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Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?!

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Re: Kelei Pineapple ♥ + What are you doing ?! | Jeu 5 Nov - 17:56
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KELEI


On était jeune et libre. J’ai oublié quelle sensation sa faisait. La chaleur de ses bras est devenue un refuge qui m’étouffe et dans ma folie j’en oublie la réalité. Je ne veux pas le blesser, pas lui, pas avec mes actes, pas avec mes mots. Il a toujours su me contrôler, me protéger, de moi, des autres, il a toujours été là, d’aussi loin que je puisse m’en souvenir. De ces souvenirs que j’ai de nous jamais je ne suis l’aînée. Il a toujours eut cette emprise sur moi. Les nuits d’orage il se réfugiait dans mon lit, parce qu’il savait que j’avais peur. Il n’a jamais faibli. Il n’a jamais fléchit. Je l’aidais autant qu’il me faisait grandir. Mon petit frère est toute ma vie et peu importe toute la haute estime que je peux avoir de moi, jamais je ne saurais le mériter. Il était censé avec une sœur qui sache prendre soin de lui, et si je n’ai jamais failli à ma tâche, cette fâcheuse tendance que j’ai pour l’autodestruction fait de son monde heureux un éternel orage. Je l’aime, plus que ma propre vie, je l’aime plus que les gens ne pourraient comprendre, eux qui me prenne pour une personne égoïste et égocentrique, ils ne savent pas, eux, que je pourrais tout donner pour mon frère.  Que j’irais là où personne ne pourrait aller s’il me le demandait. Et j’ai peur de le décevoir, encore, s’il remarque cette noirceur dans mon cœur. Je ne veux pas le fuir mais je ne veux pas être moi-même devant lui. Et si je le perdais ? Hein, et si jamais mon tout petit frère quittait ma vie ? Qu’est-ce que j’étais supposé faire ? Blottit contre lui je m’en veux de pousser un soupir de soulagement quand il me lâche les épaules. Je me redresse en levant mon visage dévasté par mes larmes. Rare sont les fois où il m’a vu dans cet état. Même au départ de mon père je suis restée stoïque n’affichant qu’une expression pleine de colère et de rage. Je déposais un baiser sur sa joue quand il me promit de ne rien dire à personne. Je savais que je pouvais lui faire confiance, il ne dirait rien à personne et je m’en voulais de lui faire porter mon fardeau sur les épaules. Je ne voulais pas qu’il subisse ce poids, qu’il soit là, à me regarder de loin sans savoir à quel moment j’allais chuter. Chacun de ses baisers le fendent le cœur autant qu’ils me font du bien. Je m’accroche à ses poignets de peur de sombrer. Là tout de suite, j’ai la furieuse envie de lui demander de ne jamais m’abandonner, mais je n’ai pas le courage de parler. Je le laissais glisser un bras autour de mes épaules et entrer dans ce jeu de pantomime où les sourires sont faux et où le bien être factice. Je marche à ses côtés en posant ma tête sur son épaule. Je cache sous mes manches longues, ces traces de griffures que ces pétasses m’ont faites. Je ne suis pas faible, je ne veux pas qu’on pense que je le suis. Une face à trois. J’aurais dû gagner. Et j’ai gagné à ma façon. Une part de moi regrette que mon frère ne m’ai pas laissé faire jusqu’au bout, mais je sais aussi que c’est le mieux à faire. J’ai fini par oublier mes limites. Je n’en ai plus je crois. Je suis mon frère l’air absent, le visage baissé. Je me suis redressée et je coince une de mes mains dans la poche de mon frère. Je marche sans savoir où on va. Je n’ai ni faim, ni soif. Je suis juste fatiguée. Quand je m’arrête au feu rouge j’écrase une larme que ma joue en soupirant rageusement, j’attrape le gilet trop grand pour moi de mon frère et l’enfile distraitement. Je suis blasée de tout Kalei. Et je ne sais même pas ce que je fuis réellement. Je ne sais pas si j’ai juste passée une journée éprouvante ou si j’ai juste les nerfs qui lâchent mais j’ai juste envie de dormir. Me tournant vers mon frère, je rabats la capuche sur ma tête et me hisse sur la pointe des pieds pour venir me blottir contre lui. J’enfouis mon visage dans son cou et le serre dans mes bras. La foule se met à avancer et moi je reste là, à tenir contre lui. Si j’ai passé de longues minutes à le repousser, je me retrouver à le coller si fort qu’on vacille un instant. Je l’emprisonne dans ma poigne et renifle contre son cou. J’ai juste besoin d’un câlin. Un long câlin. Et je m’en fou si on si on gêne, et je m’en fou si on devrait partir, c’est maintenant que j’ai besoin de lui. J’éclate en sanglot dans ses bras, faire semblant avec mon frère c’est trop dur.  Et je me maudis d’être aussi faible entre ses bras, mais il est le seul avec qui je m’abandonne. Je renifle piteusement entre ses bras en laissant échapper des gémissements. Cachée sous ma capuche, cachée dans le creux de son cou, je m’enferme dans notre bulle et je lâche ce que j’ai sur le cœur depuis bien trop longtemps. Petit frère reste avec moi … d’accord … ? Après ça ira mieux tu verras mais pour l’instant reste avec moi … On s’en fou de la glace, on s’en fou du soda. J’ai juste besoin de toi. Rien que de toi.


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