasser le bout de son nez, son front et ses joues, comme elle a l'habitude de faire lorsqu'ils sont seuls et lorsque la vie ne leur sourit pas. Et lorsqu'elle lui dit qu'elle a juste passée une mauvaise journée et force un sourire sur son visage, son monde s'effondre parce qu'elle change de sujet et évite ce qui la trouble vraiment, et il peut le deviner rien qu'en regardant son visage rougi par ses larmes. Et il aurait aimé protester mais elle lui semble déjà si fragile et faible qu'il préfère forcer un sourire aussi, et lâcher ses épaules. Il ne pouvait pas se permettre de risquer quoi que ce soit la concernant, il ne pouvait pas la perdre pour une broutille, parce qu'il n'avait pas su la protéger. « Je n'en parlerais à personne. Promis. » Et c'était un mensonge qui déchira sa gorge lorsqu'il traversa sa bouche. Parce qu'il savait qu'il ne pourrait pas garder ce qui venait d'arriver pour lui-même, et qu'il fallait qu'il en parle à quelqu'un. Et il savait déjà qui ce quelqu'un serait : la personne la plus proche de Kelea après lui et sa mère, celui qui était à ses cotés lorsqu'il n'y était pas. Un théâtre de marionnettes, voilà le triste spectacle qu'ils montrent au monde entier, en se mentant l'un à l'autre dans le but désespéré de se protéger et de protéger l'autre. C'était stupide mais il n'avait aucune autre idée pour la protéger correctement. « Glace et soda, alors ? Je paierais pour le soda. » reprit-il en passant un bras autour de ses épaules pour marcher avec elle, le cœur battant à tout rompre. Il avait envie de vomir parce que ses mensonges coinçaient sa gorge et qu'il avait l'impression de trahir sa propre sœur, mais c'était pour une bonne cause après tout. Elle lui en voudra surement, mais s'il ne pouvait rien faire pour elle, alors il devait trouver quelqu'un qui la sauverait à sa place.
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